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L'envolée des impôts locaux
13/11/2009
En 2009, les produits votés par les collectivités locales au titre des 4 taxes - taxe foncière sur le bâti, taxe sur le non bâti, taxe d'habitation et taxe professionnelle - devraient s'élever à 71 milliards d'euros desquels il convient de soustraire 1,11 milliard d'euros en prévision de la participation des collectivités au coût du dégrèvement de la taxe professionnelle en fonction de la valeur ajoutée. Ces chiffres sont communiqués par la Direction générale des collectivités locales (DGCL).
L'ensemble de ces impôts locaux sont prévus en hausse de 8,1% soit presque le double de la hausse de 2008 (4,4%) sous l'effet combiné de celle des bases imposables (+4,7%) et d'une hausse importante des taux votés par les collectivités (+3,4%). Cette hausse concerne toutes les collectivités mais surtout les départements et les communes.
Les produits des quatre taxes sont très différents : moins d'1 milliard pour la taxe sur le foncier non bâti et plus de 31 milliards pour la taxe professionnelle. Malgré son faible poids dans le total, le foncier non bâti représente encore plus de 20% des ressources fiscales de 13.000 communes, et constitue même la première ressource pour plus de 4.700 d'entre elles. Le produit global de la fiscalité directe se répartit à 62% pour les communes et les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale), 31% pour les départements et 7% par les régions. On peut ajouter au produit des quatre taxes du secteur communal le produit de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Le produit global de la fiscalité s'élève alors à 76,4 milliards.
Les impôts directs locaux représentent une proportion stable de près de 40% des recettes de fonctionnement des collectivités territoriales en 2008 (derniers comptes disponibles). Les recettes de fiscalité indirecte, elles, sont en hausse depuis 2005 et la mise en application de la loi de décentralisation du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales, passant de 12,7% en 2004 à 16,7% en 2008. En effet, la compensation financière des compétences transférées par l'Etat aux régions ou aux départements s'effectue par un transfert de fiscalité :
régions et départements perçoivent désormais des recettes liées à la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et à la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA).
Incluse dans la taxe foncière, la TEOM est aussi en augmentation de 7,1%.
Les communes et leurs groupements ont le choix entre trois modes financement du service d'élimination des ordures ménagères :
la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, la redevance d'enlèvement des ordures ménagères et le budget général.
Impôt direct facultatif, la TEOM est un due par tout propriétaire ou usufruitier d'une propriété dans une zone où les déchets ménagers sont collectés.
En 2009, le produit total de la taxe atteint 5,39 miliards d'euros. La proportion de communes sur le territoire desquelles est prélevée la taxe d'ordures ménagères est de plus de 67 %.