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Haro sur les bailleurs de micrologements ?
1/2/2011
Après qu'à l'occasion d'un déplacement impromptu en compagnie d'un journaliste Libération le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, ait "découvert" que des "chambres de bonne" se louent "à prix d'or", la communication gouvernementale s'est emparée du sujet des "micrologements". "Je donne six mois aux professionnels de l'immobilier et aux syndicats de bailleurs pour me faire des propositions concrètes", avait-il déclaré à l'époque, les menaçant à défaut de règlementation ; il a réitéré dans une réponse à un parlementaire indiquant avoir initié une "concertation avec les principales organisations de gestionnaires et de bailleurs privés avec, comme objectif, celui d'aboutir à l'établissement d'une charte de bonne conduite et à une sensibilisation de l'ensemble des professionnels". Il indique avoir par ailleurs demandé à la présidente de la Commission nationale de concertation (CNC) de "réfléchir à l'élaboration de paramètres visant à obtenir une meilleure connaissance des prix pratiqués dans le cadre des locations de micrologements" (1).
Lors de la conférence de presse du 31 janvier pour la présentation de la feuille de route du gouvernement pour le logement en 2011, le secrétaire d'Etat est revenu sur le sujet, refusant tout encadrement général des loyers, mais n'excluant pas des mesures spécifiques concernant les loyers abusifs des "micrologements", dont il reconnaît par ailleurs l'utilité sociale. Même lorsqu'ils ne sont pas conformes à la surface minimum fixée pour la "décence" par le décret du 30 janvier 2002 (soit 9 mètres carrés et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 mètres, soit un volume habitable au moins égal à 20 mètres cubes). "Une chambre de 7 m2 n'est peut-être pas décente au sens de la règlementation, mais il n'est pas illégal de la louer", a-t-il répondu quelque peu imprudemment à ceux qui lui en faisaient la remarque. "Si vous interdisez la locations de ces micrologements, vous empêchez un grand nombre d'étudiants de se loger", a-t-il expliqué...