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1929 - 2008

Imprimé de : Universimmo.com
URL du sujet : http://www.universimmo.com/forum/topic.asp?TOPIC_ID=73346
Imprimé le : 12 avr. 2025

Sujet :


Auteur du sujet : larocaille
A propos de : 1929 - 2008
Posté le : 07 oct. 2008 09:00:23
Message :

Par les temps qui courent on entend souvent parler de krach et les images noires de 1929 hantent les esprits.

Le but de ce post n'est pas de commenter l'actualité, ho! combien orientée, mais d'essayer de trouver des repères qui permettront à chacun d'évaluer le niveau d'importance des nombreux événements qui ne manquent pas d'alimenter les médias.

Qu'est-ce qu'un krach?
On pourrait comparer un krach à une explosion nucléaire au ralenti:
Au début il y a une réaction en chaîne due à un milieu dont l'instabilité croissante provoque l'autodestruction.
L'autodestruction du milieu génère un effet de chaleur fatal à ceux qui y sont exposés.
La seconde onde de choc est l'effet de souffle qui va faire périr ceux qui étaient restés à l'abri sans trop s'éloigner.
Puis il y a les retombées qui vont toucher un périmètre beaucoup plus grand en le rendant momentanément stérile.

En termes financiers, ça donne:
Explosion de la bulle,
Ruine des acteurs,
Ruine des bailleurs de fonds des acteurs,
Gel de l'activité économique et récession sociale.

Que s'est-il passé en 1929?
A la suite de décisions gouvernementales US, le marché des actions s'est trouvé plus rentable que l'investissement réel dans la production industrielle. Le succès des placements en actions a ouvert un marché de prêts à l'investissement dans ce domaine. Les spéculateurs ont souscrit des prêts pour acheter plus d'actions en espérant réaliser plus de bénéfices.
L'explosion intervient lorsqu'il faut se rendre à l'évidence de ce que représentaient réellement les actions vis à vis de l'activité industrielle. Les cours de bourse se sont effondrés et les spéculateurs ont été ruinés (sauf ceux, qui bien informés, ont vendu avant octobre).
Les bailleurs de fonds (banques) se sont aussi trouvés en difficulté car les spéculateurs ruinés ne pouvaient plus honorer leurs échéances. Il en a résulté un climat de récession ou de stagnation générale qui ne prendra fin qu'avec l'engagement US en 1941 dans la seconde guerre mondiale. Il faudra plus de 20 ans avant que les cours de bourse reviennent au niveau de ceux du début septembre 1929.
Tout n'est pas aussi noir si on regarde ce qui s'est passé dans l'immobilier en France. A partir de 1933, la relance s'est organisée en mettant en avant l'accession à la propriété pour les revenus moyens. De nombreux ménages ont décidé d'investir et l'inflation qui a suivi a rendu les échéances de prêts tout à fait indolores. Pour être honnête, c'est après guerre que nos grands-parents ont vraiment pu souffler.
En résumé, la crise de 1929 était purement boursière, avec des conséquences économiques et sociales qui ont duré entre 5 et 20 ans selon le niveau de vie des citoyens.

Et 2008?
Ce qui arrive à notre monde financier aujourd'hui est assez différent de la situation de 1929.
Bien sur, ce sont, comme en 1929, les banques qui après avoir inventé un nouveau produit (les subprimes) pour gagner plus se sont trouvées prises à leur propre piège. Il y a cependant deux différences majeures.
En premier lieu, l'origine de notre crise n'est pas un effondrement d'un marché sur lui-même, mais plutôt une partie de pistolet à tirer dans les coins dans laquelle chacun pensait pouvoir spéculer sans risque d'être atteint par les autres. Mais ils avaient juste oublié qu'ils avaient tous un pistolet du même type. Le terrain de jeu était aussi différent de celui de 1929, là on spéculait gaillardement sur le nouveau marché des subprimes, le prix du loyer de l'argent et les matières premières (pétrole, céréales, etc.). La réaction en chaîne du Krach 2008 est donc : hausse des matières premières --> hausse du loyer de l'argent --> instabilité des subprimes --> pénurie de liquidités.
A priori, les marchés boursiers seraient peu concernés par cette mécanique infernale, mais il y a et il y aura bien une crise boursière. On peut néanmoins affirmer que notre crise est bancaire et non boursière.

La bourse est un marché de confiance et par là très sensible à la stabilité du monde qui l'entoure. La tempête bancaire étant déclarée, la bourse baisse. Cela ne constitue pas une crise boursière au sens de 1929 car les cotations sont loin d'être surévaluées (merci aux spéculateurs qui depuis 2 ans ont délaissé la bourse pour aller jouer avec le pétrole).
Les actifs bousiers n'étant pas surévalués, un rétablissement à long terme du marché est vraisemblable, mais à court terme la bourse va connaître des turbulences car les banques sont les principaux détenteurs de titres boursiers, et les banques ont besoin de cash. Quoi de plus naturel que de vendre des actions pour faire du cash?
Oui, et c'est là qu'intervient l'effet de souffle car dans ce marché boursier déstabilisé, les banques vont vendre à perte. C'est un nouveau coup dur pour les banques qui vont perdre une partie de leurs fonds propres, mais elles vont entraîner avec elles les épargnants qui ont souscrit leurs produits de placement constitués d'actions.

On comprend mieux les enjeux politiques visant à rétablir au plus vite les liquidités bancaires car la chausse-trappe boursière commence à être bien ouverte, prête à réduire à néant une partie des actifs des banques et de leurs épargnants.

Bonne chance à nos hérauts du capitalisme mondial.

Et l'immobilier dans tout cela??? A suivre...

Réponses :


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 07 oct. 2008 09:45:26
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Bonne chance à nos hérauts du capitalisme mondial.

Et l'immobilier dans tout cela??? A suivre...





les subprimes de l'immobilier ne sont que quelques cartes
de l'incroyable chateau en équilibre précaire !

crédits à la consommation, automobile des ménages américains,
quelques cartes en plus ...

en tout à peine quelques milliers de milliards

hors bourse et hors bilan, il y a les CDS:
les monstres assoupis ...

50.000 milliards de $ !!!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Credit_default_swap

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1714

Bonne chance aux bookmakers du capitalisme mondial !!!


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 07 oct. 2008 11:40:43
Message :

La tempête boursière ne m'inquiète pas, il y a toujours des yoyos à la bourse et le boursicoteur s'attend a perdre autant qu'a gagner, sinon c'est qu'il n'a rien compris aux règles..

En revanche, ce qui m'inquiète, c'est le systeme monétaire et financier.



Grosso-modo, on sait qu'en créant plus de monnaie que de croissance (+1% ou +2% max) on crée de l'inflation, et qu'on va dans le mur.


L'institut monétaire américian croyait avoir trouvé la martingale: Je crée de la monnaie sans inflation. regardez le mano, il ne bouge pas d'un poil! Super!
L'institut européen, critiqué de partout (vous plombez la croissance! en commencant par Sarkozy)est resté classsique.



Bilan 2008: Trichet avait bien raison, et Bernanke tord, qui n'a rien vu venir (il faut dire que son prédécesseur est le plus responsable).

Soins au malade:
Enorme injection de liquidités en intraveineuse, puisqu'on sait qu'en 1929, on avait fait l'inverse et que ca avait été la catastrophe.
C'est tout ce que le médecin est capable de préconiser faute de connaitre la maladie.



Fort bien peut-etre mais:
1/ On est en train de dire à Trichet, c'est très bien ce que vous aviez fait, c'est vous qui aviez raison, mais, mon gars, il va falloir avaler ton chapeau maintenant, et en créer ENCORE PLUS de monnaie que ce que vient de créer l'institut US ces dix dernières années.
Ca urge, et ca va forcément très mal se passer.

2/ Les US qui viennent de créer beuacoup plus d'argent que raisonnablement ont été 'eues' par les banques qui ont créés plein de placard pour cacher les morts (d'ou le mano a zero), et l'institut monétaire va devoir créer plus de 1500 milliards de dollars en quelques mois.
Ca va forcément HORRIBLEMENT mal se passer.



Personne n'est capable de dire ce que va créer cette future perfusion faite non pas avec un goutte à goutte, mais avec un tuyau de pompier.

Alors, l'immobilier?
L'immobilier va aller entre assez mal et tres mal lui aussi, mais comme résultat des autres catastrophes, qu'on ne peut pas imaginer aujourd'hui, donc je me sens totalemnt incaaablede répondre a votre question...


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 07 oct. 2008 14:09:54
Message :

Pour ceux qui ont suivi l'émission "Mots croisés" sur France 2 hier - je sais, elle s'est terminée aux alentours de 01h20 ce matin, Ali devait prendre son "service" - un certain nombre de vérités premières y ont été dites.

Pour ceux intéressés qui ont "le temps", qui le "prennent", ou le prendront sur leur "temps libre" ce soir, le mieux est de regarder


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 07 oct. 2008 14:30:16
Message :

Je n'ai pas la télé, et je me mméfie de ce qui s'y dit de toutes façons....;


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 07 oct. 2008 14:32:05
Message :

Citation :
Initialement posté par quelboulot

Ali devait prendre son "service"
Ben, non .
J'ai permuté avec un voisin !!!
Coucher 21h, réveil 4h .
Mais si c'est Yves Calvi l'animateur je ferai un effort .
Lui au moins conduit correctement les débats contrairement au gesticulateur de "Ripostes" (Quelqu'un sait-il comment on fait un S inversé sur un clavier ???)


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 07 oct. 2008 14:37:05
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je n'ai pas la télé
Si, si, sur votre ordi !!!
http://www.tf1.fr/
http://www.france2.fr/
......................
http://www.arte.tv/fr/70.html



Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 07 oct. 2008 15:49:26
Message :

Ribouldingue,

Sans TV cliquez sur le lien que j'ai donné.

Bien certain qu'il y a "du bon" et du "moins bon" dans cette émission, selon la perception que chacun d'entre-nous en a.

Par ailleurs ce que vous indiquez concernant la TV s'applique à toute source d'information, que ce soit à la radio, dans la presse, sur internet ou encore au comptoir du coin pour ceux qui y ont pris un abonnement.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 07 oct. 2008 15:51:54
Message :

Lequel ???
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2247482,scheduleId=2220968.html

Et on retombe dans le vif du sujet puisque Brel est né le 8 avril 1929.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 07 oct. 2008 15:53:50
Message :

Citation :
Lui au moins conduit correctement les débats contrairement au gesticulateur de "Ripostes" (Quelqu'un sait-il comment on fait un S inversé sur un clavier ???)

Facile mon cher Ali,

On regarde le clavier dans un miroir, ou encore on demande aux Corses de s'inviter chez lui et de se regarder dans SON miroir.

PS : faut faire gaffe à Sarko quand même


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 07 oct. 2008 16:00:05
Message :

Puisque j'en reviens au sujet, une grave question :
doit-on renationaliser les banques ???


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 07 oct. 2008 16:21:37
Message :

Quelboulot, l'excellente introduction de larocaille est ainsi rédigée:

Citation :
Le but de ce post n'est pas de commenter l'actualité, ho! combien orientée, mais d'essayer de trouver des repères qui permettront à chacun d'évaluer le niveau d'importance des nombreux événements
Chercher des repères, ce n'est pas pour moi aller visionner un morceau d'émission, c'était en ce sens que je faisais ma réponse .




Evidemment que tout est 'mettable en doute', mais ce que je veux dire, c'est que la nullité crasse des journaliste francais concernant l'économie et la finance leur donne forcément un regard moral plus que technique.




Je ne sais pas ce qui se dit dans cette émission, et je me moque un peu des vérités premières, et pour tout dire même de qui est responsable, car les événements en cours sont trop graves.

Ca ne sert à rien de pointer du doigt les 'spéculateurs internationaux', de prétendre 'moraliser la finance' (croquignolesque lorsque cela sort d'une classe politique capable de se prétendre responsable mais pas ocupable, et il y avait eu des morts à l'époque). Je crois même que Sarkozy a compris qu'on n'en n'était plus la et continue de parler des parchutes dorés pour faire bonne figure, mais il s'en fout.



La machine MONETAIRE (pas économique) est cassée, et il faut la remettre en route.

Posons nous la question de:
1/ Qui fait tourner la (ou les?) machines monétaires?
2/ Qui sait quelque chose sur le mode d'emploi?
3/ Ces personnes sont ils-elles les décideurs?
4/ Connait -on LE remède ou UN remède?
5/ Quel délai pour une action partielle/totale?
6/ Quel est, quels sont les risques (deflation, hyperinflation, guerre, dsiparition définitive de l'Europe et des USA comme puissances monétaires, puis économiques)?


Et a partir de la
7/ Quel impact, quels impacts pour l'immobilier locatif?
(transaction, prix, loyers,
sortie d'un nombre important de candidat locataires des locations pour cause de pauvreté,
ou parce que l'état abandonne les subventions, ou abandonne les aides,
ou l'inverse total d'ailleurs, il peut se passer bcp de choses,
et encore: hausse considérable des revenus locatifs par suite d'une hyperinflation avantageant ceux qui ont emprunté a moins de 5%)

8/ Quels impacts pour l'immobilier de résidence?
(blocage totale par absence de prêt,
ruée des canddiats suite a une baisse de 50% des prix,
ruée suite a un abaissement des frais de transaction et mutation a 1% pendant 6 mois,
que sais-je encore?)



Il va se passer beaucoup de choses dans les six mois à venir, il faut être un peu créatif, pas simplement penser que le rendement du livret A va peut-être gagner 0,25% ou que les actifs en bourse ont perdu 40%...



Tiens, combien va t'il rester de banques en France en 2009?
Et combien vont encore faire des prêts immobiliers (une, deux, trois?). Du coup, pensez-vosu que les prêts immo seront toujours un produit d'appel...


Le monde a changé. Pas les journalistes.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 07 oct. 2008 17:57:26
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

6/ Quel est, quels sont les risques (deflation, hyperinflation, guerre, dsiparition définitive de l'Europe et des USA comme puissances monétaires, puis économiques)?







moi je parierai sur la spirale déflationniste !

baisse de la demande et des prix (ex: le pétrole chute)
due à la disparition pure et simple d'une énorme masse d'argent,
les gens se sentent ou sont pauvres et ne consomment plus !

écroulement des prix de l'immobilier à terme,
explosion du chômage (défauts de paiements, squats) ... etc

concerts de pleurs et danse de la sébile,
qui a d'ailleurs commencé de la part des promoteurs immobiliers,
maintenant c'est les constructeurs automobiles qui s'y mettent:

http://tf1.lci.fr/infos/economie/entreprises/0,,4112335,00-les-constructeurs-reclament-40-milliards-d-aides-.html

pas très encourageant tout ça !



Auteur Réponse : PierreA
Répondu le : 07 oct. 2008 18:12:21
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

6/ Quel est, quels sont les risques (deflation, hyperinflation, guerre, dsiparition définitive de l'Europe et des USA comme puissances monétaires, puis économiques)?







moi je parierai sur la spirale déflationniste !

baisse de la demande et des prix (ex: le pétrole chute)
due à la disparition pure et simple d'une énorme masse d'argent,
les gens se sentent ou sont pauvres et ne consomment plus !

écroulement des prix de l'immobilier à terme,
explosion du chômage (défauts de paiements, squats) ... etc

concerts de pleurs et danse de la sébile,
qui a d'ailleurs commencé de la part des promoteurs immobiliers,
maintenant c'est les constructeurs automobiles qui s'y mettent:

http://tf1.lci.fr/infos/economie/entreprises/0,,4112335,00-les-constructeurs-reclament-40-milliards-d-aides-.html

pas très encourageant tout ça !








Complètement d'accord


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 07 oct. 2008 19:19:57
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Bonne chance à nos hérauts du capitalisme mondial.

Je n'en suis fort heureusement pas un

5 liens qui valent un long discours:

De G Leboutte qui fait le parallèle entre 29 et 08:
http://www.cemab.be/news/2008/10/5822.php

De J Sapir:
http://regulation.revues.org/document4032.html

Une dernière interview de N Roubini (mon chouchou):
http://www.lesechos.fr/info/finance/300294955-nouriel-roubini-nous-n-echapperons-pas-a-la-pire-recession-depuis-quarante-ans-.htm

Pour les étudiants (ne pas rater le diaporama):
http://myses.blogspot.com/2008/09/bulles-krach-et-rebonds.html

Le plus connu, malheureusement en anglais une prévision de N Roubini en février 2008 ..... un qu'on n'écoute pas qui avait presque tout bon:
http://media.rgemonitor.com/papers/0/12_steps_NR

Conseil perso: sortir avant une bonne bouteille de champ ou un excellent single malt


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 07 oct. 2008 20:41:23
Message :

Hou là là ! y a plein de questions et pratiquement que des bonnes.

Alors, on va commencer par celle de axe sur les CDS (Credit Default Swap - en francais: Remplacement de défaillance de crédit).
Pour situer le lecteur précisons que les CDS font partie des échanges inter-bancaires, ce qui veut dire que c'est une partie des règles qui lient contractuellement les banques entre elles. C'est donc a priori totalement invisible pour le citoyen lambda qui s'intéresse au taux de crédit que la banque du coin de la rue va lui proposer.
Les CDS fonctionnent comme les Options du MONEP. Si vous ne savez pas ce qu'est le MONEP, cela n'a aucune importance, ce qui compte c'est de comprendre à quoi servent les CDS et ce que l'on peut déduire de leurs cours, qui eux sont publics.

Les échanges entre banques sont nombreux (prêts, adossements, contre-valeurs, etc).
Les échanges soumis à CDS sont très importants (aujourd'hui environ 60.000 milliards de dollars).
Les CDS servent aux banques pour se protéger des aléas lors de leurs échanges avec les autres banques.
Le principe de base est assez simple:
Un CDS est une protection qu'un prêteur achête au cas ou celui à qui il prête serait défaillant (faillite, défaut de paiement, moratoire, restructuration de durée).
Bien sur il y a un organisme tiers (une banque ou une assurance) qui vend la protection.
Pratiquement, la protection donne lieu à une rémunération annuelle (la prime) de l'organisme qui assure la protection. En échange de la perception de la prime l'organisme de protection devra compenser la perte du prêteur en cas d'incident (événement de crédit dans le jargon inter-bancaire).

Ce système conduit à établir une sorte de bourse où toutes les banques sont cotées en points. Le point vaut 1% du taux de rémunération du prêt.
Lorsque la "cote" d'une banque monte, cela signifie que les autres banques considèrent qu'elle emprunte de l'argent pour réaliser (ou après avoir réalisé) des opérations à risque. Pour la banque dont la "cote" monte, le loyer de l'argent augmente.

La "cote" CDS d'une banque nous renseigne donc sur la qualité de ses actifs, du moins tels que les autres banques les considèrent.
Dans notre recherche de repères, en voici donc un très intéressant.

Pour aller un peu plus loin, on peut dire que la hausse de la "cote" de certaines banques va les handicaper en compétitivité car elles vont payer l'argent plus cher.
Du côté des fournisseurs de protection, il pourraient être obligés de faire face en cas de défaillance de banques pour lesquelles ils ont apporté leur garantie. La quasi-faillite d'AIG n'a d'autre cause que les CDS.

Enfin, d'un point de vue purement financier, le système est complètement occulte, puisque la garantie apportée n'est pas provisionnée et que seules les primes sont comptabilisées.

J'espère que vous ne vous êtes pas endormi avant la fin.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 07 oct. 2008 20:58:19
Message :

Donc, larocaille, le système des CDS était au point, puisque si je comprends, c'est un mode déchange d'argents entre banque avec cotation des risques par elle-même, et une orgnaisation d'assurance, si on peut dire, apr des orgnaismes externes,donc un outil pointu,et qui aurait du etre sur, puisqu'on sépare les rôle, et qu'on réparti correctement l'information.

L'outil semblait bon et efficace, non?


Qu'est-ce qui n'a pas marché alors, pour que aujourd'hui, en quelques semaines, ces hanques qui se prêtaient intensément aient arrêté le flux?

Les notations n'étaient pas correctes, je suppose, et la méfiance s'est installée?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 07 oct. 2008 21:41:39
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Donc, larocaille, le système des CDS était au point, puisque si je comprends, c'est un mode déchange d'argents entre banque avec cotation des risques par elle-même, et une orgnaisation d'assurance, si on peut dire, apr des orgnaismes externes,donc un outil pointu,et qui aurait du etre sur, puisqu'on sépare les rôle, et qu'on réparti correctement l'information.

L'outil semblait bon et efficace, non?


Qu'est-ce qui n'a pas marché alors, pour que aujourd'hui, en quelques semaines, ces hanques qui se prêtaient intensément aient arrêté le flux?

Les notations n'étaient pas correctes, je suppose, et la méfiance s'est installée?



Oui, le système des CDS est bien pensé, mais il est basé sur le principe que les "grands acteurs" seront toujours en capacité d'assumer leurs engagements.

Si certains des "grands acteurs" défaillent, alors les garanties qu'ils constituaient n'ont plus d'effet. C'est ça le krach bancaire.

Les actions gouvernementales actuelles visent à garder les "grands acteurs" en vie pour éviter le krach.


Auteur Réponse : erwanker
Répondu le : 07 oct. 2008 22:42:27
Message :

Bonsoir,

Je suis tres impressionné par les connaissances de certains.
Soit c'est votre métier ou vous lisez les Echos tous les jours...
(Aucune ironie dans cette intro)

Alors moi, j'ai une question :

Pourquoi "les européens", sous l'impulsion de Sarkozy il me semble, se
battent en ce moment pour harmoniser (vers le haut ??) la "garantie" de l'Etat sur nos comptes à la Banque : 70 Ke en France, de 20 à 100 chez nos voisins je crois.

Ce qui me semble bizarre, c'est que, dans le meme temps, Fillon nous serine comme quoi, en France, "tout va bien" cad que la Soge, BNP et le Crédit Patates ne vont pas se prendre le meme gadin que Fortis et Dexia.

N'auraient-ils pas peur que les particuliers se ruent à leurs guichets pour vider leurs comptes ?

Les Comptes des particuliers representent quelle part du cash disponible des banques ?

Si cela venait à se produire, quelles conséquences ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 oct. 2008 06:17:19
Message :

erwanker,
Vous avez vous même donné les réponses.
La garantie des dépots par l'Etat a pour but d'éviter que les gens ne se précipitent aux guichets pour retirer leur argent. Outre la pagaille/panique, cela obligerait les banques à vendre des actifs en urgence en perdant encore plus d'argent.
Ce qui fait vivre une banque, ce sont les produits et services pour lesquels elle est rémunérée par ses clients et surtout l'utilisation qu'elle fait du cash des dépots. La banque place l'argent que nous lui confions et si elle n'a plus ce revenu, c'est la faillite.

Le sinistre que vous mentionnez a eu quelques mots maladroits hier en déclarant qu'il se fichait de la garantie des dépots et que pour lui l'important était de sauver les banques.

Pour se faire une petite idée des difficultés que générerait une ruée vers les guichets, il suffit de regarder la composition de la masse monétaire, dans laquelle la monaie (billets et pièces) représente moins de 10%. Et faire tourner la planche à billets aurait d'autres conséquences...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 08 oct. 2008 06:23:52
Message :

Larocaille, pensez vous ....que nous arriverons à réparer ce sytème ou faut-il revenir au système des années 80?


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 08 oct. 2008 06:36:30
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Larocaille, pensez vous ....que nous arriverons à réparer ce sytème ou faut-il revenir au système des années 80?

Mon avis: ni l'un, ni l'autre.

Il faut créer un nouveau système (mondial) à partir du modèle capitaliste actuel, mais rejetant les principes du néolibéralisme US.

Des idées existent (voir liens ci-dessus). c'est une base.

Ce sera du LT


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 oct. 2008 07:51:07
Message :

Dans un contexte normal, là où l'on passe dépend de là où l'on va.
En situation de crise, là où l'on va dépend de par où l'on passe. En langage populaire c'est va où le vent te pousse.

Le sauvetage du système actuel dépend donc de l'efficacité des mesures actuellement mises en oeuvre pour le sauver. Pour l'instant on tente de colmater les fuites.
La rupture avec le système actuel ne peut intervenir qu'après son naufrage. Si les capitaines sont obligés de quitter les navires, d'autres s'en empareront et dicteront la loi d'un nouveau système.

L'alternative dure aux mesures d'injection de liquidités est la mise en faillite des établissements pourris accompagnée d'une reprise patielle des actifs et en particulier des comptes courants par des organismes d'Etat, bref, la nationalisation d'une bonne partie du milieu bancaire.
La plan B américain était basé sur ce principe avec au final une opération blanche pour l'Etat qui récupère les fonds qu'il a mobilisés en revendant les établissements assainis au privé.
En terme de philosophie, on pourrait y voir une main collectiviste, mais les américains verraient plus cela comme de l'hyper-capitalisme d'Etat (on rachète à bas prix, on rénove, on revend). Comme quoi, ça dépend bien de l'idée qu'on s'en fait par rapport au point de vue d'où l'on se place.

Tout bon marin connaît aussi la technique de l'échouage. Certes, le navire finira à la casse, mais on a une chance de sauver la cargaison.
C'est ce qui semble se dessiner actuellement avec des banques pas trop pourries qui rachètent celles en pleine déconfiture, le tout consolidé par des fonds d'Etat.
Pour nous autres citoyens, l'échouage pourrait avoir des conséquences non négligeables. Si l'opération consiste juste à récupérer la cargaison pour ensuite abandonner la coque vide, c'est le moindre mal (juste un peu de casse sociale). Si après avoir récupéré la cargaison , la coque vide est remplie des détritus des deux navires, là c'est moins cool car en plus de la casse sociale, on aura 10 CDR.

Dans l'opération d'échouage, les Etats prennent au passage un fort contrôle des établissements résultants. La responsabilité du pouvoir politique sera donc entière quant à la quantité d'immondices qui restera après la crise.


Auteur Réponse : Numero6
Répondu le : 08 oct. 2008 08:28:34
Message :

Même de bon matin c'est très intéressant de vous lire.
merci à Larocaille et aux autres.
continuez.


Auteur Réponse : erwanker
Répondu le : 08 oct. 2008 08:59:07
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
La plan B américain était basé sur ce principe avec au final une opération blanche pour l'Etat qui récupère les fonds qu'il a mobilisés en revendant les établissements assainis au privé.



Comment expliquez vous que cette opération peut etre blanche ?
Il ne pourra pas les revendre de sitot tout de meme non ?
Et a quel prix par rapport aux montants investits pour les sauver ??

Comparaison a deux balles :

Vous rachetez une moto pourrie 100 euros.
Vous faites 900 euros de frais pour la remettre a peu pres en état...Bah, pas sur que vous puissiez la vendre 1000 euros !!


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 08 oct. 2008 09:40:59
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
En langage populaire c'est va où le vent te pousse.





l'image du navire est très pertinente !

en sus de la coque, de la cargaison et de l'équipage,
il embarque du combustible, un moteur
et de l'armement
car c'est un navire de guerre que ce bateau là !!

L'économie actuelle repose sur le pétrole (l'or noir),
qui contrôle l'approvisionnement des hydrocarbures (avec ses armes)
contrôle la monnaie et les flux financiers primordiaux ...

En gros l'extraction d'un baril permet "l'impression" ou la création de x dollars.

La donne a fortement changé de ce coté là,
les derniers bouleversement géostratégiques ont une influence
dans la crise actuelle !

La prochaine bulle, "la bulle verte", elle, n'a pas eu le temps de se mettre en place pour stimuler et capter les investissements !

Espérons que la pénurie de lithium qui doit servir à fabriquer les
accumulateurs des automobiles du futur ne sera pas aggravé par
une demande supplémentaire en usage médical !
(le lithium sert aussi à soigner les dépressifs dont le nombre risque d'augmenter dans une proportion inverse à la chute des prix de l'immobilier )



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 oct. 2008 09:42:52
Message :

OK, erwanker, j'explique un peu le bouzin.

Lorsqu'une banque (comme toute autre entreprise) est en faillite, ses actifs sont mis en vente afin de payer les créanciers.
Ce que va racheter l'Etat, ce sont les actifs qu'il souhaite garantir (les comptes courants et les crédits aux particuliers et aux entreprises), les autres actifs seront laissés aux créanciers.
Les comptes courants, c'est du cash mais c'est aussi une dette vis à vis des déposants que la banque faillie a obligation de rembourser en priorité. L'Etat qui reprend les comptes courants exerce donc en même temps la créance correspondante. En quelque sorte il se fait payer pour reprendre ces comptes et les garantir à nouveau.
Les crédits, si ils sont à risque, perdent de leur valeur marchande et on peut imaginer que des crédits de type subprimes soient négociés à la moitié de leur valeur.
L'Etat se retrouve donc avec des actifs stables (comptes courants et crédits sans risque) et des actifs instables (les crédits à risque).
A la différence de la banque, l'Etat n'a pas donné les crédits à risque en garantie à d'autres banques et il peut les restructurer sans frais (chose que ne pouvait pas faire la banque). La restructuration consiste à convertir les crédits à taux variables en crédits à taux fixes en jouant sur la durée.
Après restructuration, on a un établissement bancaire tout à fait sain qui peut être revendu à bon prix.

Il y a cependant un hic.
La faillite des banques aura provoqué des pertes importantes pour leurs actionnaires. Il y a un risque que les banques assainies soit au final captées par des financiers étrangers, ce qui n'est pas l'idéal lorsqu'on veut rester maître chez soi.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 08 oct. 2008 10:10:07
Message :

si tout les possesseurs d'un compte allaient à leurs guichets de banque
retirer leurs soldes (et je ne parle pas des placements, AV ou autres)

il n'y aurait pas assez de billets pour tout le monde,
ce serait l'émeute généralisée
"salaud de banquier rends moi mes sous !"


il y a plusieurs niveaux d'agrégats statistiques dans la masse monétaire, selon le degré de liquidité.

M1 correspond aux billets, pièces et dépôts à vue.

...

À fin septembre 2007, les pièces et billets représentaient 610,6 milliards d'euros sur un total de l'agrégat M1 s'établissant à 3 819,7 milliards d'euros.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Masse_mon%C3%A9taire


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 oct. 2008 20:10:54
Message :

Un petit point sur ce qui s'est passé aujourd'hui.

La fusion Banques Populaires et Caisses d'Epargne:
Apparement ça progresse et ça pourrait même se faire ce week end.
Si on écoute les deux fiancés, ils ont chacun une santé de fer.
Pourquoi, alors jouent-ils à "je te sauve, tu me sauves"?
Un petit indice a filtré, le rapprochement ne concernerait que les deux organes centraux et non les organismes régionaux. Pour faire des économies d'échelle, ça ne va pas être formidable.
C'est pour être plus forts, qu'ils disent...
Et que vont devenir les enfants terribles Natexis et Nexity? A l'Assistance Publique?

La Banques centrales ont baissé leurs taux directeurs:
C'est bien, mais on se demande qui va en profiter, vu que les banques n'ont pas la fibre prêteuse en ce moment.

La Bourse a perdu 6,4% :
Tiens, tiens, il ne suffit pas de baisser les taux et promettre de montagnes de milliards pour restaurer la confiance.

La ruée vers les guichets n'a pas eu lieu:
Pédibus jambis, c'est vrai. Mais un flot d'opérations a eu lieu depuis lundi. En particulier, il semble que de nombreuses options de contrats d'assurance vie aient été modifiées pour passer du mode "en actions" vers le mode "en Euros". Ca donne quoi ce genre d'opérations sur la Bourse?

Les rosbifs ont décidé de nationaliser leurs banques en difficulté:
Les rois du capitalisme européen sont gonflés. J'imagine Gordon Brown arborant la moustache de Staline...
Merkel a poussé l'effort jusqu'à 1.600 milliards et Brown propose 50 milliards pour racheter les banques british déconfites. Y a un truc.

Faut quand même qu'on parle de l'immobilier:
Les notaires s'inquiètent, on pouvait s'en douter. Ce qui est plus étonnant c'est qu'ils le disent.
Le silence ne serait-il plus d'or? Apparement non, puisqu'on apprend que les notaires ont fait -10% sur le second trimestre 2008 (on va quand même pas vous donner les chiffres de septembre).
Il y a des télé idiotes qui s'intéressent à des AI qui déclarent benoîtement: "l'année dernière je faisais 12 ventes par mois et aujourd'hui c'est 2".
Bref, tout va bien.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 08 oct. 2008 21:30:45
Message :

Citation :
Les rosbifs ont décidé de nationaliser leurs banques en difficulté:
Les rois du capitalisme européen sont gonflés. J'imagine Gordon Brown arborant la moustache de Staline...
Merkel a poussé l'effort jusqu'à 1.600 milliards et Brown propose 50 milliards pour racheter les banques british déconfites. Y a un truc.

Dominique,

Là je ne suis pas d'accord avec cette comparaison car il ne s'agit pas du tout de la même chose.

Merkel, si je ne m'abuse, garantie à hauteur de 1 600 milliars d'€ les montants des dépôts alors que Brown met à disposition 50 milliards d'€ au profit de toutes les banques pour "rentrer" dans leur capital.

Ce qui n'est absolument pas comparable
Citation :

Crise: le Royaume-Uni sort les grands moyens et reprend les banques en main

Mais l'aspect le plus spectaculaire est une injection de 50 milliards de livres au total au capital des banques qui le souhaitent.

Les six principales banques cotées du pays, Barclays, HBOS qui est en train d'être rachetée par Lloyds TSB, HSBC, Lloyds TSB, Royal Bank of Scotland et Standard Chartered ont accepté d'augmenter leur capital dans le cadre de ce plan, ainsi qu'Abbey, filiale de l'espagnole Santander, et Nationwide, la plus grosse "building society" (banque non cotée spécialisée dans l'immobilier) du pays.

Une première tranche de 25 milliards de livres sera accessible à ces seules huit banques, et une autre de 25 milliards également sera accessible à l'ensemble des banques du pays.

Les banques ont le choix de se recapitaliser par leurs propres moyens. HSBC, Abbey et Standard Chartered ont déjà indiqué qu'elles n'avaient pas l'intention de recourir à cette partie de l'aide gouvernementale, Standard Chartered invoquant même "les intérêts commerciaux de (ses) actionnaires".

Il faut dire que le gouvernement entend être un actionnaire de poids. En effet, l'arrivée au capital sera "assortie de conditions", concernant notamment la politique de dividendes et la rémunération des dirigeants, et ces banques devront "s'engager pleinement à prêter aux petites entreprises et aux personnes qui souhaitent acquérir un logement".




Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 oct. 2008 22:20:46
Message :

Oui, Christophe, j'ai poussé le bouchon...
Mais si on y réfléchit bien, le but du jeu c'est d'enrayer la crise. Et si pour y arriver il y a un plan teuton à 1.600 milliards et un plan british à 50 milliards, alors que les deux pays sont de taille comparable, il faut regarder cela de plus près.

Franchement, j'ai l'impression que la médiatisation de la crise conduit les Etats à des annonces démesurées. Promettre n'est pas donner et le tout est de savoir ce qu'il faudra réellement donner.
Sur ce point, Brown n'a peut être pas tort puisqu'il a clairement invité les menbres de l'UE à une concertation sur les moyens à mettre en oeuvre.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 08 oct. 2008 22:37:43
Message :

Dominique, quand tu écris

Citation :
Un petit point sur ce qui s'est passé aujourd'hui.

La fusion Banques Populaires et Caisses d'Epargne:
Apparement ça progresse et ça pourrait même se faire ce week end.
Si on écoute les deux fiancés, ils ont chacun une santé de fer.
Pourquoi, alors jouent-ils à "je te sauve, tu me sauves"?
Un petit indice a filtré, le rapprochement ne concernerait que les deux organes centraux et non les organismes régionaux. Pour faire des économies d'échelle, ça ne va pas être formidable.
C'est pour être plus forts, qu'ils disent...
Et que vont devenir les enfants terribles Natexis et Nexity? A l'Assistance Publique?

Il faut les croire, bien sûr.

La preuve la Caisse d'Epargne Rhône Alpes (CERA) affiche sa sérénité en ayant invité, pardonnez-moi ma trivialité, l'ensemble des décideurs de la région à une "bonne bouffe" - enfin "soirée prestige" comme il est d'usage dans ce milieu - au Château du Touvet le 29 septembre 2008 ainsi que dans les autres départements rhonalpins.



On sait au moins pourquoi, si recapitalisation de l'Etat advient pour cette banque "très sociale", quels en sont les motifs... "on est foutu on mange trop" comme le chante Souchon dans Papa mambo


D'ailleurs, en parlant de Souchon et puisqu'il est dans l'actualité aujourd'hui, je ne résiste pas au plaisir de vous permettre de télécharger son dernier titre :Parachute doré

Conseil de surveillance de la CNCE Paris, le 8 octobre 2008


Auteur Réponse : oppe75
Répondu le : 08 oct. 2008 22:41:11
Message :

Bonsoir

2 liens pour comprendre les causes suivre le feuilleton de la crise financière :
http://www.pauljorion.com/blog

http://www.bayard-macroeconomie.com
et plus particulièrement le chapitre concernant la création monétaire :
http://www.bayard-macroeconomie.com/lamonnaie.htm


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 08 oct. 2008 22:57:28
Message :

Dominique,

Je découvre ta réponse après avoir posté mon post sur la CERA.

Dans le lien donné plus haut, il est également indiqué

Citation :
Le plan vise d'une part à apporter des liquidités aux banques, à court et moyen terme. Ainsi, le plan spécial de la Banque d'Angleterre (BoE), consistant à prêter de l'argent contre des prêts immobiliers, sera doublé à 200 milliards de livres.

Par ailleurs, pour que les banques parviennent à se refinancer à moyen terme, le gouvernement va mettre à leur disposition, et avec une commission, une garantie pouvant porter sur 250 milliards de livres environ.

Mais, comme tu le dis, les milliards de dollars, d'euros, de livres ect pleuvent comme à gravelotte comme le dirait un ancien de l'infanterie de marine.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 oct. 2008 08:33:18
Message :

Merci oppe pour les liens sur le site de Jean Bayard.
Oui, les banques créent entre elles de la monaie qui échappe au contrôle des Etats. On pourrait se dire que ce n'est pas grave qu'elles jouent au Monopoly avec leur monaie de singe, mais est-ce vraiment de la monaie de singe?
Hé bien, non, ce n'est pas de la monaie de singe puisqu'elle peut être convertie en liquidités.
Sans rentrer dans les détails, on peut aisément imaginer que la faillite des banques d'un pays se traduise pour ce pays par une dette qui dépasse largement sa richesse d'Etat. Ce serait alors l'Etat qui serait en faillite.
Il faudrait plus d'infos pour le confirmer, mais cela pourrait fort être le cas de l'Islande, du moins si ils ne trouvent pas de solution.

Le processus anglais me laisse perplexe car les 3 mesures annoncées ont des conséquences étatiques très diversifiées:
1) Les 50 milliards pour racheter les banques en faillite peut être considéré comme de l'argent qui va réellement sortir des caisses de l'Etat.
Si ils provisionnent à cette hauteur, c'est qu'ils s'attendent à des défaillances de même niveau.
2) L'Etat va prêter 200 milliards aux banques pour qu'elles fluidifient le marché immobilier. Pour cette opération, l'Etat anglais se positionne lui-même comme une banque qui prête à une autre banque avec comme garantie les prêts immobiliers. Pour l'Etat l'opération est tout à fait liquide puisque ces 200 milliards pourront être cédés à un autre organisme contre liquidités.
3) L'Etat apporte une garantie pouvant porter sur 250 milliards. L'Etat n'apporte pas 250 milliards, il les garantit. C'est donc une banale opération de CDS qui pourrait, en cas de défaillance, coûter quelques milliards à l'Etat, mais ce sera très loin des 250 milliards.

Si on résume, l'Etat anglais se positionnerait donc en super banque/assurance, rachetant des concurents défaillants et se faisant bailleur de fonds et assureur pour ses concurents valides.

Les précisions données par les anglais nous permettent de décortiquer le processus qui ne coûterait en fait à l'Etat qu'environ 60 milliards à court terme. Ces 60 milliards sont l'actif immobilisé que l'Etat devra inclure dans sa dette.
Et si Merkel et consorts nous décrivaient eux aussi leur plan, nous pourrions avoir une idée de ce que le bouzin va réellement nous coûter...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 09 oct. 2008 08:59:57
Message :

CE & BP se sont aussi marié pour être sûr d'être sauvé
en cas de pépin !

l'état pouvant sacrifier l'une ou l'autre mais pas ce nouveau couple !



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 oct. 2008 09:20:18
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

CE & BP se sont aussi marié pour être sûr d'être sauvé
en cas de pépin !

l'état pouvant sacrifier l'une ou l'autre mais pas ce nouveau couple !


Je comprend bien, mais si on se prépare au sauvetage, c'est qu'on s'attend à un naufrage. Or, les deux tourteraux sont solides comme des rocs, d'après ce qu'ils disent...

Faudra aussi qu'on regarde l'utilité des parachutes dans la marine.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 09 oct. 2008 09:27:03
Message :

un peu de recul sur la crise du système économique actuel :

Les dieux banquiers

Les prêtres de Sumer ont "inventé" l'administration et le premier
parlement, la bureaucratie, le droit et la jurisprudence, les procédures de contrôle
(Kramer, 1957). Le temple était la pierre angulaire de la société et sa vie religieuse
s'appuyait sur une activité commerciale importante. A. Dauphin-Meunier soutient que les
"dieux-banquiers" étaient étroitement associés au commerce et à l'industrie. Cette
association passait inévitablement par les dons, non seulement des simples sujets mais
encore des personnages importants et des souverains. Du don spontané à la contribution
forcée il n'y a qu'un pas qui fut franchi ensuite. Lorsque les contributions devinrent
obligatoires, les temples titulaires de fortunes purent prêter à intérêt et l'affinement de
leur technique bancaire permirent de gérer les dépôts. Toutes ces opérations devaient être
comptabilisées, des reçus étaient nécessaires, aux uns pour être en paix avec le ciel ou
avec l'Etat, aux autres pour donner la preuve de la qualité de leur administration.


les sumériens avec leurs tablettes ont tout inventé:

compte à vue, chèque, prêt à intérêt, comptabilité, reporting ...

le code d'Hammourabi (il y a même plus ancien) est l'ancêtre de tous les codes juridiques
on y trouve la loi du talion, la peine de mort pour adultère,
l'indemnisation pour la défloration d'une fille vierge,
les principes de transactions commerciales et financières
et bien encore d'autres choses qui seront reprises par les Hébreux 1200 ans plus tard pour écrire leur Bible !

http://cref.u-bordeaux4.fr/doc/cahiers/Degos%201999.pdf

on y trouve même le bail de 3 ans:

§ 44.
Si un homme a pris à ferme pour trois ans une terre inculte pour l'ouvrir, s'il s'est reposé et n'a pas ouvert la terre; - la quatrième année il devra la rompre en champ labouré, louer et ensemencer et rendre au propriétaire, et lui mesurer 10 gour de blé par 10 gan de superficie.


et le congé pour reprise:


...Si un locataire de maison a payé au propriétaire l'argent du loyer complet de l'année, et si le propriétaire avant la fin du terme ordonne de sortir au locataire, parce que le locataire est sorti de la maison, avant que les jours du bail fussent terminés, le
propriétaire lui rendra .. sur l'argent que le locataire lui avait donné.


depuis 4000 ans rien n'a changé !

on pourrait titrer ce topic

1929 avant JC - 2008


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 09 oct. 2008 16:09:26
Message :

Pour une fois, je trouve que les salons d'attente des médecins ont une qualité, l'absence de "jeunesse" de leur publications mises à disposition.

Ce matin j'ai pris connaissance du numéro 105 de Challenges du 3 janvier 2008.

Sur la même page 26 l'on trouve les infos suivantes



Je ne sais si les lecteurs lors de sa publication ont été inspirés par cet article sur Goldman Sachs



Mais, à la lecture des cours de bourse de cette société, le "patron" touchera-t-il en 2008 l'équivalent des 68 millions de dollars de BONUS de 2007 ?



PS: Emprunt effectué avec l'aimable autorisation du médecin.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 oct. 2008 19:05:55
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou
Citation :

Larocaille, pensez vous ....que nous arriverons à réparer ce sytème ou faut-il revenir au système des années 80?

Mon avis: ni l'un, ni l'autre.

Il faut créer un nouveau système (mondial) à partir du modèle capitaliste actuel, mais rejetant les principes du néolibéralisme US.

Ankou, l'état du système (que vous appelez capitaliste, que j'appelerais pour ma part tout simplement 'LE' système) à ce jour résulte de plus de 250 ans de mise au point, et il a toujours des problèmes.

Rebatir de zéro est TOUJOURS ce qui est le plus risqué, donc infaisable. C'est un peu comme si Renault sortait trois modèles de suite qui ne focntionnent pas, vire tout son style, tous ses ingénieurs, et reparte sur 'un nouveau modèle de société automobile'. Il ne faut pas être devin pour deviner que les risques sont énormes.

Citation :
Dans un contexte normal, là où l'on passe dépend de là où l'on va.
En situation de crise, là où l'on va dépend de par où l'on passe. En langage populaire c'est va où le vent te pousse.

Le sauvetage du système actuel dépend donc de l'efficacité des mesures actuellement mises en oeuvre pour le sauver. Pour l'instant on tente de colmater les fuites.
La rupture avec le système actuel ne peut intervenir qu'après son naufrage. Si les capitaines sont obligés de quitter les navires, d'autres s'en empareront et dicteront la loi d'un nouveau système.

La réponse de Larocaille, sauf incompréhension de ma part, va dans mon sens: Il faudrait un écroulement pour penser a rebatir.

En revanche, même si on pourrait se 'réjouir' d'autres qui s'empareraient du problème, la longue histoire de l'humanité nous dit que ce genre de rupture se passe toujours très mal, et qu'on en revient en général toujours a un système de type capitaliste.

A mon avis, le problème actuel est qu'on est sur la mauvaise voix depuis plusieurs années, et qu'il est difficilde revenir en arrière 'juste d'un cran'.

Comme d'habitude, tout le monde de plus a un avis différent, et les grands messes, même si elles partent d'un bon sentiment (Sarkozy réunit les européens) débouchent sur des échecs.

Les islandais au bord du gouffre n'ont aucune préoccupation commune avec les anglais, les US ni les même les allemands.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 oct. 2008 19:28:32
Message :

Citation :

Je comprend bien, mais si on se prépare au sauvetage, c'est qu'on s'attend à un naufrage. Or, les deux tourteraux sont solides comme des rocs, d'après ce qu'ils disent...

Faudra aussi qu'on regarde l'utilité des parachutes dans la marine.

Je pense qu'il reste une majorité d'acteurs (tels Nexity, et ses deux patrons précisément, mais il y en a d'autres) sur le marché qui continuent leurs jeux de poker menteur, de je te tiens, tu me tiens pas la barbichette, et qui ne se sont pas rendu compte que l'horloge a tourné, et que le marché ne peut plus rien pour eux pour plusieurs raison:

1/ Plus personne n'accepte de participer a une augmentation de capital, même si (c'est mon avis) cette sitation est passagère et appelée à changer forcément un jour ou l'autre

2/ Les valeurs boursières n'ont plus aucune justification, les intervenants vendant tout simplement pour se faire de l'argent, puisque on ne peut plus obtenir de l'argent ailleurs.
On vend les bijoux de famille, et ce n'est pas comme cela qu'on connait le vrai prix des bijoux en question


3/ Tout le monde ment, donc quand quelqu'un ne ment pas, c'est encore plus louche.


Je pense que pour donner un autre exemple, il est absolument surprenant d'entendre que:
1/ hypo va bien, hypo va pas bien, hypo aurait besoin de 35 milliards, hypo aurait besoin une semaine plus tard de 70 milliards, et finalement on 'arrange la chose' à 50 milliards.
2/ telle banque américaine va pas bien et doit être reprise avec l'aval du gouvernement US par telle autre banque.
C'est un colmatage.
Une semaine plus tard, la banque qui va mal va mieux, et trouve moyen de s'arranger avec une autre pour s'en sortir moins mal.



Larocaille,
Sait-on réellement qui vaut quoi, puisque
>les agences de notation sont dans les choux,
>les marchés au tapis,
>les gouvernements dépassés,
>et les marchés des produits dérivés souvent incapable de donner la moindre cotation?




Est-ce que le gouvernement américain a les moyens de lister ce qu'il y a dans les placards, et pareil pour les gouvernements européens?

Et même si ce n'est pas une question de mauvaise volonté ou de complexité ultime (titrisation), est-ce physiquement possible, alors qu'on a transformé des dettes en titre pour évaluer, et que ces évaluation sont désormais impossibles fautes de marchés?


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 09 oct. 2008 19:38:25
Message :

Citation :
Les islandais au bord du gouffre n'ont aucune préoccupation commune avec les anglais, les US ni les même les allemands.
Ribouldingue,

Concernant l'Islande il y a également et en dehors d'une recomposition financière une recomposition politique internationale qui à terme peut être plus inquiétante.

L'approche de "l'ours russe" et de son prêt de 4 milliards à ce pays qui fait partie de l'OTAN n'est certainement pas dénuée de toutes arrières pensées !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 oct. 2008 20:32:35
Message :

Certes, quelboulot, je n'exclue pas que certains profitent de la crise des autres, et c'est de bonne guerre, mais c'est un a-côté de la crise, pas le fondement.

L'histoire enseigne la aussi que c'est de tout temps. Personne n'aurait 'profité ' du désarrois du partie comuniste soviétique il y a quelques années, par exemple en incitant certains ex-satellites a venir dans l'otan?


Le seul intérêt de ces a-côté, et Larocaille en a d'ailleurs deja parlé, c'est que humainement parlant, il n'est jamais exclus de résoudre une crise, quelqu'elle soit (sanitaire, financière, culturelle) par une petite guerre qui vous requinque comme un rien (repeindre des voitures en kaki, améliorer la désserte téléphonique dans une petite bande frontalière, éduquer une certaine partie de la population avec des cours intensifs à balle réelle)....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 oct. 2008 21:15:57
Message :

ribouldingue, je vais essayer de répondre à quelques unes de vos interrogations.

La presse et les gouvernements sont doublement aveugles face à une crise bancaire car la valeur d'une banque n'a de sens que si on en fait l'inventaire à un instant T en tenant compte du jus dans lequel elle baigne à cet instant. En ce moment, si il fallait recoller les bilans et comptes de résultat des banques avec une estimation instantanée, il y aurait de très grosses surprises.
Contrairement à un industriel dont les activités sont bien visibles, ce qui se passe dans une banque est très occulte (parfois, elle a même du mal à savoir ce qui se passe chez elle). La seule information que l'on peut trouver sur l'activité invisible d'une banque est fournie par les dirigeants de cette banque.
Pas étonnant qu'on entende tout en n'importe quoi.

La capitalisation boursière (nombre d'actions en circulation x cours de l'action) devrait représenter la valeur d'une société.
En théorie, si une société cotée était mise au enchères aujourd'hui, elle devrait donc se négocier à hauteur de sa capitalisation boursière.
Les entreprises industrielles sont actuellement sous-cotées, alors que les entreprises commerciales sont sur-cotées. Cela tient aux spéculateurs qui orientent leurs placements en fonction d'un potentiel de gain à court terme.
Les banques, quoi qu'on en dise, sont des sociétés commerciales et ce n'est pas illogique que telle banque ait perdu 95% de sa capitalisation boursière en un an, c'est juste que les spéculateurs considèrent que le cheval n'est pas assez en forme pour leur faire gagner gros dans les prochains mois.
Dans ces conditions, bien malin serait celui qui pourrait donner la valeur exacte d'un banque. Et puis, dans ce jeu du boeuf et de la grenouille emportés par la tempête, est-ce important de savoir combien vaut une banque, n'importe comment on n'achète pas une banque, on la pille.
Le pillage légal consiste à prendre les liquidités avec ce qu'elles garantissent, c'est à dire essentiellement les comptes courants et les actifs immobilisés. Là je vais pas me faire des copains parmi les banquiers, mais il n'y a que les propriétaires d'éoliennes qui sont prets à acheter du vent!

Si on veut aller un peu plus loin pour savoir si les actifs que détient une banque sont plus ou moins solides, la cotation CDS est un bon indicateur car elle représente la confiance que les autres banques lui accordent.

Lorsqu'on parle de naufrage bancaire, il faut relativiser car supprimer les banques du paysage conduirait à ne plus avoir d'économie.
Le naufrage dont il est question suppose de sauver les passagers en les confiant à un nouveau navire géré par un nouvel équipage dont le capitaine sera "seul maître à bord".


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 oct. 2008 21:22:20
Message :

Citation :
Contrairement à un industriel dont les activités sont bien visibles, ce qui se passe dans une banque est très occulte (parfois, elle a même du mal à savoir ce qui se passe chez elle).
Je vais essayer d'illustrer vos propos avec cette information, pour moi effarante, que je viens de lire.


J'ai l'impression que cette agence de notation note un holding, a vocation plus ou moins industrielle quand même, à la manière d'une banque:
Citation :
9 octobre (Reuters) - Standard & Poor's Ratings Service a annoncé jeudi avoir abaissé la note long terme du groupe Wendel de BBB- à BB+, la ramenant ainsi en catégorie "spéculative" (junk), et l'avoir placée sous surveillance avec implication négative, ce qui signifie qu'elle pourrait être à nouveau réduite.

La note court terme est ramenée de A-3 à B.

L'agence justifie cette décision dans un communiqué par "la baisse continue des marchés actions et l'impact défavorable immédiat sur le ratio 'loan-to-value' de Wendel, sur la base des valorisations instantanées".

Andreas Kindahl, analyste de S&P, ajoute que le climat actuel sur les marchés à "dégradé le profil financier de la société au-delà de ce qui est tolérable pour une notation en catégorie d'investissement".

Il admet néanmoins que la situation de liquidité de Wendel reste forte, grâce à une maturité moyenne de la dette élevée et à une trésorerie importante.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 oct. 2008 21:24:53
Message :

Citation :
Si on veut aller un peu plus loin pour savoir si les actifs que détient une banque sont plus ou moins solides, la cotation CDS est un bon indicateur car elle représente la confiance que les autres banques lui accordent.
Ou trouve t'on cette information?

Je ne l'ai JAMAIS lue dans aucun journal financier (certes de boursicotage) ni aucun bulletin...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 oct. 2008 22:26:13
Message :

Voici un lien qui donne quelques tendances. Pour les CDS en ligne, je n'ai pas encore trouvé sur la toile. Mais vu que cette cotation est publique, il doit y avoir moyen de la trouver. Même que celui qui va la publier et la tenir à jour va se faire des amis...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 oct. 2008 22:48:44
Message :

Une autre explication des CDS en anglais.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 09 oct. 2008 23:06:59
Message :

Pas de CDS en ligne mais une doc intéressante je crois de la BdF sur les évolutions 2004/2007

Enquête triennale BRI produits dérivés et dérivés de crédit à fin juin 2007


Citation :
extraits

La croissance la plus marquée concerne les dérivés de crédit dont les encours passent de 476 Mds$ en juin 2004 à 6.497Mds$ en juin 2007 : leur part (y compris les credit default swaps) progresse fortement, passant de 1% à 10% du total des dérivés et 74% de ces opérations sont traitées entre banques participant à l'enquête. Globalement, les banques sont acheteuses nettes de protection pour un montant de 185Mds$.

...

Une forte concentration des opérations est observée : les trois banques les plus actives sur le marché des dérivés totalisent plus de 82% des encours globaux (80% en juin 2004).
Aujourd'hui on aurait tendance à dire à la BdF "des noms, des noms de ces 3 banques"



Ou l'on constate l'explosion des dérivés de crédits depuis 2004


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 08:12:22
Message :

merci pour le lien, Larocaille. C'est un petit apéritif, mais ca me met en appétit.

Je suis définitivement preneur de ces infos quand vous les aurez...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 08:16:11
Message :

Pour rire, à moins que quelqu'un n'ait uen explication rationelle:

Je viens de citer plus haut la dégradation en produit financier de pacotille du hlding français Wendel. IL ne semble pas prêt du dépôt de bilan du tout au dire même de l'agence de notation.



Il vaudrait quand même mieux éviter Wendel, dont les actifs sont réels, et investir sur Dexia, dixit une autre agence de notation. Je cite:

Citation :
< DEXIA > - Fitch Ratings a annoncé jeudi soir avoir placé sous surveillance avec implication négative la note de solidité financière AAA de Financial Security Assurance (FSA), la filiale américaine de rehaussement de crédit du groupe.
L'implication négative n'empêche pas de rester dans des niveaux hautement satisfaisants...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 oct. 2008 08:33:24
Message :

Puisqu'on n'a pas l'info en ligne, je vous propose de la reconstituer à partir de ce que l'on peut glaner dans la presse spécialisée.
Si vous rapportez une valeur, vérifiez qu'elle est fraiche (> 15/09). C'est l'indice "senior" qu'il faut récupérer.

Cotation CDS:

Allianz ............... 80
Banques Populaires .... ??? (1)
BNP- Paribas ......... 90
Caisses d'Epargne ..... ???
Commezbank ............ 170
CM-CIC ................ ???
Crédit Agricole ....... 120
Credit Suisse ......... 290
Dexia ................. 500
Natixis ............... 360
Société Générale ...... 130
UBS ................... 530
Unicrédit ............. 140


(1) dans son rapport annuel la BP laisse entendre que l'essentiel de ses contrats CDS seraient sous la coupe de Natixis.

Ce ne sont malheureusement pas des cotations temps réel, mais ça donne une idée...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 11:32:01
Message :

Une info glnée sur www.boursorama.com, (http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=5959015 ) ou l'on va peut-etre trouver les prochaines victimes:

Citation :
LONDRES, 10 octobre (Reuters) - Le coût d'assurance de la dette souveraine de l'Ukraine, du Kazakhstan et d'autres pays de l'Europe de l'Est était en forte hausse vendredi en raison d'une baisse généralisée de la valeur des actifs des pays émergents.

Le swap de défaut de crédt (CDS) à cinq ans de l'Ukraine s'inscrivait à 1.500-2.000 points de base, a dit un trader, tandis qu'un autre évoquait une marge encore plus large, de 1.000 à 2.300 pdb.

Le CDS à cinq ans du Kazakhstan ressortait à 800-1.200 points de base, selon un trader, à 900-1.000 selon un autre.

Dans les deux cas, il y a une progression de l'ordre de 300 pdb par rapport à la journée antérieure mais il ne semble pas qu'il y ait beaucoup de transactions.

Une marge de 1.500 à 2.000 pdb pour l'Ukraine implique qu'il en coûte 1,5 à deux millions de dollars par an pendant cinq ans pour assurer 10 millions de dollars de dette.

CMA DataVision, spécialisé dans le suivi des CDS, explique que le coût moyen de 1.750 pdb implique pour l'Ukraine un risque de défaut de 80,5% dans les cinq années qui viennent.

Selon un trader, les CDS de l'Ukraine se traiteraient à présent "upfront", impliquant que les investisseurs doivent faire une avance au préalable pour s'assurer contre le défaut, alors que la procédure habituelle est un paiement annuel.

C'est ce qui s'est produit pour les CDS de l'Islande peu après que le pays eut été forcé de prendre le contrôle de ses banques.

Les CDS plus liquides comme ceux de la Turquie affichaient eux un creusement d'une centaine de pdb, à 490-500 pdb.

Les investisseurs sont particulièrement préoccupés par les perspectives des Etats baltes et du sud-est de l'Europe.

Les CDS à cinq ans de la Lettonie et de la Lituanie se sont élargis de 100 points de base à 550-650 et 480-540 pdb respectivement et ceux de la Bulgarie et de la Roumanie se traitaient à 520-550 pdb


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 oct. 2008 18:57:23
Message :

Bien trouvé, ribouldingue.
Ces CDS des emprunts de l'Etat de certains pays sont hallucinants.
Déjà qu'une banque qui a un CDS de 500 doive majorer ses taux de crédit de 5 points est pour elle extrèmement handicapant, alors avec un CDS de 2000...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 20:01:28
Message :

larocaille,


Je vous soumet mon hypothèse sur le crash rampant du marché boursier. Dites moi ce que vous en pensez.

On dit que le marché est fou et que tous les intervenants paniquent. Je pense que c'est faux, et que tout le monde sait très bien ce qu'il fait, et que la plupart des intervenants savent que cela ne peu que baisser pendant quelques jours.

Un grand nombre d'intervenant se trouve a sec, plus de liquidité, et des sommes d'argent d'ordinaire négligeables, mais aujourd'hui colossales ('quelques menus milliards de dollars) à rembourser.

Ces intervenants ne vendent QUE ce qui est encore vendable la ou il y a encore un marché efficace (mais, ... plus poour longtemps, il doit bien y avoir quelques autorités qui pensent à faire comem la Russie, fermer le marché).
'On' le sait, et 'on' a interdit pour cette raison les ventes à découvert, mais, manque de chance, seuleemnt sur les valeurs financières, et encore, pas dans tous les pays.


Donc de jour en jour, on vend des tombereaux d'actions, histoire de faire du cash. On vendait hier quand c'était pas cher, et on vend aujourdh'ui alors que c'est bradé, on vend demain alors que c'est moitié prix.


Je me dis que maintenant, d'autrres intervenant s ayant d'uatres préoccupations de moyen terme par exemple vont trovuer que ce n'est pas raisonnable, et pourraient exiger, et obtenir la fermeture des marchés boursier.

Et la, c'est la grande catastrophe: Il n'y a plus rien a vendre, plus de liquidité à se faire nulle part, et les faillites vont se faire les unes apres les autres, et même des établissements tels que le crédit agricole, la caisse des dépots, pour ne pas parler des grands mondiaux (General Motors qui est squizé, par exemple, mais pratiquement tout le monde), vont etre obligés de passer a la case faillite.


Ca n' a plus de sens, une faillite généralisée qui s'étend aux groupes non financiers, mais que fiare?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 oct. 2008 20:17:26
Message :

Un vendredi de tempête dans une semaine de crise.

Cris de joie et de douleur à la bourse. Pour qui sonne le crash?
Très grosse déprime (-7,7%) à la bourse aujourd'hui. La capitalisation boursière des sociétés du CAC40 a perdu 50% depuis le début de l'année et 38% en un mois. Cela devient comique si on considère que la capitalisation de certains industriels est inférieure aux liquidités de ces sociétés.
Ainsi, en théorie, il serait possible d'acheter une société à un prix P et de rembourser ce prix avec une partie de ce que la société a dans ses caisses, le reste étant pur bénéfice. Si la pratique collait avec la théorie, on aurait alors une crise bananière.
Donc, y a un truc...
Il y a surtout des fous capables de vendre à moitié prix ce qu'ils possèdent. Et non contents de cela, ces fous mettent du coeur à l'ouvrage puisque le volume des ventes depuis le début de la semaine a plus que doublé par rapport à la normale.
Qui sont donc ces fous suicidaires? Hé bien je vous le donne Emile, ce sont les banques. Dans un précédent post, nous avions évoqué le risque de la chausse-trappe boursière, c'est tout à fait cela qui se produit.
Les banques, pour faire face à leurs obligations sont forcées de vendre des actions, quel qu'en soit le prix. A pleurer!
Mais il y a aussi ceux qui rient en achetant ces actions à vil prix.
Inévitablement il y a quelques spéculateurs qui achètent, mais il y a surtout les sociétés industrielles qui rachètent les actions qu'elles ont elles-mêmes émises dans le passé. Racheter ses propres actions est parfois contestable, mais si c'est à moitié prix c'est presque une oeuvre sociale.
Résumé de la bourse: Les petits porteurs et les industriels rigolent, les banques pleurent.
Petite prévision boursière: Un énorme boum en sortie de crise, mais n'achetez pas tout de suite car ça va encore baisser, et ce tant que les banques n'auront pas retrouvé un équilibre.

Il y a plein de nouveaux jeux depuis le début de la semaine. Exemple, le FCP/PEA.
Dans leur avidité à capter l'épargne salariale, les banques ont apporté des garanties sur les FCP et les PEA. Les employés et cadres qui bénéficient de ce genre de placement peuvent demander à convertir les placements libérés (arrivés à terme). C'est très intéressant si le FCP ou le PEA est garanti car le souscripteur ne subira aucune perte. C'est la banque qui subira la perte lors de la vente des actions en bourse.

L'immobilier va bien.
Dans le râle guttural de celui qui a compris que la méthode Coué ne mettra pas fin à sa douleur, le "milieu" vient d'avouer l'inavouable:
Transactions du premier trimestre = 4 milliards, transactions du second trimestre = 3 milliards, transactions du troisième trimestre = 1,5 milliard. Soit probablement moins de 10 milliards pour l'année 2008 qu'il convient de comparer aux 29 milliards de 2007.
On apprend aussi que les prix restent ceux du marché, mais que l'acheteur qui propose -20% a 90% de chances d'être "entendu".

Les supers hérauts du système vont se réunir ce week end pour nous préparer une nouvelle semaine... de rire.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 20:31:29
Message :

Bon, Larocaille, vous n'aviez pas lu mon post, mais mon hypothèse est donc apparamment bonne.

je vois quand mêem toujours le risque de fermeture du marché, et aussi le risque que certaiins de ces industriels qui ne sont pas acheteurs, mais vendeurs, se brulent aussi leurs propres ailes.


Je repose donc une autre question:
Y'a t'il un pilote dans l'avion?
Si oui, quelqu'un peut-il réellement tenir le gouvernail avec une chance de réussite?


Enfin, dans un autre registre:
Les warrants et autres produits dérivés émis par certaines banques (Commerzbank, crédit Lyonnais, ETF, etc..) risquent de ne pas tous survivre.
Pour ma part, je me tiendrais bien à l'écart de ce genre de 'véhicule'. Même analyse de votre part?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 10 oct. 2008 20:31:51
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Une info glnée ...



Dans le monde diplomatique de ce mois, il y a un article
qui traite partiellement des CDS ...

Le jour ou Wall Street est devenu socialiste, article de Frédéric Lordon.

les chiffres donnés donnent le tourni et explique la panique

mars 2008
Bear Stearns menace de laisser non réglées 13400 milliards de $ de transactions sur les dérivés de crédit ...

juillet
Freddy & Fanny menacent de faire défaut sur 1500 milliards

Lehman plus grosse faillite avec 613 milliards de dettes
des actifs certes mais décotés jusqu'à ...
avec activation des CDS (qui risquent aussi d'être activé pour F & F)

AIG couvrait 441 milliards de titres (dont 57 de subprimes) ...

pour finir
ce n'etait QUE la première vague de 885 milliards de subprimes

arrivent dans quelques mois et jusqu'à 2011 ...
1000 milliards d'autres crédit accordés depuis janvier 2006:
les Alt-A mortgages ... tout aussi pourris,
même si il étaient soi-disant moins risqués

L'outil semblait bon et efficace, non? disiez vous !

des assurances peuvent couvrir les défauts d'un petit état
d'une entreprise ou d'une petite banque ... mais pas des mastodontes précedemment cités ...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 oct. 2008 20:51:00
Message :

Oui, il faut éviter de penser que le chaos actuel résulte d'un complot international,ou d'une bande de malfaisants. Ce serait trop simple: les bons contre les méchants.


On découvre parfois qu'une belle mécanique s'enraye pour une raison qu'on n'avait pas prévue.

J'adore quand tout le monde saute au cou des financiers verreux, mais ces même ''financiers verreux'' ont doppés la croissance des pays de l'ouest, et tout le monde en a profité. A cette époque la, on ne disait pas non, surtout quand la France était à la traine.




On oublie trop que la croissance importante des années de la fin du dix-neuvième siècle s'est faite avec de nombreuses crises majeures, du genre de celle qu'on vit aujourd'hui.

Le monde n'en n'est pas mort, et une grande partie de la connaissance économique qu'on avait ces dernières années s'est abreuvé de ces 'expériences' certes malheureuses.

Aujourd'hui qu'on n'en n'a qu'une seule, il est suprennant de nier tout et de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain.



Je pense qu'on va bientot reparler mondialisation et ses inconvénients, et que certains vont prôner le chacun pour soi, cad la fermeture des frontières.
On peut aussi voir l'avenir comme ca.
Ca ne garantira rien de meilleur pour autant et nous serons d'ailleurs parmi les premiers perdants, nous qui sommes plus exportateurs que les USA ou le Japon.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 oct. 2008 22:29:53
Message :

Désolé, ribouldingue, mais j'étais en train d'écrire mon post pendant que vous envoyez le votre.

Ce qui se passe en bourse n'est pas une crise boursière. Les cours des grands comptes ne s'écroulent pas parce qu'ils sont sur-évalués, mais seulement sous l'effet du rapport de force vendeur/acheteur. C'est donc juste un effet mécanique "normal", sauf que cela amplifie encore le krach bancaire. Pour moi, les valeurs suspectes cotées en bourse ont déjà été "nettoyées" bien avant le krach.

Les ventes à découvert ont été interdites sur les grandes places boursières car il s'agit d'un système purement spéculatif, à effet de levier considérable, qui pouvait semer la panique si quelques gros spéculateurs en usaient en période mouvementée.

Ce qui est en train de se passer mérite une analyse plus profonde sur plusieurs points et en particulier la structuration du monde financier ainsi que ses rapports avec le monde industriel.
La crise a été déclenchée par le monde financier et a des impacts sur le monde financier, mais il me semble bien que si un second round est engagé, c'est que le monde financier n'a plus la maîtrise de son système.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 oct. 2008 07:05:03
Message :

J'entends bien, et j'en suis tout a fait d'accord, j'ai parlé de crash rampant, pas de crise boursière car il n'y a en effet aucune crise boursière, sauf dans les papiers des journalistes qui racontent n'imorte quoi.

Je suis d'accord sauf sur un point, il y a quand même un grand pan de l'industrie qui va souffrir du manque de liquidité, et même à court terme, non?

Certes, si on parle de General Motors, Ford, ce sont des grands malade que la crise financière actuelle va précipiter à la poubelle, mais leur modèle n'était pas viable.
Dans l'immobilier, normal aussi.

Mais de nombreuses industries sont consommatrices de capitaux et elles vont avoir une sérieuse difficulté à en trrouver.
La récession est inévitable.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 oct. 2008 08:15:14
Message :

Votre raisonnement tient.

C'est effectivement la capacité d'autofinancement des entreprises qu'il faut regarder pour savoir si elles vont ou non entrer en récession. Le cash flow ne suffit pas puisque l'entreprise pourraît être contrainte d'emprunter du fait de variations de fonds de roulement.

Il est évident que cela ne va pas arranger la situation des banques. Les pauvres, toute la misère du monde est en train de leur tomber dessus.
Mais quand on ne veut pas perdre, on ne joue pas.

Voici donc encore un repère (la CAF) à bien suveiller pour savoir quoi acheter lorsque la bourse aura touché le fond.

Au passage, j'en profite pour égratigner un peu les grands experts boursiers qui nous ont abreuvé sur le thème du seuil de résignation.
D'après eux ce serait la limite à partir de laquelle le manque de confiance qui paralyse les transactions ferait place au fatalisme.
Une fois le seuil de résignation atteint, la mécanique boursière devrait se dégripper.
Selon toujours les mêmes, ce seuil est 3400 à 3500 points pour le CAC40. Hier soir, le CAC40 était à 3176 points et la machine est restée curieusement inerte. Ben ça alors, si la bourse n'obéit plus aux experts, où va-t-on?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 oct. 2008 09:07:46
Message :

Honnêtement, existe t'il des experts boursiers en France?

Dans les grandes banques et les institutions financières, à part un ou deux, je n'ai jamais été impressioné. Il me semble qu'i y en a plus aux USA.

Côté presse à boursicoteurs, quand je vois que Nicolas M***** fait mieux que le Journal des finances en temps boursier normal, je me demande pourquoi le JF, la VF et investir emploient tant de monde.
Quant aux variations du marché, le même Nicoals M***** est totalement aveugle et ne voit jamais rien venir. Pire que les autres en revanche

***** Modération ******
J'ai caviardé le nom de famille.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 oct. 2008 10:04:20
Message :

Tiens, cela me fait penser à une info qu'on n'a pas encore donnée.

En cette période de crise, les ministères manquent un peu de compétences pour essayer de s'y retrouver dans ce bazar.
Il commandent à prix d'or des études, en particulier aux équipes spécialisées des banques. Pour une fois que la crise leur rapporte un petit quelque chose...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 oct. 2008 13:31:28
Message :

larocaille, est-ce vraiment .....une info?

Quand je pense que Mme Lagarde a passé beaucoupd e tmeps aux USA, elel sembel elle aussi aussi surprise que Monsieur Lambda de ce qui arrive. Comparativement, j'aimais mieux Monsieur Meer...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 oct. 2008 14:13:18
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

larocaille, est-ce vraiment .....une info?


Ben oui, faut savoir comment ça se passe dans la vraie vie.

D'ailleurs dans la vraie vie, les problèmes de liquidités bancaires trouvent vite une solution.
Il suffisait d'identifier les mauvaises méthodes.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 oct. 2008 15:34:23
Message :

Citation :
"Il fallait que le prix .../... puisse aussi redescendre. Alors j'ai mis en place dans mon logiciel des variables aléatoires secrètes", dit Hervy Berton.
Les impôts aussi ont mis en place des variables aléatoires secrètes, y compris parfois pour eux-mêmes.

Elles vont toujours aléatoirement dans le même sens.

Ce sont toujours les mêmes qui trinquent.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 oct. 2008 20:20:26
Message :

Citation :
Ce sont toujours les mêmes qui trinquent.



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 oct. 2008 06:38:21
Message :

Quelques commentaires sur les grandes inventions de nos dirigeants lors du dernier week end.

- Cà y est, ils ont un plan. D'accord, c'est celui élaboré la semaine dernière par les anglais, mais au moins c'est un plan.

- Léger retour à la réalité qui a pour effet immédiat de montrer que les annonces de la semaine dernière relevaient du doigt mouillé. Aunsi, l'Allemagne qui avait annoncé 1.600 milliards est revenue à un petit 300 à 400 milliards. Reste à voir si ce regain de réalisme sera considéré comme significatif par la bourse.

- Le plan vise clairement à contourner les difficultés inter-bancaires. Néanmoins la déclaration commune insiste fortement sur l'obligation de respecter les règles et conditions du marché. Les établissements bancaires vont donc pouvoir à nouveau se procurer des liquidités, mais au tarif induit par leurs CDS. Les mals notés vont pouvoir emprunter, mais les produits qu'ils vont proposer risquent d'être peu attractifs.
Il ne faut tout de même pas écarter un tour de passe passe qui mettrait le coût des "assurances CDS" à la charge du contribuable.

- En France, un nouvel acteur, la SPPE (Société de Prises de Participation de l'Etat) devrait voir le jour au cours de cette semaine. C'est cette société qui va prêter aux établissement mis en liste noire par le millieu bancaire. C'est elle aussi qui devrait entrer dans le capital des malades les plus atteints.

- La déclaration commune fait aussi état du "financement des banques qui est actuellement contraint". Ce n'est pas assez précis pour pouvoir savoir si ils font référence au niveau de certains CDS ou à la vente forcée d'actifs par les banques en bourse que l'on a observée la semaine dernière. A mon humble avis, c'est les deux.

Net progrès au niveau politique, mais tout est loin d'être réglé.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 oct. 2008 08:57:29
Message :

Petites précisions au sujet de la SPPE.

Dans cette dépêche AFP il est expliqué les finalités de la SPPE.
On y découvre aussi que la SPPE sera créée dans le cadre de la loi de finance 2009 qui devrait être adoptée dans les jours qui viennent.
Mais il est aussi écrit que "La SPPE a déjà apporté un milliard d'euros à la nationalisation partielle de la banque franco-belge Dexia."
Comment la SPPE peut-elle avoir déjà agi alors qu'elle n'existe pas encore? Ha, que ne ferait-on pas pour briller par effet d'annonce.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 oct. 2008 10:15:03
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Comment la SPPE peut-elle avoir déjà agi alors qu'elle n'existe pas encore? Ha, que ne ferait-on pas pour briller par effet d'annonce.
Après la main invisible du marché qui d'un doigté agile () peut faire vibrer les spéculateurs précoces et faire mouiller les actionnaires jusqu'à l'apothéose.... la SPPE se pose là comme l'immaculé conception une divine intervention à la solde de .... ??? Et ceci dans le but de recréer le paradoxe de l'eau et du diamant pour restaurer la confiance (ou la croyance ).

Déjà qu'on se tape le remboursement du Gang des Lyonnais jusqu'en 2014...

De quoi relire :
- Des Principes de l'économie politique et de l'impôt de David Ricardo

- Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations d'Adam Smith

NB - Au fait savez vous pourquoi dans le film Matrix celui qui veut tuer Néo se fait appeler Agent Smith ? parce que son badge aurait l'inscription A. Smith


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 13 oct. 2008 12:36:13
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Comment la SPPE peut-elle avoir déjà agi alors qu'elle n'existe pas encore? Ha, que ne ferait-on pas pour briller par effet d'annonce.
Après la main invisible du marché




ahhhh la main invisible du marché ...


sauvé par le bras séculier de l'état ...

(j'ai pas trouvé de photo, je vous laisse à votre imagination ! )


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 oct. 2008 12:51:06
Message :

Déjà préparé Je ne l'avais pas mis en ligne sur le forum, peur d'être censuré



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 oct. 2008 20:59:45
Message :

Pas le temps de vous faire un long discour sur la journée passée, alors juste un raccourci.

Le CAC40 à +11,2%, c'est la preuve que la bourse attendait du concrêt. Ca n'empêche pas nos médias de confondre bénéfice et chiffre d'affaire en mélangeant gaillardement participations et garanties. Et dire qu'ils paient des "analystes économiques" à prix d'or.

Le respect des cotations CDS pour les garanties d'Etat se confirment. Les mauvais élèves n'auront pas droit à des images gratuites.

L'impact économique et social n'intéresse toujours personne dans les médias. Cela ferait-il tache de montrer les dégats collatéraux?

La crise immobilière, elle, va persister pendant encore de longs mois. Tant pis pour les partisants de la méthode Coué, je l'ai dit.

Dormez bonnes gens...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 oct. 2008 08:34:01
Message :

Première approche de l’impact de la crise bancaire sur le marché de l’immobilier.

Avant de tenter de mesurer cet impact, il convient de faire un état des lieux.
La maladie immobilière n’a pas attendu la crise bancaire pour se manifester. C’est depuis l’été 2007 que les premiers symptômes sont apparus. Fin 2007 et début 2008, la détérioration a été aggravée par une hausse des taux de crédit et le système a depuis lentement péréclité.
Malgré l’apparence soigneusement entretenue de stabilité du marché, les premières victimes sont apparues dans le microcosme des intermédiaires pris au piège d’une baisse brutale de leur chiffre d’affaire.
Les principaux éléments de cet état des lieux sont donc :
- Une demande restreinte essentiellement à des amateurs de « bons coups ».
- Une offre surabondante (stock des AI multiplié par 4) dont une très petite partie est apte à satisfaire les demandes.
- Des intermédiaires moribonds (arrêt de programmes, faillites, prêts in fine qui courent...)
C’est dans cette situation très morose du marché immobilier que s’est déclenchée la crise bancaire.

La machine immobilière ne fonctionne correctement que dans un milieu économique stable, ce qui est loin d’être la situation puisque la crise bancaire a entraîné la récession économique.
Il va donc falloir attendre la reprise économique avant de pouvoir espérer une reprise immobilière. Ce délai imposé par la conjoncture est assez difficile à évaluer (certains parlent de 6 à 9 mois) car il est lié à de nombreux facteurs internationaux que la France, à elle seule, n’est pas à même de maîtriser.
Ce stop imposé à l’immobilier est le principal effet immédiat de la crise bancaire. Il aura essentiellement des conséquences sur les intermédiaires qui vont devoir survivre encore plusieurs mois au régime sec.

Et les prix ?
En temps de crise, une partie du marché est figée et, pour l’autre partie du marché, le rapport de forces s’établit entre la nécessité de survie et l’appât du gain.
Il est fort à craindre que la situation n’empire par l’arrivée à échéance de différents éléments du cycle de vie immobilier.
Outre les ventes des accidentés de la vie, ce sont les VEFA qui contribuent à nourrir les intermédiaires. Les VEFA ont connu un net ralentissement début 2008 du fait de l’augmentation des taux, et ce flux financier des VEFA devrait donc diminuer considérablement au début 2009.
Les stocks de logements neufs pèsent très lourd sur les finances des intermédiaires et des soldes ne sont pas à exclure. Là c’est la logique commerciale qui impose de vendre à perte plutôt que de subir la même perte sans avoir vendu.
C’est donc sur le marché du neuf que les prix seront amenés à baisser encore sensiblement. Mais l’ancien va se trouver entraîné dans la baisse pour conserver son attractivité.
Les soldes seront d’autant plus importantes que la densité des programmes neufs stockés sera importante, ce qui laisse supposer des disparités géographiques, les grandes villes peu ouvertes au marché du neuf pouvant ainsi être en partie épargnées.
Les modèles de déflation immobilière s’appuient sur des courbes à double pente. Une forte pente (15 à 20%/an) durant 2 à 3ans, suivie d’une pente moitié (7 à 10%) durant 2 à 4ans.
Bien sur, c’est théorique, mais cela donne une idée de la forme et de l’ampleur que peut prendre le phénomène, ce dernier étant d’autant plus violent que la période de hausse qui a précédé a été faste.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 14 oct. 2008 08:44:02
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Déjà préparé Je ne l'avais pas mis en ligne sur le forum, peur d'être censuré






alors je vous laisse la primeur ... le votre est moins envahissant !

revenons aux choses sérieuses ...


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 14 oct. 2008 09:13:02
Message :

Luc Standon et Axe,

Cette courbe, c'est ce qu'en termes financiers, il est communément dénommé :

"courbe prostatique"


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 oct. 2008 18:20:06
Message :

Citation :

Comment la SPPE peut-elle avoir déjà agi alors qu'elle n'existe pas encore? Ha, que ne ferait-on pas pour briller par effet d'annonce.

Luc, je reviens apres 3 jours d'absence, mais la SPPE existe, et depuis longtemps, c'est le bras armé du gouvernement qui possède toutes les entreprises nationalisées, ou presque (Renault, France Telecom, CEA, SNCF, etc...).

Il ne s'agit donc pas d'une création.

Je pense qu'on va lui regonfler un peu son capital, par un moyen, qu'on n'a sans doute pas encore indiqué (ou avoué, tout dépend de ou on se place par rapport à l'objectif visé).


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 oct. 2008 18:27:02
Message :

Citation :
Et les prix ?
En temps de crise, une partie du marché est figée et, pour l’autre partie du marché, le rapport de forces s’établit entre la nécessité de survie et l’appât du gain.
Il est fort à craindre que la situation n’empire par l’arrivée à échéance de différents éléments du cycle de vie immobilier..../...

Les soldes seront d’autant plus importantes que la densité des programmes neufs stockés sera importante, .../...

Larocaille, merci pour ces réfléxions.

Mais en immobilier de palcement, il y a deux paramètres, le PRIX, et le RENDEMENT.
Cela fait belle lurette que j'ai inclus dans mes derniers achats uen baisse potentielle du prix de l'ordre de 30 à 40% (long terme, cad sur plus de 10 ans) estimant qu'on était en haut de cycle.
Mais qu'en sera t'il des lOYERS?

J'ai fait l'hypothèse qu'ils en baisseraient pas, puisqu'on continue a manquer de logement.
Je ne l'ai pas inclus dans mon hypothèse, mais j'ai pensé qu'à moyen terme, cad sur plus de 5 ans, on pourrait même avoir une hausse due a une relance de l'inflation néessaire à éponger à moindre douleur sociale de grosses dettes, telles celles précisément que les divers états sont en train de contracter en ce moment;

Est-ce que tout cela est déraisonnable?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 oct. 2008 20:30:57
Message :

Je ne suis pas un spécialiste de l'immobilier locatif, mais voici quelques remarques.

Les loyers sont un "bien de consommation" qui suit les tendances de ce type de biens. Le calcul du rendement n'intervient qu'à l'instant de l'investissement. Par la suite, les variations des loyers sont fonction d'éléments indiciels, de l'attractivité (emplacement), du positionnement par rapport à la demande.
Il n'y a priori pas de révision de loyer pour cause d'insuffisance ou d'excès de rendement. Par contre, la hausse des prix des immeubles peut rendre l'investissement inintéressant par manque de rendement vis à vis des loyers normalement pratiqués pour des logements équivalents.

Au regard de la conjoncture, les loyers ne devraient pas baisser.
Plusieurs éléments pour l'affirmer:
- Malgré la récession économique, l'inflation à la consommation devrait rester autour de 3%.
- On va assister à une augmentation de la spéculation à court terme sur les immeubles mis en vente et très peu de ceux-ci seront introduits sur le marché locatif.
- La fermeture, pour quelques temps, du marché de l'immobilier aux primo-accédants va allonger leur maintien dans des lieux locatifs.
- La récession économique va inciter les locataires à rester dans les lieux pour ne pas engager de frais de déménagement.

Enfin, si je peux me permettre un conseil, il ne faut pas négliger l'opportunité de reconditionner un immeuble locatif.
Comme déjà évoqué, il existe un réel "trou" dans le spectre de l'offre de logements. Ce "trou" qui concerne actuellement l'offre d'accès à la propriété pour les personnes isolées ou les familles monoparentales va se reporter sur le locatif, faute de conditions favorables à l'achat de la fameuse "maison pour 4 personnes".
Reconditionner deux F3 pour en faire deux F2 et deux studios pourrait s'avérer une opération fructueuse.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 oct. 2008 21:05:12
Message :

Merci Larocaille.

Ca me semble finalement proche de mes hypothèses de travail.

Et sur l'inflation?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 14 oct. 2008 23:21:37
Message :

revue de presse:

1700 Mds d'€
et le dow jones est à -0.87
le nasdaq -3.54

Ceux qui font bouger la France:
Annonce de baisse des loyers à venir (10 - 15%)
et des prix immos (10 - 30%)
C Boutin annonce en prime time sur FR2 qu'elle aura recours à la réquisition des logements vides si les propriétaires ne louent pas !

G7:
En cas de relance de l'économie par le complexe militaro industriel USA/EU, la Russie participera aussi au retour de la croissance: Medvedev peaufine son plan "Stabilité 2008"

http://fr.news.yahoo.com/2/20081012/twl-la-russie-clame-sa-puissance-militai-d9fddae.html

qui si il est mis en œuvre relancera la construction immobilière en France et aux Etats Unis ... dans 3 ou 400.000 ans !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 oct. 2008 07:39:35
Message :

Je ne peux m'empêcher d'assimiler la "baisse de loyers à venir" à l'expression "demain on rase gratis".
Les neuneus sont priés de comprendre que leur loyer va baisser de 15% et de dire merci aux herauts du pouvoir d'achat.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 15 oct. 2008 08:33:54
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Luc, je reviens après 3 jours d'absence, mais la SPPE existe, et depuis longtemps, c'est le bras armé du gouvernement qui possède toutes les entreprises nationalisées, ou presque (Renault, France Telecom, CEA, SNCF, etc...).

Il ne s'agit donc pas d'une création.

Je pense qu'on va lui regonfler un peu son capital, par un moyen, qu'on n'a sans doute pas encore indiqué (ou avoué, tout dépend de ou on se place par rapport à l'objectif visé).

Ok merci, je pensais que la SPPE était une nouvelle structure financière étatique créer spécialement pour l'occasion de la crise actuelle.
NB - Merci pour le vote de cette nuit, pour une fois que le PS s'abstient (lol). Enfin là, à mon avis, il aurait fallu faire l'unité avec le PC et voter contre, même si cela n'aurait rien changer au résultat du vote, cela aurait eut pour conséquence symbolique de suggérer un rapport de force d'opposition politique de la gauche plurielle. Franchement à cette vitesse, ça promet rien de bon, le prochain congrès de Reims.


Citation :
Initialement posté par axe

C Boutin annonce en prime time sur FR2 qu'elle aura recours à la réquisition des logements vides si les propriétaires ne louent pas !...

Il y a un Si dans le recours à la réquisition de logements vide : Boutin lancera cette réquisition de logement SI après une baisse de -20% des prix du loyers, les propriétaires-baillleurs préfèrent garder leurs logements locatifs vides. Moi c'est ce que j'ai compris, mais certaines personnes savent qu'elle se rétractera en invoquant des incidences indirectes : N'oublions pas que la réquisition de logements vides doit faire parti d'un décret ou d'un arrêt national et non spécifique à la seule région IdF.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 oct. 2008 08:57:55
Message :

J'avais aussi compris que la SPPE allait être créée pour l'occasion.

Pour l'histoire de réquisition si les loyers baissent de 20%, je ne comprend rien au bouzin. Pour que les loyers baissent dans une telle proportion, il faudrait que la demande locative s'écroule, mais ça servirait à quoi de réquisitionner si il n'y a pas de demande?
A moins qu'en 2009, ce soit le gouvernement qui fixe le prix des loyers?
Bref, si vous avez une explication...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 oct. 2008 09:37:16
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'avais aussi compris que la SPPE allait être créée pour l'occasion.

Pour l'histoire de réquisition si les loyers baissent de 20%, je ne comprend rien au bouzin. Pour que les loyers baissent dans une telle proportion, il faudrait que la demande locative s'écroule, mais ça servirait à quoi de réquisitionner si il n'y a pas de demande?
A moins qu'en 2009, ce soit le gouvernement qui fixe le prix des loyers?
Bref, si vous avez une explication...




si une crise violente s'installe, les revenus des ménages baisseront
fortement, banques et assurances viendront demander l'aide de l'état
qui pourrait les contraindre à mettre sur le marché leur parc
immobilisé pour spéculation.

De plus l'état et les collectivités territoriales disposent
d'un sacré baton pour mettre au pas les recalcitrants:
l'aide annuelle de 30 milliards au logement
(APL, ANAH aides et subventions diverses),
ils peuvent les soumettre à condition de loyer (c'est le cas pour l'anah)!

Ces aides concernent des millions de logements
Allez donc les louer si il n'y a plus d'aides au logement,
et des taxes foncières majorés en cas de vacance.

Croyez moi,
On a pas tout vu.

De nombreux petits investisseurs qui ont cru au "on rase gratis" des promoteurs peuvent se retrouver dans la mouise !


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 15 oct. 2008 09:45:12
Message :

Remarque larocaille, parler de réquisition de logement dans le sujet "1929 - 2008" de la rubrique des "Tendances du marché immobilier" ça coule de source Et au vue de la crise ça peut aussi paraitre inévitable... au moins d'en parler théoriquement

Outre l'aspect des modalités d'application et de la mise en œuvre d'une telle réquisition, il y a plusieurs aspects face à une telle mesure.

Concernant, la mise en application locale, consulter, par exemple, le lien suivant :
- MODELES-EXPERTS.COM > Aménagement et développement > Équipement / Logement > Arrêté de réquisition de logement - Modele de document

Après, il y a aussi l'aspect symbolique, politique, économique, sociale, culturel, etc... Et là, nous entrons bien dans des débats bien plus large et plus profond que voudrait bien nous faire suggérer le soi-disant pragmatique social de Madame Boutin concernant la crise du logement - crise structurelle de fait (et de faits réels) ou crise conjoncturelle du à la main invisible du marché immobilier ? -

Essayez de faire le rapprochement entre réquisition de logements vides avec réquisition de richesse (par exemple), le grand écart politique risque d'être prodigieux de la part des Républicains Sociaux (la droite humaine... et fondamentalement catholiques intégristes)


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 oct. 2008 13:11:00
Message :

Citation :
Pour l'histoire de réquisition si les loyers baissent de 20%, je ne comprend rien au bouzin. Pour que les loyers baissent dans une telle proportion, il faudrait que la demande locative s'écroule, mais ça servirait à quoi de réquisitionner si il n'y a pas de demande?
A moins qu'en 2009, ce soit le gouvernement qui fixe le prix des loyers?
Bref, si vous avez une explication...

Pareil pour moi, je ne comprends pas le raisonnement.


Je dirais même que plus il y aura d'inflation, moins il y a de chance que les loyers baissent. Comme les loyers des occupants deja dans les lieux sont indexés sur l'inflation, plus ou moins, on ne peut pas dire que ces loyers la vont baisser.

La seule chose qui risque fort d'arriver, bien entendu, est que la pompe à phynance pompe de plus en plus fort qet qu'on taxe plus les loyers et recettes locatives.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 15 oct. 2008 13:38:33
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Pareil pour moi, je ne comprends pas le raisonnement...

Vous connaissez la musique au moins :

- René Binamé : Révolte !

Je repasserais ce soir pour rédiger un sujet qui risque de vous éclairer.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 oct. 2008 19:59:20
Message :

Résumé de la journée.

A voir le développement de certaines opérations de rachat on peut se demander si le délit d'initié existe réellement. Les bonnes affaires réalisées par certains groupes alors que leurs dirigeants ont accès à des infos confidentielles commencent à sérieusement énerver les actionnaires. Comme expliqué précédement, les ministères font massivement réaliser des études par des équipes spécialisées issues des banques et ce qui devait arriver arrive.

Baisse de moral dans les bourses européennes (CAC= -6,8%),amplifiée par un début de séance en retrait à WS. En ce moment, il est 13h à New York et la tendance est neutre. Les boursicoteurs suivront la fin de séance, généralement on peut en déduire ce qui va se passer à l'ouverture à Paris le lendemain matin.

Le fait marquant du jour, c'est ce que l'on appellera peut-être "l'affaire Paulson". Tous les millieux, à l'unisson, rendent un hommage vibrant au patron du Trésor US, et les nouveaux prix Nobel d'économie ne sont pas en reste.
Florilèges:
- Incompétent total en économie,
- Doctrinal aveuglé,
- Adepte du favoritisme sectaire,
Bref, le Monsieur est tout bonnement accusé d'un immobilisme qui fait perdre des milliards tous les jours à l'économie US à des fins peu avouables.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 15 oct. 2008 20:31:43
Message :

Citation :
...
Le fait marquant du jour, c'est ce que l'on appellera peut-être "l'affaire Paulson". Tous les millieux, à l'unisson, rendent un hommage vibrant au patron du Trésor US, et les nouveaux prix Nobel d'économie ne sont pas en reste.
Florilèges:
- Incompétent total en économie,
- Doctrinal aveuglé,
- Adepte du favoritisme sectaire,
Bref, le Monsieur est tout bonnement accusé d'un immobilisme qui fait perdre des milliards tous les jours à l'économie US à des fins peu avouables.

"Adepte du favoritisme sectaire"

"à des fins peu avouables"

Que l'on rapprochera utilement de son ancienne activité chez Goldman Sachs


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 oct. 2008 20:42:56
Message :

Larocaille, est-il possibel de savoir sur quels sociétés ou quel domaine les délis d"'initié ont lieu, parce que, comme ca, ca ne me saute pas aux yeux, et je passe à coté.

Je surveille un certain nombre de valeurs à haut rendement, telles France Telecom, Renault, Spir, pages jaunes, Metrople TV et je ne vois rien de particulier, j'observe que les petites capitalisations souffrent toujours, que certains secteurs (fort heureusement) se dégonflent apres une bulle spéciulative prévisible (Théolia, ...), mais pas de rachat forcenés à bon comptes.

Je comprends que l'écureil patauge toujours et que ceux qui avient spéculés sur l'or noir en sont pour leur frais, je visais une descente à 70 dollars le baril, mais j'ai peut être pas été assez pessimiste (pour les Emirs s'entend)...
Mais je ne suis pas un très bon boursicoteur...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 oct. 2008 21:36:30
Message :

ribouldingue,
Il faut juste suivre les dépêches des agences de presse officielles. Et, par exemple, ce qui est en train de se passer sur F****s donne quelques idées.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 oct. 2008 21:58:20
Message :

Ah oui, en efet, j'en avais entendu parler, mais la B*P P****S la joue facile.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 15 oct. 2008 22:02:21
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Bref, le Monsieur [Paulson] est tout bonnement accusé d'un immobilisme qui fait perdre des milliards tous les jours à l'économie US à des fins peu avouables.
Vous connaissez alors la petite BD qui cours de banques en banques depuis quelques mois dans les bureaux des grandes banques de New York (Traduite en Français) :
- Le B.A-BA de la crise des Subprimes en version diaporama avec Picasa.
- Le B.A-BA de la crise des Subprimes en version pdf.

En tout cas cela explique très bien d'ou le feu a démarré.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 oct. 2008 07:39:14
Message :

Ca illustre bien ce qu'a été l'opération de "titrisation" qui a permis d'essaimer les actifs pourris dans le monde entier.

Mais sur une baisse de 20% des loyers, je reste un peu sur ma faim.
Le seul scénario qui pourrait conduire à ces -20% suppose un enchaînement d'événements:
- ruine de l'économie des entreprises
- chômage massif
- ruine des ménages
- remise sur le marché d'un forte proportion du parc locatif.
Si on arrive au bout du scénario, qui ferait de la France une puissance équivalente à la Roumanie, on peut effectivement se poser la question de la réquisition...
Mais vu les chambardements que cela sous-entend, la réquisition sera vraisemblablement une mesure d'un nouveau front populaire. Alors je pouffe en imaginant Boubou en ministre du front populaire.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 16 oct. 2008 10:53:15
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ca illustre bien ce qu'a été l'opération de "titrisation" qui a permis d'essaimer les actifs pourris dans le monde entier.

Voir aussi le petit film mis en lien dans le sujet suivant :
-Aux néophites qui voudraient comprendre...


Citation :
Initialement posté par larocaille

Le seul scénario qui pourrait conduire à ces -20% [de loyer] suppose un enchaînement d'événements:
- ruine de l'économie des entreprises
- chômage massif
- ruine des ménages
- remise sur le marché d'un forte proportion du parc locatif.
Si on arrive au bout du scénario, qui ferait de la France une puissance équivalente à la Roumanie, on peut effectivement se poser la question de la réquisition...

Il faut croiser les informations et les sources pour se faire une idée de la situation. Même l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) n'a plus confiance au point qu'elle s'inquiète d'une recrudescence de suicides :

Citation :
L'OMS s'inquiéte d'une augmentation des suicides en raison de la crise
GENÈVE (AFP) - jeudi 09 octobre 2008 - 13:09

La crise économique mondiale risque de provoquer une recrudescence du nombre des suicides et des troubles mentaux parmi les victimes des turbulences financières, a prévenu jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière", a expliqué la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, lors d'une rencontre avec des spécialistes des troubles mentaux. "Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux", a-t-elle insisté.

Les drames humains se multiplient déjà aux Etats-Unis où la crise du crédit immobilier a poussé des milliers de personnes hors de leurs domiciles.

Cette semaine, un cadre de la finance de 45 ans en proie à de graves difficultés financières a tué cinq membres de sa famille à Los Angeles avant de mettre fin à ses jours. Dans une lettre à la police, il a expliqué son geste par sa situation économique désespérée. Karthik Rajaram était sans emploi depuis plusieurs mois et ses économies avaient été entamées en raison de son chômage, avant de fondre entièrement en raison de la chute de Wall Street.

Cette tragédie est devenue un symbole sinistre de la crise financière aux Etats-Unis, une semaine après la tentative de suicide d'une femme de 90 ans dans l'Ohio (nord) qui allait être expulsée de sa maison où elle avait habité pendant 38 ans.

Ces deux drames témoignent de l'impact sur la santé mentale des Américains de ce qui est considéré comme la plus grave tempête financière aux Etats-Unis depuis la crise de 1929, selon des experts.

