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Baisse des loyers en compensation de la baisse des APL : Emmanuel Macron enfonce le clou
6/9/2017
Dans un discours devant les préfets à l'Elysée le 5 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé "tous les propriétaires à baisser les loyers de 5 euros" pour compenser la baisse des APL décidée en juillet. "J'appelle publiquement tous les propriétaires à baisser les loyers de 5 euros".
Le chef de l'État s'est également dit "surpris du silence collectif" et de l'absence d'appel "aux bailleurs sociaux, aux propriétaires à baisser le prix du logement". "C'est cela la responsabilité collective" a insisté Emmanuel Macron. Cela confirme la volonté d'user de la baisse des aides personnelles au logement, par ailleurs génératrice d'économies budgétaires, pour peser sur les loyers comme cela apparaît également dans son entretien avec l'hebdomadaire Le Point. Une semaine avant, Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics, avait fait la même suggestion aux propriétaires.
Dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point du 31 août, non seulement le président de la République soutenait la mesure de baisse de 5 euros par mois sur toutes les aides personnelles décidée en juillet et qui avait pu paraître improvisée, mais il affirmait envisager d'aller au-delà "dans le cadre d'une transformation profonde qui doit faire baisser les loyers". Depuis plusieurs semaines, les milieux gouvernementaux diffusent la thèse – avérée selon certaines études mais néanmoins controversée lorsqu'elle est invoquée de manière simpliste - que l'aide personnalisée au logement (APL, AL et ALS) alimente la hausse des loyers. Le chef de l'Etat montre ainsi qu'il la reprend à son compte et préconise en même temps "un choc d'offre", que doit permettre un projet de loi présenté à l'automne. "Il faut libérer le droit de l'urbanisme, les procédures, réduire les coûts, les normes, libérer le foncier public et parapublic plus fortement en permettant de vendre à bas prix, simplifier ces règles en ciblant en particulier les zones tendues, c'est-à-dire le Grand Paris, Lyon et la frontière suisse, ainsi qu'Aix-Marseille", expliquait le président de la république. "Dans ces endroits-là, nous allons mettre en place un système d'exception pour réduire les coûts", poursuit-il dans cet entretien.