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Vers une stabilisation des taux d'intérêt à bas niveau et une reprise structurelle des prix en 2012 ?
15/11/2010
Ce sont les deux tendances qui se dégagent des analyses présentées à l'occasion du déjeuner de presse du courtier en crédits Meilleurtaux.com le 10 novembre. Avec des taux directeurs particulièrement bas - la BCE a encore confirmé début novembre son principal taux directeur à 1% et l'OAT (taux des obligations assimilées du Trésor) est toujours inférieur à 3 % -, la politique des banques favorise majoritairement la capture des emprunteurs : sur le panel partenaire de Meilleurtaux.com, elles sont encore 54% à baisser ou à maintenir leurs taux. Le courtier n'exclut pas une concurrence acharnée entre les banques d'ici Noël, entraînant de nouvelles baisses des taux fixes, peut-être même sous les 3%...
Au début novembre, le taux le plus bas proposé sur quinze ans ressortait à 3,1%, confirmant la tendance constatée depuis le printemps. Les demandes de prêts sont en augmentation, de même que la part des dossiers qui aboutissent, mais en grande partie du fait de l'augmentation des demandes de renégociations : 30% des dossiers déposés sur meilleurtaux.com en octobre... Pour les nouveaux emprunteurs présentant un excellent dossier, un taux de 3% est proposé sur 15 ans (hors assurance).
Pour Alexandre Mirlicourtois, directeur des études économiques chez Xerfi et auteur d'une étude sur l'immobilier de logement à l'horizon 2015, qui intervenait aussi lors de ce déjeuner, on constate structurellement un épuisement de la baisse des prix qui n'a, de toutes façons, pas compensé la hausse du début des années 2000. Il pronostique le retour d'un cycle modérément haussier à partir de 2012, s'appuyant sur une demande supérieure à l'offre, une aspiration constante des Français à devenir propriétaires et un endettement des ménages relativement faible. Des facteurs positifs dont les effets sont affaiblis par la dégradation du marché du travail et les tensions déflationnistes qui bloqueront durablement les revenus. Mais, de tendance modérée, la croissance sera soutenue par des taux directeurs qui devraient rester bas et accompagner ainsi tant la consommation que l'investissement immobilier des ménages.