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Avertissement sur les bûches de ramonage
21/1/2008
Le site maisonbrico.com (1) se fâche : "en laissant associer le mot "ramonage" à des bûches ou autres poudres miracles censées nettoyer les conduits de cheminée, les pouvoirs publics accordent un préjugé favorable dangereux à ces produits. Leur efficacité ne peut en aucune façon être comparée à celle d'un ramonage mécanique. Les prétendus "certificats" accordés par des marques peu scrupuleuses n'ont aucune valeur au regard de la réglementation publique et vis-à-vis des assurances", peut-on notamment y lire.
Et le site maisonbrico.com de rappeler pourquoi il faut ramoner une cheminée : une partie de la fumée contenant les particules solides (la suie), qui lui donnent sa couleur, se condense au contact des parois froides du conduit de cheminée ; le goudron contenu se dépose, s'accroche aux parois et forme des dépôts de créosote. Les résines et la suie agglomérée forment le calcin. L'accumulation de ces dépôts fini par réduire la section du conduit, entrave le tirage. Enfin et surtout, certains de ces dépôts étant hautement inflammables, ils risquent de s'enflammer et d'engendrer le fameux "feu de cheminée" si redouté des pompiers car toujours très difficile à éteindre...
Le ramonage est prescrit par la réglementation, en général préfectorale, à raison de deux ramonages mécaniques par an (l'un en début de saison de chauffe et l'autre en milieu de celle-ci) pour les combustibles solides, et une fois par an pour le gaz. Les arrêtés prévoient que le ramonage doit être effectué par un ramoneur professionnel possédant un brevet de maîtrise ; celui-ci est seul habilité à délivrer un certificat de ramonage. Le défaut de ramonage est une infraction sanctionnable par une contravention de 3e catégorie, des sanctions plus importantes pouvant être prises si une infraction entraîne un incendie aux conséquences graves. Contrairement à une idée reçue, l'absence de ramonage n'entraine pas la suspension de couverture de l'assurance, au titre de la responsabilité civile. En revanche, elle induit généralement la suppression d'indemnisation des dommages résultant d'un incendie lié à un défaut d'entretien du conduit (charge à l'assurance de le prouver).
Maisonbrico.com conteste que les produits apparus depuis un certain nombre d'années, sous forme de poudre ou de "bûche" reconstituée, dont l'action chimique a pour objectif de dissoudre les dépôts accrochés aux parois du conduit de fumée, aient l'efficacité annoncée : cette action décolle les suies et dégrade les goudrons par action catalytique, mais ne remplace pas une action mécanique.
Le site dénonce l'ambigüité "coupable" des pouvoirs publics, qui n'interdisent pas la mention de "ramonage" à ces produits, et leur inaction par rapport au "scandale" de voir certains fabricants "délivrer des certificats de ramonage bidons, glissés dans l'emballage, quand ils ne sont pas mis en valeur sur la boîte elle-même, laissant implicitement penser que l'utilisation de ce genre de produit pourrait avoir la même valeur qu'un ramonage mécanique, notamment auprès de l'assurance ou d'un propriétaire ou d'un syndic de copropriété"...