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Faire revenir les zinzins dans le logement : une nouvelle piste
21/1/2013
Parce qu'il était tentant de prendre leur plus-values, et parce que l'investissement dans l'immobilier d'entreprises offrait de meilleures rentabilités, les "investisseurs institutionnels" (les "zinzins") - compagnies d'assurance, caisses de retraite, foncières cotées ou non cotées - ont en quelques années, à quelques exceptions près, vendu en masse leurs patrimoines d'immeubles de logements et ont déserté l'immobilier résidentiel au profit de l'immobilier tertiaire et commercial. Depuis son installation, le gouvernement cherche désespérément le moyen de les y faire revenir, notamment sur le segment de l'immobilier "intermédiaire", celui qui manque le plus pour les classes moyennes modestes, qui encombrent inutilement le logement social alors qu'elles pourraient en sortir, mais n'ont pas les moyens d'aller dans le privé libre...
A l'occasion de la présentation de ses voeux le 21 janvier, la ministre en charge du logement, Cécile Duflot a levé le voile sur un dispositif qu'elle espère mettre en place dans deux ou trois mois pour que les assureurs-vie investissent dans la construction de logements neufs. Selon des confidences recueillies par le Figaro, le dossier serait suivi à l'Elysée par le secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron. Il aurait réuni début janvier cinq gros acteurs du secteur (Bouygues, Nexity, Gecina, Predica et SNI, un gros organisme HLM dans la mouvance de la Caisse des Dépôts) dans ce but. Une nouvelle réunion est prévue fin janvier.
Les assureurs-vie sont des cibles idéales pour ce retour : 1% de la collecte d'assurance-vie revenant dans l'immobilier de logement permettrait de construire 50.000 logements par an, selon un expert cité par le quotidien. Le moyen envisagé recourt à la fois à la carotte et au bâton : afin de lever les réticences liées au manque de rentabilité de cette classe d'actifs, Bercy envisagerait de rappeler aux assureurs que la "niche fiscale" dont continue contre vents et marées de bénéficier l'assurance-vie n'est pas garantie "ad vitam aeternam"... En contrepartie, les organismes HLM pourraient s'engager à racheter aux assureurs-vie leur parc de logements au bout d'une quinzaine d'années...