Marseille : tout flambe
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Le neuf, l'ancien, le centre, l'est... Tous les secteurs sont touchés par la hausse. Même le quartier nord, longtemps délaissé, est en vogue. Grâce à Zizou et à Guédiguian, entre autres, Marseille attire. Et ce n'est pas fini, l'arrivée du TGV en juin mettra la ville à 3 heures de Paris...
(...)Marseille s'embrase. Mauvais élève du marché immobilier pendant des décennies, la ville connaît aujourd'hui une forte poussée des prix. La hausse a été en 2000 de 14% en moyenne, mais ce chiffre ne reflète pas les pics atteints sur des micromarchés. Si l'on veut faire de bonnes affaires, il faut maintenant remonter vers le nord (voir encadré p.146). Ce qui était impensable il y a seulement quelques mois. Pour les experts, la situation est relativement claire : les prix ont, selon eux, atteint le sommet de la courbe. Mais il ne faut pas s'attendre à un dégonflement. La hausse repose en effet sur des facteurs objectifs. Terminée la crise à Marseille avec sa forte décrue de population (la ville est passée de 920 000 à 700 000 habitants en vingt ans), ses mauvais résultats économiques et l'abandon des immeubles du centre-ville. Terminée aussi cette mauvaise réputation que traînait la vieille Phocée pauvre, sale, dangereuse et même carrément mafieuse. Aujourd'hui, après une victoire en Coupe d'Europe de l'OM (1993), les fastes de ses 2600 ans, l'engouement de nombreux artistes, Marseille n'est plus la ville de Mémé Guérini ou de Gaétan Zampa, mais celle de Zizou " made in Marseille " et du cinéaste Robert Guédiguian. Et ce n'est pas terminé, l'arrivée en juin du TGV qui mettra la cité phocéenne à 3 heures de Paris, l'installation de plusieurs entreprises et des programmes d'aménagement très ambitieux ont complètement relancé la ville...
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