La psychologue de Chicago Nancy Molitor a expliqué à l'AFP que le nombre de personnes angoissées à cause de la crise et demandant de l'aide avait fortement augmenté ces derniers jours. "En vingt ans de pratique, je n'ai jamais rien vu de pareil, le niveau d'anxiété bat tous les records", a-t-elle jugé, indiquant que les appels à son cabinet avaient augmenté de 50%. L'état de confusion causé par la crise financière, est comparable à l'après 11-Septembre, a estimé la psychologue, pour qui les personnes affectées sont d'âges et de conditions différentes. "Ca ne touche pas uniquement les adultes, mais aussi les enfants"."C'est tout à fait comparable au 11-Septembre en termes d'impact. Et c'est clair que ce n'est pas (juste) une crise de Wall Street. Elle affecte l'ensemble de l'économie et presque chaque individu que je vois", a-t-elle assuré. Pour elle, les problèmes rencontrés par les gens varient beaucoup, des plus fortunés qui disent avoir perdu des sommes folles aux couples s'inquiétant de ne pas pouvoir payer la scolarité de leurs enfants, jusqu'au cas d'une femme de 79 ans "qui ne pouvait pas 'se permettre de mourir'". J'ai pensé qu'elle blaguait, explique la psychologue, mais elle m'a dit: "J'avais un assez bon héritage à transmettre à mes trois enfants. Si je meurs demain, ils vont recevoir la moitié de ce qu'ils auraient dû recevoir".

Les gens éprouvent "un sentiment de peur, souffrent de dépression et d'angoisse et ils se disent que quel que soit l'effort fourni et son intensité, ils ne maîtrisent pas leur avenir", a estimé de son côté Judith Bardwick, professeur de psychiatrie clinique à l'université de Californie à San Diego.

A Los Angeles, les autorités conseillent aux gens rencontrant des difficultés financières de se faire aider par des professionnels. Ken Kondo, porte-parole du département de santé mentale de Los Angeles a expliqué qu'un service ouvert 24 heures sur 24 avait été mis en place pour recevoir ces personnes.

Aujourd'hui, les trois quarts des personnes souffrant de maladies mentales habitent toutefois des pays à faible et moyen revenu où le manque de soin est "abyssal", a rappelé Mme Chan à la veille de la Journée mondiale de la santé mentale. Les budgets de ces pays pour ces malades souvent stigmatisés sont très insuffisants, a-t-elle souligné. Par ailleurs, près de 75% des personnes affectées ne peuvent s'y offrir les traitements nécessaires, selon l'OMS. "Les soins pour ces troubles très répandus, persistants et débilitants ne relèvent pas de la charité. C'est un devoir moral et éthique", a insisté le Docteur Chan, à l'occasion du lancement d'un nouveau programme de l'OMS destiné à renforcer les services de santé mentales dans le monde.

Cela ne présage rien de bon quant à des possibles enchainements d'évènements. Comment donc analyser l'optimisme de Madame Boutin, alors que tous les voyants sont au rouge, et que même l'OMS tire la sonnette d'alarme.... Aller un autre article du même genre pour donner raison à nos gouvernements de cacher l'ampleur des dégâts réels de la crise sous un virtuel tapis économique opaque :

Citation :
Dans le Massachusetts, une femme au foyer se suicide avant que la maison ne soit saisie. A Los Angeles, un gestionnaire de portefeuille sans emploi massacre sa famille puis se tue. A travers tous les Etats-Unis, les autorités redoutent qu'une vague de violence accompagne la crise économique et financière, et elles exhortent les désespérés à demander de l'aide.

Dans certains endroits, les numéros de téléphone d'aide psychologique sont débordés, les services de conseil aux personnes sont très demandés, et les refuges pour victimes de violences domestiques sont pleins. "Un grand nombre de personnes me disent qu'il s'agit de l'événement qui évoque le plus le 11-Septembre", affirme le révérend Canon Ann Malonee, de l'Eglise de la Trinité, située dans le coeur du quartier d'affaires de New York.

Sans personne vers qui se tourner, beaucoup de gens appellent les numéros d'urgence de prévention du suicide. L'association des Samaritains de New York a ainsi reçu 16% d'appels en plus l'an passé, la plupart d'entre eux ayant trait à des problèmes d'argent. "Beaucoup de gens nous affirment qu'ils sont en train de tout perdre. Ils perdent leur maison, font faillite, et sont au chômage", explique Virginia Cervasio, qui dirige un centre anti-suicide dans le sud-ouest de la Floride.

Et les drames liées à la crise s'enchaînent: à Los Angeles, la semaine dernière, un ancien conseiller financier a abattu sa femme, ses trois fils et sa belle-mère avant de retourner l'arme contre lui. Karthik Rajaram, âgé de 45 ans, a laissé une lettre expliquant qu'il connaissait des difficultés financières et avait envisagé de se suicider. Mais il a finalement décidé de tuer toute sa famille car il trouvait cela plus honorable, selon la police. Cet immigré indien a travaillé pour une grande banque de dépôt et pour Sony Pictures, et a un temps possédé des parts dans une holding financière. Il n'avait plus de travail depuis plusieurs mois, a déclaré la police.

Cette affaire a amené la police et les autorités sanitaires de Los Angeles à exhorter les gens qui se sentent dépassés par la crise à chercher de l'aide. Une intervention plutôt inhabituelle qu'ils ont justifiée par la crainte d'un "phénomène d'imitation".

Dans le Tennessee, une femme de 57 ans s'est suicidée par balle la semaine dernière quand les adjoints du shérif sont venus l'expulser. L'histoire est d'autant plus tragique que Pamela Ross et son mari, qui se battaient pour conserver leur logement, venaient d'obtenir un sursis de dix jours pour faire appel.

En mars à Ocala, en Floride, Roland Gore a tué sa femme et son chien, mis le feu au logement sous le coup d'un ordre de saisie, et s'est suicidé. Les autorités font état de plusieurs cas d'individus ayant tué leur conjoint ou leurs animaux de compagnie, incendié leur propriété ou bien attaqué des policiers avant de se donner la mort.

Le docteur Edward Charlesworth, psychologue clinicien à Houston, souligne que la crise actuelle entretient un sentiment d'anxiété chronique chez des personnes qui se sentent impuissantes et sont prises de peur panique, et qui sont en colère parce que le gouvernement les a laissé tomber. "Ils ont le sentiment que dans notre grande société, on devrait davantage protéger les personnes, et pas seulement les entreprises", analyse-t-il.

Le lien direct entre ces suicides et le marasme actuel n'est pas établi car il faut généralement deux ans pour que les statistiques nationales soient publiées. Mais l'histoire montre que le nombre de personnes qui mettent fin à leurs jours augmente en période de crise économique. Et certains considèrent déjà la récession actuelle comme la pire depuis la Grande Dépression des années 1930.

A Taunton dans le Massachusetts, Carlene Balderrama, une femme au foyer de 52 ans, a caché à son époux l'état de plus en plus grave de leurs finances. Elle interceptait les lettres envoyées par la compagnie de crédit et les déchirait. Sa demande de rééchelonnement de la dette a finalement été rejetée. En juillet, le jour où la maison devait être vendue aux enchères, elle a faxé à ses créanciers la note suivante: "Quand vous saisirez ma maison, je serai morte". Elle a tué ses trois chats adorés et s'est suicidée avec le fusil de son mari. Des documents que Carlene Balderrama laissés en évidence sur une table montrent qu'elle préparait son départ depuis des mois. Elle a précisé son choix de sépulture, sorti son assurance-vie et écrit à son mari qu'elle ne pouvait plus supporter la situation, ajoutant: "Finis de payer la maison avec l'argent de l'assurance". "Apparemment elle n'avait personne à qui parler. Elle ne s'est pas tournée vers moi. J'ignore pourquoi", confie son époux, John Balderrama. "Il faut faire quelque chose pour aider les gens qui souffrent, plutôt que de laisser quelqu'un perdre la vie pour une stupide maison". AP


Citation :
Initialement posté par larocaille

Mais vu les chambardements que cela sous-entend, la réquisition sera vraisemblablement une mesure d'un nouveau front populaire. Alors je pouffe en imaginant Boubou en ministre du front populaire.
De même surtout en vélo, mais il faut bien qu'un groupe avant-gardiste ouvre le bal. D'après vous, pourquoi croyez-vous que l'État Français vient de remettre en question la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan (Action Direct), alors que la création du NPA se rapproche. Bon prince et humaniste de surcroit, ce même État Français refuse l'extradition de Marina Petrella (Brigade Rouge) : N'y a t'il pas là un non-sens politique ?

Bon ceci dit, historiquement parlant et avec une pointe de sarcasme, soyons réalistes, quelle ont été les succès de réunifier l'ensemble des groupes troskistes ou de réaliser une coalition de différentes forces trostkystes au niveau international ? la LCR veut, comme ses organisations sœurs internationales, dépasser le cadre de ce qu’elle appelle ses "frontières organisationnelles et programmatiques" historiques pour créer de toutes pièces (ou entrer dans) un regroupement de gauche plus large. Selon la LCR, les trotskystes ne peuvent plus espérer devenir un gros parti révolutionnaire en fusionnant toutes les tendances trotskystes ensemble ou en ralliant un pan du PS ou du PC à leur seul drapeau rouge. Ils doivent contribuer à la formation de gros partis réformistes de gauche qu’ils appellent « "anticapitalistes" pour la galerie, mais qui seraient de fait réformistes s’ils prenaient racine. Après il faudrait un autre sujet pour débattre de tout cela...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 oct. 2008 20:58:47
Message :

Résumé de la journée.

Un nouveau sujet de préoccupation vient de faire surface: les hedge funds.
Ces "fonds de couverture" (traduction litérale) sont estimés à 2.000 milliards de dollars. Ils ont quelques particularités, comme le fait d'être gérés dans les paradis fiscaux et d'échapper à tout contrôle des Etats. Ainsi, en cas de défaillance, aucune banque centrale ne les couvrira.
Il semble bien que les petits Suisses aient un peu abusé des hedges funds, mais ils ne sont pas les seuls sur le vieux continent...
L'inventaire des actifs pourris reste donc ouvert.
La composition des hedge funds est très complexe. Elle comprend des éléments de spéculation sur les matières premières, des actifs de grands secteurs industriels et ,hors vitrine, tout un ramssis de saloperies.
Le désengagement (estimé aujourd'hui à 30%) des investisseurs en hedge funds serait en grande partie responsable de la rechute des places boursières, un nombre très important d'actifs industriels mis en vente tirant les cours vers le bas.
La grosse question sur les hedge funds c'est de savoir au bout de combien de temps ils mettront la clé sous la porte. A force de vendre en bourse à moitié prix, ça va coincer...

Le CAC perd 5,9%. Depuis le début de la crise, le volume des transactions est en gros le double de la moyenne habituelle. Avec ce qui précède et le besoin de liquidité des banques, on a une petite idée de qui vend. Reste à savoir qui achète, et là, il n'est pas utopique de penser qu'un nouveau paysage des maîtres du Monde est en train de se dessiner.

L'immobilier est en train de perdre son côté sacré.
Cela méritera une petite analyse dans les jours qui viennent.

Le congrès US votera demain une nouvelle loi interdisant l'utilisation du chewing gum dans les établissements fiananciers afin d'éviter de nouvelles bulles.

Paulson met les bouchées doubles. Il a commandé deux Big Mac à midi.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 16 oct. 2008 23:32:42
Message :

Résumé anti-chronologique d’une journée de crise

Alors que Wall Street continue son record de plongé en apnée dans l'abîme, miné par la détérioration de l'économie américaine au bord de la récession (et à la veille d’une possible dépression ?). Merrill Lynch, une des banques d’affaire bien connu et d’investissements immobiliers en grande difficulté, ayant déjà perdu beaucoup de milliards depuis la crise des subprimes, et encaissant des pertes plus importantes que prévues par les analystes est racheté par Bank of America (l’équivalent de la ligue des justiciers dans le domaine de la finance internationale).

De l’autre côté du Pacifique, le Premier Ministre japonais Taro Aso, fan de mangas nationalistes affirme, katana à la main, que le marché demande plus d'injections : « Je crois que les participants vendent parce qu'ils estiment que les injections de capitaux sont encore insuffisantes. Malgré certaines réactions positives, le marché demande plus car il estime que ce n'est pas assez ». Dans les salles de marchés asiatiques, elles mêmes autant paniqués par la crise du Colt que du Smith & Wesson, le Parlement japonais approuve donc une rallonge budgétaire de 14 milliards d'euros pour stimuler la deuxième économie du monde, alors que la Bourse de Tokyo a encore plongé de 11,41 % dans les méandres de la crise financière et par crainte d'une récession mondiale. Cette rallonge étant destinée notamment à financer des mesures d'urgence, en injectant des capitaux dans les banques régionales (si nécessaire) afin de les inciter à continuer à accorder des prêts en faveur des ménages et des petites entreprises affectés par la crise économique. La première visibilité des mesures ne s’est donc pas fait attendre, avec environ 56.000 agents de la police japonaise postés mercredi aux abords des distributeurs automatiques de billets, pour protéger les retraités, victimes d'une vague d'escroqueries. L'opération de police couvrait 80% des 98.000 distributeurs du pays. De quoi se demander qui sont les escrocs ?

À Moscou, En soutien de Kronstadt aux ouvriers de Petrograd, des gentils traders décident d’organiser une grève sans préavis d’une heure avec interruption de service, à la suite d'une forte baisse des cours de l'indice Micex. L'autre Bourse de Moscou, le RTS, tenue par des apparatchiks financiers et Bolchoï-nostalgiques n’a connu aucun arrêt de travail, de ce genre, pour ne pas mettre plus à mal les dividendes des capitalo-communistes.

Côté zone libre européenne, après avoir privatisé les gains et mutualisé les pertes, des banques vont se prêter des sous, disons des écus. En effet, pas moins de 8 banques européennes, représentant 21% du marché de la banque de détail en Europe, ont conclu un accord pour se prêter de l'argent afin de (se) "redonner confiance au secteur bancaire". À savoir que le Crédit Agricole, dont Monsieur Pauget est le Directeur Générale, est justement l'une des banques concernées.

En France, le plan de soutien aux banques a été adopté mercredi soir par le Sénat et après le feu vert de l'Assemblée nationale. Mais au lendemain de cette annonce, Monsieur Georges Pauget (encore lui) – pdt de la Fédération Bancaire Française et également DG du Crédit Agricole – estime que les établissements Français sont en bonne santé et qu’à ce titre, ils n’avaient certainement pas besoin de recourir à ces aides publiques [qui plus est, lorsque ces aides d’État sont payantes pour les banques]. Toutefois et cependant, pour ne pas cracher dans la soupe d'une manière trop hautaine, Monsieur Pauget pense que le financement de l’État sera possiblement bien utile et certainement le bienvenue au moment du renouvellement des « prêts subordonnés » (Késako Ké Sa Encore ????). Car c’est effectivement un point de détails qui n’est actuellement pas traité (mais en discussion avec les pouvoir publics), ceci dit, cela n’a absolument rien à voir avec le capital disponible des établissements bancaires Français qui pètent la forme. Garder confiance !

Pendant ce temps là, les régulateurs du système financier et comptable français ont approuvé l'abandon de la règle de valorisation au prix du marché (mark-to-market) quand le marché ne fonctionne plus. Il faut revenir au juste prix du marché, mais le marché a toujours été injuste.

Le choc de la journée venant de nos amis Suisses, d’habitude si discret quant à leurs affaires financières internes. En effet, le Gouvernement Suisse et la Banque centrale (BNS) annoncent avoir pris une série de mesures pour stabiliser davantage le système financier suisse, dont une plus grande protection des dépôts bancaires. Histoire de bien garantir le secret bancaire tant convoité par on ne sait qui justement, vue que c’est secret. Au moins, sur ce coup, les Monégasques du Rocher des Grimaldi ont su tenir leurs langues autant que les âmes charitables de la Cité-étatique du Vatican.

Tout ceci pourrait évidement être comique, si... À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, Les turbulences financières internationales n’éclipsaient pas la crise alimentaire mondiale. La prévoyante Banque mondiale déclarant que les prix élevés des denrées alimentaires et des carburants entraîneront cette année une hausse de 44 millions du nombre de personnes mal nourries au plan mondial, ce qui nous fera atteindre un total de 967 millions de personnes affamés en 2008. Et hop un nouveau record ! Les économistes avertissent pour leur part que les pauvres devraient être la catégorie la plus touchée par la crise économique mondiale, mais ça, pas besoin d’avoir fait Math Sup, HEC, d’être diplômé S-économie pour sortir un tel avertissement d’ordre social, digne d’une des devises des Shadocks :



Au passage, pour Florence Lasbennes, agronome en poste au ministère français des Affaires Etrangères sur les questions de développement de très long terme dans le monde : « le politique n'avait absolument rien à faire des 800 millions de paysans qui souffraient de la faim avant les émeutes ». « La question est aujourd'hui, en a-t-il quelque chose à faire ? », s'interroge Mme Lasbennes, avant de poursuivre avec diplomatie : « Je préfère laisser la question en suspens. » Donc en attendant, les pauvres : faute de givre bouffer des merles. Et si il n'y a plus de merles, pense à la soupe aux cailloux.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 oct. 2008 07:55:37
Message :

Excellent résumé, Luc. La vue "côté trottoir" est assez révélatrice.

Les prêts subordonnés couvrent différents domaines, le prêt pouvant être consenti à une banque ou par une banque. Selon le discour du DG de Crédit Bettrave, celui-ci compterait substituer à la prise de participation de l'Etat une reprise (renouvellement) des prêts subordonnés que la banque a accordé. Si je prend l'exemple concrêt d'une banque qui a consenti des prêts subordonnés à sa filliale immobilière, au bout du compte l'Etat se retrouverait bailleur des prêts subordonnés sans pour autant disposer de participations qui lui permettraient d'infléchir la politique de la banque. "Nous décidons et vous payez les pots cassés"...


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 17 oct. 2008 13:00:58
Message :

Et pendant ce temps là, la Caisse d'Epargne s'éclate

http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/17/482478-La-Caisse-d-Epargne-perd-600-millions-EUR-dans-un-incident-boursier.html

Il est vrai que 600 millions d'€ de pertes, ce n'est qu'un "incident" et puis, les banques ne risquent plus rien, elles sont garanties par l'Etat.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 17 oct. 2008 14:01:43
Message :

Citation :
Initialement posté par quelboulot

Et pendant ce temps là, la Caisse d'Epargne s'éclate

http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/17/482478-La-Caisse-d-Epargne-perd-600-millions-EUR-dans-un-incident-boursier.html

Il est vrai que 600 millions d'€ de pertes, ce n'est qu'un "incident" et puis, les banques ne risquent plus rien, elles sont garanties par l'Etat.



600 millions ... pfff c'est presque de la bonne gestion !

CDS de Lehman = 394 milliards de perte

Les vendeurs de CDS sur Lehman indemnisent massivement les acheteurs:

Compte tenu des paiements auxquels devront procéder les vendeurs de CDS sur les dettes de Lehman Brothers, ces acteurs ont du liquider des positions pour se préparer à ces versements. La préparation des enchères de vendredi expliquerait donc, pour les spécialistes, une partie de la chute des marchés ces derniers jours. « Certains vendeurs ( …) pourraient ne pas être capables de lever les fonds nécessaires pour les débouclages, et pourraient finir en défaut », estiment même les stratégistes crédit de BNP Paribas.


http://www.agefi.fr/articles/Les-vendeurs-de-CDS-sur-Lehman-indemnisent-massivement-les-acheteurs-1053260.html



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 17 oct. 2008 14:29:43
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

Citation :
Initialement posté par quelboulot

Et pendant ce temps là, la Caisse d'Epargne s'éclate
...
Il est vrai que 600 millions d'€ de pertes, ce n'est qu'un "incident" et puis, les banques ne risquent plus rien, elles sont garanties par l'Etat.

600 millions ... pfff c'est presque de la bonne gestion !

Ouais mais le problème c'est que notre écureuil nationale (dont nous sommes très fier au niveau de sa gestion symbolique) se soit trompé entre ses noisettes et les cacahouètes d'un singe. Car, en ce moment, les cacahouètes serve de monnaie de signe Le problème étant que l'affaire devient publique, et que l'image de notre écureuil risque d'en prendre un coup...



D'ici que les gens retirent leur livret A... Et merde, c'est ce même livret qui devait partiellement financer la relance immobilière. La bourde !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 17 oct. 2008 15:01:34
Message :

L'Ecureuil a avoué 600 milions, la Société générale 5 millards et quelques, le Crédit Agriocole quelques milliards, Maurel & Prom quelques petites dizaines de millions (c'est quoi, ces milions?)mais je pense qu'il y en a encore a avouer, et pas seulement du côté des banques.

Je trouve pour ma part assez curieux que vu l'écroulement ambiant des valeur issues de la titrisation, on ne découvree en France les catastrophes que comme résultant d'erreurs ou de fraudes.

il me semble que le problème n'est pas tant dans les noisettes, mais dans la transparence des messages.
Et la, désolé, mais pour être acheteur, il faut comprendre ce que l'on achète, et quand on me dit qu'on ne s'est pas trompé parce que le modèle de la banque était erroné (et que cela est corrigeable) mais parce que un grand bênêt a appuyé sur la mauvaise touche (on en est à cinq ou six grands benêtes en France), je n'y crois plus.


Comme pourrait dire Lagarde, avec 1% de croissance (auuuuuuuu moinnns) l'an prochain, ca va être très vite oublié....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 17 oct. 2008 16:37:52
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

et quand on me dit qu'on ne s'est pas trompé parce que le modèle de la banque était erroné (et que cela est corrigeable) mais parce que un grand bênêt a appuyé sur la mauvaise touche (on en est à cinq ou six grands benêtes en France), je n'y crois plus.

Pourtant c'est ce que vont essayer de démontrer les avocats de la SG, d'ailleurs une première reconstitution de la procédure interne avait été faite pour pointer les seules erreurs du trader. Et cette reconstitution a été présentée, cette semaine, à la Brigade Financière par l'équipe d'avocat de la SG :
- SG : Comment perdre 4,9 milliards d'euros.

Depuis, Kerviel chante Brel pour faire comprendre qu'il n'était pas le seul et unique fautif.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 17 oct. 2008 18:41:18
Message :

Maurel & Prom a viré un lampiste, Société Générale a fait du lampiste Kerviel une icone, on ne connait pas les lampistes du Crédit Agricole, mais il n'y a que des lampistes chez les premiers mondiaux, c'est assez dingue, non?


Je vois quand même une sérieuse différence de traitement entre la France et les uSA: Aux USA, on ne cherche pas a cacher les fautes, on vire tout le monde.
Ici, on cherche des lampistes, parce qu'aucune de ces banques n'a perdu de l'argent sur des CDS ou des titres de subprimes, et on va leur donner
1/ de l'argent du contribuable
2/ Une garantie que tout sera payé
3/ une garantie pour leur emploi.
demain, ils vont continer a opérer, et cette fois avec l'argent du contribuable.


Tout cela pour 'rétablir la confiance'.
J'ai juste un peu de mal a croire que nous ne sommes pas pris pour des 'confiances' nous aussi....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 oct. 2008 20:39:54
Message :

Une journée "calme"

La bourse reprend 4,7%. Il fallait s'y attendre si on regardait la courbe du Dow Jones (point bas à 17h et reprise forte jusqu'à 23h). Le volume des échanges reste exceptionnellement élevé, montrant des désengagements d'actifs toujours aussi forts dans l'objectif de réaliser du cash.
La lessive des fonds de toute sorte se poursuit, jusqu'à quand???

Une erreur manageriale énorme a eu lieu, ils ont oublié de distribuer des jeux de tarots dans les salles de marchés. Cinq traders qui s'ennuyaient ferme ont joué au bonneteau pour rompre la monotomnie des ventes à perte. 600 millions de noisettes vides, et ceux qui n'ont pas été virés vont devoir vendre à perte encore 7 à 10 fois plus pour rembourser les fourmis qui vont , dès lundi, aller aux guichets récupérer leur blé. En ces temps ci, les erreurs se paient cash. Ce petit coup médiatisé devrait donc couter 2 à 3 milliards, ce qui n'est plus du tout négligeable vis à vis des 20 milliards de réserves de l'écureil.

Le jus qui sort de la pression économique n'est pas très ragoûtant, mais la récession fait baisser les prix et le pouvoir d'achat des français est revenu au niveau de fin 2007.
Le seul problème, c'est que pour profiter de cette augmentation du pouvoir d'achat, il faudra encore avoir un job dans quelques mois...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 17 oct. 2008 21:27:50
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
En ces temps ci, les erreurs se paient cash. Ce petit coup médiatisé devrait donc couter 2 à 3 milliards, ce qui n'est plus du tout négligeable vis à vis des 20 milliards de réserves de l'écureil.





ce n'est pas la faute de ces pov traders mais celle de notre petit bras de président:

320 Milliards d'€ de ligne crédit aux banques jusqu'à décembre 2009 ...

minable le héros héraut du capitalisme, aux US les banques empruntent
430 Milliards de $ par jour à la FED pour gonfler la baudruche qui fuit de partout !!

Banks borrow record $437.5 billion per day from Fed

NEW YORK (Reuters) - Financial institutions ran to their lender of last resort for record amounts of cash in the latest week, under extreme pressure from the worst global financial crisis in a generation, Federal Reserve data showed on Thursday.

Banks and dealers' overall direct borrowings from the Fed averaged a record $437.53 billion per day in the week ended October 15, topping the previous week's $420.16 billion per day


http://www.reuters.com/article/ousiv/idUSTRE49F97920081016


comment voulez vous qu'on s'en sorte avec un gagne petit (un perd petit ?) comme lui !






Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 oct. 2008 10:26:24
Message :

Lu dans LA TRIBUNE du mardi 14 octobre (page 21), et ceci fait suite au post de axe en début de cette page, je pense que ca aide encore un peu plus à comprendre ce qui s'est passé sur les marchés ces deux dernières semaines:

Citation :
Ce vendredi (sous-entendu 10 cotobre) on a soldé les comptes des CDS sur la banque américaine Lehman Brothers en faillite.../...
Comme les obligations de Lehman ne valent plus que 9% de leur valeur nominale, ceux qui avaient pris une assurance contre le risque de défaut de Lehman (qui avaient acheté la protection) recevront 91% du montant assuré, soit 270 milliards de dollars. S'ils avaient acheté cette protection pour couvrir le risque d'un portefeuille d'obligations Lehman, ils trouveront la une compensation à leurs placements malheureux.
S'ils l'avaient fait par spéculation en anticipant les difficultés de Lehman, ils gagneront beaucoup d'argent.
En face, ceux qui avaient assuré le risque (qui étaient >>vendeur de protection<<) et encaissé quelques primes dans le passé paieront les 270 milliards.

.../...

On a ainsi appris vendredi (mon commentaire: vendredi 10 octobre) que l'américain AIG, le plus grand assureur du monde, était vendredi un des principaux intervenants dans l'opération de dénouement des CDS de Lehman, cela explique pourquoi la défaillance de Lehman a obligé dès le lendemain à nationaliser AIG pourtant apparemment très bien capitalisé.
.../

Quand on sait que les CDS atteignent plus de 50 000 millliards de dollars, que le risque en est porté par des institutions mal surveillées, et que ce risque est en augmentation puisqu'il y a de plus en plus d'émetteurs malades (rappelons qu'un CDS est un pari sur le décès d'un émetteur) on comprend ce que voulait dire Warren Buffet quans il disait que les CDS sont des armes financières de destruction massive.

(La chronique des taux, par Maurice de Boisséon, Directeur de recherche chez Octo Finances)




Donc ce n'est pas parce qu'une banque ou un organisme financier a de bons fonds propres qu'il ou elle va survivre.

Il suffit qu'une banque ou une entreprise s'écroule, qui semblait pourtant forte il y a deux jours pour qu'un autre intervant s'écroule a son tour, qui ne pourra pas tenir son engagement.


Tout ceci est bien loin du discours environnant qui tend à nous faire croire que:
1/ C'est la panique
2/ Il suffit de calmer tout le monde pour que la panique disparaisse
3/ Les banques européennes sont à l'écart du problème.
4/ Les fautifs sont un quarteron de spéculateurs internationaux, sorte de côté noir de l'humanité ambiante


Ce n'est pas la panique du tout, les agents économiques agissent logiquement.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 oct. 2008 10:36:41
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Une journée "calme"
Pas si calme que cela

Notre écureuil nationale favori a annoncé vendredi avoir perdu approximativement 600 millions de noisettes dans un « incident » boursier pendant la semaine du 6 octobre, marquée par le début du krach des Bourses mondiales de cacahuètes, qui par la faute de quelques irresponsables vont laisser sur le carreau des milliards de citoyens qui avaient investi dans des fonds de retraite en actions et sont maintenant incertains de leur avenir.

Heureusement, dans un récent communiqué, le Finistère des Friandises affirme que « Cette perte ne remet pas en cause la solidité du groupe Caisse d'Epargne ». Communiqué qui précisait aussi que la sinistre des Friandises avait demandé « immédiatement » à sa Commission bancaire de « diligenter une mission de » casse-bonbons.

Le gouverne-ment avait de toute façon été « informé mercredi soir qu'il y avait une difficulté » de comptage de noisettes au sein des bourses de l'Ecureuil, et informé jeudi soir de « l'ampleur potentielle » des rétractations des bourses de l'écureuil.

Toutefois, à l’annonce merdique officielle, la très sérieuse ministre de l'Economie, Titine Labarbe, ému à faire pleurer les chaumières au 20h, s'est déclarée « frustrée » de cette perte de 600 millions de noisettes, qui n'arrive pas certainement pas « au meilleur moment » : à l’heure du déjeuné, bordel, ça coupe direct l’appétit ! Effectivement, il y a vraiment de quoi se sentir « particulièrement découragée » de cette poisse si collante. En fait, on aurait bien du mal à trouver dans l’histoire de notre pays des moments aussi déchirants que la descente d’organes survenue lors du dernier grand écart politique de Christine Lagarde au 20h.

L’action n’attendrais pas le retour des Week-enders partis dans leur maisons secondaires, car pour parer toute possibilité des bankstères irresponsables, Lagarde (qui se meurt en France mais ne se rend pas, malgré son découragement) déclare vouloir « que le gendarme des banques, la Commission bancaire, aille vérifier que tous les systèmes de surveillance sont bien en place et que tout le monde est bien réveillé, que personne n'est en train de s'endormir au volant, c'est trop sérieux en ce moment. » Donc les gendarmes de St. Tropez pouvant restaurer la confiance populaire étant en retraite depuis, belles lurettes, le choix était litigieux entre l’inspecteur Clouzot et l’inspecteur La Bavure. L’actualité cinématographique aidant, l’inspecteur La Bavure fut désigné pour trouver les coupables de la perte des noisettes de l’Écureuil.

De toute façon, dès le vendredi soir, la mission diligentée par la Commission Bancaire avait déjà identifié le problème et rendait son analyse en moins d’un paragraphe :

Citation :
L’écureuil souffrait en fait de dyslexie comptable, ce qui peut passer inaperçue au premier abord lorsque ce dernier opérait des actions dans un système cyclique souffrant lui-même de dyslexie économique chronique. Il existe néanmoins un consensus pour affirmer que la dyslexie ne doit pas englober tous les troubles de la crise actuelle. Pour éviter un pervers effet domino sur le reste de l’économie, nous devons maintenant tous nous donner la main, nous tenir très très serrés, et espérer que le domino qui nous précède écrasera ceux qui se tiennent au début de la file plutôt qu’il ne les renversera.


Chargé par le ministère de trouver un ou des coupables idéales dans les délais les plus brefs, il ne fut donc pas très difficile à l’inspecteur La Bavure, de trouver 3 traders souffrant de dyslexie comptable au sein des Caisses d’Épargne de noisettes.

Cependant, le Week-end de cette semaine allait encore être difficile. Déjà interrogée, il y deux semaines, sur la parité euro-dollar, la ministre s'était contentée de qualifier « d'avancée dans la bonne direction » la prise de position du G7-Finances : Il convient avant toute chose de faire bonne figure. Si vous avez les mains moites, la lèvre inférieure tremblante ou bien si vous hurlez dans votre sommeil, cela peut inquiéter votre voisin et induire un mouvement de panique. Or la panique est précisément ce que nous voulons éviter. Souriez, et prenez les mesures qui s’imposent pour garder le sourire.

Certes, il arrive parfois (mais rarement) que la santé des marchés financiers soit influencée par des facteurs psychosomatiques plutôt que des causes cliniques réelles. Ces sujets étant notoirement affligés d’une hypocondrie cyclothymique, il avait jusqu’alors suffi de leur susurrer de gentilles paroles et de les tapoter sur la tête pour leur faire retrouver le sourire - et qu’y a-t-il de plus beau qu’un analyste financier qui sourit de toutes ses dents ?

C’est pourquoi le G4, un collectif-associatif connu pour la richesse de ses textes, son jeu de scène débridé et l’effet feelgood factor de ses prestations a décidé de donner un concert samedi dernier à l’Elysée (il y a une semaine). Ces maîtres du slam enjoué n’avaient qu’un seul objectif : faire briller le soleil dans le cœur de la planète finance et lui redonner confiance. Célébrée en fanfare dans tous les media nationaux, leur prestation semblait avoir ravi les analystes du dimanche. Mais hélas... Le verdict des analystes du lundi est tombé inversement proportionnel, alors qu’il suffisait, en fait, de simplement garder le moral, d’adoptez l’attitude bouddhiste, de ne pas hésiter pas à se faire plaisir par des gestes simples d’auto-gratification de la main droite ou gauche.

Car, à l’image de notre vaillante Ministre des Finances découragée, il suffit donc bien souvent d’exprimer ses craintes pour les exorciser, c’est un vieux truc de psychanalyste et de scénariste hollywoodien. Vous ressentirez ainsi un certain soulagement à nommer la chose dans un processus de miroir identificatoire. Et quel meilleur miroir que vos collègues ou vos voisins, qui partagent vos tâches quotidiennes, ou habitent dans la même barre HLM, en résumé qui mènent exactement la même vie que vous ?



Dans l’attente d’une sous-rubrique spéciale mieux vivre votre argent à crédit avec nos pertes au casino royal.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 18 oct. 2008 12:03:14
Message :

Merci Messieurs .
La légèreté du ton n'empêche pas le sérieux du propos .
J'oserai dire que la lecture n'en est que plus agréable !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 oct. 2008 12:18:45
Message :

Quelques détails ou citations croustillants:
"Notre banque n'est pas cotée en bourse, elle ne risque donc rien de ce qui s'y passe"
Au départ, il y avait une demi-douzaine de traders fous, maintenant ils seraient 3, mais 5 auraient été licenciés. Compter les noisettes et ceux qui les croquent semble assez délicat...
Selon les documents publiés, la limite en stop-loss pour les activités de trading serait fixée à 12 millions d'Euros.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 oct. 2008 13:09:04
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Merci Messieurs .
La légèreté du ton n'empêche pas le sérieux du propos .
J'oserai dire que la lecture n'en est que plus agréable !!!




Citation :
Initialement posté par larocaille

Au départ, il y avait une demi-douzaine de traders fous, maintenant ils seraient 3, mais 5 auraient été licenciés. Compter les noisettes et ceux qui les croquent semble assez délicat...
Selon les documents publiés, la limite en stop-loss pour les activités de trading serait fixée à 12 millions d'Euros.

Enfin une bonne nouvelle économique du calcul des pertes de noisettes donc, avec un ratio de 12:600 , et donc un dénominateur commun de 1/12 , ça nous donne un ratio de 1:50 soit seulement 2% de pertes de noisettes par rapport aux 98% restant qui ne se sont pas perdus mais simplement évaporé Qui l'eut cru, à part Lustucru et la Mère Denis



Obscurs mais profonds, inspirés d’un orientalisme, et sans doute ramené de la tournée pékinoise des JO financier de l'été dernier : « Ce n’est pas parce que le patient a de la fièvre, qu’il faut lui casser le thermomètre dans le cul ».

Bien que répétée plus tard par notre président national (pratiquant le 4*100m haies lors des Olympiades économiques actuels de mi-saison), en termes compréhensibles par le commun des mortels : « pour que demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ».

L’image a cependant du mal à atteindre une cible trop matérialiste et concentrée sur la cause plutôt que sur la beauté sans cesse transformée de l’effet. L’avant-gardisme situationniste de l’approche artistique de nos gouvernements est donc tombé dans l’oreille de sourds ?

Pourtant les paroles de réconfort, du président Italien teintées de la tendresse de l’absurde sont tout autant grandiose :« la situation d’aujourd’hui est très différente de la situation de 1929. A cette époque-là, les finances étaient totalement détachées du monde réel. » ou encore le très joli « Il faut ramener de l’éthique dans le monde des finances. ». Cela n'a pas eu plus de succès.

La triste vérité, c’est que les marchés ont tenté de mettre fin à leurs jours (le suicide n'est t'il pas une forme d'appel de secours) parce qu’ils n’ont pas su écouter. Ou pire, parce qu’ils ne sont pas assez sensibles pour comprendre la réalité du monde qui les entoure, et de l’amour que le monde entier leur porte. Face à cette attitude égoïste, que faire pour que les traders des bourses mondiales retrouvent le sens de la déconne ?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 oct. 2008 14:22:15
Message :

on va peut-pêtre aborder l'épisode suivant:

Sarko-show veut un Bretonne-voude pour refonder quelque chose (il ne sait pas quoi, mais c'est pas ça qu'est important), en tout il veut que ceux qui ont fait ça ne le refassent pas (et il ne pense pas aux noisettes en disant cela, même s'il est chaud lapin).

Madame Merkel a bien compris que le petit Nicolas est très bon pour mettre les pansements, mais pas trop pour faire la dictée aux élèves du G27, elle ne semble que moyennement favorable.

Bush a reçu son préavis, il sait très bien que ce n'est pas à lui de s'y coller, et de toutes façon il n'est pas favorable aun nouveau Bretonne-voude, il ne sait plus pourquoi, mais en tout cas il en est sur.
Il pense que ce serait plutôt à un jeune démocrate (dont le nom lui échappe, ah zut..) de s'y coller....


Quant a ceux qui sont dans la mouise (non, non, c'est pas encore nous, nous ne viendrons sur la scène que plus tard, en principe, nous, on est prévu pour la mi-2009 sauf si il y a un râté dans le casting) le problème urgent c'est de donner de l'argent le jour ou ils s'y sont engagés, donc, franchement, le Bretonne-voude, ils ne voient pas l'intérêt...


Je parie pour un plantage du nouveau Bretonne-voude, qui n'aura jamais lieu ou ne décidera de rien (encore pire pour le moral).
Je parie pour un plantage d'un certain nombre de banques.
Je parie sur un plantage en beauté de quelques industriels, en particulier ceux qui sont sous les ailes protectrices (mon oeil) des hedge funds et de quelques autres magnats aux porte-monnaies de plus en plus frêles.

Je parie encore sur une série ininterrompue de révisions en baisse des bénéfices (quand il y en a encore) pour ceux (les industriels) que la crise financière n'aura pas touchée.


Bref, pas grand monde (sauf les morts) n'a encore avoué l'étendue des pertes (franchement, je ne m'y retrouve pas dans les milliers de milliards de dollars qui manquent. Si on écoute les gouvernements, ceux-ci vont apporter 700 (Paulson à ma droite) plus 1400 (L'eurogroup à ma gauche) = 2 100 milliards de dollars, et à mon avis il doit y en avoir deja plus de la moitié de mangé en un mois, donc il va en falloir entre cinq et dix fois plus, mais on s'en apercevra trop tard, cad que fin novembre) et aucun des industriels de la planète ne peut raisonnablement faire des plans sur les deux années à venir, sauf à restreindre la voilure au maximum.


En ce moment, c'est ce que tout le monde fait:
EADS arrête de spéculer sur une hausse de sa production d'avions, et serait bien content si son hypothèse base (même niveau que 2008) se réalisati
EDF dont la signature n'est pas mauvaise n'arrive pas a financer l'achat de Constellation
Alstom se montre de plus en plus prudent sur ses hypothèses
Les compagnies aériennes prévoient que un certain nombre d'entre elles vont faire faillite, ce n'est pas le moment de se lancer dans des opérations spectaculaires et hasardeuse
General Motors tente de s'adosser coute que coute et le plus vite possible à quelqu'un du secteur qui ait du cash
Michelin est très pessimiste (d'ordinaire il n'est que assez peu pessimiste)
General Electric souffle depusi que Warren Buffet a investi chez lui, meême au prix fort, car il n'a plus a se préoccuper a tres court terme de liquidité.


A ce niveau, ce n'est plus la dégringolade des bourses qui est inquiétante, mais les prévisions a six mois sur les liquidités. y'en aura t'il encore?


La question n'est plsu des Bretonnes, pas du tout des noisettes, mais bien des pépètes.



Je me dis que a force de vendre, et tellement qu'ils ont vendus, même l'or a baissé, mais que ce n'est pas normal, et qu'on est toujours dans la salle de vente en train de tenter de boucher le trou des liquidités.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 oct. 2008 08:25:28
Message :

Voici une dépêche AFP intéressante.

La désinformation n'a décidément pas de limite car le responsable interrogé certifie que "les traders auraient misé "moins de 10 millions d'euros"", sous entendu le plafond de 12 millions que la banque affiche comme le risque maximum qu'elle tolère de la part de son trading aurait été respecté.
Cela permet aussi de tenter de minimiser l'affaire en comparant faussement ces 10 millions aux 50 milliards engagés par un autre trader.

La vérité vraie serait autre.

Comment peut-on perdre 600 millions en n'en engageant que 10?
Pour le citoyen lambda c'est tout bonnement impossible, mais pour ceux qui connaissent un peu les marché boursiers annexes, c'est possible en jouant sur de très forts leviers spéculatifs. Ces leviers sont ce que l'on appelle des "options" et plus particulièrement une forme d'option appelée call.
Un call est une option d'achat d'une action boursière. Il engage et garantit celui qui y souscrit à acheter l'action (à une date fixée à l'avance) au prix convenu par l'option. La spéculation à la hausse par effet de levier consiste à acheter des call correspondant à un cours d'action proche du cours du jour. Si le cours de l'action se trouve plus haut à la date d'échéance du call, le détenteur du call réclamera les actions au prix convenu pour les revendre au cours du jour en réalisant une plus value substantielle. Le prix du call lui-même, est très inférieur au prix de l'action (20 à 200 fois) et le spéculateur peut en acheter un très grand nombre pour un budget modique.
Le risque sur ce genre de transaction suit le même principe que le potentiel de gain. Ainsi, si au lieu de monter, le cours de l'action diminue, le souscripteur du call devra acheter les actions au prix convenu et réalisera alors une moins value.
Le système n'a d'autre limite que la compensation, c'est à dire le nombre d'options que le trader pourra acheter du fait que d'autres traders achètent des options inverses (options de vente).

Tout cela pour expliquer que le montant des options achetées peut être des centaines de fois inférieur à l'engagement réel que prend le trader, l'engagement réel n'étant connu que le jour d'échéance des options.
Dans le cas qui nous intéresse, les traders ont effectivement acheté pour 10 millions d'options, mais l'engagement réel était compris entre 1 et 2 milliards, ce qui explique la perte de 600 millions.

Dire qu'on a seulement engagé 10 millions est nettement moins dérangeant que de dire qu'on a pris un risque sur 2 milliards.
Mais il ne faudrait pas nous prendre pour des billes...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 09:31:35
Message :

D'autant qu'en ce moment, les marchés d'option sont chaud, et qu'il n'est pas toujours simple de trouver la contrepartie si l'on veut sortir rapidement.


Je suppose que les traders en question ont du vendre des PUT plutôt, non?
S'ils ont acheté des calls, il ont une option, qu'ils doivent exercer mais leur risque de perte est limité a la valeur de leur achat alors qeu leur gain potentiel peut être infini.

Mais pourquoi, si l'Ecureuil voulait arrêter cette activité prétenduement risquée et sur laquelle elle ne gagnait pas d'argent, a t'elle laissé ses équipes continuer a travailler?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 12:28:16
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

D'autant qu'en ce moment, les marchés d'option sont chaud, et qu'il n'est pas toujours simple de trouver la contrepartie si l'on veut sortir rapidement.

Je suppose que les traders en question ont du vendre des PUT plutôt, non?
S'ils ont acheté des calls, il ont une option, qu'ils doivent exercer mais leur risque de perte est limité a la valeur de leur achat alors qeu leur gain potentiel peut être infini.

Et pour que les non initiés des lois du marché comprennent un minimum les discutions en cours, je pense qu'il faille mettre quelques liens explicatifs de base :
- Wikipédia > Les Options
- Une explication (avec diapos animées) du fonctionnement des options

En aparté, ribouldingue, comme vous êtes assez bien calé en fiscalité (si, si, vous en avez fait la preuve dans d'autres rubrique ), pourrait on avoir un sujet de discutions concernant l'impact réel entre crédit d'impôt en opposition avec l'impôt négatif.

Ainsi cela pourrait possiblement aider certaines personnes ici à se poser certaines questions sur les conditions de garanties lorsque l'État (avec un sourire jaune toutefois vue les couts de sécurisation de ces mêmes garanties) prétend garantir les fonds d'épargne et les comptes bancaires (créditeurs).


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Mais pourquoi, si l'Ecureuil voulait arrêter cette activité prétenduement risquée et sur laquelle elle ne gagnait pas d'argent, a t'elle laissé ses équipes continuer a travailler?

Voici peut être l'explication dans un article datant du 2 mars 2007 sur :
- Comment les options (à la Bourse) servent à spéculer sur un krach immobilier


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 oct. 2008 12:34:22
Message :

A l'époque où l'"incident" a eu lieu, les ventes à découvert étaient interdites.
J'imagine donc qu'ils se sont fait piéger sur des marchés à terme, ce qui expliquerait le retard de communication, la banque ne connaissant l'ampleur des dégats qu'après avoir réussi à liquider ses positions, ce qui n'a pas du être facile sur un marché qui fait le yoyo.

Après la mise à pied des instigateurs, ce sont d'autres traders qui ont été chargés de liquider les positions et ils ont du stresser un max car tous les matins, les appels en garantie ont du tomber dru. Ceux là devraient retenir la leçon.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 13:34:19
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Après la mise à pied des instigateurs

Qui sont les instigateurs, déjà ? Dans ce cas ce sont des simples exécutants. Depuis le Québec, où il était en déplacement, le président Nicolas Sarkozy a exigé vendredi que les responsables de cette affaire "en tirent les conséquences", et ce à tous les niveaux.

Voilà qui est donc dit, pointons donc du doigt qui sont les hauts responsables :
- Crise: Quand Nicolas Sarkozy vantait les subprimes : image et son non truqué !


Citation :
Initialement posté par larocaille

...Ceux là devraient retenir la leçon.
Ouais, putain de crise, quand même, car ça va faire 3 chômeurs de plus qui vont devoir aller pointer sans indemnité car virés pour faute grave.

Bien que l'on pourrait aussi mettre ce post dans le sujet "Rien que du Bonheur" tellement c'est poilant


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 oct. 2008 14:01:44
Message :

Luc,
Si j'ai employé le terme instigateurs c'est pour différencier ceux qui ont pris les positions de ceux qui ont du déméler le sac de noeuds. Quant aux commanditaires, c'est une autre histoire sur l'air du "responsable mais pas coupable".

Les "instigateurs" vont faire valloir leurs droits aux prud'hommes et ceux qui ont démélé le truc s'en souviendront.

Ca vous va comme cela?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 16:25:46
Message :

Oui, ne vous inquiétez pas, larocaille, je pense que l’on est sur la même longueur d’onde, sur certaines positions clés.

Par contre ça va aussi compliquer les relations entre les traders et les donneurs d’ordres. Ne sachant pas si la seule institution prud’homale pourra faire cas de jurisprudence dans les contrats des traders avec leurs commanditaires. Ces derniers demandant des ROI de hautes volées, les exécutants ne faisant qu’appliquer ce qu’ils ont appris en formation pour obtenir ces taux de rendement élevés qui font les fortunes des plus grands...

À moins que l’une des réformes du système envisagée ne soit de plafonner les ROI – Imaginez, lundi matin, les traders jouer à "je te tiens par la barbichette...", dans la grande salle, le premier politicien qui fera cette annonce recevra une grosse claque

En aparté, n’oublions pas que la formule pirouette « responsable mais pas coupable » a été rendue célèbre par Georgina Dufoix (à l’époque PS) lors du scandale du sang contaminé. Pour ma part, c'était la première fois que je faisais attention à cette distinction entre deux concepts fondamentalement différents. L’autre formule tout aussi lapidaire « ni responsable ni coupable, c’est de la faute au système » avait été utilisée (de mémoire) par Bernadette Chodron de Courcel, épouse Chirac, suite aux 15000 décès de la canicule 2003.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 16:52:52
Message :

Citation :
Et pour que les non initiés des lois du marché comprennent un minimum les discutions en cours, je pense qu'il faille mettre quelques liens explicatifs de base :
- Wikipédia > Les Options
Et où je lis ceic:
...dans le cas le plus défavorable, l'acheteur d'une option aura une perte limitée à la prime qu'il aura payée. Son gain maximum théorique est en revanche illimité (ou limité au prix d'exercice diminué de la prime pour un put dont le sous-jacent ne peut avoir un prix négatif).

Symétriquement, le vendeur d'une option voit son gain maximum limité à la prime qu'il reçoit. Sa perte peut être illimitée ou limitée (vendeur d'un put dont le prix du sous-jacent ne peut être négatif). Il s'agit d'une stratégie spéculative très risquée.

D'ou je maintiens qu'il s'agit plus certainement de la vente de PUT, à moins que je ne dise une bêtise (ce qui est tout a fait possible).


Citation :
Après la mise à pied des instigateurs, ce sont d'autres traders qui ont été chargés de liquider les positions et ils ont du stresser un max car tous les matins, les appels en garantie ont du tomber dru. Ceux là devraient retenir la leçon.
Je pense que de toutes façons l'Ecureuil va les virer aussi, puisque l'écureuil remet ses noisettes sur d'autres activités moins risquées. Ca leur servira pour leurs négociations avec le POLE EMPLOI (Longue vie au polemploi).


Citation :
En aparté, ribouldingue, comme vous êtes assez bien calé en fiscalité (si, si, vous en avez fait la preuve dans d'autres rubrique ), pourrait on avoir un sujet de discutions concernant l'impact réel entre crédit d'impôt en opposition avec l'impôt négatif.

Oh la la, outre que je ne suis pas très calé sur ce sujet, vous voulez m'envoyez sur un sujet politique......



Tiens, dans la liste des victimes en cours, même si elle peut s'en bien sortir:
Citation :
ING discute avec les Pays-Bas d'une injection de 9 milliards d'euros

Soit les nouvelles normes comptables imposent une dépréciation d'actif du même montant, soit ING a remboursé quelques menus clients suite à CDS fouareux...


Larocaille, encore aucun industriel qui n'ai trempé les mains dans la mauvaise soupe. Tous les industriels du monde sont donc exempts de mauvaises pensées ?
(A Moins que la modicité relative des sommes enaggées leutr permettre de garder secrets les pertes pendant plus longtemps).
Sincèrement... je n'y crois pas.

Eurotunnel claironne fièrement qu'il a 350 miliions d'euros en trésorerie, ce qui ne lui étais jamais arrivé. Je les ccrois, et ils n'ont pas encore eu le temps de prêter à des institutions sures , donc ils vont les garder, leurs millions.
Mais les autres?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 oct. 2008 17:27:53
Message :

ribouldingue,
Ce que j'évoque sont bien des call (options d'achat) sur marchés à terme. La différence par rapport à un call classique c'est que son exercice n'est pas optionnel mais obligatoire.
Etant donné qu'on ne peut renoncer à l'option, le seul moyen de se désengager de ces call consiste à acheter des put pour les annuler. C'est ce que l'on appelle le débouclage.
Dans la situation actuelle, ce débouclage peut prendre du temps et se révèler très coûteux. Cela me semble bien correspondre à ce qui a été observé.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 18:18:23
Message :

OK, merci, je comprends mieux....
Je peux comprendre que vu le marché actuel, entre les appels de marges et les opportunités d'éviter d'exercer en sortant de la position, l'acheteur peut attraper des sueurs froides.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 18:21:01
Message :

L'explication la plus complète et aussi la plus compréhensible (à mon avis, puisque abstraction des termes techniques) à présent est en lecture sur le lien suivant :
- Comment l'Ecureuil a perdu 600 millions.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 oct. 2008 19:26:53
Message :

Pas tout à fait d'accord avec ce qu'écrit le gars sur le blog de Libé.

Ok, les traders avaient pris des positions longues (call) pour spéculer sur un rebond de la bourse. Il n'est par contre pas prouvé que ce soit le 6 octobre qu'ils aient pris ces positions, ces positions pouvaient dater de l'annonce du Trésor US d'injecter des liquidités, ce qui est nettement plus vraisemblable.
Au moment de l'effondrement, les positions sont devenues dangereuses, OK. Cela a très certainement entraîné une réaction du middle office (contrôle des opérations de trading) qui selon les règles de l'art devait vérifier la solidité des couvertures mises en place lors des prises de positions. Il est invraisemblable que les positions n'aient pas été couvertes après l'affaire de la SocGen.
Soit le middle office a validé à tort la solidité des couvertures, et c'est lui qui a fait l'erreur. Soit le middle office a ordonné de déboucler en prenant la paume (assumant la perte), mais pour déboucler il faut acheter des put (options de vente) pour annuler les call, et pour en acheter, il faut qu'il y en ait à vendre. Et interdiction des ventes à découvert aidant, les détenteurs de puts ont vraisemblablement attendu la fin de l'atterrissage pour les céder.
Je pencherais donc pour un débouclage laborieux et douloureux.
Si comme je le pense, les positions hazardeuses ont été prises à la suite de l'annonce du plan US, la politique de positionnement résulterait d'ordres des dirigeants de la banque, surtout si l'activité de trading devait être abandonnée.
La banque a bien mis en avant qu'il n'y avait pas de faute et donc pas de plainte. C'est peut-être mieux de ne pas rechercher à qui incomberait une éventuelle faute...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 20:14:59
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

La banque a bien mis en avant qu'il n'y avait pas de faute et donc pas de plainte. C'est peut-être mieux de ne pas rechercher à qui incomberait une éventuelle faute...

Oui mais l'affaire est devenue, à ce stade, trop politique : le gouvernement veut des responsables (Charles Milhaud s'auto-désignant), l'opposition veut des coupables, une tête à pendre pour montrer que l'État bien à la main sur ses institutions :

Citation :
PARIS (AFP) — La réunion extraordinaire du conseil de surveillance de la Caisse d'Epargne, qui devrait statuer sur le sort de ses dirigeants après la perte de 600 millions d'euros par la banque, a débuté dimanche à Paris peu après 15H00, a-t-on appris auprès d'un représentant des salariés.

La question du maintien de la direction sera posée lors de ce conseil, même si elle ne figure pas "formellement" à l'ordre du jour, a-t-on appris de sources concordantes.

Contrairement à ce qui se passe ordinairement les membres du conseil devraient réclamer sur cette question un vote à bulletin secret, selon l'un d'eux.

Plusieurs participants étaient déterminés à demander le départ du président du directoire du groupe, Charles Milhaud, dont le mandat arrive normalement à échéance fin 2009, selon une source proche du dossier.

Ce dernier a déclaré se sentir "responsable" de l'incident, qu'il a qualifié de "grave", dans un entretien au Journal du Dimanche.

Mais alors que le président Nicolas Sarkozy avait exigé vendredi que les responsables de cette affaire "en tirent les conséquences", et que l'opposition réclame des "sanctions", le patron de l'Ecureuil n'a pas remis sa démission pour le moment.

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a estimé dimanche que "chacun doit prendre ses responsabilités" dans l'affaire de la Caisse d'Epargne.

"Cette affaire de la Caisse d'Epargne m'a profondément choqué", a déclaré Luc Chatel sur Radio J.

Interrogé sur l'opportunité d'une démission du président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne, Charles Milhaud, le porte-parole du gouvernement a jugé "que dans ces cas-là, chacun doit prendre ses responsabilités".

"Nous verrons (ce qui se passe, ndlr) à la suite du conseil de surveillance" de la Caisse d'Epargne, a-t-il ajouté.

Le directoire du groupe Caisse d'Epargne est composé de cinq membres: outre Charles Milhaud, il compte Nicolas Mérindol, le directeur général, Julien Carmona, en charge des finances et risques, Guy Cotret (ressources humaines, informatique) et Alain Lacroix (développement).

"Oui, je me sens responsable. Croyez moi cet incident est grave et me touche profondément", a confié Charles Milhaud, le président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE), dans un entretien au Journal du Dimanche.

Interrogé sur ce point dans le JDD, il s'est borné à répondre que le conseil de surveillance de la banque "examinera toutes les conséquences qu'il convient de tirer de cette affaire".

La question du maintien de la direction sera posée lors de ce conseil, même si elle ne figure pas "formellement" à l'ordre du jour, a-t-on appris de sources concordantes.

Parmi les 17 présidents des caisses d'épargne régionales, qui siègent au conseil, certains exigent le départ de Charles Milhaud, dont le mandat devait s'achever fin 2009.

Le directeur général, Nicolas Mérindol, est aussi sur la sellette, certains en interne lui reprochant d'avoir mis en oeuvre une stratégie de développement qui s'est révélée coûteuse pour le groupe.

L'annonce de cette perte tombe au plus mal alors que le gouvernement tente de restaurer la confiance dans les banques, avec l'adoption d'un vaste plan de soutien en leur faveur. Vendredi, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a fait part de sa "colère" et de sa frustration.

Cette affaire apparaît d'autant plus sensible que la Caisse d'Epargne représente un symbole de sécurité et de proximité pour des millions de Français. Près d'un sur deux y détient un compte bancaire ou un livret A.

Dimanche, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a souhaité que des "decisions" soient prises lors de la réunion du conseil de surveillance.

"Il ne faut pas que ce soit une réunion pour rien cet après-midi. Les Français ont besoin de savoir", a-t-il martelé.

Samedi, le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait déclaré que les "sanctions" réclamées par le président Sarkozy "devaient tomber". "Nous verrons bien si, à la direction de la Caisse d'Epargne, si proche du pouvoir actuel, toutes les conséquences de ces errements sont tirées", a-t-il ajouté. Charles Milhaud, conseiller municipal UMP à Marseille, est considéré comme un proche du chef de l'Etat, au point que la CNCE a parfois été surnommée "Sarkoland" dans les milieux bancaires.

M. Milhaud a rappelé qu'une "procédure de licenciement" avait été engagée à l'encontre de six personnes, tandis que le directeur financier a été "suspendu".

Mais il n'est pas certain que cela suffise.

"Je ne vois pas comment on peut faire autrement que de faire partir Charles Milhaud", a commenté un des membres du conseil, selon lequel "on ne peut se contenter de sanctionner des lampistes".

Serge Huber, représentant Unsa des salariés au conseil de surveillance, a quant à lui estimé que la démission de M. Milhaud serait "un signal fort", et affirmé qu'il voterait en ce sens.

Ce n'est pas l'avis d'un proche de la direction: "quand un prof gifle un élève, on ne demande pas la démission du ministre de l'Education nationale", s'agace-t-il.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 21:36:40
Message :

Citation :
10 milliards d'euros injectés pour renforcer le capital d'ING
Arf, apparamment il fallait que cela soit bouclé avant la fin du ouiquende. C'était 10 milliards ou rien, le gouvernement hollandais ne fait pas dans les intermédiaires.
Pas de dérapage de trader. Ce serait juste pur améliorer les fonds propres.

Pour dix milliards, on doit être capable d'astiquer à fond, non?

Kelelprochin?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 21:42:11
Message :

Trouvé sur le même boursorama de ce dimanche soir, apres la démission attendue de Milhaud, sur l'air de
'Milhaud, salop, le peuple aura ta peau' chanté par le gouvernement Lagarde compris, une autre démission:

Citation :
FRANCFORT (Reuters) - La Bourse allemande, la Deutsche Börse, a annoncé la démission du président de son conseil de surveillance Kurt Viermetz sans donner de raison.

Ce départ sera effectif à compter du 8 décembre.

Viermetz vient de démissionner de la présidence de la banque Hypo Real Estate qui a dû être renflouée par des fonds publics.



Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 19 oct. 2008 21:55:59
Message :

D'après vous l'affaire DSK ne serait-elle pas sortie pour faire diversion ???


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 oct. 2008 22:07:50
Message :

Le précédent a été viré pour népotisme, il était impensable que l'on ne soumette pas le suivant a une enquête dans des conditions identiques. DSK savait à quoi il pouvait s'attendre.

D'ailleurs, je ne vois pas trop en quopi cela nous diverti....


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 19 oct. 2008 22:23:00
Message :

Par les temps qui courent Ali, je ne pense pas qu'une affaire de "C.l" puisse véritablement faire diversion.

D'autant plus "qu'Anne ma soeur Anne" l'aime comme "au premier jour"...

Citation :
http://fr.news.yahoo.com/2/20081019/tfr-le-patron-du-fmi-dominique-strauss-k-f56f567.html

Anne Sinclair a souligné dimanche sur son blog qu'elle et lui s'aiment "comme au premier jour" et que la page de cet épisode "est tournée".
http://annesinclair.typepad.fr/
Pour Cambadelis, c'est à croire que ce sont les "taupes" du PS qui oeuvrent en "sous-main" pour déstabiliser son mentor
Citation :
Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste de Paris, a estimé que la montée de Strauss-Kahn dans les sondages avant le congrès socialiste de Reims et la crise financière pourraient ne pas être étrangères à la révélation de l'affaire.

"Il n'y a ni victime, ni plaignant, ni coupable, l'affaire se terminait et d'un seul coup un feu de cheminée comme cela ça me paraît assez étonnant dans cette phase de crise financière où Dominique Strauss-Kahn s'envole dans les sondages. Je pense que là, on veut lui faire mauvaise querelle", a-t-il dit sur LCI.
Par ailleurs la "Belle" espère qu'il sera blanchi rapidement, heureusement qu'elle ne parle pas d'Obama
Citation :
Royal : J'espère qu'il sera blanchi dans cette histoire"
"J'espère qu'il sera blanchi dans cette histoire, parce que sinon, pour la la réputation du sérieux et de la compétence de la France, ce serait très embêtant", a observé l'ex candidate à la présidentielle sur Canal + à propos de celui qui, comme Laurent Fabius, lui avait disputé en vain l'investiture PS pour la course à l'Elysée.



Par contre qu'ING soit renflouer à hauteur de 10 millards d'€
http://fr.news.yahoo.com/4/20081019/tbs-ing-capital-7318940.html

Fais dorénavant parti des épiphénomènes depuis que l'on jongle en milliards...


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 19 oct. 2008 22:30:05
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

D'ailleurs, je ne vois pas trop en quopi cela nous diverti....

Diversion : détourner l'attention .
Je ne parle pas pour vous, honorables intervenants, mais pour le grand public qui au travers des médias va avoir une actualité croustillante à se mettre sous la dent .

La liste est longue des dirigeants qui ont fauté mais sont restés en place (il y en a même un qui est resté sur place) .
Ce pauvre DSK, socialiste () de surcroit, va être le dindon de la farce .


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 22:34:57
Message :

Toujours avec la perspective du sujet de la crise financière mondiale 1929-2008, que penser de la réunion des élites politiques à Camp David de ce W-E ? Pour ma part... pas grand chose, du moins :

Sarkozy semble satisfait d'avoir obtenu l'accord des Américains pour une série de sommets, dont le premier se réunirait aux States peu après l'élection présidentielle du 4 novembre, sur la question de refonder le capitalisme (disons de remettre à plat le système financier international), mais :

- Aucun OdJ n'a été défini. Ni aucune date, d'ailleurs. En gros le pdt US repasse la patate chaude à son successeur, en espérant que d'ici là, la baraka ne le quitte pas.

- Toutefois, la volonté politique et économique d'un français au pays des néo-libéraux ne semblant pas être une priorité pour les américains... enfin bref, pas besoin de faire un dessin illustrant bien l'existence d'attentes nettement plus fortes chez le président français que chez son homologue américain... Déjà que les ricains ont injecté des milliards d'US$, sortis d'on ne sais où pour endiguer le déluge, il ne faudrait pas aussi en plus les faire médiatiquement passer pour les marquis de Sade de la finance ou des machiavel de l'économie mondiale, n'est-ce pas ?

- Bush & Sarkozy étant cependant d'accord pour associer les grandes économies émergentes, Chine et Inde en tête, à cette démarche de "refonte du capitalisme". Après tout, c'est aussi de leur faute, non ? Ils n'avaient qu'à pas émerger ceux-là. Au fait, qui est le couillon qui a fait imprimer des éditions scolaires de la Harvard UNI et l'édition des livres d'Adam Smith dans ces pays pauvres qui ont la fâcheuse tendance à tout copier mais en moins couteux ?

- Quoiqu'il en soit selon le bref communiqué commun publié à l'issue de ces entretiens, le premier sommet (dont on ne sait pas exactement quand il aura lieu) aurait pour but de faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte de chaque pays contre les effets de la crise, ainsi que de poser les principes d'une réforme nécessaire pour éviter qu'elle ne se reproduise. Donc, si il n'y a pas de réforme profonde du système, au moins il y aura des réformes superficielles pour que cela ne se reproduise pas. En attendant, chacun comptera son sac de billes en serrant les fesses et en croisant les doigts.

- Les mini-sommets suivants seront destinés "à mettre en oeuvre un accord sur des mesures précises devant être prises pour concrétiser ces principes", les dirigeants américains et européens ayant estimé qu'il serait "trop ambitieux" de vouloir traiter toutes les questions d'un seul coup, a déclaré Tony Fratto, porte-parole de la Maison blanche. Vous en penserez ce que vous voulez, mais là, il y en a qui vont se faire... Hummmm... D'autant plus, qu'en addition à une évolution (faute d'une révolution) de la règlementation financière, le chef des Francs souhaite que les mini-sommets s'empare aussi de sujets comme les monnaies, les paradis fiscaux, les hedge funds ou l'évolution du rôle des organismes financiers internationaux comme le FMI, qui s'annoncent tous plus ou moins délicats (d'autres sujets, comme la rémunération des opérateurs de marché ou les agences de notation, devraient être plus consensuel). A l'inverse, Bush, a souligné ces derniers jours que la priorité des priorités était de parvenir à endiguer la crise et qu'une action commune s'imposait donc, parce que "nous sommes ensemble dans cette crise" - traduction : For the time beeing, we'r all in da same fucking shit. Il n'est pas formidable mon Anglois ? Et Bush a déclaré devant Sarkozy (qui n'a pas pipé, alors qu'il voulait se faire passer pour un romantique révolutionnaire financier) que le futur sommet se devrait de "préserver les fondements du capitalisme démocratique", à savoir un engagement en faveur "de marchés libres, de la libre entreprise et du libre échange". Laurence Parisot, émus s'est mise à crier "Long Live the USA !" alors que les organes de Titine Lagarde, elle même sur place, en prenait un nouveau coup.

En gros, c'est pas Sarkozy qui va se prendre pour le marquis de La Fayette "Le héros des deux mondes" version 2008 !

Et vous qu'en pensez vous ?

L'autre info (plus sérieuse) attendu pour que démarre la semaine dès lundi :

Citation :
Les résultats vont prendre le pas sur la crise à Wall Street

L'actualité des entreprises devrait voler la vedette aux péripéties de la crise financière cette semaine à Wall Street avec la publication en rafales des résultats des sociétés pour le troisième trimestre.

Après le rebond boursier de la semaine écoulée, les investisseurs prêteront une oreille attentive aux commentaires des chefs d'entreprise pour tenter de prévoir la manière dont les sociétés américaines feront face à la crise économique, d'autant que la semaine sera pauvre en indicateurs macro-économiques.

Le discours lundi du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke devant la commission budgétaire de la Chambre des représentants sur les perspectives économiques et les marchés financiers à partir de 14h00 GMT sera lui aussi très suivi.

Wall Street s'intéressera également aux grandes manoeuvres anticipées dans le secteur automobile et à la situation du coût du crédit interbancaire pour voir si le dégel des marchés du crédit se confirme après les tentatives menées en ce sens par les autorités des principaux pays de la planète.

"Nous savons que le troisième trimestre a été un désastre. La question est de savoir ce qui va se passer au quatrième trimestre et au delà. (Pour cela), il y aura les déclarations des sociétés quant à leurs perspectives d'activité", résume Hugh Johnson, responsable des investissements chez Johnson Illington Advisors.

Certains analystes anticipent un abaissement des perspectives de résultats des sociétés, ce qui voudra dire que le ralentissement économique durera plus longtemps que prévu.

BOEING, CATERPILLAR ET MICROSOFT ATTENDUS

"Les perspectives doivent être ajustées et elles le sont dans une seule direction, à la baisse", affirme Owen Fitzpatrick, responsable de la branche actions américaine chez Deutsche Bank Private Wealth Management.

Le marché a déjà eu un avant-goût des résultats lors de la semaine écoulée avec les comptes de Google, Honeywell et d'Intel.

Sans être mirobolants, ils n'ont pas été aussi mauvais que prévu. Les investisseurs espèrent qu'il en sera de même cette semaine.

Parmi les publications les plus attendues figurent celles de grands sociétés industrielles traditionnelles comme Caterpillar, 3M, Boeing, DuPont, Pfizer et McDonald's, toutes dans l'indice Dow Jones.

Aux technologiques, Apple, Yahoo, Amazon.com, Texas Instruments et Microsoft seront très attendus.

"Je dirais que les résultats ne s'annoncent pas géniaux, mais ils ne seront pas aussi mauvais que ce la rumeur avait craint la semaine dernière", estime Al Kugel, responsable des investissements chez Atlantic Trust à Chicago.

Il souligne que les résultats ont fourni à certains le prétexte pour tenter des achats à bon compte. Certains pensent que les cours boursiers tiennent déjà compte du pire.

Le contexte restera à la volatilité, préviennent les analystes après la hausse record du thermomètre des craintes du marché, l'indice de volatilité du Chicago Board Options Exchange le Vix.

Au terme d'une semaine en dents de scie, l'indice Dow Jones a affiché un rebond hebdomadaire de 4,75%, après trois semaines consécutives de baisse. Le Standard & Poor's 500 a pris 4,6% en cinq séances et le Nasdaq Composite 4,1%.

Version française Danielle Rouquié


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 oct. 2008 22:50:20
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

D'après vous l'affaire DSK ne serait-elle pas sortie pour faire diversion ???

Franchement Ali Gator, et alors que les problèmes de la crise financière ne sont pas encore réglés - A présent seuls des liquidités massives ont été injecté pour enrayer la chute libre (free jump pour les amateurs) - alors qu'il y avait ce W-E une réunion à Camp David en attente de...??? Imaginez-vous que le communiqué du FMI concerne les histoire de cul de DSK Même le SUN en UK n'aurait pas pu mieux faire comme diversion, quoi qu'on pense de DSK. A ce stade ce n'est même plus une diversion, c'est carrément une peau de banane en plein milieu d'une piste d'atterrissage.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 20 oct. 2008 08:10:20
Message :

Pour ceux qui, en ces temps de "crise" n'ont pas renoncé au plaisir de sourire, écoutez ou réécoutez sur France Inter de ce jour les rubriques

cartier Libre et Stéphan Guillon.

La première sur les Caisses d'Epargne

le second sur DSK

Mise en ligne dans la matinée... normalement.

Citation :
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/

Cartier libre
http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/cartierlibre/
> à 07:53 par Caroline Cartier
L'humeur de...
http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurde/
> à 07:55 par Stéphane Guillon, Didier Porte et Philippe Val


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 oct. 2008 09:13:15
Message :

Juste poour revenir sur le problème DSK, et faire un petit point:

Certes, pour un américain -en général puritain-, qu'il soit puritain protestant (les pires), puritain musulman, ou puritain hispanique, le fait de tromper sa femme est grave, mais fait partie de la vie privée.
Disons que c'est un simple point négatif qui va pénaliser le personnage mais ne peut pas a lui seul entrainer la démission forcée.



L'américain juge surtout la présence de mensonge ou de népotisme. Par exemple le fait que Anne S. ait parlé rapidement et ai dit que la faute était avouée et pardonnée va dans le bon sens.

En revanche, ce qui va être jugé, c'est si DSK a fait du népotisme, a profité de sa position pour faire obtenir des avantages indus.




Souvenons nous de Bill Clinton: Il avait plutot bonne presse, il aurait pu passer correctement l'affaire Monika Levinski, il s'est entêté a nier l'évidence.
Et l'américian s'est fait la réflexion: Que puis-je penser d'un homme qui gouverne mon pays quand de façon EVIDENTE il ment sur une affaire secondaire.

Souvenons nous de Bush le père aussi: Read on my lips (Lisez sur mes lèvres), je n'augmenterais pas les impots. Et il les a augmenté, baffouent ainsi ses promesses.
On ne peut plus avoir confiance en un homme qui agit ainsi. Il n'a pas été réélu.

Je sais que nous français réagurions autremùent, mais en l'occurence, le FMI est isntallé aux USA, et l'affaire' des négociations internationales se disputera sur territoire américian, donc il faut se mettre en tête l'esprit américain, pas le notre, désolé.


N'oublions pas non plus que l'américin moyen n'abbore rien de plus que les organismes fédéraux et les 'machins' inetrnationaux, employant pléthore de personnel et dépensant des montagnes dd'argent.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 oct. 2008 09:48:27
Message :

Petites pensées du matin.

Le panache de l'écureuil a l'air un peu déplumé ce matin.

Camp David est situé à côté d'un parc récréatif, c'est vous dire tout le sérieux que cela inspire. Un coup de grand huit, un coup de train de la peur et hop le modèle économique mondial est redessiné. Cela risque d'être intentinet plus compliqué car depuis Bretonne Bourde d'autres puissances économiques et industrielles ont vu le jour.
N'en déplaise à notre omniprésident, ces gens là se lèvent plus tôt que nous, c'est vous dire.

Le seul avantage que nous ayons sur ces lève-tôt c'est que nous connaissons le résultat de leur journée boursière avant que la notre ne commence. De ce côté là, ça s'est plutôt bien passé avec une hausse moyenne de 3 à 4 points. Avis à ceux qui voudraient mettre quelques noisettes en bourse.
Comme indiqué dans l'article cité par Luc, nous arrivons en période d'annonce des résultats du troisième trimestre. Cela pourrait doper les cours, mais attention, il n'y aura pas que des bonnes surprises. Dans les mauvaises surprises, je ne parle même pas des banques car ce n'est plus une surprise.

Pour ali,
Le FMI tiendra prochainement un colloque sur "Le poids réel de la Chine"


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 20 oct. 2008 10:49:40
Message :

Puisque chacun y va de sa revue de presse, alors moi aussi un petit commentaire d'actualité sur la "Sarkomédia del arte"

Le piratage du compte:
Une bonne affaire. Pour seulement quelques euros
Sarkozy s'offre une légitimité pour une croisade de contrôle du web
sous prétexte sécuritaire. Les irrévérencieux dans mon genre
hésiteront certainement avant de poster des commentaires
quand il existera un fichier "Edwige" de l'internaute.

Les têtes tombent chez l'écureuil:
Apres que super-sarko ait sauvé le monde, voila que le justicier punit les irresponsables en faisant tomber les têtes:
encore certainement quelques point de grapillés dans les sondages.
Les francais sont ils donc amnésiques ?
Rappelons encore une fois, comme l' illustre si justement la vidéo "sans trucage" proposée par stanton, que notre omniprésident faisait il y a deux ans encore l'éloge du crédit hypothèquaire et de l'octroi de prets sur le critère de la valeur d'un bien et non sur la capacité de remboursement de l'emprunteur.
Rappelons encore une fois que ces prèts dont le fondement repose sur l'hypothèse d'une tendance haussière éternelle sont ceux qui ont entrainé le monde de la finance dans la tourmente quand le marché immobilier américain s'est inévitablement retourné.



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 oct. 2008 11:26:04
Message :

Citation :
Rappelons encore une fois, comme l' illustre si justement la vidéo "sans trucage" proposée par stanton, que notre omniprésident faisait il y a deux ans encore l'éloge du crédit hypothèquaire et de l'octroi de prets sur le critère de la valeur d'un bien et non sur la capacité de remboursement de l'emprunteur.
..Et que quand il s'agissait des taux assez élevés en Europe, il était aussi parmi les premiers à les critiquer, on voit ce que cela a donné aux USA..


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 oct. 2008 12:27:23
Message :

extrait de LA TRIBUNE du lundic 20 octobre page 3

Citation :
La Matmut atteinte par la faillite de Lehman
Exposée pour un encours de 350,14 milliards d'euros à la faillite de la banque américaine Lehman brothers, sa filiale de gestion alternative ADI devrait lui coûter 20 milions d'euros


Vu que Matmut possède 50,39% de ADI, on peut quand même en lisant entre les lignes en conclure que la Matmut, vénérable institution, a perdu potentiellement quelque chose comme 250 millions de dollars, mais que son package lui permet de n'avouer QUE 20 milions d'euros.

Cela aussi, ce n'est pas ce que j'appelle de la transparence.



Les actifs sous gestion de ladite ADI sont tombés de 6,02 milliards d'euros à un peu plus de 4 miliards d'euros, dit un peu plus loin le même article.
Tiens donc, quels sont ces 1 550 millions d'euros manquants?
Ou faut-il plutôt traduire en 2, 1 milliards de dollars?


On commence a voir que les pertes sont partout, mais ont vraiment du mal à être avouées.

Tiens, le président qui a fait virer Milhaud pour 650 millions va t'il faire virer aussi les dirigeants de la Matmut pour 250 millions de dollars?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 oct. 2008 12:39:19
Message :

Page 19 du même journal La Tribune daté du même jour lundi 20 Octobre 2008, un autre article qui va vous faire oublier les malheureux petits 650 millions d'euros perdus par la Caisse d'Epargne.

Citation :
65 milliards de dollars bloqués chez Lehman brothers à Londres

On y apprend que Lehman brothers Angleterre jouait le rôle de courtier pour de nombreux fonds (hedges funds en particulier américains), et que cet argent ne lui appartenait donc pas, mais il reste bloqué pour cause de faillite selon chapitre 11.

PriceWaterhoouse Coopers qui est administrateur judiciaire de LB Londres pense qu'il en a pour un an à identifier les destinataires réels des fonds et les restituer.
Une années a attendre leurs milliards de dollars, il est compréhensible que cela pose quelques soucis par les temps qui courent.


Pendant ce temps-la, les clients de hedges founds en question réclament bien entendu le remboursement de leurs parts, comme partout dans le monde, ce qui représente par exemple une demande estimée à 43 milliards de dollars rien que pour le mois de septembre 2008.



En résumé, si je traduis correctement (n'hésitez pas à me corriger si cela n'est pas juste) les Hedges fundds qui ont perdu beaucoup d'argent ne parviennent même pas à récupérer les liquidités qu'ils possèdent encore, puisque celles-ci sont sous séquestre.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 20 oct. 2008 18:32:54
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Pour ali,
Le FMI tiendra prochainement un colloque sur "Le poids réel de la Chine"




Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 oct. 2008 21:27:00
Message :

Comme cela a été précédement évoqué, la plupart des hedge funds sont détenus par des paradis fiscaux. Si cela ne va pas faciliter la reprise de liquidités, il faut bien reconnaître une certaine moralité de ces paradis fiscaux qui pour l'instant inondent les marchés boursiers en vendant des actifs pour réaliser le cash réclamé par leurs clients.
Perso, je me suis toujours demandé comment les banques internationales pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante.

Une chose est certaine: les paradis fiscaux n'existent que par le fait qu'il existe des enfers fiscaux...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 oct. 2008 21:54:37
Message :

Citation :
pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante.
Voila une expression qu'il faudrait ne plus employer pendant la crise financière, ca doit fendre beaucoup de monbde d'entre ces deux mots associés...




L'enfer fiscal est pavé de bonnes intentions (sociales prétendument, mais aussi amicales: il faut bien payer des canons de 75 sans recul ou la bombe a neutron).

Le paradis fiscal est sans doute un leurre, mais chacun a créé le sien, y compris la France (n'as t'on pas le pavillon des Kerguelen, pays de zero habitant?).


Même si la moralité des paradis fiscaux ne me semble pas égale a cent sur cent, je me demande quand même dans quelle mesure ce ne sont pas de faux responsables, puisque la vraie création de billets américains à l'eagle a bien eu lieu dans un non-paradis, sous les yeux de tout le monde.

On peut toujours taper sur les mouches quand on a renversé la confiture, n'empêche que ce ne sont pas elles qui sont responsables de la chute du pot.


Cette idée de moraliser le capitalisme part d'un bon sentiment, mais elle n'est tenable que tant qu'on a rien compris au capitalisme ou a l'économie.



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 20 oct. 2008 23:31:42
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Souvenons nous de Bill Clinton: Il avait plutot bonne presse, il aurait pu passer correctement l'affaire Monika Levinski, il s'est entêté a nier l'évidence.
Oui mais lui was able to get down with Monica


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Et l'américian s'est fait la réflexion: Que puis-je penser d'un homme qui gouverne mon pays quand de façon EVIDENTE il ment sur une affaire secondaire.
Soirée détente en perspective, merci Le concept est il exportable à d'autres états nations ?


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Souvenons nous de Bush le père aussi: Read on my lips (Lisez sur mes lèvres), je n'augmenterais pas les impots. Et il les a augmenté, baffouent ainsi ses promesses.
On ne peut plus avoir confiance en un homme qui agit ainsi. Il n'a pas été réélu.
Papa non, mais le fiston a pris la relève peu après


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je sais que nous français réagurions autremùent,
Le virus du Star Poeple explose aussi sur le vieux continent, et malgré que tout le monde adore s'intellectualiser avec la chaine publique France 5, le résultat médiamétrique fait que c'est la Star Académie qui remporte hélas le trophée des real-TV au quotidien en se le partageant avec d'autres émissions sur M6.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Initialement posté par larocaille

Perso, je me suis toujours demandé comment les banques internationales pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante.
Une chose est certaine: les paradis fiscaux n'existent que par le fait qu'il existe des enfers fiscaux...


L'enfer fiscal est pavé de bonnes intentions (sociales prétendument, mais aussi amicales: il faut bien payer des canons de 75 sans recul ou la bombe a neutron).

Le paradis fiscal est sans doute un leurre, mais chacun a créé le sien, y compris la France (n'as t'on pas le pavillon des Kerguelen, pays de zero habitant?).

.../...

On peut toujours taper sur les mouches quand on a renversé la confiture, n'empêche que ce ne sont pas elles qui sont responsables de la chute du pot.

Cette idée de moraliser le capitalisme part d'un bon sentiment, mais elle n'est tenable que tant qu'on a rien compris au capitalisme ou a l'économie.
Bouger pas, il y a de quoi faire un sujet à part entière rien qu'avec ça. Je m'y emploi, vite fait dès maintenant, et je réédite ici pour mettre le lien approprié : rigolade garantie et assurée ! C'est fait, lire par là : A nos camarades capitalo-communistes du 9-3 !


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 21 oct. 2008 01:11:24
Message :

L’État, fort généreux en ce moment, va injecter 10,5 milliards d’euros dans les six principales banques privées françaises d’ici la fin de l’année, a annoncé lundi soir la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Comme quoi, le père Noël risque d'avoir un traineau assez chargé, si à cela on ajoute que la prime de Noël a récemment été relevé pour les pauvres, les crédits à la consommation risquent d'exploser au moment des étrennes ! Soulignons tout de même que cette prime de Noël pour les pauvres, n'avait jamais l'objet d'une révalorisation depuis sa création (oups !...). En fait donc cette augmentation s'agit donc de réajuster la prime de Noël sur l'inflation depuis sa création en 1998 ?

Quoiqu'il en soit, selon un sondage BVA-Les Echos-France Inter publié ce lundi, une majorité de Français ne croit pas à l’efficacité du plan de soutien au secteur bancaire annoncé par le gouvernement, estimant que celui-ci ne pourra ni ramener la confiance ni favoriser une reprise de la croissance. Là ça fait mal, si l'on considère que le tour de magie du système économique actuel est principalement basé sur la confiance.

Ainsi, 56% des personnes interrogées jugent que les mesures d’aides aux secteurs bancaires ne pourront "pas vraiment" ou "pas du tout ramener une confiance durable aux investisseurs", et 59% pensent qu’elles ne seront "pas vraiment" ou "pas du tout" à même de "favoriser la reprise de la croissance économique". Par ailleurs, les Français estiment à 79% que "si l’Etat peut prêter 40 milliards aux banques, il peut en accorder un peu plus pour les plus démunis". 67% d’entre eux considèrent que "la crise prouve que le système économique libéral ne fonctionne pas et qu’il faut en changer". 65% des personnes interrogées se montrent "tout à fait" ou "plutôt d’accord" pour dire que "il faudrait maintenant que l’Etat investisse beaucoup d’argent pour soutenir l’emploi grâce à ce que l’on appelle les contrats aidés". 54% approuvent le fait que ’dans la situation actuelle il ne fait surtout pas privatiser ou ouvrir le capital des services publics". L’opinion des Français sur la politique économique du gouvernement demeure toujours majoritairement "mauvaise" (59%), même si la perception s’est améliorée de 4 points par rapport au mois dernier. "Paradoxalement, grâce à la crise financière, le solde ou indice d’opinion (bonnes-mauvaises) sur la politique économique s’est ainsi amélioré de 12 point, passant de -35 en juin à -23 en octobre", selon les conclusions du sondage. La note attribuée par les français sur la gestion de la crise par le gouvernement se situe à 5,1 sur dix, contre 4,4 sur dix début septembre, est-il indiqué. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 17 et 18 octobre auprès d’un échantillon de 1.014 personnes, sélectionnés selon la méthode des quotas.

Ceci dit, toujours pas de révolte en vue Mise à part quelques vieux ne souffrant pas encore d'Alzheimer, et une sortie extra-scolaires des profs qui s'étaient donnés RDV pour un Paris-visite à pied afin de montrer que Vélib' ou les nuits du Roller ne sont pas les seules attractions de la Capitale. Comme quoi, l'autrichienne avait sans doute raison en 1789 : « Ils n'ont plus de pain ? Qu'ils mangent de la brioche... »


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 oct. 2008 07:52:41
Message :

La confiance boursière est celle des investisseurs. La confiance économique est celle du peuple.
Dur dur de monter dans un bateau piloté par un équipage dans lequel on n'a aucune confiance, et si en plus on a des doutes sur la qualité des réparations faites sur la coque.... Dans un tel cas, la réaction humaine consiste à se protéger soi-même avec une bonne bouée. En langage financier cela s'appelle l'épargne.
Mais voilà, l'épargne est l'ennemie jurée de la relance économique.
Pour briser la spirale qui s'instaure il y des solutions:
- Réponse A: Changer l'équipage ?
- Réponse B: Rendre au peuple une partie du pouvoir ?
- Réponse C: Taxer les épargants ?
Ceux qui veulent gagner des millions devont trouver la bonne réponse.

On va vous aider un tout petit peu. Réfléchissez à quoi pourrait bien servir une ouverture des portes des paradis fiscaux aux inquisiteurs ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 oct. 2008 21:23:39
Message :

Comment déclencher une crise économique la plus dure possible? C'est la question que nos dirigeants se sont posés, et il ont trouvé la solution, et ils la mettent en pratique. C'est tout bonnement ahurissant.

Alors voici l'idée géniale:
L'Etat va prêter 10,5 milliards aux banques françaises pour qu'elles puissent continuer à prêter. C'est ce que l'on appelle une mesure de relance.
Mais, derrière cette bonne nouvelle, il y en a une autrement meurtirière. Ces prêts seront assortis d'un sur-taux de 4,4%, ce qui, en y ajoutant le taux directeur de 3,75% représente un taux global de plus de 8%. En terme de contrat inter-bancaire, cela représente un CDS dont l'indice est supérieur à 400.

Ces chiffres suscitent de nombreuses questions:
1) L'Etat va prêter en appliquant un sur-taux qui ne peut se justifier que par un processus de ré-assurance.
Où est la garantie de l'Etat dans cela?
Au regard du sur-coût très élevé, l'Etat ne se positionne-t-il pas en usurier?

2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées.
Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?

3) En supposant que le marché inter-bancaire soit suffisament bloqué pour que les banques n'aient d'autre alternative que d'emprunter à l'Etat, les produits qu'elles vont alors proposer sur le marché seront des prêts à plus de 10%.
A quel emprunteurs finaux seraient destinés ces prêts?

4) Un tel montage ne risque-t-il pas d'instaurer une sorte de nouveau taux légal français de l'ordre de 10%?


Si il est établi que les taux doivent être ajustés pour limiter l'inflation, il n'en est pas moins vrai que des taux anormalement élevés déclenchent inflation et récession. Ainsi, le remède pourrait être pire que la maladie.

Je n'ose même pas analyser l'impact sur le marché immobilier.

Bref, soit il y a des subtilités qui m'ont échappées, soit les cranes d'oeufs se sont encore pris les pieds dans le tapis, soit l'Etat (et peut-être quelques autres) a un intérêt à amplifier la crise économique.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 22 oct. 2008 00:35:09
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées.
Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?

Une réponse dans un extrait article du jdd sur le sujet:
Citation :
a nouvelle structure sera par ailleurs mise à profit pour souscrire, à hauteur de 10,5 milliards d'euros, à des émissions de dette subordonnée réalisées par les établissements de crédit. Six d'entre eux ont d'ores et déjà indiqué qu'ils utiliseraient cette faculté, à proportion de leur profil de risque de crédit. C'est ainsi que le Crédit Agricole a demandé 3 milliards d'euros, la BNP Paribas 2,55 milliards, la Société Générale 1,7 milliard, le Crédit Mutuel 1,2 milliard, les Caisses d'Epargne 1,1 milliard et les Banques Populaires 0,95 milliard. La "dette subordonnée" permet d'améliorer les ratios de solvabilité des banques, dont le fameux "Tier 1" (constitué des fonds propres les plus solides), dont on parle beaucoup depuis plusieurs mois. Chacune des banques qui bénéficiera de cet apport verra son ratio "Tier 1" s'apprécier d'un demi-point, ce qui renforcera sa situation financière et donnera une perception positive de sa solidité dans le secteur.


Définitions de dette subordonnée:
"Une dette est dite subordonnée lorsque son remboursement dépend du remboursement initial des autres créanciers (créanciers privilégiés, créanciers chirographaires). Bien sûr, en contrepartie du risque supplémentaire accepté, les créanciers subordonnés exigent un taux d'intérêt plus élevé que les autres créanciers."


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 22 oct. 2008 02:47:11
Message :

Francfort (AWP International) - La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi plus de 124 milliards de dollars sur 28 jours dans le cadre des mesures conjointes avec la Réserve Fédérale américaine pour aplanir les tensions sur le marché monétaire.

Les prêts portant sur 101,9 milliards ont été octroyés aux banques implantées dans la zone euro au taux fixe de 2,11%, selon un bref communiqué destiné au marché. Au total, 91 établissements ont participé à cet appel d'offres.

Parallèlement, 16 banques ont participé à une seconde procédure, pour la même maturité et portant sur 22,6 milliards de dollars.

Pour tenter d'alléger au maximum les tensions sur le marché interbancaire, la BCE a assoupli plusieurs de ses procédures de refinancement. Pour les opérations en dollars, elle accepte désormais des liquidités contre des dollars, et non plus seulement des garanties sous forme d'actifs.

Par ailleurs, ses opérations en dollars sont désormais d'un montant illimité avec un taux fixe.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 22 oct. 2008 03:11:28
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ces chiffres suscitent de nombreuses questions:
1) L'Etat va prêter en appliquant un sur-taux qui ne peut se justifier que par un processus de ré-assurance.
Où est la garantie de l'Etat dans cela?

C'est sans doute parce que la garantie de l'État est sécurisée, contrairement à d'autres garanties dont le SAV peut fermer en même temps que la boutique.

Imaginer la boutique de l'État fermer : ce serait.... oui bon, bref L'État ne bougera pas, et c'est donc ce qui sécurise la garantie. A la limite la population peut changer (disons "alterner" serait plus juste) de gouvernement au sein de ce même État, mais la sécurité de l'État serait toujours là pour garantir l'assurance de sa profonde... considération...


Citation :
Initialement posté par larocaille

Au regard du sur-coût très élevé, l'Etat ne se positionne-t-il pas en usurier?
Ben voyons... Pourquoi ne pas accuser l'Etat de proxénétisme pendant que l'on y est.

Citation :
Initialement posté par larocaille

2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées.
Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?
initialement ça sert à débloquer les prêts inter-bancaires (en France), mais il faut possiblement voir que la crise est au delà des frontières franco-européenne, et que possiblement que le but est de faire en sorte que les banques françaises se prêtent gratuitement de l'argent, entre elles. Qu'elle prêtent de l'argent avec un certain taux aux autres banques Européennes . Et qu'elle prêtent à un taux maximum à des banques étrangères hors zone-Euro. Et hop cela appuierait possiblement la création d'un fonds souverain nationale Français. Chaque Pays de l'Euro-zone faisant de même de son côté, les fonds souverains nationaux serait alors la caisse noir de la BCE. oui, non ?

Citation :
Initialement posté par larocaille

A quel emprunteurs finaux seraient destinés ces prêts?

En fait, je pense que Sarkozy a très mal digéré le coup d'Arcelor-Mittal (entre autre) se refusant à avouer son impuissance à agir en invoquant des forces qui le dépasserait (la fameuse main invisible du marché). De quoi aussi se démarquer d'une gauche de gouvernement qui semblait avoir baissé les bras face aux délocalisations (hors zone Euro) et répondre aussi à un Front défendant un protectionnisme souverain national. Nicolas Sarkozy, qui lors de son ascension au pouvoir politique, s’est vanté d’avoir su incarner les espérances économiques du vote "ouvrier", devra composer avec une radicalisation encore plus mobilisatrice des discours des extrêmes (droite/gauche). Marine Le Pen ayant estimé que Nicolas Sarkozy se rendait depuis au chevet des ouvriers pour leur administrer "l'extrême onction".

D'où, il me semble, la volonté par Sarkozy de la création des fonds souverains (ou fonds d'États) qui permettrait à chaque État Européen de définir des listes de sociétés interdites ou d'ajuster les différentes méthodes d'investissements selon la conjoncture du pays concerné et les sociétés désireuses de s'implanter dans la zone Euro en recourant aux actions préférentielles pour protéger les entreprises « stratégiques » Européennes.

#8239;
Citation :
Initialement posté par larocaille

4) Un tel montage ne risque-t-il pas d'instaurer une sorte de nouveau taux légal français de l'ordre de 10%?

Pas sur, car si le montage avec la BCE est "blindé" et bien ficelé avec ces fameux fonds souverains nationaux (la BCE baissant ses taux), il pourrait y avoir un possible équilibre des taux d'emprunts. Mais je peux me trompez dans mon ressentiment de la situation.


Citation :
Initialement posté par larocaille

Bref, soit il y a des subtilités qui m'ont échappées, soit les cranes d'oeufs se sont encore pris les pieds dans le tapis, soit l'Etat (et peut-être quelques autres) a un intérêt à amplifier la crise économique.
Un complot de la part de l'homme invisible qui fait bouger sa main invisible sur les places mondiales des marchés ? Un complot du lobby de l'armement à l'attention d'OBAMA pour lui faire comprendre qu'il ne décidera pas seul si une fois au pouvoir ? hummmm....

Citation :
Le compte à rebours est enclenché : en ce début de 21 ème siècle le système fondé sur la propriété privée des moyens de production est en putréfaction. L'échéance, qui sonnera le glas du Capitalisme, se rapproche irréversiblement ; Reste à savoir ce qui succédera, la barbarie n'étant malheureusement qu'à deux pas.

En attendant, la Bourgeoisie internationale met en place ses ultimes défenses, consciente ou non qu'elle est désormais en sursis.

La baisse tendancielle du taux de profit s'accélère, la saturation des marchés mondiaux s'intensifie à tel point que l'économie est toujours plus menaçante pour la classe qui en profite. Face à l'insécurité des marchés planétaires, les exploiteurs en sont réduits à disloquer, à détruire, les forces productives. La recherche effrénée de la diminution drastique des coûts de production consiste présentement à mutiler expérimentalement dans leur intimité la nature et les êtres vivants. Parallèlement, il s'agit de provoquer l'effondrement du coût du travail....

Le BIT annonce que la crise financière mondiale pourrait entraîner la perte de 20 millions d’emplois


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 oct. 2008 09:38:40
Message :

Merci pour vos réponses.

Oui, papanoel, il s'agit bien d'opérations subordonnées, et justement cela qui m'interpelle car ce genre d'opération ne nécessite normalement pas l'intervention de l'Etat puisque la dette est garantie par une "assurance", d'où ma première question.
Pour moi, l'Etat avait le choix entre différents niveaux d'engagement.
Cela va de la garantie d'Etat à l'état pur dans laquelle l'Etat prête au taux du marché en supportant seul le risque. On est alors bien dans un concept de grantie d'Etat.
On pourrait imaginer aussi une responsabilité partagée qui combinerait garantie d'Etat pure et une assurance mutualisée (fonds de solidarité inter-bancaire) sur les prêts.
Mais ce qui nous est présenté, c'est tout bonnement un mécanisme de fonctionnement d'une banque d'affaire avec mise en ouvre de CDS. Le problème c'est que l'Etat a choisi un CDS uniforme qui va pénaliser les bons élèves. On pourrait extrapoler en imaginant qu'au final, le dispositif ne profite qu'à une ou deux banques (les plus décrépies).
Contrairement aux engagements pris lors des sommets européens qui mettaient en avant le "respect des règles du marché", ce dispositif est fortement orienté.

L'argument sur le renforcement des fonds propres est effectivement le côté positif de la chose, mais là encore on risque d'aboutir à une situation qui sera loin du "respect des règles du marché".

L'info donnée par Luc sur les 124 milliards injectés par la BCE est aussi très intéressante car elle montre une stratégie totalement différente, la BCE prêtant à 2,2% (à échéance 28 jours).
Si on consolide les deux informations, il y aurait un financement long terme à 8% destiné à re-capitaliser et un financement court terme à 2,2% destiné à accroître les liquidités.

On pourrait alors regrouper mes deux dernières questions en une seule: Comment les banques vont-elles répercuter cette situation sur leurs clients?
La position "sage" consisterait à diluer les 8% dans la rémunération des liquidités, ce qui aurait pour effect de maintenir les taux de prêts aux entreprises et particuliers dans les standards actuels, et augurerait d'une reprise économique assez rapide.
Mais on pourrait aussi voir les banques prendre une position "pour se refaire rapidement" en alignant leurs taux clients sur le "rendement" de 8% exigé de leurs capitaux propres. Et là, pour la relance économique, ça va être dur.

Si l'Etat ne précise pas rapidement certaines règles du jeu, nous pourrions assister à quelques dégâts collatéraux. Un scénario qui me vient à l'idée serait celui d'une banque qui prendrait l'alternative de rémunérer les comptes courants de ses clients sous forme d'une souscription au capital (une sorte de livret A pour les riches avec un rendement de 6 à 7%). Les résultats pourraient être surprenants avec des mouvements massifs des dépots.

Comme on le voit, le risque induit par le dispositif de re-capitalisation est celui d'une agmentation des taux clients qui bloquerait les liquidités dans l'épargne ennemie de la relance économique.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 22 oct. 2008 20:07:38
Message :

Les 128 miliards sonjt pour moins de un mois, donc ne résolvent pas les problèmes des banques qui cherchent de l'argent a un horizon plus long.
Les dix milliards sont a plusieurs années, apparamment, donc c'est de l'argent en caisse.


J'ai compris de ce que disaient les journaliste que ces dix milliards à 8% (800 miliions d'intérêts par an pour le contribuable, ce n'est pas un mauvais palcement, loin de la) vont engendre 75 miliards de prêts aux particuliers et aux entre'prises, mettons que le taux soit autour de 5%.
DOnc les banques ont récupérer 5% de 75 milliards ou 3 750 milliions d'euros.


