LA
REVUE DE PRESSE
Semaine du 30 décembre 2002 au 5 janvier 2003
Ces pauvres que les Français ne veulent pas voir près de chez eux
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L'implantation d'équipements destinés à accueillir des populations déshéritées - pauvres, toxicomanes, demandeurs d'asile, Tsiganes - se heurte souvent à l'hostilité des riverains. Mais cette montée des égoïsmes déclenche parfois localement des réflexes de solidarité
Forgé aux Etats-Unis, l'acronyme Nimby découle d'une métaphore qui parle d'elle-même : "Not in my backyard !" ("Pas dans mon jardin !"). La formule a d'abord désigné les mouvements de protestation contre les projets d'équipements considérés comme polluants. Très vite, elle s'est étendue aux centres d'aide ou d'accueil destinés aux publics déshérités - pauvres, demandeurs d'asile, toxicomanes ou Tsiganes. En France, il n'existe aucune recension de ce phénomène et les avis des associations sont partagés sur son augmentation. Mais le nombre des "cibles" de cette ségrégation, lui, est en constante progression. "La solidarité, oui ! mais loin chez de moi !", protestent des habitants d'un bourg breton, mobilisés contre l'implantation d'un centre pour demandeurs d'asile...
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