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Crédits immobiliers : les emprunteurs pourront renégocier l'assurance pendant un an
13/12/2013
Un amendement du gouvernement au projet de loi Hamon relatif à la consommation, examiné en 2ème lecture par les députés le 9 décembre, permet aux emprunteurs immobiliers de bénéficier d'un délai d'un an au cours duquel ils pourront renégocier l'assurance de leur prêt.
"Pendant ce délai de un an, vous pourrez réfléchir aux conditions qui vous ont été proposées par votre banquier, le cas échant trouver un autre assureur, et à garantie équivalente en faisant jouer la concurrence, trouver une assurance qui vous garantisse le même capital mais à un prix bien inférieur", justifiait le même jour le ministre de la consommation sur France Info.
Malgré une ouverture à la concurrence organisée par la loi "Lagarde" du 1er juillet 2010, 85% des nouveaux prêts sont apparemment assortis d'une "assurance maison" proposée par la banque. Et donc seuls 15% des emprunteurs ont recours à une autre assurance que celle suggérée par leur conseiller bancaire. Or l'assurance emprunteur est un poste de dépense important, pouvant aller jusqu'au tiers du coût du crédit immobilier. Il est reproché aux banques de continuer d'empêcher par tous les moyens les emprunteurs de souscrire l'assurance de leur crédit auprès de l'assureur de leur choix. Une pratique que dénonce régulièrement l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Cette dernière a d'ailleurs récemment démontré les techniques utilisées par les banques pour exploiter les failles de la loi Lagarde. Evidemment, le marché de l'assurance emprunteur est très lucratif pour ces dernières. Selon les calculs du cabinet BAO Conseil, la marge dégagée sur ces contrats est en effet de...50% ! "En moyenne, les emprunteurs paient 480 euros d'assurance par an, si la marge était nulle, ils ne paieraient plus que 240 euros", selon ce cabinet. Il s'agit donc bien, pour le monde de la banque, de conserver un profit net que BAO Conseil évalue à trois milliards d'euros par an...
Très intéressés par ce segment de marché trusté par les bancassureurs, des groupes mutualistes entendent bien profiter de la brèche ouverte. Avec son partenaire la MGEN, la MAIF prépare le lancement courant 2014 d'un produit au "rapport qualité prix le plus pertinent possible" qui prendra la forme d'un contrat standard et dont le tarif sera - à contrat équivalent - près de deux fois inférieur à ceux proposés par les banques...