Question:
Est ce que la différence, soit 3 750 millions - 800 millions = 2 950 millions rémunère correctement les banques et les actionnaires?
A mon avis oui.
C'est une somme brut qui transformée en net ne doit pas être si négligeable.
Est-ce que c'est mieux pur létat que d'être actionnaire? Oui et non. Financièrement, il n'aurait jamais touché 8% de dividende en tant qu'actionnaire, mais vous me direz qu'il aurait pu miser sur une revalorisation considérable de l'action.
Peut-être que ces 8% sont calculés comme étant 3% PLUS 5% équivalent a ce qui aurait été une revalorisation moyenne de l'action sur deux ou trois ans.


Il s'agit quand même bien de faux fonds propres, pas de trésorerie...
Chez nous on aime bien faire compliqué....



Citation :
Un scénario qui me vient à l'idée serait celui d'une banque qui prendrait l'alternative de rémunérer les comptes courants de ses clients sous forme d'une souscription au capital (une sorte de livret A pour les riches avec un rendement de 6 à 7%)
Si le Livret A de l'état est à 8%, je ne comprends en effet pas ce qui empêcherait celui de Ribouldingue d'être à 6,5%, et cela avec profit pour la Banque Tarte-en-Pions.

Donc en effet on va passer en quelques jours d'une économie A ou tout se faisait autour de 4% à une économie B ou tout va se faire autour de 6,5%, et .... ça risque en effet de ne pas se passer sans casse.
Est-ce un pari de notre gouvernement, mettant la barre à 6,5% en pensant que c'est un juste milieu, ou bien n'ont-ils rien vu venir?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 oct. 2008 20:24:24
Message :

Nouveau résumé du jour.

Quelques informations un peu plus sérieuses apportent un début d'explication sur ce qui s'est passé à la Caisse d'Epargne. Néanmoins, toujours rien sur l'attitude inexplicable du back office. Bah, ça va bien finir par filtrer.
D'après quelques langues mal liées de cette banque, le débouclage des positions ne serait toujours pas terminé et le chiffre de 695 millions de pertes serait encore provisoire.

Le dispositif de résorbtion du stock immobilier se met en place et les promoteurs se sont rués sur les organismes chargés de racheter leurs stocks. La quantité à racheter reste assez floue, mais le monbre de 30.000 logements semble un minimum.
Les promoteurs semblent résignés à faire de 2008 une année blanche puisque le rachat des stocks à -20% n'effraie pas.
Par contre le gouvernement ayant l'intention de convertir les programmes rachetés en logements sociaux, de nombreux maires se sont manifestés pour exprimer leur désaccord.
L'essentiel des programmes étaient en effet destinés aux classes moyennes qui consomment et votent bien, et des maires menacent de retirer les permis de construire.

La bourse vire au rouge (-5,1%).
D'accord, c'est un peu le cas de toutes les places boursières, mais l'ouverture en forte baisse montre une certaine désaprobation des mesures annoncées hier au soir.
On peut dire n'importe quoi après avoir détraqué le thermomètre, mais avec la bourse la méthode ne fonctionne pas...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 22 oct. 2008 23:24:26
Message :

Citation :
Le dispositif de résorbtion du stock immobilier se met en place et les promoteurs se sont rués sur les organismes chargés de racheter leurs stocks. La quantité à racheter reste assez floue, mais le monbre de 30.000 logements semble un minimum.
Les promoteurs semblent résignés à faire de 2008 une année blanche puisque le rachat des stocks à -20% n'effraie pas.

Quelqu'un a des liens sur le sujet des modalités de rachat?
Citation :
extrait du tres sarkozyste figaro:
Cela nous permet d'accélérer le rythme des ventes, reconnaît Guy Nafilyan, PDG de Kaufman & Broad. Mais nous ne vendrons pas à perte. Tout dépendra des marges et des prix qui nous sont proposés

Les promoteurs semblent donc bien compter faire du bénéfice dans l'opération, on est donc plus dans le registre de la mutualisation des pertes mais bien dans le domaine du cadeau au frais du contribuable.
Quelle transparence peut on espèrer dans cette opération décidée
par le président de la république des copains et des coquins ????


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 oct. 2008 06:45:17
Message :

Un article sur ce sujet.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 oct. 2008 09:12:39
Message :

L'Etat c'est nous, mais ce sont les autres qui le gèrent.

Nous assistons à une déferlante de milliards. On nous l'a dit, les caisses sont vides. Il y a belle lurette que l'on n'a plus vu un gouvernement présenter un budget équilibré. Lorsqu'un petit français nait, il est déjà endetté de 20.000€.
Les autruches inconscientes continuent de regarder l'Etat et sa dette comme des machins qui ne les concernent pas. Pire, les irresponsables pensent que de vivre aux crochets de l'Etat est normal.
L'argument politique pour justifier tout cela c'est la croissance. "Etant donné que la croissance, comme son nom l'indique, est quelque chose qui ne peut pas faire autre chose que faire croitre l'économie, il sera toujours possible de rembourser la dette".
Ce raisonnement ne vous en rappelle-t-il pas un autre en tous points identique?

Ca y est vous avez trouvé... Hé oui, c'est le raisonnement qui a justifié le système des subprimes.

L'augmentation du loyer de l'argent a déchenché la faillite des subprimes, la croissance négative (récession, pour les malpolis) pourrait bien déclencher une faillite d'Etat.

Si on regarde les dépenses de l'Etat, les intérêts servis au titre de la dette représentent 20% du budget, les 80% restants étant absorbés par les services d'Etat (Education, Défense, etc.)
Du côté recette, on trouve les divers impôts et contributions.

Selon le principe de la croissance précédement décrit, la charge de la dette (intérêts) qui croit en même temps que celle-ci était compensée par la croissance des recettes.
Dans une situation de récession, le poids de la dette reste constant alors que les recettes ont tendance à diminuer. Pour compenser le déséquilibre, trois axes d'action sont possibles:
- Emprunter pour couvrir le déficit, ce qui revient à augmenter la dette et donc sa charge sur le budget de l'Etat.
- Diminuer le train de vie de l'Etat en rognant sur les 80%, ce qui implique une très forte compression du nombre de fonctionnaires.
- Augmenter les prélèvements obligatoires, ce qui ralentit l'économie.
Même si il est possible de tirer sur les trois ficelles en même temps, il est évident que la récession va boulverser un peu le paysage. La malaise actuel dans l'établissement du budget 2009, au travers de la Loi de finances, en est la première manifestation.

Le coq chante avec les pieds dans la m.....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 23 oct. 2008 11:53:06
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

La bourse vire au rouge (-5,1%).
D'accord, c'est un peu le cas de toutes les places boursières, mais l'ouverture en forte baisse montre une certaine désaprobation des mesures annoncées hier au soir.
On peut dire n'importe quoi après avoir détraqué le thermomètre, mais avec la bourse la méthode ne fonctionne pas...

Point à la mi-journée...
Déjà qu'hier la bourse a terminé avec du Rennie...
Autant que ce matin la baisse était prévisible, vue les informations de cette nuit.
Ce midi (comme souvent à midi) la baisse s'accélère, alors que le discours de Sakozy sur un plan de relance nationale est prévue.
Rien de bon pour cette après midi, le plan de relance n'est pas à la hauteur des ambitions attendues.
La bourse va finir la semaine avec du Dolipranne.
La peur change de camp, malgré l'annonce du sommet du G20 prévue pour le 15/11 : Les délais sont trop long.
Je repasse ce soir pour plus de participation.
Bonne lutte à tous, sans temps mort !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 23 oct. 2008 14:00:10
Message :

Citation :
Nous assistons à une déferlante de milliards. On nous l'a dit, les caisses sont vides.
.../...
L'argument politique pour justifier tout cela c'est la croissance. "Etant donné que la croissance, comme son nom l'indique, est quelque chose qui ne peut pas faire autre chose que faire croitre l'économie, il sera toujours possible de rembourser la dette".
Ce raisonnement ne vous en rappelle-t-il pas un autre en tous points identique?

Ca y est vous avez trouvé... Hé oui, c'est le raisonnement qui a justifié le système des subprimes.
Oui, c'est ce que je disais quand je rappelais que à la différence de la Federal Reserve, la BCE de Trichet a refusé de faire marcher la planche à Billets.

On vient de lui dire que c'était très bien, que c'est lui qui avait raison, mais que , finalement, il allait en créer qu'il le veuille ou non encore plus.
Car je ne vois pas comment tous ces milliards peuvent être créés autrement que par la planche à billets, quelques gogos penchent pour un 'Gran Tanprin' mais c'est un TGT plus qu'un GT qu'il faudrait.

La différence, peut-être, Larocaille, c'est que les systèmes parafinanciers avaient cherchés et trouvé une méthode rigoureuse pour cacher l'inflation sous le tapis via la titrisation, alors que cette fois, on va tous s'attendre à l'inflation et vivre avec, donc pas besoin de cacher sous le tapis.

Ca risque de changer un peu la donne, non?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 23 oct. 2008 14:04:10
Message :

Tiens, j'ai aimé dans l'édition de la semaine de BOURSE PLUS de Nicolas Miguet, -très inégal, et surtout peu capable de voir les mouvements boursiers, à mon avis, mais souvent excellent sur les valeurs-, une fable qui résume assez bien les malheurs de la titrisation et des agences de notation défaillantes.


C'est la fable du chien à 1 milliard.

Une femme se promène dans la rue avec un joli chien.
Un Monsieur veut lui acheter; elle annocne un prix de 1 milliard de dollars.
Refus poli du Monsieur.

Le lendemain, le Monsieur rencontre la même femme, sans son chien.
Narquois, il lance 'Alors, vous avez donc trouvé un acheteur à 1 milliard'?
Bien entendu répond-elle.
Interloqué, le Monsieur, un peu gêné, lui demande ce qu'elle va faire de tout cet argent.
Aucun souci, c'est déja dépensé, j'ai acheté deux chats à 500 millions.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 oct. 2008 20:00:34
Message :

Monsieur Plus et l'argent des autres.

Dans notre petit pays aux caisses vides, l'Etat se trouve subitement au centre d'une grande agitation sur l'air de "qui qui n'en veut de mon argent". La caisse vide aurait-elle un double fond? Apparement, non. Alors c'est quoi cet argent sorti d'une caisse vide?

L'Etat prête aux banques. Comment?
En fait, pour prêter aux banques l'argent qu'il n'a pas, l'Etat va emprunter. A qui? Ca on ne le sait pas encore. Y'en a qui disent que c'est la BCE qui va prêter à l'Etat, que neni, la BCE n'est pas le Trésor européen. D'ailleurs il faudra qu'on reparle de cette BCE qui prête, elle aussi des fonds dont on ne connaît pas l'origine.
En tout cas l'Etat prête aux banques avec une substantielle rémunération de 4,4% l'an, pas mal!
Le plus cocasse a été annoncé aujourd'hui. Un médiateur va être nommé pour s'assurer que les banques rempliront bien leurs engagements de prêter elles-mêmes aux entreprises et particuliers. Moyennant ce prêt d'Etat chèrement rémunéré, les banques seront soumises au contrôle du médiateur. Le beurre et l'argent du beurre? Pas tout à fait puisque si l'on écarte la fumée qui entoure le médiateur, on s'apperçoit qu'il sera juste là pour recevoir les griefs de ceux qui n'auront pas obtenu leur prêt, ce qui laisse aux banques tout loisir de justifier et maintenir leur refus. Avec un poil d'engorgement des services du médiateur, nul doute que ceux qui le saisiront auront fait faillite avant qu'il ait pris connaissance de leur dossier. Encore un truc où nous sommes champions du Monde, l'inertie administrative, même si certains ne jouent pas le jeu, en particulier dans les services fiscaux.

L'Etat vole au secours des promoteurs. Comment?
C'est pourtant simple, il suffit de leur racheter ce qu'ils n'ont pas réussi à vendre. C'est qu'il est truffé de biftons, l'Etat, pour s'offrir un programme de 30.000 logements. Comment ça, non?
En fait les programmes ne seront pas rachetés par l'Etat, mais par des organismes (Caisse des Dépôts et Consignations, 1% logement, etc.).
Et ces organismes d'où c'est'y donc qu'ils tiennent leurs fonds? Je vois que vous commencez à comprendre...

L'Etat va créer un fond souverain. Ben ça alors! Cerise sur le gâteau?
Un fond souverain est une richesse accumulée par un Etat ou un organisme par ses excédents budgétaires successifs. Pour avoir des fonds souverains, il faut donc que l'Etat ait, depuis de longues années, un budget bénéficiaire. Comment ça, la France n'a même pas pu présenter un budget équilibré depuis plus de 25 ans? Mince, alors, n'aurions nous qu'une dette souveraine?
Et si on augmentait la dette souveraine pour créer un fond souverain? Ben, c'est simple ce fond n'aurait rien de souverain.

Signalons tout de même qu'il existe des fonds souverains (ou assimilés) en France, tels la Caisse des Dépôts et Consignations, ou encore Le Fond de Réserve des Retraites.

Le coq chante pour demander aux poules de pondre.



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 23 oct. 2008 20:48:34
Message :

Et comment vous voyez la chose dans les cinq dix ans a venir, larocaille? (Mal, oui, merci, mais encore...)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 oct. 2008 21:37:39
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Et comment vous voyez la chose dans les cinq dix ans a venir, larocaille? (Mal, oui, merci, mais encore...)


Ce que j'essaie de faire pour l'instant, c'est de différencier ce qui relève de l'esbrouffe de ce qui relève de l'efficace, le but étant de deviner les futures règles du jeu. Tout cela c'est donc du court terme.

A moyen terme, il est inévitable que la récession économique s'instaure (en fait elle est déjà là). Sa durée dépendra de l'efficacité des mesures prises aujourd'hui, d'où l'importance d'évaluer leur pertinence.

Pour le long terme, c'est la reprise économique qui va rétablir une certaine stabilité financière, propice à la reprise du marché immobilier. Tant que tout cela n'est pas en ordre, la crise immobilière va faire des dégâts.
A moins qu'une solution magique ne remette l'économie rapidement sur les rails, il faut s'attendre à une dépréciation de l'immobilier de 25%/an pendant deux ans, puis de 10 à 15% pendant deux autres années, ce qui ramènerait les prix à ce qu'ils étaient en 2000. Tout cela c'est valable pour un marché stable (primo-accédants, ménages en évolution), mais pour les investisseurs qui ont des liquidités, la loi de la jungle est permanente...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 23 oct. 2008 21:53:52
Message :

A là c'est fort, faire remonter les cours de +.38 à H-2 avant clôture et H+2 après le discours, y a pas mieux pour reprendre confiance !

Citation :
PARIS, 23 oct 2008 (AFP) - Le secrétaire d’Etat à l’emploi Laurent Wauquiez a estimé jeudi que le "fonds public d’intervention", dont la création a été annoncée par Nicolas Sarkozy, mobiliserait "grosso modo, une centaine de milliards d’euros".

Y a pas à dire, même Garcimore n'aurait jamais pu mieux faire.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 oct. 2008 08:54:29
Message :

Face à l'inquiétude et aux interrogations au sujet du fond souverain, le gouvernement vient d'apporter quelques réponses.

Ce nouveau fond souverain n'a en fait rien de nouveau, c'est tout simplement la Caisse des Dépôts qui se retrouve détournée de sa mission. Au lieu de se consacrer à l'action sociale, celle-ci va soutenir les PME.
Voici un compte-rendu de la Commission des Finances qui est éloquent. Il y a tellement de choses dedans que je vous laisse le soin de les découvrir.
Perso, j'ai du mal à mettre un point en avant, mais j'avoue que le passage sur le thème "ces idiots de français ont peur et mettent leur pépettes sur les Livrets A qui alimentent la Caisse des Dépôts. Ben y a qu'à financer les PME à partir de la CDC. Nimporte comment les français n'ont pas besoin de toute cette épargne..." me laisse pantois.
Je n'ose pas imaginer ce qui pourrait se passer en cas d'effondrement économique obligeant les français à puiser dans leur épargne.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 24 oct. 2008 17:59:05
Message :

L'Islande fait appel au FMI (source Boursorama).
DSK a encore de belles nuits devant lui !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 oct. 2008 20:16:04
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

L'Islande fait appel au FMI (source Boursorama).
DSK a encore de belles nuits devant lui !!!


Le FMI est spécialiste du tiers monde, ils ont donc frappé à la bonne porte. Ils comprennent vite les islandais

Les nuits islandaises sont plutôt fraiches, mais on a déjà vu des chauds lapins dans les steppes sibériennes, c'est tout dire.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 oct. 2008 22:15:24
Message :

TGIF (Thanks God It's Friday) disent les américains.

La crise bancaire ne semble plus passionner le médias. Pourtant il n'est pas certain qu'elle ne nous réserve pas encore quelques surprises.
Ce désintérêt médiatique tient au fait que l'actualité de la crise est dépassée par celle de ses conséquences. L'heure médiatique devient celle de la crise économique, celle qui va toucher plein de monde.

Le système économique, si on le regarde du point de vue du citoyen lambda, tient à 4 composantes de consommation, qui selon leur importance budgétaire sont:
- Le logement
- Le transport
- Le confort
- L'alimentation
Si l'on considère l'importance vitale, l'ordre est inversé, avec le transport qui peut passer devant le confort pour des raisons de maintien de l'emploi.
Dans une situation de crise économique, les dépenses des ménages se cantonnent en priorité sur le vital, l'accessoire étant différé à des jours meilleurs.

Dans une logique vitale, les dépenses de logement seraient donc les premières sacrifiées. Mais comme on ne peut vivre correctement sans logement, c'est juste l'augmentation de ces dépenses qui sera sacrifiée. Les français vont donc mettre de côté leurs ambitions en matière de logement. Les locataires vont rester locataires et les propriétaires vont conserver leur bien actuel. C'est l'explication d'un marché immobilier figé et qui va le rester un certain temps.

Le transport est le second poste de dépenses des foyers, en particulier pour ceux qui ne peuvent se passer d'une automobile. La dépense correspondante, si elle ne peut être évitée sans perte d'emploi, pourra être différée.
Il faut noter que dans les grandes villes, ce poste de dépenses pourra être réduit au coût des transports en commun, et justifier un déménagement.

Le confort est un domaine assez vaste qui va de l'aménagement du logement au presse-purée en passant par tous les services de la vie moderne (télé, téléphone, électroménager, resto, sorties, femme de ménage, etc).
Les dépenses allouées à ce poste budgétaire s'établissent par déduction des autres postes du revenu du ménage, ce qui induit qu'elles seront dépendantes des trois autres types de dépenses.
L'importance de ce poste de dépenses est très subjectif mais il existe une limite à son existence que l'on peut résumer par la nécessité de "manger, dormir et travailler".

Le budget alimentaire peut être réduit, mais les ménages ont tendance à n'en exclure que l'apparament superflu, sans pour autant remettre en cause l'organisation des tâches ménagères qui découle beaucoup de l'activité professionnelle.


Face à la crise économique, chacun doit ou devra ajuster son comportement.
L'immobilier prend de plein fouet la crise, mais ce n'est que dans quelques mois que ses acteurs en viendront à révéler la situation.
Le transport vient d'annoncer la couleur, les constructeurs automobiles arrêtant leur production, faute de pouvoir la vendre.

La crise économique est là.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 oct. 2008 11:45:33
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

les constructeurs automobiles arrêtant leur production, faute de pouvoir la vendre.

D'ailleurs, les mecs sur le carreaux sont assez remonté : « Nous allons aussi devoir arrêter deux semaines à Noël, soit encore une semaine de plus que d’habitude, s’emporte Pascal Quadrubbi, délégué CGT. Pendant ce temps-là, sur le site de production de Turquie, où ils font aussi la Clio 3, ils font les 3 x 8 et travaillent même le samedi. Mais si on ne baisse pas la production là-bas, c’est qu’une Clio produite en Turquie rapporte 600 € de plus à Renault. »


L'annonce de DIM aussi, hier :
DIM délocalisera en Roumanie, une partie de sa production de lingerie. Un projet qui se fera sans licenciement, a assuré la direction de l'entreprise. Déjà que certaines des victimes du dernier plan social de mai 2006 (404 suppressions de postes), n'ont pas toutes été encore reclassées à ce jour... La confiance règne. Avec un CA de 300 millions d'euros réalisé en 2007, DIM emploie 1.000 personnes sur le site de production d'Autun et 800 dans ses bureaux de Levallois-Perret (92). Alors que faire pour relancer la marque ? Développer l’épargne salariale via l’actionnariat salarié ? Les employé ne sont pas dupe, et savent que DIM est tout de même une marque du groupe DBApparel, lui-même détenu par le fonds américain Sun Capital Partners qui possède d'autres marques de lingerie comme Playtex ou Wonderbra.

....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 oct. 2008 16:25:59
Message :

Cela à l'air de "chauffer" dur du côté de l'Ukraine.
Des messages reçus suggéraient que des banques Ukrainiennes allaient temporairement fermer leurs portes et surtout leurs DAB afin d'éviter la ruée des retraits. En fait, à l'heure actuel, plusieurs banques ont plafonné les retraits aux distributeurs automatiques à 150 euros par jour....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 oct. 2008 17:08:06
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

L'Islande fait appel au FMI (source Boursorama).

- Le FMI débloque 2,1 milliards de dollars pour l'Islande


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 25 oct. 2008 17:45:59
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

DSK a encore de belles nuits devant lui !!!

Danke Schoen Kiki !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 oct. 2008 18:15:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Cela à l'air de "chauffer" dur du côté de l'Ukraine.
Des messages reçus suggéraient que des banques Ukrainiennes allaient temporairement fermer leurs portes et surtout leurs DAB afin d'éviter la ruée des retraits. En fait, à l'heure actuel, plusieurs banques ont plafonné les retraits aux distributeurs automatiques à 150 euros par jour....


Un truc ahurissant: Le CDS de l'Ukraine est de 2700 points.
Aucune banque n'étant mentionnée, je présume que c'est le CDS du Trésor ukrainien. J'espère pour eux qu'ils ne sont pas obligés d'emprunter car ça leur ferait des taux de 30 à 32%.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 oct. 2008 18:56:12
Message :

Kolossale erreur!
Notre omni est parti en Chine pour faire ami ami, alors que les chinois n'attendent qu'une chose: pouvoir faire leurs emplettes parmi les firmes occidentales acculées à la faillite.
Le bon plan, c'était de racheter l'Islande.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 25 oct. 2008 20:17:22
Message :

Citation :
A moyen terme, il est inévitable que la récession économique s'instaure (en fait elle est déjà là). Sa durée dépendra de l'efficacité des mesures prises aujourd'hui, d'où l'importance d'évaluer leur pertinence.
Vu qu'avec toute cette créatoiin de monnaie, les américains, qui vivent à crédit, n'ont réussi a pousser leur croissance que à 4% au lieu d'un petit 2% ou 2,5% normal, je me hasarde a dire qu'il ont gagné entre 1,5% et 2% en trichant.

Donc avec de très gros moyens (dangereux en plus, mais les moyens mis en oeuvre actuellement sont aussi dangereux), on peut gagner 1,5% à 2%.

Il me semble cependant que pour la situation actuelle, qui nécessite de réagir vite, on n'a aucun bon pilote. Donc oublions les plus 1,5% à plus 2%.


Maintenant, comment ca être cette jolie dépression?

J'ial e fort sentiment que les journalistes et les politiques n'en savent rien, donc lancent un chifre en l'air, et comme tout le monde se fait peur, on en vient à dire que 'finalement on aura bien uen dépression'. Comme celle-ci commence à -0,1%, nous centrons nos discours autour de 'moins 0,1%' sans donner aucun argument pertinent.


Je vous que dans le transport, on freine vivement, plutot de l'ordre de 5% à 10% de production que juste 'a la marge'. Deja, le fret cargo a subi une lourde variation négative.

Dans l'industie, notamment automobile, on a DEJA en Europe du moins 5 ou pas loin, et on prévoit plus.

Franchement, ça métonnerait qu'on n'a une 'petite' récession quui va durer deux ou trois trimestre, qui va tangenter le zero.

Ca métonnerait aussi, vu l'état de décrépitude de certains partenaires (islande, Europe de l'Est, quel est le prochain?) qu'une politique europe coordonnée fasse mieux que déviter le crash bancaire. Sarkozy ou Merkel ont peut-etre une vue pas mauvaise de la crise financière, mais sont-ils des économistes? Je ne crois pas.

je souahite me tromper.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 oct. 2008 21:38:35
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

J'ai le fort sentiment que les journalistes et les politiques n'en savent rien, donc lancent un chiffre en l'air, et comme tout le monde se fait peur, on en vient à dire que 'finalement on aura bien une dépression'. Comme celle-ci commence à -0,1%, nous centrons nos discours autour de 'moins 0,1%' sans donner aucun argument pertinent.

C'est vrai que les chiffres se médiatisent les uns derrière les autres tels des annonces de records olympiques. Manque de bol (et encore) pour le commun des citoyens tous ceci peu paraitre bien abstrait (pour le moment), surtout que l'on parle d'économie virtuelle versus l'économie réelle : imaginez-vous donner une explication à la sauce "seconde-life" , alors que personne connaissent le concept.

Bon d'un autre côté, le "Peuple" n'est pas débile non plus (sauf au moment des élections, lorsqu'il dépose un chèque en blanc dans l'urne), et sent bien que ça sent le roussi...

Bref, selon l'Organisation Internationale du Travail (OIT), les bas et moyens salaires seront les plus touchés par la crise. voir le rapport suivant (du moins survoler le, il y a des graphs assez intéressants tout de même) :
- Rapport sur le Travail dans le monde 2008 - Désolé c'est en Anglais.

Avec le communiqué du BIT, mis en ligne dans un précédent message, annonçant lui même que la crise financière mondiale pourrait voir quelque 20 millions d’hommes et de femmes venir grossir les rangs du chômage mondial, en plus de ceux et celles qui y sont actuellement, on peu aussi comprendre les nombreuses inquiétudes.

Sans être économiste, il serait toutefois intéressant d'avoir un chiffre (un ratio) qui puisse facilement être compris par l'ensemble de la population : Ainsi si l'on mettait en ratio les milliards dépensés jusqu'à présent pour résorber cette crise (loin d'être fini) en contraste avec le salaire moyen horaire (par nation), ça serait peut être plus criant à l'ensemble de la population active. On pourrait dès lors s'apercevoir de l'impact de l'économie virtuelle sur l'économie réel : La résolution de cette crise, c'est en quelque sorte d'avoir non seulement soustrait une force de travail présente, mais aussi celle d'une bonne trentaine d'années futures. Donc d'avoir orienté la production matérielle et immatérielle dans le seul but de résorber les pertes de l'économie virtuelle par les gains faits et à faire sur la production réelle des 30 prochaines décennies (au moins). Mais bon, je ne suis pas économiste.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 25 oct. 2008 22:30:05
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Une chose est certaine: les paradis fiscaux n'existent que par le fait qu'il existe des enfers fiscaux...

Le chemin qui mène à l'enfer n'est jamais pavé de bonnes intentions


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 25 oct. 2008 22:54:32
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

L'Etat c'est nous, mais ce sont les autres qui le gèrent.

Oui, c'est une des difficultés de la démocratie actuelle. Une réflexion sur ce sujet ne serait pas superflue!

Citation :
Initialement posté par larocaille
Nous assistons à une déferlante de milliards. On nous l'a dit, les caisses sont vides. Il y a belle lurette que l'on n'a plus vu un gouvernement présenter un budget équilibré. Lorsqu'un petit français nait, il est déjà endetté de 20.000€.

Il y a bcp de choses qui m'échappent à ce niveau ......

Mais une précision que je dois apporter, ce n'est pas 20000€ dont il faut parler, mais quasiment le double (soit près de 40000€) si vous comptez les engagements "hors bilan", sauf si vous décidez d'ignorer les retraites de la SNCF non provisionnées. Alors là vous allez vous faire quelques ennemis


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 07:46:27
Message :

Vous avez raison, Ankou, il faut effectivement intégrer les engagements de l'Etat à long terme (retraite des fonctionnaires) dans la dette. En appliquant cette rigueur comptable, on s'apperçoit que la France n'est pas loin de la faillite. Néanmoins, pour ne pas rester sur un constat simpliste, il faut aller au bout de la démarche comptable. Ainsi, cette augmentation de la dette serait accompagnée de la création d'une provision équivalente destinée à couvrir l'engagement. Les intérêts produits par cette provision couvrirait ceux induits par le surplus de dette, ce qui ne changerait rien au poids de la dette sur le budget (Ca c'est le langage officiel).

Mais si on isole le problème de la retraite des fonctionnaires tout change. Dans cette hypothèse, une caisse de retraite des fonctionnaires serait alors créée. Elle se verrait dotée de fonds propres lui permettant de couvrir entièrement sa mission jusqu'à son terme. Les fonds propres nécessaires sont largement inférieurs à l'engagement puisqu'ils produiraient des revenus financiers.
Cette méthode permet de régler une fois pour toutes le problème de la retraite des fonctionnaires.

Essayons de chiffrer la chose:
- Dette "actuelle" de la France = 1.400 milliards
- Valorisation des engagements = 1.500 milliards

Création d'une caisse de retraite des fonctionnaires dotée de fonds propres de 800 milliards (hypothèse que cette somme aura produit à terme les 1.500 milliards).
Après assainissement, la dette réelle de la France serait de 1.400 + 800 = 2.200 milliards, ce qui, en terme de budget, amènerait le poids de la dette à 40% de celui-ci.

Même si actuellement la comptabilité de l'Etat n'est pas aussi limpide, ce poids de 40% est bien réel puisque l'Etat puise dans son budget de fonctionnement pour payer les pensions des fonctionnaires.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 26 oct. 2008 08:44:36
Message :

Un petit retour sur les CDS avec de nouveaux chiffres, même s'il datent de quelques jours:

BMW: 300 (soit 3% de pénalisation sur ses emprunts)
Fiat: 1000 (Soit 10%...)

(article La chronique des taux, de Maurice de Boisséson, paru page 20 de La Tribune daté du 21 Octobre 2008).

L'auteur rapelle qu'en juillet 2007 la prime sur BMW n'était que de ..... 0,1% soit 10


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 10:28:52
Message :

Luc, voici un article du Point, qui, même si il est orienté, donne les chiffres exacts. Enfin, presque, le pendant social étant semble-t-il amputé des charges indirectes (CMU, retraite, manque à gagner des fonds sociaux).

Pour notre petit pays, 500.000 chômeurs en plus (je ne le souhaite pas, mais malheureusement on en prend le chemin) coûteraient une bonne vingtaine de milliards.

Quelques chiffres qui pourraient aussi avoir leur importance:
- Derrière les 2 millions de chômeurs officiels se cachent deux autres millions d'inactifs.
- 7,5 millions de français vivent en dessous du seuil de pauvreté.
- Le taux réel de chômage en France est de 20%. On obtient ce taux en ramenant le nombre de chômeurs au nombre de personnes susceptibles de perdre leur emploi (les fonctionnaires n'en font pas partie).
- La totalité du train de vie de notre pays repose sur moins d'un quart de sa population en age de travailler, les trois autres quarts ne générant aucune richesse.

Enfin, signalons qu'il existe un lien direct entre les capacités de croissance d'un pays et son taux de dépenses publiques.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 26 oct. 2008 10:44:45
Message :

après les CDS (parasites des crédits) ...
les CDO synthétiques (parasites des parasites)

Mauvaises nouvelles sur les CDO

Certains titres du marché des CDO synthétiques, totalisant 1 200 milliards, se négocient à 10% de leur valeur d’émission. Les CDO synthétiques (Colletarized Debt Obligations) sont adossés non pas à des prêts comme les CDO classiques, mais à des CDS, ces contrats d’assurance sur le risque du crédit. Les investisseurs percevaient les revenus du contrat d’assurance, mais se sont également engagés à couvrir les pertes éventuelles.



http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=aLdhPg50w110


http://fr.wikipedia.org/wiki/Collateralised_debt_obligation



Les notateurs savaient

Les emails échangés par les employés des agences de notation chargées d’évaluer les produits financiers savaient parfaitement que les AAA attribués ne signifiaient rien. « Espérons que nous soyons tous riches et en retraite le jour où ce château de carte s’écroulera », écrivait l’un d’eux.


http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=a_GhN6Ihrky0



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 oct. 2008 11:39:33
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

Les notateurs savaient

Les emails échangés par les employés des agences de notation chargées d’évaluer les produits financiers savaient parfaitement que les AAA attribués ne signifiaient rien. « Espérons que nous soyons tous riches et en retraite le jour où ce château de carte s’écroulera », écrivait l’un d’eux.

A cette occasion un grand appel internationale a été lancé par une nouvelle association (totalement virtuelle) :

Citation :
SOS Enfants de la Crise : parrainez l'enfant d'un trader

"Nous sommes le Monde", comme le disait le poète, et quand le monde tremble, nous vibrons avec lui. Pour faire face à la douleur des victimes de la crise actuelle, déchaînez votre cœur et vos portefeuilles !

Tom, 15 ans, vit dans la grande banlieue de New-York. Son papa travaillait chez Lehmann Brothers, sa maman accordait des prêts chez Fanny Mae. Un soir en rentrant, penauds, hagards, tristes, ils ont garé le 4*4 sur la pelouse devant le garage, ils en sont sortis emportant avec eux un ou deux petits cartons d'effets personnels. Ils ont posé les cartons près de la télé (écran plasma) et ont expliqué à leurs enfants : ils ont été licenciés car leur employeur ne peut plus les payer.

Eux qui se sont tant dévoués pour vendre et acheter des entreprises, les noter, leur donner des AAA+ ou des A- avec implication positive, ou pour permettre à des pauvres gens non solvables de rêver pendant quelques mois que la maison hypothéquée où ils habitent sera un jour à eux. Eux qui ont géré avec une rigueur si belle les comptes rémunérés et les découverts de leurs clients... Les voilà devenus non solvables à leur tour.

Il leur faudra attendre des mois avant qu'ils retrouvent un job car tout le secteur où ils travaillaient est en crise. Quant à Papy et Mammy, dont les retraites sont payées par la capitalisation de leurs actifs boursiers, et qui ont perdu 30% de leur valeur depuis l'été, ils ne vont pas mieux.

Pouvons-nous rester insensibles à leur détresse ? Non !

Pourtant, le papa et la maman de Tom feront face. Ils ont du courage. Ils loueront certainement une partie de leur maison. Il faudra dégager la salle de jeux et l'aménager en chambre à louer, et peut-être même remettre Tom et son frère Bill dans la même chambre pour libérer une seconde pièce. Et puis il faudra vendre un des 4*4 et s'acheter une petite Toyota qui consomme moins, mais fiche la honte. Et qui offrira la voiture de Tom l'an prochain quand il aura 16 ans ?

Personne. Il devra continuer à aller au lycée dans un bus jaune. Humiliant. Et qui le paiera pour tondre la pelouse quand il voudra de l'argent de poche ? Encore une fois : personne, car tous les voisins du quartier auront des tonnes de temps libre pour le faire eux-même, puisqu'eux aussi seront au chômage.

Nous vous le demandons une fois encore : Peut-on rester indifférent face à une telle détresse ?

Comme vous, des millions de personnes ont aussi décidé que non, trop c'est trop.

En partenariat avec France Télé 1, la deuxième chaîne (ex Antenne 2), Bloomberg TV, etc... SOS Enfants de la crise lance dès aujourd'hui un grand programme : "Parrainez l'enfant d'un trader !"

En versant quelques euros chaque jour pour son éducation, sa santé, vous l'aiderez à retrouver sa dignité. Oui, vous pouvez vous permettre la solidarité. Les victimes du grand tsunami de la finance, comme ceux de la grosse vague de 2006, ne vous oublieront pas. Alors aidez-les.

Comment parrainer un enfant de trader en pratique ?

Il vous suffit de prendre contact avec notre association virtuelle : SOS Enfants de la crise, et vous engager à un versement quotidien, via un virement bancaire libre et automatique, notre système sécurisé PayPal est à votre disposition.

Pour faire face aux besoins de ces jeunes enfants troublés par la crise mondiale, l'association ne vous prélèvera pas d'argent plus d'une fois par jour.

Attention toutefois, dans certaines familles, outre le paiement d'une assurance maladie privée outrageusement chère, l'aide pour la santé peut comprendre une opération de chirurgie esthétique (généralement vers 17 ou 18 ans, quand la croissance est quasiment achevée). Pour les plus grands, l'aide à l'Education peut inclure une inscription dans une université "pas trop bidon" (compter 30.000 dollars par an). Enfin, pour d'aider les enfants à défendre leur dignité, il est recommandé de leur offrir une voiture "neuve" pour leurs 16 ans. Trop de garçons de traders n'ont pas pu ramener de fille à la maison parce que leur auto, trop peu racée, ne faisait pas rêver leurs copines.

En signant, vous vous pouvez choisir de vous engager jusqu'à la majorité de l'enfant adopté (21 ans dans certains états) ou vous engager pour dix ans seulement. Vous pouvez parrainer plusieurs enfants d'une même famille. Il vous est possible de souscrire un prêt (à taux fixe ou variable) pour faciliter vos premiers versements (renseignez-vous auprès de votre banque).

Vos filleuls vous écriront et vous enverront quelques photos numériques, pour vous informer de leur progression scolaire et de l'état de leur santé. Attendez-vous à une lettre tous les quatre mois environ.

Et n'oubliez pas : "Aider un enfant, ça ne s'oublie pas". Donnez-lui, lui aussi les moyens de construire son avenir.


Je sais c'est pas gentil mais bon.... C'est de bonne guerre, n'est-ce pas

NB - Rééditer pour ajouts supplémentaires et petites corrections d'orthographe, histoire que ça fasse sérieux


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 oct. 2008 12:39:59
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le bon plan, c'était de racheter l'Islande.

Environ 2000 personnes ont manifesté samedi à Reykjavik pour réclamer la démission du gouvernement et l'organisation d'élections anticipées en Islande, l'un des pays les plus touchés par la crise financière. Le système financier islandais s'est littéralement effondré, obligeant les pouvoirs publics, dans l'attente d'un prêt du FMI, à nationaliser les trois principales banques du pays :
- leJDD.fr > L'Islande proche de la faillite


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 13:42:24
Message :

Luc, faudrait quand même pas que les ch'tits n'enfants pauvres des traders se retrouvent adoptés par des familles du sud est asiatique. Certains pourraient avoir honte d'acheter des N*ke.
Faut garder un peu d'éthique.

Pour l'Islande, c'est sur, notre omni s'est fait Niker.
Rendez vous compte, un pays de seulement 260.000 habitants dont les ressources principales sont les pommes de terre, la pêche, l'élevage, l'aluminium et la géothermie, ça suffisait à tenir les promesses du grenelle de l'environnement pendant plus de 10 ans.
Et c'est sans compter sur le potentiel extraordinaire d'aménagement du territoire (0,3 habitant au km² dans les campagnes) qui aurait permis d'y installer plus de 10 millions de chômeurs (poisson, mouton, patates garantis) dans des maisons à 3€ par jour.
Du côté production industrielle, les perspectives étaient tout aussi prometteuses car avec 11°C au mois d'août, il suffisait de chauffer les usines pour que tout le monde s'y précipite.

Manque de réalisme capitaliste?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 oct. 2008 14:24:02
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Manque de réalisme capitaliste?

Côté science-fiction capitaliste, ça peut donné ça extrait de "Les Mines de Mars" :
Citation :
...Pas de travail, pas d'argent, la colère gronde : des manifestations monstres ont lieu mais le gouvernement choisit la méthode forte. Lors d'une réunion animée, la police tire et notre héros en réchappe de justesse.

Quelques mois plus tard des annonces immenses fleurissent sur les murs de la Ville ; le gouvernement a découvert des gisements de métaux précieux sur Mars, et il y a besoin de milliers de travailleurs pour les exploiter.

Une nécessité : tout quitter et signer pour trois ans.

Désabusé, notre chômeur accepte la proposition comme beaucoup d'autres. Le Président se frotte les mains, c'est tellement important de faire baisser les chiffres du chômage.

Arrivé sur Mars, notre chômeur déchante vite : conditions de travail épouvantables, pas de réponses aux lettres envoyées à la famille et aux amis, mines gardées par des services de sécurité impressionnants. Beaucoup d'accidents du travail mortels, et surtout, si les chômeurs passent leur temps à creuser la terre, pas de trace de métaux précieux.

Après quelques mois, quelques travailleurs décident de se rebeller et surtout d'aller voir ce qui se cache derrière les portes de la mine. Opération dangereuse, où beaucoup des conspirateurs perdent la vie. Notre héros parvient tout de même derrière les portes. Avant d'être abattu, il se rend compte que la mine se trouvait dans un désert bien terrien, et que pour le gouvernement, faire baisser le chômage, c'était avant tout faire disparaître les chômeurs.

Ce scénario n'est pas anodin, surtout en ce moment... On va voir les annonces qui seront faites mardi, mais l'application du RSA en période de crise va être du pain béni pour des emplois soi-disant aidés.

NB - Merci pour l'article du Point.
NB2 - concernant l'écureuil : Message reçu Bien que la situation s'aggrave pour eux.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 19:56:43
Message :

Nous ne savons pas encore jusqu'à quel stade la crise économique va dégrader le pays. Pour l'instant nos dirigeants en sont encore à réfléchir aux moyens d'en atténuer les effets. La thérapie s'oriente vers une recapitalisation des banques, une amélioration des liquidités pour soutenir les entreprises et la reconquête de la confiance des marchés.

Lorsque la crise sera enfin maîtrisée, il faudra tenter de relancer l'économie. La question que l'on peut se poser est de savoir si les mesures actuellement prises, et qui engagent l'Etat à échéance de plusieurs années, sont propices à créer un climat de relance économique.

Pour tenter de relancer l'économie, l'Etat dispose de trois moyens:
- Des mesures réglementaires.
- Des mesures budgétaires.
- Des mesures monétaires.

Les mesures réglementaires consistent à intervenir sur le marché intérieur en incitant à la consommation. Le processus consiste principalement à relever les minimas sociaux et/ou à encourager le sur-travail (travailler plus pour gagner plus). Ce sont les classes à bas revenu qui sont alors ciblées car leur besoin impérieux de consommation garantit que l'effort consenti ne se retrouvera pas immobilisé dans l'épargne.
Les risques qu'induisent ces mesures tiennent à la capacité des entreprises à supporter une augmentation de charges qui pourrait entretenir ou aggraver un taux de chômage déjà renforcé par la crise.

Les mesures budgétaires portent aussi sur le marché interne et consistent à substituer l'action de l'Etat (et ses dépenses) à celle des entreprises.
Pour exemple d'action à court terme, on peut citer une augmentation du traitement des fonctionnaires pour en faire une classe "consommante" qui va "tirer" vers le haut les revenus du reste de la population.
L'action peut aussi prendre une forme plus diffuse, telle une baisse de la pression fiscale.
A long terme, l'Etat peut lancer des programmes engendrant une forte activité pour les entreprises. Les programmes immobiliers d'Etat sont l'exemple le plus courant.
Les risques tiennent essentiellement à l'augmentation de la dette que l'Etat aura peu de possibilité de résorber, même à long terme.

Les mesures monétaires consistent à diminuer le loyer de l'argent (baisse des taux directeurs) et à augmenter la masse monétaire circulante.
L'effet à court terme est une dévaluation qui affectera le marché extérieur avec un effet négatif. A moyen terme, il est positif car les exportations seront favorisées alors que les importations seront freinées. A long terme, la mesure reste neutre.
Si cette mesure peut être profitable pour le commerce extérieur, elle fait courrir un risque de déstabilisation du marché intérieur (inflation).

Depuis la création de l'Euro, nous ne sommes plus maîtres de notre politique monétaire. Restent donc le budgétaire et le réglementaire pour tenter la relance.
Aucune des mesures prises actuellement pour enrayer la crise n'est porteuse de relance. Le gouvernement devra donc changer son fusil d'épaule pour relancer l'économie, le moment venu.

Outre la perte de notre indépendance monétaire, il faut prendre en compte l'incapacité de nos dirigeants à maîtriser les dépenses publiques, ce que traduisent 25 ans de budgets déficitaires.

Nous pouvons encore nous en sortir en remettant totalement en cause notre modèle socio-économique.
Mais qui osera?


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 26 oct. 2008 20:20:53
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Nous pouvons encore nous en sortir en remettant totalement en cause notre modèle socio-économique.
Mais qui osera?

Aucun pays à titre individuel. C'est l'échec assuré si le "nous" est français, voire même européen.

Mais c'est de tte façon loin d'être la voie qui semble choisie aujourd'hui par "nos" dirigeants.

Citation :
Lorsque la crise sera enfin maîtrisée, il faudra tenter de relancer l'économie.
Je ne crois pas que le problème doive se placer à ce niveau. Relancer l'Economie est bien annexe, et trouvera sa solution naturellement après un changement du modèle. Ne pas mettre la charrue avant les boeufs.

Je crains le "replatrage" pour nos générations futures.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 26 oct. 2008 20:22:18
Message :

Le problème n'est-il pas traditionnel?

Si la consommation augmente, le déficit commercial se creuse encore un peu plus, l'argent remis dans les poches des consommateurs se traduisant en téléphones mobiles, ordinateurs, textiles chinois, meubles suédois.

Dommage que les consommateurs boudent les airbus et les TGV, même si ils ne sont pas de la dernière génération (je parle des airbus).



Citation :
Aucune des mesures prises actuellement pour enrayer la crise n'est porteuse de relance. Le gouvernement devra donc changer son fusil d'épaule pour relancer l'économie, le moment venu.
La préoccupation seconde aprés la stabilisation des marchés financiers pour les banques n'est-elle pas plutot l'accès aux mêmes marchés pour les entreprises, de façon qu'elles puissent simplement continuer à tourner, même avec des commandes réduites de 10% ou 20%?

Et dans un troisième temps, en effet, d'essayer de transformer ce moins 10 à moins 20% en un moins 0% à moins 5%...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 21:01:25
Message :

Ankou,
Même si nous n'en sommes pas loin, nous ne sommes pas encore dans une confédération européenne. Il est tout à fait possible, pour un Etat, de modifier son modèle socio-économique. D'accord, cela pourrait ne pas plaire aux autres Etats, mais que pourrait faire les technocrates de Bruxelles si ce n'est nous exclure de l'Union, ce qui ne prouverait qu'une seule chose: leur incapacité à gérer l'Europe.

Le comportement de nos dirigeants est effectivemnt préoccupant car nous ne les avons pas élus pour gérer l'Europe (et encore moins le Monde), mais juste pour mener à bien l'avenir de notre petit pays.

La relance de l'économie est primordiale, c'est d'ailleurs la seule chose vitale pour la France dans les mois à venir.
Mais entièrement d'accord sur le fait que si un changement de modèle devait être effectué, celui-ci doit intervenir avant la relance. Je dirais même que c'est le changement de modèle qui pourrait constituer la relance.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 oct. 2008 21:20:59
Message :

ribouldingue,
Oui, la délocalistion de notre industrie va peser lourd puisque les éventuelles mesures de relance (et l'effort qu'elles nécessitent) risquent fort de bénéficier en priorité aux pays à qui nous avons confié notre production.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 27 oct. 2008 00:07:48
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

ribouldingue,
Oui, la délocalistion de notre industrie va peser lourd puisque les éventuelles mesures de relance (et l'effort qu'elles nécessitent) risquent fort de bénéficier en priorité aux pays à qui nous avons confié notre production.

car c’est toujours l’emploi qui est la variable d’ajustement en dernière analyse, et parce que le capitalisme fait de toute façon payer ses pots cassés par le salariat. Le "capital humain" étant considéré comme une charge et non comme une partie intégrante de la capitalisation. A minima certains essayent en théorie de faire passer le capital humain comme un investissement, lorsqu'ils ou elles sont thèsards, mais leur élan est vite coupé une fois confronté à la dure réalité.

Nous voilà donc après 10 pages sur la question politique de la crise.
Lorsque Monsieur Sarkozy annonce "la réforme du capitalisme", il est bien évident que sa parole dépasse donc ses propos. En fait, après les différents effets d'annonces, il y va simplement d'une régulation du système capitaliste afin de créer de nouveaux garde-fous tout en préservant la paix sociale républicaine dans un équilibre financier instable.

Nous sommes bien éloigné du temps de la lutte de classes entre deux antagonistes, sans pour autant conduire à une relecture enjolivante du capitalisme d'antan. Effectivement, on est passé d’une configuration, disons, binaire, où la lutte des classes s’exprimait en un affrontement entre le capital et le travail, à ce qu’on pourrait définir comme un problème à trois variables. Finalement il y a trois entités qui sont en interaction : il y a le travail, et le capital qui est lui-même subdivisé en deux sous-espèces : le capital industriel d'un côté, et le capital financier, de l'autre.

Autant que le capital industriel pouvait se comporter en "bon père de famille" dans une certaine mesure; le capitalisme paternaliste était tout de même "obligé" de tenir compte de ses employés, de ses salariés, de ses travailleurs...

Autant que la seule chose qui compte pour le capital financier est le taux de rentabilité : quelque soit la casse sociale éventuellement touché par la stratégie de rentabilité, la seule chose importante est le ROE (Return On Equity) sans aucun autre affect superflu.

En exagérant les choses et pour grossir le tableau, il n'est pas approximatif de dire que le patron industriel n’est plus absolument "maître" chez lui comme il pouvait l'être auparavant (ou jadis). Il doit rendre des comptes à une "puissance actionnariale" expansive et agressivement envahissante. Pourquoi ? Parce que la puissance actionnariale a les moyens de "remercier le boss" soit lors d'un conseil d'administration, soit lors d'un vote des actionnaires.

Je ne pense pas que les futures réformes bouleverseront quoi que se soit de fondamentale dans le système, c'est d'ailleurs l'une des conditions sinéquanon formulée par le pdt des USA à la tenue des futures sommets pour refonder le capitalisme. Donc la très célèbre pyramide du capitalisme ne sera en rien dé-structuré ou dénaturé : pas de remise en question sur une nouvelle répartition des richesses ni de remise en cause fondamentale sur la propriété : Ouf, diront certains, et merde penseront d'autres.

Mais indéniablement, ceux qui étaient pauvres avant la crise, le resteront après les réformes, comme en 1929. Et surement pire encore, à présent, avec les dettes qui ont été engendrées sur les générations futures pour préserver les apparences.

La gauche, n'est pas en reste, malgré la grande manif Italienne et la réapparition de Jospin ce matin sur les ondes :
- Crise: Jospin critique les décisions de Sarkozy

A ce demander pourquoi hibernatus s'est réveillé ce dimanche ?
Le vielle éléphant blanc a donc décidé d'agiter sa trompe lui aussi, mais omettant de signaler un point important à la situation actuelle : En 1986, c’est tout de même la loi de dérèglementation financière votée à l’époque des socialistes converti à l’économie de marché (Pierre Bérégovoy en avait eu l’initiative) qui a posée le premier socle de la dérèglementation financière sur le territoire nationale.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 27 oct. 2008 07:03:40
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Nous sommes bien éloigné du temps de la lutte de classes entre deux antagonistes,

Je l'ai dit à plusieurs reprises ces derniers mois, c'est à mon avis l'origine de la crise actuelle.

La Nature est équilibre.

Elle n'a pas apprécié cette rupture concomitante du mur et de l'Empire. Les manipulateurs spéculateurs financiers ont ainsi eu les mains libres, sans contre poids, pour pondre des monstres hors toute régulation.

C'est une des raisons qui me conforte dans cette idée qu'un simple replatrage n'y suffira pas, aucun système alternatif ne pointant pour tempérer le seul système restant.

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Il doit rendre des comptes à une "puissance actionnariale" expansive et agressivement envahissante.

Qui empêchera cette puissance de continuer à demander 15% net pour une croissance limitée à quelque %? au détriment de qui?

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Je ne pense pas que les futures réformes bouleverseront quoi que se soit de fondamentale dans le système,

Moi non plus. Sauf à changer complètement d'orientation, sous quelle pression?

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Mais indéniablement, ceux qui étaient pauvres avant la crise, le resteront après les réformes, comme en 1929. Et surement pire encore, à présent, avec les dettes qui ont été engendrées sur les générations futures pour préserver les apparences.

Oui, ceux qui modifient aujourd'hui sont ceux qui ont créé, et ceux qui ont provoqué la crise, difficile de ne pas penser que ce soit à leur seul profit.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 27 oct. 2008 08:16:00
Message :

Télé-matin dans la rubrique "les 4 vérités", interview de Xavier Bertrand:

- Annonce d'une action globale sur les minimas sociaux.
- Obligation de répartition des bénéfices des entreprises.
- Libération du cumul emploi/retraite.

On s'oriente donc vers des mesures réglementaires.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 27 oct. 2008 11:33:17
Message :

Citation :
car c’est toujours l’emploi qui est la variable d’ajustement en dernière analyse, et parce que le capitalisme fait de toute façon payer ses pots cassés par le salariat. Le "capital humain" étant considéré comme une charge et non comme une partie intégrante de la capitalisation.

On peut quand même dire que:

1/ ce sont les traders qui sont virés en masse en premier, et qui sont deja la première variable d'ajustement.
Quand ils ont été embauchés, personne n'est venu dire que c'était le capitalisme débridé qui leur donnait un emploi d'ailleurs

2/ ce sont les emprunteurs risqués en particuliers aux USA qui en sont la seconde

3/ Ce sont les actionnaires dans le monde entier qui en sont la troisième.

4/ Que en France on a rien fait pour se trouver a peu près 'clean' en prévision d'un ralentissement de la croissance qui était pourtant prévu, et que en conséquence on va souffrir plus que les autres avec une récessions.
En ce sens, les licenciements qui vont suivre chez nous ne sont pas la conséquence unique du capitalisme, mais la conséquence d'un mauvaise gestion puisque ces licenciements vont être plsu nombreux qu'un ajustement normal aurait nécessité ET QUE les réembauches qui vont suivre seront plus lentes que ce qui est normal dans un pays bien géré, comme d'habitude chez nous.


Citation :
Nous voilà donc après 10 pages sur la question politique de la crise.
Lorsque Monsieur Sarkozy annonce "la réforme du capitalisme", il est bien évident que sa parole dépasse donc ses propos.
Bien d'accord avec vous, puisque Sarkozy ne sait même pas de quoi il parle.


Citation :
En fait, après les différents effets d'annonces, il y va simplement d'une régulation du système capitaliste afin de créer de nouveaux garde-fous tout en préservant la paix sociale républicaine dans un équilibre financier instable.
Euh, sur le très long terme, il me semble, sauf preuve du contraire, que à part le système capitaliste, aucun autre système n'est capable de créer un équilibre financier stable.

C'est un leurre que de penser qu'il est faciel de stabiliser un système avec autant de paramètres, sauf a revenir a des échanges internationaaux ou nationaux réduits, ce qui n'est JAMAIS ARRIVE dans l'histoire de l'humanité, sauf dans l'imagination catastrophique de quelques dicatateurs.

Dans ce cas, l'ajustement, je le rappelle, ne se fait pas par le chômage, mais par l'élimination physique.

Citation :
il y a le travail, et le capital qui est lui-même subdivisé en deux sous-espèces : le capital industriel d'un côté, et le capital financier, de l'autre.
Quelle différence faites-vous?

Un petit actionnaire injecte de l'argent dans des usines partout dans le monde aujourd'hui, ce qui était infaisable il y a cent ans ou même cinquante.


Citation :
Autant que la seule chose qui compte pour le capital financier est le taux de rentabilité : quelque soit la casse sociale éventuellement touché par la stratégie de rentabilité, la seule chose importante est le ROE (Return On Equity) sans aucun autre affect superflu.

En exagérant les choses et pour grossir le tableau, il n'est pas approximatif de dire que le patron industriel n’est plus absolument "maître" chez lui comme il pouvait l'être auparavant (ou jadis). Il doit rendre des comptes à une "puissance actionnariale" expansive et agressivement envahissante. Pourquoi ? Parce que la puissance actionnariale a les moyens de "remercier le boss" soit lors d'un conseil d'administration, soit lors d'un vote des actionnaires.
Je pense que vous parlez indirectement des hedge funds, qui, eux, c'est vrai, ont eu un effet catastrophique sur nos sociétés, mais ne sont pas une création imposée du capitalisme, mais tout simplement une série de verrues de cette crise, en ce sens que l'excès d'argent cré par la Federal Reserve s'est AUSSI retrouvé dans des sociétés créées de rien pour aller en effet seulement et uniquement faire prédateur sur les industriels et les commerces.

On ne peut quand même pas juger du capitalisme en général sur les seuls comportments (rationels mais) néfastes de ces riches hedges funds.

Notez que ceux-ci disparaissent à vive allure.

Question pour vous:
Vous semblez dire que leur création est une nécessité du capitalisme, pourquoi leur disparition rapide n'en serait-elle pas non plus une autre.

Après tout, personne ne va aller pleurer sur ces masses colossales qui se baladaient partout de part le monde pour aller fondre sur des industriels certes parfois un peu moins bien gérés que la moyenne, mais qui avaient leur utilité contrairement aux funds en question!



Citation :
Je ne pense pas que les futures réformes bouleverseront quoi que se soit de fondamentale dans le système, c'est d'ailleurs l'une des conditions sinéquanon formulée par le pdt des USA à la tenue des futures sommets pour refonder le capitalisme. Donc la très célèbre pyramide du capitalisme ne sera en rien dé-structuré ou dénaturé : pas de remise en question sur une nouvelle répartition des richesses ni de remise en cause fondamentale sur la propriété : Ouf, diront certains, et merde penseront d'autres.
C'est marrant, il me semble que les réformes de 1929 et des années suivantes, puis des anénes 45 et suivantes ont quand même organisé le monde, même s'il y a des imperfections.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 27 oct. 2008 14:08:40
Message :

Un petit rajout, mais qui va dans votre sens en revanche, apres avoir parlé des hedge funds. Le carry trade (achat de yen japonais avec taux d'intérêt quasi-nul pour aller prêter en devises genre euro ou doolars avec des taux d'intérêts imùportants).

Ce carry-trade me pose un problème, car je ne vois pas comment l'éliminer. Il ne provient pas du 'capitalisme' mais de l'interconnexion des marchés, et de l'existence de différences importantes dans les politiques de change; et de l'existence de changes flottants.

Je ne pense pas queon puisse interdire le carry-trade a proprement parlé (ce n'est pas uen question de morale, mais de pratique: qu'est-ce qui est du carry-trade, qu'est-ce qui n'en n'est pas)?

On pourrait certes interdire la connection des marchés. On peut aussi revenir au moyen âge.

On peut en revanche interdire le soutien politique des monnaies. On peut enfin observer que les pays sur lesquels s'exercent ces jeux ne sont pas non plsu de splus fins: Le Japon avec ses taux d'inflation a zero, et les pays comme le notre ou les USA dont les budgets sont financés à long terme par les emprunts.

Question: N'est-ce pas non plus encourager le vice que de vivre en permanece a crédit, sur le dos de ceux qui vous prêtent?


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 27 oct. 2008 17:57:49
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Ce carry-trade me pose un problème, car je ne vois pas comment l'éliminer.

Il ne faut pas l'éliminer, me semble-t-il. Dans le droit fil de mes idées qui consistent à "équilibrer" par la taxe ce qui ne peut l'être autrement, il faut taxer les opérations qui ne donnent pas de VA au client final.

En résumé si le CT sert à financer un investissement, ou autre service, why not! sinon, on taxe en fonction du résultat et du bénéf attendu (plus facile à dire qu'à faire) (impossible aujourd'hui avec des pays qui tirent tous la couverture à eux).

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Question: N'est-ce pas non plus encourager le vice que de vivre en permanece a crédit, sur le dos de ceux qui vous prêtent?

cette question m'a longtemps tarraudée l'esprit, étant depuis la nuit des temps un endetté permanent.

J'en suis arrivé à cette conclusion: l'emprunt est indispensable pour faire évoluer la société, s'il sert à la collectivité, c'est-à-dire soit pour investir (immo par exemple), ou pour donner de l'activité/emploi. Toute autre utilisation, à fortiori de tendance spéculative devrait être interdite ou à minima taxée.

Mais ce n'est pas simple comme approche, je l'avoue humblement!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 27 oct. 2008 20:06:19
Message :

Comme l'a indiqué Luc, la dictature du profit imposée par certains investisseurs (fonds de pensions) est néfaste, pour les entreprises, leurs salariés et l'économie. Avec la crise, nous allons payer très cher cette dictature qui a poussé les entreprises à délocaliser.
Ne serait-il pas équitable de faire payer une partie de la facture à ces fonds vampires?
Récupérer une partie de ce qu'ils ont gagné sur notre dos n'est pas réaliste, mais prendre des mesures pour limiter leur influence est tout à fait réalisable.


Une polémique se développe actuellement sur l'action de l'Etat en faveur des banques. En termes plus précis, fallait-il leur prêter de l'argent, ce que notre gouvernement a décidé de faire, ou fallait-il
faire entrer l'Etat dans leur capital sous forme de participations, comme ce que font d'autres nations.
Les médias se mélangent alègrement les pinceaux, alors que les deux opérations ont des motivations et des conséquences bien différentes, comparons:

Les prêts que l'Etat a consenti n'engagent les banques qu'à les rembourser et à supporter les intérêts (4,4% pour l'Etat). Tant que les banques respectent cet engagement, l'Etat ne dispose d'aucun droit de s'immicer dans la gouvernance des banques. Et le fumeux principe du médiateur n'y changera rien.
Néanmoins l'Etat devrait retirer un gain de 4,4% de l'opération.

La prise de participation est une opération radicalement différente puisqu'elle consiste à immobiliser, sous forme de capital apporté, des fonds d'Etat.
A court terme, les fonds immobilisés viennent augmenter la dette et sa charge.
Le capital apporté est convertit en actions aux cours du marché (vu l'état de la bourse, cela ferait beaucoup d'actions). A moyen terme, l'essentiel (et certainement plus que la totalité) de la charge de dette serait couvert par les dividendes.
Compte tenu des cours de bourse actuels, l'Etat se trouverait vraisemblablement majoritaire de la quasi totalité des banques françaises, ce qui en matière de gouvernance donne une toute autre importance.
A long terme, une fois la bourse requinquée, l'Etat pourrait revendre ses participations en réalisant une jolie plus value de l'ordre de 100%.

Nos gouvernants ont choisi de prendre un petit 4% plutôt que de miser sur un 100% assorti d'une gouvernance absolue.
On se demande vraiment pourquoi?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 27 oct. 2008 20:06:45
Message :

Merci de votre réponse honnête, Ankou, et je n'ai jamais mis en doute l'intérêt de l'emprunt. J'aurais du être plus clair dans mon propos, qui a me relire, je l'avoue reste ambigue:
Je corrige ou je reformule:


Question: Nest-ce pas non plus encourager le vice que de vivre en permanence de cavalerie, sur le dos de ceux qui vous prêtent?


Dans le cas des Etats dont je parle, les gouvernements plaident l'investissement, alors que de façon évidente, il ne s'agit pas d'investissement, puisqu'on ne voit jamais aucune croissance des revenus spécifiques à ces prétendus investissements mais il s'agit de financer le budget annuel par l'emprunt.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 27 oct. 2008 21:25:29
Message :

Citation :
Question: Nest-ce pas non plus encourager le vice que de vivre en permanence de cavalerie, sur le dos de ceux qui vous prêtent?
Dans ce "monde de brutes"...



Je ne peux résister au plaisir de réécouter un "vieux" Julien Clerc... son premier disque


http://singles.sfr.fr/titre/Julien+Clerc/La+Cavalerie/4218466/

Autre époque pleine d'envies, de promesses, etc...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 28 oct. 2008 05:23:38
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

1/ ce sont les traders qui sont virés en masse en premier, et qui sont deja la première variable d'ajustement.
Quand ils ont été embauchés, personne n'est venu dire que c'était le capitalisme débridé qui leur donnait un emploi d'ailleurs

Ce problème est récurant : "un bon chien ne mord pas la main du maitre qui le nourri". Désolé de paraitre aussi virulent, mais c'est la rhétorique qui me vient à l'esprit face à une telle logique.

En fait rare sont les employés qui dénonceront l'injustice d'un système qui les fait vivre, surtout si la plus grosse parts de leur salaire mensuel repose sur un actionnariat-salariat, une marge des bénéfices, une commission sur vente, etc... C'est aussi le cas des agents immobiliers dont leur intérêt est tout de même de vendre à plus offrant pour accroitre leur commission sur leur fiche de paie, et selon les objectifs de l'agence souvent fixé par le siège sociale de la boite.

C'est le problème d'être pris entre le marteau et l'enclume.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

En ce sens, les licenciements qui vont suivre chez nous ne sont pas la conséquence unique du capitalisme, mais la conséquence d'un mauvaise gestion puisque ces licenciements vont être plsu nombreux qu'un ajustement normal aurait nécessité ET QUE les réembauches qui vont suivre seront plus lentes que ce qui est normal dans un pays bien géré, comme d'habitude chez nous.

Ribouldingue, je reste sincèrement persuadé qu'avec votre niveau de compétences et d'expériences vous pouvez mieux faire que de lancer une réflexion digne d'une Loi de Murphy appliqué à l'économie générale.

Certes les Lois de Murphy ne valent probablement pas des "DFMEA", "AMDEC" ou autres variantes théoriques de la "SdF" dont je serais incapable d'expliquer (là je n'ai franchement pas le niveau dans ce domaine )


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Nous voilà donc après 10 pages sur la question politique de la crise.
Lorsque Monsieur Sarkozy annonce "la réforme du capitalisme", il est bien évident que sa parole dépasse donc ses propos.
Bien d'accord avec vous, puisque Sarkozy ne sait même pas de quoi il parle.

Là est je pense l'erreur à ne pas commettre avec de l'anti-sarkozisme primaire. Je ne sous-estime pas l'intelligence de Sarkozy, il sait très bien comment manier le gouvernail pendant une tempête, et il l’a prouvé à de nombreuses reprises, par exemple, lors de son ascension politique. Fin stratège, il sait aussi très bien manier le sabre et le goupillon. Reste à se positionner pour savoir quels sont les intérêts communs qu'il est chargé de défendre. Et je reste persuadé que ses capacités vont nous réserver quelques surprises prochainement au niveau Européen.

Cependant, les attaques que nous subissons actuellement ne sont pas le fruit d’un seul homme (même si certains ont trouvé leur champion en sa personne) ou d’un seul parti, mais belle et bien d'un système d'une lutte permanente qui oppose les intérêts économiques de quelques uns et ceux de l’immense majorité. Il ne s’agit pas de petites attaques isolées mais d’une bataille menée avec une stratégie bien établie. Cette guerre sociale ne connaît pas de cesse et l’on aimerait nous faire croire que nous marchons tous sur un seul et même chemin borné d'administrations de plus en plus Kafkaïennes.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Euh, sur le très long terme, il me semble, sauf preuve du contraire, que à part le système capitaliste, aucun autre système n'est capable de créer un équilibre financier stable.

Principe qui s'applique à beaucoup de chose, car un équilibre est forcément instable, dépendant d'un rapport de force opposé et opposable.

Ceci dit, vous m'ouvrez une porte grande ouverte pour ce qui pourrait justement être un débat passionnant, mais fort long à la fois... Ci joint, en aparté, une vidéo (de décembre 2006) qui sera susceptible de vous intéresser :
- Débat > La Politique (de) demain

Bon visionnage c'est tout de même très instructif.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est un leurre que de penser qu'il est facile de stabiliser un système avec autant de paramètres, sauf a revenir a des échanges internationaux ou nationaux réduits, ce qui n'est JAMAIS ARRIVE dans l'histoire de l'humanité, sauf dans l'imagination catastrophique de quelques dictateurs.

Dans ce cas, l'ajustement, je le rappelle, ne se fait pas par le chômage, mais par l'élimination physique.

1 - Je ne dit pas que l'équilibre de la paix social internationale est facile à stabiliser, surtout dans ce cirque inhumain.
2 - Rassurer-vous, je ne suis pas plus pour la dictature du capital que celle du prolétariat.
3 - Lire mes précédents messages.
Moi je m'en retourne simplement relire le Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie. En espérant pouvoir un jour comprendre ce texte, moi-même

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
il y a le travail, et le capital qui est lui-même subdivisé en deux sous-espèces : le capital industriel d'un côté, et le capital financier, de l'autre.
Quelle différence faites-vous?

Le capitalisme industriel obéit à une logique de production ; le capitalisme financier, à une logique de prédation.
Cependant, le capitalisme financier n’est pas une excroissance anachronique du capitalisme industriel, il en est la sublimation logique, sa continuation historique. Lecture :
- Le Capitalisme
- Histoire du capitalisme

Certes OB-1 actuellement facteur à la LCR et future porte parole du NPA ne fait pas de différence entre le gentil capitalisme industriel et le méchant capitalisme financier :

Citation :
Besancenot : pas de différence entre "capitalisme financier" et "capitalisme industriel"

EVREUX, 10 oct 2008 (AFP) - Le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, a indiqué vendredi qu’il ne faisait pas de différence entre "le capitalisme financier" qui serait "méchant" et "le capitalisme industriel" qui serait "gentil" comme voudrait le faire croire, selon lui, Nicolas Sarkozy. "Le capitalisme financier n’est pas un parasite qui serait venu se greffer sur un corps sain que serait le capitalisme industriel", a-t-il déclaré au cours d’une réunion publique à Evreux devant 500 personnes dans un discours entièrement consacré à la crise financière. Selon l’ancien candidat à la présidence de la République, le capitalisme financier appartient au "patrimoine génétique" du capitalisme industriel. "On a un système dans lequel aujourdhui les quelques grandes multinationales qui font la loi ont autant d’activités financières qu’industrielles", a-t-il assuré. Olivier Besancenot a ironisé sur les déclarations du président de la République qui avait dénoncé fin septembre "le capitalisme perverti" responsable, selon lui, de la crise financière actuelle. "Quand Sarkozy célèbre le retour du capitalisme entreprenarial tout le monde se marre", a-t-il dit. Pour le porte parole de la LCR ces deux capitalismes sont "également" condamnables. "Moralement la spéculation financière n’est pas plus révoltante que l’exploitation capitaliste dans l’entreprise", a-t-il dit en évoquant le travail des enfants dans les usines ou les morts de l’amiante. Cette réunion publique était destinée à lancer le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) dans l’Eure, le département où Olivier Besancenot a commencé à militer à la fin des années 1980.

http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2511

Ceci dit, mon point de vue sur le NPA : alors que tous les facteurs de la crise de l'économie réelle s'ouvrent devant les possibilités stratégiques révolutionnaires OB-1 clame à qui veut l'entendre : "Le capitalisme est malade: Qu'il crève !" alors que l'analyse réelle est plus nuancé : Le capitalisme est malade ? Ils l'ont soigné à coups de milliards et nous pouvons crever. Et cet état de fait (qui n'est ni plus ni moins ce qui nous est rabâcher à la TV) peut se décliner avec le nombre d'hôpitaux fermé, le nombre de chômeurs, les diminution de protection sociale, le nombre de surendettés ou n'importe quoi d'autre.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Un petit actionnaire injecte de l'argent dans des usines partout dans le monde aujourd'hui, ce qui était infaisable il y a cent ans ou même cinquante.

La bonne blague étant l'exemple d'Eurotunnel où de nombreux petits actionnaires y ont laisser leurs plumes. l'autre blague étant pour les uns d'apprendre aux autres à se servir d'une arme à feu, afin que ces derniers se tirent, eux-mêmes, une balle dans le pied, sans que les premiers soient inquiétés de leur responsabilité ou de leur culpabilité de leur avoir même vendu des armes.



Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Question pour vous:
Vous semblez dire que leur création [Hedges funds] est une nécessité du capitalisme, pourquoi leur disparition rapide n'en serait-elle pas non plus une autre.

Une nécessité dans le sens ou l'argent appel l'argent. Une distinction majeur à faire à ce stade, il me semble : autant que la lutte contre le capitalisme industriel est de nature syndical (Et là en France il y a historiquement de l'expérience dans ce domaine). Autant que le combat contre le capitalisme financier est d’ordre politique.



Le pragmatisme politique est limpide sur ce coup, et Sarkozy a, à mon avis, super bien jouer le coup en tirant avantage de la situation : Les hedges funds ça fait vraiment désordre. Certes, si il y avait des dividendes à se partager sur les profits, nul doute que les bénéficiaires aurait été connus. Mais voilà le hic, tout c'est légèrement casser "la gueule". Comme la solution ne peut être qu'une meilleure régulation et que celle-ci ne peut être décidé qu'au niveau politique... Et qu'il n'y aura de toute façon pas de rétrospection pour retrouver les responsables, et que de plus l'État s'engage à couvrir les pertes.... Les hedges funds vont accessoirement disparaitre sous le tapis, et les responsables n'en seront pour autant pas plus inquiété.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est marrant, il me semble que les réformes de 1929 et des années suivantes, puis des années 45 et suivantes ont quand même organisé le monde, même s'il y a des imperfections.

N'oublier pas qu'entre 1929 et 1945, il y a 1933, 1936, 1939, 1940, 1944 tout de même... Quant aux petites imperfections, elles ont tout de même laisser quelques traces dans l'inconscient collectif, de mémoire il s'est passé quelques petites crises financières assez importantes tout de même rien que pendant la Vième République, et je ne parles pas exclusivement de 1968


Citation :
Initialement posté par Ankou

... conclusion: l'emprunt est indispensable pour faire évoluer la société, s'il sert à la collectivité, c'est-à-dire soit pour investir (immo par exemple), ou pour donner de l'activité/emploi. Toute autre utilisation, à fortiori de tendance spéculative devrait être interdite ou à minima taxée.
Mais ce n'est pas simple comme approche, je l'avoue humblement!

OK avec vous sur la vision de l'affectation de l'emprunt, et dans une certaines limite du raisonnable. Mais dans ce cas ne devrait il pas y avoir une interdiction du crédit à la consommation ?


Citation :
Initialement posté par larocaille

....On se demande vraiment pourquoi ?

Parce que pour l'opinion publique l'état aurait re-nationaliser les banques pour ensuite les re-privatiser après la crise et la récession. Et en plus en se faisant insulter d'usurier
De plus, apparemment la BCE va encore baisser ses taux...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 28 oct. 2008 08:12:35
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

....On se demande vraiment pourquoi ?

Parce que pour l'opinion publique l'état aurait re-nationaliser les banques pour ensuite les re-privatiser après la crise et la récession. Et en plus en se faisant insulter d'usurier
De plus, apparemment la BCE va encore baisser ses taux...


Ceci n'explique pas pourquoi notre Etat français a choisi ce montage gagne petit. Les anglais, les allemands, les belges... ont choisit de prendre des participation et par conséquent le contrôle (au moins momentané) de leurs banques.
Tenir le pouvoir bancaire pendant la crise serait-il au dessus des capacités de nos dirigeants?
Faire faire un bénéfice non négligeable à l'Etat (vous et moi) est-il un crime? Pour une fois qu'un accroissement de la dette aurait pu être rentable pour la nation...

L'Etat français, ou du moins ceux qui le dirigent, semble bien se comporter comme les autres grands argentiers qu'il entend mettre au pas. Il participe à la soupe entre grands mais se soucie peu de travailler pour ceux qu'il représente.
Dans ces conditions, on essayera de nous faire croire que la chômage n'est du qu'à la crise et surtout pas à la manière dont elle a été gérée. Le "décalage" est par ailleurs flagrant puisque notre gouvernement n'a pas été aussi clément en matière de régulation du chômage (deux petits boulots refusés et le chômeur devient SdF).

Tout ceci nous rammène à la question fondamentale du comment réguler nos sociétés modernes.
Avant d'essayer de trouver des moyens, il faut identifier les causes (les mêmes causes produisant généralement les mêmes effets).
J'analyserait la cause financière comme la mise en pratique d'une politique qui a conduit les états à progressivement ne plus assurer leurs obligations. En particulier l'Etat a deux obligations vis à vis de ceux qui le font vivre: l'éducation (je préfère enseignement) des jeunes et la sécurisation des vieux. Bref, un bon état est un état qui protège ses plus faibles des vicissitudes des actifs. A noter que cette "sagesse" d'état n'a pas à s'appliquer aux actifs, ce qui laisse toute latitude dans le degré de capitalisme que les états souhaitent introduire dans leur politique.

Les états à "capitalisme débridé" ont abandonné leur obligation de protéger leurs ainés. Cela s'est fait progressivement en s'appuyant sur les besoins de compétitivité des entreprises. Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps, de nombreuses entreprises anglo-saxonnes assuraient une retraite dorée à leurs employés afin de recruter et de fidèliser les meilleurs. De nouvelles structures financières (les fonds de pensions) se sont mises en place pour permettre aux entreprises de provisionner leurs engagements retraites.
Ce qui n'était, au début, qu'une idée louable est ensuite devenu le modèle général de ces états, en en faisant du coup une plaie internationale.
Les fonds de pensions ont très vite constitué une puissance financière considérable qui a investi les places financières et les entreprises. Outre la dictature de rendement que ces fonds imposent, ils ont "chassé" les investisseurs traditionnels de l'industrie, ces derniers devant trouver leur place ailleur. C'est cette situation qui a fait pérécliter le système (apparition des produits dérivés, délocalisations massives, etc.).
Bien que nos dirigeants jurent leurs grands dieux du contraire, il y a bel et bien une dimension systémique à la crise.
La récession va mettre à genou nombre de fonds de pensions obligés de servir les rentes alors que leurs ressources tendent vers zéro. Espérons que les états interviendront pour en reprendre les commandes.

Là encore, je me permet de contredire les idéologues qui prétendent qu'il pourrait exister deux organisations du Monde en opposant capitalisme et socialisme. En fait, à moins de vivre reclus, il n'existe qu'une organisation du Monde, c'est ce que l'on a baptisé l'économie de marché, que les états doivent accomoder d'un gestion sociale interne.

Ca fait déjà un long post, alors j'arrête là pour l'instant, non sans vous livrer cet article car il va bien falloir voir qui va payer les pots cassés.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 28 oct. 2008 11:52:05
Message :

ca ne fait que commencer:

l'europe a elle financé
les datchas de la riviera à 496 M€ des oligarques russes
et les dacia des nouveaux entrés dans l'UE ...


L’Europe au bord de la crise monétaire, par Ambrose Evans-Pritchard

Les données les plus récentes de la Banque des Règlements Internationaux montrent que les banques d’Europe occidentale ont dans leurs livres la quasi-totalité de l’exposition au risque né du dégonflement de la bulle sur les marchés émergents.

Elles détiennent les trois-quarts du total 4 700 milliards des prêts bancaires octroyés en Europe de l’Est, en Amérique Latine et dans les pays émergents d’Asie lors du dernier boom mondial du crédit. Cette somme dépasse largement les montants de la débâcle des crédits hypothécaires US.

...


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2284


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 28 oct. 2008 20:34:22
Message :

Ca y est nous avons un plan emploi. Que se cache-t-il derrière ces grands mots?

Tout d'abord, la création de 100.000 emplois aidés. Quesaquo?
Selon la définition de l'INSEE: "Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation". Toujours selon l'INSEE, il existe une quinzaine de formes juridiques d'emplois aidés.
Plus pragmatiquement, selon la forme, l'employé est rémunéré entre le SMIC et 65% de celui-ci, l'employeur se voyant, quant à lui subventionné à hauteur de 50 à 80% du coût salarial.
Normalement, ces contrats sont destinés en priorité à permettre à des jeunes de profil atypique de rentrer en contact avec le monde du travail.
Dans une situations de crise, cette forme d'emploi pourrait être destinée à des smicards qu'on recaserait en sous-smicards.
Même si l'impact sur le chômage peut ne pas être négligeable, la mesure profitera majoritairement aux emplyeurs qui pourraient ainsi trouver une main d'oeuvre bon marché.

En second lieu, il s'agit d'assouplir et de promouvoir les CDD.
Promouvoir, on voit ce que cela veut dire. Mais assouplir, ça veut dire quoi pour un contrat de travail précaire? En fait cela pourrait malheureusement signifier la fin des quelques gardes-fous associés aux CDD (pas de rupture avant terme, renouvellement limité). Si ces hypothèses sont justes les CDD rejoindraient alors l'intérim. Et l'intérim en ce moment ça ne va pas fort.

Troisième mesure, l'alignement des droits au chômage pour les CDD sur les CDI. Incontestablement, pour ceux qui connaissent la différence de traitement à duré travaillée égale, c'est une avancée sociale.
On peut juste se demander comment le pôle emploi traitera un chômeur en fin de CDD qui considérera qu'une offre d'emploi valable est un CDI.

Ensuite, il est proposé d'étendre le dispositif des CTP. Les CTP constituent aujourd'hui un moyen d'encadrer les parcours cahotiques dans lesquels s'enchaînent chomage, formation et petits boulots.
Serait-ce un présage?

Enfin, les parlementaires sont priés de faire fissa pour adopter les prochaines mesures gouvernementales visant à autoriser le travail le dimanche.

Que penser de tout cela?
Lors des deux "plans" précédents qui visaients à sauver les banques et les entreprises, nous avons été éblouis par la déferlante de milliards, et pour le plan emploi le mot milliard ne faisait pas partie du discours.
Les milliards seraient donc inutiles pour résoudre les problèmes d'emploi.

Les mesures de ce plan nous orientent clairement vers une survie des futurs chômeurs par l'organisation des petits boulots.

Les futurs chomeurs n'ont plus confiance. On se demande vraiment pourquoi.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 oct. 2008 08:28:49
Message :

Luc

Citation :

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Initialement posté par ribouldingue

Euh, sur le très long terme, il me semble, sauf preuve du contraire, que à part le système capitaliste, aucun autre système n'est capable de créer un équilibre financier stable.
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Principe qui s'applique à beaucoup de chose, car un équilibre est forcément instable, dépendant d'un rapport de force opposé et opposable.
Argh.. Vous semblez dire qu'il est normal qu'il y ait des hauts et des bas, et puis vous traitez tout d'un coup le bas (Ce système semblez-vous dire comme tout système est instable, c'est dans la nature du monde et non un produit de la nature humaine) comme le résultat de forces mauvaises sur les travailleurs...

Il y a une contradiction dans votre propos.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 oct. 2008 08:39:59
Message :

Citation :
Citation :
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Initialement posté par ribouldingue
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il y a le travail, et le capital qui est lui-même subdivisé en deux sous-espèces : le capital industriel d'un côté, et le capital financier, de l'autre.
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Quelle différence faites-vous?
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Le capitalisme industriel obéit à une logique de production ; le capitalisme financier, à une logique de prédation.
Cependant, le capitalisme financier n’est pas une excroissance anachronique du capitalisme industriel, il en est la sublimation logique, sa continuation historique
Je pense qu'il s'agit la d'une façon de voir purement française, d'ou découle le slogan que l'on entend largement en ce moment, moraliser le capitalisme.

Or l'activité finaicière, industrielle, commerciale ou agricole, ne sont pas des activités moralisables quand elles sont exercées dans une culture ouverte, ou alors il faut revenir aux kibboutz, aux monastaires du dixième siècle, aux versions hallal, ou même talibanes, pourquoi pas après tout, ou autres encore de la production, dont on sait qu'elles règlent en effet certains problèmes (dit moraux) mais en posent de nombreux autres: La morale d'ici n'est pas la morale d'ailleurs.

En disant autrement: Si je moralise a ma façon, j'impose ma façon de vivre à d'autres qui en ont une autre.

Notre système fonctionnne pas l'incitation à gagner de l'argent, c'est ce qui fait que le travailleur travaille, que le riche place son argent en investissant, que le gouvernement incite au développement en prélevant sa dime et permettant ainsi de procurer l'enseignement, la protection sociale, voure la protection armée a tous.


La logique financière est de mettre en contact le capital financier avec les idées d'investissement.

On pourrait tout autant taxer de prédateur l'assureur, l'état qui prélève, même si c'est raisonnable, ou les régulateurs, qu'ils soient financiers, fiscaux, policiers, ... ou même encore le commercial qui vend quelque chose qu'il n'a pas fabriqué, et qui prend sa dime au passage.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 29 oct. 2008 09:12:17
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
La logique financière est de mettre en contact le capital financier avec les idées d'investissement.

Oui, c'est bien ce qui devrait se passer, en rajoutant que c'est au bénéfice de l'Economie et de la Population.

L'illogique est l'auto-génération ou destruction du capital par pure spéculation.

Ce qui se passe aujourd'hui sur l'action VW est un pur scandale. Base économique? Preuve que nous ne sommes pas prêts de voir un véritable changement du système! On va replatrer, et continuer de plus belle comme avant.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 oct. 2008 10:29:53
Message :

Citation :
L'illogique est l'auto-génération ou destruction du capital par pure spéculation
La destruction de valeur boursière n'est pas destruction de capital.

La montée du cours des actions n'est pas uen création de capital.



Ankou, ce qui se passe sur l'action est surprenant et peut paraitre comme un vrai scandale, j'en suis d'accord.

Mais l'action VW n'est pas l'entreprise VW.
L'action n'est l'entreprise que sur le long terme, mettons à 95% ou 99% du temps, peut-être moisn d'ailleurs, entre autre car le lien entre VW et l'action VW est une fabrication humaine, donc imparfaite.

ce qui se passe sur l'action Volkswagen (un corner, les vendeurs à découverts sont en slip, bien fait pour eux si je suis méchant, c'est le risque qu'ils savaient pouvoir rencontrer si je suis technique) est identique à ce qui se passe sur tous les marchés actuelleemnt, ni plus ni moins (les spéculateurs qui ne sont pas les hedge funds, mais les ACTIONNAIRES des hedge funds se retrouvent en slip, suite à un monstreux disfonctionement du marché monétaire, donc du système).

C'est moralement condamnable, mais humainement compréhensible.



Ce que je veux dire, c'est que c'est

1/ un peu comme la journée de la condamnation de la misère, l'attitude morale ne mène à rien
(Je pense trouver facilement au moins 100% des gens qui vont condamner la misère, mais certainement moins de 01,1% qui sauront l'éradiquer, donc le problème n'est pas de la condamner, ça c'est facile)


2/ Je me permets d'insister, car les précédentres crises ont TOUJOURS montré que la condamnation était facile a mettre en oeuvre, et finalement permettait de détourner les rancoeurs (compréhensibles) des vrais porblèmes techniques mais induisait de gros inconvénient qui valent qu'on les évite;

Donc on accuse les gros capitalistes, les riches, et il y a quelques années les juifs. Dans certains pays, ce sont les chinois, ou les indiens immigrés ou encore les libanais.

EN Côte d'ivoire, c'étaient les français pendant la crise du cacao.

Souvenons nous que la guerre, malheureusement, est TOUJOURS une option. Rien ne dit que dans deux ou trois ans, si les problèmes ne sont pas réglés, ce qui est probable, tel pays ne va pas réarmer, parce que finalement, son indépendance alimentaire n'est plus assurée, que tel autre soupconnant que untel tire la crise a son profit ne va pas envisager d'intervenir militairement ici ou la, etc etc....


La bourse a une justification économique, ele a fait la preuve de son utilité.

La spéculation a une parfaite justification économique (elle assure la liquidité des marchés par contrepartie).

Cela ne veut pas dire que 100% de la bourse soit moralement acceptable et que 100% de la spéculation soit parfaitement utile.

Evidemement que si dans le cas du corner VW, il y a des effets nocifs, tout comme dans le cas du corner sur l'argent il y a qqs années, il faut ajouter un petit ou un grand quelque chose au système, de façon a éviter dans le futur les mêems inconvénients.

Il faut en ce cas agir et créer ou modifier les réglementations non pas parce que c'est moralement condamnable, mais parce qeu c'est économiquement inefficace ou contre productif.


Question à vous, Ankou: Pour l'instant, quel est le problème induit par le corner VW?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 29 oct. 2008 21:36:06
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
car c’est toujours l’emploi qui est la variable d’ajustement en dernière analyse, et parce que le capitalisme fait de toute façon payer ses pots cassés par le salariat. Le "capital humain" étant considéré comme une charge et non comme une partie intégrante de la capitalisation.

On peut quand même dire que:

1/ ce sont les traders qui sont virés en masse en premier, et qui sont deja la première variable d'ajustement.
Quand ils ont été embauchés, personne n'est venu dire que c'était le capitalisme débridé qui leur donnait un emploi d'ailleurs...


« On sera tous au RMI », le nouvel hymne des traders !
A tous les Kerviel, employés de Lehman Brothers et traders de la City, LeFred dédie une version personnelle de « On ira tous au paradis ». Un beau message d'espoir et de reconversion industrielle par ces temps de crise financière !
- On sera tous au RMI

Sans oublier notre appel international "SOS Enfants de la Crise : parrainez l'enfant d'un trader" publier en page 10 de ce sujet

NB - Parce que malgré nos divergences et nos différences d'opinions potentielles, il faut bien aussi un peu d'humour pour décompresser.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 29 oct. 2008 21:53:09
Message :

J'ai suivi avec intérêt autant qu'émerveillement votre dialogue avec larocaille, même si je ne me sens pas compétent pour tenir cette conversation, je me permets quand même de vous répondre, soyez indulgent

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
L'illogique est l'auto-génération ou destruction du capital par pure spéculation
La destruction de valeur boursière n'est pas destruction de capital.
La montée du cours des actions n'est pas uen création de capital.

OK, mais c'est bien un titre de propriété qui confère la propriété d'une partie du capital, non?

L'une doit être en principe peu ou prou l'image de l'autre, sauf en période trouble comme celle que nous vivons qui n'est pas près de s'arrêter si rien n'est modifié.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Mais l'action VW n'est pas l'entreprise VW.
C'est moralement condamnable, mais humainement compréhensible.

J'ai bien compris le principe diabolique de la chose, mais l'action devrait être l'entreprise, non? ce qui montre la dérive complète du système pendant ces 20 dernières années.

J'aurais dit le contraire: c'est moralement compréhensible, et humainement condamnable.

Vader n'apporte rien, me semble-t-il à l'échange de valeurs, ça devrait être interdit ou fortement taxé.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
1/ un peu comme la journée de la condamnation de la misère, l'attitude morale ne mène à rien
(Je pense trouver facilement au moins 100% des gens qui vont condamner la misère, mais certainement moins de 01,1% qui sauront l'éradiquer, donc le problème n'est pas de la condamner, ça c'est facile)

D'accord avec ce principe qui conforte ma position du syndrome de la page blanche. Replatrer à coup de baisse/augmentation des taux, planche à billets ou autres injections n'est pas la solution.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
2/ Je me permets d'insister, car les précédentres crises ont TOUJOURS montré que la condamnation était facile a mettre en oeuvre, et finalement permettait de détourner les rancoeurs
Vous abondez encore dans mon sens: nous n'avons pas trouvé la solution aux précédentes crises. Voilà la réalité. Nos apprentis sorciers ont trouvé des parades, des cache-misère rien d'autre. Ce sont les mêmes (ou de la même tribu) qui opèrent aujourd'hui.

Quant à la guerre, avez-vous vu le reportage édifiant sur France5 hier concernant la responsabilité de certains dans le déclenchement de la guerre en Irak? Ces gens là sont prêts à tout y compris la guerre. Ils n'auront bientôt plus besoin de se justifier.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
La bourse a une justification économique, ele a fait la preuve de son utilité.

Oui, je ne vois pas d'autre système aujourd'hui.

Par contre:
Citation :
Initialement posté par ribouldingue
La spéculation a une parfaite justification économique (elle assure la liquidité des marchés par contrepartie).

Non, sur ce point je suis en complet désaccord, étant persuadé que la spéculation (avec la notion de paradis fiscaux) est une des deux causes essentielles aux dysfonctionnements que nous rencontrons.

Vader n'a aucune justification économique, d'ailleurs pourquoi l'avons-nous interdit, pour un temps déterminé et exclusivement sur les valeurs bancaires?

Faire des AR sur la journée n'en a pas plus, etc, etc

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Il faut en ce cas agir et créer ou modifier les réglementations non pas parce que c'est moralement condamnable, mais parce qeu c'est économiquement inefficace ou contre productif.

Oui, mais j'irais plus loin en joignant l'économique à la morale. Pourquoi dissocier l'Homme, ses sentiments, la morale et la finance et ses retombées économiques?

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Question à vous, Ankou: Pour l'instant, quel est le problème induit par le corner VW?

Diable, vous me coincez là

Spontanément c'est l'image: on est en plein dans la crise ce qui n'empêche pas certains de continuer à "jouer" avec l'activité économique et les salariés, ici ou ailleurs (regardez la CE). Il faut changer le système et sanctionner les abus.

En étant moins superficiel, je dirais que valoriser à ces niveaux une entreprise dont tout le monde reconnait les difficultés techniques, économiques pose à lui seul problème. La société qui a un temps la plus forte capitalisation boursière n'est pas reconnue pour être en bonne santé.

D'où ma première réponse: Ce décalage entre action et entreprise est un des éléments à prendre en compte dans l'Ishikawa de la crise.


En marge de tout ça les apprentis sorciers US viennent de retourner la crèpe, un coup à hue, l'autre à dia, Renault vaut moins 25% en deux jours et 20% de plus les deux jours suivants, au profit de qui? de l'Economie? des Hommes? de l'Investissement? de .........


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 oct. 2008 22:42:48
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

J'ai suivi avec intérêt autant qu'émerveillement votre dialogue avec larocaille, même si je ne me sens pas compétent pour tenir cette conversation, je me permets quand même de vous répondre, soyez indulgent
Ankou, ca m'arrive plus souvent qu'a mon tour de dire des bêtises, et je compte sur les intervenants pour me les mettre sous le nez, donc vous etes plus que bienvenu


Citation :
Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
L'illogique est l'auto-génération ou destruction du capital par pure spéculation
La destruction de valeur boursière n'est pas destruction de capital.
La montée du cours des actions n'est pas une création de capital.

OK, mais c'est bien un titre de propriété qui confère la propriété d'une partie du capital, non?
Non, c'est un titre qui confère des droits sur l'entreprise, pas sur le capital.

Vous avez le droit de vote, le droit au dividende, mais pas le droit a un morceau de capital. Vous pouvez revendre, mais pas récupérer un morceau d'usine.
Vous avez votre mot a dire sur l'orientation de l'entreprise, pas sa direction opérationelle.

La cotation sert à établir un marché (on peut acheter et vendre, investir sans s'engager pour plsuieurs générations) avec contrepartie, et permet de trouver un très large public pour les augmentations de capital.
Le but de la cotation n'est pas de faire de la plus-value. La plus-value ou du moins l'espoir de plus-value est le carburant, pas le moteur.

Citation :
L'une doit être en principe peu ou prou l'image de l'autre, sauf en période trouble comme celle que nous vivons qui n'est pas près de s'arrêter si rien n'est modifié.
A mon avis, c'est jamais le cas, par nature, sinon on s'attendrait à ce que les actions montrent un encéphalogramme totalement plat, et en outre on n'aurait aucun intérêt a voir venir des spéculateurs.

Citation :
Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Mais l'action VW n'est pas l'entreprise VW.
C'est moralement condamnable, mais humainement compréhensible.

J'ai bien compris le principe diabolique de la chose, mais l'action devrait être l'entreprise, non? ce qui montre la dérive complète du système pendant ces 20 dernières années.
L'action n'est pas l'entreprise, et il s'en faut de beaucoup, et de plus la plupart de ces actions ne sont que des holdings.

Du jour au lendemain, l'action Duglandu peut vendre toute son activité Schmoll, acheter l'activité Blingbling, et continuer a s'appeler Duglandu.

L'entreprise vit de sa trésorerie du trimestre en cour et investi avec ses fonds propres et ses emprunts de l'année, elle paye ses salariés et ses fournisseurs avec ses ventes.

L'action anticipe les croissances des bénéfices pendant les 3 ou 5 prochaines années, elle peut dans certain cas représenter entièrement les perspectives estimées par la bourse sur un produit qui n'est même pas encore en fabrication et se valoriser dans des mesures importantes par ses dividendes, lesquels peuvent représenter en grosse partie une plus-value faite sur la vente d'une usine, qui était par ailleurs en perte opérationnelle, un comble.



Citation :
Vader n'apporte rien, me semble-t-il à l'échange de valeurs, ça devrait être interdit ou fortement taxé.
Parlez en a Air France, qui protège ses achats de carburant sur les marchés à terme. Il a acquis une très forte technicité qui lu fait payer ses carburants moins cher que la concurence, mais il faut pour cela qu'il achète à ceux qui vendent.
Sans vadeur, Air France ne pourrait faire cela. il faut en face une contrepartie, celui qui aime prendre des risques pour gagner gros ou perdre.


Taxer la VAD n'a pas de sens en soi, taxer les plus-value en provenant, oui, bien sur.
Fortement, c'est un jugement moral (c'est comme condamùner très sévèrement, alors que la loi dit exactement ce qu'il faut donner comme comdamnation).
Pourquoi pas, si cela ne nuit pas a la fonction, et si cela aidait a rendre le VAD inoffensif, ce qu'il n'est en effet pas, oui, tout a fait.

Le VAD est utile, mais ses excès dangereux. C'est comme les récessions, on ne les aime pas, mais on aime la croissance, donc on n'a pas encore réussi a mettre au point à 100% la machine.

Citation :
Citation :
Initialement posté par ribouldingue
1/ un peu comme la journée de la condamnation de la misère, l'attitude morale ne mène à rien
(Je pense trouver facilement au moins 100% des gens qui vont condamner la misère, mais certainement moins de 01,1% qui sauront l'éradiquer, donc le problème n'est pas de la condamner, ça c'est facile)

D'accord avec ce principe qui conforte ma position du syndrome de la page blanche.
Replatrer à coup de baisse/augmentation des taux, planche à billets ou autres injections n'est pas la solution.

Citation :
Vous abondez encore dans mon sens: nous n'avons pas trouvé la solution aux précédentes crises. Voilà la réalité. Nos apprentis sorciers ont trouvé des parades, des cache-misère rien d'autre. Ce sont les mêmes (ou de la même tribu) qui opèrent aujourd'hui.

La plupart ne sont pas des apprentis sorciers, ce sont des techniciens qui se sont lancés hardiment et qui ont vu la machine leur exploser dans la figure.
La différence est qu'il ne risquent guère plus que le licenciement, alors que les travailleurs qui n'ont rien fait eux risquent la pauvreté. Exact.

Citation :
Quant à la guerre, avez-vous vu le reportage édifiant sur France5 hier concernant la responsabilité de certains dans le déclenchement de la guerre en Irak? Ces gens là sont prêts à tout y compris la guerre. Ils n'auront bientôt plus besoin de se justifier.

Je ne regarde pas la télé, sauf Fox news aux USA pour prendre une dose d'écoeurement




Citation :
Non, sur ce point je suis en complet désaccord, étant persuadé que la spéculation (avec la notion de paradis fiscaux) est une des deux causes essentielles aux dysfonctionnements que nous rencontrons.
J'ai parlé de la spéculation, qui a une utilité, Je n'ai pas parlé de l'utilité des paradis fiscaux.

Les paradis fiscaux n'ont pas d'utilité économique autre que de démontrer que parfois les états prélèvement trop ou trop mal (ce que larocaille traduit par: il existe des enfers fiscaux).

Je ne sais pas comment les éliminer ou les rendre utiles.

Ils sont commes la cigarette, si on pouvait les éliminer, cela n'aurait que des avantages.
La cigarette n'est pas moralement condamnable, c'est fumer qui l'est.

Citation :
Vader n'a aucune justification économique, d'ailleurs pourquoi l'avons-nous interdit, pour un temps déterminé et exclusivement sur les valeurs bancaires?

Faire des AR sur la journée n'en a pas plus, etc, etc
Votre point de vue moral vous perd a nouveau à mon sens.

On n'a pas interdit le VAD sur les valeurs financières parce que c'est mal, mais simplement parce que c'est dangereux.

On sait aussi qu'on ne peut pas dans notre marché, dans l'état dans lequel il est, interdire le VAD sur toutes les valeurs, car c'est interdire de facto l'acces aux marchés a toute une population qui amène ses capitaux.
En période de manque de liquidités, c'est suicidaire.


