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Les français de plus en plus portés vers la propriété Le 7/12/2001
UI - Actus - 7/12/2001 - Les français de plus en plus portés vers la propriété
Deux enquêtes en cette fin d'année mettent en évidence un retour en force de l'immobilier dans les objectifs de placement, mais aussi une nouvelle progression de la propriété en tant que mode de disposition de son logement : la France serait-elle en train de devenir réellement ce qu'ont voulu en faire maints politiques : une nation de propriétaires ?

Inutiles les calculettes sur le thème "Acheter ou louer" que l'on trouve sur tout bon site Internet traitant d'immobilier ou de patrimoine ? Oui si l'on en croit un sondage BVA commandé par Le Figaro et les Notaires de France et réalisé du 12 au 14 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 971 personnes âgées de plus de 18 ans ! Les français semblent en effet plus trancher en faveur de la propriété par vocation que par calcul : s'ils disposaient demain de 200.000 euros (1,3 million de francs), 62 % des Français choisiraient en priorité d'acheter un logement, contre 50 % en 1990.

Dans le même esprit, 85% des Français jugent préférable d'être propriétaire que locataire, et parmi les locataires 81% souhaiterait acheter, alors qu'ils n'étaient que 69 % en 1990.

Les goûts redeviennent également plus urbains : alors qu'en 1990 prédominait la proximité des espaces verts, le critère numéro un du logement idéal est devenu la proximité des commerces ou de l'école !

Contrairement aux idées reçues, les français ne sont pas devenus beaucoup plus mobiles qu'en 1990 : 39 % n'ont pas déménagé depuis 10 ans contre 43 % en 1990, tandis que 18 % ont déménagé plus de trois fois (contre 12 %). Le nombre de ceux qui ont déménagé une ou deux fois est presque inchangé (43 % contre 45 %).

De manière générale les Français estiment sans surprise qu'il est "plus difficile" de devenir propriétaire aujourd'hui qu'il y a 25 ans ; par contre, les locataires conservent leur optimisme : 52 % espèrent bien y parvenir dans les 10 ans (ils étaient 53 % en 1990), contre 20 % seulement qui ne pensent jamais y parvenir (ils étaient 22 %). L'optimisme décroît par contre avec l'âge. A l'inverse 94 % des plus jeunes (18-24 ans) espèrent y réussir...

Parmi les propriétaires, plus nombreux sont ceux qui ont accédé à la propriété avant 35 ans : 59 % contre 55% en 1990. En revanche ceux qui ont acheté tard dans leur vie (après 50 ans) sont passés de 11 % en 1990 à 8 % en 2001.

La propriété est souhaitée d'abord pour avoir "avoir un chez soi" (96%), pour "ne plus payer de loyers à fonds perdus" (93%) et "être propriétaire de son logement au moment de la retraite" (92%). Ceux qui restent hostiles à la propriété le sont surtout en raison de l'incertitude de leur avenir professionnel ou familial.

Ces résultats sont corroborés par une étude du tout nouvel "observatoire" créé par les Caisses d’épargne en vue de "retracer, décrypter, analyser" les nouveaux comportements des Français (3 000 personnes ont répondu aux différentes questions) face à l’un des actes les plus importants de leur vie quotidienne : épargner. Une première étude dresse un tableau assez précis de leurs actifs préférés : l’immobilier arrive en tête, opérant un net retour en force, après dix ans de relatif désintérêt à son égard.

Les candidats à l’accession à la propriété rajeunissent sensiblement, les 18-34 ans manifestant aujourd’hui clairement leur intention d’acheter, quelle que soit leur catégorie sociale. "La plupart des clignotants pour l’acquisition d’un logement sont effectivement au vert. La solvabilité des ménages reste bonne, la baisse des droits de mutation comme le bas niveau des taux d’intérêt facilitent la fluidité du marché et l’immobilier retrouve son image de sécurité", explique Alain Tourdjman, responsable du département études et prospectives de la Caisse d’épargne, dont les propos sont rapportés par la Vie Financière. Et Yann Benoist-Lucy, chef du service études marketing, toujours chez l’Ecureuil de confirmer les résultats de l'enquête BVA : "Cette aspiration plus précoce s’explique essentiellement par le souci d’avoir un chez-soi, un lieu permettant d’être autonome, de ne pas dépendre des autres, préoccupation désormais prioritaire des Français, qui ne veulent plus épargner pour épargner mais en vue de réaliser un projet bien précis"...

Bref tout le contraire d'un comportement de financiers...

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