FICHES TECHNIQUES GENERALES
Les toitures classiques à charpente 1 : Composants, Diagnostics & Garanties
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Après avoir été l'unique moyen de couverture jusqu'aux années 60, puis avoir à peu près disparu de toutes les constructions d'immeubles collectifs pendant au mois deux décennies, les toitures classiques à charpente reviennent en force. Leur caractéristique est leur longévité, et le faible entretien nécessaire.
Toutefois, comme tous les composants d'un immeuble, elles exigent un minimum de contrôle et d'entretien. Leur réfection est toujours une opération lourde, heureusement espacée dans le temps. Les tempêtes de décembre 1999 ont également montré leur vulnérabilité.
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Composants du système d'étanchéité
La toiture classique à charpente se compose de cinq éléments :
- La charpente, toujours en bois, posée et raccordée à la maçonnerie, et formant support au matériau de couverture des pentes
- La couverture des pentes, par tuiles, ardoises, ou zinc
- Le faîtage et les arêtes, réalisés en général dans le même matériau que la couverture de pentes, fixés par assemblage ou mortier
- Le raccordement aux murs, souches, châssis, lucarnes et pénétrations diverses, par la technique des solins maçonnés
- Les égouts, gouttières, chêneaux et descentes d'eaux pluviales.
Traditionnellement, le vide des combles constituait l'isolant thermique. L'isolation peut être renforcée par la pose d'une couche de laine de roche sur le plancher des combles. Les combles non aménagées doivent être ventilées de façon appropriée, pour éviter l'humidité mais aussi les surpressions.
Lorsque les combles sont aménagées pour l'occupation, une paroi munie d'isolant est fixée sur la charpente qui devient inaccessible de l'intérieur. Une ventilation doit être maintenue en sous-face de couverture.
Dans tous les cas, pour parer au fuites qu'occasionnerait un défaut momentané dans la couverture proprement dite (disparition de tuiles, ardoises ou feuilles de zinc lors d'une tempête par exemple), la pose d'un film plastique armé sous la charpente et se raccordant aux chêneaux constitue une protection de secours efficace.
Diagnostic des fuites
L'identification de l'origine d'une infiltration constatée sous une toiture classique est en général aisée, sauf difficultés d'accessibilité. En tout état de cause, toute intervention sur une toiture de ce type doit être le fait d'une entreprise ou d'un artisan qualifié et assuré.
On s'assurera d'abord qu'il s'agit bien d'une infiltration et non d'humidité de condensation ; en effet, de nombreux " ponts thermiques " se situent dans les zones proches de la toiture ; pour cet aspect, on se reportera utilement à la fiche technique humidité ou infiltration.
Le diagnostic peut être immédiat, soit par inspection visuelle à distance, soit par une visite des combles quand elles ne sont pas aménagées pour l'occupation, soit par une inspection des chêneaux qui peuvent être engorgés de mousses et débris végétaux et autres…
Autrement, il est nécessaire d'inspecter la toiture de façon plus détaillée.
Si l'infiltration est avérée et que la couverture des pentes ne présente pas de défaut apparent, l'inspection portera sur l'assemblage des égouts, gouttières et chêneaux, et à défaut sur les solins.
Lorsqu'une toiture est encore sous garantie, toutes ces opérations doivent être effectuées par l'entreprise qui l'a réalisée, ou sous contrôle d'un expert judiciaire, ou à défaut au moins des experts des assureurs de l'entreprise.
Malfaçons et garanties
Les entreprises intervenant dans cette spécialité sont relativement peu nombreuses (par rapport à d'autres spécialités du bâtiment) et en général compétentes.
Il y a donc relativement peu de malfaçons.
Celles-ci vont être de trois types :
- Défauts dans l'assemblage des égouts, gouttières et chêneaux
- Obstructions ou encombrements par des matériaux de construction
- Malfaçons dans la réalisation des solins.
L'ensemble de ces malfaçons sont couvertes par la garantie légale décennale, que ce soit pour une toiture réalisée lors de la construction de l'immeuble, que dans le cas d'une réfection totale. Par contre, en cas de réfection partielle, la garantie ne portera que sur la partie refaite et sera dans la pratique très difficile à mettre en jeu.
Tout à fait logiquement, la mise en jeu de la garantie décennale sera d'autant plus incontestable que le propriétaire ou la copropriété pourront justifier d'un bon contrôle de l'accès à la toiture par les tiers (antennistes, entreprises de climatisation, etc.), ainsi que de contrôles et d'un entretien régulier comme indiqué ci-dessous, et enfin que les équipements fixés sur les souches de cheminée, tels que les antennes et paraboles, sont installés visiblement par des professionnels qualifiés.
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