On aurait pu aussi, vu ce qu'on voit, fermer les marchés pour deux semaines. Moralement, on aurait soufflé, mais c'était comdamner le système au plantage systémique définitif, car la fermeture des marchés n'aurait pas empeché l'exigibilité des dettes (par exemple les CDS Lehman brothers), et les sociétés en mauvaise posture n'auraient plus eu l'accès au seul endroit ou ils peuvent encore se procurer du cash: les bourses.

Citation :
Citation :
Il faut en ce cas agir et créer ou modifier les réglementations non pas parce que c'est moralement condamnable, mais parce que c'est économiquement inefficace ou contre productif.

Oui, mais j'irais plus loin en joignant l'économique à la morale. Pourquoi dissocier l'Homme, ses sentiments, la morale et la finance et ses retombées économiques?
Il faut se méfier de ses sentiments.

1/ Si je suis votre raisonnement, on va interdire tout acccès aux bourses aux actions des sociétés de l'armement.
Sauf bien entendu dans les pays ou il n'y a pas de bourse.

2/ L'Homme avec un grand H n'existe pas. Qaund vous en mettez dix ensemble, ils passent 10% de leur temps a se disputer, voir s'entretuer.

La morale que vous vouler associer a la finance et ses retombées économique, c'est celle du protestant de l'Ohio, du russe nouveau riche de Moscou, du fançais de Paris, ou de l'émir saoudien du désert?
Peut-être celle du nouveau riche de Wuhan, qui n'a que faire de la pollution et de la couche d'ozone, puisque depuis quinze ans il mange a sa faim et découvre qu'il peut devenir enfin riche.



Citation :
Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Question à vous, Ankou: Pour l'instant, quel est le problème induit par le corner VW?

Diable, vous me coincez là

Spontanément c'est l'image: on est en plein dans la crise ce qui n'empêche pas certains de continuer à "jouer" avec l'activité économique et les salariés, ici ou ailleurs (regardez la CE). Il faut changer le système et sanctionner les abus.

En étant moins superficiel, je dirais que valoriser à ces niveaux une entreprise dont tout le monde reconnait les difficultés techniques, économiques pose à lui seul problème. La société qui a un temps la plus forte capitalisation boursière n'est pas reconnue pour être en bonne santé.

D'où ma première réponse: Ce décalage entre action et entreprise est un des éléments à prendre en compte dans l'Ishikawa de la crise.


En marge de tout ça les apprentis sorciers US viennent de retourner la crèpe, un coup à hue, l'autre à dia, Renault vaut moins 25% en deux jours et 20% de plus les deux jours suivants, au profit de qui? de l'Economie? des Hommes? de l'Investissement? de .........

Je vais vous faire une réponse à l'américaine:

C'est tellement plus simple d'expliquer au public ce que signifie un corner, et de leur raconter comment des spéculateurs se sont prix une déculottée.

Ensuite, je pense qu'on pourrait aussi regarder du côté du marché allemand, ou les teneurs du marché n'ont pas l'air tout frais, qui ont mis tant de temps à comprendre ce qui se passait sous leurs yeux, alors qu'ils ont des chiffres mis a jours toutes les quinze secondes.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 oct. 2008 04:03:55
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le "décalage" est par ailleurs flagrant puisque notre gouvernement n'a pas été aussi clément en matière de régulation du chômage (deux petits boulots refusés et le chômeur devient SdF).

Oui merci de rappeler ce fait, et tout ça au nom de la fraude des chômeurs parait-il...

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ca fait déjà un long post, alors j'arrête là pour l'instant, non sans vous livrer cet article car il va bien falloir voir qui va payer les pots cassés.

Cyniquement, je dirais que la réponse à la question est justement dans l’article proposé.

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ca y est nous avons un plan emploi. Que se cache-t-il derrière ces grands mots?

..../....

Que penser de tout cela?
Lors des deux "plans" précédents qui visaients à sauver les banques et les entreprises, nous avons été éblouis par la déferlante de milliards, et pour le plan emploi le mot milliard ne faisait pas partie du discours.
Les milliards seraient donc inutiles pour résoudre les problèmes d'emploi.

Les mesures de ce plan nous orientent clairement vers une survie des futurs chômeurs par l'organisation des petits boulots.

Les futurs chômeurs n'ont plus confiance. On se demande vraiment pourquoi.

Peut être parce que les chômeurs, précaires, smicards, sont habitués à des présidents de la République qui, même avant la crise et sur des sujets purement franco-français, n'ont jamais obtenu aucun résultat sur le plan économique, ni tenu leurs belles promesses électorales concernant l’emploi, entre autre.
- extrait du film "Mon Homme" de Bertrand Blier.

Cela dit, après les discours précédents consacrés à la crise financière, où Monsieur Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa avait présenté son plan de 360 milliards d’euros pour sauver les banques (dont une première tranche de 10,5 milliards d'euros sur 40 milliards d’euros a été mise en œuvre le 20 octobre dernier, mais uniquement sous la forme de titres subordonnés), et après avoir annoncé son plan français qu’il injecterait 175 milliards d'euros d'investissement direct dans l'économie sur les 3 prochaines année, alors que les plans sociaux se multiplient au rythme des délocalisations et des fermetures, il ne pouvait donc pas éviter de monter au créneau pour ses annonces en faveur de l'emploi... Et des futurs ex-salariés qui iront grossir les chiffres du chômage. C’est donc dans les Ardennes, au cœur de la « France qui souffre », celle-là même auprès de qui il avait rôdé, il y a deux ans, son fameux slogan de campagne « travailler plus pour gagner plus » qu’il a choisi d’annoncer son Plan sociale. Et alors... Et alors...

Non Zorro n’est certainement pas arrivé, mais Nico (démasqué depuis peu pour ses positions ultra-keynésiennes ), a pris plus de quarante minutes pour expliquer (un peu) son plan pour l'emploi et justifier (beaucoup) ses décisions en faveur de la finance : « Ce que j'ai fait pour les banques, je l'ai fait pour les salariés, la croissance, l'emploi... »

Mais avant même d'évoquer la première mesure concrète pour l'emploi, le Président est longuement revenu sur ses décisions des dernières semaines, soulignant la vitesse et la force de son action économique. Dans la foulée, il a même courageusement annoncé « En 1929, il n'y a pas eu de plan pour faire face à la grande crise ». Ah bon ???? Là, il fallait oser quand même.

Bref, il a donc invoqué des entreprises qui ont « tant de difficultés à recruter » alors qu’elles s'apprêtent à licencier massivement. Par ailleurs, il promet d'être vigilant sur celles qui profiteront de la crise pour réduire leurs effectifs : une petite menace qui ne mange pas de pain. Car « les droits et les devoirs », ce n'est pas pour elles, mais plutôt pour les salariés qui iront pointer à l'Assedic dans les mois qui viennent ! N’oubliant pas la loi sur les droits et devoirs des demandeurs d'emploi votée dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 juillet 2008.

De plus comme il y a pratiquement autant de chômeur à l'ANPE qu'à la CAF, il semblerait que certaines CAF sont innovantes pour traquer la subversion grâce à la "sémantique stratégique". Et l’innovation c’est aussi ce que demande le président, dans tous les domaines. Nul doute donc que cette méthode scientifique pour traquer les fraudeurs, sera probablement mieux appliquée et possiblement plus efficace sur les chômeurs inscrits dans un cadre mensonger que sur ceux qui oseraient « profiter de la crise pour réduire leurs effectifs » dans un cadre subversivement économique.

Pour résumer sa conférence sur l'emploi, Nico pense donc avoir trouver, en guise de martingale, la flexibilité positive qui ne profitera qu'aux entreprises (de préférence grandes) dans le cadre très réglementé des lois de la crise économique de Coste*. Pour le soutien social aux dégâts économiques de la récession, les salariés repasseront !.. Ou si cette première approche ne convient toujours pas, les chômeurs pourront aussi retenter leur chance sur le principe de la pyramide d'Alembert (mieux connu par le célèbre principe shadokien : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche).

Citation :
Lois de la Crise économique de Coste
La reprise économique est la période qui sépare deux crises économiques.

Premier Corollaire : En période de crise et pour faciliter la reprise, les salariés sont priés de mettre leurs revendications salariales en sommeil.

Deuxième Corollaire : En période de reprise et pour éviter de retrouver la crise, les salariés sont priés de mettre leurs revendications salariales en sommeil.

Troisème corollaire : Toute grève avec revendications salariales sera responsable du retour à la crise, surtout si la consommation s’accroît avec les salaires.

Quatrième corollaire : En période de crise il convient d’augmenter les revenus des actionnaires pour favoriser la reprise.

Cinquième corollaire : En période de reprise il convient d’augmenter les revenus des actionnaires qui ont tant souffert moralement pendant la crise.

Sixième corollaire : En période de crise, le soutien de l’activité économique rend économiquement impossible la réduction du déficit public.

Septième corollaire : Au retour de la croissance, la masse de revendications rend électoralement impossible la réduction du déficit public.


En attendant la bataille des chiffres du chômage du mois de septembre, le "coin-coin déchainé" (pour ne pas le nommé) a annoncé la hausse de 8000 chômeurs supplémentaires inscrits en catégorie 1 à l'ANPE par rapport à août dernier, dont justement la hausse du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE avait été de 2,2% (+ 41.300) par rapport à juillet. De son côté, le ministère de l'Economie et de l'Emploi n'a pas confirmé cette augmentation : « Le chiffre sera publié demain (jeudi) soir à 19H00 : nous ne l'avons nous-mêmes pas reçu et à l’heure où je vous parle on n'a pas d'autres commentaires sur les chiffres qui circulent dans la presse ». Le chiffre de septembre intervient au lendemain de l'annonce par le président Sarkozy de mesures pour l'emploi pour faire face à la crise, comme une hausse de 100.000 du nombre de contrats aidés et une extension du contrat de transition professionnelle (CRP) « aux bassins d'emploi les plus en difficultés ».

- Bourse, chômage et politique : une alchimie spéculative explosive

Quant au taux de chômage au sens du BIT au 3è trimestre, publié par l'Insee tous les trimestres et qui sert de référence pour les comparaisons européennes, est attendu pour le 4 décembre prochain.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 oct. 2008 11:18:01
Message :

Enfin une bonne nouvelle ...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 30 oct. 2008 12:17:56
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue



La bourse a une justification économique, ele a fait la preuve de son utilité.

La spéculation a une parfaite justification économique (elle assure la liquidité des marchés par contrepartie).





c'est un dogme !

pour avoir vécu de l'intérieur le lancement d'une activité économique
qui se voulait au départ basée sur l'économie réelle,
je peux vous affirmer avoir pu observer les délires et la démesure que l'arrivée de capitaux dans la perspective d'une valorisation boursière, engendre:


débauchage de personnel à la concurence
avec doublement ou triplement des salaires,
frais de fonctionnements somptueux,
et engagements contractuels absurdes
en dehors de toute réalité économique ...

et encore ce n'était que la bourse d'où seuls des (dizaines, centaines ... de ...) millions d'euros pouvaient pleuvoir !

avec la financiarisation et les produits dérivés on multiplie par X
les montants:

quelques chiffres de l'économie de production et financière de 2007 :

commerce mondial: 20 milliards par jour

marchés boursier: 120 milliards par jour

PIB mondial : 120 milliards par jour

marchés des changes: 1300 milliards par jour

produits dérivés : 3800 milliards par jour (soit 1 million de milliards à l'année)

(source le monde diplomatique 11/2008)



l'article cite une description du modèle financier actuel:

deux miroirs l'un en face de l'autre qui se reflètent à l'infini !

d'une pomme on en produit ainsi des millions, enfin les images !!!


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 30 oct. 2008 12:58:20
Message :

Citation :
Initialement posté par axe
quelques chiffres de l'économie de production et financière de 2007 :
commerce mondial: 20 milliards par jour
marchés boursier: 120 milliards par jour
PIB mondial : 120 milliards par jour
marchés des changes: 1300 milliards par jour
produits dérivés : 3800 milliards par jour (soit 1 million de milliards à l'année)
(source le monde diplomatique 11/2008)

Ces chiffres (ou plutôt la relation existant entre eux) ne m'étonnent guère et corroborent mon analyse.

Des "produits dérivés" (une vacherie) 30 fois supérieurs au PIB .....

C'est du n'importe quoi.

Ce n'est pas le simple fait d'injecter des milliards de monnaie ou de baisser les taux qui donnera une solution à la crise.
La repousser vers les générations fututes, maybe


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 30 oct. 2008 18:34:05
Message :

C'est un dogme oui.

Citation :
avec la financiarisation et les produits dérivés on multiplie par X les montants:
quelques chiffres de l'économie de production et financière de 2007 :

commerce mondial: 20 milliards par jour
marchés boursier: 120 milliards par jour
PIB mondial : 120 milliards par jour

marchés des changes: 1300 milliards par jour
produits dérivés : 3800 milliards par jour (soit 1 million de milliards à l'année)


... qui ne justifie absolument pas tout ceci en effet. Il n'y a aucune discussion possible, la financiarisation en question, qui elle n'est pas un dogme, mais une erreur, est récente, et abusive.
ELle est la conséquence de la création monétaire débidée par les US ET AUSSI par la faillite TOTALE des organismes de controle, car ces organisme existent bien (il est faut de dire que rien n'était sous controle, il faut dire que tout était sous controle de systèmes inefficaces).

Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et c'est un truisme de dire que les problèmes actuels existent, et sont graves, mais c'est aussi une erreur que d'en conclure que tout est mauvais.

Citation :
Des "produits dérivés" (une vacherie) 30 fois supérieurs au PIB .....
Vous m'aviez interrogé sur le VAD, pas sur les produits dérivés.
Les produits dérivés sont peut-être une bonne idée (A vérifier quand même) mais ils ont manifestement aujourd'hui infiniment plus d'inconvénient que d'avantages, de même la titrisation, qui a totalement échoué.

La spéculation n'est pas uniquement constituée des PD et de le titrisation, c'est même l'inverse.

Il me semble même que les CDS ne sont pas intrinsèquement des produits de sépculation, ce sont au contraire des produits de sécurisation, et eux aussi ont totalement échoués. La transparence affichée n'a jamais été réelle, on a payé une foule de gens pour dire que tout était clean alors que tout ne l'est pas.
Ce n'est donc pas INTRINSEQUEMENT un problème de spéculation, mais FONDAMENTALEMENT de fonctionnement des acteurs du marché.

La spéculation est la vague qui a tout emporté.

Larocaile, est que je dis est complètement à l'opposé de ce que vous pensez?


Citation :
débauchage de personnel à la concurence
avec doublement ou triplement des salaires,
frais de fonctionnements somptueux,
et engagements contractuels absurdes
en dehors de toute réalité économique ...

La spéculation en 'régime normal' ne peut pas faire cela. Elel ne peut prélever qu'une faible part, et parfois perdre aussi.

Il faut pour qu'existe cette confiscation extrême qu'il y ait prélèvement presque INDOLORE de masses énormes de monnaie, ces masses étant en effet excédentaires par rapports aux besoins des acteurs économiques.

Apres, que les acteurs financiers jouent au yoyo avec, c'est un problème d'arrangement, c'est d'ailleurs ce qui a fait que presque personne ne s'est apercu de rien, mais il a bien fallu créer cette monnaie en quantité énorme pour que les financiers jouent avec.

Je pense mêem que c'est la dynamique de cet échec: créer beaucoup de monnaie génère uen inflation.
Pour uen fois, ona viat 'découvert' le TRUC qui permettait de créer bcp de monniae sans inflation.
On vient juste de s'apercevoir que c'était possible parce que les financiers en ont confisqué une quantité considérable, donc ca ne se voyait pas, mais le jour ou ca s'est vu, catastrophe...

l'argent était... sous le tapis.


Citation :
l'article cite une description du modèle financier actuel:

deux miroirs l'un en face de l'autre qui se reflètent à l'infini !

d'une pomme on en produit ainsi des millions, enfin les images !!!

Oui, c'est la fable du chien à 1 million de dollars que je citais plus haut.


Citation :
Ce n'est pas le simple fait d'injecter des milliards de monnaie ou de baisser les taux qui donnera une solution à la crise.
La repousser vers les générations fututes, maybe
A très court terme, c'est absolument nécessaire pour que tout ne s'écroule pas.

A moyen terme, je suis comme vous, je doute que cela constitue une solution, c'est -je le sens- plutôt le ferment de nombreux nouveaux problèmes, du genre

1/ inflation peut-être colossale en parallèle avec des déflations sur certaines productions, car certains pays et certaine sindustries vont être vraiment mal.

2/ Mauvaise utilisation de ces masses crées a partir de rien, encore plus néfaste peut-être que celles que l'on vient de voir passer, que l'on ne saura évidemment pas recycler corectement

3/ Risque de squizer les industriels au profit des systèmes bancaires et financiers, les seuls à même de 'traiter' (même très mal) des centaines de milliards de dollars.
Un comble....

4/ Gestion de ces centaines de milliards de dollards par des politiques qui ne sont pas au fait de ces techniques ni des signaux venant de l'économie réelle; voire tentative de 'gérer' en dépit du bon sens


Je nous souhaite bon courage.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 oct. 2008 19:29:52
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Argh.. Vous semblez dire qu'il est normal qu'il y ait des hauts et des bas, et puis vous traitez tout d'un coup le bas (Ce système semblez-vous dire comme tout système est instable, c'est dans la nature du monde et non un produit de la nature humaine) comme le résultat de forces mauvaises sur les travailleurs...
Il y a une contradiction dans votre propos.

Une contradiction, hummm, possible... Mais alors, soit je me suis fait berner par et dans ce système (ce qui ne serait pas étonnant, et il y en a des millions dans le même cas, ça ne m’enchante pas plus, mais ça me rassure de penser que je ne suis pas plus débile qu’un autre) ; soit, j’ai loupé un épisode de la série ou je suis trop stupide pour ne pas avoir compris la leçon. Un bon politicard aurait d'ailleurs possiblement répondu qu'il ne s'agit pas d'une contradiction mais d'un paradoxe non encore résolu.

Citation :
Initialement posté par Ankou

La Nature est équilibre.

D’accord avec Ankou sur ce point, mais à mon avis, la manière dont nous fondons nos sociétés n’est pas basé sur des lois strictement naturelles. L’essence même du capitalisme (faire du profit perpétuel et exponentiellement comme idéologie) n’est pas une loi naturelle. Les bourses ont été créées dans le cadre d’un rapport d’échange ne répondant pas à des lois naturelles, mais à des règles économiques établis par certains dans l’intérêt de quelques uns au détriment de nombreux autres. Que je trouve normal que la bourse ait des « micro-cycles haussiers/baissiers », micro-cycles développant eux-mêmes des orientations persistantes (tendances boursières à plus long terme : on parle de bull market - marché du taureau – pour une tendance haussière, et on parle de bear market - marché de l'ours - pour une tendance baissière), permettant de prévoir dans une certaine mesure le comportement futur du marché, me parait logique puisque les valeurs composant les bourses répondent fondamentalement à des lois spéculatives d’offres et de demandes.

Dans ce sens, le système capitaliste est bien un système fondé, entre autre, sur le gain, un rapport de domination en fonction d’un partage déséquilibré des richesses, le gain ou profit, et la spéculation, et non sur la simple production de produit par le travail. La spéculation étant une manière d’anticiper (un profit ou le cas échéant une perte) dans le futur ? En fait, ce qu’anticipe l’entrepreneur, le chef d’entreprise, l’actionnaire, ou même le trader, c’est bien un gain supérieur à ce qu’il a avancé initialement. Le processus qui est ainsi mis en place à cette fin, au départ processus productif de biens, n’a de sens qu’en fonction de cette finalité. L’important n’est donc pas ce qu’est la production (en terme de valeur d’usage), mais ce qu’elle vaut (en terme de valeur d’échange). On a bien là, la philosophie fondamentale du système capitaliste que Sarkozy souhaitait soi-disant réformer, depuis son annonce face à la crise financière, pour au final simplement réguler le système sans en changer ses fondamentaux ?

La suite est donc une continuité : La monnaie qui sert initialement d’instrument à l’échange de produit devient elle-même un moyen d’anticiper la production, et passe ainsi du statut d’instrument d’échange à celui d’instrument de financement. D’ailleurs, par le financement de l’activité économique, les banques amorcent le processus de création de la monnaie par le jeu d’écriture qui leur permet à partir d’un simple prêt, qui ne leur coûte rien (ou si peu, autant qu’une promesse de remboursement) de faire apparaître et de s’approprier au travers de l’intérêt, une masse monétaire déconnectée de l’économie réelle et une des sources de la spéculation.

Si nous entrons dans l’économique irréelle, où la valeur n’est plus connectée à l’économie réelle (donc à la production et au travail de cette production), mais pur produit de la spéculation, ce qui se joue à la bourse n’est plus la valeur des produits, mais la valeur issue de la fluctuation artificielle (loi de l’offre et de la demande) ? Par exemple, la valeur boursière d’une entreprise ne se mesure plus à ce qu’elle est concrètement, mais à ce qu’elle vaut « boursièrement ». Certaines valeurs étant sous-estimées, d’autres étant surestimées par rapport au juste prix non pas de leur production, mais au juste prix du marché. Le plus « risible » étant qu’autant le juste prix de la production peut être calculé, autant que je me suis toujours demandé, en quoi le juste prix du marché pouvait être calculé dans un système essentiellement spéculatif et instinctivement prédateur dans une jungle économique virtuelle créée de toute pièce sur l’appât du gain. En fait on peut tout imaginer sur ce principe, il suffit qu’il y ait un offreur et un demandeur qui, chacun de son côté, pense faire une bonne affaire dans la transaction pour que la monnaie passe ainsi d’instrument de financement à celui d’instrument purement spéculatif, c'est-à-dire que l’argent ne sert plus qu’à produire de l’argent. Et tout ceci est tellement ancré dans notre esprit collectif que cela en est devenue indéniablement « l'essence naturel » du système économique.

On comprend dès lors pourquoi la sphère financière s’accommode du processus spéculatif et même se prête à son extension à l’infini au risque de créer une bulle. Non ? Ceci donne une idée certes assez simpliste mais potentiellement juste de l’énormité de la dérive spéculative du système capitaliste, non ? Le risque est, bien sûr, au cœur de ce système où tout varie sans contrôle, au grès de l’offre et de la demande et de l’imagination des acteurs économiques en quête de gains que la bulle n’explose et crée un crack boursier.

Non seulement les établissements financiers traditionnels, comme les banques, se livrent à cet exercice, mais les compagnies d’assurances sont aussi entrées dans le jeu, pour couvrir les risques comme les Hedges Funds et autres fonds de pensions dont la fonction unique est la spéculation.

Le véritable château de cartes que constitue la sphère financière virtuelle tient parce qu’il y a toujours des cartes à placer et que personne n’a intérêt à souffler pour faire écrouler l’édifice. Mais, comme dans tout château de carte un point de rupture existe…. C’est la confiance de tous les acteurs. Dès que celle-ci disparaît tout le monde essaye de retirer ses cartes... et les comptes sont alors plutôt douloureux... On comprendra que la « déréglementation », dont tous les dirigeants actuels ont fait la règle naturelle du système, et qui fonde le libéralisme, permet un développement illimité et incontrôlé de tous ces mécanismes, alors que même Alan Grenspan reconnaît lui-même désormais qu’il y a une grosse « faille » dans le capitalisme...

La tendance haussière de bull market (marché du taureau) est intéressante dans le sens ou elle adresse perpétuellement la question de la répartition des richesses tant matérielles qu’immatérielles de l’économie virtuelle dans l'économie réelle. Mais plus intéressant encore est effectivement la tendance de bear market (marché de l’ours), où l’on redécouvre subitement la mutualisation des pertes pour sauver le système afin de minimiser l’impact de la chute de l’économie virtuelle sur l’économie réelle.

Ce qui est surprenant (bien que) c’est la manière dont ce système financier a pu s’étendre, au nom de la mondialisation, de la globalisation, et ce, en seulement quelques décennies sur les seuls points positifs qu’apportent ce même système, et en faisant abstraction de tout autre système financier local. Le résultat, nous le connaissons : l’économie virtuelle a pris le dessus sur l’économie réelle, et le politicien ne semble pas pouvoir ou vouloir freiner ce système cannibale.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je pense qu'il s'agit la d'une façon de voir purement française, d'ou découle le slogan que l'on entend largement en ce moment, moraliser le capitalisme.

En fait, non à ma connaissance, la moralisation du capitalisme est un assez vieux concept, tout comme le slogan de capitalisme à visage humain. Par exemple, le terme Sustainability, qui a mon avis peut être traduit en Français par du capitalisme vert ou capitalisme écologique. Lorsque j’étais encore étudiant (ça date), j’avais eut l’occasion de disserté (plus ou moins) sur le livre suivant : « Cannibals with forks » de John Elkington


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Or l'activité financière, industrielle, commerciale ou agricole, ne sont pas des activités moralisables quand elles sont exercées dans une culture ouverte,

Si effectivement, les activités économiques sont purement financières telles qu’expliquées de manière, certes caricaturale, plus haut dans ce message, alors, les activités économiques (et sociale) repose sur des principes purement spéculatifs et aucune morale ne peut s’appliquer à l’activité financière. « Moraliser » un système économique repose toutefois sur une volonté politique : la volonté de répartir les richesses produite au sein d’une société dans l’intérêt de la paix sociale, sinon à quoi peut bien servir un gouvernement étatique, qui plus est si ce dernier est fondamentalement républicain.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Donc on accuse les gros capitalistes, les riches, et il y a quelques années les juifs. Dans certains pays, ce sont les chinois, ou les indiens immigrés ou encore les libanais.
En Côte d'ivoire, c'étaient les français pendant la crise du cacao.

À l'exception que les capitalistes (qu'ils soient gros ou maigres) ne peuvent prétendre être les victimes du modèle qu'ils ont imposé au monde. Ce serait pareil si vous disiez que les premières victimes du nazisme auraient été les SS. Alors qu'historiquement c'est tout de même la bourgeoisie qui avaient favorisé la monté du nazisme.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Souvenons nous que la guerre, malheureusement, est TOUJOURS une option

Nous sommes déjà dans une guerre sociale et économique. Il faut être aveugle pour ne pas le voir.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

La bourse a une justification économique, elle a fait la preuve de son utilité.
La spéculation a une parfaite justification économique (elle assure la liquidité des marchés par contrepartie).
Cela ne veut pas dire que 100% de la bourse soit moralement acceptable et que 100% de la spéculation soit parfaitement utile.

Contrairement au principe numéro 1 du libéralisme, l'enrichissement de quelques uns n'a certainement pas produit l'amélioration des conditions de vie de tous. Pendant ces trente dernières années, de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France, comme ailleurs. Ces derniers mois les spéculateurs se sont enrichis sur les matières premières, ce qui a causé dans le monde entier des famines considérables. À ce jour, cinquante mille enfants meurent quotidiennement, victimes des conséquences de cette malnutrition. Il s'agit là d'un véritable crime contre l'humanité. Et pour sauver ces enfants d'une mort atroce, il n'y avait pas les moyens. Il y a peu encore, pour régler les problèmes sociaux, les politiciens nous disaient que « les caisses étaient vides ». Et voilà que subitement, comme par magie, pour sauver les mêmes spéculateurs, pour sauver les responsables de ce crime contre l'humanité, les états trouvent des milliards d'euros qui ont été jetés sur les marchés financiers en quelques jours ! Nous ne pouvons plus être dupes de tant de crimes appuyés sur tant de mensonges. L'expérience nous montre qu'il n'y a rien à attendre de la part du pouvoir actuel et des multiples prétendants à sa succession, si ce n’est que la fin de leur monde.

NB - Les chiffres du chômage pour le mois de septembre viennent d'être officiellement publiés à 19:00 et la source du coin-coin déchainé semblait exacte, malgré le silence pesant du ministère.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 30 oct. 2008 21:45:23
Message :

Citation :
Pendant ces trente dernières années, de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France, comme ailleurs.
De par le monde, cette vision française n'est pas exacte.

1/ En France le nombre de travailleurs a augmenté, même si le nombre de chomeur na pas beaucoup baissé

2/ Dans la majorité des pays dits autrefois sous-développés, la croissance a été énorme, et le nombre de travailleurs réels (et non pas des travailleurs au sens des économies socialistes, inefficaces et désoeuvrés) a considérablement augmenté.

Il est exact en revanche que depuis une quinzaine d'années, une conception friedmannienne de l'économie, devenue reaganienne par exemple a infléchi fortement en Europe et aux USA la répartition des 'fruits du travail'.

Ce n'est toujours pas intrinsèque au capitalisme, mais a une certaine variété de celui-ci. On a sans doute pas été dans la bonne direction, c'est vrai.


Citation :
Contrairement au principe numéro 1 du libéralisme, l'enrichissement de quelques uns n'a certainement pas produit l'amélioration des conditions de vie de tous.
En effet.

Citation :
de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France
Dans notre cas, j'oserais quand même dire de mauvaise gestion socialiste en mauvaise gestion de droite, de comité Théodule en décision stupide, car il y a quand même un gaspillage considérable qui ne nous a pas coulé car nous sommes un pays très riche.
Quand on regarde le monde, si on voyage un tant soit pedu, nous sommes loin d'être pauvre et malheureux.

Citation :
Par exemple, la valeur boursière d’une entreprise ne se mesure plus à ce qu’elle est concrètement, mais à ce qu’elle vaut « boursièrement ».
La 'valeur' d'une société n'a jamais été sa valeur boursière. On n'appelle d'ailleurs pas cela sa 'valeur' boursière, mais la 'capitalisation bousière'.

Il est extrêmement rare que le rachat d'une société cotée en bourse se fasse a sa valeur boursière, la capitalisation boursière (entre parenthèse virtuelle, forcément, car rarement 100% ni meme 50% de la société fait l'objet de transaction) n'est qu'un des paramètres de la valorisation de la société.

Il faut arrêter de penser que parce que Renault vaut 30 euros par action en bourse, la valeur de la société Renault vaut 30 fois son nombre d'action.
La cotation en bourse, envore une fois, n'est pas faite pour cela.

C'est la simple valeur en euros du moment a laquelle quelques acteurs sont disposés a s'échanger une infime part du capital. Et cette valeur change tous les jours, parfois toutes les minutes.
C'est bien loin d'etre parfait, énormément loin d'ailleurs, mais on n'a rien trouvé de mieux à ce jour.

Ca se complique en revanche quand on fait de la comptabilité, et que les comptables doivent en effet calculer pour les bilans les valeurs des particopations la l'aide des valeurs boursières. C'est tout a fait subjectif, et on vient d'apprendre que cela peut mener a des catastrophes.




Essayez donc de parler de la valeur intrinsèque d'une carotte. ca n'existe pas.
La carotte peut valoir rien du tout en période de surproduction, beaucoup en mi-saison, et oublié totalement hors saison.
Il n'y a pas de valeur intrinsèque de la carotte, juste un marché de gré a gré qui permet des échanges. C'est aussi parfaitement éloigné de la perfection.
....mais on n'a rien trouvé de mieux.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 oct. 2008 23:48:10
Message :

Tout en se sentant "préoccupé par le ralentissement de l'économie mondiale et ses conséquences sociales", DSK proposera au G20 un plan, articulé en cinq axes, de nouvelle gouvernance mondiale. L'un des axes étant la création d'un nouveau type de prêt à court terme pour permette de soulager les problèmes de liquidités que rencontrent certaines économies.

Seulement voilà...

Le cheval de Troie de Wall Street

Sergei Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a annoncé que le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine «coordonnaient leurs efforts pour surmonter la crise financière.» Cette déclaration suggère que les quatre pays vont se confronter à l’alliance dominante, US-UK-UE, qui personnifiera les intérêts bancaires occidentaux, au prochain sommet de Washington.

« Nous allons coordonner nos initiatives avec les principales économies émergentes. Nous sommes en contact direct avec l'Inde, la Chine et le Brésil ; nous sommes en interaction avec les organisations BRIC et RIC [Russie-Inde-Chine et Brésil], » a-t-il ajouté.

Plus tôt ce mois-ci, le premier ministre Vladimir Poutine a dit que la crise montrait que les pays du BRIC pourraient devenir « la locomotive de l'économie mondiale dans les années à venir. » (The Hindu, 26 octobre 2008)

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G-20 se réuniront à São Paulo en novembre avant les réunions au sommet à Washington.

La question cruciale : une politique alternative à celle proposée par Wall Street et le ministère des Finances étasunien pourrait-elle naître des discussions du sommet du BRIC et/ou du G-20 ?

Le BRIC constitue-t-il un « Triangle Stratégique », comme le suggère la dépêche de la presse officielle de Moscou ?

Il est fort improbable qu'une autre alternative puisse sortir de la réunion du BRIC ou du G-20.

Alors que la Chine et la Russie conservent un certain degré de souveraineté économique et financière, la politique monétaire de la plupart des pays en développement, notamment de l’Inde et du Brésil, est sous surveillance directe de Washington et de Wall Street.

Manmohan Singh, le Premier ministre indien, est un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale. Au début des années 1990, en tant que ministre des Finances, il a mené à bonne fin les réformes macro-économiques imposées à l'Inde par le FMI, en étroite coordination avec les institutions de Bretton Woods.

L'actuel gouverneur de la Reserve Bank of India (RBI), le Dr Duvvuri Subbarao, est aussi fonctionnaire à la Banque mondiale. Il a été nommé à un moment très critique, le 5 septembre 2008, au tout début de la crise financière. Duvvuri Subbarao a passé dix ans à la Banque mondiale à Washington. (1994-2004). À peine deux semaines après le début de son mandat de gouverneur à la RBI, le marché boursier indien s’effondrait.

L’inaction du Dr Duvvuri Subbarao à la tête de la RBI à l’apogée de la crise a largement contribué à aggraver la fuite des capitaux.

Les projets de réunions de la BRIC

Sergueï Lavrov, le Ministre russe des Affaires étrangères, a dit : « La Russie coordonne ses actes avec l'Inde et la Chine pour surmonter la crise financière. » Les réunions de la BRIC se tiendront à São Paulo avant celles du G-20 : « Lavrov a rappelé qu'une réunion des ministres des Finances du G-20 se tiendra à São Paulo, au Brésil, dans la première moitié de novembre. Au cours de cette réunion, il a aussi prévu de rencontrer le ministre des Finances chinois. Malgré l’apparition de nouveaux centres de croissance économique, de pouvoir financier et d'influence politique, a souligné Lavrov, divers pays doivent unir leurs efforts pour chercher les moyens de surmonter la crise et l'empêcher de se répéter. Il a aussi déclaré qu’une conférence se tiendra à Washington le 15 novembre. Cette conférence sera extrêmement importante, a observé Lavrov, car tous les principaux acteurs sont censés être là. Il a toutefois souligné qu'il était vital qu’ils ne fassent pas que se réunir, mais qu'ils coopèrent aussi les uns avec les autres. » (RBC News, 26 octobre 2008)

Qui assistera à ces réunions ? Quelle est la relation entre ces hauts fonctionnaires (gouverneurs de banques centrales et ministres des Finances) et les intérêts de Wall Street ?

Le président de la Banque centrale du Brésil, Hector Meirelles, jouera un rôle clef dans les séances du BRIC et du G-20 à São Paulo, ainsi que dans celle du 15 novembre à Washington.

Le Cheval de Troie

Henrique de Campos Meirelles, nommé patron de la Banque centrale du Brésil en 2003 par le président « socialiste » Luis Inácio Lula da Silva, se trouve être parmi les plus puissants financiers de Wall Street. Avant de devenir gouverneur de la Banque centrale du Brésil, il a été président de la Banque mondiale et directeur général de Fleet Boston, la septième plus grande banque des États-Unis, qui a ensuite fusionné avec la Banque d'Amérique, formant la plus grande institution financière du monde.

Hector Meirelles est un cheval de Troie.

La nomination de l'ancien directeur général d'une banque de Wall Street à la tête de la Banque centrale du pays équivaut à « donner la garde du poulailler au renard ».

Durant son mandat antérieur de directeur général, Bank Boston (qui a plus tard fusionné pour former Fleet Boston) fut l'une des diverses banques de Wall Street à avoir spéculé contre le real brésilien en 1998-99, entraînant l'effondrement spectaculaire de la bourse de São Paulo le « mercredi noir » du 13 janvier 1999. On estime que Bank Boston a fait 4,5 milliards de dollars de bénéfices inattendus au Brésil au cours du Plan Real, lancé avec un investissement initial de cent millions de dollars. (Latin Finance, 6 août 1998.)

Dans la crise financière actuelle, la perte des réserves de devises étrangères du pays a été spectaculaire. Hector Meirelles a servi les intérêts de Wall Street. En moins d'un mois, quelque 22,9 milliards de dollars des réserves de change de la Banque centrale ont été perdus sous la forme de fuites de capitaux. (Bloomberg, 26 octobre 2008.) Imposé par le Consensus de Washington, il n'existe au Brésil aucun contrôle des changes qui pourrait protéger le real des attaques spéculatives :

« Les ventes de réserves pour acheter des reals sur le marché ont atteint 3,2 milliards de dollars entre le 8 et le 20 octobre, a déclaré Henrique Meirelles, président de la Banque centrale, lors d’un témoignage devant le Congrès hier soir. Les autres types d'intervention, notamment les prêts et les échanges de devises, n’affectent pas le niveau des réserves… Les décideurs politiques brésiliens ont été contraints de faire appel à des réserves records – plus de 200 milliards dollars – après que des investisseurs prudents ont retiré de l'argent des marchés émergents, causant la pire chute du real brésilien depuis sa dévaluation de 1999. Le real a perdu un tiers de sa valeur face au dollar depuis le 1er août après neuf ans d’apogée, provoquant des pertes de plus de 5 milliards de reais (2,2 milliards de dollars) chez certaines grandes compagnies, à cause de mauvais paris sur la monnaie. L'indice boursier de référence a baissé de 32 pour cent durant la période. Dans un décret publié aujourd'hui, le président Luiz Inácio Lula da Silva a permis à la Banque centrale de s'engager dans des opérations d’échange de monnaie avec les banques centrales étrangères. Les fonctionnaires de la Banque centrale à Brasilia ne sont pas immédiatement disposés à faire des commentaires, selon le bureau de presse. » (Bloomberg, 26 octobre 2008.)

En outre, le gouvernement brésilien a imité le ministère des Finances étasunien en organisant le renflouage des institutions bancaires brésiliennes, dont la plupart sont en réalité contrôlées par des banques étasuniennes et européennes.

Le ministre des Finances du Brésil, Guido Mantega, sera à la présidence de la réunion du Groupe des 20 (G-20). L’union des pays du G-20 inclut le G-8 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie, États-Unis) plus le G-11 (Argentine, Australie, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Corée du Sud, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Turquie) et l'Union européenne.

La plupart des pays du G-11 pays sont lourdement endettés envers les créanciers occidentaux. Le consensus néolibéral prédomine. A l’exception de l’Australie et de l’Arabie Saoudite, ces pays obéissent aux diktats des institutions de Bretton Woods et de Wall Street.

De nombreux chevaux de Troie de la Banque mondiale et de Wall Street sont dispersés dans les banques centrales et les ministères des finances des quatre coins du monde.

Les réunions du G-20 et les négociations font partie d'un rituel.

Le cartel des créanciers, Wall Street et les institutions de Bretton Woods, préfère les débats et les discussions à huis clos, avec ses collègues et amis du G-20. Il s'agit du « réseau des copains » (old boys network).

Il est peu probable qu’une alternative différente du consensus Washington-Wall Street ne naisse lors des réunions du G-20 ou du BRIC.



Le président de la Réserve fédérale US, Ben Bernanke (à gauche),
le ministre des Finances US, Henry M. Paulson Jr. (2ème à gauche),
le ministre des Finances du Brésil, Guido Mantega (2ème à droite),
le président de la Banque centrale du Brésil, Henrique Meirelles (à droite) et,
le président US, George W. Bush (au centre),
assistent à la réunion du Comité International Monétaire et Financier au siège du FMI, le 11 octobre 2008 à Washington.
Les Ministres des Finances et les patrons des institutions financières sont à Washington pour les réunions annuelles.


article de Michel Chossudovsky, directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa.
Traduction Pétrus Lombard. Révisé par Nicolas Gourio pour Mondialisation.ca.


Effectivement
Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Il n'y a pas de valeur intrinsèque de la carotte, juste un marché de gré a gré qui permet des échanges. C'est aussi parfaitement éloigné de la perfection.
....mais on n'a rien trouvé de mieux.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 31 oct. 2008 00:25:54
Message :

Jeudi 30/10/2008, après avoir tant "donné" (aussi généreusement aux banques avec toutes les garanties nécessaires afin de relancer l'économie nationale (et pour réinstaurer la confiance) notre prime minister de la région de France au sein de l'EU s'énerve et mets la pression sur ces mêmes banques pour qu'elles respectent le "pacte moral" passé "avec la Nation" pour faire face à la crise financière.
- Crise financière: Sarkozy met la pression sur les banques

Pourquoi cette pression ? Pourquoi s'énerver ? Sarkozy aurait il peur de se faire avoir, et que les banques ne lui accordent pas la réciprocité de la confiance que lui même a placé en elles ? Peut être a t'il eut échos des petits secrets du sauvetage des banques américaines ?

Les petits secrets du sauvetage des banques américaines

Dans un article exceptionnellement honnête publié dans le New York Times de samedi [25/10/2008], l’éditorialiste de la section économique, Joe Nocera, a révélé ce qu’il qualifie de « petits secrets de l’industrie bancaire », soit « qu’elle n’a pas l’intention d’utiliser l’argent [du sauvetage gouvernemental] pour faire de nouveaux prêts ».

Comme l’explique Nocera, le plan annoncé le 13 octobre par le secrétaire du Trésor Henry Paulson qui consiste à offrir 250 milliards $ d’argent des contribuables aux plus grandes banques, contre des actions non-votantes, n’a jamais vraiment eu pour objectif d’inciter ces dernières à recommencer à prêter aux entreprises et aux consommateurs, le but officiel du sauvetage. Son but premier était plutôt d’engendrer une rapide consolidation du système banquier américain en subventionnant une série d’acquisitions de plus petites firmes financières par les plus puissantes banques.

Dans son commentaire, Nocera cite une conférence téléphonique privée menée le 17 octobre par un haut dirigeant de JPMorgan Chase, le bénéficiaire de 25 milliards de dollars en fonds publics. Nocera explique qu’il a réussi à obtenir le numéro de téléphone pour écouter un enregistrement de la conversation, à l’insu du directeur dont il tait le nom.

Lorsque l’un des participants demande si les 25 milliards $ de fonds fédéraux vont « modifier nos politiques stratégiques de prêt », le cadre répond : « Nous pensons que cela va nous aider à être un peu plus opportunistes dans le domaine de l’acquisition si l’on considère les banques qui sont encore en difficulté. »

Faisant référence à la récente acquisition par JPMorgan, avec l’aide du gouvernement, de deux importants compétiteurs, le directeur ajoute, « Et je ne crois pas que c’est terminé du côté des acquisitions même après les fusions de Washington Mutual et de Bear Stearns. Je crois qu’il y aura de grandes occasions pour notre croissance dans cet environnement, et je crois que nous avons la chance d’utiliser ces 25 milliards $ dans ce but, et aussi bien sûr, si la récession se transforme en dépression ou d’autres imprévus se présentent, cet argent pourra servir de protection. »

Comme l’indique Nocera, « Vous pouvez relire cette réponse autant de fois que vous le voulez, vous ne trouverez absolument rien là-dedans qui parle de prêts pour aider l’économie américaine. »

Plus tard, lors de la conférence, le même directeur déclara : « Nous pensons que le volume des prêts continuera à diminuer vu le resserrement du crédit, pour refléter le coût élevé dans le secteur des prêts. »

« C’est comme si », écrit le chroniqueur du Times, « l’un des arguments clés du Trésor pour le programme de recapitalisation, c’est-à-dire qu’il fera en sorte que les banques prêteront de nouveau, est une feuille de vigne… En fait, le Trésor souhaite que les banques s’acquièrent entre elles et il utilise son pouvoir pour injecter du capital afin de forcer une nouvelle et importante ronde de consolidation des banques. »

Plus tôt ce mois-ci, il explique que « dans un geste passé presque inaperçu », Paulson, l’ancien PDG de Goldman Sachs, a mis en place de nouvelles baisses d’impôts de plusieurs milliards de dollars qui sont conçues pour encourager les banques à fusionner. Elles permettent à la banque qui est l’acquéreur d’immédiatement déduire les pertes apparaissant au bilan de la banque acquise.

Paulson et d’autres responsables du Trésor ont fait des déclarations publiques qui appellent les banques bénéficiaires de fonds publics à utiliser ces derniers pour augmenter leurs activités de crédit. Cela, cependant, n’est que la ligne officielle présentée au grand public. Le programme de sauvetage n’impose aucune clause de prêt sur les banques en retour de l’argent du gouvernement.

Déjà, la crise du crédit a été utilisée pour mettre de l’avant le rachat de Bear Sterns et de Washington Mutual par JPMorgan, de Merrill Lynch par Bank of America, de Wachovia par Wells Fargo et, vendredi dernier, de National City par PNC.

Ce que le Wall Street Journal a qualifié samedi de « vente brutale » de National City donne un avant-goût de ce qui est à venir. Le département du Trésor a scellé le sort de la banque de Cleveland en décidant de ne pas l’inclure parmi les banques régionales qui recevront de l’argent du gouvernement. Il a ensuite donné à la banque PNC de Pittsburgh 7,7 milliards $ provenant du plan de sauvetage pour l’aider à couvrir les coûts du rachat de National City. PNC va aussi bénéficier grandement des baisses d’impôts sur les fusions édictées par le Trésor.

Toutes les raisons invoquées pour justifier le sauvetage des banques ont été exposées comme étant des mensonges. Les dirigeants démocrates au Congrès et Barack Obama se sont joints au président Bush, au président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, et à Paulson pour insister que le sauvetage devait être accepté par le Congrès, et accepté immédiatement, malgré l’immense opposition populaire. Ceux qui se sont opposés au plan ont été dénoncés comme une menace pour le bien commun de la population américaine.

Dans un discours télévisé de par tout le pays le 24 septembre, avant que le Congrès ne vote sur le plan de sauvetage, Bush a dit que ce plan « aiderait les consommateurs et les hommes d’affaires américains à obtenir du crédit d’après leurs besoins quotidiens et afin de créer des emplois ». Si le plan était rejeté, a-t-il averti, « d’autres banques pourraient faire faillite, y compris certaines dans votre communauté. La bourse pourrait perdre encore plus de valeur, ce qui diminuera la valeur de vos épargnes en vue de la retraite… D’autres compagnies pourraient être forcées de fermer leurs portes et des millions d’Américains pourraient perdre leur emploi… au bout du compte, notre pays pourrait connaître une longue et douloureuse récession. »

Un mois plus tard, le sauvetage était voté et tous les sombres développements dont Bush avait menacé le peuple américain et dont ce dernier devait être protégé, la fermeture de banques et de compagnies, l’effondrement de la bourse, l’augmentation en flèche du chômage, tout cela est arrivé et s’accélère.

Alors qu’Obama parle du besoin pour tous les Américains de « s’unir » dans l’esprit du « partage du sacrifice » (ce par quoi il veut dire des coupes draconiennes dans les programmes de Medicare et de Medicaid, dans la sécurité sociale et les autres programmes sociaux) et qu’il invoque le coût du sauvetage pour justifier l’austérité fiscale, les banquiers vont de l’avant et défendent impitoyablement les intérêts de leur classe.

Tel que le World Socialist Web Site l’avait écrit lorsqu’il fut proposé la première fois, à la mi-septembre, le plan de « sauvetage économique » s’est révélé n’être qu’une façon de voler la société au profit de l’aristocratie financière. L’élite dirigeante des Etats-Unis, utilisant sa domination sur l’Etat et le système politique des deux partis, exploite une crise qu’elle a elle-même fabriquée pour imposer un programme économique, en élaboration depuis longtemps, qui n’aurait pu être imposé dans un contexte normal.

Le résultat sera des difficultés économiques plus grandes pour les Américains ordinaires. Les grandes banques auront encore plus de poids sur les marchés pour établir les taux d’intérêt et pour décider de l’accès au crédit des travailleurs, des étudiants et des petites entreprises.

Alors qu’aucune mesure sérieuse n’a été proposée, que ce soit par l’administration Bush, le candidat présidentiel républicain ou encore son adversaire démocrate, pour empêcher la catastrophe sociale de frapper de plein fouet les travailleurs, le gouvernement organise une restructuration du système financier qui permettra à une poignée de banques géantes d’augmenter leur pouvoir sur la société.

(Article original anglais paru le 27 octobre 2008)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 31 oct. 2008 09:25:38
Message :

Voici une petite analyse sous forme pseudo-historique qui devrait conforter les avis de mes camarades forumeurs.

Le spéculateur en slip ne me fait ni chaud ni froid. Quand on joue on doit accepter de perdre sans se plaindre. Les "victimes" des hedge funds ou les traders adeptes de la vente à découvert ne récoltent que ce qu'ils ont semé.
Notre système éducatif persuade nos étudiants que l'argent n'a pas d'odeur, même quand celle des charniers est insupportable. En quoi l'argent putride serait-il plus propre que celui qui se sniffe?
Je vous livre juste mon opinion personnelle: "l'argent propre est celui qui profite à l'Etat", ce qui ne présage pas de la manière dont il a été obtenu. La morale et l'éthique seront toujours reléguées dans le placard de la fortune.

Ce tableau sombre n'empêche pas de tenter de ramener les choses à leur utilité.
Ainsi, le principe le l'investissement financier a été créé pour permettre à l'industrie de se développer. A l'origine, lorsqu'un investisseur achetait des "parts" d'une société, c'était dans une logique équilibrée. L'investisseur amenait ses liquidités à l'entreprise en espérant qu'elle en ferait le meilleur usage, et qu'au cas où son investissement avait été efficace, il en serait rémunéré par un dividende adapté.
Les parts de sociétés ont certes une valeur marchande, mais elles ne représentent pas que de l'argent. On peut en effet détenir des parts en contre partie des liquidités qu'on apporte, mais aussi en contre partie du travail qu'on fournit au sein de la société. Ainsi, l'investissement humain aurait tout autant de valeur que l'argent.
Il faut noter que la notion de risque a toujours été sous jacente dans la relation entreprise/investisseur (financier ou humain) et ce, sans règle particulière. Libre à l'investisseur de manifester son intérêt pour une entreprise sainement gérée dans le passé ou le présent, ou au contraire de parier sur un développement d'idées nouvelles.
Ce modèle n'est pas obsolète puisqu'il régit encore l'essentiel de l'économie.
Introduire un système boursier dans ce modèle n'est pas indispensable.

L'utilité du système boursier vient des facilités qu'il apporte aux investisseurs financiers de pouvoir commercer entre eux et surtout de la possibilité pour les entreprises de lever des fonds pour leurs projets.
A partir du moment où l'on crée un marché de l'investissement financier (la bourse) un certain nombre de principes doivent être mis en oeuvre tant pour ce marché que pour les entreprises qui y seront sujettes.
Pour les entreprises, l'entrée en bourse se traduit par l'acceptation du libre échange de ses parts (on parle alors d'actions) entre les investisseurs, y compris ceux qui détiennent des parts au titre de leur activité humaine. Au travers de cette "anonymisation" des actionnaires, l'entreprise n'apparaît plus alors que sous sa forme marchande.
Le marché, quant à lui, est soumis à des règles commerciales pour son fonctionnement et à quelques obligations de transparence vis à vis des entreprises (par ex: signaler tout actionnaire qui détient plus d'un pourcentage déterminé du capital boursier d'une entreprise).
Le libre échange introduit par l'entrée en bourse, induit la notion de cotation qui est nécessaire pour que les investisseurs-actionnaires aient des références (les cours) leur permettant de commercer. Les cotations des entreprises s'établissent selon la loi de l'offre et la demande, ce qui soumet les cours à des éléments externes à la stricte valeur financière des entreprises.
Ainsi, la valeur boursière d'une entreprise peut être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à sa valeur intrinsèque du fait de ses perspectives d'évolution. C'est cette "particularité" qui fait que certaines entreprises, même de premier rang, n'entreront jamais en bourse, car si la valeur boursière est bien décorrelée de la valeur intrinsèque, il suffit à un investisseur de posséder plus de la moitié de la valeur boursière pour avoir un total contrôle de l'entreprise.
Certes, le système boursier présente des risques, mais il ouvre les investissements à des acteurs qui ne plaçaient pas leurs économies dans l'industrie.
A ce stade, on ne peut pas vraiment dire que la bourse soit un système néfaste, si ce n'est qu'elle a fait disparaître la valeur humaine des entreprises qui y entrent, ce qui a quand même un réel poids social. Dans la crise de 1929, cela a eu quelque influence.

..........................Ici se situe la frontière entre l'économie réelle et le reste de la finance.....................

Le système de cotation boursière met en avant des critères d'évolution à long terme (un projet ou une restructuration industriel prennent du temps) qui ont une incidence quasi-instantanée sur les cours. Ce décalage dans le temps constitue une source de spéculation pour ceux qui s'intéressent plus aux annonces qu'à leur réalisation. En achetant et vendant des titres sur des périodes courtes décorrellées du besoin industriel, le monde boursier se met à spéculer sur ses propres indices, indépendamment de la réalité industrielle.
On en arrive ainsi au trading financier qui consiste à gagner de l'argent du simple fait des variations propres du marché financier. Pour améliorer la rentabilité du trading, des outils d'amplification sont mis en place. Ces outils permettent aux traders de réaliser des opérations centrées sur la partie variable du marché. Avec les options, warrants, VAD, les traders commercent sur cette partie variable en se libérant de la charge de la globalité des titres qu'ils manipulent, c'est ce que l'on appelle l'effet de levier. Sur ce segment de spéculation pure, les règles du jeu diffèrent sensiblement des règles boursières réelles. Pour donner une image, il s'agit plutôt d'une partie de Poker dans laquelle le trader peut maintenir sa position en complétant sa mise ou abandonner la partie (et sa mise).

L'activité de trading peut se pratiquer sur fonds propres (le trader joue avec son propre capital ou celui de son organisme financier) ou sur fonds communs (le trader joue avec des capitaux constitués d'apports d'épargnants).
Le trading sur fonds propres est assez utilisé par les banques qui y trouvent un moyen de faire fructifier de l'argent qu'elles ne peuvent placer à long terme.
Le trading sur fonds communs constitue une activité liée à des produits financiers complexes. Ces produits sont élaborés par les établissements financiers en vue de capter l'épargne. Généralement, le produit est composé pour partie d'actifs à haute stabilité, afin de mettre l'épargnant en confiance, et d'un portefeuille d'actifs volatils permettant de promettre (sous conditions) un rendement élevé du placement. L'épargnant bénéficie en outre d'un plancher de garantie en deçà duquel son épargne ne pourra être dévaluée.
Dans la toutouille financière mondiale, certains se sont fait une spécialité de la gestion de ces portefeuilles à risque. Ainsi, une banque peut proposer à ses épargnants des fonds de placement attractifs qu'elle n'aura même pas à gérer. L'inconvénient, c'est que plus le système se concentre et se spécialise, et moins l'épargnant sait ce qu'il achète réellement. Le système fonctionnant en partie double, le produit dérivé servira de contrepartie à des prêts accordés à des emprunteurs qui accepteront de supporter un risque qui varie selon la performance du produit. En clair, si tout se passe bien, les épargnants seront bien rémunérés et les emprunteurs bénéficieront de taux bas. Mais si ça tourne au vinaigre, les épargnants pourront perdre une partie de leur épargne et les emprunteurs supporteront des taux élevés.

On pourrait croire que tout compte fait, le risque, tant pour l'épargnant que pour l'emprunteur reste limité. Si c'est vrai dans un contexte économique fluctuant, il en va autrement en situation de crise, car pour rembourser les épargnants, l'établissement financier devra vendre la partie qui assure la stabilité du fond, et ce au prix du marché. Très vite, l'établissement financier peut ainsi se trouver ruiné, la rapidité de sa déconfiture étant directement liée au désengagement des épargnants, donc à la confiance.

Pour l'instant, je suis resté dans les limites du concret qui implique les acteurs finaux, mais il existe d'autres virtualisations de la finance.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 31 oct. 2008 10:38:45
Message :

Citation :
Le spéculateur en slip ne me fait ni chaud ni froid. Quand on joue on doit accepter de perdre sans se plaindre. Les "victimes" des hedge funds ou les traders adeptes de la vente à découvert ne récoltent que ce qu'ils ont semé.
Idem pour moi. Je ne me pose même pas la question.



Citation :
la valeur boursière d'une entreprise peut être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à sa valeur intrinsèque du fait de ses perspectives d'évolution. C'est cette "particularité" qui fait que certaines entreprises, même de premier rang, n'entreront jamais en bourse, car si la valeur boursière est bien décorrelée de la valeur intrinsèque, il suffit à un investisseur de posséder plus de la moitié de la valeur boursière pour avoir un total contrôle de l'entreprise.
Certes, le système boursier présente des risques, mais il ouvre les investissements à des acteurs qui ne plaçaient pas leurs économies dans l'industrie.
Je vous suis.

Citation :
A ce stade, on ne peut pas vraiment dire que la bourse soit un système néfaste, si ce n'est qu'elle a fait disparaître la valeur humaine des entreprises qui y entrent, ce qui a quand même un réel poids social. Dans la crise de 1929, cela a eu quelque influence.
Vous écrivez 'fait disparaître'. J'aurais écrit 'ne fait pas apparaître', car financièrement cette 'valeur' qu'on pressent tous exister, mais que personne ne peut estimer n'est jamais apparue.

Il y a la un vrai problème qui a occupé une dizaine de générations d'économistes et de politiques depuis le dix-neuvième siècle, et qui s'est parfois traduit en communautés, en phalanstères, et en beaucoup de tentatives malheureusement encore plus souvent dotées d'échecs que les bourses de valeurs.

Puis-je ausi préciser que la 'valeur humaine', n'est pas égale à la somme des valeurs des humains, car un salarié peut démissionner, un travailleur de l'entreprise peut fort bien être un bénévole, un temporaire, un sous-traitant?
Le plombier artisan qui vient travailler deux jours pour construire un wc est-il ou n'est-il pas de cette valeur humaine?



Citation :
Le système de cotation boursière met en avant des critères d'évolution à long terme (un projet ou une restructuration industriel prennent du temps) qui ont une incidence quasi-instantanée sur les cours. Ce décalage dans le temps constitue une source de spéculation pour ceux qui s'intéressent plus aux annonces qu'à leur réalisation. En achetant et vendant des titres sur des périodes courtes décorrellées du besoin industriel, le monde boursier se met à spéculer sur ses propres indices, indépendamment de la réalité industrielle.
On en arrive ainsi au trading financier qui consiste à gagner de l'argent du simple fait des variations propres du marché financier. Pour améliorer la rentabilité du trading, des outils d'amplification sont mis en place. Ces outils permettent aux traders de réaliser des opérations centrées sur la partie variable du marché. Avec les options, warrants, VAD, les traders commercent sur cette partie variable en se libérant de la charge de la globalité des titres qu'ils manipulent, c'est ce que l'on appelle l'effet de levier. Sur ce segment de spéculation pure, les règles du jeu diffèrent sensiblement des règles boursières réelles. Pour donner une image, il s'agit plutôt d'une partie de Poker dans laquelle le trader peut maintenir sa position en complétant sa mise ou abandonner la partie (et sa mise).
Oui, je vous suis, mais j'anticipe votre conclusion potentielle:

Un jardinier qui fait un topiaire (coupe un buis en forme de vase ou de singe) fait-il encore du jardinage?
Un chocolatier qui vend du mauvais chcoolat dans un écrin doré commercialisé par de jeunes femmes avenantes fait-il encore du chocolat?
Toute activité humaine developpe inévitablement des techniques qui s'éloignent souvent de l'objectif initial.



Citation :
On pourrait croire que tout compte fait, le risque, tant pour l'épargnant que pour l'emprunteur reste limité. Si c'est vrai dans un contexte économique fluctuant, il en va autrement en situation de crise, car pour rembourser les épargnants, l'établissement financier devra vendre la partie qui assure la stabilité du fond, et ce au prix du marché. Très vite, l'établissement financier peut ainsi se trouver ruiné, la rapidité de sa déconfiture étant directement liée au désengagement des épargnants, donc à la confiance.
A priori, si on met de côté l'utilité de ces porduits et de ces techniques, qui est une autre discussion, il me semble que rendre ces opérations non dangereuses ne devrait résulter que (bien que cela puisse être difficile à faire) de techniques de garanties (la banque n'a pas le droit de jouer plus que 10% de fonds spécifiques cantonnés, ou bien les appels de marges incluent un cout d'assurance qui, on encore elle doit participer au paiement d'un organisme de controle qui...).


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 31 oct. 2008 16:33:31
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Voici une petite analyse sous forme pseudo-historique qui devrait conforter les avis de mes camarades forumeurs.

Oh! que oui

Pour faire court, vous avez écrit là tout haut ce que je pensais tout bas. Vous avez parfaitement décrit ce que devrait être la Bourse pour l'Economie, dans l'intérêt exclusif des Hommes. C'était ça au départ, mais il y eut des dérives (accentuées depuis la chute du mur et de l'Empire), qui ne peuvent à mon sens être régulées/maitrisées aujourd'hui avec la sophistication des moyens.

Ce n'est donc pas à faire évoluer, réguler, injecter, jouer sur les paramètres, etc, etc que se trouvera la "solution", c'est Créer une nouvelle page de l'Histoire Economique.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 01 nov. 2008 12:38:04
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Pendant ces trente dernières années, de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France, comme ailleurs.
De par le monde, cette vision française n'est pas exacte.
1/ En France le nombre de travailleurs a augmenté, même si le nombre de chomeur na pas beaucoup baissé

Là on va s'orienter vers une bataille de chiffre à l'image de la bataille des chiffres de l'ANPE, où seul les chiffres des chômeurs en catégorie 1 sont médiatiquement publié. Il en était de même lorsque la baisse du chômage était annoncé alors que les chiffres de RMIstes dépassait le million de personne et était en augmentation croissante.
On peut aussi faire une bataille de chiffre par tranche d'âge de la population active.
Les alertes sont tout autant nombreuses que ce soit celles du SAMU Social, ou des associations œuvrant pour l'accompagnement de la misère, telles, les resto du coeur, Emmaus, le secours catholique, etc... Elles ont certes une utilité d'aide publique pour le publique concerné, mais le problème est qu'elle ne permette pas de sortir de la misère, regrettablement. Le salariat précaire est devenue une norme de société.
D'ailleurs l'argument avait été médiatiquement exposé par Mme Parisot : « La vie, l’amour, la santé sont précaires, pourquoi pas le travail ? »


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

2/ Dans la majorité des pays dits autrefois sous-développés, la croissance a été énorme, et le nombre de travailleurs réels (et non pas des travailleurs au sens des économies socialistes, inefficaces et désoeuvrés) a considérablement augmenté.

Concernant la situation du reste du monde, plus jeune, j'entendais le désastres des pays du tiers-monde. Plus vieux on aurait pu penser ce problème amoindri ? Non, il est depuis quelques années aussi question de quart-mondisme.

Certes on peut débattre de l'utilité des délocalisations de nos industries européennes dans les pays émergeants. Je pense même qu'on s'accordera à un compromis : dans le sens ou il s'agissait d'une redistribution de richesses. Mais attention, il s'agissait en fait, non pas d'une redistribution de richesses du capitalisme, mais d'une répartition de richesse de la valeur travail par et pour le capitalisme.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

... Ce n'est toujours pas intrinsèque au capitalisme, mais a une certaine variété de celui-ci. On a sans doute pas été dans la bonne direction, c'est vrai.
A contrario, je pense le contraire, et que c'est intrinsèque au capitalisme, par nature prédateur et cannibal au nom de la compétitivité "rationnelle".
Par contre, merci, merci de reconnaitre que cette direction n'est et n'a jamais été la bonne.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France
Dans notre cas, j'oserais quand même dire de mauvaise gestion socialiste en mauvaise gestion de droite, de comité Théodule en décision stupide, car il y a quand même un gaspillage considérable qui ne nous a pas coulé car nous sommes un pays très riche.
Quand on regarde le monde, si on voyage un tant soit pedu, nous sommes loin d'être pauvre et malheureux.

Connaissez vous l'ile aux fleurs ?

Citation :
....mais on n'a rien trouvé de mieux.

L'ile aux fleurs peut donc prospérer. Les hommes seront ainsi libres.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 nov. 2008 12:51:02
Message :

Je vais quand même rectifier mes propos:
Que ce soit aux Etats-unis ou en France (en Europe de manière générale non, car il y a des pays comme la Roumanie par exemple que je connais où le travail se développe, et le niveau de vie augmente vite) la pauvreté a indéniablement gagné beaucoup de terrain.

Une frange non négligeable de la population n'a plus d'espoir, pas de métier et ne survit que des aides sociales.
Aux Etats-unis la situation est moins catastrophique en surface puisque les gens ne sont pas moralement dafaitistes comem nous, mais l'état de santé des anciens est, je l'avoue, catastrophqiue.

Les états ont incontestablement loupé quelque chose ces quinze dernières années.



D'un autre côté....
En France tout cela ne s'est malheureusement pas fait en gagnant de manière importante sur les budgets. C'est cela qui est effarant, c'est qu'en continuant à plomber nos déficits, a vivre à crédit, la société vit a deux vitesses, et que celle la moins riche vit de plus en plus mal.


Dire en revanche qu'il faut dépenser plus pour vire mieux est voué a l'échec.

Il faut d'abord:
- réduire le nombre de focntionnaires de l'état ET térritoriaux
- Supprimer des avantages indus (retraites a 50 ans pour certains, parachutes dorés pour d'autres, welcome bonus infects, stock-options à répétitions, logements de fonctions pour beaucoup)
- Arreter de dépenser de l'argent pour les communes, les CC, les cantons, les départements, les régions, il y a un gachis énorme
- Arreter de dépenser des milliards à subventionner les industriels, ce n'est pas le role de l'état
- Ne pas changer les lois tous les trois mois
etc.... tec...

Quand je vois le nombre de personne qui travaillent à l'ANPE ou l'ASSEDIC et le nombre de personne qui retrouvent un travail grace a l'ANPE, je pense que la survie de l'ANPE ne se justifie pas.

Quand je vois que la liggne B du RER est géré par deux compétiteurs financés par l'état (SNCF et RATP) je me dis qu'on double les couts. Etc... etc.. et tout ceci n'a rien a voir avec le libéralisme.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 nov. 2008 13:01:02
Message :

Quand je regarde le cas de Paris, pour donner un exemple, qui va augmenter ses impots locaux de beaucoup (beuacoup plus que l'inflation) on estime entre 7% nominal, et 50% réel avec création d'une contrinution départementale,
Je n'ai en effet pas vraiment l'impression qu'il y ait eu une grosse part de cette augmentation exceptionnelle qui soit allé au traitement des mal logés, des nouveaux pauvres, et autres porblèmes cruciaux.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 01 nov. 2008 16:38:32
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Quand je regarde le cas de Paris, pour donner un exemple, qui va augmenter ses impots locaux de beaucoup (beuacoup plus que l'inflation) on estime entre 7% nominal, et 50% réel avec création d'une contrinution départementale,
Je n'ai en effet pas vraiment l'impression qu'il y ait eu une grosse part de cette augmentation exceptionnelle qui soit allé au traitement des mal logés, des nouveaux pauvres, et autres porblèmes cruciaux.

là je m'incline et je ne peux que vous donner raison sur ce point. Ceci dit, à l’Élysée, on doit se réjouir que les ralliés du PS (ceux qui ont changé de collier...) apprennent si vite les leçons .

Nous ne pouvons cependant déplorer la censure qui avait été infligé à Fillon alors qu'il semblait exprimer une vérité, suite à ses propos à CALVI (en Haute-Corse), il y a seulement 13 mois (courant septembre 2007) : "Je suis à la tête d'un État en situation de faillite au plan financier. Je suis à la tête d'un État qui n'a pas fait un budget à l'équilibre depuis 25 ans et qui est depuis 15 ans en déficit chronique.../... Mon objectif est de ramener le budget de l'État à l'équilibre d'ici à la fin du quinquennat."

Autant dire qu'avec la crise financière mondiale actuelle ce sera encore moins gagné d'équilibrer un budget sans dettes sur les futurs générations (regrettablement). Ce n'est pas seulement une question de défaitisme collectif, mais aussi une question de se confronter à la réalité. Je trouve qu'il a été sincèrement dommageable que L'Élysée reprennent Fillon sur ces propos réalistes quant à la situation.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Les états ont incontestablement loupé quelque chose ces quinze dernières années.

De faits, on pourrait dire depuis plus longtemps que ces quinze dernières années.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

D'un autre côté....
En France tout cela ne s'est malheureusement pas fait en gagnant de manière importante sur les budgets. C'est cela qui est effarant, c'est qu'en continuant à plomber nos déficits, a vivre à crédit, la société vit a deux vitesses, et que celle la moins riche vit de plus en plus mal.

Là encore, vous avez raison. Regrettablement, même le syndicalisme Français s'est pris les pieds dans le tapis : l'an dernier et en début d'année, lors des manifs sur l'augmentation des salaires, dû à la baisse du pouvoir d'achat, des cadres responsables de l'intersyndicale argumentaient que l'état était catastrophique car la population ne pouvait même plus faire de crédits à la consommation. Invraisemblable, non ? Alors que le fondement même du marxisme n'est certainement pas de demander de vivre à crédit au dépend du capitalisme. Comme quoi, si le livre "Le Capitale" a connu une augmentation des ventes ces dernier temps, aurait il dû être lu déjà par certains cadre de l'intersyndicale.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Quand je vois le nombre de personne qui travaillent à l'ANPE ou l'ASSEDIC et le nombre de personne qui retrouvent un travail grace a l'ANPE, je pense que la survie de l'ANPE ne se justifie pas.

L’ANPE existe depuis 1967. La courbe du chômage n’a évolué qu’en croissant depuis 1967. Si l’ANPE avait pour mission d’aider à la recherche d’emploi, c’est raté. Quel autre organisme ou individu serait encore en place et en l’état après 41 ans d’échec ?

Aller comme l'humour et le cynisme n'ont jamais fait de mal (surtout en cette période), et qu'il faut bien détendre l'atmosphère... de temps à autre.

ANPE : Administration Négationniste du Phénomène d’Exclusion, car spécialisée dans la dégradation du travailleur ou du demandeur d’emploi : celui-ci est en effet (gentiment) culpabilisé pour ses recherches infructueuses, systématiquement dégradé dans ses prétentions, mis à disposition de patrons anonymes à grands coups de primes à l’employeur, parqué dans des stages qui ne se terminent jamais par une embauche et enfin radié au moindre écart ou prétexte, en vue d’un changement de statut non comptabilisable dans les chiffres officiels du chômage. Quelques Acronymes de l'ANPE :
- Alibi Nauséabond des Politiques de l'Emploi
- Amicale des Nouveaux Pauvres Endurcis
- Agréez Nos Plates Excuses.
- Avec Nous Pas d’Emploi
- Avec Nous Peu d’Espoir
- Attendre Naïvement que Passent les Embrouilles
- Agence Nombriliste Prétentieuse et Enigmatique
- Autant de Nuisance et si Peu d'Espérance
- Attaque Nihiliste du Peuple Exclu
- Alliance Néo-Platonicienne à l’Embauche
- Administration Nuisible Particulièrement Efficace
- Autant Ne Pas les Emmerder
- Avis de Non-Paiement des Efforts
- Ah Non, Pas Encore !
- Antidote aux Névrosés du Plein Emploi
- Auto Nettoyage des Petits Emmerdeurs
- A Nous les Petits Emplois !
- Anesthésier Nos Projets d'Evasion
- Américanisons la Notion de Pauvreté Equitable
- Adieu Notre Père Eternel
- Amen : Nous Pardonnons les Emprunts

Le dernier acronyme étant encore plus d'actualité. Dans la foulée :

ARE - Aide au Retour à l’Emploi : Vu l’orientation de la courbe du chômage qui ne va qu’en croissant depuis bientôt 40 ans, il serait plus utile d’aider les travailleurs provisoires (pardon pour le pléonasme) à l’entrée au chômage.

ASSEDIC : Il paraît que ce serait une Association pour l’Emploi dans l’Industrie et le Commerce (qui le savait ?). En vrai, ça ressemble plus exactement à une Aumône Sèche et Suffisante pour Endiguer le Dynamisme et l’Insolence du Chômeur.

Délocalisation : Cela doit vouloir dire "déménagement sous protection pour que les chiens errants et les abeilles n’attaquent pas les camions ni les ouvriers", puisqu’à chaque fois, les déménageurs arrivent en cachette la nuit et sont armés de battes de base-ball. Et puis souvent, le lendemain, il y a des types emmitouflés de noir avec des cagoules et des armes de Rambo qui viennent pour protéger l’ouvrier quand il s’enferme dans le bureau du patron pour éviter les piqûres d’abeilles.

Fonctionnaire : Énorme concurrent du chômeur. Il coûte une fortune au contribuable, il a la garantie de son statut à vie car personne ne peut le virer, il est antiproductif et donc ne sert à rien non plus, il a le culot de réclamer son seizième mois hebdomadaire à chaque rentrée comme le second sa prime de Noël à chaque sortie, il détient le record du monde de l’absentéisme occidental et, en outre, il présente cette même tendance surprenante à s’énerver lorsqu’on lui demande s’il a l’intention de travailler un jour.

O.S. : Anciennement Ouvrier Spécialisé, de nos jours plutôt Oisif en Solde. Il faut noter que lorsqu’on cherche du travail, on tombe souvent sur des os.

Précarité : Depuis le temps qu’elle dure, on se demande ce qu’attend l’Académie pour en faire un synonyme de "stabilité".

Travailleurs : (Assorti de Travailleuses), il s’agit de l’acouphène résonnant du sempiternel disque rayé de certains vieux Partis très nostalgiques, qui veulent encore croire que le mot est un compliment et la notion un idéal.

UNEDIC : "Union Nationale pour l’Emploi Dans l’Industrie et le Commerce". En fait, tout ce qui finit par DIC, ça veut dire "Dans l’Industrie et le Commerce". Ça ne veut pas dire "Des Incapables au Chômage". Autrement dit, aucun de ces organismes ne s’occupe vraiment de l’emploi des chômeurs, mais seulement de l’emploi de ceux qui travaillent déjà dans l’industrie et le commerce. Quant aux individus qui perdent un tel emploi, l’Unedic est certes là pour leur jeter une aumône provisoire, mais surtout pour leur rappeler qu’ils sont en train de ruiner ceux qui bossent toujours dans l’industrie et le commerce.

- Vidéo : L'apologie du Branleur


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 nov. 2008 17:36:22
Message :

Luc, ... vous m'avez sourire plusieurs fois.... Sur un sujet pourtant difficile...


En CDS, vous devez avoir un tout petit petit petit score....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 01 nov. 2008 20:56:56
Message :

L'ensemble ANPE + ASSEDIC (ce qui va devenir le Pôle Emploi), nous coute 4,5 milliards d'Euros par an. Cette modique somme permet de trouver un job à 300.000 chômeurs, dont seulement 130.000 en CDI.
La rémunération de cet exemplaire cabinet de placement est donc de 15.000€ par placement réussi, tous types de contrats confondus, et environ 35.000€ par placement si on ne comptabilise que les CDI.

Devant ces chiffres ahurissants, une idée me vient.

Supposons que nous réduisions le Pôle Emploi à un rôle de gestion administrative des chômeurs. En supposant que cette gestion soit grassement rémunérée à hauteur de 300€ par chômeur et par an, il faudrait donc allouer à ce Pôle un budget annuel de 600 millions d'Euros (300€ x 2.000.000 de chômeurs).
Resterait donc 3,9 milliards d'Euros pour trouver des jobs.
Alors, soyons un peu ambitieux, et entreprenons de placer 700.000 chômeurs par an. Pour cela, nous délivrons à chaque chômeur un "chèque embauche" de 5.000€. Ce "chèque embauche" sera "encaissable" par l'employeur qui aura recruté le chômeur, un an après la signature d'un CDI, à condition qu'il n'ait pas licencié depuis au moins 2ans.
En supposant que le dispositif ait un succès inespéré et que les prévisions de placement soient dépassées, les recettes sociales couvriront largement le surcoût.

Vous en pensez quoi?

PS: J'ai oublié le volet social de la chose, car les effectifs du Pole emploi vont passer de 45.000 à environ 7.000 fonctionnaires. Mais avec un "chèque embauche" bonnifié, on devrait arriver à les recaser.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 nov. 2008 07:11:49
Message :

C'est une iudée, comme quoi on doit pouvoir faire infiniment mieux que ce que notre système actuel fait.

Il s'agit de période normale bien entendu, car, en ce moment, je pense malheureusment que a court terme le marché du travail va etre bloqué pour un certain temps.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 02 nov. 2008 07:47:24
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est une idée, comme quoi on doit pouvoir faire infiniment mieux que ce que notre système actuel fait.

C'est bien mon avis.

Dans cet exemple, dire: "vous devez faire 5% d'économies par rapport à ces 4,5M€" serait une erreur!

Il faut se remettre en cause complètement, dans tous les domaines de l'Economie, et coordonner ensuite pour donner une cohérence à l'ensemble, et ce au niveau mondial ....

Entre nous, ce n'est pas une mince affaire

Mais je suis certain qu'il ne manque pas de bonnes (et compétentes) volontés individuelles


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 nov. 2008 08:50:05
Message :

C'est vrai que remettre en cause une partie des institutions n'est pas une mince affaire, mais il va bien falloir faire autre chose que de poser des cautères sur les jambes de bois.
Bien sur, il y a notre politique politicienne qui bloque toute réforme digne de ce nom pour préserver des intérêts minoritaires. Pour faire de grandes réformes il faut rendre l'Etat aux citoyens, c'est d'ailleurs l'un des moyens connus pour enrayer une crise économique.
Alors pourquoi pas une votation, façon petit Suisse...


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 02 nov. 2008 09:11:42
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Bien sur, il y a notre politique politicienne qui bloque toute réforme digne de ce nom pour préserver des intérêts minoritaires.

Oui, les intérêts de ceux qui ont pondu le système actuel, ou leurs descendants.

Citation :
Initialement posté par larocaille
Alors pourquoi pas une votation, façon petit Suisse...

Je ne sais pas.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 02 nov. 2008 09:19:13
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Alors, soyons un peu ambitieux, et entreprenons de placer 700.000 chômeurs par an. Pour cela, nous délivrons à chaque chômeur un "chèque embauche" de 5.000€.

Vous en pensez quoi?





ca existe déjà:

Le contrat d'insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA), l'employeur touche le RMI de la personne embauché !

http://www.apce.com/index.php?pid=1603

on voit le résultat

pour les 300.000 emplois ne pas oublier que c'est le solde,
il y a 30.000 ruptures et reprises de contrat de travail par jour en moyenne qu'il faut bien enregistrer

l'ANPE ASSEDIC Pole emploi a surtout comme
attribution un contrôle des chomeurs: indemnisation contre recherche effectif d'emploi !

De toutes façons tout est subventionné,
pas un grand industriel qui ne profite des largesses de l'état ou
qui n'ait bâti son empire sur les investissements publics !

même la majorité des petits bailleurs "privés" sont des fonctionnaires de fait
avec les 30 milliards annuels d'aides diverses au logement !

une suppression de ces aides ferait chuter les loyers de 50% à 70%
comme les prix de l'accession !

demandez donc aux bailleurs du forum quelle part représente les versement de la CAF dans leurs revenus immobiliers ...
moi j'en connais quelques uns où c'est 90%, voire 100% !!!

industriels, banquiers, hommes et femmes politiques, fonctionnaires,
associations, médecins, bailleurs, chômeurs, retraités, étudiants,
religieux, ...

c'est à qui se paiera le plus sur la bête !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 nov. 2008 10:48:41
Message :

Où en sont nos crises?

Crise bancaire:
C'est devenu banal, mais signalons tout de même la faillite de la Freedom Bank. C'est la 17eme faillite de banque aux US.
J'essaie de faire une liste de toutes la banques qui ont disparu du globe depuis 2 mois. Ca va faire un peu monument aux morts, mais c'est comme cela qu'on voit l'ampleur de l'hécatombe.
L'effet de panique s'est estompé, et maintenant les banquiers réfléchissent à la suite.
La CE vient d'accepter le plan français de "recapitalisation" des banques pour un montant de 265 milliards. Ha! mais c'était 320 milliards qui étaient prévus! Ben faut dire qu'une petite cagnotte de 55 milliards a été réservée au sauvetage de Dexia. Même si tout le monde reste discret sur cette partie du plan, il faut s'attendre à ce que la Belgique et le Luxembourg mettent à peu près autant dans le sauvetage de Dexia. La bouée de sauvetage étant de bonne dimension, il va falloir beaucoup de gens pour la maintenir gonflée, et Dexia devrait donc compléter son rôle de banque des collectivités locales par une ouverture vers d'autres clients. Tout ceci pourrait bien réserver quelques surprises, en particulier du côté des quelques structures bancaires qui ne se sont pas encore fiancées.
Sous prétexte d'avoir prêté des sous (qu'ils n'ont pas) aux banques, certains s'agitent pour exiger qu'elles en fassent autant. Faut-il leur conter "La laitière et le pot au lait"?

Crise financière:
La bourse tangue au rythme des cessions massives d'actifs détenus par les "funds" en mal de liquidités. Ca risque de durer encore un certain temps. Connaître l'origine des turbulences rassure les boursicoteurs, mais inquiète les milieux politiques et industriels. Quelques petits malins n'en profiteraient-ils pas pour se payer discrètement et à vil prix quelques fleurons de l'industrie mondiale?

Crise économique:

Elle ne menace plus, elle est là. Depuis cette semaine, récession n'est plus un gros mot.
Si l'accès au crédit est un ingrédient indispensable à la reprise, il ne suffira pas à lui seul à faire monter la mayonnaise. Il va falloir ajouter une bonne dose de confiance et peut-être même un peu de pouvoir d'achat. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un Président spécialiste de la chose.

Crise sociale:
Là aussi c'est bien parti, le chômage augmente, les annonces de fermetures d'usines se succèdent et les débrayages techniques fleurissent.
Notre gouvernement devrait rendre grace aux 35 heures qui vont permettre 7 à 8 semaines de débrayage sans mises à pied.
En croisant les différentes analyses des conséquences de la crise économique (perte de pouvoir d'achat, évolution du PIB, etc.) on arrive à un petit demi-million de chômeurs supplémentaires dans 6 mois.

Crise monétaire:
On en parle peu de celle-ci, et pourtant elle fait des ravages.
Heureusement pour nous, elle concerne plutôt les pays émergeants ou imprudents.
Pour essayer de relancer l'économie, les banques centrales baissent leurs taux directeurs (la FED est à 1%), mais dans certains pays, ces taux directeurs explosent (ex: Islande TD = 18%, Hongrie TD = 11,5%, Brésil TD = 13,75%). En fait, ces pays rencontrent un problème plus péoccupant pour eux que la relance économique, leur monaire se dévalue à vitesse grand V.
Pour éviter cela, il faudrait qu'ils récupèrent des devises, ce qui ne va pas être facile puisque le grand argentier du tiers monde vient d'annoncer qu'il n'avait plus d'argent. Hé oui, le FMI est à sec et il envisage d'emprunter.

PS: Je n'ai pas oublié la crise immobilière, je laisse juste le temps à certains de s'apercevoir qu'elle existe.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 02 nov. 2008 12:32:29
Message :

Citation :
Initialement posté par axe
une suppression de ces aides ferait chuter les loyers de 50% à 70%
comme les prix de l'accession !

Je ne le crois pas. En fait, je me demande si ce ne serait pas le contraire!

J'aimerais avoir l'avis des experts sur ce point.

Citation :
Initialement posté par axe
demandez donc aux bailleurs du forum quelle part représente les versement de la CAF dans leurs revenus immobiliers ...
moi j'en connais quelques uns où c'est 90%, voire 100% !!!

Je vous donne mon chiffre, ce n'est pas 100, pas plus 90 ..... c'est 00%

Certainement que je représente qu'une infime partie?

D'autres vont s'y coller pour rétablir l'équilibre.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 02 nov. 2008 12:38:28
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
PS: Je n'ai pas oublié la crise immobilière, je laisse juste le temps à certains de s'apercevoir qu'elle existe.



Ce ne sera pas mon seul commentaire, mais je n'ai pas le temps pour commenter le reste avant ce soir.

J'aime cet humour larocaille


Auteur Réponse : LeNabot
Répondu le : 02 nov. 2008 12:38:39
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Citation :
Initialement posté par axe
une suppression de ces aides ferait chuter les loyers de 50% à 70%
comme les prix de l'accession !

Je ne le crois pas. En fait, je me demande si ce ne serait pas le contraire!

J'aimerais avoir l'avis des experts sur ce point.



Tiens ! Vous n'êtes pas parmi le top 10 sur le sujet ?


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 02 nov. 2008 14:17:57
Message :

Citation :
Initialement posté par LeNabot

Citation :
Initialement posté par Ankou

Citation :
Initialement posté par axe
une suppression de ces aides ferait chuter les loyers de 50% à 70%
comme les prix de l'accession !

Je ne le crois pas. En fait, je me demande si ce ne serait pas le contraire!

J'aimerais avoir l'avis des experts sur ce point.



Tiens ! Vous n'êtes pas parmi le top 10 sur le sujet ?



IL n'est pas possible de répondre à la question quand on ne perçoit pas directement les AL.
Il est seulement possible de dire quel est le nombre de bénéficiaires puisque désormais nous bénéficions d'un identifiant bailleur CAF reprenant la totalité de nos locataires bénéficiaires.

Ankou loue des grands logements à des personnes ayant de gros moyens et ne pouvant pas bénéficier de l'AL ce qui n'est pas le cas des loueurs de petits logements étudiants.
En ce qui me concerne j'ai une proportion de plus de 80% de bénéficiaires mais j'ignore le montant de leur AL.

Paradoxalement ce ne sont pas les plus nécessiteux qui touchent les AL. Les enfants uniques peuvent les percevoir.
Les enfants de famille nombreuse feraient perdre les prestations familiales à leurs parents qui s'abstiennent donc de les demander.

Pas d'accord pour dire que cela ferait chuter les loyers car les logements sont loués au même prix quelle que soit la situation du locataire.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 02 nov. 2008 18:25:13
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44


Pas d'accord pour dire que cela ferait chuter les loyers car les logements sont loués au même prix quelle que soit la situation du locataire.





bravo pour votre honnêteté ...

à la louche 70% de 80% ca fait 56%

je pense tout de même qu'avec

Allocation logement Familiale 1 088 707
Allocation Logement Sociale 2 014 880
Aide personnalisée au logement 2 385 445

soit 5 millions de locataires "solvables" en moins
le marché se porterait moins bien !

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS04603

sans ces aides, par exemple, de nombreux étudiants cohabiteraient à 3 ou 4 dans un studio, feraient leurs études chez papa/maman

ou bien occuperaient une part des 1,3 millions de "taudis" à petits loyers qui n'existent plus depuis 10 ans parce que l'anah contribue chaque année à l’amélioration de quelque 130 000 logements privés de plus de quinze ans,

http://www.anah.fr


difficile, certes, à quantifier précisement !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 nov. 2008 19:07:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Citation :
Initialement posté par axe
une suppression de ces aides ferait chuter les loyers de 50% à 70%
comme les prix de l'accession !

Je ne le crois pas. En fait, je me demande si ce ne serait pas le contraire!

J'aimerais avoir l'avis des experts sur ce point.
Je ne suis pas expert, juste bailleur,mais la suppression serait une catastrophe pour moi, car ces sommes sont la seule bouée pour les locataires sociaux, et si ca disparait, ils ne paieront plus, ca me parait une évidence.
Ensuite, je les recois directement, donc imaginez...

Citation :
Citation :
Initialement posté par axe
demandez donc aux bailleurs du forum quelle part représente les versement de la CAF dans leurs revenus immobiliers ...
moi j'en connais quelques uns où c'est 90%, voire 100% !!!

Je vous donne mon chiffre, ce n'est pas 100, pas plus 90 ..... c'est 00%

Certainement que je représente qu'une infime partie?

D'autres vont s'y coller pour rétablir l'équilibre.

POur ma part, c'est en gros 50%


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 02 nov. 2008 19:48:45
Message :

Axe

Citation :
sans ces aides, par exemple, de nombreux étudiants cohabiteraient à 3 ou 4 dans un studio, feraient leurs études chez papa/maman

ou bien occuperaient une part des 1,3 millions de "taudis" à petits loyers qui n'existent plus depuis 10 ans parce que l'anah contribue chaque année à l’amélioration de quelque 130 000 logements privés de plus de quinze ans,




Comme vous le dite si bien "qui n'existent plus", les étudiants sont beaucoup plus exigeants en matière de confort depuis une dizaine d'années. Ils préfèrent des logement plus petits mais confortables.

La disparition des aides au logement n'est pas à l'ordre du jour actuellement ou alors j'aurais loupé un épisode.

On voit bien à travers ces derniers posts que le taux d'AL varie beaucoup en fonction des types de logements loués.
C'est normal car pour les étudiants les ressources sont forfaitisées dans la plupart des cas ce qui entraine un grand nombre de bénéficiaires.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 nov. 2008 20:00:07
Message :

Pour ma part j'ai qqs étudiants mais surtout beaucoup de locataires 'sociaux'. A côté de ces derniers, les étudiants sont des hyper-privilégiés, que les AL permettent de faire des choix qu'ils n'auraient pas fait sinon (et que je n'ai pas pu faire lorsque j'étais moi-même étudiant, me payant ma chambre de cité universiaire avec des cours de maths et de physiques).

Ici aussi on vit un drôle de monde. De l'argent aux étudiants qui étudient gratuitement sans motivation aucune, et peu pour les anciens en revanche.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 02 nov. 2008 20:17:13
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Pour ma part j'ai qqs étudiants mais surtout beaucoup de locataires 'sociaux'. A côté de ces derniers, les étudiants sont des hyper-privilégiés,
Comme quoi, entre plusieurs bailleurs, les stratégies d'investissement peuvent être fondamentalement différentes, sans d'ailleurs dire qu'une soit meilleure que l'autre.

Elles ont toutes leurs avantages et leurs inconvénients.

Je ne crois pas à la suppression de l'AL:
- pour les étudiants sauf à les voir envahir les rues (je connais le problème, mon second garçon la touche)
- pour les cas sociaux, il n'y aurait pas assez de place dans les foyers

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
que les AL permettent de faire des choix qu'ils n'auraient pas fait sinon (et que je n'ai pas pu faire lorsque j'étais moi-même étudiant, me payant ma chambre de cité universiaire avec des cours de maths et de physiques).

J'ai connu ça aussi mon cher collègue, moi ce fut les services dans les "restauU", le dessin industriel et autres activités comme la distribution de glaces "Miko" le week-end par exemple (j'ai aussi taté des maths et de la physique)


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 nov. 2008 20:25:21
Message :

Non c'est exclus en tant que tel.

En revanche, si on imagine une situation d'inflation, avec une mauvaise réévaluation, c'est possibel, mais je n'y crois pas plus.

Je vois venir vers moi des candidats locataires bénéficiant du DALO, qui sont blindés (CAF, FSL, LOCAPASS, il manque la GRLM pour faire le grand chelem) et caution du conseil régional.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 02 nov. 2008 23:28:57
Message :

Heu !.... dites, on pourrait pas revenir au sujet initial...

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

En CDS, vous devez avoir un tout petit petit petit score....

En ces temps difficiles, merci du compliment

Citation :
Initialement posté par larocaille

Vous en pensez quoi?

PS: J'ai oublié le volet social de la chose, car les effectifs du Pole emploi vont passer de 45.000 à environ 7.000 fonctionnaires. Mais avec un "chèque embauche" bonnifié, on devrait arriver à les recaser.

Que du bonheur, mais la question des chômeurs pour le moment semble être celle du cout du nouveau logo du Pôle Emploi :
- ANPE&Assedic: un nouveau logo à 18 millions d'euros?



Bon revenons à nos moutons 1929-2008...

Le Journal du Net (rubrique économie) s’efforce de nous expliquer ce qui s'est passé en 1929. Il y a même un dossier avec graphiques comparatifs et analyse à l’appuie sur la question que tout le monde se pose, à savoir si la crise financière de 2008 est-elle plus grave que les précédentes ?. Regrettablement, à mon avis, l’affaire est beaucoup plus complexe à l’heure actuelle qu’elle ne l’était déjà en 1929 : restant persuader ne pas être le seul sur ce forum à penser cela quelque soit nos (petites) différences d’approche face à la question.

Maintenant que nous en sommes à compter "nos" billes et leurs billets, deux tendances d’économistes semblent se dégager sur la question, certains diront que les économistes optimistes prétendent que la crise 2008 est moins grave que celle de 1929, les autres prétendrons que les économistes pessimistes annoncent que la crise de 2008 est plus graves que celle de 1929.

Cette semaine, j’ai même entendu Philippe Moati du CREDOC - Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de vie - argumenter que la crise de 2008 était moindre que celle de 1929, dans le sens où les États ont dès le départ eut une politique interventionniste très forte à contrario de 29 où les gens faisaient la queue à la soupe populaire pour se nourrir, et aucune émeutes ou lynchage publique n’a été recensé suite à l’annonce de cette crise, alors qu’en 29....

- La crise de 1929 : Accrochez vos ceintures !

Comme quoi, la vie est belle, et il vaut mieux s’aligner sur la communication officiel : "ne vous inquiétez pas, l’État s’occupe de tout et gère la situation." Hors c’est bien ce qui fait peur, dans le sens où c’est tout de même la ligne politique qui a défini ces crises d’une certaine manière : en effet, la perspective de 2000 milliards de dollars de pertes est devenue très crédible (et bien que le FMI n’en avance pas autant pour le moment, à 250 ou 350 milliards près). Les plus grands financiers perdent eux-mêmes leurs repères : l'ancien patron de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, adulé autrefois comme le grand gourou de la finance mondiale, alors qu'il n'a pas voulu voir la bombe à retardement des subprimes placée sous les yeux de l'organisme qu'il présidait, proclame désormais : « C'est la plus grande crise depuis un siècle. » Ce qui en d’autres termes veut aussi que la Grande Dépression de 1929 est dépassée, n’en déplaise à la section éco du JdN.

Cette crise était elle prévisible ? Je pense que oui, tout comme les bulles de savon ou de chewing-gum ou la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. D’ailleurs de nombreux économistes l’avaient aussi prédit. D’un autre côté, certains prétendront qu'il est assez facile de prédire une telle situation, puisque l’économie répondant à des cycles, on peut prévoir qu’après une hausse intervient une baisse et vice versa, reste le facteur temps pour savoir à quelle moment intervient le changement de cycle.

Quoiqu’il en soit voici quelques articles glaner sur le net ce W-E, dont la lecture peut relancer la discussion. Certes, certains articles ont, ou peuvent avoir, une orientation politique certaine (mais pas forcément la mienne), mais bon mieux vaut-il lire ça que de faire un Sudoku pour occuper son brunch de W-E :

- Analyse : la France dans la crise, par Liêm Hoang-Ngoc
- La crise financière mondiale , par Maurice Allais
- Analyse : la poudrière ukrainienne

Mais aussi l'info sur le Sommet ibéro-américain semble avoir son importance dans le cadre des futurs sommets du G-20. Et pour cause, vue aussi ce qui se passe en Amérique du sud.

D'ici qu'à l'issue des sommets du G-20, la position (géopolitique) de l'Espagne vis-à-vis de l'Amérique du sud ressemble à celle du Royaume-uni vis-à-vis de l'Amérique du Nord, il n'y a qu'un pas :
- AFP > Sommet ibéro-américain : les dirigeants pour une réforme du système financier

Mais l'article qui va peut être suscité le plus de polémique restant celui que Jean Ziegler a accordé à Rue89, publié en date du 27/10/2008 :
- Jean Ziegler : pour un "tribunal de Nuremberg" de la crise


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 03 nov. 2008 08:48:19
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Ici aussi on vit un drôle de monde. De l'argent aux étudiants qui étudient gratuitement sans motivation aucune, et peu pour les anciens en revanche.



c'est tragique de voir que beaucoup de jeunes ne sont plus motivés

pour les séniors c'est plus complexe:

pas de problèmes pour les boobos (boomers bohèmes - enfants du baby boom), ils voyagent, (font du bateau ) et profitent de leur retraite à plein !

les sétra (séniors traditionnels) eux, ont encore les moyens et aident même souvent leurs enfants et petits enfants

c'est pour les séfra (séniors fragilisés) que la vie est plus dur:
petites retraites et problèmes de santé !


pour les AL, le système s'est mis en place petit à petit, il y a peu de risque qui soit supprimé ce serait l'émeute ou le grand squat !

je voulais juste souligner qu'entre AL et incitations fiscales
le marché immobilier n'est pas si libre que ça !




Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 nov. 2008 20:57:15
Message :

Je trouve l'exposé de Maurice Allais très à propos, même si il se base sur la crise asiatique de 97.

En particulier, l'approche par la bulle monétaire qu'il convient de dégonfler sérieusement si on escompte une reprise est très à propos.

Voici un article du Monde sur les hedge funds et leur état de santé.

Néanmoins, la responsabilité de ces fonds dans la crise semble assez modérée, et n'oublions pas que pour la plupart ils sont des émanations de nos banques bien propres qui sont toutes officiellement implantées dans les divers paradis fiscaux.
Pas responsables de la crise, mais coupables d'avoir gonflé la bulle de monnaie virtuelle, alors puisqu'il faut dégonfler...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 03 nov. 2008 21:38:40
Message :

En effet, je pense qu'ils sont aussi un sous-porduit de l'argent facile comme les spéculations troxiques, mais qu'ils n'ont pas entrainé de dégâts directs.

En revanceh, je pense qu'ils font partie, et pas qu'un peu, des vendeurs. Donc s'ils ne sont en rien responsable de la crise monétaire, ils sont en revanche corresponsable de la crise boursière que nous venons de connaitre.


Je serais aussi assez favorable à les désigner cepednant, même si c'est modéré, dans une responsabilité de la financiarisation de l'industrie ces trois ou quatre dernières années. ce sont bien des hedges funds qui ont fondu sur General Motors il y a un peu plus d'un an, ce sont d'autres qui ont agi sur Atos, même si ca a été un échec, et leur prédation avec tentative de se payer sur la bête n'a pas que des avantages.

Industriellement elle ne présente que vraiment peu d'avantage, et sur le plan sociétél, ils peuvent apporter de vrais problèmes.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 nov. 2008 22:13:32
Message :

Comme promis, voici le premier monument aux morts.
Commençons par les US:

Douglass National Bank (faillite)
Hume Bank (faillite)
Bear Stearns (absorbée par JPMorgan)
ANB Financial (faillite)
First Integrity (faillite)
IndyMac Bank (faillite)
First Heritage Bank (faillite)
First National Bank of Nevada (faillite)
First Priority Bank (faillite)
The Columbian Bank and Trust Company (faillite)
Integrity Bank (faillite)
Silver State Bank (faillite)
Fannie Mae (Nationalisée par le Trésor US)
Freddie Mac (Nationalisée par le Trésor US)
Merrill Lynch (absorbée par Bank of America)
Leyman Brothers (faillite + reprise des encours par Barklays(US) et Nomura(JP))
Ameribank (faillite)
Washington Mutual Bank (faillite + reprise des encours par JPMorgan)
Main Street Bank (faillite)
Wachovia Bank (absorbée par Wells Fargo)
Meridian Bank (faillite)
Alpha Bank & Trust (faillite)
Freedom Bank (faillite)


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 nov. 2008 22:20:17
Message :

En plus des paradis fiscaux et de la spéculation, une gangrène au coeur du système, la finance mondiale traine des boulets, aux mains des apprentis sorciers. HF et DCS en font bien évidemment partie.


