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30.000 acquéreurs piégés par des crédit-relais arrivant à échéance ?
3/10/2008
Cette estimation est faite par l'AFUB (association française des usagers des banques : avec le ralentissement des transactions immobilières et la baisse des prix déjà observée dans de nombreuses régions, beaucoup de propriétaires qui étaient en train de changer de domicile, et avaient contracté pour cela des crédits-relais, se retrouvent dans l'incapacité de vendre leur ancien bien, et dans l'incapacité de rembourser leur crédit avant la date limite fixée par le contrat, de 12 à 24 mois. Ils peuvent bien entendu demander une prolongation à leur banque mais celle-ci n'est pas obligée de l'accepter, et d'autant moins qu'elle craint qu'avec le temps la valeur du bien ne continue à diminuer ; à défaut, le choix est entre la braderie et la saisie immobilière !
L'AFUB estime que ces endettés seraient aujourd'hui au nombre de 30.000 en France. Mettant en garde contre les conséquences désastreuses de mises en vente précipitées, son président, Serge Maître, réclame un moratoire d'un an et s'inquiète d'une éventuelle entente entre les banques.
"Certaines banques tentent d'augmenter unilatéralement les taux de prêts initiaux", mettant en avant la hausse globale des taux d'intérêt, dénonce de son côté l'association Aide contre les abus bancaires (AACAB).
Sentant le risque de développement d'une situation à l'américaine alors qu'on s'en croyait protégés en France, la ministre du logement, Christine Boutin, a fait appel à la "clémence des banques" lors d'une visite à Avignon. Venue présenter son projet de loi sur le logement, qui sera exposé le 14 octobre au Sénat, elle a estimé "qu'il faut rallonger les délais des crédits-relais pour réinstaller la confiance. Ce n'est dans l'intérêt ni du prêteur, ni de l'emprunteur qu'il y ait des problèmes", a-t-elle notamment déclaré.
"Un beau geste" pour l'AFUB, mais insuffisant : "certains établissements pourront accepter au cas par cas d'allonger les délais des crédits-relais mais, eux aussi se heurtent à la crise actuelle, estime l'association qui demande un "engagement fort de l'Etat pour accompagner les banques dans leur refinancement et pour apporter une caution aux créances actuelles". Car selon l'AFUB, certains ménages ont déjà sollicité un report de leur banque qui le leur a refusé. L'association cite le cas de certains ménages qui ont ainsi dû revendre leurs deux logements, souvent à perte.