On le constate à la pompe : le prix des carburants a chuté plus vite qu’il n’avait grimpé. Qu’en est-il des prix du fioul et du gaz, dont on avait craint qu’ils ne « plombent » lourdement les charges des immeubles ?

Le prix du fioul domestique TTC était monté à 3,42 francs le litre pour les livraisons de plus de 27.000 litres le 15 septembre 2000. Il était au 19 janvier 2001 revenu à 2,32 francs, c’est à dire au niveau où il s’était stabilisé de novembre 1999 à avril 2000 avant la grande hausse de la fin de l’été. Il est vrai qu’à cette époque, il coûtait déjà 1 franc de plus qu’au début de 1999, mais cette hausse avait été absorbée dans les charges de 1999. Les prix pour les livraisons inférieures ont évolué bien entendu dans les mêmes proportions (Source : Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie).

Certes, l’impact de la flambée sera sensible sur les charges des exercices 2000 et 2001, mais moins que ce qu’on pouvait craindre cet automne, la météo s’étant employée à la contrecarrer avec un hiver à ce jour exceptionnellement clément… Elle pourrait être négligeable pour ceux qui avaient du stock de la saison précédente et qui n’ont pas cédé à la panique de septembre !

Par contre, pas de baisse pour le moment pour ceux qui se chauffent au gaz, les prix n’étant révisés que deux fois par an. Il faut cependant rappeler que le prix du gaz n’avait augmenté que de 6,5% en mai 2000, après avoir baissé de 10% en 1999, puis n’a augmenté que de 13% en octobre 2000. Pendant la même période, le prix du fioul faisait plus que doubler !…

Reste à savoir ce que décidera le gouvernement en mai 2001, prochaine échéance de révision. Théoriquement, une nouvelle hausse ne serait pas injustifiée car Gaz de France n’a pu selon ses déclarations répercuter en octobre la hausse du coût de ses approvisionnements, indexés sur les cours du pétrole. Mais on voit mal le Ministère de l’Industrie autoriser une hausse dans un contexte de baisse générale des prix des carburants…

Il reste une catégorie d’usagers qui continue à regarder tout cela avec détachement : ceux qui se chauffent à l’électricité. Eux bénéficient à plein de la douceur du climat…

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