Il semble que la seule utilité à ces HF soit de procurer aux retraités US des dividendes de 15% sans rapport avec la réalité de l'économie. Il faut bien financer leur "sécurité sociale". A votre avis, que sont obligés de faire les gestionnaires de ces fonds? des miracles? oui, la multiplication des pains, à cette seule différence que c'est pour le prendre dans la bouche des autres .....


Quand je disais que tout est à revoir! ce ne sont pas les injections sous-cutanées actuelles qui vont guérir le monde malade. Ou gare à la rechute!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 nov. 2008 22:26:11
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

En effet, je pense qu'ils sont aussi un sous-porduit de l'argent facile comme les spéculations troxiques, mais qu'ils n'ont pas entrainé de dégâts directs.

En revanceh, je pense qu'ils font partie, et pas qu'un peu, des vendeurs. Donc s'ils ne sont en rien responsable de la crise monétaire, ils sont en revanche corresponsable de la crise boursière que nous venons de connaitre.


Je serais aussi assez favorable à les désigner cepednant, même si c'est modéré, dans une responsabilité de la financiarisation de l'industrie ces trois ou quatre dernières années. ce sont bien des hedges funds qui ont fondu sur General Motors il y a un peu plus d'un an, ce sont d'autres qui ont agi sur Atos, même si ca a été un échec, et leur prédation avec tentative de se payer sur la bête n'a pas que des avantages.

Industriellement elle ne présente que vraiment peu d'avantage, et sur le plan sociétél, ils peuvent apporter de vrais problèmes.


Contrairement aux fonds de pensions, le hedge funds n'ont jamais exercé de dictature du profit.
Leurs actions sont purement spéculatives au travers de produits à fort effet de levier sur les places boursières. Même si, a priori, ils ne s'ingèrent pas dans la gouvernance des entreprises, on ne peut nier l'effet déstabilisant de leurs actions.

D'accord sur le fait que cette spéculation n'apporte rien de bon à l'économie réelle.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 nov. 2008 22:26:34
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Néanmoins, la responsabilité de ces fonds dans la crise semble assez modérée, ...

Je ne le pense pas, à cause de l'effet de levier et pire le boule de neige. Les retraités US ont cédé au vent de panique.

Même si les quelques milliers de HF ne drainent qu'env 1000 milliards d'€, par exemple par comparaison aux 50000 milliards des DCS.



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 nov. 2008 22:34:46
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

En plus des paradis fiscaux et de la spéculation, une gangrène au coeur du système, la finance mondiale traine des boulets, aux mains des apprentis sorciers. HF et DCS en font bien évidemment partie.


Il semble que la seule utilité à ces HF soit de procurer aux retraités US des dividendes de 15% sans rapport avec la réalité de l'économie. Il faut bien financer leur "sécurité sociale". A votre avis, que sont obligés de faire les gestionnaires de ces fonds? des miracles? oui, la multiplication des pains, à cette seule différence que c'est pour le prendre dans la bouche des autres .....


Quand je disais que tout est à revoir! ce ne sont pas les injections sous-cutanées actuelles qui vont guérir le monde malade. Ou gare à la rechute!


Non, Ankou, les hedge funds ne sont pas des fonds de pensions. Mais les fonds de pensions sont des clients des hedge funds.
Normal, le retraité US veut du rendement, alors soit il intervient sur la gouvernance de ses obligés, soit il place son argent chez les spéculateurs. Du coup, la purée pourrait remplacer le caviar.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 nov. 2008 22:39:21
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Non, Ankou, les hedge funds ne sont pas des fonds de pensions. Mais les fonds de pensions sont des clients des hedge funds.
Normal, le retraité US veut du rendement, alors soit il intervient sur la gouvernance de ses obligés, soit il place son argent chez les spéculateurs. Du coup, la purée pourrait remplacer le caviar.

Oui, j'avais seulement shunté un intermédiaire, mais le raisonnement ne change pas!

Et ce ne sera pas de la purée à la "Robuchon"


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 nov. 2008 22:48:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Et ce ne sera pas de la purée à la "Robuchon"


Après un petit essorage de crise, le retraité US pourrait bien revoir ses prétentions à un peu de jus de viande pour mettre dans sa purée.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 04 nov. 2008 08:42:03
Message :

Y'a t'il eu une spéculation sur l'immobilier par quelque biais que ce soit au travers de funds ou d'autres organismes?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 04 nov. 2008 09:38:43
Message :

après discussion avec une connaissance qui travaille dans le crédit

j'apprends qu'en plus

des CCBSB (crédit cote de boeuf et sauce barbecue),

des CTMS (crédit sur la Toyota de Miss Smith),

des CCSFDJ (crédit sur les courses au supermarket des familles Doe et Johnson),

il y a

les CCBB (crédit sur le cassoulet et le boeuf bourguignon),

les CLMM (crédit sur la logan de Madame Martin)

les CCCBFB (crédit sur les courses à carrefour et but de la famille Bidochon)

http://www.lawinfrance.com/articles/Orrick-a-conseille-RCI-Banque.html

http://archives.lesechos.fr/archives/2000/LesEchos/18183-109-ECH.htm


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 04 nov. 2008 20:45:17
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Y'a t'il eu une spéculation sur l'immobilier par quelque biais que ce soit au travers de funds ou d'autres organismes?


L'immobilier ne contitue pas un marché liquide et la spéculation de marché n'est donc pas possible. En fait il faudrait titriser l'immobilier pour le rendre liquide. Ca pourait être marrant de coter les propriétés en bourse, mais le jour où un gars vient vous voir en disant "je détient 50% du capital et je vais réorganiser un peu les choses", oups!

Néanmoins, la spéculation immobilière existe du fait des investisseurs, loueurs, promoteurs et autres marchands de biens. Il ne faut pas non plus oublier que les AI et leurs groupements sont des sortes de spéculateurs sur options, avec un privilège inconcevable sur les marchés financiers, celui de désinformer impunément.

Pour les amateurs de gros coups, il faut surveiller la capitalisation boursière des promoteurs cotés en bourse et la comparer à la valeur marchande de leurs programmes en cours. Celui qui prend le contôle du promoteur récupère le droit de décider du sort de ses actifs.
J'avoue qu'un promoteur qui se ferait racheter au prix de 50% de ses actifs, ça me ferait rire aux larmes.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 04 nov. 2008 20:56:57
Message :

Oui, mais ca, les loups mangent les loups comme on dit... Pas pour nous.


Les marchés se sont enfin stabilisés depsui presque une semaine, je pense que les organismes financiers tout comme les hedges funds se sont procurés les liquidités qu'ils voulaient, d'autres regardent toujours avec envie ce marché a tout petit prix, et on commence a comprendre que c'est le moment de faire ses emplettes.


Alors:

1/ Les asiatiques vont acheter des emprunts d'état sous l'amicale pressions des occidentaux (Nicolas par exemple) ou picorer dans le pot de confiture?

2/ Les banques vont redynamiser l'industrie ou aider Eurotunnel a racheter ses actions, EDF à investir dans une opération peu claire, l'Ecureuil a rafler natixis au dixième du prix qu'il a lui-même fixé?

3/ Notre ministresse des finances qui fait travailler une armée de fonctionnaire va t'elel toujours continuer a proclamer qu'elle en voir rien, et qu'en attendant pour elle , Plus 0,3% c'est bon, alors qu'il n'y a pas un seul industriel qui parie pour autre chose que moins 10%?

4/ Nicolas va nous dire ou il trouve l'argent?



Bolloré achète, lui..


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 04 nov. 2008 21:11:05
Message :

L'économie mondiale "entre dans une récession sévère", affirme l'agence de notation Fitch, qui table sur une contraction forte des économies avancées, un ralentissement brutal des économies émergentes et une croissance planétaire d'à peine 1% l'an prochain.

La reprise ne devrait survenir qu'en 2010, et encore "à un rythme bien moins soutenu que celui des cinq dernières années, quand l'accès au crédit était bien plus facile", prédit Fitch, dans une note mardi.



"La production chute aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne, et les perspectives vont dans le sens d'une intensification de la contraction de l'activité dans les 12 mois à venir", ajoute l'agence.

"Pour les économies avancées, Fitch prévoit le plus fort déclin du produit intérieur brut (PIB) depuis la deuxième guerre mondiale, à -0,8% en 2009".

L'agence anticipe aussi une croissance "d'à peine 1% pour l'ensemble de la planète l'an prochain, au plus bas depuis le début des années 90, contre une moyenne de 3,5% sur les cinq dernières années".

Les économies émergentes devraient connaître un "brutal ralentissement de croissance" mais échapper à une récession proprement dite. Fitch prévoit notamment une croissance de 7% l'an prochain en Chine, "la plus faible depuis presque 20 ans".


issu de : http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=6054041


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 04 nov. 2008 21:16:06
Message :

Je pense qu'on commence à comprendre.

La Chine à 7%, les autres émergents toujours positifs, et la moyenne mondiale à 1%.
Il doit falloir une drôle de machine a calculer pour trouver PLUS 0,3% pour la France, ou même MOINS 0,3% pour la France.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 04 nov. 2008 21:47:48
Message :

ribouldingue,

C'est certain, ce ne sont pas les petits épargants qui pourraient se payer un promoteur en déconfiture.

Un truc intéressant consiste à aller sur les sites boursiers et à afficher, pour les grandes sociétés industrielles, la courbe des cours et celle des volumes échangés dans les deux derniers mois. On constate alors que ce sont les ventes massives des funds qui tirent les cours vers le bas.
Effectivement, le phénomène semble s'atténuer depuis deux jours, mais rien n'est joué, toute annonce désagréable pouvant déclencher un nouveau besoin de liquidités.
Le point positif dans tout cela, c'est que notre industrie dispose d'une capacité certaine à maîtriser les infortunes de quelques actionnaires.
Si ce petit jeu continue, il pourrait déboucher sur un retour de souveraineté absolue pour quelques industriels qui ont la trésorerie suffisante pour racheter leurs propres actions.

Ca c'est le pouvoir des fonds souverains, enfin, le vrais, vous me comprenez.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 04 nov. 2008 22:03:24
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je pense qu'on commence à comprendre.

La Chine à 7%, les autres émergents toujours positifs, et la moyenne mondiale à 1%.
Il doit falloir une drôle de machine a calculer pour trouver PLUS 0,3% pour la France, ou même MOINS 0,3% pour la France.


Puisqu'on en est à la politique des pas-nous pas-nous pour justifier de budgets publics injustifiables, il est temps de prendre les paris.
Les bookmakers devraient sans problème soutenir du -1% pour 2008 et -3% pour 2009.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 04 nov. 2008 23:22:04
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Les marchés se sont enfin stabilisés depsui presque une semaine,



il y a aussi l'élection aux usa,

demain devrait être intéressant ...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 nov. 2008 07:48:28
Message :

D'après ce qui se dit, Wall Street était plutôt pro big Mac, mais la bourse devrait saluer cette élection car elle marque la fin d'une période de gouvernance molle typique en fin de règne.

La bourse se stabilise par "sagesse", les capitalisations boursières étant devenues inférieures aux valeurs réelles des entreprises cotées. Dans ces conditions, l'investisseur court très peu de risque de ne pas rentrer dans son placement.
La tendance, pour les acteurs solides, devrait rester à la hausse, mais il pourrait y avoir des vagues dues à des événements imprévus (ventes massives, faillites, décisions politiques). La bourse réagit toujours de manière rétractile tant qu'elle n'a pas évalué le risque d'un événement inattendu.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 05 nov. 2008 09:54:36
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

D'après ce qui se dit, Wall Street était plutôt pro big Mac




La Bourse de Paris se repliait nettement mercredi dans les premiers échanges, le CAC 40 perdant 1,61% dans les minutes suivant l'ouverture de la séance, malgré l'euphorie des places asiatiques après la victoire du démocrate Barack Obama à l'élection présidentielle américaine.



oui, on dirait qu'aussi nos boursicoteurs n'apprécient pas le discours du nouveau président:

"La nouvelle force ne vient pas de notre richesse mais du pouvoir de nos idées."






Auteur Réponse : axe
Répondu le : 06 nov. 2008 09:55:01
Message :

le discours complet explique mieux la chute:

Souvenons-nous que, si cette crise financière nous a appris quelque chose, c'est que Wall Street ne peut pas prospérer quand Main Street souffre.

quand à ma précédente citation (qui provient du même journal) la complète est:

ce soir nous vous prouvons une fois encore que la force de notre nation ne vient pas de la puissance de nos armes ou de l'étendue de notre richesse, mais du pouvoir de nos idées ...


http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/people/20081105.FAP6217/le_discours_de_barack_obama_a_chicago_apres_son_electio.html


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 07 nov. 2008 12:30:20
Message :

Quelques informations dont vous avez surement eut connaissance, mais qui je pense sont des éléments clés : Bon nous savions déjà que Sarkozy n'est pas certain de pouvoir répondre aux attentes d'Angela Merkel. Nous en avons désormais la preuve en image :



Quoiqu'il en soit, et malgré le dérapage confirmé du déficit budgétaire français, le gouvernement veut rassurer les collectivités plombées par les crédits à risque.

Une chose est certaine, L'Etat peine à voler au secours de l'industrie, d'ailleurs l'annonce de la révision de la prévision de croissance pour 2009 (et même 2010) associé à la position du FMI qui reste encore plus pessimiste en tablant sur une sévère récession n'est pas fait pour rassurer les familles monoparentales, pas plus que les agriculteurs qui s'inquiète de leur pouvoir d'achat.



C'est vrai que l'on aurait pu compter sur l'effet papy-boom pour réduire le chômage, mais en tant de crise que nini : les p'tits vieux retourneront au turbin jusqu'à 70 piges sur la base du volontariat : et c'est vrai qu'il en faut de la volonté (et surtout du courage) pour retourner à l'usine jusqu'à 70 ans !

- La complainte du travail

Nul doute que la volonté des uns sera aidé par le portefeuille des autres : grosso-modo ceux qui seront volontaires, seront à mon avis ceux qui seront d'abord les premiers exposer à la baisse de leur pouvoir d'achat par rapport à leur retraite. Ce qui risque d'accentuer le nombre de famille monoparentale sur un air de "complainte du progrès" (de Boris Vian)... Comme quoi l'égalité sociale face à la crise financière mondiale aura son importance : Du cadre américain à l'ouvrier chinois, une même menace...

La BCE baisse encore ces taux, on pourrait même croire à une bonne nouvelle, mais malgré malgré la baisse des taux, le crédit immobilier reste rare et cher. Ce qui n'arrange pas plus ni mieux le "juste prix du marché" immobilier, ni l'économie réelle ni le problème social du manque de logement.

Pendant ce temps là, et alors que L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie redoutent une faillite à l'islandaise, les dirigeants en sommet à Bruxelles pour faire face à la crise financière se réunissent pour poser leur désaccords sur la table en préparation au prochain sommet du G20 :

Citation :
BRUXELLES (AFP) — Les dirigeants européens se réunissent vendredi à Bruxelles pour tenter de définir une position commune sur la réforme du système financier international, alors que la crise s'étend chaque jour un peu plus à l'économie réelle de la planète.

Ce sommet extraordinaire débute à Bruxelles à 12H00 GMT et doit s'achever vers 14H00 GMT.

La présidence française de l'UE espère que les 27 se mettront d'accord au moins sur les grandes lignes de la refonte du système en vue du sommet du G20, réunissant les pays les plus industrialisés et les grandes puissances émergentes, le 15 novembre à Washington.

Elle va pour cela soumettre à la discussion un projet de texte appelant à renforcer le contrôle des marchés financiers, pour qu'aucun secteur n'y échappe à l'avenir, y compris les paradis fiscaux off shore ou les fonds spéculatifs.

Les Européens ont toutefois du mal à se mettre d'accord sur une ligne commune. Si la concorde règne sur les grands principes, les divergences émergent sur les détails. Les pays libéraux comme la Grande-Bretagne et la Suède s'inquiètent d'une réglementation excessive.

Au-delà de la réforme du système financier, tous ne sont pas non plus d'accord sur l'opportunité d'une action concertée de relance face à une menace de récession économique pourtant très précise : le FMI prévoit une contraction de l'activité dans les pays développés l'an prochain, la première depuis 1945.

La victoire du démocrate Barack Obama à l'élection présidentielle américaine a toutefois redonné espoir aux Européens qui militent en faveur d'une réforme profonde du système financier, alors que l'administration Bush a accepté sans enthousiasme le sommet du G20 et se fait prier pour accepter des changements significatifs.

Pour maintenir la pression, la présidence française de l'UE souhaite que le sommet du G20 s'engage à parvenir à des propositions concrètes d'ici fin février, soit un mois seulement après l'entrée en fonction de Barack Obama.


Bref, de la réforme du capitalisme annoncée en grande fanfare, nous voilà donc avec des réformettes du système capitaliste, susceptibles de trouver un échos, au mieux, en Février 2009, et alors que la gestion de la crise économique ne peut pas attendre l'investiture officiel du pdt des USA.









Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 07 nov. 2008 12:52:28
Message :

Tiré de : http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=6069052

Citation :
L'indicateur composite avancé pour la zone OCDE a diminué de 1,5 point en septembre, à 94,3, et est inférieur de 6,1 points à son niveau observé en septembre 2007.

Les indicateurs composites avancés de l'OCDE sont conçus pour signaler à l'avance les points de retournement (pics et creux) entre les phases d'expansion et de ralentissement de l'activité économique.

Pour les États-Unis, l'indicateur composite avancé a diminué de 1,9 point en septembre, à 95,2, et est inférieur de 6,6 points par rapport à son niveau observé un an auparavant.

L'indicateur composite avancé pour la zone euro a diminué de 1,4 point, à 92,1, et s'inscrit 7,3 points en dessous de son niveau observé il y a un an.

Pour la France, il a baissé de 0,9 point à 92,5, en baisse de 6,4 points sur un an.
Voila quelque chose qui me semble sérieux.

Comme quoi il n'y a pas les USA d'un côté et l'Europe de l'autre, tout le monde est dans le même train.

Larocaille, en effet, à court terme les industriels vont être - il me semble - pour les uns très mals pour les autres très bien, ceux qui ont du cas, mais j'ai l'impression que à la vitesse à laquelle va la dégradation de l'activité" EN GEENRAL', c'est à tous les niveaux que la crise est en train d'atteindre la société.


Je m'explique:
Les trous de trésorerie mêmes énormes peuvent être ponctuels et transitoires MEME s'ils sont énormes.

C'est précisément ce que avec toutes leurs meilleures volontés TOUS les hommes politiques du monde tentent de nous dire.
'La banque DUPONT a perdu 20 milliards'. C'est grave, mais grâce à nous, 20 milliards de perdus,c'est grosso-modo en réalité par exemple 3 milliards pour les actionnaires, 400 millions pour l'ensemble des contribuables sur 30 ans, et 5 milliards qu'on espère en création de richesse et de plus value potentielle plus tard (J'avoue ne pas comprendre ce dernier point d'aileurs, on ne peut pas lancer des vindictes sur les traders audacieux et faire des paris sur l'argent du contribuable).

Avec un jeu de paroles, ça ne coute donc 'que 400 millions', il faut avouer que ce n'est en effet pasz grand chose.



J'observe pourtant que pendant ce temps la Renault, Peugeot, Arcelor, EADS fréduisent leur production, non pas de 1 pour mille (400 millions devant un budget français de 300 milliars par exemple) mais plutot de 5 à 10% (Eh eh, ça n'a rien à voir, mais c'est pas loin de 20 milliards sur 300 milliards...).

Je vois que Air France réduit sa voilure, que British airways voit son trafic se réduire, bref que ca va mal dans tous les domaines

Du coup on licencie. Du coup on achète moins de voitures. On va donc acheter moins de vin de bordeaux, de champagne, de téléviseur, on va se restreindre sur les ordinateurs, d'autant que avec la hausse du dollars ceux-ci vont prendre 30% à 40% de hausse de prix vite fait, et le citoyen lambda a bien compris que puisqu'il risque a la fois une baisse de son pouvoir d'acha



En fait, en moins d'un mois, on a transaformé quelque chose de transitoire (le ca ne coute rien au budget si on transforme ca en emprunt sur 20 ans) en une casse réelle immédiate qui elle est irréversible.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 nov. 2008 18:46:58
Message :

Ben oui, une crise économique ça fait des trous dans les caisses, ça fait des faillites, ça fait des chômeurs et ça fait dire n'importe quoi aux dirigeants.
C'est donc la situation idéale pour faire avaler des couleuvres aux citoyens apeurés.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 nov. 2008 21:37:57
Message :

Allez, un petit coup de CDS pour se remettre?


Tiré de la dithyrambique revue éditée par BNP-PARIBAS concernnat leurs produits dérivés que c'est qu'ils veulent me vendre depuis 3 ans (je la recois gratuitement...):
AU 17 OCTOBRE:

Gouvernement US 29
BNP Paribas 42

Commerzbank 63 comme Dresdner,
ABN AMRO 67
Soc Gen 70 (Merci qui? Merci K...)
deutsche Bank 84
Total 88
JP Morgan 94 (My God..)

UBS 125 (ca patauge dans la fondue)
Citigroup 168 (elle a eu des vapeurs il y a deux mois me smeble t'il)
Siemens 168
Merry Linch 195
Goldman Sachs 253 (Et pourtant mon ancien directeur...)
République d'Islande 1304


La république d'ISlande peut emprunter à la Banque Schmoll, mais celle-ci va payer 13,04% de la somme prêtée pour etre certaine d'être remboursée. Ca va forcément réduire un peu les envies de la république d'Islande d'emprunter des grosses sommes, puisque la banque Schmoll va forcément prêter à
Taux à 5 ans + 13,04% + Marge pour un emprunt à 5 ans.
ou quelque chgose de ce genre.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 nov. 2008 21:47:53
Message :

Dans le Figaro de ce ouiquende, intervieuw de Sylvestre et Madelin sur les futures discussion du G20.

Madelin prétend que la crise des subprimes provient en fait d'une décision étatique (et non du marché concurentiel) de prêter aux pauvres, en protégeant les prêteurs par les deux organismes Fanny Mae et Freddy Mac. La chute de ces deux derniers n'était pas catastrophique en elle même, mais le retard de décision de une année d'assurance des risques par l'état a généré la déconfiture...


Une autre version, en quelques sortes.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 09 nov. 2008 23:03:20
Message :

Merci pour l'info des annonces de Madelin et de Sylvestre :
- Faut-il un nouveau Bretton Woods ?

Sans vouloir jouer les mauvaises langues, je ne pense pas qu'à l'issue du sommet du G20 du 15/11, il y aura un nouveau Bretton woods. Je pense d'ailleurs que plusieurs membres de ce forum sont aussi de cet avis. Et pourtant on aurait pu croire vue l'ampleur de la crise et avant l'intervention des États que cela aurait été l'occasion.

1 - Niveau Géo-politique : Lula tape trop fort du poing avec sa coalition lors des préparatifs de Sao Paulo. Lula a souligné qu'un consensus s'était dégagé des pays membres du groupe des "BRIC" (Brésil, Russie, Inde et Chine), arguant la fin de la suprématie des grands du G7. "Il est temps de conclure un pacte entre gouvernements pour bâtir une nouvelle architecture financière pour le monde", a-t-il soutenu. Nul doute que le G7 ne lâchera pas aussi facilement sans négocier, preuve aussi en est qu'il a été très difficile de trouver un consensus Européen. Selon le BRIC, les institutions créées dans l'après-guerre ne prennent pas en compte la place montante que ces puissances occupent aujourd'hui dans l'économie mondiale. Les géants du pétrole par exemple ont amassé des milliards de dollars de réserves.

2 - La France laisse un de ses 2 sièges afin de permettre à l'Espagne de prendre part au sommet du 15/11 : Et ce n'est certainement pas par simple geste de courtoisie....

3 - Les USA (administration Bush) ont bien précisé que les sommets auront lieux sans que les principes de bases du système ne soient remis en cause : personne ne touchera donc aux fondamentaux sans l'aval d'Obama. Les USA veulent bien revoir certains aspect du contrôle monétaire et certains aspects quant à la supervision des systèmes financiers internationaux, mais ne semblent pas revenir sur une régulation au sens ou le président du Brésil l'entend, ni au sens où certains dirigeants européens l'ont annoncé, tout en espérant que ce sommet du G20 apportait l'occasion de jeter les bases d'importants changements dans la gestion du système financier mondial... Bref, les chances de réformes radicales paraissent donc minces alors que l'administration Bush a estimé que d'importantes réformes n'étaient pas nécessaires. Obama a pour sa part promis qu'il se mettrait sans tarder au travail, soulignant cependant qu'il n'y a qu'un seul président des USA à la fois. Cela veut donc dire ce que cela sous-entend : je pense qu'Obama ne participera donc pas au prochain sommet du G20 pour le 15/11. Son investiture officiel devant avoir lieu en Janvier 2009, je présume que les négociations réelles commenceront donc au mieux pour févier 2009.

Concernant le gearing des entreprises, il faut aussi comprendre que la vision asiatique n'est pas du tout la même que celle que l'on en a en Europe, mais ça je suppose que Madelin le sait aussi.






Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 nov. 2008 23:30:25
Message :

Il ne faut pas mélanger les causes et les conséquences,
Fanny et Freddy ne sont que des organismes bancaires spécialisés dans le crédit hypothécaire et l'Etat US n'avait depuis longtemps plus aucune influence sur le système ultra-libéral.
La base du système de crédit hypothécaire c'est le principe de la hausse permanente de la valeur du bien qui garantit le crédit.
Ce qui a foutu tout par terre, c'est la spéculation sur les matières premières. L'augmentation des prix de ces dernières a provoqué une inflation, et pour lutter contre cette inflation, les banques centrales ont relevé leurs taux directeurs. Au final les clients des crédits hypothécaires se sont retrouvés avec des taux d'intérêts doublés.
Si l'Etat US avait voulu éviter la cata, il serait intervenu sur le marché des matières premières, ce qui n'a pas été le cas car les ricains considèrent que leur pouvoir planétaire est justement celui de décider du prix des matières premières.
Si nos politiques veulent nous expliquer que tout ceci n'est qu'un malheureux hoquet de l'administration US, c'est pas gagné.
Etre adepte du "no control" et reprocher à l'Etat US un manque de contrôle, c'est fort.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 nov. 2008 23:40:14
Message :

Obama a clairement affiché la couleur: il envisage des mesures protectionnistes pour épargner les compagnies US.
Alors, aller faire des courbettes au G20, ça ne donnera que quelques minutes de propagande au 20 heures.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 10 nov. 2008 00:14:18
Message :

sauf que le président, c'est encore GW


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 08:49:39
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

sauf que le président, c'est encore GW


Oui, W est encore président jusqu'en janvier, mais je ne vois pas comment il pourrait prendre une position différente de ce que souhaite son successeur. N'oubliez pas que les démocrates tiennent les deux chambres, ça va être dur de leur faire voter des mesures non conformes aux orientations du nouveau président.

Au G20, nous allons encore assister à un grand brassage d'air, avec une conclusion du style "nous sommes tous d'accord... pour attendre".
Pas de décision étant pire qu'une mauvaise décision, ça va permettre à la crise de s'installer un peu plus.
Mais cela n'empêchera pas les speedy gonzales de crier victoire et de s'agiter car c'est bien connu "Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller... et le plus vite possible" (proverbe Shadock).


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 10 nov. 2008 11:47:03
Message :

Citation :
Mais cela n'empêchera pas les speedy gonzales de crier victoire et de s'agiter

c'est payant: notre speedy gonzales est a 48% d'opinion favorable dans les sondage. +8% en un mois.
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20081109.FAP6921/sarkozy_8_fillon_9_selon_un_sondage_viavoice.html

Personellement, j'entend plus les gens que je connais parler du risque de voir s'évaporer leurs dépots bancaires. j'ai l'impression qu'il y a + de monde a frequenter les zones commerciales en ce moment qu'il y a un mois. Comme quoi cette ecroquerie médiatique peut sembler bénéfique sur certains points, même a un anti-sarko primaire comme moi.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 10 nov. 2008 17:17:06
Message :

Aie ! L'actualité du jour et possiblement de la semaine, vue les pertes annoncées... Et hop un nouveau record.

Citation :
D'AIG à Fannie Mae, nouvelle tempête sur la finance américaine

L'ex-géant de l'assurance AIG affiche une perte abyssale de 24,5 milliards de dollars sur le seul troisième trimestre. Pour éviter la faillite, le groupe a obtenu des autorités de Washington une restructuration de son premier prêt de 85 milliards de dollars, qui passe à plus de 150 milliards de dollars. De son côté, le spécialiste du refinancement hypothécaire Fannie Mae annonce avoir perdu 28,9 milliards de dollars au troisième trimestre après une provision pour dépréciation de 21,4 milliards.

.../...

La suite en ligne en cliquant que le lien proposé dans le titre



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 19:50:47
Message :

Un petit flash back histoire d'avoir quelques chiffres:
Je ne peux pas mettre de lien car les archives du Monde sont payantes.

Citation :
LE MONDE, 05.12.07
Immobilier : les emprunteurs français fragilisés
Les Français qui se sont endettés pour acheter leur logement doivent-ils s’inquiéter ? Dans notre pays, la majorité des emprunts ont été effectués à taux fixes. Mais pour les ménages qui ont choisi les taux variables, la situation peut se détériorer, même si les règles très protectrices des consommateurs excluent une crise comparable à celle que connaissent les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
C’est l’Association française des usagers de banques (Afub) qui a donné l’alerte. Elle recense, aujourd’hui, environ 600 plaintes d’emprunteurs qui découvrent que non seulement la durée de leur emprunt s’est allongée, souvent de cinq à six ans, mais aussi que leurs mensualités se sont alourdies et, pire encore, que le capital remboursé a diminué d’une année sur l’autre. Les Agences départementales d’information sur le logement (Adil) ont, elles aussi, constaté des difficultés.
100 000 ménages concernés par la hausse des taux
Christophe Cremer, directeur du site de courtage de prêts en ligne Meilleurtaux, estime à 100 000 le nombre de ménages concernés par la hausse des taux, avec des mensualités pouvant augmenter de 27 % à 50 % ! Ainsi, un prêt à taux variable de 150 000 euros sur trente ans, contracté à 2,70 % en 2005 ou 2006, soit une mensualité de 608 euros, est passé à 5,9 %, en octobre 2007, et sa mensualité à 890 euros.
Le surcoût peut déstabiliser les finances d’un ménage, d’autant que la plupart de ces crédits ont été souscrits par de jeunes accédants, quasiment sans apport personnel et sur de très longues durées. L’Observatoire du logement souligne d’ailleurs, dans son indicateur de novembre 2007, que 5,2 % des prêts consentis en 2007 l’ont été sur plus de trente ans, une durée inconnue il y a seulement deux ans. "Ces dossiers qui cumulent les risques – l’absence d’épargne, un crédit long et un taux variable – sont impossibles à réaménager ou à faire racheter par une autre banque, puisque tout allongement est inenvisageable et que le capital remboursé est très faible", analyse M. Cremer.
Ce sont surtout les crédits contractés entre 2004 et 2006, période au cours de laquelle la proportion d’emprunts à taux variables a été la plus forte (jusqu’à 21%), qui sont concernés. Le Crédit foncier (groupe Caisse d’Epargne), le Crédit immobilier de France et l’UCB (groupe BNP), trois établissements spécialistes d’immobilier, grands dispensateurs de taux révisable à une clientèle assez ciblée d’accédants modestes, sont notamment visés par les plaintes des enprunteurs.
DES CLAUSES TROP COMPLEXES
"Parmi les dossiers litigieux, on retrouve beaucoup d’emprunteurs bénéficiant d’un prêt à taux zéro ainsi que d’un prêt d’une collectivité locale, comme le prêt Paris logement , des dossiers compliqués à monter dont ces banques se sont fait une spécialité", explique Bernard Vorms, directeur de l’Agence nationale d’information sur le logement.
Bercy, qui souhaite permettre au plus grand nombre de devenir propriétaire, prend l’affaire très au sérieux et a demandé aux banques d’assurer un suivi personnalisé de ces dossiers. C’est d’ailleurs le cas, selon l’Afub, qui se félicite que 75 % des plaintes collectées fassent en effet l’objet d’un accord amiable.
La Direction de la concurrence et de la consommation de Créteil a, en outre, ouvert une pré-enquête sur les mécanismes particulièrement complexes d’indexation et de révision des taux de ces prêts et sur leurs conditions de commercialisation : "Il m’a fallu un bon week-end pour comprendre une seule de ces clauses, raconte M. Vorms, et ni les emprunteurs ni mêmes les vendeurs de ces produits n’en maîtrisent le fonctionnement."
Pour améliorer l’information du public, le député (UMP) Frédéric Lefebvre a, avec l’accord du gouvernement, proposé un amendement au projet de loi sur la concurrence au service des consommateurs, dite loi Chatel (du nom du secrétaire d’Etat à la consommation), qui prévoit que les prêteurs, lorsqu’ils présentent une offre préalable de crédit à taux révisable, y joignent "un document d’information contenant une simulation de l’impact d’une variation du taux d’intérêt sur les mensualités, la durée et le coût total du crédit".
Cet amendement a été adopté à l’unanimité par les députés, le 27 novembre. "L’Etat ou les collectivités ayant accordé des prêts bonifiés, qui servent en quelque sorte d’appât, devraient être exigeants pour la nature du prêt principal, son caractère réellement sécurisé, avec un taux vraiment plafonné et un passage simple et explicite au taux fixe", propose M. Vorms.
En attendant les banques se montrent beaucoup plus parcimonieuses dans l’octroi de nouveaux crédits. "Les prêts relais [qui permettent d’acheter un second bien avant d’avoir vendu le premier] sont devenus la bête noire des établissements de crédits. De même presque plus personne n’accorde de crédits sans apport et sur plus de trente ans" remarque M.Cremer.

Isabelle Rey-Lefebvre


Une petite idée pour nos petits français:
Supposons que nous proposions a tous les ménages qui le désirent de convertir leur prêt immobilier à taux variable en prêt à taux fixe.
Pour cela, on choisit une banque (la Banque de France ou la CdC, pour ne pas faire de jaloux) qui, a la demande de l'emprunteur, rachète son crédit a l'établissement qui le détient. Le prix de rachat est fixé au prix coutant (capital restant du + frais, hors assurance). Une fois rachetée, la créance est convertie en prêt à taux fixe (ex: 4%, assurance comprise). La durée du prêt est plafonnée à 30ans et les mensualités sont plafonnées à 15% au dessus des échéances prévues dans le prêt initial, ce qui porte le taux maximal d'endettement à 35% (au lieu des 30% actuels). Pour limiter les risques d'incident de crédit, les ménages dont le taux d'endettement est compris entre 30 et 35% n'auront pas le droit de souscrire des prêts non affectés pendant 5 ans.

En supposant que le capital moyen emprunté se situe à 100.000€ et que le chiffre de 100.000 prêts à taux variable soit exact, il faudrait que l'organisme bancaire lève 10 milliards d'Euros pour réaliser l'opération. Avec un rendement bancaire des nouveaux prêts assez légèrement supérieur au rendement des placements populaires, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver.

Mais, bon, c'est peut-être un peu trop demander à l'Etat que de porter secours aux petits...


Les prêts relais pourraient aussi être rachetés et convertis en prêts in fine à taux fixe (4% aussi) sur 5 ans. Cette conversion serait sujette à la mise en location du logement invendu dans le cadre d'un contrat de location/vente après estimation de la valeur du bien.
Exemple de financement:
Valeur du bien : 150.000€
Coût annuel du prêt in fine : 6.000€
Loyer mensuel : 1000€ --> rapport annuel = 12.000€

Conditions contractuelles:
- Bail de 3 ans renouvelable une seule fois et pour un an.
- Le locataire n'a pas d'obligation stricte d'achat à l'issue du bail, mais le bailleur a obligation de vendre si le locataire se porte acquéreur.
- Si le locataire décide d'acheter, le bailleur/vendeur lui restitue 40% des loyers perçus afin de constituer un apport personnel.
Dans notre exemple, au bout de 3 ans, les loyers perçus seront de 36.000€ et la somme restituable de 14.400€, soit environ 10% de la valeur du bien, ce qui constitue un apport personnel classique.
- Si le locataire n'achète pas au terme du bail, la totalité des loyers est acquise au bailleur.

Reste juste à rendre la sauce un peu plus onctueuse en instaurant un sursis d'impot sur les revenus fonciers issus du dispositif, avec abandon de créance si le bien est vendu à un locataire dans les 5 ans.

Désolé, mais mon raisonnement est naivement basé sur de bêtes calculs économiques, ce qui n'en fait évidement pas une référence politique.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 10 nov. 2008 20:56:23
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Conditions contractuelles:
- Bail de 3 ans renouvelable une seule fois et pour un an.

Désolé, mais mon raisonnement est naivement basé sur de bêtes calculs économiques, ce qui n'en fait évidement pas une référence politique.

Vous m'étonnez En fait la première condition doit impérativement se trouver en dernier et en tout petit, sinon politiquement avec ça comme l'une des conditions vous êtes assurément politiquement mort Par contre économiquement, nul doute que vous avez fait vos preuves

Au fait, larocaille, savez vous si en voulant "solder" les subprimes, ils ont mis les Alt-A Mortgage dans le même panier, ou est-ce que les Alt-A sont traité différemment puisque prétendument moins risqué (?) que les subprimes ?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 nov. 2008 21:20:56
Message :

Oui, le sauvetage de AIG, c'est la moitié du budget de la France. Pour l'instant...


Pour le G20, il n'aura rien d'un nouveau Bretton Wood. Tout le monde se montre en vitrine, signe que finalement les brèches ont été colmatées, et que les pompiers peuvent se raconter des histoires.


Le problème est que ca fuit par ailleurs.
GM va bientot déposer son bilan sauf si Obama les rattrappe(ce qu'il fera je pense).
Ford a un peu plus de cash, mais prend la même voie.

VW est occupé à autre chose, et tout comme Opel, on n'en entend pas parler. J'attends de voir, car les nouvelles a mon avis ne sont pas bonnes.

Renault arrête ses productions. Il arrête aussi la Dacia, une première.

L'usine du monde (La Chine) manque de commandes, et fait illusion budgétairement, mais on attend les chiffres.

Bref, partout, ca va tourner au ralenti en décembre, et on va compter les trous en janvier.
En février, le FMI va refaire une passe sur les prévisions de (dé)croissance.


Du coup, a quoi sert le G20?
J'oserais dire... qu'il n'a aucun caractère d'urgence, car il était censé résoudre des problèmes crucieux relatifs aux monnaie.

Or ca y est, la crise monétaire est quasiment terminée, on est passé depuis novembre à la crise économique.
La crise économique, le G20 et le futur ex-nouveau Bretton Wood, ils s'en foutent.
Et la prochaine crise monétaire, on n'est pas pret de la voir tout de suite. C'est bien ce que je dis, il n'y a pas urgence.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 10 nov. 2008 21:34:15
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Or ca y est, la crise monétaire est quasiment terminée, on est passé depuis novembre à la crise économique.

Et on commence par Circuit city. A qui le tour? Quid de nos VPC? A voir les dizaines de % qui fleurissent dans les BAL, je ne suis pas certain de leur santé!

Avez-vous fréquenté les FNAC ou autres DARTY ces derniers jours? A comparer par rapport aux années passées, ils doivent grincer les dents.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
La crise économique, le G20 et le futur ex-nouveau Bretton Wood, ils s'en foutent.

Complètement, leur seule préoccupation est de remettre le système financier sur les rails.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 10 nov. 2008 21:40:46
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est bien ce que je dis, il n'y a pas urgence.

Un peu comme l'alcool qui tue lentement .
On s'en fout, nous ne sommes pas pressés .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 22:37:22
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Conditions contractuelles:
- Bail de 3 ans renouvelable une seule fois et pour un an.

Désolé, mais mon raisonnement est naivement basé sur de bêtes calculs économiques, ce qui n'en fait évidement pas une référence politique.

Vous m'étonnez En fait la première condition doit impérativement se trouver en dernier et en tout petit, sinon politiquement avec ça comme l'une des conditions vous êtes assurément politiquement mort Par contre économiquement, nul doute que vous avez fait vos preuves

Au fait, larocaille, savez vous si en voulant "solder" les subprimes, ils ont mis les Alt-A Mortgage dans le même panier, ou est-ce que les Alt-A sont traité différemment puisque prétendument moins risqué (?) que les subprimes ?



Hé bien maintenant vous le savez, je suis nul en politique de marchand de savonettes.
Mais mon côté idéaliste me pousse a ne pas cacher les choses sous prétexte que les idiots qui nous entourent ne sont pas capables de les comprendre. Ce n'est pourtant pas difficile d'expliquer les choses, bon vous avez raison, il y en a d'autres qui se feront un plaisir d'expliquer qu'on veut prendre ceux qui écoutent pour des idiots. La politique, il va falloir que je m'y mette.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 22:45:35
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Au fait, larocaille, savez vous si en voulant "solder" les subprimes, ils ont mis les Alt-A Mortgage dans le même panier, ou est-ce que les Alt-A sont traité différemment puisque prétendument moins risqué (?) que les subprimes ?


Les Alt-a Mortgage, c'est juste avant les subprimes dans l'échelle des risques.
Avec les chiffres que vous venez de communiquer sur Fannie Mae et Freddy Mac, nul doute que les déficits annocés incluent les Alt-a Mortgage.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 23:07:32
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Or ca y est, la crise monétaire est quasiment terminée, on est passé depuis novembre à la crise économique.


Non, non, la crise monétaire c'est un truc qui mijote doucement dans la sauce des autres crises. Ca va réduire doucement la masse de monnaie virtuelle, et ce n'est qu'après qu'on en connaîtra la finesse du gout.
L'économie marche plutôt au Big Mac, le gout subtil de l'argent vrai n'appâte pas son palais.


Auteur Réponse : asi77
Répondu le : 10 nov. 2008 23:33:24
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Or ca y est, la crise monétaire est quasiment terminée, on est passé depuis novembre à la crise économique.


Non, non, la crise monétaire c'est un truc qui mijote doucement dans la sauce des autres crises. Ca va réduire doucement la masse de monnaie virtuelle, et ce n'est qu'après qu'on en connaîtra la finesse du gout.
L'économie marche plutôt au Big Mac, le gout subtil de l'argent vrai n'appâte pas son palais.



Pour résumer :

...du subprime au marché monétaire ...
... puis du marché monétaire au crédit
... et à l’économie réelle !

--> http://www.globalix.fr/?q=node/48


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 nov. 2008 23:56:36
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Et on commence par Circuit city. A qui le tour? Quid de nos VPC? A voir les dizaines de % qui fleurissent dans les BAL, je ne suis pas certain de leur santé!

Les "grands" de la VPC se sont depuis longtemps fait damer le pion par les petits vendeurs du net.
Alors, ils font de la promo à gogo, mais leurs prix ne sont pas encore compétitifs.

Juste une petite anecdote:
En cherchant un produit sur le net, les comparateurs de prix me donnent un bon prix chez un grand de la VPC dans le Nord de la France. Ayant déjà acheté chez eux, j'appelle la hot line client pour commander:
Heu, ben non, c'est pas 69€, c'est 99€... regardez le catalogue.
Sur le site internet c'est pourtant bien indiqué 69€.
Ici vous n'êtes pas sur le site Internet.
Je fais comment pour avoir le bidule à 69€?
Heu, vous n'avez qu'à commander sur Internet...
Effectivement, j'ai reçu le bidule en 48h et je l'ai payé 69€.
Bon, le dédoublement de personnalité, c'est un truc connu et Redoutable.
Citation :
Avez-vous fréquenté les FNAC ou autres DARTY ces derniers jours? A comparer par rapport aux années passées, ils doivent grincer les dents.

Là on est dans le contrat de confiance, un truc du genre "t"inquiète pas, ça fait mal, mais tu vas t'y abituer".


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 09:10:35
Message :

je rebondis sur la petite fable de Larocaille, pour lu poser la question suivante:


Sous prétexte de crise monétaire puis financière, on voit beaucoup de gens prétexter de celle(s) ci pour avouer leurs difficultés.

En effet, les grands de la VPC ont rété le virage INternet.

Je me demande dans quelle mesure General Motors n'a pas arrêté les négociations avec Chrysler pour quémander une aide de plsueirus dizaines de milliards.

Comment va t'on parvenir a savoir qui sont les 'vrais' morts et les 'faux' morts,


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 09:17:49
Message :

Et une autre question, parce que la j'avoue avoir du mal a suivre:

Citation :
Non, non, la crise monétaire c'est un truc qui mijote doucement dans la sauce des autres crises. Ca va réduire doucement la masse de monnaie virtuelle
Je comprends que vous voulez dire: Les subprimes non recouvrés, les créances bancaires non recouvrées, les créances internationales non recouvrées, c'est autnat d'aregnbt retiré du circuit in fine.

Il va donc y avoir une forte conrtaction de la masse monétaire, ou du moins DES masses monétaires.


D'un autre côté, et c'est là que j'ai du mal à comprendre, finalement, si je résume (je vois peut-etre mal la situation remarquez), les gouvernements ont dits en d'autres mots que finalement tout cet argent perdu, eux les Etats en garantissaient le remboursement.

Pour cela, ils vont biiiiip-biiiip.
Et personne n'a en effet entendu le mot qui devait expliquer comment tous ces plans allaient être financés, les 700 milliards de Paulson2 qui ont du devenir 1500 milliards de Paulson3, plus les 1400 milliards de l'Europe plus les 450 miliards de la chine.


J'aurais tendance à dire que l'argent supprimé a été ou va être compensés, et que selon la manière probable dont il va être créé (oui, il est créé...) il risque de causer une réaugmentaiton de la masse monétaire assez important a moyen terme, notemment par l'utilisation de la planche à billet.
Si cela se faisait par emprunt, cela signifierait que les quantités dd'argent en question seraient détournées très rapidement (on parle quand même de près de 3 000 milliards d'euros au plan mondial, pour de l'emprunt à moyen terme) assècheraient les marchés d'auatnt, ce qui serait uen rude compétition aux industriels et aux banquiers, et ne me semble pas faisable.

Ou est ma faute de raisonnement?


Auteur Réponse : phillag
Répondu le : 11 nov. 2008 10:39:37
Message :

Ribouldingue
[quote] réaugmentaiton de la masse monétaire assez important a moyen terme, notemment par l'utilisation de la planche à billet[quote]

Vous avez mis le temps, 9500 post pour arriver à cette évidence!
Une heure ou deux dans la librairie la plus proche de chez vous
vous aurait évité beaucoup de sueur.
3 ou 4 bouquins bien choisis (ricardo, keyne, hayek, friedman)
plus un bon bouquin d'Histoire de france des années 70
vous auraient évité des années en addiction sur le web.
Il n'est jamais trop tard.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 11 nov. 2008 11:15:13
Message :

Avec l'invocation des mots magiques "planche a billet", il aurait été étonnant de ne pas voir apparaitre Phillag aussitot.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 11 nov. 2008 11:33:07
Message :

Citation :
Pour cela, ils vont biiiiip-biiiip.

Voulez vous dire qu'ils vont courrir nulle part, mais tres vite, en soulevant un nuage de poussière, comme dans le dessin animé de la Warner-Bros ?

Citation :
D'un autre côté, et c'est là que j'ai du mal à comprendre, finalement, si je résume (je vois peut-etre mal la situation remarquez), les gouvernements ont dits en d'autres mots que finalement tout cet argent perdu, eux les Etats en garantissaient le remboursement.

La caricature n'est elle pas un peu poussée ?

Citation :
Comment va t'on parvenir a savoir qui sont les 'vrais' morts et les 'faux' morts,

-ô crise, combien de licenciement et de délocalisation en ton nom ?
-Qui aura le privilège de monter dans la chaloupe de sauvetage en république bananière ?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 12:59:17
Message :

Phillag, ou l'art dd'amener zero contribution.

Même si j'ai 'mit 9500 posts pour en arriver là', quel est le problème...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 nov. 2008 13:26:34
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

je rebondis sur la petite fable de Larocaille, pour lu poser la question suivante:


Sous prétexte de crise monétaire puis financière, on voit beaucoup de gens prétexter de celle(s) ci pour avouer leurs difficultés.

En effet, les grands de la VPC ont rété le virage INternet.

Je me demande dans quelle mesure General Motors n'a pas arrêté les négociations avec Chrysler pour quémander une aide de plsueirus dizaines de milliards.

Comment va t'on parvenir a savoir qui sont les 'vrais' morts et les 'faux' morts,


Les périodes de crise sont propices à toutes sortes de spéculations. Mon grand père disait "Les grandes fortunes se font pendant les guerres". Il savait de quoi il parlait après avoir vécu les deux plus grandes guerres, mais apparement il ne devait pas faire partie des fortunables car il n'a jamais été riche. Il disait aussi "A la fin d'une guerre, le billets tachés de sang restent des billets, et comme on a besoin des billets pour relancer le pays, on oublie le reste". Mais nos vieux de l'époque n'oubliaient pas vraiment, ce qui a vallu au voisin de mon papy de se faire traiter tous les jours de collabo jusqu'à son dernier souffle.

Alors, oui, on va avoir des malades imaginaires, des faux docteurs, des pompiers incendiaires. Et puis, si le chômage croit plus vite que l'activité économique, nous aurons les maîtres chanteurs sociaux qui expliquent si bien que la survie des entreprises et de l'emploi passe par quelques menus sacrifices.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 13:36:03
Message :

Citation :
Initialement posté par phillag

3 ou 4 bouquins bien choisis (ricardo, keynes, hayek, friedman)

Heu... Je rajouterais tout de même... Pour une étude un peu moins orientée :

1 - Dans les courant de pensée économique classique, en plus de Ricardo, il faut aussi ajouter incontestablement Adam smith, Jean-Baptiste SAY, et John Stuart Mill ou bien Thomas Malthus.

2 - Dans le courant néoclassique, en plus de Hayek et Friedman, rajoutons aussi Robert Lucas (issu de la mouvance monétariste, chef de file des nouveaux classiques ou de la nouvelle macroéconomie classique, il a en quelque sorte "tué le père" – Milton Friedman en l’occurrence), et Maurice Allais. On peut aussi rajouter Robert Merton (dirigeant associé du hedge fund Long Term Capital Management, depuis sa fondation en 1994 à sa spectaculaire quasi-faillite en septembre 1998).

3 - Dans le courant Keynésianisme, évidement Keynes, mais aussi Joan Robinson ou Nicholas Kaldor (ayant développé le concept d'optimum de Kaldor-Hicks pour la comparaison des politiques sociales). Ces deux là se regroupant notamment autour de Robert Solow (le modèle de Solow est un des principaux modèles de la théorie de la croissance économique).

4 - Un œil sur le courant de la théorie du déséquilibre tendant à rapprocher certaines des analyses néoclassiques (2) keynésiennes (3) : Edmond Malinvaud. Toute théorie ayant son opposé, il faut je pense ici souligner le travail de Léon Walras sur La théorie de l'équilibre général (bien que l'on puisse aussi classifier Walras dans le courant néoclassique -2- je présume)

5 - Les "synthésistes" du courant Keynésianiste et du néoclassique : Paul Samuelson, qui avec John Richard Hicks, est considéré comme "le père" de la microéconomie actuelle. Plus proche de nos jour : James Tobin, ou Joseph Stiglitz. Bien que certains disent pour ces deux derniers, qu'ils font partis du courant néo-Keynésianisme

6 - L'école de pensée socio-économique, outre Thorstein Veblen, il y a bien sur Joseph Schumpeter connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l'innovation. Auxquels je pense que peuvent aussi s'inscrire François Perroux, John Kenneth Galbraith, et Albert Hirschman, entre autre.

7 - Courant de l'école de la régulation : Michel Aglietta et Robert Boyer, rejoint par Alain Lipietz... Et oui.

8 - Courant marxiste, bien oui lui même, mais aussi Friedrich Engels, Rosa Luxembourg.

9 - le courant tiers-mondisme, avec Raul Prebisch ou Celso Furtado (un des plus proches amis du président brésilien : Lula)

Ca donne de bonnes lectures en perspective au coin du feu en attendant la fin de l'hiver (ou de la récession ).

Après on passera au relations économiques et sociologiques en cycle II (l'hivers prochain si tout va bien ) : là j'attaquerais directement avec Bakounine et Hegel, Malatesta et Louise Michel (en plus c'est d'actualité avec l'affaire des sabotages de la SNCF ), avant de revenir progressivement sur Max Weber, Émile Durkheim, Pareto, Noam Chomsky...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 13:48:40
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Mon grand père disait "Les grandes fortunes se font pendant les guerres".... Il disait aussi "A la fin d'une guerre, le billets tachés de sang restent des billets, et comme on a besoin des billets pour relancer le pays, on oublie le reste".

Ma gd-mère disait un truc du genre : "si tu t'inquiètes du prix du pain sur la table sur laquelle tu manges quotidiennement, c'est qu'il est déjà trop tard."


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 13:59:34
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Alors, oui, on va avoir des malades imaginaires, des faux docteurs, des pompiers incendiaires. Et puis, si le chômage croit plus vite que l'activité économique, nous aurons les maîtres chanteurs sociaux qui expliquent si bien que la survie des entreprises et de l'emploi passe par quelques menus sacrifices.

les banques centrales n'ont pas de remède type :

Citation :
Pas de solution type pour les banques centrales, estime Trichet

Les tensions sur les marchés financiers mondiaux ont augmenté mais les banques centrales ne disposent d'aucun remède type face au ralentissement économique global, estiment les dirigeants des principales banques centrales de la planète.

Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a présidé les discussions lors de la réunion de la Banque des règlements internationaux (BRI), a déclaré que chaque institut d'émission devait fixer ses taux d'intérêt en fonction de l'évolution de la situation économique de son propre pays.

Les principales banques centrales, parmi lesquelles la BCE, la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre, ont coordonné une baisse de leurs taux d'intérêt le 8 octobre dernier. Mais Trichet n'a donné lundi aucun indice allant dans le sens d'une nouvelle initiative de ce genre.

"Nous ne sommes pas dans la même situation (...) certains assurent une très bonne maîtrise des anticipations d'inflation (...), d'autres doivent encore faire face à des tensions inflationnistes", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse à l'issue des discussions, qui ont eu lieu après une réunion de ministres et banquiers centraux du G20 à Sao Paulo, au Brésil.

"Nous observons assurément un ralentissement économique mondial et, comme je l'ai dit, nous devons prendre en compte, en ce qui concerne la politique monétaire, la situation individuelle de chaque pays", a-t-il ajouté.

Résumant les discussions, il a déclaré que les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) - qui tablent notamment sur une croissance mondiale de 2,2% pour 2009 - n'étaient pas aberrantes et il a souligné que les responsables économiques avaient noté la propagation des tensions financières des pays développés aux pays émergents.

Les banquiers centraux ont évoqué le phénomène de décrue des taux d'inflation mais n'ont pas parlé de déflation, a-t-il précisé.

Trichet a également jugé que les gouvernements devaient être raisonnables en matière de recours aux dépenses publiques pour soutenir leurs économiques, de telles mesures risquant de saper la confiance dans des pays souffrant déjà de situations budgétaires déséquilibrées.

Krista Hughes et Anna Willard, version française Marc Angrand

Ca aussi ca fait mal, surtout que ca vient directement de Trichet.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 nov. 2008 14:11:52
Message :

Luc et phillag ayant cité pas moins de 41 éminents auteurs.
Il est temps de passer aux questions quizz:

A votre avis, et sans parti pris, combien de ces auteurs, notre ministresse es finances a-t-elle:
1) lus ?
2) compris ?

Question subsidiaire pour départager les exequo:
- Combien de banques Lucky Luke a-t-il sauvé ?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 14:43:22
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

A votre avis, et sans parti pris, combien de ces auteurs, notre ministresse es finances a-t-elle:
1) lus ?
2) compris ?

Je ne peux répondre pour elle, moi ces lectures m'avaient été infligé à l'université, et encore comme on pouvait pas tout lire, on a souvent eut le droit à des résumés "idéologiques". En tout cas, à cause de phillag (ou grâce à lui) ça fiche un coup de vieux de se replonger là dedans.

Dire que j'ai moi-même compris en profondeur l'ensemble de ces auteurs serait mentir, faut dire que question QI, ils sont quand même brillants. Mais une chose est sure : les mêmes questions demeurent.

Citation :
Initialement posté par larocaille

Question subsidiaire pour départager les exequo:
- Combien de banques Lucky Luke a-t-il sauvé ?

Ah ça je sais, c'est facile et c'est de mon petit niveau, la réponse est : AUCUNE ! Les Dalton s'évadaient toujours de la prison pour faire un nouveau hold-up C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a autant d'album de BD : en fait, on pourrait même dire lucky luke n'est pas si "lucky" que son nom et devrait plutôt s'appeler Sisyphe-Luke

Vous avez lu l'info sur la BCE de mon message précédent ?


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 11 nov. 2008 15:47:35
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Dire que j'ai moi-même compris en profondeur l'ensemble de ces auteurs serait mentir, faut dire que question QI, ils sont quand même brillants. Mais une chose est sure : les mêmes questions demeurent.

Ceux que j'ai lus se comptent sur les doigts d'une main, le dernier pendant les vacances d'été entre 2 randos/verres de champagne: Aglietta aasocié à Laurent Berrebi pour décrire - c'est d'actualité, même si ce bouquin date de plus de 2 ans - les "désordres dans le capitalisme mondial". Je veux bien que vous classiez ces idées dans l'école de la régulation", tout ce que je peux dire, c'est que j'y souscrit!
Je me suis contenté des résumés pour une autre part identique.
La grande majorité m'est inconnue!

Je voulais seulement réagir sur votre message ci-dessus: je ne suis pas convaincu du tout, connaissant bien la méthodologie du QI, qu'ils fassent partie des "brillants"


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 15:54:46
Message :

http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=6079743

Info ou intox?

Un extrait:

Citation :
La crise mondiale a fait irruption dans l'économie chinoise, au sortir d'un âge d'or qui reposait largement sur les exportations.

Certes, l'Empire du Milieu garde une croissance enviable, à 9% en septembre, mais c'est néanmoins le chiffre le plus bas depuis cinq ans: l'an dernier le produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 11,9%, tandis que les analystes n'excluent pas une chute à 7,5% en 2009.

Le régime communiste a réagi en annonçant dimanche soir un plan de stimulation de la croissance intérieure de 4.000 milliards de yuans (460 milliards d'euros/586 milliards de dollars), mais cela ne suffira pas forcément à sauver les exportateurs qui voient leurs clients étrangers annuler ou renvoyer des cargaisons. Les fêtes de fin d'année, l'un des principaux rendez-vous du commerce chinois, s'annoncent très mal.

Pour le fabricant textile Yiwu Bangjie, dans la province orientale du Zhejiang, le premier signe de la crise est venu d'un client américain de longue date, explique le directeur exécutif de la société, Tao Jianwei. "Quand la cargaison (de sous-vêtements) est arrivée au port américain et que nous avons demandé à notre client de la récupérer et de payer ce qu'il nous devait encore, il a répondu qu'il n'avait plus d'argent".

Et encore la société Yiwu Bangjie avait-elle assuré le chargement, ce qui devrait lui permettre d'obtenir le remboursement d'environ 90% des 100.000 dollars (78.500 euros) encore dus, précise M. Tao. D'autres ont moins de chance.

Des milliers d'usines ont fermé, particulièrement dans le jouet et la chaussure. Les chiffres officiels sont incomplets, mais selon l'agence de planification économique 67.000 petites et moyennes entreprises (PME) ont mis la clef sous la porte au premier semestre 2008. Depuis, pas un jour ne passe sans son lot de fermetures et de licenciements.

Le fret maritime de matières premières et de produits manufacturés subit directement les conséquences du ralentissement. Le Baltic Dry Index du transport de matières sèches sur 40 routes maritimes dans le monde, indicateur-clef de la demande, a dégringolé de 11.793 points à 891 entre mai et novembre. Ken Wong, directeur d'une société de fret maritime à Shanghaï, a vu ses bénéfices chuter de 30% cette année.

Chen Tong, directrice de l'usine de boîtes en bois Fuzhou Xinrong Trading, redouble de prudence. "Si la commande dépasse les 100.000 yuans (14.600 dollars), nous vérifions la solvabilité de (l'acheteur) et son marché", explique-t-elle, entourée de boîtes décorées de Pères Noël, de saint chrétiens ou de Vierges Marie. "Il faut faire ça aujourd'hui pour être tranquille."


Pour ma part, je n'ai lu aucun des livres de vos listes.

En revanche, je mise sur le fret chinois de matière humide.... Y'a la quelque chose à faire. Ankou, vous me suivez?


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 11 nov. 2008 16:00:09
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
En revanche, je mise sur le fret chinois de matière humide.... Y'a la quelque chose à faire. Ankou, vous me suivez?




Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 11 nov. 2008 17:01:03
Message :

Citation :
En revanche, je mise sur le fret chinois de matière humide.... Y'a la quelque chose à faire. Ankou, vous me suivez?

Pour avoir quelque chose a faire dans le transit de matière
humide: a part Dulcolax, quoi de mieux qu'une délégation de la tribu des UInautes, grands guerriers de la lutte intestine


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 17:07:39
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Pour ma part, je n'ai lu aucun des livres de vos listes.

Oh !!! Ben alors ribouldingue (et Ankou), même larocaille pourra vous le dire, les auteurs cités précédemment sont des incontournables : en macro-économie, vous ne pouvez pas les éviter, ce sont les bases fondamentales du système actuel.

Bon pour résumer l'ensemble, en guise de synthèse condensée, je suggère pour Noel de vous faire offrir :
- L'économie repensée aux éditions Sciences Humaines

Sinon, en attendant, je vous propose la lecture du document suivant (téléchargement pdf de 203 Kb valable pendant 120jours à partir d'aujourd'hui) :
- La pensée économique et sociologique par les textes en une soixante de pages résumant assez bien les grandes lignes.

Bonne lecture


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 11 nov. 2008 17:31:26
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Ben alors ribouldingue (et Ankou),



Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Bonne lecture

Téléchargement effectué, commande passée (400pages! .... ), merci Maître!


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 nov. 2008 21:13:53
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

merci Maître!

Houla, moi je ne suis qu'un simple élève en perpétuel apprentissage. Je n'ai rien d'un maitre. Mais bon, si je peux amener ma pierre à l'édifice.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 22:24:00
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
En revanche, je mise sur le fret chinois de matière humide.... Y'a la quelque chose à faire. Ankou, vous me suivez?

Pour avoir quelque chose a faire dans le transit de matière
humide: a part Dulcolax, quoi de mieux qu'une délégation de la tribu des UInautes, grands guerriers de la lutte intestine

Vous n'allez pas me dire que vous n'êtes pas d'accord avec moi sur l'avenir du transit de matière humide et les perspectives plus 'attirantes' que celles de smatières sèches.

Je suis sur que Luc peut citer au moins 10 livres (que je n'aurais pas lu bien entendu) ayant au moins cinq paragraphes chacun consacrés à cette question essentielle.
Personellement j'attends un prix Nobel de la matière humide (en transit) pour lire...

Ah si le moindre sujet consensuel (mais qui ne sent pas forcément mauvais) génère des tensions....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 nov. 2008 22:24:33
Message :

La géopolitique et la géostratégie c'est un peu de la science-fiction, mais j'aime bien.
Tous ces trucs, ça sent toujours un peu le vieux papier. Alors voici un petit parfum d'épices géopolitique.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 nov. 2008 22:26:59
Message :

Citation :
Ben alors ribouldingue (et Ankou), même larocaille pourra vous le dire, les auteurs cités précédemment sont des incontournables : en macro-économie, vous ne pouvez pas les éviter, ce sont les bases fondamentales du système actuel.
pas étonnant qu'avec des incultes comme moi on en soit la ou nous en sommes.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 nov. 2008 09:15:58
Message :

Chez nous, on compte résoudre la crise en repoussant l'age de la retraite à 70 ans, mais dans le grand pays socialiste qu'est l'Amérique on envisage maintenant de faire du social pour les citoyens en difficulté. Voici la dépêche AFP.

Un plafond de 38% de taux d'endettement, ça peut paraître un peu élevé, mais il faut prendre en compte le fait qu'aux US les prélèvements obligatoires sont bien moins élevés que chez nous. A cela il faut ajouter le fait que chaque citoyen US peut faire le choix de dépenser moins pour sa retraite ou sa santé. Ce n'est pas vraiment cool de devoir choisir entre la maison et le dentiste, mais c'est leur système à eux.
En tout cas, l'initiative est intéressante, dommage qu'elle ne vienne pas de notre petit pays où paraît-il on manque de tout sauf d'idées.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 nov. 2008 10:40:00
Message :

Pour info, une petite présentation sur la crise de 29: www.lycee.clionautes.org/IMG/crise__eco30.ppt

...... qui montre quand même que ça a des airs de ressemblance avec 2008, non?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 nov. 2008 11:33:34
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Pour info, une petite présentation sur la crise de 29: www.lycee.clionautes.org/IMG/crise__eco30.ppt

...... qui montre quand même que ça a des airs de ressemblance avec 2008, non?


Pour le cercle vicieux final, je suis d'accord. Et quelque soit l'origine, ce cercle vicieux est bien celui de la crise économique.

Pour l'origine de la crise de 29, je suis moins d'accord car les entreprises étaient en très bonne santé avant la crise et avec les prêts à gogo accordés aux spéculateurs pour acheter de actions, pour les entreprises qui procédaient à des augmentations de capital cela devait être que du bonheur. Les entreprises ont donc reçu tout le cash qu'elles ont demandé, elles étaient donc solides. Leur seul point faible c'est que du coup elles ont investi et augmenté leur capacité de production. Comme le cash coulait à flots via la bourse, l'endettement des entreprises était faible.

Lorsque le crach survient, les cours des actions chutent, ce qui ne fait ni chaud ni froid aux entreprises (les machines ne s'envolent pas des ateliers). Ce sont les spéculateurs qui sont ruinés.
Mais cette ruine des épargnant (gros et petits) déclenche une peur panique dans laquelle plus personne ne fait confiance. Les épargnants se replient sur les bas de laine et retirent ce qui leur reste en banque. Ce sont alors les banques qui vont faire faillite victimes des retraits de liquidités et des impayés sur les crédits accordés aux spéculateur.

La faillite des banques provoque alors une nouvelle vague de panique qui touche toute la population. C'est alors l'economie qui d'un seul coup se met à tourner au ralenti.
C'est seulement à partir de ce ralentissement économique que les entreprises seront touchées car elles ne vendent plus leur production.
Ca y est on est dans le cercle vicieux: baisse de consommation, faillites, chômage.

Bon, je garde la prez qui est très bien faite. Il suffira de changer quelque peu l'enchaînement des événements...


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 12 nov. 2008 13:36:47
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Chez nous, on compte résoudre la crise en repoussant l'age de la retraite à 70 ans
Non !!!
On donne la possibilité aux anciens qui, comme moi "pètent le feu", de travailler jusqu'à un âge avancé .
D'ailleurs pourquoi 70 ans ???
C'est tout à fait arbitraire .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 nov. 2008 14:45:05
Message :

Ali,
L'enfer est pavé de bonnes intentions.

Aujourd'hui, le départ en retraite est obligatoire à 65 ans. C'est très injuste pour ceux qui pêtent la forme et s'éclatent au boulot. Mais il ne faut pas oublier que cet anniversaire des 65 ans constitue aussi une libération pour tous ceux qui ont eu une carrière cahotique (sans pour autant qu'ils se soient tournés les pouces) car ce départ obligatoire s'accompagne d'une pension à taux plein, même si le retraité n'a pas tous ses trimestres.
Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, l'objectif de nos chers dirigeants n'est pas de trouver un job aux quinquas, mais de diminuer les pensions en leur faisant subir des décotes.
C'est pour cela que le nombre d'annuités de cotisation ne cesse d'agmenter sans que rien ne soit fait pour que les gens aient une chance de cotiser si longtemps.

Dire benoîtement qu'il faut permettre aux gens de travailler aussi longtemps qu'ils le veulent, cela pourrait bientôt vouloir dire que pour obtenir une retraite à taux plein, les gens n'ont qu'à travailler jusqu'à leur mort, puisque rien ne les en empêche.

Désolé, mais dans une société hyper performante, à 65 ans on est tout juste bon à sucrer les fraises.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 12 nov. 2008 14:52:54
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Désolé, mais dans une société hyper performante, à 65 ans on est tout juste bon à sucrer les fraises.



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 nov. 2008 17:01:11
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par larocaille

Désolé, mais dans une société hyper performante, à 65 ans on est tout juste bon à sucrer les fraises.



Je parlais de la situation en général, celle qui motive les entreprises à refuser d'embaucher les quinquas.

Mais quand on a 20 ans, comme vous, Ali, le problème est différent.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 12 nov. 2008 17:47:15
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Mais quand on a 20 ans, comme vous, Ali, le problème est différent.

Détrompez vous Dominique.
Je viens de postuler à un emploi de responsable des applications bureautiques dans un grand groupe bien côté en bourse .
La réponse m'est parvenue hier .
Ma candidature est refusée car je n'ai pas 5 ans d'expérience.
Exit les jeunes, exit les "vieux".
Remarquez bientôt la question ne se posera même plus .
C'est la raison pour laquelle je suis un farouche opposant aux incinérateurs et un grand défenseur des décharges à ciel ouvert.
On pourra toujours trouver à "croûter" !!!


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 nov. 2008 17:50:52
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par larocaille

Désolé, mais dans une société hyper performante, à 65 ans on est tout juste bon à sucrer les fraises.



Je parlais de la situation en général,
Oui, celle qui consiste à utiliser aspartam, saccharine, cyclamate et autres sorbitol sans oublier des produits plus naturels tels que le guayapi pour les sucrer.

Merci de nous prendre pour des gâteux

A propos, saviez-vous d'où vient cette expression? des ras du cou sur lesquels s'épandaient le sucre des vieux gagas lorsqu'ils dégustaient ce plat, ce "ras du cou" s'appelait une fraise, à cause de son aspect découpé je pense

Tout ça nous éloigne de la crise


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 nov. 2008 17:53:35
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

On pourra toujours trouver à "croûter" !!!


... des fraises ou des racines de pissenlit

Bon, je me calme, keep cool


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 12 nov. 2008 18:39:39
Message :

dégraissage réel de l'économie virtuelle:

Wall Street licencie
à tour de bras

Les banques américaines réduisent massivement leurs effectifs. Plus de 200 000 postes seront supprimés cette année...


Les ex-«maîtres de l'univers», selon la formule de Tom Wolfe dans Le Bûcher des vanités, ont vu leur fortune tourner. Dans les premiers mois de la crise, les golden boys étaient encore remerciés avec au moins un an de salaire. Maintenant, ils sont congédiés comme des laquais. «Les packages diminuent, constate John Challenger. On voit des gens partir avec une semaine de salaire par année d'ancienneté, voire rien du tout .»...


http://www.lefigaro.fr/societes/2008/11/12/04015-20081112ARTFIG00308-wall-street-licencie-a-tour-de-bras-.php

Pour la City de Londres, l'année 2009 s'annonce pire que 2008

Les services financiers devraient perdre 28 000 emplois cette année dans la capitale britannique, et encore plus l'an prochain...

Tous secteurs confondus, le cabinet Oxford Economics explique que Londres va perdre 97 000 emplois 2009 et encore la même chose en 2010, sous l'effet conjugué de la crise financière et de la récession

L'afflux régulier de Français, qui sont très nombreux dans la City (on parle de 60 000) devrait se réduire, voire se transformer progressivement en un reflux de Londres vers Paris.


http://www.lefigaro.fr/societes/2008/11/12/04015-20081112ARTFIG00318-pour-la-city-de-londres-l-annee-s-annonce-pire-que-.php

reflux massif vers Paris pour toucher les assedics !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 nov. 2008 19:41:10
Message :

On va les aider ces petits.
Voici le mode d'emploi pour toucher les alloc chômage en France après s'être fait des cahuettes en or à l'étranger.

Vous comprenez maintenant pourquoi on va tous bosser jusqu'à 70 piges.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 12 nov. 2008 20:49:25
Message :

C'est sur que chomeur à Paris, c'est payé beaucoup plus cher de l'heure.

La Chine ne va pas très bien le rouble a dévalué.

Mes voisins anglais faisaient la gueule la semaine dernière, parce que si bosser jusqu'à 70 ans ne leur fait pas peur à eux, y'a deux choses qu'ils n'aiment pas:
1/ Que leur retraite sucre les fraises (ca ils le feront tres bien tou seul)
2/ Vivre en france avec une livre sterling dévaluée de 25% en deux mois.


Chez nous , on s'intéresse encore a un préfet de couleur, et aux ONG françaises à l'étranger.. Surrélaiste...


Citation :
Vous comprenez maintenant pourquoi on va tous bosser jusqu'à 70 piges.
Ali s'en fout, il sait que l'horloge ne tourne pas en arrière....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 nov. 2008 21:12:24
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je suis sur que Luc peut citer au moins 10 livres (que je n'aurais pas lu bien entendu) ayant au moins cinq paragraphes chacun consacrés à cette question essentielle.
Personellement j'attends un prix Nobel de la matière humide (en transit) pour lire...

J'ai même pas compris de quoi il était question


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

pas étonnant qu'avec des incultes comme moi on en soit la ou nous en sommes.

Ne vous flageoler pas tout de même avec les auteurs cités précédemment, il y a une grande différence entre la théorie et la pratique, et franchement entre les interventions pertinentes de larocaille, les votre, et celles d'autres membres, nul doute que vous n'avez pas eut besoin d'autant de lectures académiques pour comprendre de quoi il en retournait. il y a sur ce forum, pas mal de membres qui ont fait leurs preuves de savoir et de connaissances entre autre dans les rubriques telles que "A signaler : textes, jurisprudences, articles...", "Bailleurs", "Impôts et revenus fonciers", "Locataires", "Coproprietaires", etc... Des thèmes que je consulte moi-même pour trouver nombreuses réponses. Comme quoi, je ne suis pas plus instruit qu'un autre.

Comme quoi aussi, il n'est pas essentiel d'avoir lu les œuvres complètes de ces auteurs pour faire des remarques pertinentes sur le sujet, ou un autre sujet. Vous avez acquis un savoir et une vision des choses de par vos expériences et vos lectures culturels qui ne vous ont pas empêcher jusqu'à présent de garder un esprit critique Restant toutefois persuadé que le livre sur "l'économie repensée" aux éditions Sciences Humaines vous éclairera sur toutes ces bases fondamentales

De toute façon, je ne suis ni à l'abri de sortir une "boulette" hors sujet (si ce n'a pas déjà été fait ), ni sous couvert de me tromper dans mon raisonnement (et ça, je sais que cela m'est déjà arrivé à titre personnel )


Citation :
Initialement posté par larocaille

La géopolitique et la géostratégie c'est un peu de la science-fiction, mais j'aime bien.
Tous ces trucs, ça sent toujours un peu le vieux papier.

C'est vrai que c'est super intéressant, et passionnant à la fois et à tous les niveaux : locale et/ou global. Mais il faut aussi faire attention de ne pas tomber dans les machinations subversives des théories de la conspiration, bien que la partie d'échec ne soit jamais vraiment totalement transparente, et qu'il y a aussi une forte propension à des coups de poker politique.

Un politicien (qu'elle qu'en soit son parti idéologique) s'entoure de toute façon d'un économiste, d'un avocat (ou d'un juriste de qualité), et d'un sociologue. C'est le minimum, s'il compte faire une carrière au nom de l'intérêt publique.


Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par larocaille

Chez nous, on compte résoudre la crise en repoussant l'age de la retraite à 70 ans
Non !!!
On donne la possibilité aux anciens qui, comme moi "pètent le feu", de travailler jusqu'à un âge avancé .
D'ailleurs pourquoi 70 ans ???
C'est tout à fait arbitraire .

Ali, le problème va reposer sur le consentement et la situation économique individuelle des personnes concernées, et force est de constater que le libre choix sera légèrement faussé (altéré) si la retraite n'est pas à la hauteur du cout de la vie.

En gros et à l'heure actuelle, aucune loi n'empêche les personnes âgées, ayant les moyens suffisants pour répondre à leurs besoins et leurs envies, de faire du bénévolat ou de transmettre leur savoir plus ou moins gratuitement. Ce qui n'est pas vraiment le cas pour les petits vieux qui une fois en retraite se retrouvent avec le minimum vieillesse... Sinon comme solution, il faudrait une nouvelle canicule de l'ordre de 2003 Oups, voilà la "boulette" qui va pouvoir permettre à certains de croire que je fais de l'anti-vieux primaire Que ni-ni


Citation :
Initialement posté par Ankou

Tout ça nous éloigne de la crise

Non, non, la soupe aux cailloux est toujours d'actualité, autant que la réplique de l'Autrichienne vers 1789 : "Ils n'ont plus de pain ? Qu'ils mangent de la brioche..." Ce à quoi certains s'empresseront toujours de répondre : "Laissons les miettes, et prenons la Boulangerie."


Citation :
Initialement posté par axe

L'afflux régulier de Français, qui sont très nombreux dans la City (on parle de 60 000) devrait se réduire, voire se transformer progressivement en un reflux de Londres vers Paris.

reflux massif vers Paris pour toucher les assedics !!!

Rendus fous par la crise, les traders se recyclent :
- Vidéo > Les traders deviennent fous

Bon plus sérieusement l'info à vous communiquer reste pour ma part l'interview d'Alain Juppé :

Citation :
« On ne sortira pas du G20 avec une réforme ficelée »

Propos recueillis par Jean-Baptiste Garat, Philippe Goulliaud et Judith Waintraub | 12/11/2008 | Mise à jour : 09:30 |

INTERVIEW - Alain Juppé, ancien premier ministre appelle à «réguler et humaniser» le capitalisme, plutôt qu'à le «refonder».

LE FIGARO. - Qu'attendez-vous de la réunion du G20 sur la crise financière ?
Alain JUPPÉ. - Au minimum une prise de position cohérente et convergente des vingt premières puissances économiques de la planète, une démonstration d'unité, qui peut contribuer à stabiliser les marchés. Car ces crises, la crise financière et la crise économique qui la suit, sont d'abord des crises de confiance. Y aura-t-il des décisions concrètes ? C'est moins sûr. D'abord parce que l'Administration américaine est en phase de transition, ensuite parce qu'il y aura beaucoup de travail à faire avant de dégager un consensus. On ne sortira pas de là avec une réforme ficelée du système international.

Cette crise marque-t-elle la fin du capitalisme et du libéralisme, comme certains l'annoncent ?
Ce n'est pas du tout comme cela que je l'interprète. L'économie de marché et la libre entreprise sont la seule façon efficace de produire des richesses, même Martine Aubry l'a reconnu ! Nous traversons une crise du désordre capitaliste, de l'absence des régulations sans lesquelles le capitalisme ne peut pas fonctionner. Une première étape vers la sortie de crise serait de mettre des règles là où il n'y en avait pas : encadrer les agences de notations, les paradis fiscaux non coopératifs, réviser les règles comptables, les rémunérations délirantes. Il n'y a rien qui puisse justifier que dans une même entreprise, un salarié de base gagne 1 500 euros ou moins et le patron 20 millions. Il faut remettre de l'ordre dans le désordre.

Le capitalisme a-t-il besoin d'être refondé ?
On refonde beaucoup et à tout propos. Il faut réguler et humaniser. Quand je suis revenu du Québec, je disais que j'étais devenu altermondialiste, mais à la manière de l'économiste Joseph Stiglitz, qui rêve d'un autre monde sans être pour autant anticapitaliste. Les crises ne doivent pas occulter les deux révolutions beaucoup plus profondes que nous aurons à gérer. La révolution géopolitique, qui fait que l'Occident n'est plus le centre du monde : pour preuve, c'est le G20 qui se réunit et plus le G7. Et la révolution écologique, ensuite, à laquelle j'attache toujours la même passion. Barack Obama veut faire du développement durable une arme du développement économique et le ressort de la croissance économique à venir aux États-Unis. Il ne faut pas que l'Europe soit à la traîne, parce que l'Amérique va foncer.

L'élection de Barack Obama est-elle une révolution en soi ?
C'est un moment d'histoire pour les États-Unis, qui tournent la page du racisme et des discriminations. Cela crée un choc planétaire. L'une des images les plus marquantes est la joie des mamas noires, qui, dans le village kenyan de la grand-mère d'Obama, disaient : «Ça y est, on a un président ».

Y aura-t-il inflexion de l'Administration américaine sur les questions économiques et diplomatiques ?
Comme l'a dit Hubert Védrine, Obama n'est pas un Européen de gauche. C'est un Américain jusqu'au bout des ongles, un patriote et un pragmatique. Est-ce que son Administration sera plus à l'écoute de l'Europe ? Je n'en suis pas sûr. Il défendra les intérêts de l'Amérique et nos intérêts ne sont pas convergents. Il veut renforcer le dispositif de l'Otan en Afghanistan, ce qui va nous poser un problème épineux. On ne réglera pas ce genre de conflit par la force, ça n'est jamais arrivé nulle part. S'enfoncer davantage dans le bourbier afghan n'est pas une solution. La France l'a déjà fait de façon considérable. Pour ma part, si j'avais à participer à la décision, je ne souhaiterais pas qu'on s'engage plus avant en Afghanistan.

L'Europe a-t-elle bien joué son rôle pendant la crise ?
Oui, incontestablement. La présence du président de la République, son hyperactivité qui énerve certains mais qui au total fait bouger les choses, ont été positives. Au départ, c'était un peu chacun pour soi et la Commission a mis du temps à réagir. Mais très vite l'Eurogroupe et les Vingt-Sept ont affiché leur unité, avec une mise en œuvre nationale et des objectifs convergents. Incontestablement, cela a mis un coup d'arrêt à la crise financière. Peu importe si la solution a été apportée par Londres, Berlin ou Paris.

Les nationalisations sont-elles une solution ?
Si par nationalisation on entend, comme en 1981, que l'État s'empare du capital des banques, ce serait une erreur. Car après il a fallu s'en dégager et on a eu du mal. Les nationalisations ne sont pas des solutions à moyen terme, même si elles peuvent être des solutions de crise. Prendre des participations avec des pouvoirs à titre provisoire, le temps que les marchés se stabilisent peut être une solution. C'est d'ailleurs ce que nous sommes en train de faire.

Faut-il une présidence de l'Eurogroupe au niveau des chefs d'État, comme le souhaite Nicolas Sarkozy ?
Ce qui est important, c'est le travail de préparation fait en amont par les ministres. Au passage, la crise a montré que l'euro était une chance formidable. La crédibilité de la monnaie unique et notre capacité, malgré nos différences, à dégager des solutions communes ont renforcé l'Europe.


Source : Le Figaro.fr - Politique




Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 12 nov. 2008 21:12:26
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Ali s'en fout, il sait que l'horloge ne tourne pas en arrière....

Erreur, Ribouldinge
A l'époque où l'on en trouvait encore je m'étais acheté une montre dont les aiguilles tournaient dans le sens anti-horaire.
L'ennui c'est que les graduations avaient été modifiées en conséquence !!!
Nothing is perfect .


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 12 nov. 2008 21:35:09
Message :

Je pense que tout contributeur a vu ces documentaires sur les pays sous-développés où l'on filmait des enfants de quelques années fouillant les tas de détritus à la recherche de quelque subsistance pour survivre .
Je ne me souviens pas d'avoir alors entendu une SEULE voix pour s'éléver contre cette ignominie .
Eh bien si c'est notre tour ....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 nov. 2008 22:23:14
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

On va les aider ces petits.
Voici le mode d'emploi pour toucher les alloc chômage en France après s'être fait des cahuettes en or à l'étranger.

Vous comprenez maintenant pourquoi on va tous bosser jusqu'à 70 piges.

Méa culpa Je connais le truc

Citation :
Une particularité cependant au niveau des salaires retenus pour le calcul de l'allocation :
• si vous avez travaillé 4 semaines ou plus en France, le calcul des allocations de chômage s'effectue sur la base des salaires perçus en France ;
• sinon, il est tenu compte de l'emploi exercé à l'étranger mais le salaire retenu s'effectue sur la base d'un salaire d'équivalence, c'est-à-dire qui correspondrait à un emploi similaire occupé en France. Ce salaire est déterminé par le directeur départemental du travail et de l'emploi qui donne toutes les indications utiles à l'Assédic.

De retour en France, il faut travailler au moins 8 heures en un mois (les fameuses 4 semaines). N'importe quel boulot fera l'affaire, c'est juste pour ouvrir les droits en France. Mais attention, les équivalences des DDTE n'ont pas toutes les mêmes barèmes selon les départements de la demande d'allocation. Et à ce niveaux, les barèmes les plus élevés sont sur la région parisienne. Une fois les droits accordés, laisser flotter un mois minimum, puis, ensuite déménager en province ou le cout de la vie est moins onéreux, mais les droits resteront inchangés.
Mais le top reste tout de même l'expatriation, avec un pied ici et un pied ailleurs (payé en dollars).


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 12 nov. 2008 22:24:44
Message :

Pour avoir beaucoup bourlingué dans le monde, je peux quand même dire qu'on aurait du mal a se faire passer pour malheureux....
En revanche, dans notre tête de français, oui, nous sommes certainement, ert quoiqu'il advienne, les plus malheureux du monde.

Citation :
De toute façon, je ne suis ni à l'abri de sortir une "boulette" hors sujet (si ce n'a pas déjà été fait ), ni sous couvert de me tromper dans mon raisonnement (et ça, je sais que cela m'est déjà arrivé à titre personnel )

En bourse il faut se tromper moins de une fois sur deux.

En politique, le doigt montre la lune, et l'imbécile regarde le doigt.
Il suffit donc d'avoir un doigt et une lune. On peut alors se tromper souvent.

En économie, je ne sais pas.
J'ai le sentiment que tout le monde apprend. Peu l'avouent.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 nov. 2008 22:31:42
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Je ne me souviens pas d'avoir alors entendu une SEULE voix pour s'éléver contre cette ignominie .
Eh bien si c'est notre tour ....

Faites vous référence au film que j'avais mis en ligne sur ce forum intitulé "l'ile aux fleurs" ? Mais si il y a des voix qui s'élèvent contre ça, mais avez obtenu une réponse en gueulant dans l'oreille d'un sourd ?
Au fait, connaissez-vous le mouvement freeganism ?


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 13 nov. 2008 00:16:04
Message :

Citation :
En politique, le doigt montre la lune, et l'imbécile regarde le doigt.
Il suffit donc d'avoir un doigt et une lune. On peut alors se tromper souvent.

Ce principe repose sur l'hypothèse de l'imbécile toujours en stock:
la ressource naturelle n'est pas inépuisable.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 nov. 2008 09:25:43
Message :

C'est la semaine des catastrophes. A l'occasion des publications de résultats T3, chacun y va de son petit milliard de pertes. Enfin, je parle de ceux qui annoncent les vrais chiffres, sans même chercher du côté de ceux qui ne pas tenus d'annoncer quoi que ce soit (hedge, etc.).

Déjà, on entend quelques vibrillons s'exclamer sur l'air de "les milliards perdus ne le sont pas pour tout le monde". Qu'en est-il réellement?

L'adage est connu: "tant qu'on a pas vendu, on n'a rien perdu".
Les pertes constatées le sont donc au moment des ventes ou lors d'opérations d'évaluation des actifs, mais dans ce dernier cas, la perte n'est pas directement constatée, elle est provisionnée.
De plus le système est subjectif, à partir de quand doit-on provisionner? Les règles comptables laissent pas mal de latitude en ce domaine.

Mais revenons en aux milliards perdus.
Prenons une banque qui possède des actions Truc. Lors de son dernier bilan ces actions ont été comptabilisées pour une valeur de 100. Pour obtenir des liquidités, la banque est obligée de vendre ces action au prix du marché, soit 40. Dans la comptabilité de la banque, celle-ci est alors obligée d'inscrire 60 en pertes de marché. Cette perte est réelle puisqu'elle déprécie la valeur de la banque.
Les actions vendues pour 40 sont achetées au même prix par l'organisme X. Dans sa comptabilité, X enregistre 40 au titre des achats et débite 40 de ses liquidités. X n'enregistre donc aucun bénéfice.
Dans l'affaire, il y a donc 60 qui se sont envolés.
Or, il y a quelques mois, ces 60 auraient pu être transformés en liquidités bien réelles.

Ces liquidités qui s'envolent sont en fait une réduction de la masse monétaire. Et les milliards de pertes des uns ne constituent donc pas des milliards de bénéfice pour d'autres.
Tout au mieux, ceux qui ont racheté les actions à bas prix réaliseront un bénéfice quelques années plus tard. On assistera alors à une croissance de la masse monétaire.

La réduction de la masse monétaire est un phénomène de crise qui a pour effet de réduire les liquidités disponibles dans l'économie, et ainsi ralentir l'activité commerciale.


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 09:35:07
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Luc et phillag ayant cité pas moins de 41 éminents auteurs.
Il est temps de passer aux questions quizz:

A votre avis, et sans parti pris, combien de ces auteurs, notre ministresse es finances a-t-elle:
1) lus ?
2) compris ?

Question subsidiaire pour départager les exequo:
- Combien de banques Lucky Luke a-t-il sauvé ?





Sans parti pris combien l'auteur de ce topic a t'il lu, compris de pièces de Molière ? Pourtant il y aurait beaucoup appris

haro sur le pédant

Citation :
Les traits de la satire
3 Ils sont bien sûr plus évidents dans les textes farcesques.

4 Le pédant est d'abord possédé d'un vice redhibitoire et incontrôlable : c'est un prof ! Il ne perd pas une occasion, ou plutôt, toutes les occasions lui sont bonnes, pour chercher à transmettre son savoir.

5 Parce qu'il se croit sans cesse en situation d'enseignement, le pédant est aussi celui qui est invariablement socialement inadapté : enfermé dans son savoir, il ne communique jamais réellement avec ceux qui l'entourent, jamais il ne les écoute réellement. Il répond toujours à côté, et il est passé maître dans la digression oiseuse, ou encore dans l'art d'empêcher l'autre de parler à force de lui demander de le faire.

6 Aussi est-il socialement inutile : le docteur est à chaque fois pris, sur la foi de son savoir, comme conseiller, et à chaque fois, le demandeur s'en retourne Gros Jean comme devant, et même pas plus savant, car il n'a rien compris, ou rien écouté. Le docteur est en réalité une sorte de parasite, car à l'occasion, il ne dédaigne pas l'argent, même s'il feint d'être désintéressé.

7 Bien sûr, tout cela correspond aussi à un trait de caractère, largement répandu chez tous ceux qui sont spécialistes de quelque chose : il est vaniteux de son savoir, comme les auteurs le sont de leurs sonnets, comme les guerriers de leurs hauts faits militaires (voyez Mascarille et Jodelet montrant leurs blessures de guerre - fictives, puisque ce ne sont que des valets - à Cathos et Madelon dans Les Précieuses ridicules). Vaniteux aussi de l'étendue de son savoir : le pédant est forcément un encyclopédiste, il sait tout... et le reste, et il veut le faire savoir.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 nov. 2008 09:44:08
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44


Sans parti pris combien l'auteur de ce topic a t'il lu, compris de pièces de Molière ? Pourtant il y aurait beaucoup appris


C'est ce que l'on appelle un post d'une grande richesse pour ceux qui lisent ce topic.
Vous auriez pu au moins faire référence à Racine, beaucoup plus en phase avec la situation actuelle.


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 09:50:58
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par fanette44


Sans parti pris combien l'auteur de ce topic a t'il lu, compris de pièces de Molière ? Pourtant il y aurait beaucoup appris


C'est ce que l'on appelle un post d'une grande richesse pour ceux qui lisent ce topic.
Vous auriez pu au moins faire référence à Racine, beaucoup plus en phase avec la situation actuelle.



VOus trouvez que vous moquer de la ministre des finances est d'une grande richesse pour ceux qui lisent ce topic ?
Je vous cite :
Citation :
A votre avis, et sans parti pris, combien de ces auteurs, notre ministresse es finances a-t-elle:
1) lus ?
2) compris ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 nov. 2008 10:33:53
Message :

fanette,

Vous avez juste oublié de citer la question subsidiaire qui était en fait la seule à laquelle tout un chacun pouvait répondre, car pour les deux premières c'était tout à fait impossible. D'allieurs, je ne doute pas que notre Ministre ait pu lire et comprendre beaucoup plus d'auteurs que le nombre cité.

Les gens qui, comme vous, polluent les forums s'appellent des trolls. A l'avenir, je m'en tiendrais à respecter ce joli panneau:


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 nov. 2008 11:00:21
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Pour avoir beaucoup bourlingué dans le monde, je peux quand même dire qu'on aurait du mal a se faire passer pour malheureux....

Certains peuvent effectivement se contenter d'un consensus socio-économique, mais jusqu'à quand ? La masse de la population pauvre augmente d'année en année :

Citation :
Rapport alarmant du Secours Catholique

Le Secours catholique, qui publie jeudi son rapport annuel, met l'accent sur l'augmentation des travailleurs pauvres

Selon le rapport, 60% des familles "rencontrées" en 2007 par le Secours catholique sont monoparentales et les 50-60 ans sont de plus en plus nombreux dans ses services d'accueil: 19,5% en 2002, 24,1% en 2007.

L'enquête portant sur 90.000 des 1,4 million de personnes accueillies en 2007 montre que 18,7% occupent un emploi, contre 17,7% en 2006.

Concernant les 50-60 ans, "il s'agit de personnes qui exerçaient des professions anciennes, qui ont un niveau de formation très faible et pour lesquelles un reclassement est quasi impossible",diagnostique le président du Secours catholique, François Soulage. "Mais ce rapport a un temps de retard. On voit arriver en ce moment des jeunes. Ce sont des jeunes qui étaient en intérim ou en CDD de trois mois et que l'on voit arriver depuis le début de la crise en septembre", précise-t-il encore.

François Soulage n'est pas en mesure de donner un chiffre précis mais fait état d'une augmentation des personnes accueillies par le Secours catholique "de 10 à 15% depuis les vacances". "Aux Restaurants du Coeur, dit-il, c'est la même chose: il y a un problème évident, en ce moment, et spécialement avec les jeunes".

Les familles monoparentales très touchées
Le Secours catholique, qui a accompagné en 2007 quelque 290.000 familles, souligne que le nombre de familles monoparentales n'a cessé d'augmenter au cours des dix dernières années. En 1997, il "rencontrait" autant de familles monoparentales que de couples. En 2002, ces familles étaient 56% et, en 2007, 60%.

67% des enfants de 6 à 17 ans (accueillis par l'association) vit dans une famille monoparentale alors que les plus jeunes (moins de 3 ans) sont plus nombreux au sein des couples. Les familles monoparentales sont aussi grandement défavorisées par rapport à l'accès à l'emploi : parmi les couples dont le plus jeune enfant a moins de 3 ans, 27,5% des chefs de familles en couple ont accès à l'emploi contre 9,2% pour les familles monoparentales. Enfin, la précarité du logement touche davantage les mères jeunes et seules.

Les travailleurs pauvres également en hausse
Les personnes qui occupent un emploi mais doivent avoir recours à des associations caritatives pour vivre sont de plus en plus nombreuses en France, estime encore le Secours catholique. L'organisation caritative rappelle qu'au total, la population vivant en-dessous du seuil de pauvreté en France est estimée à sept millions de personnes, dont deux millions d'enfants ou adolescents.

"Même si le pourcentage de travailleurs pauvres accueillis au Secours catholique est assez minoritaire, son augmentation, même légère, signifie que de plus en plus de personnes, bien qu'ayant un emploi, ne parviennent pas à échapper à la pauvreté". Les travailleurs qui viennent demander assistance à l'organisation occupent en grande majorité des emplois précaires, notamment à temps partiel. Il y a en particulier beaucoup de femmes travaillant à temps partiel alors qu'elles souhaiteraient être occupées à temps complet.

Pour tous, le problème le plus aigu reste celui du logement: un cinquième des personnes interrogées vivent dans un logement précaire. L'augmentation des loyers excédant celle du pouvoir d'achat, le problème s'aggrave, fait remarquer le Secours catholique.

La part des étrangers dans la population accueillie (27,4%) reste stable. Parmi eux, il y a 10,8% d'étrangers sans papiers ou qui ont été déboutés d'une demande de séjour.

Source : France 3

Plus qu'à attendre les chiffres des Restos du cœur à la fin de la saison hivernal pour se dire d'une manière candide que tous ne va pas si mal dans le meilleure des mondes (tant que ceux et celles qui le disent ne sont pas encore touché).

NB - Paulson revient sur ses promesses, estimant que les injections ne suffiront pas et que ce ne soit pas certains que de nouvelles injections apportent un plus dans l'économie. Il laisse entendre que certaines banks risquent donc d'être nationalisé (aux USA ??? Wahou ), et d'autres de s'effondrer (sans dire qui), et tout ça à 48 heures du premier sommet du G20 : Il se trame quelque chose en perspective avec des accords dont nous n'avons pas encore connaissance... Spéculativement et hypothétiquement : Prévoir possiblement un plan Paulson III avant le 20 janvier 2009, pour la transition économique entre l'administration Bush et celle d'Obama ?


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 13:15:42
Message :

Larocaille

Citation :
fanette,

Vous avez juste oublié de citer la question subsidiaire qui était en fait la seule à laquelle tout un chacun pouvait répondre, car pour les deux premières c'était tout à fait impossible. D'allieurs, je ne doute pas que notre Ministre ait pu lire et comprendre beaucoup plus d'auteurs que le nombre cité.




Vous vous servez de ce forum pour faire votre propagande politique.

Et tout le monde "le doigt sur la couture du pantalon" !!!!


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 13 nov. 2008 13:39:25
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Faites vous référence au film que j'avais mis en ligne sur ce forum intitulé "l'ile aux fleurs" ?

Un mot en passant .
Je ne connaissais pas ce documentaire.
Merci de me l'avoir signalé .
Cependant je trouve que les figurants que l'on voit à la faim fin ont l'air bien grassouillets (humour noir ).
De plus il est fortement conseillé aux Juifs que l'on voit dans ce film de manger du cochon (humour encore plus noir, sinon désespéré ).


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 nov. 2008 13:51:11
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

Vous vous servez de ce forum pour faire votre propagande politique.
Et tout le monde "le doigt sur la couture du pantalon" !!!!

Heu... là non, depuis le début, larocaille s'en est toujours tenu aux éléments économiques et à la raison.
J'ai moi-même essayez de provoquer le débat rien qu'en parlant de la différence qu'il pouvait y avoir entre le crédit d'impôt et l'impôt négatif. Ribouldingue, ayant flairer là où je voulais en venir et sentant ce sujet extrêmement glissant, à juste titre, ne s'y est pas non plus aventuré.

D'autre part, un économiste quel qu'il soit (même parmi les auteurs classiques) n'est pas dans ces prédictions ou dans ses analyses un être apolitique : regarder les différences par exemple entre Adam Smith et Thomas Malthus, par exemple. Ici, le débat n'est pas simplement entre baissiers optimistes et haussiers pessimistes (laissant le soin de replacer les adjectifs à la guise de chacun), c'est tout de même beaucoup plus profond, même si parfois j'essaye aussi d'y mettre de l'humour.

Au final, sans vouloir me faire l'avocat de larocaille qui est bien assez armé pour se défendre lui-même, je dois bien avouer que le commentaire que vous envoyez à tord à larocaille devrait plutôt m'être adressé

Bon sinon quelques lectures d'information qui à mon humble avis sont d'importance pour les jours avenir (ou à venir ? au choix) :
- USA: Paulson renonce au coeur de son plan de sauvetage du système financier
- L'OCDE prévoit une récession en 2009 et une poursuite de la crise financière

Je présume que la position des pays arabes invités au sommet du G20 va jouer un rôle plus important que celui initialement prévu.


