ACTUS
Antennes-relais de télephones portables : vrai danger ou psychose ?
Le
13/10/2001
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Associations et élus qui se mobilisent pour faire déplacer des antennes, députés qui demandent de légiférer ou de réglementer leur implantation, tribunaux qui annulent des contrats de location d'emplacements d'antennes au motif qu'ils sont situés près de groupes scolaires ou que les résidents n'ont pas été informés des dangers qu'elles représentent... Tout cela au nom d'un principe de précaution porté à l'extrême : car aucune étude scientifique n'a fourni d'éléments laissant pressentir un réel danger et les niveaux d'exposition mesurés sur les émissions de la téléphonie mobile sont largement inférieurs aux normes retenues sur un plan international, mais aussi à ceux d'autres types d'émetteurs de rayonnements non ionisants existant depuis longtemps et notamment les stations émettrices de télévision ! Pire : les mesures demandées par les défenseurs du principe de précaution peuvent se traduire par une aggravation de l'exposition ! Entre psychose et intérêts industriels, où est le vrai ?
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Ceux qui s'alarment des effets possibles sur la santé des antennes-relais de téléphonie mobile demandent logiquement leur éloignement des immeubles d'habitation, des écoles, hôpitaux et autres bâtiments abritant des populations réputées sensibles ; ce faisant, ils semblent cependant méconnaître deux aspects importants de la propagation des ondes et du fonctionnement des stations fixes et des terminaux mobiles (les téléphones portables) :
- Les émissions des antennes-relais sont directionnelles : l'orientation des faisceaux d'ondes ont plus d'influence sur l'exposition des personnes qui les reçoivent que leur distance à l'antenne : celle-ci peut être forte quand on se trouve dans la partie concentrée des faisceaux, même à bonne distance, et très faible à proximité si l'on est en dehors de cette partie concentrée, par exemple dans l'immeuble sur lequel est située la station ou dans des immeubles situés sous le "cône d'arrosage" de l'antenne à moins de 100 ou 200 m de celle-ci... Eloigner l'émetteur peut donc aboutir à augmenter l'exposition des occupants de ces immeubles !
- Tant les stations fixes que les téléphones portables ajustent en permanence leur puissance d'émission en fonction de la distance qui sépare les une aux autres : les stations fixes pour limiter les interférences entre elles d'une "cellule" à l'autre (le système de téléphonie est dit "cellulaire" dans la mesure où l'espace est divisé en "cellules" desservies chacune par une station fixe, et où chaque téléphone mobile est pris en charge par la station de la cellule où il se situe), et les téléphones mobiles pour économiser leur batterie... Or, si l'on éloigne les stations fixes des zones où croisent les utilisateurs, on force tout le monde à émettre à des puissances supérieures, ce qui va en fin de compte à l'encontre du but recherché !
Par ailleurs, il est de nombreuses zones où un déplacement des stations de téléphonie mobile n'aurait aucun effet sur l'exposition des populations aux radiofréquences, car les émissions relatives à la téléphonie mobile (téléphones portables et stations fixes) sont noyées dans la masse les émissions de forte puissance des stations émettrices de radio FM et surtout de télévision hertzienne terrestre qui émettent dans des fréquences très voisines à celles du GSM 900 : les niveaux d'exposition à ces émissions peuvent être comme cela a été mesuré sur les Champs Elysées entre 10 et 100 fois supérieurs à ceux aux émissions de téléphonie mobile ! Sans mentionner les fréquences émises par les fours à micro-ondes, les portiques anti-vols des magasins...
De quoi relativiser sérieusement les inquiétudes et calmer les ardeurs de ceux qui voudraient surfer trop facilement sur les peurs engendrées à chaque fois par les évolutions techniques ?...
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