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245 immeubles parisiens sous surveillance à Paris
27/5/2019
Comme chaque année, depuis 10 ans, la liste des immeubles parisiens présentant le plus fort risque de dégradation de leur bâti a été établie en 2018 par l’Apur. Réalisé en liaison avec la direction du logement et de l’habitat (DLH) de la Ville de Paris, cet exercice s’inscrit dans une perspective opérationnelle de suivi des immeubles d’habitation et de prévention de la dégradation du bâti.
L’objectif est d’orienter une petite partie des contrôles de terrain opérés par les services municipaux, ce qui rend l’intervention administrative aussi précoce que possible, en évitant à de nouveaux immeubles de tomber dans la spirale de l’insalubrité. La méthode, mise au point en 2008, repose sur la sélection, la pondération et le croisement d’un ensemble d’indicateurs et conduit à définir une liste d’immeubles « à surveiller ».
L’analyse croisée des indicateurs fait apparaître que 245 immeubles parisiens du parc privé, cumulent au moins trois types de difficultés et présentent un risque de dégradation de leur bâti. En fait, 96 immeubles avaient déjà été repérés en 2017, 149 l’ont été en 2018. Les 245 immeubles d’habitat privés signalés comme à surveiller se situent principalement dans les arrondissements du nord-est parisien. Près de 70% des immeubles sont concentrés dans 4 arrondissements : 68 dans le 18ème arrondissement, 41 dans le 19ème, 29 dans le 20ème et 29 dans le 17ème.
Les immeubles repérés regroupent 9.860 logements au total et sont plus grands que la moyenne des immeubles privés parisiens. Ils comptent en moyenne 40 logements (contre 22 dans les immeubles du parc privé parisien). Ces immeubles sont majoritairement des copropriétés (78%) mais 54 sont en monopropriété (22%). À titre de comparaison un peu moins de 15% des immeubles privés parisiens appartiennent à un propriétaire unique. Les propriétaires d’immeubles entiers sont plus souvent des particuliers (32 cas) que des personnes morales (22 cas).
Si l’on compare les listes d’immeubles à surveiller établies chaque année on observe que le nombre d’immeubles à surveiller a augmenté régulièrement de 2008 à 2014 et qu’il diminue régulièrement depuis, alors même que deux indicateurs supplémentaires ont été ajoutés à la démarche en 2016 (interventions des sapeurs-pompiers) et 2018 (administration provisoire). Cette diminution serait le signe d’une amélioration lente mais régulière du parc bâti parisien.