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 14:08:13
Message :

Luc Standon

Citation :
Au final, sans vouloir me faire l'avocat de larocaille qui est bien assez armé pour se défendre lui-même, je dois bien avouer que le commentaire que vous envoyez à tord à larocaille devrait plutôt m'être adressé



Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient et que ce forum vous servait de tribune


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 13 nov. 2008 16:48:34
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient et que ce forum vous servait de tribune


Ben, à moi, ça m'a échappé, je n'y ai vu que de l'économie pure et dure et d'un niveau élevé que j'avais parfois (souvent) du mal à suivre, que j'ai suivie (l'économie) avec un profond intérêt.

Et croyez-moi, je suis assez à cheval (c'est le cas de le dire) avec la chose!

Vraiment rien d'ostentatoire ici


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 17:23:27
Message :

Larocaille

Citation :
Posté - 26 oct. 2008 : 21:01:25
--------------------------------------------------------------------------------

Ankou,
Même si nous n'en sommes pas loin, nous ne sommes pas encore dans une confédération européenne. Il est tout à fait possible, pour un Etat, de modifier son modèle socio-économique. D'accord, cela pourrait ne pas plaire aux autres Etats, mais que pourrait faire les technocrates de Bruxelles si ce n'est nous exclure de l'Union, ce qui ne prouverait qu'une seule chose: leur incapacité à gérer l'Europe.
Le comportement de nos dirigeants est effectivemnt préoccupant car nous ne les avons pas élus pour gérer l'Europe (et encore moins le Monde), mais juste pour mener à bien l'avenir de notre petit pays.
La relance de l'économie est primordiale, c'est d'ailleurs la seule chose vitale pour la France dans les mois à venir.
Mais entièrement d'accord sur le fait que si un changement de modèle devait être effectué, celui-ci doit intervenir avant la relance. Je dirais même que c'est le changement de modèle qui pourrait constituer la relance





Et quel modèle ?

Ankou
Citation :
je n'y ai vu que de l'économie pure et dure


Il faut acheter des lunettes Ankou , si vous n'avez pas dépensé tous vos sous en apéro

Larocaille
Citation :
C'est vrai que remettre en cause une partie des institutions n'est pas une mince affaire, mais il va bien falloir faire autre chose que de poser des cautères sur les jambes de bois.
Bien sur, il y a notre politique politicienne qui bloque toute réforme digne de ce nom pour préserver des intérêts minoritaires. Pour faire de grandes réformes il faut rendre l'Etat aux citoyens, c'est d'ailleurs l'un des moyens connus pour enrayer une crise économique.
Alors pourquoi pas une votation, façon petit Suisse...


ça c'est de l'économie pure et dure






Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 13 nov. 2008 17:46:18
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44
Ankou
Citation :
je n'y ai vu que de l'économie pure et dure

Il faut acheter des lunettes Ankou , si vous n'avez pas dépensé tous vos sous en apéro

J'en ai déjà! que je dépose pour mieux voir, privilège de l'âge
Vous avez raison, mon Laphroag de 27 ans m'attend, je vais commencer à remplir le verre, le temps de la réflexion! Mais même à ce prix là plus que confortable, j'ai quand même malgré la crise les moyens d'en acheter d'autres et d'aller chez Rollinger avant sa fermeture, je n'ai pas d'actions, moi


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 13 nov. 2008 20:17:24
Message :

Citation :
mon Laphroag de 27 ans m'attend

je ne connais pas cette race de chiens.

bling bling


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 13 nov. 2008 20:21:28
Message :

Citation :
Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient

Pourriez vous préciser votre pensée?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 nov. 2008 21:38:15
Message :

Juste quelques news, toutes aussi mauvaises les unes que les autres.

Côté chômage, c'est encore pire que prévu. Bientôt il y aura pénurie de papier tellement il y a de lettres de licenciement.

L'opacité des comptes des banques n'annoce rien de bon. Quelques fois, la fin justifiant les moyens, on obtient quelques infos. Natixis vient ainsi d'annoncer des licenciements massifs (1850 lachés du bout des lèvres, mais avec une promesse de faire mieux) qui seraient justifiés par la gestion " en extinction d'un portefeuille de dérivés de crédit d'un montant brut d'environ 40 milliards d'euros". Il y aurait donc encore (et encore) des pertes non déclarées.

Notre omni vient de piquer une grosse colère à cause du futur G20 qui va faire flop. Bon, ça on s'en doutait un peu.

Le contexte US déraille complètement.
Non seulement ils parlent de porter secours aux ménages grugés par les subprimes, mais en plus le plan Paulson est mis sans dessus dessous puisqu'il n'est plus question de racheter les actifs pourris des banques, celles-ci devront de débrouiller en empruntant au Trésor.
Du coup, c'est la panique chez les banquiers, bien sur, mais aussi chez les petits qui s'étaient fait à l'idée que l'Etat allait devenir leur créancier lorsqu'il aurait racheté les actifs pourris.

Le FMI aux caisses vides va être renfloué de 100 milliards par... le Japon. DSK va-t-il devoir troquer la mini-jupe hongroise contre le kimono?


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 13 nov. 2008 22:10:36
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient

Pourriez vous préciser votre pensée?



Un blablateur qui nous raconte que la France pourrait s'en sortir seule avec ses propres mesures contre l'Europe et le Monde au risque de nous voir exclure de l'Union Européenne aurait dû rencontrer quelques contradicteurs mais rien
Pensez vous papanoel que votre ex candidat (vous l'avez nommé dans un autre topic ) qui est un Européen convaincu se serait contenté de "mener à bien l'avenir de notre petit pays" (citation larocaille)?

Comme dit Ankou "c'est de l'économie pure et dure" tellement qu'il a "du mal à suivre "


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 nov. 2008 22:41:39
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient

Pourriez vous préciser votre pensée?

Spécialement pour papanoel, je crois que c'est Desproges avait dit : "l'adulte ne croit plus au père Noel, il vote." Sinon pour vous faire un dessin :



Sinon il doit bien rester quelques points de désaccords (tout de même). Je dois aussi bien admettre être, parfois, beaucoup plus "abrupte" que larocaille.


Citation :
Initialement posté par larocaille

DSK va-t-il devoir troquer la mini-jupe hongroise contre le kimono?

Le problème va être la lecture du Hagakure et son intégration philosophique, la tenue exemplaire du Bushido et l'application de l'art de la guerre (économique) selon Sun Tzu. Autant dire que c'est pas gagné devant l'émerveillement que peu procurer une mini-jupe Hongroise. A moins que.... lors d'une visite sur place, une Geiko ne lui fasse connaitre l'apprentissage des boules de Geisha
Bah quoi, on peut bien se permettre de tels commentaires à présent, puisqu'il a été disculpé


Citation :
Initialement posté par fanette44

Un blablateur qui nous raconte que la France pourrait s'en sortir seule avec ses propres mesures contre l'Europe et le Monde au risque de nous voir exclure de l'Union Européenne aurait dû rencontrer quelques contradicteurs mais rien

Ben disons qu'il y a aussi des évidences non négligeables (et correctement argumentées qui plus est), tout de même. Puis en toute logique selon la doctrine : chacun devrait aussi être capable de se suffire à lui même. Hors force est de constater qu'à ce jour le système actuel mis en place depuis des lustres (au moins), a été géré autant par la gauche que la droite pour en arriver au même résultat et aux mêmes déceptions.

Certes de notre fauteuil et derrière un écran de PC, la critique est facile, et je dois bien avouer que je n'aimerais pas me trouver dans les chaussures des dirigeants actuels, car même bien équipé, la chaussée n'en demeure pas moins glissante. Mais bon, faute à qui ? Et si l'on devait faire un constat à l'amiable de la situation, ce n'est même pas sur que l'on en arrive à un consensus à tords partagés et à parts égales.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 nov. 2008 22:44:27
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Il ne m'avait pas échappé que vos opinions politiques se rejoignaient

Pourriez vous préciser votre pensée?



Un blablateur qui nous raconte que la France pourrait s'en sortir seule avec ses propres mesures contre l'Europe et le Monde au risque de nous voir exclure de l'Union Européenne aurait dû rencontrer quelques contradicteurs mais rien
Pensez vous papanoel que votre ex candidat (vous l'avez nommé dans un autre topic ) qui est un Européen convaincu se serait contenté de "mener à bien l'avenir de notre petit pays" (citation larocaille)?

Comme dit Ankou "c'est de l'économie pure et dure" tellement qu'il a "du mal à suivre "


Exposé d'une très grande limpidité sur ce que notre petit pays pourrait faire pour se sortir de la crise.
J'attend avec impatience la suite de l'exposé.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 13 nov. 2008 23:08:21
Message :


Regardez fanette: un Rocailleton


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 nov. 2008 07:27:07
Message :

Encore quelques news.

Le rapport qui tue, c'est bien sur celui de la Commission Bancaire qui a enquêté sur les fonctionnement de la SG (info du Canard Enchaîné). On y apprend que la banque a sorti 3 milliards pour "couvrir" ses positions, et ce bien avant de crier au trader fou. C'était surement à l'insu de son plein gré.

La France se prépare au pire.
Hier à 10h05, un missile inter-continental a été tiré depuis la base de Biscarosse en direction de l'Amérique du nord. Il s'agit d'un nouveau missile M51, qui semble-t-il n'était pas armé, et dont la portée est de 8.000km. Le point d'impact n'a pas été communiqué.
Ca va être dur de se faire entendre au G20!

Au G20, l'UE et la Russie parleront d'une seule voix (dixit Moscou). Oui, Da, Yes. M51???? Jouet, Ctpaternyecknn, War.
Espérons qu'ils aient autre chose à se dire...

Après le rapport assassin du BIT (15/10) sur le chômage, les calculettes fument. Qu'y aura-t-il dans la hotte du Père Noel? (ne pas confondre avec notre papanoel à nous).
Y en a des qui multiplient les indices et d'autres qui ajoutent les dégraissages annoncés, alors bien sur personne n'est d'accord.
Rappelons tout de même deux formules qui ont fait leurs preuves:
1 million de chômeurs = 2 millions de sans emploi
1 million de sans emploi = 2 millions de pauvres.
Notre situation de départ serait donc: 2 millions de chômeurs, 4 millions de sans emploi, 8 millions de pauvres.
Attendons la moyenne pondérée de la somme des médianes corrigées.
Là je ne rigole plus parce que ça va forcément faire beaucoup de pauvres à Noel.

"Quand il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème" disaient nos Shadocks.

Correction: Le Forum n'affiche pas le cyrillique, alors, j'ai fais comme j'ai pu.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 nov. 2008 07:49:46
Message :

J'ai oublié le nouveau fichier des délinquants économiques malades mentaux. Tout ça à cause d'un gars qui a poignardé un étudiant.
Le problème avec le jeu de la poupée vaudou, c'est qu'il y en a qui ne lisent pas la notice.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 nov. 2008 10:04:02
Message :

Je pense que le G20 n'est qu'un salon international pour les passagers en attente de destination finale (un lounge). Tout a été discuté avant, sauf que rien n'a été communiqué avant.
On savait de longue date que ce ne pouvait être ni un Bretton Wood ni une refondation du capitalisme mondial ni une harmonisation pour la lutte contre la crise monétaire.

Je ne savais pas en revanche que cela devait etre impérativement une unité de facade, qui donc, a mon avis, témoigne combien grave sont les problèmes.

Je souhaite me tromper, mais j'avis compris que la Chine, La Russie et qqs autres avaient été conviés comme possibles donateurs généreux, et que les délégués sont arrivés comme demandeurs.




Si je tente de résumer:

1/ Les problèmes de change induits deviennent très graves, tellement que plus personne sur les marchés boursiers n'en prend compte dans les valorisation des sociétés. Que EADS qui a souffert du dollar faible puisse profiter du dollar fort n'intéresse personne

2/ Les matières premières deviennent imprévisibles.
Les effets de la hausse récente invisible sur certains intervenants (les paysans de tous pays par exemple n'en nont guère profité).
Pour les marchés automobile, par exemple, si le baril était resté a 150 dollars, au moins certains auraient investi dans des petites voitures économes.
Aujourdhui, vu que l'aiguille indique n'importe quoi, il vaut mieux investir dans rien du tout et attendre.

3/ Les plans de stabilisation de septembre ont fouaré, il faut bien l'avouer.
On voir AIG, Natixis, les doutes sur n'importe quelle banque, aussi les raisonnemment stupides sur les prets à 8% du gouvernement francais qui devraient relancer l'économie (Je ne dis pas qu'il ne fallait pas preter à 8%, mais qu'il ne faut pas prétendre faire ainsi de la relance).
Paulson ne sait plus comment faire et ses compétences deja limites ne lui permettent pas de gérer a la fois les banques , les institutions financières, et le gros couac pourtant prévisibel depuis deux ans des constructeurs automobiles (et surtotu des sous-traint, un choc potentiel a plusieurs millions de chomeurs dans le monde occidental).

4/ Partout, le chomage monte avec une vitesse devenue effarante

5/ on trouve encore des ministres francais capables de claironner un plus 0,14% sans doute heureux et probablement truqué, meme involontairement.
Le problème, à la vitesse à laquelle vont les chose, n'est pourtant deja plus le plus 0,14 de juillet-aout-septembre, d'avant la crise...


6/ Pourquoi ne pas l'avouer (en plus de n'avoir pas lu les 41 livres les plus importants de l'économie) je me suis lourdement trompé il y a trois mois en pensant que toute la bourse était achetable.
Aujourd'hui, je me demande quelle société est capable de faire des prévisions sur 2009, hormis les téléphones, les péages d'autoroute et quelques rares autres intervenants, capables de se tromper à moins de 5% près sur leur chiffre d'affaire.
Pour les autres, on est dans le .... gaz toxique.


Pour l'immobilier, avec des temps de réaction de l'ordre de l'année, et une situation clairement descendante depuis deux ans (pour l'instant en nombre de transactions, et depuis six mois en prix de vente), il semble que tout le monde tente d'utiliser les chiffres de l'an passé pour prévoir l'année suivante, faute de mieux...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 15 nov. 2008 10:08:15
Message :

Citation :
Le rapport qui tue, c'est bien sur celui de la Commission Bancaire qui a enquêté sur les fonctionnement de la SG (info du Canard Enchaîné). On y apprend que la banque a sorti 3 milliards pour "couvrir" ses positions, et ce bien avant de crier au trader fou. C'était surement à l'insu de son plein gré

J'ai lu ca sur le web:
"Les accusations de la commission bancaire relancent l'hypothèse selon laquelle certains responsables de l'établissement auraient, comme l'affirme Kerviel, fermé les yeux sur ses opérations illicites pour sauvegarder leurs bonus liés à leurs résultats faramineux".
( pour le lien ( que je n'arrive pas a integrer ) chercher sur google:
"www.impots-utiles.com/la-societe-generale-a-sorti-3-milliards-en-un-mois-pour-couvrir-kerviel.php"
puis cliquez sur "en cache" )

Alors voila ma question de candide:
Comme semble l'insinuer cet article, les hauts responsables
d'une banque ont ils vraiment droit a un bonus pour des résulats mirifiques sans être sanctionnés en cas de perte ?
Ces hauts responsables seraient ils donc, en quelque sorte, des mandataire de jeu au casino qui empochent un pourcentage sur les gains quand il y en a mais mais qui se disculpent aupres de leurs mandants en cas de perte de leur mises en leur disant "c'est le jeu, inch allah" ?


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 15 nov. 2008 12:01:35
Message :

Citation :
Pour les marchés automobile, par exemple, si le baril était resté a 150 dollars, au moins certains auraient investi dans des petites voitures économes.
Aujourdhui, vu que l'aiguille indique n'importe quoi, il vaut mieux investir dans rien du tout et attendre.

Votre exemple me semble peu approprié:
Prix du baril haut => changement de comportemment des automobilistes => baisse de consommation => baisse des cours.
Même si le prix a quelque peu diminué a la pompe, l'automobile n'est pas redevenu l'objet de désir quelle était encore il y a peu de temps avant la forte hausse du prix du baril. Malgres la baisse du prix des carburants, l'auto garde son image de bouffe pognon et ne fait plus trop rèver. Pour exemple, par chez moi, lors de l'envolée des prix a la pompe, les bords de routes et de ronds points a proximité des entrées de voies express ont été colonisés par les autos en stationnement des adeptes du covoiturage. Le prix du carburant a maintenant baissé mais le nombre de véhicules en stationement des coivoituriers lui ne cesse d'augmenter. La volonté populaire d'économie de carburant, même si elle tire les prix du baril vers le bas, est une potentialité de marché de voitures économe pour les constructeur. Si cette préoccupation d'économie de carburant s'estompe, alors le prix du baril remonte.
Mais le gros problème que pose la voiture économe aux constructeurs,
c'est que la voiture économe est avant tout une toute petite voiture...qui ne coute pas cher.

Citation :
6/ Pourquoi ne pas l'avouer (en plus de n'avoir pas lu les 41 livres les plus importants de l'économie) je me suis lourdement trompé il y a trois mois en pensant que toute la bourse était achetable.


Et pourquoi plutôt ne pas faire porter le chapeau a "la crise" et
laisser mon "boss" jouer les zorro-superman pour continuer de gagner des parts de "marché démocratique".

Citation :
Aujourd'hui, je me demande quelle société est capable de faire des prévisions sur 2009, hormis les téléphones,les péages

Les péages: baisse de consommation de carburant => baisse du C.A
Le téléphone: avec un eventuel réveil de la communauté forum/blog du web au sujet du véto présidentiel inadmissible sur l'arrivée
d'un 4eme opérateur de téléphonie mobile pour une réelle concurrence,
rien n'est définitivement joué.
( N'oublions pas le role qu'a joué cette communauté
dans la médiatisation de la vérité sur l'état de santé du marché immo )


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 nov. 2008 12:10:27
Message :

un autre post de ma part pour apporter à la compréhension de notre système financier :



Les LBO, prochaine bombe de la crise
Entreprises d’investissements massifs fondées sur l’emprunt, les fonds en LBO pourraient bien être le prochain départ de feu de la crise : entre les fonds insolvables qui risquent de pressurer les entreprises et ceux devenus banquiers sans garde fou, les LBO menacent autant la finance que l’économie réelle.

A La City de Londres, on les surnomme désormais « les fonds de la terreur ». Les fonds de LBO (Leverage Buy Out) qui ont prospéré au début des années 2000 sur un crédit surabondant sont aujourd’hui menacés par l’effondrement du système...


Et les entreprises dans tout ça ? Picard, Bonpoint, Eau écarlate… Selon Philippe Thomas, les fonds LBO auraient racheté en France 4000 sociétés, représentant 7% de l’emploi salarié (contre 13% en Grande-Bretagne et 30% aux Etats-Unis). Surendettées, les LBO risquent fort de rogner sur tout : personnel, équipement, foncier… Vendre le maximum pour se renflouer et pressurer ce qui reste pour rembourser. « Beaucoup de LBO ont porté sur de belles PME : un effondrement de la bulle pourrait accélérer la désindustrialisation du pays »


http://www.marianne2.fr/Les-LBO,-prochaine-bombe-de-la-crise_a93209.html




attention à ne pas tomber de la mezzanine ...


Mezzanine

dans les montages de LBO, le financement mezzanine fait partie du schéma à étages de financement entre la dette et les capitaux propres. La dette mezzanine est une dette subordonnée non cotée et souscrite par des fonds spécialisés. Les titres hybrides (OBSA, obligations convertibles, ORA, bons de souscription d’actions…) sont généralement utilisés comme supports. Le remboursement de cette dette intervient après celui de la dette senior et de la dette junior.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 15 nov. 2008 12:22:02
Message :

Citation :
attention à ne pas tomber de la mezzanine ...

Cette mise en garde s'adresserait elle a notre gros buveur de "27 years old" ?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 nov. 2008 12:30:08
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
attention à ne pas tomber de la mezzanine ...

Cette mise en garde s'adresserait elle a notre gros buveur de "27 years old" ?



pas seulement ...

mezzanine, étages, dettes

ce sont des concepts familiers à
tous les participants d'un forum immo !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 nov. 2008 12:51:40
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

[quote]...
Même si le prix a quelque peu diminué a la pompe, l'automobile n'est pas redevenu l'objet de désir quelle était encore il y a peu de temps avant la forte hausse du prix du baril. Malgres la baisse du prix des carburants, l'auto garde son image de bouffe pognon et ne fait plus trop rèver. ...
Je suis d'accord mais ce n'est pas tout a fait cela que je voulais dire.

Chez nous le carburant a peu augmenté (environ 30%).

Dasn un certainnombre de pays ou les taxes sont faibles, en aprticulier les USA? un gros marché, le carburant a multiplié d'un facteur 5 entre le plsu bas et le plsu haut, et pas loin de 100% en quelques mois.

Dasn ces cas la, surtotu dans des pays ou les transports en commun sont inexistants, CE QUI CORRESPOND A LA MAJORITE DES PAYS DE LA TERRE, iil ne faut pas juger la consomation mondiuale a la seule mesure de la France, il est évidcent que vous ne pouvez ps tenir, et que :
1/ Vous renoncez a acheter des grosses voitures (Reflexe difficle, même en France si j'en juge le nombre de monstres que je rencontre)
2/ Vous pouvez héister un moment mais pas trop
3/ Vous 'investissez alors', non pas en coup de coeur, mais réellement en faisant vos calculs, sur un modèle économe comme un chameau.

Il y a deux mois, tout le momnde pouvait se lancer dans cette direction, penser aussi que l'électrique avait un avenir, et blabla bla.

Aujourd'hui, quadn vous regardez le pétrole dégringoler de 147 dollars à 55 dollars, que la pente est vertigineuse, que vous savez que cela peut peut-etre descendre a nouveau a 13 dollars, et que dans trois mois les commerciaux vous supplierons a genou d'acheter un modèle avec 30% de réduction, qui va acheter?
Personne....


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 nov. 2008 12:53:36
Message :

Citation :
Au moins 110 banques américaines ont fait appel au fond de sauvetage mis en place par le département du Trésor, pour environ 220 milliards de dollars (172,8 milliards d'euros), et on attendait encore de nombreuses demandes avant la date limite, vendredi

Les chiffres communiqués par les banques elles-mêmes montrent que les demandes d'aide atteignent plutôt 250 milliards de dollars (196,3 milliards d'euros) sur les 700 milliards envisagés pour racheter les actions des établissements financiers.

Le Trésor aurait déjà approuvé les requêtes de 62 établissements, en leur accordant 173 milliards de dollars (135,8 milliards d'euros) au titre du programme d'aide aux avoirs en danger.
AIG a obtenu 40 milliards grâce à cette ligne budgétaire, et quatre autres compagnies d'assurances sont sur les rangs, ainsi qu'American Express. AP


de http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=6095160


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 15 nov. 2008 13:01:14
Message :

Citation :
mezzanine, étages, dettes
ce sont des concepts familiers à
tous les participants d'un forum immo !

Vous rigolez ou vous vous prenez au sérieux ?
Vous vous pointez avec un copier coller d' article de Marainne, journal
racoleur qui cible grand public, "pour apporter à la compréhension de notre système financier", et vous voulez jouer les "pédants" dénoncés par fanette!!!
Cette notion d'étage dont vous parlez s'applique t' elle dans la hiérarchie entre les lecteurs et les "contributeurs érudits" dont vous faites partie ?


Le concept de mezzanine vous est tellement familier que vous avez préfèré copier coller sa définition trouvé sur le web plutot que de
nous livrer votre propre définition customisée


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 nov. 2008 14:36:39
Message :

"Aujourdhui, vu que l'aiguille indique n'importe quoi, il vaut mieux investir dans rien du tout et attendre."
Permettez, ribouldingue, que votre remarque serve d'introduction, car elle résume la tendance générale.

La prospérité économique et par conséquence sa relance viable passe par la stabilité des marchés.

Le premier niveau de marché est celui des matières premières qu'il convient de subdiviser en distinguant la ressource de ce qu'elle procure.
Les ressources sont intrinsèques du fait de leur existence et seule leur découverte constitue un élément de variation rapide du marché. Les ressources en elles-mêmes (minerais, champs pétrolifères, richesses halieutiques, potentiel végétal, etc) et leur "prix" ne varient que très lentement. La maîtrise des ressources n'a principalement de sens que dans des relations entre Etats, ce qui limite les variations aux événements géostratégiques (guerres, alliances, etc). Néanmoins, cette maîtrise peut être altérée par la faiblesse économique du pays qui possède la ressource, celui-ci devant avoir recours aux concessions pour avoir une chance d'en profiter, mais les pays peuvent rompre unilatéralement les concessions (ex: pétrole au Vénézuéla, Colombie, etc).
La maîtrise des ressources halieutiques et végétales est un peu différente mais, en gros, elle suit les mêmes principes, et là aussi des sytèmes de concessions sont possibles (pêche en eaux territoriales, cultures intensives US en Amérique du sud).

Le second volet du marché des matières premières est l'exploitation des ressources. Dans cette catégorie, on trouve tout ce qui permet d'amener au premier niveau de commercialisation de la matière première. A titre d'exemple, on pourrait dire que la terre cultivable est la ressource et que sa culture pour en faire des récoltes en constitue l'exploitation.
C'est à ce niveau que la matière première va prendre sa valeur marchande, celle-ci résultants de 3 composantes intimement liées:
- La rareté donne en quelque sorte une valeur de référence liée à l'intérêt que revet la ressouce pour ceux qui en ont besoin. Cette rareté peut être naturelle ou artificielle (entretenue à dessein).
- Le coût de production s'ajoute en principe à la valeur de rareté, mais les pays disposant souverainement de leurs ressources peuvent librement choisir d'exploiter des ressources à coût de production élevé tout en préservant leurs gisements à haut rendement. C'est un moyen de contribuer au développement economique et social du pays producteur, tant que la concurrence ne peut pas faire mieux.
- La régulation de la production permet d'entretenir la rareté (et donc les cours). Le système le plus basic de régulation est le stockage, mais c'est aussi le moins efficace car il met en danger le pays producteur qui doit faire face aux charges de production sans tirer de produit de son stock. Dans les domaines où cela est possible, la réguration se fait donc "au plus près" de la ressource, c'est à dire avant qu'elle n'ait généré des coûts d'exploitation importants. C'est par exemple ce que fait l'OPEP pour réguler le prix du pétrole.
Pour contrer la régulation imposée par les pays producteurs, les pays consommateurs font des stocks pour se prémunir en cas de pénurie. Ces stocks, dits internes, contribuent à alourdir le prix des matières premières au sein du pays qui stocke, il leur faut donc trouver un juste équilibre entre la sécurité attendue et son coût.

Enfin, il ne faut pas négliger l'impact que peut avoir un détournement des matières premières. Ainsi des décisions politiques comme celle de la production d'agro-carburants peuvent se révéler très déstabilisantes pour le marché des matières premières, avec des conséquences humanitaires importantes.

Pour en revenir à la relation entre le prix des matières premières et la relance économique, ce que nous observons actuellement relève d'une sorte de comportement de la voiture au bord de la panne d'essence. Lorsqu'on accélère, ça part bien, puis ça s'étouffe faute de débit suffisant, on lève le pied et ça redevient normal, on peut donc à nouveau accélérer...

Pour réussir la relance économique, il faut donc commencer par stabiliser le marché des matières premières en garantissant leur écoulement à long terme et à prix "garanti" aux pays producteurs.
C'est un peu demander aux spéculateurs de se tirer une balle dans le pied, et les pays développés devront choisir entre la politique du plus fort et celle qui fait vivre.

C'était juste un petit biscuit pour accompagner le Champagne de ceux qui vont disserter sur le sort à court terme de la palnète ce week end. Pour le sort de la planète à long terme, c'est une autre histoire.






Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 nov. 2008 15:13:16
Message :

Citation :
Pour réussir la relance économique, il faut donc commencer par stabiliser le marché des matières premières en garantissant leur écoulement à long terme et à prix "garanti" aux pays producteurs.
Vous pensez qu'en 'sous-main' quelques états s'en chargent?

Officillement en tout cas on s'occupe d'autre chose.

j'ai parlé du pétrole,mais je pourrais parler aussi des céréales. QSue fait u paysan qui depuis de longues années voyait le cour du blé baisser, et n'en faisait plus 'que pour lui', et qui l'an dernier l'a vu monter en flèche, donc espérance de gain forte, vite tempéré par des couts d'expoitation (engrais, disel pur le tracteur) colossalement élevés.
Avant la récolte, le blé était au plsu haut, rendant valide la dépense excessive.

Au moment de vendre, le blé a perdu la moitié de sa valeur. Naturellement l'agriculteur lambda en pratique aucune politique de ocuverture.

Il compte donc ses pertes poour 2008.
Que fait-il en 2009 (s'il a survécu)?

En tout cas, il n'envisage surement toujours pas d'embaucher..

[quote)C'est un peu demander aux spéculateurs de se tirer une balle dans le pied, et les pays développés devront choisir entre la politique du plus fort et celle qui fait vivre.[/quote]Pas compris


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 nov. 2008 20:01:43
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Vous rigolez ou vous vous prenez au sérieux ?




à votre avis ?


sinon pour marianne je me souviens y avoir lu,
il y a plus de deux ans déjà,
un dossier spécial bulle financière
(subprime, alt A morgage, hedge funds, lbo, cds, fonds souverains etc ),
qui prédisait quasi exactement la crise actuelle !


DES ENTREPRISES OTAGES DE LA BULLE FINANCIERE
Les fonds s'endettent pour acheter des entreprises, mais ce sont ces dernières qui doivent payer les emprunts. Les techniques de LBO assèchent les sociétés: attention aux explosions en chaîne!

...

Vous avez dit armes de destruction massive?


Samedi 14 Octobre 2006 - 00:00
Emmanuel Lévy


http://www.marianne2.fr/DES-ENTREPRISES-OTAGES-DE-LA-BULOE-FINANCIERE_a70232.html


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 15 nov. 2008 21:29:10
Message :

Suite à un bon gueuleton bien arrosé, des financiers viennent de comprendre la volatilité des marchés. Un modèle schématique a même été élaboré, et dessiné sur le coin de la table du G20 :



Bref, plus question de réformer le capitalisme, comme il en était initialement question, mais ça personne n'était dupe, je présume. Il va simplement falloir revoir la hiérarchie des systèmes de communication au niveau international.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
C'est un peu demander aux spéculateurs de se tirer une balle dans le pied, et les pays développés devront choisir entre la politique du plus fort et celle qui fait vivre.
Pas compris

Sous couvert d'un humour propre à la dictature du prolétariat, imaginer, ribouldingue, la situation suivante :
- The Job


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 nov. 2008 23:17:40
Message :

Citation :
Citation :
C'est un peu demander aux spéculateurs de se tirer une balle dans le pied, et les pays développés devront choisir entre la politique du plus fort et celle qui fait vivre.
Pas compris

Les pays des spéculateurs sont ceux qui ont maintenant besoin d'une stabilité du marché des matières premières pour relancer leur économie. Alors, la "régulation du capitalisme" va passer par une phase où la vache pourra paître et donner du lait avant que de nouveaux rigolos ne spéculent sur l'herbe.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 nov. 2008 07:55:47
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Pour réussir la relance économique, il faut donc commencer par stabiliser le marché des matières premières en garantissant leur écoulement à long terme et à prix "garanti" aux pays producteurs.
Vous pensez qu'en 'sous-main' quelques états s'en chargent?

Officillement en tout cas on s'occupe d'autre chose.

Oui, c'est le cas au sein du bloc BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Le BRIC pratique une économie de marché concurente du G8 (bien que la Russie fasse aussi partie du G8). Ce bloc a un potentiel de croissance très fort et un niveau de ressources en matières premières élevé. Il pourrait se développer de manière autonome.
La Chine vient de déclarer que sa croissance 2009 ne serait que de 9 à 10%. Pourquoi elle pleure la dame aux cheveux blancs?
Citation :
j'ai parlé du pétrole,mais je pourrais parler aussi des céréales. QSue fait u paysan qui depuis de longues années voyait le cour du blé baisser, et n'en faisait plus 'que pour lui', et qui l'an dernier l'a vu monter en flèche, donc espérance de gain forte, vite tempéré par des couts d'expoitation (engrais, disel pur le tracteur) colossalement élevés.
Avant la récolte, le blé était au plsu haut, rendant valide la dépense excessive.

Au moment de vendre, le blé a perdu la moitié de sa valeur. Naturellement l'agriculteur lambda en pratique aucune politique de ocuverture.

Il compte donc ses pertes poour 2008.
Que fait-il en 2009 (s'il a survécu)?

En tout cas, il n'envisage surement toujours pas d'embaucher..

C'est pour cela qu'il faut soustraire le marché des matières premières de la sphère d'influence des spéculateurs.
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

PS: Un petit article russe sur les intentions du BRIC.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 16 nov. 2008 10:07:12
Message :

Citation :
Ce bloc a un potentiel de croissance très fort et un niveau de ressources en matières premières élevé. Il pourrait se développer de manière autonome.
La Chine vient de déclarer que sa croissance 2009 ne serait que de 9 à 10%. Pourquoi elle pleure la dame aux cheveux blancs?

Ribouldingue a évoqué la baisse de prix du pétrole qui
dissuade les constructeurs d'investir pour l'avenir sur les voitures économes.
Ce développement autonome que vous évoquez ne contribuera t il pas
a motoriser les chinois qui pédalent encore et par conséquent de tirer les prix du pétrole vers le haut ?
Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous maque un parametre essentiel: les acheteur de pain.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 16 nov. 2008 10:20:52
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous maque un parametre essentiel: les acheteur de pain.

Pour ça, ils ont prévus le développement du micro-crédit.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 nov. 2008 10:45:33
Message :

La Grosse Couillonade ?

Vous l'aurez compris, c'est du G20 dont il s'agit et plus précisément des "décisions" que en ressortent.

Avant d'analyser le "plan" lui-même, il faut relever la décision majeure, à dessein dissimulée dans le blabla introductif, qui est celle de ne rien faire pendant 4 à 5 mois.
Dans le registre "il faut sauver la planète, et tout de suite, sinon on est tous foutus" ça la fiche un peu mal.
La maison brûle. Hep les pompiers, tous au briefing. On est d'accord, vous rentrez chez vous pour réfléchir et vous revenez dans 4 mois pour qu'on décide comment attaquer le feu.
Vu comme cela, l'opération de sauvetage risque fort de se résumer à compter les victimes.

L'introduction, c'est du blabla. Venons en au "plan" et ses 4 axes:
1) - une relance coordonnée de l'économie mondiale par des mesures budgétaires de soutien de la demande, la politique monétaire et une aide accrue du Fonds monétaire international et des banques de développement en faveur des pays fragiles ;
Soutenir la demande en levant deux moyens, des mesures budgétaires et une politique monétaire.
De quelle demande s'agit-il? Vraisemblablement celle des entreprises mais peut-être aussi celle des citoyens. Ne rêvons quand même pas trop.
Les mesures budgétaires c'est un truc qui consiste à voter des dépenses nouvelles.
La politique monétaire ça va des taux directeurs à la planche à billet.
Etant donné qu'il n'y a ni un budget mondial, ni une monaie unique, il s'agit pour chaque pays de se débrouiller.
L'histoire du FMI et des banques de développement, ça c'est mondial, mais pour tout dire, c'est le BRIC qui a fait du troc en proposant de prêter moyennant une part de gouvernance dans ces bidules mondiaux.
2) - une amélioration de la régulation des marchés financiers pour éviter une nouvelle crise financière ;
Le but est d'éviter une nouvelle crise. Il sont prévoyants, mais cela n'a aucun intérêt pour la crise actuelle. Vue l'intro, on pouvait s'en douter.
3) - l'ouverture de la gouvernance économique mondiale aux pays émergents et en développement ;
Ca c'est la suite du troc du BRIC.
4) - le refus du protectionnisme.
C'est bien sur signé W. Mais ça veut dire quoi? Heu, ça veut dire qu'un pays n'a pas le droit de protéger ses entreprises en les subventionnant ou en taxant les produits des autres.
A moins de réduire à la portion congrue le "soutien de la demande", ça ne va pas être très simple à respecter.

Deux thèmes, pourtant abondament discutés, ne sont pas mis en avant: la fiscalité et le rôle de l'OMC.
Pour la fiscalité, elle serait le pendant des mesures budgétaires, mais ça fait un peu tache de communiquer avec des mots qui font peur.
Quant au rôle de l'OMC, disons qu'il est chargé de mettre en pratique le point 4), et sans attendre, chaque pays étant tenu d'adhérer à ses propositions lumineuses.

Bon, résumons: Chacun doit se débrouiller seul en étant prié de ne pas troubler le petit business des autres.
Hé bien, quel plan!


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 16 nov. 2008 10:53:17
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel
Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous manque un parametre essentiel: les acheteur de pain.

Les acheteurs sont dopés apr leurs salaires, donc pas la facon dont marche la marché monétaire, et la boucle est bouclé...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 nov. 2008 11:15:00
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Ce bloc a un potentiel de croissance très fort et un niveau de ressources en matières premières élevé. Il pourrait se développer de manière autonome.
La Chine vient de déclarer que sa croissance 2009 ne serait que de 9 à 10%. Pourquoi elle pleure la dame aux cheveux blancs?

Ribouldingue a évoqué la baisse de prix du pétrole qui
dissuade les constructeurs d'investir pour l'avenir sur les voitures économes.
Ce développement autonome que vous évoquez ne contribuera t il pas
a motoriser les chinois qui pédalent encore et par conséquent de tirer les prix du pétrole vers le haut ?

Ce qui tire le prix du pétrole vers le haut, c'est ce que font les chinois lorsqu'ils ne pédalent pas.
Pour le chinois, pédaler c'est comme pomper pour un Shadock, ça ne peut pas s'arrêter.
La motorisation du pékin lambda n'est pas pour demain. Les autorités chinoises ont d'ailleurs un contrôle total sur le nombre de chinois motorisés. Le principe est simple: une infrastructure routière sous dimensionnée et un niveau de pollution record. Ainsi, toute augmentation du trafic génère des embouteillages dans lesquels les automobilistes s'asphyxient.

Citation :
Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous maque un parametre essentiel: les acheteur de pain.


Hou là là, on n'en est pas encore à la consommation effreinée, je parlais juste d'"envisager une relance".


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 16 nov. 2008 18:18:43
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Initialement posté par papanoel
Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous manque un parametre essentiel: les acheteur de pain.

Les acheteurs sont dopés apr leurs salaires, donc pas la facon dont marche la marché monétaire, et la boucle est bouclé...


Celui qui a vendu son blé au minotier qui a lui même vendu sa farine au boulanger aura les moyens d'acheter du pain: la boucle est bouclée, certes. Mais avec l'explosion démographique, le lopin de terre n'est plus garanti pour tout le monde: keski font les autres ? y aura t'il assez de tracteurs de producteurs de blé a réparer pour les occuper et leur procurer le salaire necessaire pour acheter le pain ? Alors, si il y a surplus de pain faute d'acheteur solvables, on fait quoi d'autre a part arreter la transformation du blé pour le vendre a l'export laissant ainsi sur le carreau le minotier et le boulanger ?


Auteur Réponse : LeNabot
Répondu le : 16 nov. 2008 18:22:42
Message :

Il faudra sérieusement songer à importer massivement des kebabs.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 16 nov. 2008 18:23:14
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Lorsque le cultivateur sait qu'il vendra son blé à bon prix et que les minotiers savent qu'ils auront du blé à moudre, on peut sereinement envisager une relance viable dans les boulangeries.

Il vous maque un parametre essentiel: les acheteur de pain.

Pour ça, ils ont prévus le développement du micro-crédit.


La micro finance n'a t elle pas pris une micro claque avec la crise des "grands" ?


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 16 nov. 2008 18:33:44
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Ce bloc a un potentiel de croissance très fort et un niveau de ressources en matières premières élevé. Il pourrait se développer de manière autonome.
La Chine vient de déclarer que sa croissance 2009 ne serait que de 9 à 10%. Pourquoi elle pleure la dame aux cheveux blancs?

Ribouldingue a évoqué la baisse de prix du pétrole qui
dissuade les constructeurs d'investir pour l'avenir sur les voitures économes.
Ce développement autonome que vous évoquez ne contribuera t il pas
a motoriser les chinois qui pédalent encore et par conséquent de tirer les prix du pétrole vers le haut ?

Ce qui tire le prix du pétrole vers le haut, c'est ce que font les chinois lorsqu'ils ne pédalent pas.
Pour le chinois, pédaler c'est comme pomper pour un Shadock, ça ne peut pas s'arrêter.
La motorisation du pékin lambda n'est pas pour demain. Les autorités chinoises ont d'ailleurs un contrôle total sur le nombre de chinois motorisés. Le principe est simple: une infrastructure routière sous dimensionnée et un niveau de pollution record. Ainsi, toute augmentation du trafic génère des embouteillages dans lesquels les automobilistes s'asphyxient.


Vu que les ateliers de jouets pour le pèrer noel des petits blancs
débauche, le gouvernement n'en profitera t il pas pour mettre le paquet pour le dévelopement des infrastructure favorisant la vente des 4X4 sanyong au chinois vu que les petits blancs ne sont même plus foutu de les acheter ? Pour contribuer a juguler la recession suite a la crise de 29, Hitler n'avait il pas poussé a la constructions des autoroutes et la production massive des cox W.W ?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 16 nov. 2008 19:13:19
Message :

Citation :
Initialement posté par LeNabot

Il faudra sérieusement songer à importer massivement des kebabs.

Mdr...


Ca va relancer les airbus A 380.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 nov. 2008 19:15:38
Message :

Juguler la récession c'est un métier.
Il y en a même qui prétendent que "la plus grande réussite du sommet est d'avoir évité un échec", c'est ici.

En partant de ce principe grandiose, on peut d'ores et déjà affirmer que la relance boulangère sera un succès puisque son échec aura un effet positif pour les fabricants de pain perdu, de pain grillé, de pudding, de chapelure et de biscottes.

Quant à la micro-économie, aucune multinationale spécialisée dans celle-ci ne souhaitant s'exprimer, c'est pas facile de se faire une idée.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 16 nov. 2008 19:27:25
Message :

Citation :
Il faudra sérieusement songer à importer massivement des kebabs.

Dans les pays ou le P.Q est un luxe inaccessible :
chiottes a la turque <=> bouffe turque


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 16 nov. 2008 20:37:43
Message :

J'en reste pour ma part sur les arrêts brutaux de production, dans l'automobile et autre, ou l'on peut aisément prévoir des baisses de 5 à 10% de laproduction.

Les gouvernements prétendent qu'ils vont 's'en occuper plus tard', mais pendant ce temps la uen partie irréversible du mal est déja fait.

Question:
Peut-on juguler la récession?
Il me semble qu'on doit pouvoir avec beaucoup de réussite et une part de chance à juste en limiter les effets...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 16 nov. 2008 22:16:39
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Mais avec l'explosion démographique, le lopin de terre n'est plus garanti pour tout le monde: keski font les autres ?

Les autres semblent être condamnés à suivre les recommandations qui leurs sont dictés, à savoir les courses alternés : jours paires avec des pattes, jours impaires la diète.



Depuis le temps il faudrait que la masse fasse aussi un effort de compréhension nationale, et se sert les coudes en plus de la ceinture.

Citation :
Initialement posté par papanoel

Alors, si il y a surplus de pain faute d'acheteur solvables, on fait quoi d'autre a part arreter la transformation du blé pour le vendre a l'export laissant ainsi sur le carreau le minotier et le boulanger ?

Au choix :
1 - terrain en jachère moyennant des subventions européennes selon la politique agricole commune (PAC).
2 - Créer une demande par le biais d'une pénurie (en réduisant les stocks et les surfaces cultivables). Pour ce faire, utiliser les terres non pas pour cultiver bu blé, mais pour y cultiver des bio-carburants utiles à la voiture du meunier et du boulanger.
L'avantage du choix 2 ayant pour conséquence que la masse foutent sur la tronche des écolo-bobos, par exemple.

Citation :
Initialement posté par papanoel

La micro finance n'a t elle pas pris une micro claque avec la crise des "grands" ?

Ben... Vue ce qui se passe, je pense que c'est plutôt le contraire, en référence aux Fonds de Cohésion Sociale (FCS) créé par la loi de programmation pour la cohésion sociale (LPCS) promulguée le 18 janvier 2005, dont la vocation est de « garantir à des fins sociales des prêts à des personnes physiques ou morales et des prêts à des chômeurs ou titulaires de minima sociaux créant leur entreprise » selon l'article 80 de la LPCS. La gestion avait été confié à la CDC.
- CDC > Rapport annuel 2006 (PDF-572.7 ko) du fond de Cohésion Sociale.

A cela il faut désormais rajouter ce dont la CDC a dernièrement "bénéficié" (outre la confiance mutuelle entre l'État et la CDC), lire les communiqués de presse datant du 23 octobre 2008 :
- A propos du Fonds stratégique d’investissement national (PDF-30.1 ko)
- Communiqué de presse de Michel Bouvard, président de la Commission de surveillance de la Caisse des Dépôts (PDF-18.5 ko)


Citation :
Initialement posté par larocaille

Juguler la récession c'est un métier.
Il y en a même qui prétendent que "la plus grande réussite du sommet est d'avoir évité un échec"

C'est tout de même dommage pour le prestige, lui qui était parti aux USA, tel La Fayette. Il en revient comme...


Citation :
Initialement posté par larocaille

Quant à la micro-économie, aucune multinationale spécialisée dans celle-ci ne souhaitant s'exprimer, c'est pas facile de se faire une idée.

Je peux me tromper, mais je vois le truc arriver "gros comme une maison" (c'est le cas de le dire).


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 nov. 2008 09:19:57
Message :

Je ne partage pas tout, mais il y a quand même beaucoup de vrai dans cet article.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 17 nov. 2008 19:35:02
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Je ne partage pas tout, mais il y a quand même beaucoup de vrai dans cet article.


C'est drôle quend même car je faisais justement référence au film "sacré Graal" des Monthy Python dans le sujet "propriété immobilière en grande-bretagne".

Sinon l'article de l'express souligne quelques points :
- Ce qui n'a pas été décidé au G20


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 nov. 2008 20:25:15
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Sinon l'article de l'express souligne quelques points :
- Ce qui n'a pas été décidé au G20


La supervision du système financier, c'est du bidon tant qu'il n'y a pas un organisme indépendant dédié à cette supervision. Il est bien dit que c'est à chaque pays d'assurer la supervision, et si il faut attendre que les supervisions des pays se réunissent pour statuer sur fond d'intérêts nationaux, on imagine le résultat.
Les plans de relance, c'est du chacun pour soi. Pas besoin de se mettre à 22 pour en arriver là.
Le refus du protectionnisme, c'est pas gagné. On aura bientôt la réponse avec le plan de sauvetage des constructeurs automobiles US.

Le silence sur les hedge funds et les paradis fiscaux, c'est un peu normal quand on sait que le pays invitant a un Etat qui s'appelle le Delaware et lorsqu'on consulte la liste des pays de la coalition ayant soutenu la guerre d'Irak.

Le grand gagnant du G-vain c'est le BRIC. Il a obtenu tout ce qu'il a demandé: Entrer dans la gouvernance du FMI et être considéré comme une puissance à part entière.

Plus prosaïquement, ce non événement a montré son importance pour le sauvetage tant attendu, les tendances boursières sont sans appel.

Une petite poire pour la soif.
Nos amis british sont très inquiets. Leurs réserves en devises sont très insuffisantes et si la Livre venait à se dévaluer ils pourraient se retrouver dans une situation similaire à celle de l'Islande. Ho my God!


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 nov. 2008 10:46:25
Message :

Là, ca risque de faire mal, Le Plan Paulson attendra l'investiture officiel d'Obama pour verser les promises aides restantes, soit après le 20 janvier 2009 :

- Le Plan Paulson attendra Obama pour verser d'autres aides


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 nov. 2008 18:52:24
Message :

Oui, ca se corse...


Citation :
Le refus du protectionnisme, c'est pas gagné. On aura bientôt la réponse avec le plan de sauvetage des constructeurs automobiles US.
Forcément suivi.. d'un plan concernant les producteurs européens (qui demandent 40 milliards d'euros)

Le plus dur n'est pas les constructeurs, le plus dur, c'est l'ensemble des sous-traitants.
Ceux-ci étaient tout simplement en train de disparaitre en occident du fait de la réduction des couts, ET SURTOUT du fait que le marché mondiual de l'automobile était passé de l'Europe et des USA à l'Asie et accessoirement à l'Europe de l'est;
On va donc essayer de faire croire aux gouvernements qui vont faire croire que oui, c'est vrai, que c'est la crise monétaire qui les as tué (La crise m'a tuer)...


Oui, ça va être dur d'avouer qu'on récupère visteon ou Faurecia, Delphi ou Valeo pour cause de 'les banques n'ont pas fait leur boulot'...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 nov. 2008 20:06:58
Message :

Paulson est-il un incapable?

Citation :
Le rachat des mauvaises créances aurait nécessité un engagement financier "massif", a expliqué mardi Henry Paulson, à l'origine du plan initial, lors de son audition devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Sur fond de dégradation rapide de la situation économique et financière, il est apparu évident que le premier versement de 350 milliards de dollars (276 milliards d'euros) prévu dans le cadre du plan pour le rachat de ces actifs ne suffirait pas, a expliqué en substance le secrétaire au Trésor.

L'administration Bush a finalement opté pour une nouvelle stratégie: utiliser le plan Paulson pour injecter des milliards dans les banques et peut-être d'autres types de sociétés afin d'augmenter leur capital et soutenir les prêts aux clients


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 nov. 2008 20:19:05
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Oui, ca se corse...

Même Mme Parisot, pdte du MEDEF, a souligné lors de sa conférence de presse mensuelle (d'aujourd'hui) que la situation économique était "objectivement préoccupante", mais a jugé "étrange de la comparer avec celle de 1929". Un jugement sur lequel, personnellement, j'aurais bien aimé qu'elle s'exprime plus longuement afin de connaitre ses argumentations. Enfi, elle en a profité qu'elle allait demander à Christine Lagarde d'organiser une rencontre pour discuter du "problème majeur de l'assurance-crédit".

Citation :
Paris AFP 18/11/2008 - La présidente du Medef, Laurence Parisot, a souligné que la situation économique était "objectivement préoccupante", mais a jugé "étrange de la comparer avec celle de 1929", lors de sa conférence de presse mensuelle. Mme Parisot a rappelé que le chiffre de la croissance française au troisième trimestre publié vendredi par l'Insee était positif (+0,14%), mais "soyons lucide: quand on regarde un certain nombre de données, la situation est objectivement préoccupante", a-t-elle estimé.

Elle a notamment cité le secteur industriel, "en récession", l'emploi salarié "en baisse", l'activité "en chute dans certains secteurs d'une façon dramatique", l'"allongement considérable des délais de paiement" et une "décélération de 50% des encours de crédit" aux entreprises en neuf mois.


Au fait, vous avez pris connaissance de l'analyse et des explications sur la crise selon Sabine Herold (Présidente d'Alternative Libérale) : en fait, tout est de la faute de Clinton... D'ailleurs, vous trouvez pas que Sabine Herold a des faux air de Monika Lewinsky ? Pas facile une guerre de brunettes.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 nov. 2008 21:10:50
Message :

Paulson qui avale son chapeau, c'était marrant. Paulson qui pête les plombs, c'est grave.

Pour résumer, le Monsieur boude parce que les démocrates voudraient que l'argent du Trésor ne soit par entièrement consacré à sauver la finance, mais aussi à sauver un peu ceux qui en sont victimes.
Les démocrates veulent restructurer les prêts immobiliers à risque, ce qui signifie les convertir en prêts à taux fixes (coût de 25 milliards de dollards pour sortir 7,5 millons de foyers de la panade) et éviter des licenciements massifs dans l'industrie automobile agonisante (40 milliards de dollards).
Bon, cette "action sociale" ne représente que 65 milliards sur les 700 dédiés à enrayer la crise, mais pour Riton c'est du gaspillage.

Ca va faire du pétard.

L'indépendance des milieux financiers US est telle que même le Trésor peut bouder la volonté de l'Etat. Si il fallait trouver une réforme urgente, c'est certain elle est là.

Attendons de voir comment notre paulsonette va traiter le problème lorsqu'il ne manquera pas de se poser en terre gauloise.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 nov. 2008 08:51:22
Message :

Oui, sauf que même sur le gros de son plan, il a aussi changé son fusil d'épaule et se trouve a cours d'arguments devant les deux représentations fédérales quand on lui demande de s'expliquer.
Même du côté des républicains, cela ne fais pas bonne impression.

Du côté de l'américain de la rue, c'est comme l'épisode Catherina, clairement il n'y a pas de pilote dans l'avion, juste des gens qui viennent devant les micros et démontrent par leurs faits leurs incapacités.

CORRECTION des FAUTES de FRAPPE


Auteur Réponse : TITAN
Répondu le : 19 nov. 2008 10:36:07
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Oui, sauf que même sur le gros de son plan, il a aussi changé son fusil d'épaule et se trouve aa cours d'arguments devant les deux représentations fédérales quand on lui demande de s'expliquer.
même du côté des républicains, cela ne fais pas bonne impression.

Du côté de l'américain de la ruie, c'est comem l'épisode Catherina, clairement il n'y a pas de pilote dans l'avion, juste des gens qui viennent devant les micros et démontrent par leurs faits leurs incapacités.


Pourquoi un "i" à rue?
Bon,pour "comem"...problème de synchro entre le doigt et la touche du clavier!
Pourtant le correcteur d'orthographe fonctionne!.
Je sais Nefer...hors sujet.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 nov. 2008 14:41:46
Message :

Citation :
Initialement posté par TITAN

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Du côté de l'américain de la ruie, c'est comme l'épisode Catherina,...

Pourquoi un "i" à rue?

Aurais-je été à la place de ribouldingue j'aurais même eut plutôt tendance à rajouter un {n} entre le {i} et le {e} : "Du côté de l'américain de la ruine, c'est comme l'épisode Catherina..." mais bon.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

... clairement il n'y a pas de pilote dans l'avion, juste des gens qui viennent devant les micros et démontrent par leurs faits leurs incapacités.

L'image du pilote de l'avion m'interpelle, surtout qu'en ce moment c'est d'actualité.



Je pense que les pilotes successifs qui essayent de diriger l'avion sont en règle générale plutôt compétents (malgré que je ne partage pas avec tous leurs visions quant à la trajectoire à suivre). L'un des problèmes vient aussi que les pilotes en place les uns à la suite des autres (cela s'applique autant pour Trichet et DSK) doivent faire fasse à de nombreuses turbulences, les voies aériennes ne sont, de faits, pas banalisées, ce qui peut aussi donner lieu à des accidents de hautes voltiges, preuve en est, encore une fois.

Quant aux aéroports, outre le fait qu'ils ont dépassé leur capacité d'accueil maximale, c'est comme si ils n'avaient pas assez de pistes de décollage (ou d'atterrissage, selon les cas) tout en ayant augmentés leurs "hubs" internationaux. Regrettablement, les avions sont déjà tous pleins et les aéroports restent saturés malgré les prix.

Certes, tout le monde s'accorde à demander une régulation, une harmonisation, une "humanisation du trafic". Alors là, il y a des désaccords fondamentaux (plus ou moins des clivages) : certains pensent qu'en augmentant le nombres de pistes des aéroports et d'avions, sans mettre de balises aériennes ni construire de nouveau aéroports supplémentaire suffiront à enrayer la problématique actuelle. D'autres, pensent qu'à contrario, qu'il faut des balises des voies aériennes strict pour éviter les accidents en vole, et construire de nouveaux aéroports (augmentant les "hubs" internationaux par la même occasion).

Dans les deux cas, les tours de contrôle restent les seules habilitées à gérer le trafic, et dans un même temps, on demande aux passagers actuellement dans les avions de bien vouloir sauter en cours de vole. Le hic est d'une part, bien que l'équipage à bord offrant des parachutes garantis ne peut garantir que le parachute s'ouvrira, et d'autre part, du à une mauvaise visibilité général (l'avion volant trop haut, au dessus des nuages), personne ne s'engage à prédire où les passagers prenant le risque de sauter en cours de route vont pouvoir atterrir. Donc implicitement certains passagers se risquant de sauter avec un parachute finiront à la mer au milieu de l'océan, d'autres dans un lac et peut être que quelques uns, dont le parachute se sera ouvert, retomberont sans trop de dégâts, les 2 pieds sur terre (une chose connue, c'est que la terre est à 70% couverte d'eau). Pendant ce temps là, les queues des passagers en attentes augmentent de manière croissante aux aéroports.

Voilà en gros, le topos tel que je le vois, et ce n'est pas réjouissant, mais comme quoi, tout ne dépends pas uniquement des compétences du pilote en place. Je pense que ce système paradoxale est dans son ensemble arriver aux termes des compromis qu'il pouvait équilibrer, mais comme pour la chaise musical, personne ne veut se risquer à perdre sa place (ce qui n'est que l'expression de la nature humaine pseudo-inhérente à ceux qui ont fondé ce même système). En attendant :


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 nov. 2008 19:00:47
Message :

Bienvenue dans la Déflation

La déstabilisation et la fragilisation de notre système financier est susceptible d’entraîner une crise potentiellement très sérieuse et durable du fait d’un mécanisme que l’économiste des années 30 Fisher appelait "la déflation par la dette". Fisher expliquait en effet qu’une crise majeure était toujours provoquée par deux facteurs, à savoir le surendettement et la déflation, sachant que toutes les autres causes probables de la crise passent au second plan dès lors que l’on est confronté à une récession grave et prolongée.

Se référant aux crises de 1837, de 1873 et à la Grande Dépression qu’il avait vécu en temps réel, Fisher observe que, poussé à des niveaux extrêmes, le surendettement provoque à un moment donné la faillite du débiteur, du créancier ou des deux à la fois, induisant une réaction en chaîne en 9 épisodes.

(1) Ces banqueroutes créent une situation de détresse où les intervenants bradent leurs actifs, (2) aboutissant à une diminution conjointe des dépôts bancaires et de la circulation de la monnaie fiduciaire à cause des remboursements de ces dettes qui (3) exercent une pression baissière généralisée sur les prix et un gonflement de la valeur du Dollar. Si cet affaissement des prix n’est pas contré par des mécanismes de "reflation", (4) la valorisation/capitalisation des entreprises s’en trouve ainsi affectée provoquant des faillites et (5) par ailleurs une dégringolade du profit des entreprises (6) ainsi que des réductions de la production et du niveau général de l’activité commerciale couplés à une augmentation du chômage. Résultat : (7) pessimisme et perte de confiance sévissent tout en ayant (8) comme conséquence logique le gonflement de l’épargne et, du coup, une diminution supplémentaire de la masse monétaire en circulation. L’ensemble de ces 8 occurrences précédentes induisant (9) de fortes perturbations sur le niveau des taux d’intérêts par le biais d’une baisse des taux nominaux accompagnée d’une hausse des taux réels.

Le surendettement de ces dernières années a été principalement motivé par les anticipations selon lesquelles le marché immobilier allait poursuivre sa tendance nettement haussière et, de fait, tous les intervenants (individus, entreprises, Etat) ont participé à ce surendettement dans le but d’améliorer leur rentabilité et leurs profits...Cependant, à mesure que les prix du marché immobilier s’appréciaient, ces investisseurs se rendaient compte qu’ils n’étaient pas correctement rémunérés par rapport au risque contracté, d’où cette vague de liquidation (deleveraging) massive et cette tragédie Fishérienne en 9 actes qui semble se jouer sous nos yeux.

Cette récession est d’autant plus appelée à durer que la déflation qui l’accompagne augmente encore le fardeau de la dette car, la réduction de la masse monétaire entraînant une augmentation de la valorisation du Dollar, chaque Dollar dû est ainsi d’autant plus cher à acquérir ! Crise qui ne s’atténue finalement que par la faillite quasi "universelle", la seule issue pour casser ce cercle vicieux étant, selon les mots mêmes de Fisher, l’avènement de "banqueroutes cruelles, du chômage et de la famine" !

Fisher entrevoit néanmoins une bouée de sauvetage à même d’interrompre cette spirale infernale : la "reflation". A cet effet, il semblerait que les autorités monétaires internationales soient bel et bien en train d’appliquer cette recette puisque les injections massives de liquidités dans les marchés sont par nature hautement inflationnistes. Mais ce n’est pas en remédiant à un seul problème - celui de la liquidité - que l’on cassera un processus qui a d’ores et déjà très largement métastasé dans l’économie réelle : De fait, en dépit de ces rallonges substantielles en liquidités à destination du système financier, l’anémie macro économique ambiante aura comme impact direct la fragilisation supplémentaire du système financier...

Source : Michel SANTI

Référence complémentaire : Wikipedia > Irving Fisher


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 nov. 2008 23:25:03
Message :

Apparemment quelques personnes tiennent à jours une carte de la crise de l'économie réelle sur Google Maps : Les suppressions d'emplois annoncées depuis septembre 2008 en France. Si cette carte est réellement et régulièrement mis à jour, je trouve l'initiative assez instructive sur l'ampleur des dégâts sociaux à venir :
- Google Maps > Plans sociaux


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 nov. 2008 06:49:45
Message :

Intéressante la map du chômage.

LE POT AU NOIR.

Je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement entre cette zone du globe et la situation de notre économie.
Le pot au noir est avant tout une zone de très grand calme dans laquelle les bâteaux se retrouvent immobilisés, mais le calme engluant se trouve parfois troublé par des tempètes aussi subites que meurtrières.

L'administration US est en panne pour deux longs mois, pour cause de nouveau président pas encore opérationnel. C'est un truc de fous, mais en attendant l'immobilisme imposé va faire des dégats. Bon, certains auraient les moyens de bouger seuls, mais les résultats du G20 montrent bien qu'ils n'en ont aucune envie.

La BCE va envoyer de la toile. 130 milliards pour tenter de relancer l'économie. Ouai! mais comment? En soutenant les secteurs industriels en difficulté, bref on va encourager la fabrication de tout un tas de trucs que plus personne n'achète. La stratégie consiste donc à continuer de pomper sous prétexte que personne ne sait ce qui se passerait si on arrêtait.
Mettre toutes voiles dehors lorsqu'on se trouve encalminé peut s'avérer dangereux si une raffale subite survenait.

Bien sur tout serait plus simple si nos politiques savaient faire du vent. Si, si ils savent faire, mais c'est du vent médiatique alors que celui dont nous avons besoin, c'est du vent économique.

Le vent économique c'est la consommation. IL suffirait donc de relancer la consommation pour que tout reparte.
Comment remettre les lutins dans le droit chemin de la consommation effrénée?
- On pourrait leur donner de l'argent pour qu'ils achètent tous les bidules qu'on aura en stock. Quelle horreur!
- Au lieu de leur donner de l'argent, on pourrait leur en prêter. Comment ça, c'est déjà fait? Ha oui, on a prêté l'argent des lutins aux banques pour qu'elles prêtent aux lutins.

Alors il leur faut quoi aux lutins pour qu'ils fassent enfin ce qu'on attend d'eux? Ecoutez les, ces niais de lutins, ils veulent la sureté de l'emploi, un part du gâteau et un droit de regard sur les décisions des monarques. Si on comprend bien, il veulent des mesures sociales... pour assurer leur avenir... reprendre confiance... et se remettre à consommer...

Instaurer une démocratie citoyenne? Bah oui, mais après comment on va faire pour maîtriser les lutins?

LE POT AU NOIR.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 nov. 2008 07:30:19
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Bienvenue dans la Déflation

.../...


L'analyse de Fisher met en évidence différents stades de la crise mais aussi les relations de cause à effet.
Pour enrayer une crise, l'idéal serait de s'attaquer directement à la cause, mais c'est malheureusement assez irréaliste puisque la cause ne devient identifiable qu'une fois qu'elle a commencé à produire des effets.
On ne peut donc en réalité qu'atténuer les effets, mais l'efficacité et la rapidité des mesures revêt une grande importance car si les mesures sont opérantes, elles empêcheront qu'un effet ne se transforme en nouvelle cause.

On ne connait pas encore la profondeur que prendra le crise actuelle, mais nous pouvons apprécier la rapidité avec laquelle elle s'étend.
Le gel de la gouvernance US et le rétropédalage triomphant du G20 vont coûter très cher.

"Du pain et des jeux".
Avec 15 jours de guignolerie congressiste les jeux ne manquent pas, mais pour le pain le secours populaire commence à tirer la sonnette d'alarme.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 nov. 2008 21:32:46
Message :

Déflation ou récession?

La récession est une diminution de la production d'un pays pendant un temps relativement court qui reste de l'ordre de quelques mois à une année. pendant cette période la croissance est fortement diminuée et peut même devenir négative.
La récession produit des effets sur les entreprises (faillites) et sur le tissus social (chômage, précarité, instabilité).
La période de récession, n'est certes pas très agréable, mais pour un pays développé, elle laisse assez peu de traces.
Les remèdes à la récession sont essentiellement des mesures économiques de relance de l'activité par le consommation et/ou le crédit.

La déflation (encore appelée dépression) est un phénomène beaucoup plus fort, en particulier du fait de sa durée (qui peut dépasser 10ans) et de son étendue à tous les domaines moteurs d'un pays.
Une situation de déflation, se caractérise par une baisse des prix, non pas parce qu'il faut écouler les stocks, mais parce que tout perd de sa valeur. Ainsi les prix des denrées baissent mais les rémunérations de ceux qui les produisent baissent aussi.
C'est une sorte de jeu de dominos dans lequel ceux qui ont des liquidités deviennent pour quelques temps les rois du pouvoir d'achat, jusqu'au moment où ils deviennent eux-mêmes victimes du système. Les prix baissent, ce qui réduit la marge des entreprises et conduit à baisser les salaires.
La déflation induit une très forte contraction de la masse monétaire du fait que les achats "faciles" de certains ne se trouvent plus alimenter le flux commercial, mais essentiellement l'épargne. Plus la déflation perdure et plus la masse monétaire circulante se réduit et des pans entiers de l'économie tombent, faute de transactions commerciales.
Le budget des emprunteurs se trouve fortement déséquilibré car les remboursements des emprunts (qui sont monétairement fixes) réduisent leur pouvoir d'achat. Dans le meilleur des cas, la baisse des prix à la consommation compense tout juste les charges d'emprunt au regard du revenu des ménages amputés par les réductions de salaires.

Le poids de l'Etat devient aussi dispropotionné du fait de son incapacité à aligner son train de vie sur celui des citoyens. La dette de l'Etat se trouve soumise aux mêmes règles d'incompressibilité que la dette des ménages. La fiscalité ne peut donc qu'augmenter et amplifier la décrépitude.

Les remèdes à la déflation restent incertains. Une baisse drastique des taux de crédits peut donner quelques résultats. L'émission massive de monnaie (faire tourner la planche à billets) semble assez efficace, mais non dénuée d'effets secondaires.
Les universitaires prétendent que la solution passe par une rénovation profonde du modèle socio-économique, mais ça reste à expérimenter.

Les médias avides de sensations parlent de déflation... Espérons qu'il n'en est rien.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 nov. 2008 09:39:57
Message :

Quelques remarques sur le fond souverain.

Un fond de 20 milliards d'Euros pour soutenir les entreprises stratégiques va être créé par la CDC.
On peut se demander ce qu'est une entreprise stratégique, la réponse n'est pas aisée puisque inmanquablement subjective.
Le "soutien" apporté n'est pas non plus explicitement défini. S'agit-il de sauver les dites entreprises d'une éventuelle faillite ou de favoriser leur développement ou encore de les protéger d'appétits hostiles? Selon quels critères une demande sera-t-elle appréciée?

A priori, tout ceci n'est pas limpide.

La seconde interrogation vient du montage de ce fond comme émmanation de la CDC.
La CDC est une institution péri-étatique dont les rôles principaux sont de garantir l'épargne et de favoriser le développement social. Ces dernières années la CDC s'est un peu diversifiée en créant des branches dédiées à l'aide aux PME ou aux collectivités. Cette diversification s'est aussi accompagnée d'une prise de risque jusque là évitée, en particulier avec la gestion des FCPR.

La gestion de la CDC est indépendante du budget de l'Etat. Les 20 milliards du fond n'apparaîtront donc pas au titre de la dette. Cet aspect masqué de la dépense publique n'est pas sans intérêt dans la présentation de nos comptes à nos partenaires européens.

La CDC manipule essentiellement de l'argent issu de l'épargne ou des dépôts obligatoires (200 milliards sur un total de 250).
Ses fonds propres ne s'élèvent qu'à 20 milliards.
La CDC a-t-elle la capacité attendue d'un fond souverain?

Que nous soyons en récession ou en déflation, les banques centrales vont inévitablement ramener leurs taux directeurs au ras du plancher.
Quel sera alors le rendement des formules d'épargne de type livret A?
Que se passerait-il si les épargnants se tournaient vers d'autres placement?




Auteur Réponse : axe
Répondu le : 21 nov. 2008 11:39:58
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

A priori, tout ceci n'est pas limpide.




ces fonds serviront tout d'abord à renflouer les potes aux fins de mois difficiles, ce serait faire preuve de naïveté que d'imaginer une autre utilisation ...

surtout qu'ils sont malmenés, les potes, par les ADR non sponsorisés !!!


Au moins 28 groupes français sont tombés dans un véritable traquenard : ils peuvent désormais être négociés à Wall Street, contre leur gré et parfois même sans en être informé à l'avance, selon des informations obtenues par latribune.fr.

http://www.latribune.fr/bourse/20081119trib000311916/exclusif---une-trentaine-de-groupes-francais-negocies-contre-leur-gre-a-wall-street.html

quelle imagination ces financiers tout de même !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 nov. 2008 12:19:57
Message :

Renflouer a priori ne signifie pas grand chose, une injection de liquidité est une injection de liquidité, avec laquelle le receveur fait quelque chose.

Sur le long terme, privilégier les potes est en effet moralement condamnable et surtout une incitation a mal travailler, ce qui est le pire.

A court terme, l'emploie des liquidités génère quand même de l'activité à priori.


Le problème majeur a mon avis est plutot de savoir si en effet l'injection de liquidité, pote ou pas, induit une activité, et non pas une thésaurisation, ce qui est le pire a craindre en ce moment, avec la déflation bien plus avancée qu'on ne croyait, et les baisses de taux qui se sont avérées finalement trop lentes.

Pourtant, quand on regarde la vitesse à laquelle l'euribor a baissé en deux mois, ça donne le vertige...

http://www.boursorama.com/graphiques/graphique_histo.phtml?symbole=1xEUR8Y


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 nov. 2008 12:25:13
Message :

Citation :
Les remèdes à la déflation restent incertains. Une baisse drastique des taux de crédits peut donner quelques résultats. L'émission massive de monnaie (faire tourner la planche à billets) semble assez efficace, mais non dénuée d'effets secondaires.

C'est ce que je pensais, il y a trois semaines, et je pensais même l'inflation inéluctable. Je me disais que les gouvernements n'hésiteraient jamais entre inflation et déflation.


Cependant...
Question: Avec l'euro; qui peut émettre massivement?

La BCE je pense, en baissant les taux à 0,5%...

On en est loin, et vu la vitesse actuelle, iil fausrait plus de six mois pour y arriver, et ... ce sera trop tard.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 22 nov. 2008 09:48:08
Message :

maintenir l'activité et donc l'offre ne résoudra pas
le problème de la crise actuelle qui est lié à une baisse
de la demande,
certes, ne rien faire accentuerait encore plus cette baisse !

continuons donc à construire des avions, des logements et des voitures (3 piliers de l'économie nationale) que personne n'achètera !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 nov. 2008 12:32:19
Message :

Nous discutons assez peu d'immobilier dans ce fil pour l'instant et c'est assez compréhensible, alors je fais juste un petit point rapide.
Les turbulences du marché immobilier ont commencé il y a un peu plus d'un an et aujourd'hui il est pratiquement impossible de distinguer ce qui relève des variations du marché lui-même des conséquences de la crise. Néanmoins on peut considérer que les acteurs de ce marché sont d'autant plus touchés par la crise économique que leur situation était déjà très précaire lorsque la crise est venue.
Inévitablement, le nombre des victimes sera conséquent.
Combien d'intermédiaires survivront? 50%? Moins? Beaucoup moins?
A court terme, c'est la solidité financière des agents qui leur permettra de garder la tête hors de l'eau, et à moyen terme c'est leur capacité à se diversifier qui leur permettra de conserver un minimum vital.
Si on voulait qualifier l'état actuel du marché immobillier, l'image la plus juste serait celle de la "roue libre" où le mouvement n'existe que par les faits passés. Le moteur industriel est cassé, mais il est vraisemblable que certains trouvent un peu de motricité en créant leurs moteurs artisanaux, le crénau se trouvant vraisemblablement dans une coopération de confiance avec les acheteurs pour monter des opérations rentables. Pour ceux dont les compétences se limitent à penser qu'il suffit d'avoir une carte d'AI pour se gaver de commissions, les carottes sont cuites.

Un certain potentiel d'acheteurs va persister malgré la crise, mais ils seront beaucoup plus exigents et avertis. Pressés par la crise, les primo accédants vont avoir besoin d'un tremplin, tant pour obtenir un crédit que pour se rassurer sur leur capacité à l'honorer. Les formules d'accession pourraient prendre une forme plus progressive.

Les grands promoteurs sont partis pour clôturer 2008 sous perfusion et leurs programmes 2009 ont été réduits à la portion congrue. Au mieux, ils proposeront en 2010 des VEFA livrables en 2011, ceci en étant optimiste sur un redressement rapide du contexte économique, ce qui n'est absolument pas gagné.

Tout ceci pour dire que tant qu'on ne verra pas la lumière de sortie du tunnel de la crise économique, le marché immobilier va rester éclairé par quelques niches habilement gérées.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 nov. 2008 11:08:29
Message :

Malgré la crise, le feu d'artifice des réformes continue.
Les réformes peuvent être efficaces contre la crise, encore faut-il qu'elles s'inscrivent dans une stratégie murement réfléchie, ce qui est très loin d'être le cas actuellement.

Pour élaborer une stratégie de redressement, il faut disposer d'une photo la plus précise possible de la situation du pays, puis imaginer des scénarii dans lesquels on va actionner des leviers pour parvenir à instaurer une nouvelle situation plus solide que la situation actuelle. La situation cible devra être adaptée au contexte, ce qui implique de faire une prévision d'évolution du contexte international jusqu'au terme d'application de la stratégie. On peut même prévoir des étapes successives dans la stratégie afin de procéder à des ajustements conjoncturels.
Les "leviers" dont dispose l'Etat sont d'ordres financiers, réglementaires, et structurels.

La stratégie doit viser une composante économique ou sociale majeure. C'est l'axe des réformes. Le succès de la stratégie est dépendant de la politique globale qui sera mise en oeuvre pour faire en sorte que toutes les réformes convergent sur leur axe commun. L'ordre de mise en oeuvre des réformes a donc aussi une grande importance car une même réforme pourra conforter ou affaiblir le dispositif selon le moment où elle intervient dans le processus.

Tentons un exemple.

Supposons que l'état des lieux du pays soit le suivant:
- L'industrie tourne 60% de sa capacité.
- Le chômage progresse de 1% par mois.
- Le budget de fonctionnement de l'Etat se dégrade (alourdissement des charges et affaiblissement des recettes).
- Le pouvoir d'achat stagne.
- La menace du chômage n'inspire pas confiance.
- La consommation se replie sur l'indispensable.
- 50% de la production industrielle est délocalisée.

La prévision d'évolution internationale à 2ans:
- Récession de 15%
- Forte augmentation de l'endettement des pays développés et du tiers monde. Enrichissement réduit des pays émergents.
- Augmentation de 30% de la pauvreté mondiale.
- Réduction de 25% du commerce international.
- Forte probabilité de cloisonnement par des politiques protectionnistes dans les secteurs concurrentiels.

La cible stratégique de situation à 2ans:
- Augmenter la production interne de richesses.
- Réduire l'exposition de l'Etat aux risques économiques.
- Rétablir la confiance.
- Restaurer le niveau de consommation.

Analysons 3 axes stratégiques de relance.

1) Relance par la consommation:
La méthode consiste à augmenter les revenus des ménages (hausse des salaires, baisse des impôts, etc.) afin de les inciter à consommer.
Bien que chère à de nombreux millieux politiques car restaurant la confiance, cette méthode a une efficacité réduite car limitée dans le temps. Son rendement est d'autant plus faible que le nombre de ménages pauvres est important car ces derniers n'achèteront pas beaucoup plus de produits manufacturés ou de services.
L'investissement de l'Etat dans cette méthode ne sera vraisemblablement jamais récupéré, ce qui génère une augmentation durable de la dette.
Au niveau social, cette stratégie n'apporte pas vraiment de solution au chômage et peut même accroitre les inégalités en déclenchant une inflation. Ainsi, à terme un "SMIC à 2000€" ou un "travailler plus pour gagner plus" pourraient ne pas augmenter le pouvoir d'achat de ceux qui en bénéficient et appauvrir ceux qui n'en bénéficient pas.

2) La relance par le soutien industriel:
Il s'agit d'injecter de l'argent dans les entreprises, essentiellement au travers des bailleurs de fonds, pour leur permettre de se moderniser ou de disposer d'une meilleure trésorerie.
Dans la plupart des cas les prêts de trésorerie sollicités par nombre de PME se heurtent à la fois à la législation actuelle et aux règles élémentaires en matière de garantie de crédit. Pour pouvoir consentir massivement des prêts de trésorerie il faudrait que ceux-ci soient garantis par l'Etat, ce qui exposerait ce dernier à des risques économiques.
Les prêts à l'investissement peuvent être utiles à la survie des entreprises mais pour que leur mise en oeuvre assure une réelle efficacité sur le tissus économique il faut prendre des mesures discriminatoires en excluant du dispositif les entreprises dont la production est délocalisée.
Pour l'Etat, le retour sur investissement est loin d'être assuré car la modernisation des outils de production n'a pas d'effet sur le chômage, sauf peut être un effet négatif en cas de modernisation de l'industrie lourde. L'Etat ne sera gagnant que si la modernisation a pour effet d'augmenter la production et donc de générer plus de recettes fiscales. Encore faut-il avoir des débouchés pour écouler la production.
Une stratégie sur l'axe industriel reste donc d'une portée limitée et incertaine.
Il faut cependant signaler une piste encore inexplorée qui est celle de l'investissement dans l'humain, certes restreinte aux entreprises high tech ou aux secteurs commerciaux de pointe mais qui conduirait à valoriser les salariés par leur savoir faire réel plutôt que par leurs diplômes.

3) La relance par l'emploi:
Cette stratégie s'appuie sur le principe selon lequel un chômeur de moins, c'est une bouche de moins à nourrir pour la collectivité et c'est un actif de plus qui consomme et cotise. A priori, avec ce genre de stratégie l'Etat obtiendrait le beurre et l'argent du beurre. En fait, il y a deux difficultés majeures, la première étant la mise en oeuvre et la seconde ayant trait à ce qu'il convient d'appeler la régulation salariale par le chômage.
Les employeurs n'ont pas vraiment intérêt à voir le chômage se résorber massivement car plus la demande d'emploi se fera rare, plus ils seront contraints de recruter à des salaires élevés. C'est cette menace de dérégulation qui constitue l'argument inavouable pour s'opposer à une stratégie basée sur l'emploi.
En supposant que le courrage politique vienne à bout des rétissances, la mise en oeuvre et ses conséquences tiennent du grand chambardement socio-économique.
La mise en oeuvre peut revêtir différentes formes non exclusives les unes des autres.
L'intégration des chômeurs dans les entreprises est une forme déjà pratiquée mais dont l'etendue reste assez limitée car s'appuyant sur les besoins des entreprises. Elle est forcément très encadrée pour que les entreprises ne soient pas tentées de remplacer du personnel à charge par des employés leur coûtant 70% moins cher.
L'autre forme d'emploi massif des chômeurs s'appuie sur la création d'entreprises contrôlées par l'Etat, comme par exemple des EPIC, qui pourront par la suite être privatisées. Dans ce schéma, l'Etat investit pour créer ces entreprises et il y a génération d'une dette mais cette dette peut être amortie par l'argent du beurre que constituent les impots et cotisations acquités par les nouveaux embauchés. Le capital investi pourra être remboursé lors de la vente des entreprises au privé. La dette est donc utile ou plus précisément rentable.
Si la création de telles entreprises ne pose pas de problème particulier, leur insertion dans le tissus économique est un peu plus délicate car il faut éviter de les mettre en concurrence trop forte avec des entreprises privées. C'est donc le crénau d'activité et de marché qu'il faut bien choisir. Un choix souvent évoqué serait celui très large de la modernisation du pays en se basant sur le constat que l'Etat n'est pas en mesure d'assumer cette modernisation en la payant au prix fort aux entreprises privées. Le concept est intéressant mais il suppose un second volet de financement par l'Etat de cette modernisation, certes à un coût très inférieur au marché. Néanmoins, ce coût est estimé à plus de 100 milliards par an, et l'Etat devra gérer habilement un programme de modernisation attractif pour des entreprises afin de le rentabiliser.
Cette stratégie de relance par l'emploi est fortement inflationniste au niveau des coûts salariaux. Du coup, c'est le modèle de rémunération qui risque d'être remis en cause avec deux composantes, l'une salariale et l'autre d'intéressement aux résultats, la composante salariale devant rester modérée pour ne pas faire fuire les entreprises.
Il est indéniable que cette stratégie est porteuse de confiance et présente donc un potentiel pour une reprise rapide. Au pire, si la déflation s'installait, le pays s'endetterait tout en se modernisant, ce qui est moins grave que de s'endetter du simple fait de la déflation.
Néanmoins, il existe d'autres risques pour l'appareil d'Etat et en particulier un apauvrissement des fonctionnaires, qui pourrait à terme déboucher sur une restructuration des services publics en ne maintenant dans le giron de l'Etat que ses activités régaliennes.
Le terme chambardement semble effectivement approprié...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 23 nov. 2008 13:34:42
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Alors il leur faut quoi aux lutins pour qu'ils fassent enfin ce qu'on attend d'eux? Ecoutez les, ces niais de lutins, ils veulent la sureté de l'emploi, un part du gâteau et un droit de regard sur les décisions des monarques. Si on comprend bien, il veulent des mesures sociales... pour assurer leur avenir... reprendre confiance... et se remettre à consommer...

Instaurer une démocratie citoyenne? Bah oui, mais après comment on va faire pour maîtriser les lutins?

C'est simple, il faudrait que le numéro de la loterie nationale désigne un gagnant (non renouvelable) par tirage sur la base du numéro de sécurité sociale, ainsi chaque lutin aurait sa chance, et ne doutant pas de l'intérêt générale de la communauté des lutins il y a fort à parier que la croissance des lutin repartira à la hausse

Citation :
Initialement posté par larocaille

Déflation ou récession ?

La question semble se poser de plus en plus, alors que cet semaine DSK annonçait par la voie du FMI que la croissance devrait repartir d'ici fin 2009. Alors que certains économistes parlent du premier semestre 2010, au mieux. Bref, chacun croise les doigt que cela repartira le plus vite possible, mais... personne ne peut garantir quand.

Citation :
Initialement posté par larocaille

Quelques remarques sur le fond souverain.
Un fond de 20 milliards d'Euros pour soutenir les entreprises stratégiques va être créé par la CDC.

Il me semble qu'initialement il était prévu 100M€ et non 20 (soit 1/5 de ce qui était initialement prévu).

Citation :
Initialement posté par larocaille

On peut se demander ce qu'est une entreprise stratégique, la réponse n'est pas aisée puisque immanquablement subjective.

Du grand art, n'est-ce pas Ce qui laisse aussi présager la déflation, mais pour le moment il faut essayer de jouer la carte de la confiance afin d'obtenir une relance, donc officiellement pas de propos quant à une possible déflation. Pourtant un fait : les crises successives semblent se rapprocher au niveau temporel, et celle ci semble très profonde. J'ai l'impression que même si on passe le cap de cette crise d'ici 2 ans, la prochaine crise sera encore plus dramatique faute de crever l'abcès maintenant.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 24 nov. 2008 08:36:11
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Instaurer une démocratie citoyenne? Bah oui, mais après comment on va faire pour maîtriser les lutins?

C'est simple, il faudrait que le numéro de la loterie nationale désigne un gagnant (non renouvelable) par tirage sur la base du numéro de sécurité sociale, ainsi chaque lutin aurait sa chance, et ne doutant pas de l'intérêt générale de la communauté des lutins il y a fort à parier que la croissance des lutin repartira à la hausse





savez vous qu'à l'origine de la démocratie
on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?

Le conseil des 500 ou la Boulè

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_ath%C3%A9nienne#La_Boul.C3.A8




Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 24 nov. 2008 08:48:54
Message :

Citation :
Initialement posté par axe
savez vous qu'à l'origine de la démocratie
on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?

A l'origine, oui, mais la fin fut moins glorieuse:

"Les bouleutes ne sont plus tirés au sort ni élus, mais ils sont choisis parmi les citoyens les plus riches. Ils sont responsables des finances de la cité et des impôts qu'il faut verser au roi, puis à l'empereur durant la domination romaine. Ils doivent de plus toujours assumer les liturgies assurant le confort et le divertissement de leurs concitoyens. En échange, ils sont honorés d'inscriptions et de statues. À la fin de l'Antiquité, cependant, la lourdeur de cette tâche et l'importance des dépenses qu'elles sous-tend font que beaucoup fuient cette fonction, jadis prestigieuse."

C'est toujours la même chose: l'argent, encore l'argent, toujours l'argent


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 nov. 2008 08:53:40
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Du grand art, n'est-ce pas Ce qui laisse aussi présager la déflation, mais pour le moment il faut essayer de jouer la carte de la confiance afin d'obtenir une relance, donc officiellement pas de propos quant à une possible déflation. Pourtant un fait : les crises successives semblent se rapprocher au niveau temporel, et celle ci semble très profonde. J'ai l'impression que même si on passe le cap de cette crise d'ici 2 ans, la prochaine crise sera encore plus dramatique faute de crever l'abcès maintenant.



Une chose qui semble caractériser cette crise, c'est le manque total de visibilité. Tous les jours de nouveaux lapins sortent du chapeau. Le dernier, c'est Citigroup avec 350 petits milliards, une paille!
Du coup le Trésor US va reprendre les actifs pourris, en contradiction complète avec la stratégie qu'il a annoncée.
J'ai bien l'impression que tous les gouvernements en sont réduits à la politique de la girouette. Dans ces conditions, impossible d'élaborer un plan, même à moyen terme, qui rassurerait un tant soit peu.
Ca rappelle curieusement l'histoire du type qui saute de 50eme étage. Il passe au niveau du 40eme et dit "tout va bien", puis au niveau du 30eme "tout va bien"...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 nov. 2008 09:08:28
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Citation :
Initialement posté par axe
savez vous qu'à l'origine de la démocratie
on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?

A l'origine, oui, mais la fin fut moins glorieuse:

"Les bouleutes ne sont plus tirés au sort ni élus, mais ils sont choisis parmi les citoyens les plus riches. Ils sont responsables des finances de la cité et des impôts qu'il faut verser au roi, puis à l'empereur durant la domination romaine. Ils doivent de plus toujours assumer les liturgies assurant le confort et le divertissement de leurs concitoyens. En échange, ils sont honorés d'inscriptions et de statues. À la fin de l'Antiquité, cependant, la lourdeur de cette tâche et l'importance des dépenses qu'elles sous-tend font que beaucoup fuient cette fonction, jadis prestigieuse."

C'est toujours la même chose: l'argent, encore l'argent, toujours l'argent


C'est curieux, comme les sociétés évoluent. Pour les corvées, comme le boulot de juré, on tire au sort alors que pour le pouvoir on trouve d'autres critères de promotion.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 24 nov. 2008 09:24:40
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille


Une chose qui semble caractériser cette crise, c'est le manque total de visibilité. Tous les jours de nouveaux lapins sortent du chapeau.



avec 25000 (30000 aujourd'hui ???) milliards de perte de la valeur boursière ...

de 500000 à 1000000 de milliards de transactions de $ fictifs sur les marchés dérivés ...

des peaux de lapins on risque d'en voir encore beaucoup malgré les
7000 milliards de liquidités injectés !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 nov. 2008 10:11:36
Message :

Quelques éléments sur le nouveau plan anglais.

Il auraient donc choisi un plan à 2 axes: Relance par la consommation + Relance par l'emploi.
Il y a quelques idées intéressantes:
- Baisse de la TVA et aide aux ménages financées par une augmentation de la tranche haute de l'impôt sur le revenu. Le paquet fiscal à l'envers.
- Exempter d'impôt les dividendes étranger. Une vraie pratique de paradis fiscal.
- Investir pour moderniser les infrastructures. Derrière cette mesure il y a le soutien de l'emploi.

Bon eux au moins ils ont des idées...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 24 nov. 2008 10:55:00
Message :

Oui, voila un plan ou l'argent ne sert pas qu'a boucher des trous.


Pour citigroup, je suis effaré, parce que la 'rumeur' courait sur les marchés depusi quelquesjours, et je me disais que dans des marchés qui fonctionnet correctement, l'informaiton réelle ne peut pas etre simplement le fait de quelques uns.

En fait, si...
Il se trouve que certains dans les marchés boursiers peuvent garder pour eux une nouvelle pendant pres d'une semaine et en profiter.


Je commence seulement a comprendre que dans la grande braderie d'octobre, ily a eu des sorties particulièrement importnates sur TOUTES les valeur sde l'automobile car certians savient que ces entreprises allaient baisser de manière considérable leurs chiffres d'affaire.
Non, les ventes n'étaient pas que des ventes pour se refaire du cash, parmi tout ceci il y avait aussi des ventes de défiances en grosse quantité.

Bref, Larocaille, en plus de vos remarques,j'oserais dire que les marchés son tout sauf sains, et que personne ne 'en préoccupe plus.


Pour ce qui est des relances, apres les 450 milliards d'euros de la Chine, ce qui se fait en Europe participe bien de la cacophonie ambiante, et je crois que l'Allemagne et la France ont définitivement sortie la hache de guerre. Bien dommage.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 24 nov. 2008 12:55:15
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Bref, Larocaille, en plus de vos remarques,j'oserais dire que les marchés son tout sauf sains, et que personne ne 'en préoccupe plus.

Ont-ils été vraiment sain un jour?

Je dirais qu'ils sont plus malades.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Pour ce qui est des relances, apres les 450 milliards d'euros de la Chine,
Je ne sais plus, c'est 150 ou 450. En fait c'est très peu différent ........

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
..., et je crois que l'Allemagne et la France ont définitivement sortie la hache de guerre. Bien dommage.

+1
Avec Nico, est-ce bien surprenant? On n'arrivera jamais à rien en Europe avec son approche.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 nov. 2008 17:13:47
Message :

Un plan de relance par l'emploi pour les US?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 nov. 2008 17:19:39
Message :

Encore des lapins qui sortent du chapeau.
Cette fois ci, se sont les banques régionales allemandes qui se réveillent avec quelques milliards de dettes.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 24 nov. 2008 19:59:36
Message :

Entre l'Allemagne et la France, je ne suis pas d'accord avec vous, je crois que ce n'est pas Nico le problème, c'est Merkel....
Merkel a bien annoncé qu'elle ne veut pas de relance.


Il y a un mois, elle ne voulait pas aider les banques, parce que les banques allemandes n'en n'avaient pas l'utilité. Merkel ne sait même pas ce qui se passe chez elle parce que cela ne l'intéresse pas.
Elle fait partie de ceux qui n'ont rien compris à la crise, enfin, à mon avis.
Nico, lui, il a compris, tout comme Gordon Brown ou Obama.


Si vous regardez bien Nico, il fait tout pour faire semblant en facade que les deux états sont sur la même ligne.
Nico est un hyperactif, et du coup il est en train de se laisser déborder par Merketl, par Lagarde (que fait-elle, Lagarde, vivement qu'on change de ministre!), et d'un autre côté heureusement que les anglais ne l'attendent pas, parce que ca prend du temps et de l'énergie a tenter de montrer une unité de facade.

Imaginez un président en exercice qui avoue son impuissance a voir les européens parler le meme langage!



Ca fait partie de la facon de voir allemande:
On reste droit dans ses bottes et on applique la regel numéro un de l'économie, on ne vit pas a crédit, on ne prévoit pas de déficit budgétaire, on fait comem si on était en temsp normal.
Gordon Brown fait tout à l'envers vu du côté de Merkel. Je pense que c'est pourtant lui qui a raison.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 nov. 2008 21:42:52
Message :

Sans vouloir du quoi que ce soit primaire, on peut juste s'interroger sur l'opportunité pour un Etat d'engager des mesures sans disposer ni d'une vue claire de la situation, ni d'une stratégie pour agir.
Même si dans notre beau pays nous ne sommes pas prêts d'oublier la pensée profonde de nos Shadocks selon laquelle "Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller... et vite", le vrai corrage et la vraie autorité aurait consisté à exiger de ceux qui pleurnichent des milliards qu'ils s'engagent sur leurs bilans au risque pour eux de ne plus être pris au sérieux et de perdre tout intérêt à les aider.

Alors, peut-être que la p'tite dame en a plus dans le pantalon qu'on ne croit. Peut-être qu'elle attend juste les réponses aux questions qu'elle a posées à ceux qui mettent les mains dans les poches pour retarder une déculottée.

Pour les anglais, c'est différent car dans leurs grandes écoles ils apprennent que tous les coups sont permis, mais qu'il n'y a pas de honte à avouer ses méfaits. Ce côté "moral" pourrait expliquer leur longueur d'avance, la justesse de leur vision de la crise et de leurs actions.

La relance par l'emploi annoncée par les anglais, et esquissée par les US, est un véritable défi qui présume d'une analyse très poussée des conséquences à court, moyen et long terme car derrière une telle politique, c'est le modèle socio-économique du pays qui est en jeu.

L'UE est en train d'instituer une sorte de moratoire sur le respect des règles communautaires dans lequel les pays seraient autorisés à faire ce qu'ils veulent pendant deux ans. Ainsi, une baisse (ou une hausse) de TVA ne serait plus soumise à consensus.
Face à la gravité de la crise l'UE accepte le "sauve qui peut".

Promis, juré, dans 10 jours notre omni annoncera le PLAN français.


Auteur Réponse : PierreA
Répondu le : 28 nov. 2008 18:01:44
Message :

Je ne sais pas si on en a parlé ici... pas le courage de tout lire
mais je suis tombé là dessus:

Citation :

Théorie monétaire du surinvestissement

Formulée par F. von Hayek (prix Nobel 1974), elle s'appuie sur les travaux de Wicksell et Böhm-Bawerk. Selon ce dernier, l'investissement doit être conçu comme un détour de production, plus ou moins long selon le coût d'opportunité des agents à consommer, dont le taux d'épargne est le révélateur. En situation d'équilibre, la structure temporelle de production choisie par les entrepreneurs correspond au désir d'épargne des consommateurs. L'équilibre peut être rompu si de la monnaie sous forme de crédits, est injectée dans l'économie. Cette injection provoque un bouleversement de la structure des prix, en particulier, une baisse des taux d'intérêt du marché sous le taux naturel, selon la théorie wickesellienne. Cette baisse entraîne à son tour une hausse de l'investissement, au-dessus de son niveau d'équilibre, lequel est déterminé par l'épargne. ce surinvestissement au sens où les biens d'équipement sont devenus excessifs par rapport à la demande de biens et services est financé par ce que Hayek appelle l'épargne forcée. La cause fondamentale du retournement conjoncturel est le tarissement de cette source artificielle d'épargne. l'économique doit alors traverser une période de chômage et de réajustements pour que puissent se rétablir les équilibres rompus par une politique monétaire " laxiste ".

(Böhm-Bawerk, Hayek, Wicksell)



source: www.ladocumentationfrancaise.fr

Ca ressemble assez à ce qui se passe quand même.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 28 nov. 2008 22:11:27
Message :

De la parole à l'acte...

Cela fait maintenant deux mois que nous vivons au rythme efféné d'une mesure par jour. Nos députés doivent être sur les rotules avec un tel programme. Hein, quoi? comment, l'Assemblée Nationale batifole avec l'audiovisuel, et joue au pouilleux pour savoir qui va payer. Mais alors toutes les mesures, les réformes, les promesses, c'est pour quand?
Pas de panique! Il va falloir examiner le projet de loi pour emprisonner les mineurs de 12ans, puis celui sur le travail dominical. Ca c'est important à la veille de la trève des confiseurs qui s'annonce, surtout que nos députés et sénateurs ne vont pas se faire prier pour la respecter cette trève.
Alors essayons d'y voir clair.

Les banques doivent ouvrir tout grand le robinet du crédit.
Tous les conseillers bancaires se sont immédiatement mis au boulot et si vous n'avez pas encore réçu un coup de fil pour vous proposer un crédit à 2,5%, rassurez-vous, ce n'est qu'une question de minutes car leur efficacité est redoutable, comme certains l'on constaté au moment il fallait fourguer des actions Natixis.

Nous avons un fonds souverain de 20 milliards.
Vous cherchez désepérément le numéro de téléphone pour demander à en bénéficier, c'est pas simple, mais c'est certain il existe puisque qu'il est question d'en attribuer 3 milliards à La Poste.
Ca c'est un scoop, La Poste est au bord de la faillite. Pourtant la crise n'a fait baisser son chiffre d'affaire que de 3%, ce qui est minime. De plus, La Poste dispose d'actifs plus que confortables (défense d'en parler, c'est un secret d'Etat).
Non, La Poste n'est pas en faillite, elle a juste besoin de 3 milliards pour se "moderniser" afin de faire face à la future concurrence imposée par Bruxelles.
Alors, tant pis pour ceux qui seront vraiment en faillite.

Il ne faut pas être pessimiste car il y a un secteur de l'économie qui va de mieux en mieux, avec un taux de croissance record, c'est le chômage. Ca marche tellement fort que notre gouvernement tente de le réguler en faisant en sorte que les chômeurs restent dans les entreprises. Ils appellent cela le "chômage technique". Plus prosaïquement c'est un truc dans lequel le chômeur n'en est pas un, mais où il doit réduire son train de vie en fonction des quelques bribes de boulot dont son entreprise aura besoin. Une sorte de chômer plus pour gagner moins.
De grandes mesures vont être annoncées le 4 décembre pour encadrer ce "chômage technique". Nul doute qu'après cela, dans la logique du travailler plus pour gagner plus, le pouvoir d'achat des ménages sera exemplaire.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 30 nov. 2008 16:34:08
Message :

Je suis aux USA depuis trois jours.

Quelques nouvelles de la crise, qui n'amuse personne ici, l'inquiétude transparait encore plus qu'en France.
Dans USA Today daté du Friday November 28th, je note l'information suivante qui pourrait nous intéresser (je ne commente pas, je ne fais que retransmettre ces chiffres dont certains sont, je l'avoue, très obscurs pour moi=):


Le cout des engagements de la crise à ce jour pour l'aide financière est estimée à 8 317 milliards de dollars. Ceci se décompose de la manière suivante:


1/ Marché du crédit:
1 800 millards d'engagement d'achat de papier commercial par la réserve fédérale.
800 milliards de support de la Fed aux crédit immobiliers et aux crédits consommateurs (incluant 600 a Fanny Mae et Freddy Mac)
600 milliards d'achat de 'papiers' commerciaux et de certificat de dépots.

