Dévoilés la semaine dernière, les premiers résultats des comptes du logement 2006 font apparaître une nouvelle fois une forte progression des dépenses courantes des ménages pour leur logement : elles ont atteint un nouveau record à 269 milliards d'euros, en augmentation de 6,3%, après +6,6% en 2005 ! Les services du ministère de l'équipement qualifient le rythme de hausse d' "inédit depuis le début des années 90", et indiquent que la cause est, une nouvelle fois, à aller chercher du côté des loyers, aui ont augmenté de 6,7%, après +6,8% en 2005. Mais cette progression reflète presque autant les volumes (+3%) que les prix (+3,6%).
Toutefois, les locataires ne supportent pas l’intégralité de ce coût : des aides personnelles sont distribuées aux ménages pour alléger la charge de leurs dépenses. Ces aides, qui ont un effet solvabilisateur particulièrement élevé sur les ménages qui les perçoivent, ont financé en 2006 18 % de la masse des loyers des locataires du parc privé et 26 % de ceux du secteur social.
Par contre, pour l'année 2006, les charges (travaux, assurance, frais de personnels, etc...) et énergies (fioul, gaz, eau, etc...) n'ont représenté que 26% des dépenses de logement (prévisionnel), contre 30% il y a 10 ans et 36% en 1986. Une tendance qui reflète la hausse croissante des loyers, mais aussi "la modération des prix des énergies au cours des 20 dernières années et la croissance tempérée des volumes, traduisant les efforts réalisés pour économiser l'énergie", indique la synthèse du ministère de l'équipement. L'an dernier, la consommation d'énergie a ainsi diminué de 1,1% en raison d'un climat plus clément, limitant la hausse des dépenses totales à 4,2%. Dans le même temps, toutefois, les charges acquittées par les ménages ont progressé de 6,5%. Mais, même avec cette nouvelle progression, les dépenses d'eau et énergie et les autres charges représentent respectivement 44 et un peu moins de 25 milliards d'euros, contre plus de 200 milliards pour les loyers...
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