2/ Institutions financières
1 900 milliards de garanties pour les banques (1 400 de senior unsecured debt issues par les banques et 500 milliards de comptes de depots pour garantir les salaires)
900 milliards de prêts de la Fed aux institutions financières
Engagement illimité de la Fed pour garantir les banques et les brokers, 296,82 miliards auraient deja été tirés sur cette ligne au 19 novembre
700 milliards au Tresor pour acheter des valeurs en défaut de paiement (programme TARP)

3/ Aides spécifiques citigroup et AIG
249,3 milliards de pertes Citigroup compensées sur un portefeuille de 306 milliards d'actifs risqués ou toxiques
152,5 milliards pour aider AIG (achat d'actifs risqués)
40 milliards pour AIG au titre du programme TARP
20 milliards pour Citigroup au titre du programme TARP

4/ Bear Stearns
29 milliards pour aide aa rachat de JP Morgan's (engagement du gouvernement concernant le rachat pour 30 milliards, 1 seul milliard reste a la charge de BS donc, l'engagement pourrait se révéler plus important en cas d'actifs de plus en plus toxiques...)

5/ Marché des prêts immobiliers
26,57 milliards au titre du programme MBS de rachat de prets par le Tresor
200 milliards d'injection dans Fanny Mae et Freddy Mac au titre d'actionnaire
144 supplémentaires au titre du même programme MBS pour ces deux sociétés après l'intervention de septembre
300 milliards de refinancerment des prets par l'organisme Federal Housing Administration, refinancement de prets a taux diminués avec garantie fédérale
4 miliards d'aide aux communautés locales


6/ Fonds monétaires
50 milliards d'injection dans le Fond Great Depression era exchange Stabilization Fund de grantie sur les fonds du marché monétaire

7/ Banques centrales étrangères
Engagement fédérale illimité d'aides aux lignes de swap avec les banque centrales européennes, suisse, anglaise, japonaises


Bon courage pour avaler les pilules...

NOtez quand même l'effort de 4 milliards de dollars envers les communautés locales. Il ne faut pas dire que tout va aux gros....



Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 30 nov. 2008 19:38:18
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
je note l'information suivante qui pourrait nous intéresser (je ne commente pas, je ne fais que retransmettre ces chiffres dont certains sont, je l'avoue, très obscurs pour moi=):
Le cout des engagements de la crise à ce jour pour l'aide financière est estimée à 8 317 milliards de dollars. Ceci se décompose de la manière suivante:

Oui, ça m'intéresse!

Ils sont encore plus noirs pour moi!

De prime abord, il me semble fondamental de savoir d'où viennent ces 8317 milliards: du virtuel? du réel à crédit? génération spontanée? garantie? Fort Knox? autre?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 01 déc. 2008 09:02:42
Message :

Je pense qu'il ne faut pas additionner des choux et des carottes. Au mieux, il conviendrait de convertir les choux en valeurs carottes avant d'additionner.

Ainsi, les prêts, rachats de créances, recapitalisation et prises de participation, engagent les fonds correspondants et l'Etat devra se les procurer en puisant dans ses réserves ou en lançant des emprunts d'Etat. Le financement par augmentation de la dette correspond à un emprunt d'Etat.

Pour les garanties et autres assurances ou réassurances, l'Etat ne se doit de provisionner que les "primes" afin de couvrir ses engagements.
Sur cette partie assurance, on peut aussi imaginer qu'en cas de faillite d'une banque, l'Etat soit contraint de reprendre les créances qu'il assurait.

En matière d'engagement d'Etat, on aurait donc deux montants:
- un premier assez modéré (désolé, je n'ai pas eu le temps de faire le calcul) qui correspond au financement immédiat des mesures et qui pourrait en rester là si tout se passe bien.
- un second qui correspond à ce qu'a donné ribouldingue, et qui serait le fruit d'un scenario catastrophe où l'Etat se retrouve seul à la tête de toutes les créances par suite de faillite généralisée.



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 déc. 2008 16:30:03
Message :

Tout à fait en accrod avec vos deux analyses.

les chifres en sont pas mes chifres, mais ce qui se dit dans la grande presse américaine, que lit Monsieur Toutlemonde, et je peux voir que, au contraire de chez nous, on s'intéresse quand même un peu, même si c'est mal - et vous le soulignez- à ces chiffres énormes qui dépassent l'entendement.

Si j'ai le temps, j'essaierais de reclasser tout cela, mais je pense que cela donner le tournis quand même.


Le moral ici est quand même 'dans les chaussettes'.
J'aimerais bien pouvoir donner des tips (pourboires) de .... un ou deux miliards de dollars, histoire de les aider un peu, mais je ne ... peux pas....


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 02 déc. 2008 14:30:52
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
J'aimerais bien pouvoir donner des tips (pourboires) de .... un ou deux miliards de dollars, histoire de les aider un peu, mais je ne ... peux pas....



je comprends votre impuissance ...
donnez juste quelques millions !


Pour François d’Orcival de Valeurs Actuelles et
Philippe Frémeaux d’Alternatives Economiques,

nous sommes peut être en route pour 10 années de déflation

à écouter là

http://www.france-info.com/spip.php?article219928&theme=22&sous_theme=24


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 déc. 2008 19:49:09
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

nous sommes peut être en route pour 10 années de déflation


Ceux qui en ont fait l'expérience (ex: USA 1929 ou Japon 1990) semblent effectivement s'accorder sur le fait que déflation rime avec décénie.
Pour l'instant notre économie est en récession. Dans une petite année nous saurons si cette récession s'est transformée en déflation.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 déc. 2008 21:25:45
Message :

Le Monde bouge...

Demain, les annonces vont fuser.
Prime à la casse, prêts à taux zéro, revalorisation de minimas sociaux, bonus de Noel... que du bonheur, sauf qu'en y regardant de plus près ce n'est rien de plus que du réchauffé, pour ne pas dire du décongelé.

En parallèle, c'est un peu moins rose si on regarde l'accroissement du chômage et de la pauvreté.

C'est un peu dur à dire, mais il faut se rendre à l'évidence, permettre aux ménages pauvres de résorber un peu leur crédit revolving ne relancera pas l'économie.

Dans la sphère mondiale il se passe des choses intéressantes.
Le CIC (pas notre banque, mais le fonds souverain chinois) n'aurait pas vraiment fait de bonnes affaires ces temps ci.
Le marché de l'énergie est en pleine ébulition. Nos sociétés nationales essaient d'y faire du shopping.
Il faut s'attendre à une réaction américaine car rien qu'en rachetant une bonne partie du nucléaire US, EDF pourrait faire peur, mais si on y ajoute une possible OPA de Total sur le gros du pétrole canadien (réserves équivalentes à celles de l'Arabie Saoudite), alors là ça devient sérieux.

Les bourses sont aussi un sujet d'inquiétude, et là encore la lumière blafarde des cours masque le volume des échanges et l'identité des acheteurs.

Le prochain "ordre mondial" plante en ce moment ses racines.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 03 déc. 2008 21:36:54
Message :

Citation :
Le prochain "ordre mondial" plante en ce moment ses racines.

Le titre raccoleur qui fait peur !!!
Vous pouvez développer ?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 déc. 2008 21:42:20
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Le prochain "ordre mondial" plante en ce moment ses racines.

Le titre raccoleur qui fait peur !!!
Vous pouvez développer ?


Comme il l'avait donc promis : "Ensemble, tout devient possible".
Reste à savoir qui sera dans l'ensemble et qui en sera exclu.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 04 déc. 2008 09:43:13
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Le prochain "ordre mondial" plante en ce moment ses racines.

Le titre raccoleur qui fait peur !!!
Vous pouvez développer ?



La crise économique touche les personnes et les entreprises de manière inégale.
Certains sont très exposés du fait que leur profits ou leur train de vie dépendent des flux nationaux ou internationaux. C'est dans le cercle de la consommation que le schéma de crise économique a le plus d'effets destructeurs. La spirale, baisse de consommation --> baisse d'activité des intermédiaires --> baisse de la production --> chômage --> baisse de consommation --> etc, peut "nettoyer à blanc" certains secteurs de l'économie, en particulier lorsque la valeur ajoutée au cours du cycle de production est forte (ex: produits manufacturés).

Dans certains secteurs (ex: l'immobilier), seule une partie des acteurs est soumise à cette spirale car il existe des capacités importantes de résistance. Dans ce cas, on pressent déjà que le "paysage" aura subi quelques transformations d'ici la fin de la crise. Les acteurs qui auront disparu laisseront place à de nouveaux acteurs dont l'organisation et les méthodes de travail pourraient être très sensiblement différentes de ce qu'on a connu jusqu'à maintenant.

Dans les secteurs des matières premières et de l'énergie, la capacité de résistance est encore plus forte car il existe une auto-régulation de la production et des prix. Néanmoins, ces secteurs réputés pour leur stabilité ont servi d'assise aux secteurs financiers de placement qui eux sont déstabilisés par la crise et sont obligés de vendre les actifs qu'ils avaient acquis dans ces secteurs stables. De plus, il existe un "effet de levier" pour ces ventes dans la mesure où ces valeurs ont été moins dépréciées que les autres par la crise, ce qui incite les fonds de placement à les revendre en priorité pour limiter leurs pertes.
Tout ceci a eu pour effet de doubler (et plus) les échanges de titres des entreprises de ces secteurs. D'ici la fin de l'année, les volumes échangés seront tels que des entreprises pourraient avoir changé de propriétaire ou au moins de pays de tutelle.
Le jeu est obscur car il est bien difficile de savoir avec qui les nouveaux détenteurs de titres s'allieront demain. Les plus forts ont entrepris de s'auto-maîtriser en rachetant leurs propres titres ou en les faisant racheter par des fonds de confiance. Mais toutes les entreprises de ces secteurs n'ont pas le cash-flow nécessaire pour garder le contrôle. Les fonds de pensions US ont une grande responsabilité sur ce terrain au regard des quantités considérables de titres qu'ils détiennent dans ces secteurs.

On sait qu'une multinationale agit avant tout pour son propre profit mais il n'est pas exclu que sa politique commerciale et ses orientations stratégiques soient dictées par son Etat de tutelle, les liens Etat/entreprise étant pour le moins ambigus dans ces secteurs.
Nous voyons poindre quelques OPA amicales qui ne sont autres que des opérations de sauvegarde réalisées pour contrer au jour ce qui se trame dans l'ombre.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 déc. 2008 07:44:11
Message :

Quel plan?

D'après ce qui avait déjà filtré ces derniers jours, il fallait s'y attendre, la "plan" de relance allait plus ressembler à une attaque de guerilla qu'au triangle des légions romaines.
Reste à évaluer la teneur et l'efficacité des mesures.

La plus grosse dépense, qui est sensée représenter l'axe du plan, est destinée aux entreprises pour un montant annoncé de 11,5 milliards. On va donc aider les entreprises... heu, non, pas tout à fait... on va juste les embêter un peu moins.
L'Etat est très mauvais payeur et il traine des pieds pour rembourser ce qu'il doit aux entreprises. La mesure va consister à traiter les dossiers un peu plus vite. Outre la faisabilité qui dépend du bon vouloir de nos très chers fonctionnaires, il faut mesurer l'effort que cela va représenter pour l'Etat. Les spécialistes estiment que cela ne coûtera que l'équivalent des intérêts de placement qui ne seront plus perçus par l'Etat sur ces sommes qu'il gardait au chaud, c'est à dire eviron 500 millions.
Oups, la mesure vient brusquement de perdre 11 milliards de sa superbe.
Bon, 500 millions pour la trésorerie des entreprises, c'est mieux que rien. Sauf que la mesure n'est pas forcément ciblée sur les entreprises qui pourraient en avoir besoin, les mauvaises langues prétendent exactement le contraire. Les banques acceptaient sans problème de couvrir ces créances décalées et elles ne prêteront pas un sous de plus au prétexte qu'elles n'ont plus à escompter.
Bref, à y regarder de plus près, le seul vrai intérêt de ce genre de mesure, c'est de pouvoir l'annoncer.

Le second volet du plan, par son importance de 10,5 milliards, concerne l'engagement de grands travaux de l'Etat. Il s'agit, pour les entreprises publiques, d'engager des dépenses sur des programmes de modernisation. En vrac, cela concerne le TGV, le nucléaire, les universités et peut-être La Poste qui cherche désespérément 3 milliards. Le hic, c'est que ces programmes sont déjà engagés (vous trouverez aisément les annonces tonitruantes dans les médias). Du réchauffé qui ne créera pas de regain d'activité.

En troisième position arrive le plan auto, avec sa prime à la casse de 1000€, 1 milliard d'aide aux organismes de crédit-bail des constructeurs et 300 millions de prêts pour la restructuration de la sous-traitance.
Il y a actuellement 1 million de bagnoles neuves sur les parkings des usines. La mesure devrait permettre de résorber un peu le stock et donc de désendetter en partie les constructeurs.
Les constructeurs vont-ils pour autant relancer la production pour re-remplir les parkings qu'ils auront eu tant de mal à vider?

Vient ensuite un "volet social" avec le versement de 200€ à 3,8 millions de ménages pauvres. La relance par la consommation est loin d'être la plus efficace et le chef de file du gouvernement a vite fait retomber la mayonnaise en précisant que cette mesure n'était qu'une anticipation du RSA. On aurait pu s'en douter puisque cela avait déjà été annoncé lundi.

Sur notre droite, tout le monde se gargarise de cet effort national de 15 milliards (hé oui, lorsqu'il faut évoquer l'impact sur la dette, le mode de calcul change) qui va redorer la croissance à 0,8% et même 1%.
Du côté gauche, c'est l'esclandre, sous le refrain unanime du "rien pour le pouvoir d'achat". Manque de bol, la seule chose qui augmente en ce moment, c'est justement le pouvoir d'achat (enfin, pour ceux qui ont encore un job).

Un "plan" qui fait couler beaucoup de salive et d'encre... mais pour s'en sortir, c'est un autre liquide qu'il faudra faire couler... la sueur.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 05 déc. 2008 12:35:55
Message :

Citation :
Le second volet du plan, par son importance de 10,5 milliards, concerne l'engagement de grands travaux de l'Etat. Il s'agit, pour les entreprises publiques, d'engager des dépenses sur des programmes de modernisation. En vrac, cela concerne le TGV, le nucléaire,..Le hic, c'est que ces programmes sont déjà engagés (vous trouverez aisément les annonces tonitruantes dans les médias). Du réchauffé qui ne créera pas de regain d'activité.

Pour le "cadeau de noel" a Martin.B & co, l'état saura trouver du pognon même la ou il n'y en a pas.

Citation :
En troisième position arrive le plan auto, avec sa prime à la casse de 1000€, 1 milliard d'aide aux organismes de crédit-bail des constructeurs et 300 millions de prêts pour la restructuration de la sous-traitance.
Il y a actuellement 1 million de bagnoles neuves sur les parkings des usines. La mesure devrait permettre de résorber un peu le stock et donc de désendetter en partie les constructeurs.
Les constructeurs vont-ils pour autant relancer la production pour re-remplir les parkings qu'ils auront eu tant de mal à vider?


Y a pas que la trésorerie qui freine l'achateur: il reporte son achat dans l'espoir de bénéficier de prix meilleur.
J'ai entendu il y a quinze jours environ une interview sur france info: un gros concessionnaire de Lille a bien voulu reconnaitre du bout des levres que le marché était un peu en panne d'acheteur, mais il s'est empressé de préciser ensuite que la mobilisation des ses commerciaux pour y remèdier faisait que son volume de vente n'avait pas baissé et, surtout, qu'il n'y aurait pas de grosses ristournes dans les prochains mois.
Ca ne vous rappelle rien ?

Citation :
Un "plan" qui fait couler beaucoup de salive et d'encre... mais pour s'en sortir, c'est un autre liquide qu'il faudra faire couler...la sueur

Houla! apres le "nouvel ordre mondial qui plante ses racines"
encore une formule choc.
Votre évocation racoleuse et allégorique du liquide rouge qui a soldé la crise de 29 n'est elle pas un peu...????


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 déc. 2008 18:56:37
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Un "plan" qui fait couler beaucoup de salive et d'encre... mais pour s'en sortir, c'est un autre liquide qu'il faudra faire couler...la sueur

Houla! apres le "nouvel ordre mondial qui plante ses racines"
encore une formule choc.
Votre évocation racoleuse et allégorique du liquide rouge qui a soldé la crise de 29 n'est elle pas un peu...????


J'y suis allé un peu fort, mais c'est bien de la sueur, la sueur qui accompagne le travail, dont je parlais.
La guerre est un excellent moteur économique, mais mes convictions ne vont pas dans ce sens.

Pour illustrer la teneur première de mes propos, je citerais juste une sinistre qui a déclaré ce matin que le "plan" permettrait de créer 100.000 emplois. Une petite division et ça fait 260.000€ dépensés pour créer un emploi.
Sachant qu'un smicard, hors charges, coute 13.000€/an, c'est donc 2 millions d'emplois qui pouvaient être créés en 2009, ou encore 1 million sur 2009-2010.
Et un ou deux millions de personnes qui deviennent des consommateurs, ça pourrait peut-être un peu faire bouger l'économie...

Ce matin, j'ai oublié le plan immobilier. Un comble sur UI, alors ça ne va pas tarder.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 05 déc. 2008 19:14:12
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
.... je citerais juste une sinistre ....
qui, victime d'un accident du travail, a été frappée de ministrose délirante en vue d'obtenir un parachute doré


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 05 déc. 2008 19:17:10
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin, j'ai oublié le plan immobilier. Un comble sur UI, alors ça ne va pas tarder.

Sans oublier l'assouplissement des règles d'appel d'offres au marché publique....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 déc. 2008 19:41:41
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin, j'ai oublié le plan immobilier. Un comble sur UI, alors ça ne va pas tarder.

Sans oublier l'assouplissement des règles d'appel d'offres au marché publique....


Effectivement, mais je vous laisse le soin, Luc, d'aborder le sujet.
Mes propos m'ont certainement déjà vallu d'être fiché comme opposant aux républiques bananières. Alors, je ne vais pas aggraver mon cas.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 05 déc. 2008 22:32:26
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Une petite division et ça fait 260.000€ dépensés pour créer un emploi.




comme vous l'avez noté, on est loin des 26 milliards d'argent frais injecté ...

ça serait plutôt "à peine" 3 ou 4 milliards
accompagné d'un grand brassage de vent et d'une partie de chaise musicale


mais pour s'en sortir, c'est un autre liquide qu'il faudra faire couler...

un gel qui devient liquide à température ambiante pourrait il faire l'affaire ???

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaseline


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 05 déc. 2008 23:34:57
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin, j'ai oublié le plan immobilier. Un comble sur UI, alors ça ne va pas tarder.

Sans oublier l'assouplissement des règles d'appel d'offres au marché publique....


Effectivement, mais je vous laisse le soin, Luc, d'aborder le sujet.
Mes propos m'ont certainement déjà vallu d'être fiché comme opposant aux républiques bananières. Alors, je ne vais pas aggraver mon cas.


Ouah les mauvaises langues: notre souverain-président veut juste "en finir avec l'état bureaucratique"
Citation :
extrait d'un article du monde
Enfin, M. Sarkozy, qui veut "en finir avec l'Etat bureaucratique", compte alléger les règles d'appel d'offres pour accélérer la réalisation des investissements publics. Un ministre va être nommé pour superviser la mise en œuvre du plan.

Le ministre superviseur nommé sera garant des principes républicains et saura éviter les dérives bananières


Joyeux Noel Martin


Auteur Réponse : Alecton
Répondu le : 06 déc. 2008 10:37:55
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin, j'ai oublié le plan immobilier. Un comble sur UI, alors ça ne va pas tarder.

Sans oublier l'assouplissement des règles d'appel d'offres au marché publique....


Effectivement, mais je vous laisse le soin, Luc, d'aborder le sujet.
Mes propos m'ont certainement déjà vallu d'être fiché comme opposant aux républiques bananières. Alors, je ne vais pas aggraver mon cas.


Ouah les mauvaises langues: notre souverain-président veut juste "en finir avec l'état bureaucratique"
Citation :
extrait d'un article du monde
Enfin, M. Sarkozy, qui veut "en finir avec l'Etat bureaucratique", compte alléger les règles d'appel d'offres pour accélérer la réalisation des investissements publics. Un ministre va être nommé pour superviser la mise en œuvre du plan.

Le ministre superviseur nommé sera garant des principes républicains et saura éviter les dérives bananières

Joyeux Noel Martin





Superbe, la grosse blagounette politicarde ; "alleger les procédures d'appel d'offre" ; si justement mon métier ne consistait pas à élaborer des marchés publics de travaux, je crois que j'en rigolerais franchement.

Après avoir mis 50 ans à élaborer une bureaucratie digne du "Chateau" de kafka, et qui à pour conséquence, à chaque fois que l'on doit dépenser plus de 4k€ de réaliser un dossier de 40 pages, et une foultitude de rapports tous plus obscurs et inutiles les uns que les autres, notre chère président veut réformer le système elle est excellente, j'attends avec impatience la création d'une kommission spéciale chargée de la réforme du Code des Marchés comme notre chère république banano-komunarde en a le secret...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 06 déc. 2008 10:44:35
Message :

Je me pose la question du "choix Devedjian" comme ministre anticrise:
Est ce parce qu'il s'est affiché comme un "Eliott Ness" qui entendait laver les hauts de seine de la corruption, donnant ainsi une image
de propreté au zapping des appel d'offres ?
(Ou alors lui a ton donné un ministère pour calmer ses ardeurs de Mr propre ?)

joyeux noel aux élus du neuf deux

joyeux noel au français



http://www.dailymotion.com/video/x3y2f8_sarkozy-bollore-balkany-ou-la-corru_politics


***Modération***
Décalage d'une image perturbant l'affichage.


Auteur Réponse : Alecton
Répondu le : 06 déc. 2008 11:10:10
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Je me pose la question du "choix Devedjian" comme ministre anticrise:
Est ce parce qu'il s'est affiché comme un "Eliott Ness" qui entendait laver les hauts de seine de la corruption, donnant ainsi une image
de propreté au zapping des appel d'offres ?
(Ou alors lui a ton donné un ministère pour calmer ses ardeurs de Mr propre ?)

joyeux noel aux élus du neuf deux
joyeux noel au français


http://www.dailymotion.com/video/x3y2f8_sarkozy-bollore-balkany-ou-la-corru_politics



Je ne sais pas s'il s'agit d'un objectif en soi, mais il est clair que politiquement, il va se faire flinguer.
Ce n'est pas avec trois mesurettes (couteuses certes) inutiles qu'il va pouvoir longtemps justifier l'existence du nouveau "machin" qui a été créé à son intention...et 15 ans d'encours de dette supplémentaires, ....


Auteur Réponse : Alecton
Répondu le : 06 déc. 2008 11:28:09
Message :

Remarquez, pour une répoublique bananière :

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, après une première étape en Guadeloupe a rejoint aujourd'hui la Martinique pour lancer le plan « banane durable 2008-2013 » qui engage durablement la filière de la banane antillaise vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement


HEUREUSEMENT on est sauvés, la france échappera à la recession grâce au dvt durable


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 06 déc. 2008 15:56:47
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Je me pose la question du "choix Devedjian" comme ministre anticrise

Non non pas ministre anti-crise, mais ministre de la relance économique. Pas mal quand même, les termes sonnent agréablement bien aux oreilles des sourds. Imaginer, Monsieur Devedjian appelé plus près de L'Élysée pour un simple poste de directeur chargé de la communication de la crise économique ? Qui aurait alors piqué une crise de nerfs, hein ?

Bon donc, L'Élysée se dote d'un nouveau ministère chargé de la relance économique ???? Heu... Ben alors il servait à quoi le ministère de l'économie et du blabla ? Et évidement, quid du ministère du budget ? (les 2 font la paire, en toute logique)...

Devedjian va enfin nous expliquer la Trilatérale et Bilderberg


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 déc. 2008 08:17:41
Message :

Nous sombrons lentement sous le poids du marasme économique.

Loin des effets de manches, la vague silencieuse du chômage grossit. Il a bien fallu en parler à cause des syndicats ANPE/UNEDIC qui râlent en dénonçant 70.000 inscriptions en attente de traitement, mais pour les seuls mois d'octobre et novembre, la crise aurait fait entre 130.000 et 150.000 chômeurs de plus.
La semaine dernière, une sinistre expliquait que la crise ne ferait que 90.000 chômeurs et qu'il ne fallait pas s'inquéter car les 26 milliards de relance allaient créer 100.000 emplois.
Heu! faudrait peut-être penser à changer les piles de la calculette...
La hotte du Père Noel sera pleine de plus de 200.000 chômeurs, mais ne nous inquiétons pas, le début de la fin est proche.

Une nouvelle devise Shadock a fait son apparition: "Quand on ne sait plus quoi faire, il faut le faire en vert".
Une couche de vert pour masquer le rouge de tous les indicateurs économiques.
Mais parfois le rouge reprend le dessus, c'est le cas pour Eco-Emballage qui a investi 60 millions en actifs pourris dans les paradis fiscaux.

On apprend aussi que les députés ont mis au frais un amendement pour re-re-recapitaliser Dexia à hauteur de 4,2 milliards. Nos élus veulent des explications.

Un amendement pour défiscaliser les pertes boursières a fait grand bruit, mais l'indignation a mis au jour un autre aspect des pertes boursières en rappelant qu'une très grande partie de l'épargne repose sur des placements boursiers (PEA, PEE, Assurances vie, etc.). Ces placements concernent la tranche médiane des foyers dans l'échelle des revenus, ce qui inclut une proportion non négligeable de ménages dont le budget repose sur une majorité de dépenses inéluctables (emprunts, frais d'accession à l'emploi).
Les questions que se posent les analystes sociaux tiennent à une probabilité de dégradation rapide de la situation de ces ménages qui les obligerait à "brader" leur épargne pour faire face aux échéances. Les conséquences pourraient être doubles avec un effet boule de neige à court terme qui dévaloriserait encore plus l'épargne et dans le long terme un manque de liquidités des ménages entravant les achats majeurs (accès à la propriété). Le temps nécessaire à la reconstruction de l'épargne pourrait alors retarder considérablement la reprise du marché immobilier.

Tout ceci ne va pas franchement dans le sens optimiste affiché cette semaine par quelques téméraires qui imaginent une "bonne surprise en 2009" dans l'immobilier.
Après Périsol, Besson, Robien, Borloo et autes, nos parlementaires sont en train de phosphorer sur une nouvelle forme d'investissement locatif aidé. Pourquoi pas des PTZ pour les investisseurs locatifs
Les PTZ sous plafonds de ressources vont doubler, mais en même temps une grosse dégringolade est annoncée dans l'accession sociale, l'ANRU vient de voir ses budgets amputés des 2/3.
Bref, côté gouvernemental, on essaie de faire comme si, mais on n'y croit pas vraiment.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 10 déc. 2008 20:13:47
Message :

Le gouvernement gagne en réactivité avec les Ministères Temporaires

Toujours plus loin dans la rupture : c’est une nouvelle ère dans la gestion de la chose publique qu’a inaugurée le Président Sarkozy en créant la semaine dernière le premier Ministère Temporaire et en annonçant dans la foulée la fermeture d’un second. Concept révolutionnaire, les Ministères Temporaires empruntent au monde informatique la méthode agile et au poisson rouge sa concentration, et permettent d’adapter la composition du gouvernement à toute situation nouvelle en des temps record. La création du Ministère de la Relance et la disparition prochaine de celui du Travail n’en sont que la première manifestation.

On ne pouvait attendre de Nicolas Sarkozy qu’il reste longtemps dans l’ombre de son ancien disciple, Barack Obama. C’est ainsi qu’il a entamé vendredi dernier, plus d’un mois avant l’investiture du nouveau président américain, un vaste programme de changement de la politique telle que nous la connaissions : seront désormais créés, en fonction des besoins, des ministères ad hoc dont la durée de vie sera limitée à l’exécution de leur mission. Ainsi le ministère de la Relance, dont Patrick Devedjian lui-même souhaite que son existence ne soit plus nécessaire d’ici deux ans. Ou le ministère du Travail, qui disparaîtra avec le départ de Xavier Bertrand à l’UMP en janvier puisque le travail est aujourd’hui obsolète en France.

Il arrivait jusqu’alors que des ministères voient leur nom optimisé en fonction des préoccupations des Français (Développement durable, Identité nationale, etc.), mais jamais leur mode de fonctionnement n’avait été maximisé à ce point. En effet, la création ex-nihilo d’un ministère - ou sa dissolution - présente de nombreux avantages :

- concentration du temps de parole gouvernemental sur les sujets essentiels. On le déplore mais c’est un fait : un certain nombre de journalistes traitent encore des sujets de fond auxquels seule une minorité de Français s’intéresse. S’il est normal que soient recueillis les points de vue des membres du gouvernement ou de la majorité présidentielle, ceux-ci sont malheureusement décomptés du temps de parole qui leur est imparti. Un déficit de temps qui peut pâtir à d’autres sujets plus importants sur lesquels les citoyens mériteraient d’être mieux informés, comme par exemple les pédophiles récidivistes. En faisant disparaître le ministère de tutelle d’un problème, il n’est plus besoin d’y réagir officiellement ; en en créant un nouveau on façonne l’actualité.

- distribution optimale des talents dont dispose l’UMP. C’est un problème qui affecte chaque parti qui accède au pouvoir : que faire de tous les talents qui grouillent dans ce panier de crabes giboyeux vivier ? En se servant de ministères tournants et temporaires, la réponse est toute trouvée : chacun son tour en fonction de son adaptabilité aux priorités stratégiques du Président de la République ou de son épouse. Ainsi, finies les petites rancunes tenaces qui finissent par empuantir les colonnes du Canard Enchaîné.

- disparition de la contestation. Si l’opposition non démocratique ne sait pas qu’un ministère existe ou n’existe pas, il lui devient compliqué de contester la politique que celui-ci mène. De la même manière, une hypothétique opposition démocratique aura les plus grandes difficultés à proposer une alternative crédible à un programme dont elle ne maîtrise pas le rythme (nous le répétons, il s’agit là d’une hypothèse).

- répartition raisonnée des fonctionnaires. Les personnels de la fonction publique posent le problème apparemment insoluble d’être à la fois beaucoup trop nombreux et jamais là quand on a besoin d’eux. Un simple réagencement périodique des contenants permettrait sans aucun doute de le pallier, et ce sans plomber les finances publiques ni provoquer d’engorgement des grands boulevards. Quantitativement - si pas qualitativement - des fonctionnaires corresctement versés dans le bon ministère au bon moment devraient permettre d’absorber les contrecoups de n’importe quelle tempête médiatique, et de garantir la stabilité de l’ensemble du gouvernement.

La Relance et le Travail ne sont certainement pas les deux seuls secteurs auxquels les Ministères Temporaires peuvent s’appliquer. La France a d’autres besoins en storytelling, d’autres causes perdues et encore plus de fonctionnaires soucieux de donner le meilleur d’eux-mêmes pour le service des Français désœuvrés.

On pourrait ainsi envisager un ministère du Rapprochement Franco-américain (et qui plus que Chloé Mortaud serait apte à le diriger ?), ou bien un ministère du Monstre (Pédophile) Sous le Lit, placé sous la houlette de Nadine Morano, assistée comme d’ordinaire par Pablo Escobar.

De quels autres Ministères Temporaires la France a-t-elle besoin ? Quels ministères sont au contraire redondants ou obsolètes ? Laissez vos idées dans le forum ci-dessous ou sur Fafbook, et un outil de veille gouvernementale sélectionnera automatiquement les meilleures !

Auteur : Didier Kala


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 déc. 2008 21:46:52
Message :

L'organisation gouvernementale de type Société de Service ne date pas d'aujourd'hui, enfin, les bonnes idées méritent de survivre.
Il faut rester prudent car les "conventions collectives" du management national n'offrent une rémunération à vie qu'aux chefs de projet qui sont restés en poste au moins 12 mois. Ils sont trop durs à l'ANPE des gouvernants.

Le Canard Enchaîné de cette semaine évente un rapport de la Banque de France. On y apprend deux choses très intéressantes:
- La marge de nos très chères banques sur les prêts immobiliers a progressé de 486% en un an. N'importe quel commerçant ou boursicoteur qui afficherait un tel chiffre se verrait immédiatement qualifié de chancre de capitalisme ou d'oligarque russe, mais en capitalitude française, c'est juste un banquier prudent.
- Dans le même temps, les sommes prêtées pour l'immobilier auraient régressé de 21%, et c'est que sur les constatations annuelles en octobre. Ho! ben alors.

L'immobiler, vu par les écono-gouvernants, c'est du basic de chez basic. Il suffit de prêter aux acheteurs le capital nécessaire pour qu'ils se paient le taudis de leurs rèves.
Comment ça, les temps changent?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 10 déc. 2008 22:42:57
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ils sont trop durs à l'ANPE des gouvernants.

Sauf qu'eux ne pointent pas à l'ANPE mais à l'APEC. L'ANPE est peut être déficitaire depuis plus de 40 ans, mais les comptes de l'APEC sont positifs


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 11 déc. 2008 11:20:32
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ils sont trop durs à l'ANPE des gouvernants.

Sauf qu'eux ne pointent pas à l'ANPE mais à l'APEC. L'ANPE est peut être déficitaire depuis plus de 40 ans, mais les comptes de l'APEC sont positifs




ANPE et APEC ne versent pas d'indemnisations

ce sont les assedics (unedic) qui sont déficitaires,


et encore cette année il devait y avoir 4,6 milliards d'excédent en caisse permettant de réduire le déficit cumulé à 4,9 ...


quand à la comparaison APEC/ANPE elle ne tient pas une seconde ...

l' APEC midi Pyrénées, par exemple, pour toute la région il y a qu'un local avec 3 bureaux, les entretiens sont majoritairement téléphoniques ou par mails ...

l'ANPE pour la même zone c'est peut être une bonne centaine de locaux avec une population des (milliers) centaines de fois supérieures ...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 déc. 2008 13:44:04
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

ANPE et APEC ne versent pas d'indemnisations
ce sont les assedics (unedic) qui sont déficitaires,
[.../...]
quand à la comparaison APEC/ANPE elle ne tient pas une seconde ...

Oui on le sait, mais bon le raccourcie est tellement plus simple sans langue de bois Puis de toute façon l'ANPE est remplacé par le Pôle Emploi, alors parfois on a bien le droit aussi de tomber dans la facilité des raccourcis avec un humour sarcastique désopilant


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 11 déc. 2008 15:37:07
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Puis de toute façon l'ANPE est remplacé par le Pôle Emploi




alors là oui le nouveau Poil en pot risque d'être déficitaire !

surtout si l'excédent a été investi dans des paradis fiscaux


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 déc. 2008 15:37:28
Message :

Pour revenir un instant à l'immobilier, je suis toujours aux USA et je viens de passer quelques jours à Las Vegas.
La dernière fois que j'y étais passé, la ville comptait un peu plus d'un millions d'habitants, aujourd'hui un million six cent mille. Un boum en quelque sorte.



En sortant en entrant dans la ville j'ai été impressionné par tous ces nouveaux quartiers sortis de terre entre temps, à l'écart du centre ville, certes, mais qui n'avaint pas l'air si mal.
A chaque fois entre cent et cinq cent pavillons, tous identiques, mais bizarrement entourés de murs de trois mètres de hauteur.
Quand vous terminez un quartier, le suivant commence, avec un mur de hauteur différente, de couleur différente, mais toujours présent, et tout à l'air neuf, les collines sont couvertes de ces quartiers.

Jamais vu ça chez nous, désolé pour Le Nabot et sa crise...




Le noeud de la crise immobilière est la, à Vegas, une des villes les plus touchées des Usa:
La plupart de ces logements, parfois la quasi-totalité, sont inoccupés, soit que les logements n'ont jamais été vendus, soit qu'ils aient été achetés par des personnes qui n'ont pu payer, et les pancartes 'bank owned' se sont parait-il multipliées;

Il y a des centaines de milliers (oui, c'est effarant) de ces logements, qui ne trouvent plus acheteur aujourd'hui à 150 000 dollars alors qu'ils se vendaient encore 300 000 dollars il y a trois ans.




Ca donne à mon avis une petite idée de ce qu'a été le boom immobilier >Freddy Mac et Fanny mae<, et ce qu'il en reste aujourd'hui.

J'ai l'impression qu'on peut dire qu'avec ce boom payé avec des prêts a haut risque, dans certaines villes, on avait pris entre dix et vingt années d'avance;

Je comprends du coup que ici personne n'imagine une relance par l'immobilier même si c'était en resolvabilisant les particuliers.
Je pense quand même que chez nous, c'est différent, même si nous avons créé une bulle, ele n'est absolument pas de même ampleur.

Ici, vu le nombre de licenciement effarant, l'effet va augmenter à grande vitesse, et quand on veut revendre à moins de 150 000 ce qu'on a acheté 300 000 il n'y a aucune manière de pouvoir surnager.

Chez nous, la baisse est loin d'avoir dépasssé les 20%, ce qui met dans le fossé infiniment moins d'emrpunteurs (Même si il y en aura).


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 déc. 2008 21:13:33
Message :

Le gigantisme des US a la faculté de mettre en valeur tout ce qui s'y passe. Il y a une vingtaine d'années, j'ai eu l'occasion de discuter avec un promoteur qui opérait dans la banlieue de Los Angeles, ce petit joueur avait obtenu les autorisations pour aménager un terrain de 10km² d'une contenance de 5000 habitations, ce qui représentait à terme une population nouvelle de 20.000 personnes. On est loin de nos "grands programmes" qui affolent toute une région avec 300 habitations planifiées sur 5 ans.

Mais économiquement, les mêmes causes ont tendance à produire les mêmes effets. On pourrait, certes, objecter que la crise immobilière américaine a trouvé ses sources dans le fumeux concept selon lequel on peut prêter à gogo puisque la valeur d'un bien immobilier ne peut que croître dans le temps, alors que nos petits français n'ont fait que s'adapter aux conditions du marché.
Mais passé ce stade idéologique, on ne peut plus vraiment faire de différence entre les deux côtés de l'Atlantique car la réalité vient de la situation socio-économique, et sur ce point on peut considérer que nous ne sommmes ni mieux, ni moins biens lotis que les américains.

Quel que soit le modèle de société, l'équilibre nécessaire à une reprise n'obéira qu'à une seule règle majeure qui est celle d'un prix adapté au besoin.
Les ménages français sont en train de réfléchir, les banques aussi, et tout ce petit monde va devoir se faire une idée de ce qui est (ou non) raisonnable.

Pour ceux qui voudraient se lancer dans les calculs, je propose une approche médiane dans laquelle un ménage gagant 3.000€ par mois accepte de consacrer 1/3 de ses revenus à son pavillion T4 sur une durée de 15 ans.
A partir de là, c'est certain, le T4 que le ménage va acheter ne sera pas affiché à 300.000€.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 11 déc. 2008 21:15:03
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
mais bizarrement entourés de murs de trois mètres de hauteur.




crotales et coyotes pullulent par là bas

sinon ici les mesures pleuvent:

Malraux porté de 100.000 à 150.000 €

http://www.appart-maison.fr/blog/2008/12/11/mesures-immobilier-senat

et un nouveau de robien:

Les députés ont adopté contre l'avis du gouvernement une mesure fiscale exceptionnelle en faveur de l'investissement locatif pour 2009 destinée à remplacer le dispositif Borloo/Robien...

L'amendement voté prévoit que "celui qui achète, pour le louer, un logement neuf en 2009, va bénéficier d'une réduction d'impôt de 25% de cette acquisition dans la limite de 300.000 euros quelle que soit sa tranche d'impôt"


Nouvelobs

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Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 12 déc. 2008 01:37:05
Message :

Citation :
crotales et coyotes pullulent par là bas
Oui pour les crotales, mais non non, les indiens sont parqués, mais dans des territoires entourés de barbelés, ils sont moins craints que la hausse des taux...


Citation :
On pourrait, certes, objecter que la crise immobilière américaine a trouvé ses sources dans le fumeux concept selon lequel on peut prêter à gogo puisque la valeur d'un bien immobilier ne peut que croître dans le temps,
Je me pose des questions quand même parce que c'est quand même assez facile de dire que tout cela etait prévisible et que on n'a eu a faire qu'a des nuls, (et qu'on sera suivi d'incapable comme disait un homme politique) mais à y réfléchir, le système avait des bases qui se tenaient partiellement au moins:

> L'Amérique est moins forte, elle n'a plus l'allant pour une croissance de 5 ou 6% par an, et elle dépense beaucoup pour acheter chinois, européen ou indien.
> Alors elle emprunte énormément pour doper sa croissance en investissant et en produisant.
> Problème, tout argent dépensé risque fort de se retrouver imémdiatement à acheter chinois;

Pourquoi ne pas faire tourner donc une 'industrie' purement locale, que personne a l'étranger ne peut combattre: l'immobilier.
> On crée Fannye Mae et Freddy Mac pour assurer une large diffusion du nouveau concept, ce qui est -avouons le-rudement plus efficace que Malraux et Robien et De Messinne réunis...
> le problème des risques: On invente la titrisation
> Le problème du risque sur titre? On invente les agences de notation.

C'est quand même essentiellement au niveau de ces dernières que le problème majeur apparait, car elles ont toujours mis des bonnes notes...



Aujourd'hui, l'immobilier américain est bien cuit de chez cuicui, et en Europe c'est quand même pareil. Il faut donc trouver autre chose qui soit LOCAL et qui redope l'économie.
La, c'est pas facile quand même...


Est-ce que je me trompe si je dis que les millions de travaileurs de l'immobilier US et les centaines de milliers de travailleurs francais vont l'an prochain faire un autre métier, avec les 'fonds injectés'?
Si les plans de relance fonctionnent bien (c'est impossible, mais mettons), autant on a perdu d'emploi en 2008, autant on va en créer en 2009 dans ces domaines alternatifs.

Je pose deux questions:

1/ Dans quel(s) domaines qui ne soient pas de la consommation à faire tourner l'usine du monde (la Chine)? (grands travaux dit-on aux usa, je suis certain qu'en France on pense au nucléaire, a l'espace, mais on n'a pas les moyens pour ca)
2/ Qui d'autre que la chine et l'Inde peut financer?


Ca va faire assez drôle a ceux qui ont prêtés de l'argent qui a servi indirectement a créer une grosse récession et à rendre leurs emprunteurs plus mal notés qu'avant de savoir qu'il faut qu'ils en remettent une grande louche, en sachant maintenant que les tours de passe-passe (titrisation) cachent souvent des misères.


Auc USA les taux d'intérêts ont descendu a une vitesse affolante, mais je comprends qu'en Europe, c'est moins le cas, et que Trichet a encore une main sur le frein, disant qu'il attend pour voir.

Est-ce que l'Amérique n'est pas en train de se préparer une seconde crise encore plus grave (Une crise du dollar, qui me semble inévitable)?


Chez nous, la planche a billets est tenue par la BCE qui n'accepte pas de faire n'importe quoi, c'est finalement peut-être un bien.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 déc. 2008 09:17:04
Message :

Le fait que nous ayons une banque centrale commune nous prive de pouvoir utiliser le levier important en cas de crise qu'est la politique monétaire. En retour, cela assure une stabilité dont ne bénéficient pas les pays qui ont conservé la maîtrise de leur monnaie. Ce qui se passe en Ukraine, en Islande et dans une moindre mesure dans les pays européens hors zone Euro, laisse à penser que l'option BCE est franchement positive.

Les taux directeurs des banques centrales n'ont qu'une incidence indirecte sur les taux des crédits proposés par les banques. Ces taux finaux sont en fait fixés par les conditions de prêts inter-bancaires (avec les CDS), ce qui revient à dire que les taux sont plus fonction de la confiance que se font les banques entre elles que des seuls taux directeurs. Dans le passé, on a déjà vu des banques centrales afficher des taux directeurs négatifs (crise asiatique de 1990).

La destruction d'emploi est très déstabilisante car elle touche les moteurs économiques (finances d'Etat, confiance des ménages, pouvoir d'achat). Cependant il faut faire une différence entre destruction temporaire d'emploi (sorte de chômage technique lié à la conjoncture) et la destruction durable d'emploi. Cette dernière sous-entend une palliation aux emplois détruits par des moyens technologiques ou organisationnels, ce qui est par exemple le cas lorsque les banques ou entreprises fusionnent pour se renforcer face à la crise.
Une relance par l'investissement peut ainsi entraîner une forte destruction durable d'emploi, les établissements utilisant les fonds de relance pour se moderniser ou se restructurer avec à la clé des suppressions définitives de postes.

Dans le cadre du commerce mondialisé, il est délicat de trouver des mesures qui favoriseront uniquement le marché intérieur, et encore plus les entreprises "nationales". Les constructeurs automobiles allemands implantés aux US viennent d'interpeler le gouvernement US pour demander à bénéficier des mêmes mesures que celles qui seront consenties aux constructeurs US. Ne pas satisfaire à cette demande constituerait du protectionnisme.
Néanmoins, il est possible de "rentabiliser" les aides en choisissant de les injecter dans des secteurs où les entreprises "nationales" seront les plus compétitives, ou du moins où les concurrents étrangers seront contraints de faire appel à de la main d'oeuvre locale. C'est le concept des "grands travaux" d'amélioration du pays.
L'autre moyen, plus général, pour "rentabiliser" les aides consiste à modifier le système des prélèvements obligatoires en déplaçant les assiettes. On pourrait par exemple envisager de baisser les charges salariales en contre-partie d'une augmentation des taux de TVA. Ce type de mesure a un effet direct sur le coût des importations et la compétitivité des exportations, mais la mesure aurait aussi des répercutions sur le marché intérieur car les personnes aidées se trouveraient à payer les produits plus chers sans bénéficier d'une augmentation de salaire, qu'ils n'ont pas. Il faudrait donc accompagner la mesure d'une révision à la hausse des aides sociales, ce qui ne devrait pas trop faire de remous, mais lorsqu'il faudra revenir en arrière, alors là, ça va raler. Et je ne parle même pas de l'effet de ce genre d'aller-retour qui dans sa phase retour imposerait une baisse de salaire aux fonctionnaires.

Rien n'est infaisable lorsqu'on en a la volonté et que ceux que vous administrez vous font confiance.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 déc. 2008 20:24:34
Message :

Même si cela paraissait inévitable du fait du caractère exclusivement cosmétique de notre plan de relance, les chiffres font froid dans le dos. Rien qu'ajourd'hui, 6.000 suppressions d'emploi chez Alcatel-Lucent, 700 dans l"automobile et une grosse débandade de 700 autres cher le fabriquant du Viagra. En y ajoutant les petits dégraissages qui n'ont pas l'honneur des médias, le régime de croisière tend à s'établir autour de 15 à 20.000 emplois détruits par jour.

Un seul mois de ce régime met notre pays en situation de régression pour deux ans, et là je suis optimiste.

Mais ce qui est important c'est que la présidence européenne est un énorme succès car le plan climat (qui n'engage personne jusqu'en 2027), a été adopté à l'unanimité.

Les nouveaux pauvres et les encore plus pauvres qu'avant ont des sousis à se faire car il faudra bien partager la maigre galette, et comme nous sommes déjà vice-champions du monde (derrière la Suède) en matière de prélèvements obligatoires, ça va devenir délicat de demander aux déjà sur-taxés de remettre la main à la poche.

Alors restons zen, le ticket de métro va augmenter de 6%, on va pouvoir bosser le dimanche jusqu'à 70 balais et commencer à respirer à partir de 2027. Vous voulez quoi, en plus, 172% d'augmentation?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 13 déc. 2008 01:51:02
Message :

172% d'augmentation jusquà 2 027, je me contenterais bien d'un peu plus quand même...

En 2009, ils nous diront ou se trouve l'argent.....


Quels sont les secteurs qui s'en sortent? Aux USA on parle de Wal mart, et de Macdonald. Je doute que Carrefour se sente bien pour ma part...

Ici il y a des petits 'malins' qui ont du cash et qui achètent a Miami, a Las Vegas et a Phoenix. Je me demande si ils seront encore aussi malin quand ils n'auront plus de cash.


Aller une denrière avant d'aller au lit,

Vaut-il mieux garder son cashcash,
vaut-il mieux le livrer à A (à bientôt 2,5%),
ou investir dans de l'immobilier à 10% (10% actuel, que seront les loyers de mains?)....

Pour ma part je voterais bien moitié livret A moitié immobilier quand même, mais je m'apercois que en trois mois les conditions rendent ce choix difficile car:

1/ Difficile de placer grand chose dans un livret A, il fallait prendre des bons à termes à 6% il y a encore qqs semaines, ils n'y sont pas restés lontemps

2/ Impossible aujourd'hui de faire jouer l'effet de levier du crédit sur l'immobilier,ou alors il faut être très bien avec toute la banque, le moindre dossier avancant à une vitesse extrêmement réduite

3/ Votre locataire peut se retrouver au chomage sans avoir le temps de dire ouf.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 déc. 2008 19:32:45
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

l' APEC midi Pyrénées, par exemple, pour toute la région il y a qu'un local avec 3 bureaux, les entretiens sont majoritairement téléphoniques ou par mails ...
l'ANPE pour la même zone c'est peut être une bonne centaine de locaux avec une population des (milliers) centaines de fois supérieures ...

Puisque axe proposait l'exemple de midi-Pyrénées, je lui propose le lien suivant (clicker sur l'image) :



Et 2009 commencera par une grève dès le 8 janvier (voir lien) :
- Grève générale à Pôle emploi: ce sera le 8 janvier


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 14 déc. 2008 09:22:46
Message :





L'incroyable escroquerie
d'un ex-dirigeant du Nasdaq


Bernard Madoff, fondateur d'une société d'investissement nommée Madoff Investment Securities, aurait créé une «pyramide» financière à travers une autre société parallèle. Le conseiller en investissement exerçait aussi son métier dans cette société secrète qui gérait en janvier un encours de 17 milliards de dollars. Il pourrait s'agir du plus gros «montage Ponzi» jamais réalisé aux Etats-Unis. Ce type d'arnaque à grande échelle, consiste à verser des rendements mirobolants sur des placements avec l'argent de nouveaux souscripteurs.



le système financier mondial en entier n'est il pas, en fin de compte, qu'un montage Ponzi ?



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 déc. 2008 10:07:12
Message :

Assez sympa le site pour les nuls. On y retrouve une bonne partie des infos que nous avons donné dans ce fil: 70.000 dossiers en attente, le terrible impact de la crise, la ruine de l'intérim...

On y voit aussi la pauvreté, et pas que celle des chômeurs, mais celle de la politique de retour à l'emploi. On comprend mieux les témoignages qui racontent que les chômeurs se voient proposer toutes sortes de petits boulots ou repartent d'un entretien avec une URL fournie par le conseiller surfeur.
Bon courrage à ceux qui devront accepter une offre valable d'emploi.

Mais rigolons quand même un peu.
Il y a 45.000 agents pour traiter les 70.000 dossiers en attente.
Alors, même en trainant bien à la cantoche et en prolongeant les pauses café, lundi soir tout est plié!


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 14 déc. 2008 10:32:32
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille


Mais rigolons quand même un peu.
Il y a 45.000 agents pour traiter les 70.000 dossiers en attente.
Alors, même en trainant bien à la cantoche et en prolongeant les pauses café, lundi soir tout est plié!



un peu simpliste !

le système n'est surement pas prévu pour que les 45000 agents puissent
autoriser d'un clic des virements mensuels jusqu'à 6000 € !

il faut aussi recevoir chaque mois pour un entretien,
les 3,5 millions de chomeurs inscrits (les 2 millions annoncés ne sont que la comptabilisation d'une catégorie parmi d'autres),

traiter les 30000 ruptures et reprises de contrats quotidiennes qui font le tout venant du monde du travail,

la saisie des annonces, les entretiens avec les employeurs ...

c'est une grosse machine le "polanploua", le moindre surcroit d'activité met en péril l'équilibre du machin !


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 14 déc. 2008 11:14:24
Message :

A une époque, courant 2006, Fabienne Brutus avait dénoncé certaines pratiques liées aux véritables chiffres du chômage, elle avait publié un livre fort instructif qui value une polémique y compris avec les syndicats et les chômeurs (voir les liens) :
- Actu Chomage > Chômage, des secrets bien gardés
- Actu Chomage > L'invitée : Fabienne Brutus
- Regard à vue > Documentaire vidéo > Fabienne Brutus : Comment taire ? Les chiffres du chômage : Un entretien de 39 mn avec Fabienne Brutus, auteur du livre: "Chômage, des secrets bien gardés"

Le livre de Fabienne Brutus est toujours d'actualité, semble t'il. Et dans la même année 2006, un autre livre élargissait le problème de société :
- Actu Chomage > 7 millions de travailleurs pauvres
un livre de Jacques Cotta qui était lui même invité à Actu Chomage.






Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 déc. 2008 11:55:47
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

un peu simpliste !


Forcément, sinon on ne pourrait pas en rire.

En riant moins, dans un post précédent, j'avais déjà évoqué le coût exorbitant de la gestion d'un chômeur, cette gestion ne conduisant que trop rarement à lui trouver un boulot.
Ce qui ne fait pas du tout rire, c'est qu'il faut bien se dire que la défense du chômeur par les futurs du Pôle Emploi ne survivra que le temps de régler leurs problèmes de fusion. Après, ce sera la douche des emplois valables.

PS: Je prend même le pari que la future rémunération au mérite des agents concernés ne s'établira pas sur le nombre de chômeurs ayant retrouvé un emploi, mais sur des indicateurs beaucoup plus sibyllins comme l'évolution du nombre d'ayant droit ou encore la situation financière du Pôle. Le clic dans la case "radié" aura alors un prix pour tous.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 14 déc. 2008 12:13:18
Message :

actuchomage est en effet sans concession :

un article sur le contrôleur contrôlé explique bien le fonctionnement interne :

Le 31 octobre, notre portail s’ouvrait sur une manchette qui se félicitait de la hausse des consultations sur le site de l’agence : «www.anpe.fr franchit la barre des trois millions de visiteurs, de nombreux records sont tombés.» Comme s’il y avait de quoi se réjouir.

http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=PagEd&file=index&topic_id=5&page_id=228


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 déc. 2008 10:50:29
Message :

Madoff a t'il donné le coup de grâce !??

Ezra Merkin, PDG du fournisseur de services financiers GMAC, fait également partie des victimes du courtier new-yorkais, ainsi que Norman Braman, ex-propriétaire des Eagles de Philadelphie, et le Fairfield Greenwich Group, un fonds spéculatif du Connecticut qui a investi à lui seul 7,5 milliards de dollars dans le fonds Madoff. Comme des milliers, voire des dizaines de milliers d'investisseurs, ils avaient été attirés par la garantie de rendements élevés.

Comme l'a dit un avocat new-yorkais au New York Times : «Des gens qui étaient très, très fortunés il y a quelques jours sont aujourd'hui virtuellement indigents. Ils n'ont plus rien que leurs appartements ou leurs maisons - qu'ils devront vendre pour avoir de quoi vivre.»



http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200812/13/01-810242-la-fraude-du-siecle.php

heureusement que la pierre vaut encore quelques kopecks ...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 déc. 2008 08:27:16
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

«Des gens qui étaient très, très fortunés il y a quelques jours sont aujourd'hui virtuellement indigents. Ils n'ont plus rien que leurs appartements ou leurs maisons - qu'ils devront vendre pour avoir de quoi vivre.»


Je veux bien verser une larme, mais une toute petite, et une seule.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 déc. 2008 08:53:57
Message :

La petite teutonne prend tout son temps.

Le gouvernement allemand a été fortement critiqué ces jours-ci pour son "inaction" toute apparente, en fait, il semble bien qu'ils n'aient pas réellement chômé pour chercher des solutions.
Le point fort de l'Allemagne c'est son commerce extérieur avec une position incontestée de premier exportateur européen et mondial, on pouvait donc penser qu'ils allaient soutenir en priorité ce secteur porteur mais leurs analyses les conduisent à attaquer le racine du mal plutôt qu'à panser les plaies.

Tout ne semble pas encore bouclé mais voici déjà les grandes lignes du plan germanique.

Lancement massif de "grands travaux" d'Etat, trois secteurs sont concernés:
- Les infrastructures et plus particulièrement la rénovation du réseau routier.
- Les télécommunications avec une modernisation de l'Internet.
- Le système éducatif dont les établissements scolaires vont prendre un coup de neuf.

Soutien de l'activité intérieure:
- "Garantie de l'emploi" en aménageant la modulation du temps de travail par une ouverture du chômage technique sur 18 mois prise en charge par l'Etat.
- Un système compensatoire des charges sociales des entreprises (il paraît que se sera très inovant mais on n'a pas les détails).

D'après les éléments qui filtrent dans la presse allemande, toute mesure d'aide directe à la consommation serait exclue.

Ben voilà, c'est du 100% relance par l'emploi avec tous les ingrédients qui vont bien.
De quoi donner du boulot aux entreprises et à leurs salariés le temps que la reprise pointe son nez.

On fait quoi chez nous


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 déc. 2008 21:55:42
Message :

La BNP a fini par ouvrir ses placards. La "vertueuse" aurait donc perdu 1,5 milliards en deux mois sur les marchés à risques, de quoi rassurer les petits actionnaires de Fortis, ces gueux qui ont osé saisir la justice.
Combien de canditats à la vertu nous réservent-ils encore des "surprises" de ce genre?
La transparence de notre système bancaire n'est visible qu'au travers des lunettes fumées des aveugles, alors, pour les valides fiez vous plutôt à l'éclat des parachutes dorés qui incitent les dirigeants à fermer les placards à l'odeur pestilencielle.

Bon, en langage boursier ça s'appelle du -17,2 et c'est digne des républiques bananières.

Après cette goulée de parfums raffinés regardons un peu de quoi la France exhale...
Une bonne nouvelle: la crise est terminée, la preuve, les médias ne parlent plus que de choses essentielles comme le travail du dimanche, la discrimination positive ou la pub sur France-Télévisions.
En cherchant un peu, on s'apperçoit que les annonces de suppression d'emploi vont bon train. Bon d'accord, maintenant on commence à être habitué.

Le truc le plus incroyable, c'est que le pouvoir d'achat augmente sous l'effet de la récession sans que pesonne n'ose s'en vanter, à croire que la vertu n'existe que par le vice.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 18 déc. 2008 06:44:45
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Le truc le plus incroyable, c'est que le pouvoir d'achat augmente sous l'effet de la récession sans que pesonne n'ose s'en vanter, à croire que la vertu n'existe que par le vice.

Et s'il n'y avait que la récession! mais on s'oriente vers pire et ce ne sont pas les milliers de milliards de ce que vous voulez engloutis par le monde financier conjugués avec les "prêts à taux 0" qui vont changer les choses à CT, semble-t-il.

Les fêtes passées, je crains une autre fête, mais espère me tromper.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 18 déc. 2008 06:50:16
Message :

Pour les spécialistes du sujet, Marianne va sortir la semaine prochaine un N° spécial double dont la une sera "Les grandes crises mondiales d'hier à aujourd'hui"

En plein dans le sujet!


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 déc. 2008 11:59:14
Message :

Vous voulez plutôt dire que la crise sert à certains, et que précisément Marianne va s'en délecter et se faire de l'argent avec....
C'est du capitalisme pur et dur ce coup-ci, et pas précisément celui qui m'enchante le plus....
Le numéro spécial sur un sujet qui est dans l'air du temps va 'ramasser' de la pub...



Je vois que dans les journaux on fait toujours ddes prévisions des croissances de l'ordre de 0 plsu ou moins quelque chose l'an prochain, avec des réductions de productions dans l'industrie et l'immobilier de l'ordre de 20%.
Prend-on les lecteurs pour des courges?


Quand est-ce que les prévisionnistes feront-ils des prévisions convaincantes, ou s'abstiendront-ils 'en attente de pouvoir sortir des chiffres fiables' ou'significatifs'?

CORRECTION des fautes de frappe en ROUGE


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 déc. 2008 12:05:52
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Les fêtes passées, je crains une autre fête, mais espère me tromper.

Sheila avait fait un titre : "Les rois mages"

Les inconnus avait récidivé au Mc Do :
- Les rois mages au Mac Do "Sur place ou à emporter..." en Galilée ?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 déc. 2008 15:31:50
Message :

Un krach, un bulle, pas de 'hue'...

Citation :
"Le glissement annuel de la croissance ne retrouvera pas un taux positif avant 2010", a estimé jeudi Dominique Barbet, responsable de la recherche économique de marché chez BNP Paribas, lors d'un point de presse.

Patrick Jacq, stratégiste taux, n'a pas exclu un "krach obligataire" dès les premiers signes de reprise fin 2009 ou début 2010 et un éclatement de la bulle sur les emprunts d'Etat.


Tiré de http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=6202866


Quelqu'un (Luc, ...) peut-il nous faire le bruit de la bulle 2009 qui éclate histoire que nous ne soyons pas surpris dans un an?
Merci d'avance...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 déc. 2008 15:38:59
Message :

Plus loin sur la même page , des chiffres qui, je ne peux pas dire me plaisent, mais me paraissent deja plus honnête, ou du moins moins malhonnêtes:

Citation :
Selon Dominique Barbet, le PIB de la zone euro va se contracter de 1% au 4e trimestre, ce qui, en glissement annuel, se traduit par une croissance négative de 4% en zone euro et -5% aux Etats-Unis.

Pour 2009, il prévoit une croissance négative de 2% en glissement annuel ou plus, aussi bien en zone euro qu'en France.

Le déficit public français devrait en conséquence se situer à 5,0%, en tenant compte du plan de relance de 26 milliards d'euros, estime l'économiste.

Depuis la présentation de son projet de budget 2009 en septembre, le gouvernement français ne cesse d'ajuster à la hausse le ratio déficits publics/PIB, passant de 2,7% initialement à 3,1% en novembre et à 3,9% désormais depuis jeudi après intégration du plan de relance.


On va bientôt en trouver, des 'experts' qui vont avouer pronostiquer moins 4% ou moins 5%. Il faut juste attendre l'effet de la bulle champagne.

Quant aux fameux 3% maximum, pâssé à 4% selon Lagarde dont on sait que tout ce qu'elle dit, sauf son nom, est faux, les voilà ici à 5%, et bientôt ailleurs à 7%.
L'explication par les 16 milliards qui comprennnent tout ou rien n'est pas très convaincante. je préfèrerais une explication par la diminution des impots sur le revenu (IRPP et IS), des impôts TVA et une augmentation des dépenses, notamment des dépenses sociales. Ca doit bien faire une autre paire de 10 milliards;
Sans compter que l'an prochain, la TIPP va maigrir.



Extrait de http://www.lesechos.fr/info/france/300314661.htm en date du 05 décembre:
Citation :
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a indiqué vendredi qu'elle maintenait sa prévision de croissance pour 2009 dans une fourchette de 0,2 à 0,5% malgré l'effet sur l'économie du plan de relance annoncé la veille par le président Nicolas Sarkozy.

"La situation change de semaine en semaine et on ne modifie pas la prévision pour l'instant", a-t-elle expliqué à des journalistes en marge d'une réunion européenne à Paris

A ce niveau de malhonnêteté intéllectuelle, voilà une ministre qu'il serait bon de voir disparaître.
La situation ne 'varie pas', mais elle 'empire' de semaine en semaine. Le changement permet logiquement bien de dire que le maintient des prévisions relève de la stupidité.


J'ai envoe de demander:
Le plan de relance est prévu sur les bases d'une croisssance de 0,5% l'an prochain, avec un déficit à 3,9%.
Bon courage, la France....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 déc. 2008 20:12:08
Message :

Pour ceux qui n'ont pas eu la chances de suivre le même cursus universiaire que nos ministres, il est toujours possible d'utiliser la bonne vieille règle de trois.

Le PIB de la France s'établit à 1.800 milliards d'Euros.
56,7 milliards de déficit représentent donc 3,15%

Le dernier chiffre annoncé aujourd'hui est de 79,3 milliards, soit 4,4%

Mais en lisant un peu mieux, on s'apperçoit que ce dernier chiffre ne tient pas compte d'une probable récession, ni des déficits sociaux.

Alors, en restant optimiste pour 2009 on va considérer une récession de 3%, ce qui amène le PIB à 1.750 milliards.

On va dire que le déficit social sera de 20 milliards (maladie + viellesse + chomage), ce qui met le déficit à 100 milliards, soit 5,7% du PIB.

Là je suis très optimiste car plus de chômeurs ça fait forcément moins de cotisants, et le plus de chômeurs est parti à vitesse grand V. Pour situer un peu, 500.000 chômeurs de plus, ça creuserait le déficit de 25 à 30 milliards supplémentaires. On arriverait alors à un déficit de l'ordre de 7,5%.
Et, chose très improbable, nous pourrions aussi subir une bonne petite grève générale qui se solderait par une relève de quelques % des minimas sociaux et du traitement des fonctionnaires, avec un petit trou supplémentaire de 30 à 50 milliards.
J'arrête d'élucubrer parce qu'on vient allègrement de franchir les 10% de déficit, et il y a des limites à ne pas franchir, sinon on finit par taxer le capital.





Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 déc. 2008 20:13:37
Message :

Pour le bruit de la bulle de 2009, le bruit va dépendre du gaz

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

A ce niveau de malhonnêteté intéllectuelle, voilà une ministre qu'il serait bon de voir disparaître.
La situation ne 'varie pas', mais elle 'empire' de semaine en semaine.
[.../...]
Le plan de relance est prévu sur les bases d'une croisssance de 0,5% l'an prochain, avec un déficit à 3,9%.
Bon courage, la France....

D'ailleurs Mme Lagarde prévoit d'annoncer son départ en chantant et elle s'entraine actuellement dans une interprétation toute personnelle d'une adaptation d'une chanson d'Hugues Aufray : "Santiano !"

D'après nos sources, l'UMP essayerait même d'en faire son nouvel hymne politique afin d'appuyer les réformes en cours et à suivre. Le nouveau ministre, Patriiiiiiiiiick Devedjian, chargé lui-même de la communication de la relance économique Madofienne serait même en pour-parlé pour faire un Karaoké à l'AN et avant que l'existence de sa fonction ne soit plus nécessaire d’ici deux ans.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 déc. 2008 21:22:18
Message :

Merci Larocaille, je m'étais dit que je ferais ce calcul demain, vous l'avez fait mieux que je ne l'aurais fait, et avant.
Je mise sur 500 000 chomeurs mais pas de grève générale. Je prends vos 7,5% donc.


Maintenant, ca fait donc grosso-modo 50 milliards à 60 milliards d'emprunt de plus sur le marché pour la France. Qui va fournir l'argent, et comment vont aller (mal) les taux d'intérêt?

Car dans le même temps, je pense que les USA vont demander entre 1 000 milliards et 3 000 milliards (d'euros) de plus au marché?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 déc. 2008 23:38:15
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Merci Larocaille, je m'étais dit que je ferais ce calcul demain, vous l'avez fait mieux que je ne l'aurais fait, et avant.
Je mise sur 500 000 chomeurs mais pas de grève générale. Je prends vos 7,5% donc.

Ok, c'est sage mais il faudra que les excités fassent profil bas.

Citation :
Maintenant, ca fait donc grosso-modo 50 milliards à 60 milliards d'emprunt de plus sur le marché pour la France. Qui va fournir l'argent, et comment vont aller (mal) les taux d'intérêt?

Pour l'instant, il s'agit juste de donner des sous, ceux qui doivent en payer les échéances en seront informés ultérieurement.
Les taux d'intérêts consentis par nos CHERES banques vont rester élevés, tout simplement parce que ces taux ne représentent pas le risque qu'elles prennent en nous prêtant, mais celui qu'elles prennent en se prêtant entre elles. Et les temps sont dur, alors il faut commencer par se refaire une santé avant de perfuser les pekins.
Vu que l'Etat n'a pas jugé utile d'assortir son aide d'un contrôle de la gouvernance, c'est au bon vouloir du roi banquier.
Citation :
Car dans le même temps, je pense que les USA vont demander entre 1 000 milliards et 3 000 milliards (d'euros) de plus au marché?


Les US viennent de porter leurs taux directeurs à 0,25% et 0,00%.
Déjà, avec 1% on pouvait se poser beaucoup de questions, mais avec 0,00%, c'est clair, il impriment des billets verts.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 déc. 2008 08:57:53
Message :

Ce matin, dans cet article du Monde (désolé, c'est pas beau, mais il y a des virgules dans l'URL et ça perturbe l'affichage - prenez juste la partie qui commence à http):
0,14-0,39-37941994@7-37,0.html" target="_blank">http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37941994@7-37,0.html
L'INSEE se risque à de la science fiction historique, reprenant les événements de 1974 et 1993 comme base de scénario pour tenter d'écrire le futur.
De la part de l'INSEE, cette démarche est peu ordinaire et tend penser que les indicateurs habituellements utilisés pour réaliser les projections n'ont plus de sens en ce moment.

Si la prévision ainsi élaborée peut laisser songeur, l'INSEE se livre aussi à un décorticage de la crise actuelle, de son origine (faillite LB) et de ses conséquences.
Peut-être est-ce un moyen de rappeler gentillement aux politiques qu'il y a des allumettes avec lesquelles il ne faut pas jouer.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 déc. 2008 10:26:55
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je mise sur 500 000 chomeurs mais pas de grève générale. Je prends vos 7,5% donc.

A croire qu'il n'y a qu'en Grèce où les syndicats font l'appel de la Grève Générale ! De quoi en foutre un coup à l'historique mouvement du syndicalisme révolutionnaire français... D'ailleurs, les syndicats sont actuellement en pour-parlé pour établir les mots d'ordre de l'inter-syndicale de début janvier 2009, et il n'est pas question à ce jour de revendiquer la grève générale. Thibault confronte l'idée et préfère d'ailleurs attendre que l'ensemble des salariés soit au chômage pour finalement faire hypothétiquement l'appel d'une grève générale.



Pour le moment, les discutions à l'ordre du jour sont la disposition des cortèges afin de rivaliser avec la techno-parade ou la gay-pride. Et question sono, le char de la CFDT demande les droits de diffusion de morceaux musicaux et un DJ, afin de ralentir la cadences des contestations en live.

Sinon les syndicats s'engueulent aussi avec la préfecture sur le parcours de la manif, certains y voyant un aspect culturellement symbolique, voudraient, semble t'il, faire passer les cortèges devant l'AN. Mais les pontes syndicales, à qui on ne la fait pas deux fois à l'envers, préfère garder le parcours classique sur la route de Louvier.


Auteur Réponse : TITAN
Répondu le : 19 déc. 2008 12:34:12
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Merci Larocaille, je m'étais dit que je ferais ce calcul demain, vous l'avez fait mieux que je ne l'aurais fait, et avant.
Je mise sur 500 000 chomeurs mais pas de grève générale. Je prends vos 7,5% donc.


Maintenant, ca fait donc grosso-modo 50 milliards à 60 milliards d'emprunt de plus sur le marché pour la France. Qui va fournir l'argent, et comment vont aller (mal) les taux d'intérêt?

Car dans le même temps, je pense que les USA vont demander entre 1 000 milliards et 3 000 milliards (d'euros) de plus au marché?


Ils vont les obtenir avec les pétro-dollars?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 déc. 2008 12:46:49
Message :

Les pétro-dollars avec un baril à 38 dollars, soit moins de 30 euros, pensez-vous? Hum hum...
Dubai est en débandade par exemple...... On attend que Koweit et ses voisins la soutiennent.
Le Venezuela va bientôt être à bout de souffle.
L'Iran a répensé sans compter et va se trouver acculé à la ruine.
Seul le Brésil me semble t'il, et la Norvège bien entendu ont correctement gérés, et à un degré moindre peut-eêtrre la Russie, mais celle-ci a un diable de prblème de chnages (trois dévaluations du rouble en une semaine, excusez du peu!).


Les seuls prêteurs, hormis les pays qui épargnent beuacoup comme la France, mais ca ne représente pas grand chose, et cela va être aspiré par le gouvernement via les assurances-vies ce sont quand même les chinois, les indiens et les pays émergents qui s'en sortent (donc pas l'Europe de l'est par exemple).


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 déc. 2008 16:00:59
Message :

Citation :
Les plans qui se concoctent et s'appliquent en dehors de notre territoire sont aussi importants pour la France", a estimé la ministre française, chiffrant leur impact à 0,5 point de PIB sur l'économie française.

Le gouvernement français attend de son propre plan, qui atteint 1,3% du PIB, un surplus de croissance de l'ordre d'un point de PIB.
1800 milliards multipliés par 0,5%, ca fait quand même 9 millards d'euros, rien que parce que les voisins ont fait des plans de relance.

Bigre, ce serait plus rentable de donner 26 milliards aux allemands, qui vont relancer ainsi a la fois, la grande bretagne, la France, l'italie, et que sais-je encore...

Quand à nous nous allons dépenser 26 milliards pour obtenir 18 milliards de plus par ans. Le rendement approche les 80% de rendement, c'est assez hallucinant.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 19 déc. 2008 16:54:08
Message :

tiens du nouveau qui fait chaud au coeur :

La crise financière qui secoue la planète a au moins un avantage. Elle rappelle à tous que l'économie, l'investissement, les placements, sont des activités à haut risque. Pour bien le faire comprendre à ses managers, le groupe Crédit Suisse a décidé d'intégrer dans leur rémunération une partie de titres douteux tels que junk bonds, obligations adossés à des prêts immobiliers et prêts à des entreprises en difficulté.

http://www.e24.fr/finance/article35516.ece


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 déc. 2008 19:36:02
Message :

Citation :
le groupe Crédit Suisse a décidé d'intégrer dans leur rémunération une partie de titres douteux
Ah, on recycle les titres toxiques en interne.

On pourrait en France imposer aux Comités d'entreprise d'en 'bouffer' 5% par exemple....


Citation :
Elle rappelle à tous que l'économie, l'investissement, les placements, sont des activités à haut risque
Je ne comprends pas bien cette affirmation de 'journaleux'. La vie elle-même est une activité a risque, après tout, qui plus est qui se termine toujours très mal.

Le risque est le moteur de l'activité, donc de l'investissement, donc ce n'est pas le risque par lui-même qui est un porblème.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 déc. 2008 20:05:55
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

tiens du nouveau qui fait chaud au coeur :

La crise financière qui secoue la planète a au moins un avantage. Elle rappelle à tous que l'économie, l'investissement, les placements, sont des activités à haut risque. Pour bien le faire comprendre à ses managers, le groupe Crédit Suisse a décidé d'intégrer dans leur rémunération une partie de titres douteux tels que junk bonds, obligations adossés à des prêts immobiliers et prêts à des entreprises en difficulté.

http://www.e24.fr/finance/article35516.ece




En voilà une idée qu'elle est bonne, remplacer les stock options par des titres pourris qu'ils ont fait acheter à leur société.
On pourrait aussi rémunérer les élus locaux avec le surplus de trésorerie dégagé par les emprunts à taux variable.
Les députés, sénateurs et hauts fonctionnaires se partageraient l'excédent budgétaire.

En langage capitaliste, on appelle cela la culture du résultat.
Ce n'est pas toujours très moral, mais à coup sur efficace.



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 déc. 2008 12:48:29
Message :

Citation :
Bon nombre des 235.000 fonctionnaires de Californie risquent d'être licenciés et ceux qui resteront devront prendre deux jours de congé non payé par mois à partir du 1er février 2009, selon le budget qu'a soumis le gouverneur Arnold Schwarzenegger au Parlement local vendredi soir.

Les services publics californiens sont sommés de réduire la masse salariale de 10%, ce qui pourrait se traduire par des licenciements massifs, et de geler toute embauche afin de ne pas aggraver la situation financière de l'Etat, déjà assommé par un déficit budgétaire de 42 milliards de dollars (30,2 milliards d'euros)
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=6209311

Questions:

1/ Vous 'mettez' 100 000 fonctionnaires, fussent-ils américians, dans la rue du jour au lendemain, sans autre forme de licenciement, pouvez-vous 'espérer' que ceux-ci restent à la maison a regarder les dessins animés?
Aucune manifestation, zéro problème?

2/ Les 135 000 restants, 'obligés' de prendre deux jours de 'congés' non payés par mois, cad une baisse de leur salaire comprise selon les mois entre 5 et 10% vont ne rien dire?

3/ Comment le citoyen californien 'moyen' va t'il comprendre qu'on dépense 16 à 25 milliards de dollars sans certitude de retour sur ces fonds, et surtout CONTRE L'AVIS des représentations nationales, pour ne pas aggraver les chifres du chomage, sachant qu'un certain nombre de salariés chez geneeral Motors par exemple sont payés uniquement pour passer huit heures par jours avec quelques centaines de leurs collègues dans des salles d'attente ou ils ne font rien alors que pendant le même temps on vire 100 000 fonctionnaires qui eux travaillent?


Je ne vois pas les USA et la Californie aller dans le bon sens sur ce coup-la, qui n'est pas isolé d'ailleurs.
Pour avoir passé deux semaines aux USA en début décembre, je sens mal l'avenir.


Je pronostique pour dans pas longtemps de graves troubles sociaux....


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 21 déc. 2008 13:29:02
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Je pronostique pour dans pas longtemps de graves troubles sociaux....

C'est ça ou:

"Des responsables gouvernementaux californiens affirment que les caisses de l'Etat seront vides en février si Arnold Schwarzenegger et le Parlement ne parviennent pas à s'entendre sur un programme de réduction du déficit budgétaire"

Il n'y a des sous que pour les banquiers, les autres doivent se serrer la ceinture


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 déc. 2008 09:50:03
Message :

La Californie compte 235.000 fonctionnaires pour 38.400.000 habitants.
La France compte 6.300.000 fonctionnaires pour 64.673.000 habitants.

On aurait donc une réserve d'économies potentielles nettement supérieure aux californiens.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 22 déc. 2008 11:34:29
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille


On aurait donc une réserve d'économies potentielles nettement supérieure aux californiens.



hum, hum ...

sans armée, fbi, département de la justice, police et toute l'administration fédérale ...



En France la fonction publique représente 13% du PIB
aux USA le "civil service" représente, lui, 12.4 % du PIB


ces 12,4 % ne tiennent pas compte des dépenses militaires ...
ouppsss !!!


Auteur Réponse : TITAN
Répondu le : 22 déc. 2008 12:25:20
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Les pétro-dollars avec un baril à 38 dollars, soit moins de 30 euros, pensez-vous? Hum hum...



Euh euh,vous pensez vraiment qu'ils n'ont pas constitué une "petite cagnotte" quand le baril était à prés de 150 dollars...?.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 22 déc. 2008 12:54:50
Message :

Pour certains comme la Norvège oui, pur d'autres comme l'Iran, absolument pas.


Pour information, les cagnottes, c'est ce qu'on appelle les fonds souverains.

Ces pays ayant compris qu'il n'était plus question de prêter a fonds perdus sans avoir de droit de regard ont décidé de mettre les moyens dans d'autres enveloppes, et je vous laisse donc conclure sur l'envie d'acheter des tombereaux d'obligations américaines par exemple, avec un dollar qui risque fort de dégringoler.....

Par exemple, les russes investissent dans leur industrie, les pays du golfe ont commencé a acheter des parts de ceraines banques, et la Chine aussi...

Ne négligeons pas non plus la nécessité pour ces mêmes pays peut-etre de faire de la relance, eux-aussi....


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 23 déc. 2008 18:25:05
Message :

Des nouvelles de la France d'en bas:
Je me pointe dans une concession Renault samedi matin. La
Sarkozette a mille euros semblait avoir porté ses fruits: Il y avait plein de monde qui faisait la queue pour se renseigner sur les voitures neuves. Y avait même deux mécanos habillé en "bleu de travail" qui prétaient main forte aux commerciaux pour montrer les voitures neuves aux braves gens. Seul petite ombre au tableau: tout ce beau monde était concentré dans l'espace de vente du hall des Logan made in Roumanie, le hallRenault cocorico lui était désert.
Si le montant de la prime a la casse était proportionnel au prix de la voiture achetée, elle aurait peut être motivé des clients autres que ceux des voitures low-cost.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 23 déc. 2008 19:33:24
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Des nouvelles de la France d'en bas:
...



je confirme, avec pour source une personne qui travaille dans la maison.
les concessionnaires sont quand même contents,
il se vend aussi pas mal de "haut de gamme":
des clio essence !

peugeot va même plus loin et peut donner la prime à ceux qui ont des antiquités de 8 ans ...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 23 déc. 2008 19:59:15
Message :

des nouvelles de la France d'en haut:

Suicide d'une victime du scandale Madoff
AFP

Thierry de La Villehuchet, co-fondateur du gestionnaire de fonds Access International, qui avait levé 1,5 milliard d'euros en Europe pour les investir auprès de Bernard Madoff, s'est suicidé mardi à New York, a indiqué à l'AFP un de ses proches.




on pourrait d'ailleurs supputer que Madoff n'a pas choisi de se dénoncer par honnêteté,
mais peut être plutôt pour se protéger ...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 24 déc. 2008 17:47:19
Message :

Tiens, dans la série : Vous reprendrez bien une louchette d'obligations, à vous en faire péter la panse, voici ce que je transcrit de boursorama ce jour: http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?&news=6218906

Citation :
Newsmanagers : Les émissions françaises atteindront 145 milliards d’euros en 2009 et le marché est très sollicité. Y a-t-il, à terme, un risque de krach sur le marché obligataire ?

Pierre Bollon : Les agents économiques privés sont en plein deleveraging et les Etats essaient d'en compenser l'effet dépressif en augmentant leur propre endettement.

Cela ne pose pas de problème à court terme mais il est clair que si les Etats se donnent pour but de compenser tout le désendettement privé, un problème finira par se poser, comme l’a récemment souligné Patrick Artus.

La seule façon de s'en sortir est que l’Etat incite, via notamment une fiscalité appropriée, l’épargne des Français à se réorienter vers les entreprises, ce qui lui permettrait de ne pas supporter l’intégralité de cet effort.

On retrouve là la logique épargne longue dont je parlais précédemment. Sur un autre plan, nous allons réfléchir à des propositions pour améliorer le marché obligataire : comment augmenter la liquidité, comment rendre plus fiables les indices obligataires, etc…

je vous propose ma traduction, n'hésitez pas à donner la votre:


L'état va forcément demander plus que d'habitude, beaucoup plus, et tout le monde sait que ça ne va pas marcher.
Je ne suis d'ailleurs pas seul à l'avouer.
Nous allons donc monter une ingéniérie obligataire pour faire passer la pillule sans grand espoir.

Mais les français vont se jeter quand même sur ces produits, puisque l'état va bien être obligé d'accorder des avantages, probablement fiscaux.


Bon appétit....

(Je ne savais pas que j'étais en plein deleveraging, et vous?)


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 24 déc. 2008 22:31:50
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

tout ce beau monde était concentré dans l'espace de vente du hall des Logan made in Roumanie, le hallRenault cocorico lui était désert.
Si le montant de la prime a la casse était proportionnel au prix de la voiture achetée, elle aurait peut être motivé des clients autres que ceux des voitures low-cost.

Ah, ne dites pas du mal des Logan !!!
Je viens d'en acheter une d'occasion pour remplacer ma vieille Lada qui était à bout de souffle .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 déc. 2008 11:35:50
Message :

JOYEUX NOEL à tous!

Un peu de temps aujourd'hui pour aborder ce qui risque fort de marquer la suite des événements de crise. Hé oui, nous sommes loin d'être au bout.

Au début de ce fil, nous avons évoqué la crise monétaire qui a accompagné la crise bancaire avec la résorbtion des masses de monnaie virtuelle.
Depuis quelques jours de nouveaux signaux nous arrivent, sans tambour ni trompette, ce qui n'exclut pas la dangerosité qu'ils pourraient annoncer.

La situation angalaise, avec son ratio masse monétaire/PIB hors normes, se dégrade très vite. La Livre perdait progressivement, depuis le début de l'année, du terrain par rapport aux autres monnaies (40% sur un an). Dernièrement, le taux de chutte s'est accentué et la banque centrale d'Angleterre est obligée de se délester des devises étrangères qu'elle détient pour maintenir tant bien que mal le cours de sa monnaie.
D'autre part, le dollar vient, lui aussi, d'entrer dans une pente nettement baissière.
Cool, les européens vont pouvoir s'offrir des vacances à pas cher. Ce bon côté des choses pourrait néanmoins être moins réjouissant dans les mois qui viennent.

Où est le danger?
En première approche, on peut dire que nos amis anglais vont un peu souffrir puisque les prix des produits qu'ils importent augmentent. Le gouvernement anglais vient de déclarer que la chutte de la Livre pourrait être une opportunité de relancer la production et le commerce par le regain de compétitivité des produits anglais.
Malheureusement, les économistes anglais ne voient pas la chose sous cet angle, et ils prétendent que l'impact de compétitivité sera quasi nul, et qu'en plus l'Angleterre pourrait se retrouver dans une situation catastrophique.
Honte suprème, certains osent prôner de passer illico à l'Euro dès que la parité sera atteinte, ce qui ne saurait tarder.

Quelle mouche a donc piquée les virtuoses anglais de la finance?
En résumé, le scénario catastrophe serait le suivant:
- Augmentation des prix à la consommation (inflation).
- Augmentation des taux pour lutter contre l'inflation.
- Pas de relance des exportations dopée par la baisse des coûts internes puisque l'Angleterre ne produit pratiquement plus rien chez elle.
Le résultat serait un apauvrissement spectaculaire du pays, une fuite des capitaux, une économie interne bloquée, un pouvoir d'achat peau de chagrin, du chômage à la pelle et un climat social explosif.
Il y a effectivement de quoi réfléchir...

Outre-Atlantique, la baisse du dollar est essentiellement attribuée à la surchauffe des rotatives du Trésor, mais les préoccupations vont aussi bon train et quelques petites joyeusetés sont en perspective:
- Hausse des cours de matières premières,
- Faillites de pays émergents,
- Regain d'instabillité dans les pays pauvres,
- Modification du rapport de force avec les pays asiatiques.

Pourquoi un tel patakes surviendrait-il?
En fait, même si on en parle assez peu, le scénario redouté par les anglais touche déja un très grand nombre de pays. Sur le marché des changes, nombre de devises sont en chutte libre et ont parfois même quasiment disparu.
Le risque qui pointe son nez est maintenant celui d'une crise monétaire internationale, mais sur l'économie réelle cette fois.

Cocorico! Notre Euro tient le haut du pavé au côté du Yen.
Ne nous réjouissons pas trop vite car ce type de crise est très contagieux, au point que personne n'y échappe.
Pour en minimiser l'effet, il faut organiser la vaccination bien avant l'épidémie.
Nul doute que du côté du paquebot tout est déjà prêt, à moins que, comme d'habitude, nos frontières ne soient étanches à la pandémie.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 25 déc. 2008 20:20:08
Message :

Merci de ce point très clair, Larocaille.

Je voyais revenir l'inflation avant les grands porblèmes de change, mais je me suis (encore) trompé et vous avez bien raison, quand on voit le rouble dévalué pour la dixième fois en moins d'un mois, les chinois laisser couler leur monnaie, la lei roumaine dévaluée a toute vitesse sans que personne ne puisse y faire grand chose totu comme les tchèques, et les autres états européens hors euros, sans oublier l'Islande qui décrit déja parfaitement les symptomes que vous envisagez poru la Grande-bretagne, il faut se rendre à l'évidence que le risque d'une crise monétaire majeure existe bien.


Me trompes ou puis-je dire que le problème connexe d'une crise de change a ce niveau, c'est que cela va être du chacun pour soi, puisque d'abord personne ne peut se mettre en accord sur des taux de changes acceptables, et ensuite, ... personne ne pourrait les garantir?


Personellement je suis allé aux USA il y a trois ans pour la dernière fois, gallon à presque 3 dollars le baril. Il est monté à 4 dollars le baril cette année, puis redescendu en décembre à 1,65 dollars la où j'étais.
J'ai prévu mon voyage de décembre au tax de 1,50 dollars/ euros, je l'ai réalisé qqs semaines plus tard à 1,28 et aujourd'hui, mes dernières opérations se dénouent à près de 1,40.

Aucun importateur, aucun exportateur ne peut tenir avec de telles variations.
Ceci tue le commerce international... Mais en efet pas autant que la marée que vous voyez venir, et que je vois aussi venir.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 25 déc. 2008 22:19:49
Message :

Citation :
Outre-Atlantique, la baisse du dollar est essentiellement attribuée à la surchauffe des rotatives du Trésor, mais les préoccupations vont aussi bon train et quelques petites joyeusetés sont en perspective:
- Hausse des cours de matières premières,
- Faillites de pays émergents,

ki-ken voudra des matières premieres pour les transformer en produits finis qui ne trouvent pas preneurs
Faillite des pays emergents et hausse du prix des matières premieres


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 26 déc. 2008 07:07:11
Message :

Il me semble que personne ne prévoit de BAISSE de croissance en Russie, au brésil, en Inde ou en Chine, par exemple. On envisage un ralentissement à deux ou trois points de croissance 'seulement', ce qui se traduit quand même par une hausse de la consommation de matière première, SAUF à ce que ces pays engagent des crédits pour des économies, ce qu'ils n'ont pas fait, et que la baisse récente du pétrole et du reste ne les engage nullement à faire.


D'autre part, à très court terme, les niveaux de 35 dollars ou de 35 euros n'incitent nullement à continuer a investiguer, il y a même des puits qui vont fermer, des activités qui vont s'arrêter, et comme d'habitude, ca va être dur de les faire repartir, tout ce qui, en sus des effets de dégringolade qui ne peuvent être infinis, sont le germes d'une future reprise rapide des cours des matières premières;

Dans les cours des matières premières, vous voyez peut-être actuellement une baisse importante, pour ma part, j'y vois en sus à l'échelle de l'année une volatité EXTRAORDINAIRE dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas saine.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 déc. 2008 08:09:44
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Outre-Atlantique, la baisse du dollar est essentiellement attribuée à la surchauffe des rotatives du Trésor, mais les préoccupations vont aussi bon train et quelques petites joyeusetés sont en perspective:
- Hausse des cours de matières premières,
- Faillites de pays émergents,

ki-ken voudra des matières premieres pour les transformer en produits finis qui ne trouvent pas preneurs
Faillite des pays emergents et hausse du prix des matières premieres



OK, ça mérite quelques explications.

Prenons, par exemple, un pays producteur de pétrole.
Ce pays vit en grande partie grace aux contrats pétroliers qui lui assurent une rente de X dollars par baril extrait de son sol.
Le dollar dévalue de 50%. Mécaniquement, le cours du pétrole va monter, mais notre pays ne continue à encaisser que X. Avec ce qu'il encaisse, le pays doit acheter des biens de consommation qui se négocient dans des monnaies qui n'ont pas dévalué. Le pays se retrouve à ne plus pouvoir acheter que la moitié de ce qui était son besoin normal. Soit il continue à acheter comme avant et il court à la faillite, soit il limite fortement ses importations et son marché intérieur devient inflationniste et instable.

Si le système monétaire international se dérègle, les risques commerciaux augmentent considérablement, ce qui modifie profondément la manière de commercer. Pour limiter les risques il faut avoir recours aux marchés compensés, c'est à dire à une sorte de troc qui permet aux pays de s'assurer qu'une perte de change sur un contrat sera compensée par un gain identique sur un autre contrat. Des pays producteurs peuvent donc se retrouver mis au ban par des pays consommateurs qui ne leur vendent rien en retour.
L'autre moyen de s'assurer contre les pertes de change consiste à provisionner dans la monnaie du contrat au moment de sa signature. Cela évite une mauvaise surprise le jour où il faut payer la facture, mais induit un risque équivalent en cas de non réalisation du contrat. Fortis vient d'en faire l'amère expérience en perdant 295 millions sur les dollars qu'elle avait acheté pour créer RPI.

La dérégulation des taux de change pénalise fortement le commerce international en le freinant. Les pays dont la monnaie dévalue fortement sont obligés de se replier sur eux-mêmes faute de pouvoir acheter des devises et le phénomène est amplifié par la fuite des investisseurs qui vont placer leurs fonds dans des pays à monnaie stable.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 déc. 2008 08:43:29
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Il me semble que personne ne prévoit de BAISSE de croissance en Russie, au brésil, en Inde ou en Chine, par exemple. On envisage un ralentissement à deux ou trois points de croissance 'seulement', ce qui se traduit quand même par une hausse de la consommation de matière première, SAUF à ce que ces pays engagent des crédits pour des économies, ce qu'ils n'ont pas fait, et que la baisse récente du pétrole et du reste ne les engage nullement à faire.

Il achètent du pétrole pour fabriquer ce que nous leur achetons. Il y a donc une relation directe entre la consommation des pays riches et leur besoin d'énergie. La demande décroit mais reste soutenue. Il n'est pas exclu que les pays qui ne subissent pas la récession profitent des cours bas pour acheter un peu plus afin de constituer des réserves ou de moderniser leurs infrastructures.
Citation :
D'autre part, à très court terme, les niveaux de 35 dollars ou de 35 euros n'incitent nullement à continuer a investiguer, il y a même des puits qui vont fermer, des activités qui vont s'arrêter, et comme d'habitude, ca va être dur de les faire repartir, tout ce qui, en sus des effets de dégringolade qui ne peuvent être infinis, sont le germes d'une future reprise rapide des cours des matières premières;

Oui.
Ici on aborde un autre volet qui est celui du rendement de la ressource. Au dessus de 80$ le baril, de nouveaux pays producteurs étaient apparus (ex: Madagascar). Ces pays avaient engagé des programmes de développement financés par ces nouveaux revenus.
La chutte des cours du pétrole arrête brutalement ce développement car personne ne veut dépenser 60$ pour extraire un baril qui se vend à 40$.
Citation :
Dans les cours des matières premières, vous voyez peut-être actuellement une baisse importante, pour ma part, j'y vois en sus à l'échelle de l'année une volatité EXTRAORDINAIRE dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas saine.


Contrairement à beaucoup d'autres domaines, le marché du pétrole est régulé. La baisse subite de la demande fait chuter les cours mais l'OPEP est intervenu et la production va baisser de 2,2 millions de barils/jour à partir du 1er janvier. Et si la Russie adhère à l'OPEP, la régulation va prendre de la force.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 29 déc. 2008 20:38:31
Message :

Les experts pétroliers semblent d'accord pour un baril autour de 55 - 60$ pour la fin janvier.
Sans rentrer trop des les détails, c'est l'équilibre prévu à la suite de la réduction des quotas de L'OPEP en combinaison avec une bonne consommation due à un hiver pas trop chaud, le tout assaisonné d'un peu de conflit au proche orient. Bref, du normal. Faudrait-il en déduire que la crise engendre une diminution de la consommation mondiale de l'ordre de 2,2 millions de barils/jour? C'est probable, mais je ne suis pas dans le secrêt des Dieux pour pouvoir vous traduire cela en termes et chiffres économiques. Ce pourrait néanmoins être intéressant...

Vacances brésiliennes obligent, nous n'avons pas droit, en ce moment, à nos trois réformes hebdomadaires. La presse belge s'est liguée pour souhaiter "bonne chance au nouveau premier ministre malgré lui" dont ils attendent des prouesses, si la Wallonie devait un jour se rattacher à la France, il faudra qu'on leur explique que chez c'est un peu différent dans le sens où le premier ministre il fait tout pour le devenir sans pour autant pouvoir s'occuper de quoi que ce soit.

Bientôt, il ne sera plus nécessaire de prendre l'avion pour visiter des favelas car au rythme où vont les annonces de plans sociaux, nous aurons bientôt les notres, mais à 15€/jour pour montrer qu'on est un pays riche.
Les moins hypocrites (j'ai du mal à écrire ce mot en pensant aux british) prévoient 600.000 chômeurs de plus en 2009. Pas étonnant que notre mimistre du travail cherche un autre job.

Notre dette nationale explose, et il n'y a pas besoin de la crise pour cela puisque au troisième trimestre 2008 elle a progressé de 15 milliards. C'est surement à cause de tous ces fénéants de français en vacances. Travailler le dimanche c'est primordial, travailler pendant les vacances c'est l'idéal.

Faudrait quand même pas oublier les bonnes choses. Hé oui, il y en a, et en particulier du côté du pouvoir d'achat puisque les prix baissent. A la consommation, ce devrait être du -3% sur le dernier trimestre. Sur l'immobilier, quelques "visionnaires" insensibles au brouillard prétendent que le taux de chutte actuel est de l'ordre de 1,7% par mois, ce qui représente (0,983 puissance 12) une baisse annuelle de 19%. Cocorrico !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 déc. 2008 21:10:58
Message :

Et comment arrive t'on avec toutes ces bonnes nouvelles a maintenir (soutenir, supporter, les mots me manquent) une croissance de 0,1% au troisième trimestre en France (quand tout s'écoule autour de nous)?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 30 déc. 2008 18:39:29
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Et comment arrive t'on avec toutes ces bonnes nouvelles a maintenir (soutenir, supporter, les mots me manquent) une croissance de 0,1% au troisième trimestre en France (quand tout s'écoule autour de nous)?


On ajoute, on multiplie, on retranche, on divise et on recommence jusqu'à ce que le résultat soit positif, c'est pourtant simple.

Allez, un petit exercice pour ceux qui voudraient entrer au gouvernement:
Ce soir on nous annonce que novembre a produit 60.000 chômeurs de plus (et c'est vrai !).

Vous devez expliquer que le taux de chômage n'a seulement progressé que de 0,24%.

Mais si un autre jour le nombre de chômeurs baisse d'autant, vous devez alors vous féliciter en annonçant que vous venez de résorber le chômage de 3%.

Pour ceux qui n'auraient pas tout compris, je peux faire un corrigé de l'exercice.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 déc. 2008 18:50:47
Message :

On m'aurait menti ???
J'ai toujour cru (depuis la maternelle supérieure) que les mathématiques étaient une science exacte !!!
Mais les statistiques n'ont certainement rien à voir avec les maths .


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 30 déc. 2008 18:56:54
Message :

Citation :
Vous devez expliquer que le taux de chômage n'a seulement progressé que de 0,24%.

Mais si un autre jour le nombre de chômeurs baisse d'autant, vous devez alors vous féliciter en annonçant que vous venez de résorber le chômage de 3%.
60 000 chômeurs de plus sur 24 millions de travailleurs ca fait à peu près ça.

Maintenant, si on calcule 60 0000 sur 2 millions de chomeurs, ca fait pile 3%.

Les mathématiques SONT une science exacte, Ali, mais les politiques n'utilisent pas les mathématiques...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 déc. 2008 19:04:23
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Et comment arrive t'on avec toutes ces bonnes nouvelles a maintenir (soutenir, supporter, les mots me manquent) une croissance de 0,1% au troisième trimestre en France (quand tout s'écoule autour de nous)?


C'est ce que l'on appel communément la magie de No€l


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 30 déc. 2008 19:14:44
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Les mathématiques SONT une science exacte, Ali, mais les politiques n'utilisent pas les mathématiques...



Les politiques utilisent toutes les ficelles pour nous faire avaler des couleuvres

Quand je dis et redis qu'on ne mange pas avec des % ....
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je ne raisonne qu'en valeur absolue
C'est valable pour la "rentabilité" autant que pour le chomage!


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 déc. 2008 19:32:27
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

On m'aurait menti ???
J'ai toujour cru (depuis la maternelle supérieure) que les mathématiques étaient une science exacte !!!
Mais les statistiques n'ont certainement rien à voir avec les maths .

Mais non, personne ne vous a menti (à part, peut être Madame Thatcher, comme disais Renaud dans sa chanson Miss Maggie). Après cela dépends de l'interprétation qui est faite des statistiques. A cela il faut aussi prendre en considération quelles ont été les éléments qui ont été retenus et les données qui n'ont pas été considérées pour faire ces statistiques.

Exemple bien connu, lorsque les chiffres du chômage sont données, il ne s'agit en fait que de l'expression de la catégorie 1 des chômeurs inscrits. Les autres catégories de chômeurs sont non annoncées et donc ignorés publiquement/médiatiquement.

Bref cela n'allait tout de même pas être la Saint Nicolas pour tous.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 déc. 2008 19:35:24
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je ne raisonne qu'en valeur absolue

L'ennui c'est que abs*(-1) = 1 !!!
Vous devez être optimiste de nature.

(*) abs = valeur absolue (au cas où......)

Ceci dit je vais consulter mes comptes en banques et vous laisse continuer vos échanges (fort instructifs pour l'âne que je suis)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 30 déc. 2008 19:46:49
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Vous devez expliquer que le taux de chômage n'a seulement progressé que de 0,24%.

Mais si un autre jour le nombre de chômeurs baisse d'autant, vous devez alors vous féliciter en annonçant que vous venez de résorber le chômage de 3%.
60 000 chômeurs de plus sur 24 millions de travailleurs ca fait à peu près ça.

Maintenant, si on calcule 60 0000 sur 2 millions de chomeurs, ca fait pile 3%.

Les mathématiques SONT une science exacte, Ali, mais les politiques n'utilisent pas les mathématiques...



C'est exactement cela. J'avais juste pris 25 millions d'actifs.

Outre le fait que les politiques veulent des petits chiffres quand c'est pas bon pour eux et des gros chiffres quand ça leur permet de fanfaronner, il faut bien admettre la complaisance des médias qui n'ont aucun état d'âme à relayer ce qu'on ne peut qualifier que de propagande.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 30 déc. 2008 20:01:24
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

L'ennui c'est que abs*(-1) = 1 !!!


Pour essayer de mettre un peu de vérité face à tout ce qu'on nous raconte, nous nous sommes pour l'instant contentés de la règle de trois.
La notion de valeur absolue relève des hautes études par rapport à la règle de trois.

Ali, c'est certain, vous ne pouvez pas manquer de comprendre une seule bribe de ce qui se dit.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 déc. 2008 21:34:47
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Bref cela n'allait tout de même pas être la Saint Nicolas pour tous.

Un seul nous suffit .
Il en fait des tours du monde, accompagné de son épouse .
On se croirait dans la série des "Emmanuelle" ...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 déc. 2008 21:47:14
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Bref cela n'allait tout de même pas être la Saint Nicolas pour tous.

Un seul nous suffit .
Il en fait des tours du monde, accompagné de son épouse .
On se croirait dans la série des "Emmanuelle"...

Ceci dit, à une autre époque, "Tonton" faisait les mêmes tours du monde accompagné de sa maitresse. Et cela était classé secret-défense pendant des années. Comme quoi tout repose officiellement sur une question de pseudo-légitimité moral du mariage ?


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 déc. 2008 21:57:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Et cela était classé secret-défense pendant des années.
Hé bien moi qui avais l'habilitation SDF S-D je n'en ai rien su . !!!
On m'a caché des choses .


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 déc. 2008 22:24:27
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Et cela était classé secret-défense pendant des années.
Hé bien moi qui avais l'habilitation SDF S-D je n'en ai rien su . !!!
On m'a caché des choses .

Mais non cela ne vous a pas été caché, disons que vous avez été épargné par des informations. Tenez pour information, encore un livre à vous faire offrir :
- "Sexus Politicus" de Christophe Deloire et Christophe Dubois, aux éditions Albin Michel


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 30 déc. 2008 22:32:12
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Tenez pour information, encore un livre à vous faire offrir :
- "Sexus Politicus" de Christophe Deloire et Christophe Dubois, aux éditions Albin Michel

Pour mon anniversaire, le 13 février !!!


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 30 déc. 2008 22:44:42
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

il faut bien admettre la complaisance des médias qui n'ont aucun état d'âme à relayer ce qu'on ne peut qualifier que de propagande.



Un T-shirt pour chaque jour de la semaine, et même le dimanche.
Il y a aussi une version avec les 4-huits pour ceux qui sont encore à la chaine.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 31 déc. 2008 08:46:42
Message :

Le chiffre exact, c'est 64.000.
Alors bien sur ça jette un peu d'émoi à droite comme à gauche.

Nous avons donc le choix entre une politique façon Caliméro ou façon Cigale.
Quelle veine nous avons d'être dirigés par des troubadours!


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 31 déc. 2008 10:10:14
Message :

Tiens, je viens d'apprendre que le CDS Russie est monté à 827.

Pas étonnant que le couteau russe menace la frêle Ukraine.... Le Rouble a deja dévalué douze fois ces dernières semaines, si je n'ai rien oublié en route....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 janv. 2009 08:15:39
Message :

Bonne année à tous.

L'actualité française fait ses choux gras des nouvelles de haute importance. Ainsi, "Pas de permis pour les incendiaires" ou encore "Elle a fait un bébé toute seule" volent la vedette à une ennième guerre au Proche Orient.

Heureusement, il n'y a pas que les médias français et nos voisins, eux, n'ont pas oublié que la nouvelle année s'annonçait rude.

Les anglais tentent de stabiliser leur économie très mal en point.
Avant Noel, le chiffre de 600.000 nouveaux chômeurs avait été laché, quelques jours plus tard les autorités evisagent un scénario de 1.200.000 pertes d'emploi. La relance (parachute serait plus juste) est envisagée sur la base de grands travaux et de mesures (ils n'en disent pas plus) en faveur de l'immobilier en pleine déconfiture.

Les allemands vont étendre leur programme de relance par l'emploi en prévoyant de nouveaux travaux d'utilité publique. Politiquement, ce n'est pas facile du fait de la gouvernance par coalition, certains craignant des déboires électoraux faute d'avoir pris des mesures directes en faveur de la consommation. Les citoyens allemands devraient avoir très prochainement droit à un cours d'économie ou plutôt de survie économique.

Outre Atlantique, le futur Président essaie de rallier les parlementaires pour une relance par l'emploi sur une base de grands travaux pour 400 milliards de dollars. Mais la nouvelle équipe gouvernementale a levé un lièvre en analysant l'impact de la récession sur une économie 100% libérale. En effet, la couverture sociale étant privée et financée essentiellement par les entreprises, en temps de récession cette couverture se réduit considérablement. Le plan de relance US serait donc complété d'un plan anti-pauvreté de 370 milliards destiné à indemniser le chômage, garantir l'accès aux prestations de santé et de retraite. Point intéressant, le gouvernement US considère que même les classes moyennes ayant des emplois stables seront touchées et il envisage des allégements d'impôts afin que ces ménages ne soient pas dans l'obligation de renoncer à leur assurance santé.

Sans faire une analyse profonde, il y a quelques leçons à tirer de tout cela.
Bien sur, mais ça on s'en doutait, le coût social va être énorme.
L'impact est d'autant plus brutal que l'emploi précaire est développé, comme c'est le cas dans les pays très libéraux. Mais globalement, cet accélérateur libéral devrait jouer aussi lors de la reprise qui sera ainsi plus franche dans ces pays.
Selon leur modèle économique, les pays devraient donc voir la crise passer avec plus ou moins de retard.
Dans notre petit pays, on peut considérer que les suppressions d'emploi de 2008 correspondent à la réduction des emplois d'ajustement (Intérim, CDD). Les suppression d'emplois annoncées par les entreprises depuis 3 mois vont en fait avoir lieu début 2009, ce qui pourrait constituer de nouveaux records dès janvier.
L'ampleur des chiffres US et anglais laisse présager un très fort déficit de nos organismes sociaux. Se posera alors une question fatidique, faut-il mettre le coût social de la crise à la chage de l'Etat ou le réfuter en durcissant les conditions d'indemnisation?
La réponse intéresse bien sur le futur proche, mais aussi celui plus lointain car la reprise économique dépendra de la "santé" financière des ménages. Tenter de relancer par la consommation n'est pas l'idéal, mais se priver d'un potentiel de consommation pour de nombreuses années est tout aussi dangereux.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 05 janv. 2009 09:52:44
Message :

J'ai entendu ce matin Eric Woerth avouer - comme si c'était une suprise- que la TVA était 'moins bien rentrée' en fin 2008.

Quand je pense qu'on paye des prévisionnistes.


Oui, les suppressions d'emploi vont avoir lieu, et je crains qu'on batte des records peu glorieux.

Est-ce cependant une impression, Larocaille, que nous ne nous en sortons pas si mal comparé aux voisins (et contrairement à ce que je pensais et prétendais moi-mêem il y a deux mois)?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 janv. 2009 19:22:07
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Est-ce cependant une impression, Larocaille, que nous ne nous en sortons pas si mal comparé aux voisins (et contrairement à ce que je pensais et prétendais moi-mêem il y a deux mois)?


En apparence oui, mais à terme nous allons vite déchanter.
Notre relance bidon reprend une bonne partie des mesures qui étaient en cours. Il y a en fait beaucoup plus de gesticulation que d'économie.

Bientôt, nous allons connaître les chiffres du chômage de décembre qui ne vont représenter qu'une partie de la réalité car beaucoup de chômeurs qui travaillaient à temps partiel ne sont pas comptabilisés en catégorie 1. A partir de janvier le nombre de salariés à temps plein (ceux des plans annoncés par les entreprises) devrait fortement impacter la catégirie 1.
L'abces devrait donc percer en février ou mars avec une forte inquiétude des français pour leur avenir, ce qui pourrait se traduire par des mouvements sociaux en avril ou mai.

A cela, s'ajoute une politique de réformes qui durcit de plus en plus le millieu social. A l'inverse des US, nous ne sommes pas du tout dans une logique d'accompagnement des citoyens en difficulté pour les aider à traverser la crise. Nous restons sur la logique du "chômeur profiteur" et du "travailler plus pour gagner plus", et le décalage entre l'idéologie et la réalité ne sera pas compréhensible.
Le problème majeur est d'ailleurs idéologique puisque la logique, elle, voudrait de commencer par utiliser des mesures peu coûteuses à court terme pour enrayer le chômage. Par exemple, il est peu probable que le gouvernement se mette à encourrager des départs en retraite anticipés en échange du maintien en emploi des jeunes. Pourtant, avec l'effet de la crise, il est complètement illusoire de parier sur un allongement de carrière des séniors, et lorsqu'on sait qu'un objectif n'est pas tenable, il est préférable de remanier pour mieux tenir ceux qui restent atteignables et profitables.
Mais l'allongement des durées de cotisation n'étant qu'un maquillage d'une volonté de réduire le montant des pensions, il ne faut pas s'attendre à ce que les jeunes conservent leur boulot, pourtant ils sont les premiers touchés.

Une relance par l'emploi, nécessite un délai de mise en oeuvre d'environ 6 mois (dixit les allemands aujourd'hui), le temps que les premiers marchés soient effectifs. Un immobilisme de trois mois, nous mettrait dans une situation très délicate car la relance produirait ses effets fin 2009, date à laquelle les entreprises à sauver auront vraisemblablement disparu.
A vrai dire, le timing du plan allemand est déjà un challenge mais leurs syndicats savent s'adapter, et chez eux, un demi salaire pendant trois mois c'est négociable si ça conduit à sauver les entreprises et les emplois. Beaucoup d'allemands devront se passer de vacances cet été, et la coalition au pouvoir va remettre une louche de 50 milliards dans les grands travaux avec peut-être une petite pincée de soutien au pouvoir d'achat pendant quelques mois pour passer le cap des élections.

Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions. A moins que ce ne soient nos dirigeants qui n'aient pas la capacité à réfléchir à des solutions, dans ce cas, c'est certain, il vaut mieux courrir aux quatre coins du globe pour faire croire qu'on sert à quelque chose.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 05 janv. 2009 20:44:12
Message :

Certes, mais je comprends mal pourquoi notre marché automobile tient mieux qu'ailleurs, qu'il y a zero panique dans l'immobilier français, hors les agences, ce qui représente au niveau macro-économique un risque très mineur, et que les chiffres du chômage, certes très mauvais, ne montrent pas la décrue catatrophique (vue ailleurs) du nombre de personnes au travail.


Certes, vous dites que les chiffres du chmage vont être éxécrable^s en février et mars, et j'en suis persusadé aussi, mais pourquoi ne sont-ils pas deja éxécrables en novembre et décembre?
Les USA avaient commencé a aller très mal il y a deja quatre trimestres. Pas nous.

Certes, les plans de licenciement donnent en génral entre trois et six mois de répis aux salariés, et j'en sais quelque chose, là ou mes collègues américains bénéficient d'un préavis compris entre trois minutes et deux heures (le temps de trouver une caisse en carton) mais chez les allemands aussi, les préavis de licenciement sont plus longs.

De même les chiffres du commerce ne sont pas très bons, mais en GB, aux USA et ailleurs ils sont exécrables. Nos entreprises peinent, alors qu'ailleurs elles ont deja mis la clé sous la porte.



La relance est en effet bidon, mais cela n'a pas accru pour autant l'affolement des chefs d'entreprise.

Il semblerait que notre 'problème' reste confiné à l'automobile, certes en très mauvaise passe, mais ne jouant en revanche pas sa survie contrairement aux trois américians, et à qqs japonais.

EADS va continuer à faire du bénéfice même avec quelques dizaines d'annulations de commande, et les satellites vont continuer à être lancés.

Les agriculteurs vont peiner, et beaucoup peiner, mais ils n'ont plus voie au chapitre, et les difficultés potentielles du tourisme, qui devraient créer un trou béant...... ne sont même pas apparues, puisque les vacances de Noel ont laissé tout le monde sur un petit nuage.


Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 06 janv. 2009 08:35:59
Message :

Ribouldingue,
C'est justement pour toutes les raisons que vous citez qu'il faut tirer la sonnette d'alarme, car le silence assourdissant actuel ne va pas cacher très longtemps que ce n'est pas mieux chez nous que chez les autres.

Effectivement, nos règles sociales imposent une certaine inertie au niveau de l'emploi par rapport aux événements économiques de contraction des marchés.
Cela a conduit nos entreprises à continuer à produire, même si ça ne se vend pas. Du coup ce calme apparent nous mène vers une situation où deux phénomènes vont se cumuler: le marasme économique et le surplus de stocks. Les mesures de soutien aux entreprises favorisent cette dérive en finançant par le crédit cette production sans débouché immédiat.

Financer la production par le crédit peut servir d'amortisseur par rapport au blocage subit des ventes, mais il faut impérativement prendre en parallèle des mesures qui rouvriront à court terme les marchés et permettront de résorber les stocks.
Il ne faut cependant pas cumuler les pertes de l'Etat en finançant des stocks qui risquent de se vendre à perte et d'un autre côté se lancer dans l'aide à la consommation. Un tel système n'est pas viable car il épuise les finances d'Etat et précipite en déflation.
Le financement de la production n'a donc de sens que si c'est pour attendre quelques mois les effets d'un plan qui prendra le relai sur le long terme. Notre problème, c'est que le plan à long terme n'existe pas chez nous.

Demain, nous aurons une première petite démonstration de la perversité du système qui s'instaure. En effet, les soldes vont commencer alors que les français ont recentré leur consommation sur l'alimentaire depuis au moins 3 mois. Commercialement, cela risque d'être explosif car les commerçants sont mis face à un dilemme:
- soit afficher les remises progressivement pour essayer de tirer le meilleur prix posssible de son stock, mais les stocks de tous étant surabondants, il y a un risque d'être coincé par d'autres qui vendraient à prix plus bas.
- soit afficher d'emblée des prix plancher pour diminuer les risques de ne pas écouler le stock.

Perso, je parie sur un étripage en règle sur des prix inhabituellement bas.
L'exemple est un peu singulier mais c'est assez proche du phénomène de déflation.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 06 janv. 2009 10:21:09
Message :

accrochez vous au pinceau, ils retirent bientôt l'échelle:

La FSA a proposé de ne pas prolonger l'interdiction des ventes à découvert sur les actions des sociétés financières, une mesure qui doit expirer le 16 janvier

http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20090105trib000327949/royaume-uni-les-ventes-a-decouvert-sur-les-valeurs-financieres-bientot-reautorisees.html


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 06 janv. 2009 18:10:38
Message :


Ils vont pouvoir spéculer sur la baisse de leur monnaie et des cours de leurs banques en partie nationalisées.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 06 janv. 2009 18:19:25
Message :

C'est une attitude irresponsable

Et d'autres, bien contents de l'aubaine vont suivre re

On n'est pas sorti de l'auberge!

Une question aux spéculateurs en herbe: quel est l'intérêt du VAD pour l'Economie?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 06 janv. 2009 23:03:28
Message :

quitte à en finir autant que ce soit en beauté,

dans le même registre:

Le discret milliardaire allemand Adolf Merckle s'est suicidé à 74 ans après avoir mis en péril avec des spéculations boursières un empire industriel qu'il gouvernait pourtant comme au 19e siècle, a annoncé mardi sa famille.

http://fr.news.yahoo.com/2/20090106/tbs-suicide-d-un-discret-milliardaire-al-f41e315.html


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 janv. 2009 20:51:31
Message :

Les affaires reprennent, nous, Etat français, allons prêter encore 10,5 milliards aux banques.
L'idée gouvernementale sur ce nouveau prêt est assez étrange, puisque les quelques informations recoupables convergent vers une volonté d'inonder les banques de liquidités pour améliorer leur solvabilité interbancaire et ainsi créer une offre de crédit débridée.
J'ai beau relire et relire ce que je viens d'écrire, j'ai du mal à imaginer la mécanique du bouzin...

Alors, au cas où vous auriez quelques idées, voici deux déclarations sur le sujet:
- D'un mimistre: "Nous voullions entrer dans le capital des banques, mais elles ont refusé".
- D'un dirigeant d'une banque: "Lorsqu'on nous propose de l'argent, nous ne disons jamais non, après on voit"

Cet après-midi, un analyste financier d'une grande radio laissait entendre qu'une nouvelle vague de prêts pour les banques pouvait éventuellement être une bonne affaire pour l'Etat qui en attend un rendement de 4%, mais qu'elle pourrait aussi induire des conditions de crédit aux particuliers et entreprises à des taux soutenus.

Perso, je vais attendre que le brouillard se disperse pour essayer de comprendre...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 09 janv. 2009 13:00:32
Message :

Pour l'ignare que je suis en matière économico-financière, le seul inconvénient pour l'état d'accorder un pret d'argent qui sera débité de nulle part semble être le risque de devenir solidaire de cette dette contractée en cas de défaillance des banques: Mais puisque de toute facon l'état ne peut se permettre de lacher les banques, au risque de voir exploser le système, alors ou donc se trouve le risque de défaillance de l'emprunteur ?
Quelle exigences l'état peut il emettre pour que ces sommes soient utilisées a bon escient ?
Si on imagine le cas d'école hypothétique d'une république bananière qui bien sur n'existe pas, de quelle manière son dirigeant pourrait il se sucrer au passage ( sous quelques formes d'avantages que se soit) dans ce genre de dispositif ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 janv. 2009 18:50:16
Message :

Voici une petite explication de la chose, à prendre avec méfiance car la démarche est hypothétique.

Le banque emprunte à l'Etat sur une base initiale de 8%, composée d'un CDS de 400 points et d'une rémunération de 4%.
Les 4% de rémunération sont figés, mais les 4% issus du CDS peuvent varier en fonction de la confiance que les autres banques attribueront à l'emprunteuse. L'argent prêté par l'Etat rentre dans les fonds propres de la banque, et l'augmentation de ses fonds propres fait baisser son CDS. On peut donc imaginer qu'à court terme la banque ne devra plus acquiter 8%, mais seulement 4,3 à 4,5% (4% fixe + un CDS de 30 ou 50). Selon les règles bancaires actuelles, les banques peuvent emprunter jusqu'à 10 fois leurs fonds propres sans dégradation de leur CDS, ce qui revient à dire que les 10 milliards prétés aux banques devraient leur permettre de générer 100 milliards de crédit pour les entreprises ou les particuliers.

Globalement, les banques devraient donc pouvoir récupérer 10 milliards de l'Etat à un taux de 4,5% et 90 milliards sur le marché interbancaire à un taux de 2% (1,5 de TD + 0,5 de CDS).
En logique pure, les banques pourraient donc prêter ces 100 milliards à un taux moyen de 3%.
Là où l'inondation peut devenir néfaste, c'est si les banques estiment qu'elles n'auront pas une demande de leurs clients suffisante pour leur accorder 100 milliards de crédits. Plus l'incertitude sera grande et plus la banque rapprochera ses taux de ce qu'elle doit acquiter pour ses fonds propres.
En résumé, si l'Etat prête trop aux banques, elles prendront cet argent car cela conforte leur situation, mais les taux accordés aux clients resteront élevés. Le paradoxe serait que le consommateur subisse en totalité le taux imposé en rémunération de l'Etat.

Bon, c'est une explication du bouzin, il y en a peut-être d'autres...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 janv. 2009 11:15:46
Message :

En fait, l'état prête aux banques aujourd'hui à 8%, donc en espérant gagner 4% totu en assruant les risques liés à l'établissement bancaire.

L'état tire son argent du marché sur lequel il emprunte actuellement autour de 4%.... mais mais mais, cela risque de ne pas durer, lorsque les indiens, les arabes du golfe et les chinois vont voir de plus en plus de pays emprunter sur le marché (et des taux de change de moins en moins lisible, aussi...).

Ne risque t'il pas d'y avoir un moment ou les emprunts d'état vont se faire à plus de 5% largement?

Bref, pour ma part, j'y vois une vision à court terme qui n'est pas mal vue du tout dans un monde stable. Hors on sait depuis octobre que tout d'un coup notre monde est devenu tout sauf stable, et qui si les entreprises et les banques ne pratiquent plus ce genre de calcul, c'est bien qu'ils sont dans le brouillard total. Seul l'état...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 10 janv. 2009 12:43:53
Message :

Citation :
L'état tire son argent du marché sur lequel il emprunte actuellement autour de 4%

Comme de nombreux autres U.Inautes, mes connaissances sur le crédit se limitent a ce que j'ai pu apprendre en regardant "l'argent dette".
Voila donc des question de candide:
Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi
l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques
comme cela se fait pour moi quand je vais emprunter pour acheter mon appart ? La caisse des dépots et consignation n'est elle pas une banque ? la banque de france n-est elle pas aussi une banque ?
Peut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 10 janv. 2009 21:28:28
Message :

un signe fort que ca va vraiment mal,
l'Allemagne ne peut même pas trouver des fonds:

Signal très inquiétant pour les Etats européens, une émission d’un emprunt obligataire de l’Etat allemand n’a pas été souscrite en totalité par les investisseurs.

Mauvais signe pour les emprunts d’Etats. En zone euro, les premières enchères de dettes souveraines de la saison ont été lancées hier matin en Allemagne. Mais les investisseurs ont boudé cet emprunt obligataire qui n’a été absorbé qu’à hauteur de 5,2 milliards sur les 6 milliards offerts au total. Une situation qui laisse penser que les Etats devront offrir de meilleurs rendements pour emprunter et financer leurs gargantuesques plans de relance.

...

Les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les Etats prévoient au niveau mondial de lever quelques 3000 milliards de dollars cette année. Un chiffre gonflé par les plans de relance qui s’avère déjà trois fois plus élevé qu’en 2008.


http://www.jdf.com/indices/2009/01/08/02003-20090108ARTJDF00009-lallemagne-rencontre-des-difficultes-pour-sendetter.php

Quand aux banques anglaises elles sont - solvables que le Botswana:

Pour la City, il y a urgence à rétablir la réputation chancelante du système financier. D'après le classement du World Economic Forum publié en octobre 2008, les banques britanniques se situent, en termes de solvabilité, au 44e rang mondial derrière le Botswana.


http://fr.news.yahoo.com/64/20090106/twl-au-royaume-uni-les-banques-sont-rtic-acb1c83.html


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 janv. 2009 20:08:34
Message :

Avis de tempête.

Tout engourdi par le froid, les promesses et le ronron médiatique, notre petit pays ne voit pas le ciel s'assombrir et le vent forcir.

Pourtant, même si les médias ne les relaient pas, les chiffres émergent lentement. Ainsi, on apprend que les 64.000 chômeurs dernièrement annoncés cachent en fait pas loin de 150.000 suppressions d'emploi car comme nous l'avions évoqué seule la catégorie 1 est comptabilisée.

D'autres ont remarqué qu'au détour d'un discours de voeux, notre tristement sinistre a parlé des actions gouvernementales billament menées, de toutes, sauf d'une, et pour cause. Mais pourtant le nom de son ministère se termine bien par "et de l'emploi". Bien sur, l'emploi cela ne doit pas être bien important puisque c'est tout à la fin, un peu comme si c'était honteux mais qu'il faut à regret le mettre quelque part.

A l'écart des petits fours servis à foison au gratin financier et bancaire, on trouve un autre monde, celui de la France laborieuse, celui qui se lève tôt et se couche tard pour ramener un salaire décent ou faire tourner une petite entreprise.
Et dans ce monde de l'ombre, la réussite gouvernementale prend un goût plutôt amer. Pour eux, le médiateur du crédit n'a aucun intérêt, même si on veut nous faire croire que c'est une réussite qui a "sauvé" des centaines d'entreprises. On découvre d'ailleurs, en lisant attentivement, que les dossiers traités avec bravitude concernaient en quasi-totalité des cas de financement du développement. Les règles capitalistes restent donc valables, on n'aide pas les entreprises au bord de la faillite.

Pas de pitié pour les faibles qu'ils soient à la veille de la faillite ou du chômage.

Mais dans cette ombre du bling bling, une rumeur, de plus en plus persistante, se fait entendre : Un gros coup de tabac se prépare, un truc énorme dont on parlera à nos petits enfants, comme l'ont fait nos grands parents qui ont vécu la guerre.
Jusque là cette rumeur était attribuée à des rigolos broyeurs de noir, mais au fil des jours il apparaît que les analyses qui fondent la rumeur ne soient rien d'autre que celles des plus éminents spécialistes économiques réservées à leurs riches clients.

Selon cette "rumeur", l'inconsistence des mesures (non)prises pour enrayer la crise économique va déboucher sur un énorme clash, une sorte de court-circuit généralisé dans les tissus socio-économiques. D'autres parlent d'un électrochoc dont on ressort hagard et complètement déboussolé.
Le pire dans tout cela, c'est qu'on ne nous laisse aucune chance d'y échapper puisque le début du cataclysme est prévu pour février, avec un paroxysme en avril.

Espérons que ce ne soit qu'une rumeur mal fondée... N'importe comment on ne va pas attendre longtemps pour le savoir.



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 janv. 2009 21:48:21
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel
Voila donc des question de candide:
Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi
l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques
La question est plutôt (exceusez moi) ne peut PLUS?
Parce que on n'utilise plus les francs, mais on utilise l'euro.
La planche a billet a déménagée, ele n'est plus à Chamalières, centre du monde, mais ailleurs, à la BCE.

Je peux me tromper, mais j'ai compris que la BCE continue a créer de l'euro, mais au rythme de la croissance, plus un petit quelquechose.
En clair, en ttotu cas, c'est qu'il n'est absolument pas question d'en créer 'quand on en a besoin' (Accessoirement, quand on en crée quand on en a besoin ou du moins on le croit, et c'est que qu'a fait la banque américaine depuis dix ans, ca donne des désastres).

Citation :
comme cela se fait pour moi quand je vais emprunter pour acheter mon appart ?
Vous empruntez, vous ne créez pas votre monnaie.
Si vous étiez 'sioux', vous convaincriez votre vendeur de ne pas accepter d'argent trébuchant, mais des actions de la société papanoel Limited...
Mais tout le mmonde ne croit pas au papanoel... (ne le prenez pas mal)


Citation :
La caisse des dépots et consignation n'est elle pas une banque ? la banque de france n-est elle pas aussi une banque ?
Ce ne sont plus des banques d'émission...
Citation :
Peut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ?
Je ne sais pas répondre.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 janv. 2009 22:01:11
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Avis de tempête.

.../...Un gros coup de tabac se prépare, un truc énorme dont on parlera à nos petits enfants, comme l'ont fait nos grands parents qui ont vécu la guerre.
J'ai eu le sentiment en décembre que le 'gros' truc était arrivé aux USA, mais qu'en France, on en était encore a la collection été-hiver. En ce moment, on parle du conflit palestinien, je crois rêver.


Citation :
Selon cette "rumeur", l'inconsistence des mesures (non)prises pour enrayer la crise économique va déboucher sur un énorme clash, une sorte de court-circuit généralisé dans les tissus socio-économiques. D'autres parlent d'un électrochoc dont on ressort hagard et complètement déboussolé.
Le pire dans tout cela, c'est qu'on ne nous laisse aucune chance d'y échapper puisque le début du cataclysme est prévu pour février, avec un paroxysme en avril.
je crois que les industriels ont vu arriver la chose. Les politiques s'agitent en croyant faire ce qu'il faut, mais ils n'écoutent jamais les signaux et les mesures.

Pour ma part, j'ai peur que le système lui-même ne résiste pas, et j'ai peur de cela depuis octobre.
De voir apapraitre les fameux plans B dont on n'aurait pas besoin parait-il, mais qu'on prépare, ca montre que tout le monde a compris que les plans à 26 faux milliards, et les TVA réduits ca ne fonctionne pas.
Je me demande d'ailleurs si il y a réellement quelque chose que les gouvernements puissent faire d'autre que de la solidarité.

Nous passons a côté du désastre des changes depuis trois mois,mais pas les autres pays, et mes amis anglais en France ont vu leurs revenus baisser de 30%.
Mes amis américains chez eux ont vu leurs retraites se retarder dix ans et/ou baisser de 50%.

En France, on ferme la Gare Saint-Lazare et on transforme des jours de chomage technique en RTT, mais on va licencier des centaines de milliers de personnes plus tard.

Citation :
Espérons que ce ne soit qu'une rumeur mal fondée... N'importe comment on ne va pas attendre longtemps pour le savoir.
je pense quand même et je l'ai deja dit ici qu'on peut s'en tirer différemment vu notre système, mais je ne vois pas du tout comment cela va se traduire en terme de monnaie, de budget.
L'euro nous aide depuis septembre, mais ca va finir pas ne plus être tenable, ce système a une seule monnaie avec plus d'une vingtaine de politiques économiques différentes...

Je n'aime pas Trichet, mais je lui fait confiance techniquement. Il a fait ce qu'il fallait ces dernières années.
Je fais confiance a ses 'pairs' de la BCE. Je ne fais en revanche aucune confiance aux hommes politiques, capables de les forcer a faire n'importe quoi.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 janv. 2009 07:31:12
Message :

L'Euro semble efficivement être en force, a tel point que les américains s'interrogent sur un éventuel choix de l'Euro comme référence monétaire mondiale.
Cette stabilité est pour nous une bonne nouvelle.

Malheureusement les autres nouvelles matinales sont glaciales.
Le secteur bancaire est à nouveau en grande difficulté et les pertes du 4eme trimestre s'annoncent spectaculaires.
Chez nos voisins, un peu plus disserts, on parle de prêts directs de l'Etat aux entreprises en difficulté pour suppléer les banques...

Depuis le premier janvier, le Livret A est entré dans le panel commercial de toutes les banques qui ont multiplié les offres promotionnelles. Banquiers et épargnants vont prendre une douche ce matin en apprenant que le taux du livret A sera ramené de 4% à 2,5% au premier février. Seul l'Etat va faire une bonne affaire dans ce coup en encaissant des impôts supplémentaires.

L'industrie manufacturière est en manque de liquidités et chacun y va de sa petite émission obligataire de quelques milliards.
En tête de peloton, on trouve Renault qui envisage de faire appel au marché pour conforter son bilan de 3 milliards, tout en annonçant un besoin annuel de financement de 9 milliards. L'Etat, premier actionnaire, a décliné la possibilité d'une recapitalisation, mais grand seigneur, il apportera sa garantie.
Je vous laisse apprécier la déclaration officielle: "Qu'est-ce que l'Etat a de plus cher aujourd'hui ? C'est sa parole et sa garantie !". Il se pourrait bien que ces mots aient du mal à garder leur sens dans les prochaines semaines...

Le secteur de l'énergie accuse aussi le coup d'une réduction de la demande qui dépasse les prévisions. En clair, la machine économique tourne au ralenti.

Les indices de prix à la consommation baissent aussi dans une proportion supérieure aux prévisions, alors que la consommation des ménages est aussi en forte baisse.

Dans les heures qui viennent, la BCE pourrait tenter un nouvel effort.

Quels inconscients vont demain nous dire que tout va bien?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 15 janv. 2009 07:49:28
Message :

Euhhh... Tout va bien. Pourquoi?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 janv. 2009 08:33:23
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Euhhh... Tout va bien. Pourquoi?



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 15 janv. 2009 19:58:08
Message :

C'est fait, la BCE a baissé son principal taux directeur à 2%.
A première vue, rien ne justifiait cette nouvelle baisse subite puisque le marché bancaire n'avait pes encore digéré les deux précédentes. Mais voilà, un vilain mot alimente les conversations dans les banques centrales: déflation. Cette baisse de taux fait donc suite aux déclarations de la BCE des 23 et 30 décembre qui avait fait part de ses craintes et de la réactivité dont elle comptait faire preuve si un risque de déflation apparaissait.
On peut donc en déduire que la baisse d'aujourd'hui est la preuve d'un risque imminent.

Du coup, on cherche des traces visibles de déflation.
La déflation se caractérise par une baisse des prix, une destruction de la production et une baisse des rémunérations, tout ceci sous la chape de plomb d'un immobilisme pesant.
Alors, quels secteurs de l'économie européenne présentent déjà ces symptomes? Beaucoup n'en sont pas loin, mais il y en a un qui a déjà toutes les qualités requises: l'immobilier.
Hé, oui, c'était sous nos yeux et on n'y a pas pensé.
Pourtant, ce qui s'est passé en Angleterre et en Espagne ces derniers mois aurait du mériter un peu plus notre attention.
C'est vrai que l'immobilier est quelque chose d'un peu à part dans l'économie, mais on ne peut nier que tous les indicateurs sont orientés sur l'option auto-destruction. Si on en croit les règles économiques qui régissent la déflation, l'immobilier neuf va mettre beaucoup de temps à se refaire une santé.

Dans le secteur automobile, ce n'est pas encore évident, mais on sent bien qu'il pourrait se passer de choses à court terme...

L'autre point important du jour concerne la finance pure.
Un consensus se dégage pour dire que l'assainissement bancaire déjà réalisé ne représente que 30 à 50% de ce qui est nécessaire pour se remettre sur les rails d'une économie réelle.
On comprend mieux la frilosité des banquiers à s'engager, ils ont encore un très mauvais moment à passer.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 16 janv. 2009 13:15:22
Message :

déflation ...???

par tout le monde ...

Le Zimbabwe mettra prochainement en circulation un billet de

cent mille milliards de dollars zimbabwéens,

pour contrer la pénurie d'argent liquide dans un contexte d'hyperinflation délirante, rapporte vendredi le quotidien d'Etat The Herald.


http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/le-zimbabwe-devoile-un-nouveau-billet-de-cent-mille-milliards-de/918/0/307575





Auteur Réponse : axe
Répondu le : 16 janv. 2009 13:35:33
Message :

je continue la rubrique nécro ...

enfin presque !



Il pensait échapper à sa fraude par la voie des airs. Un conseiller financier de l'Indiana est accusé d'avoir simulé sa mort dans le crash de l'avion qu'il pilotait afin d'échapper à des poursuites dans plusieurs Etats ...

Dimanche, il avait placé son petit avion sur pilote automatique et lancé un message de détresse avant de sauter en parachute et de laisser s'écraser l'appareil près de Milton, en Floride, déclenchant des recherches. Le parachutiste avait atterri en Alabama et gagné un motel en auto-stop. Il s'était ensuite enfui sur une moto, qu'il avait cachée auparavant, avant d'être rattrapé par la police ...



http://www.e24.fr/finance/article44715.ece



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 janv. 2009 19:20:06
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

déflation ...???

par tout le monde ...

Généralement la déflation touche un pays ou un groupe de pays, on n'a pas encore vu de déflation à l'échelle mondiale.
Dans certains cas, elle peut toucher juste certains secteurs économiques si ces secteurs ont un poids suffisant sur les économies nationales susceptible de produire la réaction en chaîne: baisse de consommation --> baisse de production --> baisse de l'emploi --> baisse de consommation --> ...

Cet après-midi, est tombée une news qui pourrait en partie justifier la position de la BCE: La solvabilté financière de l'Espagne, du Portugal, de la Grèce et de l'Irlande serait loin d'être certaine.
Si les événements financiers récents dans ces pays tendent à accréditer cette news, il faut prendre en compte le fait que ce sont 4 pays qui appartiennent à la zone Euro sous contrôle de la BCE.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 18 janv. 2009 21:22:33
Message :

Larocaille,

En plsu du gros truc dont vous parlez, et de la constatation navrante, mais indubitable que les banques européennes ont encore beaucoup de produits toxique en magasin (et par conséquent à placer en structure de defeasance selon le langage officiel, ou a faire payer par nozigues pour être concret), constattion officielle en Allemagne et en grande Bretagne, qui tarde un peu a vneir en France, mais en poussant un peu..... j'entends parler ici et la d'un risque de crack obligataire.


Les indices: L'Allemagne a deja du mal a placer tous ses emprunts au taux actuel, et renacle a monter ses taux. Pourtant, le gros des sommes des deux relances n'est pas encore 'tiré'.

Même l'éta français n'aurait pas d'aussi larges facilités à auglenter ses tirages que cela.

Du coup, et c'est clair, les obligations industrielles s'enveolent, et il sembel que ce n'es tplsu du seulement qu'aux effets de CDS: On parle de taux à 7% ou 8% pour les récentes émissions, alors qu'elels ne sont deja pas bioen nombreuses.

Bref, il semble que le marché n'ait deja plus très faim, sauf à ce qu'on lui propose de bon..

Mais du coup, le stock d'obligations émises ces derniers mois ou ces denrières années à 4% et moins (souvenons nous des temps radieux ou les industriels pouvaient emprunter au même niveau que les états) pourrait se trouver réajusté, donc fortement dévalorisé...



Larocaille,
Ces derniers mois, les personnes qui vaient du cash on peu trouver de bons rendements à court terme sur les monétaires, les livrets, les comptes à terme, mais ce temps est révolu.


Le dernier bon placement sur est-il en voie de disparition?

La voix de la spéculatioin tous azimuths (avec l'or notamment) est-elel bientot de retour?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 janv. 2009 08:54:11
Message :

Le marché des obligations est assez instable actuellement.

Les émissions par les industriels se multiplient:
- GDF Suez 4,25 milliards
- EDF 2 milliards 6ans 5,125% + 2 milliards 12ans 6,25%
- France Télécom 1 milliard 5ans 5%
- Saint Gobain 1 milliard 5ans 8,25%

On peut imaginer que ces émissions subites visent à trouver une alternative au financement boursier, ce dernier étant déjà bien ébranlé par la crise.
Les obligations d'entreprises se positionnent ainsi comme l'équivalent d'un investissement en actions pour lequel le risque financier est pris en charge par l'entreprise, le seul risque restant lié à une faillite.
Dans un sens c'est assez rassurant, à la vue de la notoriété des émetteurs. On peut aussi considérer que cette stratégie des industriels s'appuie sur une prévision de reprise boursière avec à terme une possibilité de proposer des actions en échanges des titres obligataires.

Là où ça va se compliquer, c'est que cette ouverture directe de l'investissement sécurisé dans l'économie réelle pourrait jouer quelques tours aux états. L'effondrement de la rentabilité du Livret A risque de drainer l'épargne vers ces nouveaux placements, provoquant un manque de liquidités pour l'Etat, et, cerise sur le gâteau, l'Etat va avoir beaucoup de mal à caser ses propres obligations dont le rendement est nettement plus faible.
Si le phénomène se généralise, c'est donc une pénurie de financement de l'Etat qui pourrait voir le jour, à moins que l'Etat ne prenne le risque d'émettre à des taux très élevés, ce qui déclencherait une tendance inflationniste.
Un autre risque est celui du court-circuit économique car avec les obligations d'entreprises, l'Etat et en grande partie le système bancaire se trouvent hors du circuit de l'épargne.
Il est aussi possible que les banques souscrivent ces obligations pour proposer des placements sécurisés à leurs clients, ce qui reviendrait à dire que c'est la banque qui prête aux industriels, mais que ce sont ces derniers qui fixent le taux d'emprunt.


Auteur Réponse : TITAN
Répondu le : 19 janv. 2009 18:28:35
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le marché des obligations est assez instable actuellement.

Les émissions par les industriels se multiplient:
- GDF Suez 4,25 milliards
- EDF 2 milliards 6ans 5,125% + 2 milliards 12ans 6,25%
- France Télécom 1 milliard 5ans 5%
- Saint Gobain 1 milliard 5ans 8,25%




Si j'avais plus de sous...je prendrais du St GOBAIN et de L'EDF!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 janv. 2009 20:40:49
Message :

Citation :
Initialement posté par TITAN

Si j'avais plus de sous...je prendrais du St GOBAIN et de L'EDF!


L'obligation EDF à 6,25% il faut la garder 12ans. Il vaut donc mieux vider les Livrets A des petits enfants pour acheter des obligations St Gobain qui auront rapporté 48,64% au bout de 5ans. Comparativement et en supposant que le taux du Livret A reste à 2,5%, celui-ci, sur la même période rapporte 13,14%.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, les émetteurs d'obligations d'entreprises ne vont pas perdre de l'argent. Au contraire, ils peuvent en gagner beaucoup, voici un modèle économique type de l'opération:
- L'action de l'entreprise E vallait 50€ avant la crise, elle en vaut aujourd'hui 20.
- Pour minimiser les risques d'OPA liés à la baisse des cours, E a racheté 30 millions de ses propres actions à un prix moyen de 25€. Elle a donc du dépenser 750 millions d'Euros pour assurer sa sécurité.
- E prévoit que le cours de son action reviendra à son cours normal (50€) dans les 5ans à venir, mais elle aimerait bien récupérer ses liquidités.
- Son portefeuille racheté représente à terme 1,5 milliards d'Euros.
- E lance un emprunt obligataire de 1 milliard dont la rémunération va lui coûter 50% à terme, c'est à dire exactement les 1,5 milliards qu'elle prévoit de récupérer à terme.
L'avantage immédiat pour E est de récupérer immédiatement son portefeuille immobilisé sous forme de liquidités et même de réaliser une petite "plus-value" de 250 millions.
Au bout de 5ans, E devrait réussir à tirer au moins 25% de rentabilité (5% l'an) de l'utilisation de son cash.
Pour E, l'opération, d'un point de vue purement financier lui rapporterait donc 500 millions (250 de "plus-value" immédiate + 250 de gain en rentabilité). D'un autre côté, les investisseurs seront rémunérés eux aussi de 500 millions. C'est ce qu'on appelle du gagnant gagnant.
Par ce système, les entreprises solides peuvent "gommer" les effets de la crise en remplaçant l'investissement boursier peu stable par de l'obligataire plus attractif pour les épargnants.
Si ce retour à une économie réelle pure et dure risque d'être rose pour les industriels et les épargnants, cela pourrait tourner au vinaigre pour les banques et l'Etat.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 janv. 2009 21:21:42
Message :

Deux posts de LeNabot sur des articles de presse viennent corroborer le manque de solvabilité de certains pays de la zone Euro évoquée dans ce fil les 15 et 16 janvier.

C'est l'occasion d'évoquer l'analyse de la BCE rendue publique aujourd'hui.
Je vous laisse lire les détails largement développés par les médias spécialisés, mais en résumé il y a deux chiffres qui portent à réfléchir car selon la BCE:
- La récession pour 2009 atteindrait 1,9% sur la zone Euro (1,8% pour la France)
- Le taux de chomage, en 2009, progresserait de 3%, soit pratiquement 800.000 chômeurs de plus en France.

Pour l'instant, la BCE continue d'évoquer une récession, mais il ne faudrait pas en rajouter beaucoup pour qu'elle penche pour une déflation.
Avec de telles perspectives, totalement en décalage avec les discours de nos politiques, la BCE, dans son langage, nous passe un message: "bougez-vous le c.l". Espérons que les destinataires du message l'auront compris.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 19 janv. 2009 22:04:39
Message :

Je pense qu'il y a quatre ou cinq pages, vous vous étiez lancé sur un calcul de valeur de décroissance, avec le pouce, et que les politiques vont bientot admettre que la valeur trouvée est plus valable que celles plsu favorables sur lesquelles ils s'arqueboutaient.

Malheureusement, cela voudra ce jour la que la réalité sera bien pire deja...


Pour les obligations d'entreprise, tout le monde se lance dessus, en utilisant votre raisonnement Ce la suppose que les taux en vont pas augmenter... Je pense pour ma part qu'ils vont augmenter, mais que la douloureuse va ^petre moins grave pour les entreprises que pour les états.
Ce n'est certes pas pour 2009...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 19 janv. 2009 23:03:58
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je pense qu'il y a quatre ou cinq pages, vous vous étiez lancé sur un calcul de valeur de décroissance, avec le pouce, et que les politiques vont bientot admettre que la valeur trouvée est plus valable que celles plsu favorables sur lesquelles ils s'arqueboutaient.

Malheureusement, cela voudra ce jour la que la réalité sera bien pire deja...

Désolé, mais je ne trouve pas ce que j'aurais pu écrire et qui contredirait ce développement sur les obligations d'entreprises.
Citation :
Pour les obligations d'entreprise, tout le monde se lance dessus, en utilisant votre raisonnement Ce la suppose que les taux en vont pas augmenter... Je pense pour ma part qu'ils vont augmenter, mais que la douloureuse va ^petre moins grave pour les entreprises que pour les états.
Ce n'est certes pas pour 2009...


Si les taux augmentent ce ne peut être que sous l'effet d'une inflation, ce qui signifierait un accroissement des marges commerciales. Ce serait effectivement une aubaine pour les entreprises, mais dans ce cas leur intérêt va se reporter sur le marché boursier, qui sera alors beaucoup plus attractif. On peut d'ailleurs se demander si les entreprises choisiraient de ponctionner ceux qui leur auraient fait confiance. Je pense qu'elles auraient plutôt tendance à capitaliser en fidélisant leur actionnariat.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 janv. 2009 00:27:23
Message :

Un peu d'actu...

L'art du camouflage version CDC.
Pas très glorieux quand on se veut le fond souverain qui va sauver la nation.

5O milliards pour un plan de relance du PS. Si tout le monde s'y met on a peut-être une chance de s'en sortir, super, ils arrivent quand les 50 milliards?
Ha bon, c'est juste ce que le PS voudrait faire avec nos sous si jamais un jour ils pouvaient les utiliser. Mais alors, ça sert à rien !
Soyons beaux joueurs, regardons quand même comment ça se passerait si les français avaient voté autrement. Ben, ça n'aurait pas été moins pire. Le plan virtuel PS prévoit une aide à l'investissement et une aide à la consommation sous prétexte qu'un plan doit avoir des effets visibles immédiats, décryptez en bien bling bling pour les médias. Rien d'intéressant n'est donc sorti d'un mois de brain storming intense, de là à dire que les crânes d'oeufs étaient vides, il n'y a qu'un pas.
Néanmoins, il y en a un qui devait avoir encore un peu de matère grise car une idée a germée: injetcter de l'argent dans les collectivités locales. Vu que les autres étaient certainement vides, l'idée est restée telle quelle, on ne saura donc pas à quoi aurait pu être destinée cette injection.

Le secteur automobile va avoir droit à quelques milliards.
En faisant son annonce, notre omniprésent a découvert que nos chères autos étaient en réalité fabriquées partout dans le Monde, mais pratiquement plus chez nous. Voici donc quelques milliards offerts aux marchands de viande de la délocalisation.

Du côté des banques, ce qui se passe est assez comique, enfin ça pourrait quand même mal se terminer.
Pleins feux sur les bonus des dirigeants, pour mieux laisser dans l'ombre la réalité des actifs toxiques... C'est un peu comme guignol, c'est pour faire rire d'une triste situation.
Mais en y regardant de près, la situation de RBS serait presque rassurante vis à vis de tout ce qui reste bien caché au fond des tiroirs.

Dans l'immobilier, ça y est, c'est certain, ça baisse et ça va continuer à baisser, dixit les ayatolas du culte de la hausse.
Heu, ce n'est pas vraiment parole d'évangile puisque les loyers augmentent.
Le prochain Conseil qui réunira Bouddha, Mahomet, Jésus, Abraham, et quelques uns de leurs copains est chargé de trouver les solutions. Ils parlent même d'inviter Zeus et Vénus, enfin pour Vénus ça dépendra du Comité Miss France.

Faites de beaux rêves.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 24 janv. 2009 09:40:39
Message :

Le mystère bancaire.

Partout dans le monde, les banques souffrent. Les annonces de pertes abyssales se succèdent (RBS 31 milliards, Fortis 19 milliards, sans parler de Citibank et BoA). Au niveau mondial, les prévisions de dépréciations d'actifs des banques tournent autour des 3.000 milliards.

Cocorrico! Chez nous, rien de tout cela, nos très chères banques vont annoncer des profits de quelques milliards chacune. Curieusement, ce sont les établissements mutualistes, par nature moins exposés aux risques, qui annoncent des pertes, jusqu'à la CDC qui s'apprête à pointer dans le rouge pour la première fois de son histoire. Le rouge fait tellement peur à notre fond souverain qu'il a laché l'info selon laquelle une nouvelle méthode de comptabilité bancaire serait à l'étude pour rendre les bilans plus présentables.

Le Canard Enchaîné, de son côté, a déniché un exemplaire du très confidentiel "Stat Info". On y apprend que nos banques n'ont cessé de se gaver sur le dos de leurs clients (prêts conso +44%, prêts tréso +69%, prêts invest +82%). Il est bien sur impensable que nos ministères ignorent l'existence de "Stat Info".

Si on résume:
- Nos banques privées qui pouvaient être exposées aux risques sont toutes passées au travers des gouttes.
- Pire, elles se gavent sur la nation sans que le gouvernement n'y trouve à redire.
- On marche sur la tête avec des bénéfices et des pertes qui apparaissent là où on ne les attendait pas.

Seulement, voilà, il y a quelques bizareries. Pourquoi nos as de la finances devraient-ils renoncer à leurs bonus tant mérités? Pourquoi vouloir injecter 10,5 nouveaux milliards dans des banques qui pêtent la santé?

On peut se demander si ce qu'on nous montre est bien réel.
Le Vaudeville des bonus pourrait en fait masquer une stratégie consistant à occulter comptablement les dépréciations pour les résorber discrètement en ponctionnant le consommateur.
Faire payer le consommateur sans affoler le chaland, je n'ose y penser.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 24 janv. 2009 15:18:08
Message :


le 29 décembre 2008
l’ex patron de Merrill Lynch a dépensé 1,2 million pour décorer son bureau et distribué 4 milliards de bonus 3 jours avant le rachat par Bank of America

http://ftalphaville.ft.com/blog/2009/01/23/51582/behind-thains-ousting/


pourquoi se gêner ???


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 janv. 2009 12:22:04
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Vous devez expliquer que le taux de chômage n'a seulement progressé que de 0,24%.

Mais si un autre jour le nombre de chômeurs baisse d'autant, vous devez alors vous féliciter en annonçant que vous venez de résorber le chômage de 3%.
60 000 chômeurs de plus sur 24 millions de travailleurs ca fait à peu près ça.

Maintenant, si on calcule 60 0000 sur 2 millions de chomeurs, ca fait pile 3%.

Les mathématiques SONT une science exacte, Ali, mais les politiques n'utilisent pas les mathématiques...


Les fonctionnaires des CRA et du Ministère de l’Immigration, de l’Identité nationale et de la Déportation
sont inconsolables depuis qu’ils ont appris le départ de leur Ministre :
"En plus, on nous le remplace par l’Izonogoud du PS !"



Dû au transfère des chaises musicales, les fonctionnaires du nouveau Pôle-Emploi, quant à eux, se félicitent de l'arrivée de Brice de....

Désormais, Brice est nommé Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville (rien que cela, on ne peut pas dire qu'il y a cumul des mandats)... Les chômeurs et précaires s'inquiètent déjà de savoir à quelle sauce ils vont être dévoré ?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 janv. 2009 15:28:30
Message :

Citation :
Initialement posté par axe


le 29 décembre 2008
l’ex patron de Merrill Lynch a dépensé 1,2 million pour décorer son bureau et distribué 4 milliards de bonus 3 jours avant le rachat par Bank of America

pourquoi se gêner ???

Et voilà, la critique est facile, voir mesquine : pour une fois qu'un patron ne pensent pas qu'à lui au moment des étrennes, tout en distribuant 4 milliards de US$.

Il a tout de même fait un effort l'ex-boss : 1,2 million pour redécorer son bureau ! L'article se gardant bien de dire combien de m² le bureau du boss faisait. Peut être que c'était même un très très très très très très grand bureau ?

OK je garde la forme


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 janv. 2009 16:16:49
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Les allemands vont étendre leur programme de relance par l'emploi en prévoyant de nouveaux travaux d'utilité publique. Politiquement, ce n'est pas facile du fait de la gouvernance par coalition, certains craignant des déboires électoraux faute d'avoir pris des mesures directes en faveur de la consommation. Les citoyens allemands devraient avoir très prochainement droit à un cours d'économie ou plutôt de survie économique.

C'est vrai qu'historiquement, on peut comprendre qu'un certain électorat reste méfiant quant à un programme de relance par l'emploi en prévoyant des nouveaux travaux d'utilité publique....


Affiche officielle de l'Etat Français pour la réquisition
de la main d'oeuvre dans le cadre du
Service du Travail Obligatoire (STO). Amiens, février 1943.


OK je sais 43 ça fait quand même quelques piges après 29, mais bon... A notre époque et avec la mondialisation, tout s'accélère : un écart de 14 ans dans la première moitier du XXième siècle pourrait facilement représenter un écart de quelques années à présent ?

Citation :
Initialement posté par axe

un signe fort que ca va vraiment mal,
l'Allemagne ne peut même pas trouver des fonds:

Signal très inquiétant pour les Etats européens, une émission d’un emprunt obligataire de l’Etat allemand n’a pas été souscrite en totalité par les investisseurs....



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 25 janv. 2009 21:19:37
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

L'abces devrait donc percer en février ou mars avec une forte inquiétude des français pour leur avenir, ce qui pourrait se traduire par des mouvements sociaux en avril ou mai.

Sauf que j'ai lu le communiqué commun de l'intersyndicale, publié début janvier 2009, et franchement c'est pas très agressif pour un possible mouvement sociale. Enfin, avec les syndicats, c'est vrai que pour qu'il puisse arrivé à une coalition la plus large possible, il faut vraiment que les revendications soient au rabais.


Citation :
Initialement posté par larocaille

il ne faut pas s'attendre à ce que les jeunes conservent leur boulot, pourtant ils sont les premiers touchés.

Les jeunes avaleront possiblement la couleuvre d'une certaine manière, puisqu'on les formatent socialement à la précarité...


Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions.

Il faut bien avouer que c'est une technique qui a fait ses preuves, et qui plus est, fonctionne toujours.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

...Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout.

Ah merci, je pensais être le seul à tomber dans le panneau. Mais j'approuve votre scepticisme.


Citation :
Initialement posté par papanoel

Pour l'ignare que je suis en matière économico-financière, le seul inconvénient pour l'état d'accorder un pret d'argent qui sera débité de nulle part semble être le risque de devenir solidaire de cette dette contractée en cas de défaillance des banques: Mais puisque de toute facon l'état ne peut se permettre de lacher les banques, au risque de voir exploser le système, alors ou donc se trouve le risque de défaillance de l'emprunteur ?

Vous n'êtes pas plus ignare qu'un autre, sinon, j'avais justement créé un sujet adressé aux néophytes qui voudraient comprendre...

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Initialement posté par papanoel
Voila donc des question de candide:
Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi
l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques
La question est plutôt (exceusez moi) ne peut PLUS?
Parce que on n'utilise plus les francs, mais on utilise l'euro.
La planche a billet a déménagée, ele n'est plus à Chamalières, centre du monde, mais ailleurs, à la BCE.

Je peux me tromper, mais j'ai compris que la BCE continue a créer de l'euro, mais au rythme de la croissance, plus un petit quelque chose.
En clair, en ttotu cas, c'est qu'il n'est absolument pas question d'en créer 'quand on en a besoin' (Accessoirement, quand on en crée quand on en a besoin ou du moins on le croit, et c'est que qu'a fait la banque américaine depuis dix ans, ca donne des désastres).

Et à cela je rajouterais que les conditions sont soumise aussi à des pénalité par rapport au déficit nationale : avec la crise, on pourrait même argüer que la BCE nous a fait une fleur : mais cela dépends du point de vue de chacun, si l'on est Euro-convaincu ou Euro-septique.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
Initialement posté par papanoelPeut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ?
Je ne sais pas répondre.

Cela va dépendre de l'interaction entre les banques, elles se regardait du coin de l'oeil, il n'y a pas si longtemps. L'apport de garanties financière émis par les États étant fait justement pour leur redonner confiance les unes aux autres. Mais si vous tourner en circuit totalement fermé, l'exemple du Zimbabwe vous donne un apperçu d'une telle dérive, comme le montre le message posté par axe :

Citation :
Initialement posté par axe

déflation ...???
par tout le monde ...

Le Zimbabwe mettra prochainement en circulation un billet de
cent mille milliards de dollars zimbabwéens,
pour contrer la pénurie d'argent liquide dans un contexte d'hyperinflation délirante, rapporte vendredi le quotidien d'Etat The Herald.


http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/le-zimbabwe-devoile-un-nouveau-billet-de-cent-mille-milliards-de/918/0/307575



Auteur Réponse : axe
Répondu le : 25 janv. 2009 21:47:53
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

...Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout.





tiens, j'avais oublié qu'après la voletroulantphobie et la gazaphobie
ribouldingue souffrait de téléphobie

page 1:

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je n'ai pas la télé, et je me mméfie de ce qui s'y dit de toutes façons....;






Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 26 janv. 2009 07:41:08
Message :

Axe,

Quel est l'argument? En quoi votre post fait avancer quoique ce soit?


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 26 janv. 2009 09:43:39
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Axe,

Quel est l'argument? En quoi votre post fait avancer quoique ce soit?



c'est de l'ironie !

j'ai eu le temps de voir votre post
(devrais je dire vos vociférations ?)
réclamant la suppression des 3 ou 4 messages sur Gaza.

Bon allez l'incident est clos,
si j'use parfois de la moquerie avec les uinautes,
je ne tiens absolument pas à engager
ces bagarres stériles et interminables
dont le forum est le champs de bataille.

continuons donc notre participation sereine, éclairée
et utilement contradictoire au forum !


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 janv. 2009 19:40:37
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

continuons donc notre participation sereine, éclairée
et utilement contradictoire au forum !

C'est vrai que c'est pas facile de rivaliser avec Guy, nannn pas Carlier, mais Guy Bedos. Et depuis ce W-E, il y a des opportunités de marché dans le sud-ouest

Va vraiment falloir moraliser ce capitalisme


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 26 janv. 2009 21:28:21
Message :

Citation :
Va vraiment falloir moraliser ce capitalisme

ils est un peu démoralisé en ce moment.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 janv. 2009 21:40:58
Message :

Larocaille, vous m'excuserez d'avance d'avoir raccourci à l'essentiel

Citation :
Initialement posté par larocaille

... à terme nous allons vite déchanter.

Notre relance bidon reprend une bonne partie des mesures qui étaient en cours. Il y a en fait beaucoup plus de gesticulation que d'économie.[.../...] A cela, s'ajoute une politique de réformes qui durcit de plus en plus le milieu social... Le problème majeur est d'ailleurs idéologique puisque la logique, elle, voudrait de commencer par utiliser des mesures peu coûteuses à court terme pour enrayer le chômage... l'allongement des durées de cotisation n'étant qu'un maquillage d'une volonté de réduire le montant des pensions... Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions. A moins que ce ne soient nos dirigeants qui n'aient pas la capacité à réfléchir à des solutions...

C'est justement pour toutes les raisons [...] qu'il faut tirer la sonnette d'alarme, car le silence assourdissant actuel ne va pas cacher très longtemps que ce n'est pas mieux chez nous que chez les autres...Notre problème, c'est que le plan à long terme n'existe pas chez nous... Demain, nous aurons une première petite démonstration de la perversité du système qui s'instaure... D'autres ont remarqué qu'au détour d'un discours de vœux, notre tristement sinistre a parlé des actions gouvernementales brillamment menées, de toutes, sauf d'une, et pour cause. Mais pourtant le nom de son ministère se termine bien par "et de l'emploi". Bien sur, l'emploi cela ne doit pas être bien important puisque c'est tout à la fin, un peu comme si c'était honteux mais qu'il faut à regret le mettre quelque part... Et dans ce monde de l'ombre, la réussite gouvernementale prend un goût plutôt amer : Les règles capitalistes restent donc valables, on n'aide pas les entreprises au bord de la faillite. Pas de pitié pour les faibles qu'ils soient à la veille de la faillite ou du chômage.



En 2009 : Les salariés sont invités à renoncer à leur prime sur objectifs !


C’est dans les crises que le devoir d’unité nationale se fait le plus impératif. A ce titre, notre pdt de Nagy-Bosca exhorte les Français à suivre l’exemple des leaders économiques de la Nation, qui ont gracieusement presque offert de ne pas prétendre cette année à la part variable de leur rémunération contractuelle. Si chaque employé faisait de même, les entreprises seraient en mesure de dégager jusqu’à 10% de leur masse salariale et d’augmenter mécaniquement leur rentabilité. Et là, forcément, ça irait bien mieux pour (toute) la France.



La prime sur objectifs, ou part variable de la rémunération, fait partie de tant d’avenants à des contrats de travail que peu de salariés savent encore combien ils gagnent exactement chaque employé a la possibilité de voir son bon comportement récompensé à la fin d’un exercice fiscal, même s’il n’a pas réellement d’objectifs quantifiables. Un bonus non négligeable puisqu’il peut atteindre de 10 à 50% du salaire annuel, et socialement utile puisqu’il garantit la paix dans les entreprises.

Néanmoins, les temps sont durs, l’horizon est flou, et les objectifs sont aujourd’hui cryptiques, voire carrément sibyllins. Dans ce contexte, ce serait tartufferie que d’affirmer les connaître quand même les plus grands économistes ne savent pas de quoi demain sera fait, et pur sadisme que de déclarer les avoir atteints quand votre supérieur hiérarchique a tant de détresse dans le regard.

C’est pourquoi le Président de la République, qui tient pour plus hautes vertus la décence et la solidarité, demande aujourd’hui à ceux et celles qui ont encore la chance d'avoir un emploi de renoncer à la part variable de leur rémunération.

Car si M. de Nagy-Bosca révise, lui-même, en permanence ses objectifs et étend son domaine réservé en fonction des besoins du jour, et tout ça sans aller chouiner sur sa prime, pourquoi les Français ne feraient-ils pas de même ? Bien entendu, tous n’ont pas l’énergie, l’intelligence et les aptitudes helvético-coutelières du chef de l’État.

C’est bien pour cela que le système social de notre République demande à chacun de contribuer, et lui permet de recevoir, en fonction de ses capacités. Par conséquent les Français plus médiocres que Nico se doivent d’accepter de moins recevoir.

L’intervention du Président de Nagy-Bosca tombe donc à point nommé. La saison des entretiens annuels d’évaluation commence en effet ces jours-ci (après les soldes), et l’exemple de cadres dirigeants de banques ou de constructeurs automobiles renonçant à leurs bonus, s’il est suffisamment relayé par les media, fera beaucoup plus pour convaincre les salariés de se serrer la ceinture qu’un énième discours sur la crise, que des centaines de milliers de chefs de service s’entraînent déjà à réciter, jusque tard dans la nuit, à coups de « Tu comprends, Robert, si ça ne tenait qu’à moi... » devant le petit miroir en pied de leur chambre Conforama®.

Car si Carlos, Michel, Daniel, et les autres, acceptent de faire un geste, pourquoi pas Robert ? Barack Obama a dit « Yes we can » et Sarkozy « Tout devient possible » - En fait, c'était de Nadine Morano©.

- Tout devient possible, Robert, vous pouvez vous aussi sauver l’économie française !

Une séance de rattrapage sera organisée dans les semaines à venir, avec la diffusion multi-supports de reportages sur ces Français qui surfent sur internet au travail, et ont donc forcément quelque chose à se reprocher.




Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 26 janv. 2009 23:14:18
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Avis de tempête.

.../...Un gros coup de tabac se prépare, un truc énorme dont on parlera à nos petits enfants, comme l'ont fait nos grands parents qui ont vécu la guerre.

[.../...]

Selon cette "rumeur", l'inconsistence des mesures (non)prises pour enrayer la crise économique va déboucher sur un énorme clash, une sorte de court-circuit généralisé dans les tissus socio-économiques. D'autres parlent d'un électrochoc dont on ressort hagard et complètement déboussolé.

Le pire dans tout cela, c'est qu'on ne nous laisse aucune chance d'y échapper...


Bernard Accoyer dépose le bilan de l'Assemblée Nationale
Au motif de récession croissance négative


Il n’aura pas échappé à l’observateur avisé que c’est la crise. Le Français est dépressif et ne s’endette plus. Pis, il ne consomme pas, sinon quelques roteuses par-ci par-là, judicieusement agrémentées de Prozac®. Dans ce contexte merdique, rien d’étonnant à ce que le marasme s’étende à d’autres secteurs jusque-là épargnés. C’est le cas du marché législatif. Les opérateurs nationaux sont impuissants à concurrencer les produits élyséens de qualité chinoise. Du coup, les usines ferment : l’Assemblée Nationale est l’objet d’un vaste plan social.



Matignon SA fut la première victime, dépouillée par une OPA agressive qui a laissé François Fillon en string devant les portes du Pôle Emploi. C’est maintenant au Parlement de subir les assauts de l’inquiétant hedge fund de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. L’État est impuissant : "Les caisses sont vides" assure Eric Woerth en se bidonnant. Le Président Accoyer a donc déposé le bilan.

Bernard Tapie, administrateur judiciaire, a préconisé un plan social d’envergure visant à la suppression de près de la moitié des 577 postes du site du palais Bourbon, qui quant à lui sera définitivement fermé. L’activité sera délocalisée à Rosny-sous-Bois : la mairie prêtera aimablement la salle polyvalente aux députés survivants, le mercredi de 18h00 à 20h00, "entre la projection hebdomadaire de l’intégrale de Pascal Sevran et le loto de l’hôpital long séjour", précise la municipalité.


Le nouveau siège de l’Assemblée Nationale


Les parlementaires socialistes sont les premiers remerciés. Le Président Accoyer s’explique : "Les gauchos sont bruyants et boivent tout le Ricard. Et puis, ils ne servent plus à rien depuis la restructuration des institutions : ils n’ont plus leur place dans l’organigramme". Ce matin, ils ont donc trouvé porte close et reçu leur lettre de licenciement : "Suite à notre entretien préalable du 22/01/09, nous avons le regret de vous confirmer que vous êtes un obstacle à la production législative et que vous ne faites plus partie de nos effectifs. Nous n’avons même pas cherché à vous reclasser. Bizzz". C’est le choc pour ces salariés, certains affichant plus de deux législatures d’ancienneté au compteur. Les débrayages intempestifs n’y auront rien fait. "Je vais travailler où, moi, maintenant ? J’ai jamais rien su faire de mes dix doigts", s’insurge un parlementaire congédié.

Jean-Marc Ayrault, délégué SUD-députés, est ulcéré : "On va tout bloquer : il ne sortira plus une seule loi des chaînes de montage". Le DRH, Jean-François Copé, fustige à raison le mouvement de protestation : "C’est irresponsable et scandaleux : les Français s’attendent à ce que les élus agissent, pas qu’ils organisent des piquets de grève ou chantent l’Internationale en pleine séance. Les usagers sont pris en otage !!!"

Mais si la position de la direction se défend, elle ne fait pas l’unanimité au sein du groupe UMP. Certains sont soucieux de leur propre devenir, alors que la rumeur évoque une probable fusion avec Bouygues. Le Président Accoyer a trouvé les mots justes pour rassurer les effectifs épargnés : "Ils bénéficieront d’un mi-temps au MEDEF si on ne peut pas maintenir notre niveau courant d’activité".

Quant au palais Bourbon, il sera reconverti en salle de spectacles underground : Jean-Marie Bigard est déjà programmé, l’homme qui chie dans un mug depuis une hauteur de 25 mètres.



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 31 janv. 2009 14:05:11
Message :

Alors qu'un journaliste lui posait la question sur une possible comparaison entre la crise de 29 et celle de 2008, j'ai entendu un économiste répondre à ceci près : "Ce n'est pas pareille : en 29 la crise avait fait plonger le PIB de 50%, alors que la crise actuel n'équivaut qu'à 1% du PIB"

Je suppose qu'il parlait des USA. D'autre part, lorsque l'on voit les dégâts actuels de la crise, en prenant en compte le raisonnement de l'économiste en question, on se demande bien ce qu'une crise entamant le PIB à 50% pourrait faire comme ravage...

Je rajouterais toutefois, et bien que n'ayant pas les chiffres, que je suppose que les dettes des États en 29 n'étaient pas à la même hauteur qu'elle le sont actuellement.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 01 févr. 2009 22:32:04
Message :

Pire qu’en 1929


Les experts comparaient encore récemment la crise actuelle à celle de 1929… Il semble qu’ils se soient trompés. Celle-ci pourrait être encore bien pire, et devenir une première historique d’une ampleur jamais connue. Des recoupements de déclarations récentes de différents spécialistes laissent présager un effondrement sans précédent. Pire qu’en 1929, une crise dont personne ne voit le bout du tunnel, comme l’indique le Wall street Journal. Très loin du plan Obama, le sauvetage des banques pourrait en effet coûter 4000 milliards de $.

Selon l’ancien cadre de Fanny Mae, Edward J. Pinto, la différence avec la crise de 1929 réside dans le fait que, actuellement, les crédits immobiliers encourus dépassent le capital immobilier lui-même, ce qui n’était pas le cas lors de la grande dépression. Il ajoute : “current mortgage modification efforts by the government and banks are not effective because there are more defaults of Federal Housing Administration loans than there were for the Federal Home Owners Loan Corp. of the 1930s”.

Le professeur Peter Morici, de l’université du Maryland, a déclaré que la situation n’était pas celle d’une récession, mais d’une dépression. Une stimulation ne donnera à l’économie qu’un coup de pouce temporaire, et restera insuffisante, ajoute-t-il, en concluant : « The economy will not recover without fundamental changes in banking and trade policy ». Chacun aura apprécié que ce changement fondamental n’est pas à l’ordre du jour.

Selon Roubini, qu’on ne présente plus, les banques, qui anticipent des pertes importantes, ne prêtent plus, mais gèlent les liquidités. Les bourses pourraient s’effondrer et perdre 20%, et la montée du prix de l’or annonce la crainte que les pays et sociétés n’honorent pas leur dette. La conclusion est alarmante : "Certainly starting a war with China on the issue of the currency is very, very dangerous, the US is relying on the kindness of strangers — Russia, China, the Gulf States … to finance a huge, and growing, twin current account and fiscal deficit".

Paul Jorion, qui avait déjà annoncé que la crise était pire qu’en 1929, aborde le problème sous un autre aspect. D’après lui, les spéculateurs sur les marchés à terme des matières premières travaillent délibérément en opposition de phase pour faire s’envoler les prix durant les fortes demandes. Ce phénomène de rapacité de circonstances, bien connu et pourtant insoluble par nature du libéralisme, aurait pour effet de provoquer de futures émeutes de la faim.

Après l’effondrement de l’économie islandaise, la fin annoncée de la livre sterling, d’autres candidats comme la Hongrie, l’Estonie, l’Ukraine, la Lettonie, la Lituanie, pourraient rapidement se trouver aux abois.

Par delà la propagande médiatique officielle, payée pour son silence, on découvre que la vie d’un individu moyen aux Etats-Unis est bien plus catastrophique qu’on nous le laisse entendre, pour preuve ce témoignage récent, qui parle, entre autres, de quasi villes fantômes, de millions de personnes sans abris, et de chutes libres des salaires (pour des crédits fixes). C’est dans ce contexte que le congrès vient d’adopter le HR645, qui, dans le cadre des prérogatives inquiétantes attribuées à la FEMA, renforce encore son pouvoir au autorisant l’établissement de « centre de situations d’urgence » sur des bases militaires. Des mesures qui s’accélèrent et qui deviennent fort inquiétantes.

par John Lloyds pour AGORAVOX, le samedi 31 janvier 2009.
Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50871


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 02 févr. 2009 00:50:38
Message :

45.000 chômeurs de plus inscrits à l'ANPE en décembre, selon LCI

PARIS, 1 fév 2009 (AFP) - Le nombre de chômeurs inscrits à l’ANPE en décembre, qui doit être annoncé lundi à 18H00, augmenterait de 45.000 par rapport à novembre, a affirmé dimanche soir la chaîne de télévision LCI. Au ministère de l’Economie et de l’Emploi, on s’est refusé à tout commentaire dans l’attente de la publication des chiffres. La ministre, Christine Lagarde, avait déclaré vendredi que "le chiffre du chômage en France sera, comme dans les autres pays, mauvais". "Je ne pense pas qu’il soit aussi mauvais que le dernier mois, mais ce ne sera évidemment pas un bon chiffre", avait-t-elle ajouté. En novembre, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE en catégorie 1 - personnes à la recherche d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée - avait bondi de 64.000 à 2.068.500, augmentant de 3,2% par rapport à octobre et de 8,5% sur un an. Sur les onze premiers mois de 2008, le nombre d’inscrits à l’ANPE en catégorie 1 a crû de 171.200, de sorte que la hausse pourrait dépasser 200.000 sur l’année. En 1993, période de la précédente récession, elle s’était élevée à 246.100. Le nombre de chômeurs en catégorie 1 est repassé en octobre au-dessus de la barre symbolique des deux millions, pour la première fois depuis avril 2007. La publication des chiffres de décembre, qui devait intervenir jeudi en fin d’après-midi, avait été reportée pour cause de mouvement social des statisticiens en grève contre leur délocalisation prévue à Metz.

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Zone euro: le chômage atteint les 8%, l'inflation ralentit encore

BRUXELLES (AFP) — La récession dans la zone euro a fait grimper le chômage jusqu'à 8%, un record depuis plus deux ans, tandis que l'inflation a ralenti au plus bas depuis près de dix ans, accentuant les pressions pour que la Banque centrale européenne baisse à nouveau ses taux.

L'office statistique européen Eurostat, qui publiait ces données vendredi, a aussi revu en hausse son estimation pour le chômage en novembre, de 0,1 point à 7,9% en novembre.

Le chômage dans la zone euro n'avait pas atteint 8% depuis novembre 2006. Mais il est en augmentation régulière depuis l'été 2008, alors que la crise économique se traduit par une vague de suppressions d'emplois dans le monde, notamment en Europe.

Parmi les principales économies de la zone euro, le taux de chômage a encore fortement augmenté en Espagne, à 14,4% contre 13,7% en novembre. En Allemagne, il est monté à 7,2% contre 7,1% en novembre.

La tendance pourrait se poursuivre en Europe. Selon des chiffres de l'Agence allemande pour l'emploi, le marché de l'emploi du pays s'est encore nettement détérioré en janvier, avec un taux de chômage brut qui a grimpé à 8,3%.

Les chiffres pour la France n'ont pas été diffusés par Eurostat mais le secrétaire d'Etat à l'Emploi français Laurent Wauquiez a averti vendredi que les chiffres de décembre, attendus lundi, seront "mauvais".

Pour l'ensemble des 27 pays de l'UE, le taux de chômage s'est élevé à 7,4% en décembre, en hausse de 7,3% par rapport à novembre.

Parallèlement, l'inflation a encore fortement ralenti en janvier dans la zone euro à 1,1% sur un an contre 1,6% en décembre, a indiqué Eurostat.

C'est son plus bas niveau depuis près de dix ans. Il faut remonter à juillet 1999 pour trouver un taux d'inflation de 1,1%.

Ce taux est maintenant largement en dessous de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), qui vise une inflation en dessous mais proche de 2% sur le moyen terme.

Cela pourrait l'encourager à baisser davantage ses taux d'intérêt pour faire face à la crise économique, selon les économistes.

"Les derniers chiffres pour la zone euro renforcent notre opinion que la BCE va finalement être forcée de suivre d'autres banques centrales en baissant ses taux d'intérêts à un niveau très proche de zéro", a estimé Jonathan Loynes, de Capital Economics.

"Le ralentissement substantiel de l'inflation en-dessous de l'objectif de la BCE en janvier, et la nette hausse du chômage en décembre, appellent de manière encore plus convaincante à de nouvelles baisses de taux de la BCE", a également jugé Howard Archer, économiste à Global Insight qui s'attend à ce que la BCE baisse ses taux à 1% d'ici la mi-2009.

La BCE a abaissé récemment son principal taux directeur à 2%, son plus bas niveau historique. Il s'agissait de sa quatrième baisse depuis octobre, où il plafonnait encore à 4,25%.

La hausse des prix à la consommation, après une forte progression - jusqu'à 4% en juillet et juin - n'a cessé de ralentir depuis l'été, entraînée par la baisse des prix du pétrole et des matières premières.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 02 févr. 2009 01:02:25
Message :

Après les 1001 nuits de Shéhérazade, le gouvernement présente ses 1001 projets lundi (02/02/2009):

- Une partie des projets d'infrastructure du plan de relance dévoilée
- le plan de 26 milliards doit prendre forme lundi à Lyon

Logiquement Fillon doit annoncer la couleur de l'argent. Devedjan s'étant entrainé sans succès malgré son nouveau poste de ministre de la relance économique, il avait fait un premier flop à Marseille :
- A Marseille, Devedjian teste la relance... par le vide


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 févr. 2009 08:43:20
Message :

Il me semble qu'il y a beaucoup de mélanges dans vos derniers articles.

C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO.
Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.


Revenons sur le chiffre des 45 000 chomeurs.
Je doute sincèrement que pour quiconque en France, sauf ceux qui s'imposent la méthode Coué, ce soit une surprise.
Le chiffre nous dit que le nombre de personnes qui perdent un emploi devient de plus en plus important mais augmente de plus en plus vite aussi.
Comme discuté ici, il semble peu probable que le point bas de la crise soit au seconde semestre 2009.


Ce qui semble le plus ennuyeux, c'est que personne, ni les experts (lesquels se trompent souvent mais on le sait) ni les industriels, ni les banquiers, donc à fortiori les gouvernants n'ont plus de modèle qui fonctionne pour comprendre ce qui se passe, et comment la suite arrive.

J'ai discuté ces semaines dernières avec des anciens collègues travaillant dans l'automobile et la sous-traitance automobile, et d'autres personnes dans d'autres domaines. J'ai discuté avec des étrangers, et le mot d'ordre est partout le même:



Aucune vision à moyen terme.
A court terme, les carnets de commande sont stoppés, parfois des commandes livrables sont annulées dans des conditions parfois étonnantes.
A très court terme, la seule solution d'une situation qui dure maintenant depuis quatre ou cinq mois est donc de réduire les couts, puisqu'il n'y a aucun moyen d'emprunter.


Toute entreprise fait donc la même analyse rapide:
Soit on vend des morceaux d'activités, soit on réduit le personnel, pusque ce sont les deux seules variables d'ajustement de l'entreprise.
Ils n'ont pas le choix, c'est ça ou le dépôt de bilan dans quelques mois.


A voir le nombre d'OPA, de rachats d'activités, on comprend aisément que le solution dans 90% des cas est identique: Faute d'autre information, d'autre espoir, ni de morceau qui quelqu'un veuilel acheter, on licencie.

Ces licenciements ne sont garants d'aucune amélioration à moyen terme, car si la situation perdure il faudra trouver à nouveau de l'argent.



Maintenant, on peut critiquer du coup le gouvernement ou les gouvernements. Que peuvent-ils faire? Quelles sont les propositions que l'on pourrait leur suggérer?

J'ai le sentiment que les plans de relance sont tous partis, mais que personne ne se fait d'illusion sur leurs efficacités, forcément faibles et souvent en dehors des problèmes réels.

Posons nous la question de savoir en quoi le plan allemand ou français ou la baisse de la TVA angalise va aider Renault ou Volkswagen à faire des prévisions de production en Janvier 2010 (oui, c'est ainsi qu'on raisonne dans l'industrie) ou EADS a mettre en route cinq ou six airbus de plus en 2011... (sachant que le cash ne rentre plus depuis septembre 2008, et que au contraire il sort a toute vitesse)


L'industrie licencie a tour de bras, mais le commerce pas encore. MAis combien de temps ce denrier va t'il tenir?

Citation :
Cela va dépendre de l'interaction entre les banques, elles se regardait du coin de l'oeil, il n'y a pas si longtemps. L'apport de garanties financière émis par les États étant fait justement pour leur redonner confiance les unes aux autres
Aujourd'hui, je crois qu'on s'est persuadé que toutes les banques ont des cadavres énormes dans les placards, tellement grands qu'il ne sont plus a la hauteur des budgets des états, et qu'ils ne sont plus en état de rester immobiles pendant encore un an ou deux (je parle des cadavres).

Ces cadavres préoccupent au plus haut point tous les gouvernements, je pense qu'il serait souhaitable que certaines banques disparaissent, mais personne n'a envie de faire s'écrouler le plancher avec le placard, donc on se donne quelques mois pour trouver une mauvaise solution.

On parle de structure de defeasance a échelel énorme, sachant que cela avait permis de résoudre quelques menues crises de ces dernières anénes, mais vvu la taille de ces 'bad banks', on peut tout aussi bien créer un nouveau Supermonstre, un Freddy Mac à la puissance dix.


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 02 févr. 2009 15:46:35
Message :

Ouais, la crise a aussi bon dos.Dès les premières annonces, on nous a balancé des milliers de chomeurs de plus, PSA et Renault ont mis en chomage technique leurs usines FRANCAISES. Je pense qu'effectivement il y a un souci economique mais je trouve que les effets sont arrivés un peu vite...
Aujourd'hui les salariés ne seront pas augmentés mais heureux de conserver elur boulot, les prix du carburant continuent à monter sans raison particulière si ce n'est que c'est la crise.
Il faut aussi se méfier des prétextes bidons qui permettent des mesures inimaginables (baisses de salaire forcées, plans sociaux, heures sup non rémunérées...)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 févr. 2009 20:19:28
Message :

Juste quelques mots depuis mon lieu de villégiature, loin des info fraîches.

Les 1000 projets d'investissement public sont arrivés comme un cheveu sur la soupe pour créer un impact médiatico-publicitaire à un plan sans intérêt. Ce coup de lustre ne représente que deux petits milliards, rien à voir avec des grands travaux visant à moderniser la nation.
En plus, il faudrait faire le tri entre les projets qui auront un impact sur une reprise économique. Rénover le toît de l'église, c'est louable, mais ce n'est pas certain que cela contribue à rendre la France plus compétitive dans la prochaine décénie.
Il semble même que la poudre aux yeux soit un peu grossière puisque nombre de ces projets miraculeux ne seraient en fait que ceux abandonnés par l'Etat pour restreindre les crédits.

La gauche adepte des grands bijoutiers et même celle dite révolutionnaire n'a pas meilleure mine en nous proposant une relance par la consommation, concept inept et rétrograde à en mourir de rire.¨Pour que les gens consomment, il vaut mieux leur garantir un emploi que de leur donner l'aumône, triste réalité qui pulvérise les dogmes.

Au début de ce fil, nous évoquions 500.000 chômeurs de plus comme conséquence de la crise. Il faut maintenant se rendre à l'évidence, ce sera au moins un million, n'en déplaise aux guignols qui veulent masquer la triste réalité. Entre les entreprises qui subissent et celles qui anticipent honteusement, peu importe, c'est le résultat qui compte.

Désolé, je n'ai pas eu le temps de lire tous les liens de vos posts.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 févr. 2009 00:26:14
Message :

Tout à fait juste, larocaille, simple, clair, limpide, et explicite. Et en plus très bien résumé. Alors à la demande de ribouldingue, je vais jouer les prolongations...

Pris dans la nasse du bal des innocents
certains se retrouveront au final entre
l’enclume et le marteau.


Faisant fi des sarcasmes de certains syndicalistes et des accusations de récupération politicarde, les grands pontes du PS ont pu parader louer des manifestants bénévolement bravement, le jeudi 29/01, à la grande manifestation unitaire intersyndicale et interprofessionnelle de Paris contre la politique du gouvernement contre la crise, en faveur du pouvoir d’achat, de la défense de l’emploi, et des augmentations de salaire.



Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO.
Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.

En aparté, je peux effectivement mettre des photos originales, visages non floutés, mais bon, sur un forum publique, je doute que cela soit apprécié à sa juste valeur. Bref...

Certes Martine a d'abord essuyé quelques quolibets en signe de bienvenue. Il fallait au moins ça pour célébrer leur triomphale venue : "Une fois, tous les dix ans, il était temps", disait un syndicaliste. "C'est bien de vous voir sortir de votre cercueil", répondait un autre. Bref, rien à voir avec le classique "Et P comme Pourri, et S comme ... A bas... A bas... Le parti socialope" de mon époque.



C’est donc entourée d'une meute de photographes, que la Lilloise cachait bien mal son anxiété - "il est où le service d'ordre ?" - alors que Benoît Hamon, porte-parole du parti, prenait plaisir dans cette mêlée digne, selon lui, "d'un bon match de rugby" : "On peut comprendre que quelques personnes soient en colère contre nous", reconnaissait il. Tu m’étonnes bibi ! On ne souffre pas tous d'un alzheimer politique. La dernière grande manifestation à laquelle avait participé le PS était celle contre le CPE en 2006. "Le PS n'était pas absent des autres manifestations, mais, respectant l'indépendance syndicale, il appelait à participer mais pas sous des banderoles", nuance Alain Bergounioux, historien du parti : genre le PS a toujours été présent, mais en catimini, de peur de se faire gronder à l'Assemblée ? Un militant avançait, une explication complémentaire du "retour" des socialistes : "Nicolas Sarkozy plus la crise c’est un cocktail plus mobilisateur que Jacques Chirac plus la croissance molle." - Ah d'accord, vue sous cet angle, le PS se préservait et économisait son énergie, donc ?

Le calme revenue regrettablement au point fixe que le PS avait choisi : boulevard du Temple, devant le Cirque d'hiver, sous une banderole proclamant: "Agir vraiment contre la crise". Là, il y avait de quoi les virer de la manif' ! Non ? A quelques mètres de là, des militants du MJS, tenus en chaîne par une marionnette de Nicolas Sarkozy, donnait de la voix au son de "Qui ne saute pas n'est pas socialiste". Alors comprenez que beaucoup n'ont pas envie de se prendre les pieds dans le tapis. Pour Bruno Julliard, ancien casseur de manif lycéenne secrétaire chargé de l'éducation, l'ampleur de la mobilisation en France donne "une très lourde responsabilité au PS". Qu'il ne sont pas encore prêt à assumer.



Le Parti Génital de Gauche (PG)


Un peu plus loin, Mélenchon, ex-membre du ex-PS qui a depuis fondé le Parti Génital de gauche (PG), ironisait sur la présence de ses anciens camarades venus faire une petite cure de vitamines : "C'est bien qu'ils soient là, ils vont peut-être être un peu moins mollassons en sortant de leur bunker."

"C'est pas aux salariés de payer pour les banquiers", entendait-on dans le défilé parisien, en référence au plan de sauvetage des banques qui a mobilisé des dizaines de milliards d'euros d'argent public.

Voilà, en attendant de revenir un jour aux affaires, le PS refait donc surface dans les manifs’


Jeudi soir, après la balade marche syndicale, et surtout évidement après l’émission d’Arlette Chabot, Martine Aubry a passé deux heures au restaurant en compagnie d’une dizaine de proches, avant de reprendre le dernier train pour Lille. Visiblement satisfaite, elle a pu pousser un "ouf" de soulagement : l’après-midi même, le PS convalescent ne s’était pas fait virer de la manif' mais à peine siffler par quelques manifestants. Et cerise sur le gâteau, la première secrétaire a plutôt réussi son premier grand rendez-vous en prime time sur le plateau de l'émission "A vous de juger" en déclarant : "Notre présence à la manif a été saluée". Et comme preuve que les socialistes veulent "coller" au mouvement social, Aubry s’est entretenue juste avant son passage télé avec le patron de la CGT Bernard Thibault, pour "caler" les réactions : "Pas de bla-bla mais du pouvoir d’achat", a ainsi affirmé la Lilloise en écho aux doutes de Thibault sur la rencontre que propose de Nagy-Bosca aux partenaires sociaux en février. Mais crier le plus fort ne fait pas une ligne, surtout lorsque l’on se présente comme un parti attaché à une culture de gouvernement.

Selon les Montebourgeois, le PS peut déjà, au minimum, se targuer d’avoir enrayé le tube de Josiane Balasko "Mais ils sont où les mecs du PS ?" lancé l’an dernier.

C’est donc fière de cette mobilisation avec un million de manifestants pour les uns, et 2.5 millions pour les autres, au niveau national que les chiffres de la police et des organisateurs de la syndicale techno-parade ont à nouveau fait le grand écart, jeudi dernier. A Paris, la préfecture de police a estimé le cortège à 65.000 personnes, contre 300 000 pour les organisateurs. Quelques centaines de milliers en plus ou en moins ne changent pas grand-chose : l'essentiel, c'est de dépasser le million. Une barre symbolique fixée par les grandes manifestations de mai 1968, celle du 13, en faveur des étudiants et des ouvriers, et sa réplique du 30, en soutien à de Gaulle. C'est aussi la limite que se fixait Juppé, en 1995, pour résister aux syndicats.

Ce qui est navrant pour une telle mobilisation face à l’ampleur de la crise, c’est que les cortèges syndicaux appuyés politiquement par le PS n’en foutent pas plus qu’avant : Que les bergers trimbalent leurs moutons de République à Nation, en passant par Bastille, ou de Bastille à l’Opéra, peut importe le sens, l’important reste la symbolique du millionnaire, véritable roue de la fortune syndicale. Mais jamais Ô grand jamais, ils ne chercheront à pousser une manif jusqu’à l’Assemblée Nationale ! De peur de se faire déborder, comme en 2003 ?

Et pourtant la fin de la manif fut laborieuse ! 100 à 200 avant-gardistes inexpérimentés et non-préparés ont toutefois tenté une percée pour rejoindre l'Elysée : Voiture brûlée, matraquages : fin de cortège tendue à Paris.

Le Vendredi, les syndicats unitaires se regardaient dans le blanc des yeux émerveillés, en attendant la réponse de leur souverain.



J'enchaine sur samedi, en m'excusant par avance, auprès de ribouldingue, de sortir un de ses commentaires d'un autre sujet qui m'a fait sursauté et qui est resté sans réponse à ce jour...
Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je rappelle accessoirement que l'Union Europeenne a été créé pour éviter une prochaine guerre interne à l'Europe et qu'elle y est parvenue.

Ce n'est certes pas totalement faux, mais la création de l'Union Européenne n'a pas été "accessoirement" dans le seul et unique but d'éviter une guerre interne à l'Europe. Sinon, il faudrat alors m'expliquer à quoi peuvent donc bien servir les autres institutions internationales ? Brasser du vent ? Mais ça, "on" le savait déjà.

Après affirmer qu'elle y est parvenu, ça Dieu seul le sait, disons que pour le moment, c'est toujours cahin-caha.


A Davos, Lagarde craint que la crise provoque des "troubles sociaux" ? La bonne mère ayant possiblement entendue aussi les anti-Davossiens et soulignant l'importance de la réunion du G20 prévue le 2 avril à Londres "Pour restaurer la confiance dans le système financier, nous devons donner un signal extrêmement fort dès le 2 avril", a-t-elle dit. A un jour près, personne n'y aurait cru, tellement cela aurait senti le poisson d'Avril. Elle a déclaré que les mesures qui seront prises devront être "vendables en termes politiques" aux opinions publiques, être "techniquement solides et applicables". Et c'est quand même un minimum !

Manque de bol.... Passé le 7ième jour.... Une fois que le clergé pontificale eut réintégré sa brebis égaré négationniste,

Belle évolution de l’Eglise : contrairement à ce qui se passait sous l’Antiquité,
ce sont maintenant les chrétiens qui mangent les lions.

Les zoos n’ont jamais existé.


Passé donc le dimanche et arrivé au lundi...



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 févr. 2009 04:25:16
Message :

De Nantes à Montaigu


Le réveil est dure... Lagarde s'explique sur les 4 vérités de son voyage à Davos : J'ai eut du mal à finir mon café.

A Davos, l'idée de la "bad bank" fait son chemin mais.. Certains évoquent la possibilité d'une assurance "anti-conflit social" pour les entreprises. Les salariés sur le carreaux n'ont plus qu'à créer des mutuelles ou des coopératives, alors que la France n'attend plus une croissance positive en 2009. Ben enfin depuis des mois qu'ils parlent de croissance négatives pour éviter le mot satanique de récession !....

Sous la présidence tchèque, l'union européenne prend une posture de repos bien méritée après six mois de cadences sarkoziennes infernales : certains vont pouvoir cumuler leur vacances et leurs arrêts maladie. Faut pas déconner quand même, les eurodéputés n'auraient de toute façon jamais tenu une année sous ce rythme de dingue.

Alors que plusieurs sources d'information reflètent les gesticulations françaises pour un sommet eurogroupe, en préambule au G20, l'Allemagne se disant même prêt à accueillir cette réunion préparatoire dès le 22 février. Le JDD publiait la veille le démenti de l'Élysée non pas sur l'envie d'une telle réunion préparatoire, mais sur les gesticulations françaises : C'est nuit et brouillard au niveau Européen :

Citation :
Sommet de l'Eurogroupe : Les Européens réticents

PARIS, 2 février (Reuters) - Les pays membres de l'euro sont réticents à l'idée d'organiser un sommet extraordinaire de l'Eurogroupe, que la France juge pourtant nécessaire, a-t-on appris lundi de source gouvernementale française.

"Ce ne serait pas inutile", a-t-on déclaré de même source. "Il y aurait des raisons de la faire. Mais les Européens sont réticents."

Selon Le Monde daté des dimanche 1er février et lundi 2 février, Nicolas Sarkozy souhaite une telle réunion pour "afficher la solidarité de l'union monétaire et s'engager à un minimum de rigueur budgétaire" afin de "dissuader les marchés financiers d'attaquer les Etats les plus faibles", comme ce fut le cas pour l'Islande et la Hongrie.

Le président français estimerait que la réunion devrait se tenir fin février, avant le sommet du G20 prévu le 2 avril à Londres pour coordonner les différents plans européens.

Pendant son semestre de présidence de l'UE, il avait réussi à vaincre les réticences de l'Allemagne afin d'organiser le 12 octobre dernier le tout premier sommet de l'Eurogroupe, qui se réunit tous les mois au niveau des ministres des Finances.

L'Allemagne, ainsi que de nombreux autres pays, estime que la multiplication de telles réunions risque de porter atteinte à l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).

La république tchèque, qui préside actuellement l'UE mais n'est pas membre de l'euro, ne voit pas non plus d'un très bon oeil l'organisation d'un Eurogroupe au sommet dans la mesure où la conduite des affaires européennes lui échapperait.

Nicolas Sarkozy n'avait pas caché, à la fin de sa présidence de l'UE, en décembre 2008, qu'il entendait continuer à jouer un rôle moteur en Europe.

Service France, édité par Yves Clarisse

Alors Qu'est-ce qu'on fait : Doit-on au final couler la Banque Centrale Européenne et l'intervertir avec la Banque Fédérale Européenne ? La question semblent assez technique pour les non initiés. Passons....



Pendant ce temps là, afin de promouvoir les transports publiques en RER, l'équipe gouvernementale française anti-crise nous annonce son plan de relance à bord de son tchou-tchou mobile (en hommage au Petit Train Rébus de Maurice Brunot ) lancé à très grande vitesse sur des rails cahotants du Réseau Ferret de France. Houra ! Allez louya !

- Fillon à bord du "train de la relance" : un TGV pratiquement vide - un scandale pour la SNCF qui va évidement revoir ses réservations en période creuse.

Certes, Fillon a rendu publics les premiers projets d'investissements bénéficiaires du plan de relance du gouvernement. Et un dossier détaillant les mesures a été mis en ligne au format pdf :

- http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/CIACT_020209_CartesTransport_1100-2.pdf

Effectivement, en période de crise, tout est bon pour relancer l'économie, et la liste de 1000 projets dévoilée par Fifi brin d'acier réserve quelques surprises : un plan logement aux îles Kerguelen, la construction d'un labyrinthe géant dans la Creuse, la rénovation d'une église (très justement souligné par larocaille dans son précédent message). Dans le détail, le plan est un véritable fourre-tout, dont voici quatre exemples significatifs :


1 - Des logements aux îles Kerguelen :

Dans le cadre du "désenclavement des territoires" d'outre-mer, le plan prévoit une "rénovation des bâtiments logement à Kerguelen", un archipel perdu au sud de l'océan Indien. Population de sa "capitale", Port-aux-Français: 60 à 80 habitants l'hiver, le double l'été, selon l'Institut polaire français Paul-Emile Victor. Le gouvernement ne précise pas le montant de son investissement.

2 - Un labyrinthe géant dans la Creuse :

Dans la Creuse, le plan de relance accorde 38 739 euros au "développement du labyrinthe géant des Monts de Guéret". Celui-ci existe en fait déjà. Selon son site, il est même "le plus grand labyrinthe végétal permanent au monde", avec ses 2,2 hectares et ses 5 kilomètres de haies. Il "est également l’unique site connu au monde pour avoir un parcours de 18 jeux d’adresse". Grâce à l'État, l'association qui gère le site va réaliser son nouveau projet: "Un second labyrinthe à caractère éphémère".

3 - Un train touristique dans le Massif Central :

Autre projet touristique retenu par le gouvernement: un "train panoramique" permettant d'accéder au sommet du Puy-de-Dôme en 15 minutes, depuis le col de Ceyssat. L'État contribuera à hauteur de 800 000 euros à ce projet, développé par le conseil général du Puy-de-Dôme. La plupart des investissements prévus par le gouvernement viennent en fait compléter ceux prévus par les collectivités locales, dans le tourisme comme dans les transports.

4 - Donner une nouvelle vie à des nécropoles :

L'enveloppe accordée au ministère de la Défense prévoit "un plan ambitieux de rénovation et de présentation au public des nécropoles nationales", pour un montant de 5 millions d'euros. Le gouvernement justifie ainsi cet investissement louable mais surprenant en période de crise budgétaire : "La préparation du 90e anniversaire du 11 novembre 1918 a été l'occasion de constater que les nécropoles et hauts lieux de mémoire mériteraient un plan ambitieux de rénovation et de présentation au public."

Etrange: les fonds qui manquaient l'an dernier pour restaurer ces "hauts lieux de mémoire" sont désormais là. Mais pour relancer l'économie, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Reste plus qu'à faire la part du pipeau de la relance !

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO.
Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.

J'espère avoir apporté plus d'argument à ribouldingue cette fois çi ?

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Maintenant, on peut critiquer du coup le gouvernement ou les gouvernements. Que peuvent-ils faire? Quelles sont les propositions que l'on pourrait leur suggérer?

Il faudra la ressortir au moment des élections celle là.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

J'ai le sentiment que les plans de relance sont tous partis, mais que personne ne se fait d'illusion sur leurs efficacités, forcément faibles et souvent en dehors des problèmes réels.

Un sentiment qui semble être partagé par 62% des Français (interrogés) qui doutent de l'efficacité du gouvernement, selon un sondage d'opinion.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 03 févr. 2009 07:18:18
Message :

Au moins vos posts sont mieux illustrés que les miens, et vous faites moins de fautes ...

Je repose la question: Que peut-on proposer à nos gouvernants, ou exiger de nos gouvernants? (S'entend qui résolve la crise, pas simplement qui consiste à ouvrir la vanne aux dépenses qui va certes améliorer la situation à court terme)?
Le Pape ne me semble pas... une piste sérieuse.



Dit autrement, la crise ayant pour cause initiale une création excédentaire de monnaie à partir de zero et ne correspondant a aucune création de richesse, n'y a t'il pas DEJA un énorme danger dans les plans de relances actuels, tendant à créer de la monnaie (on ne peut pas tout payer par des emprunts, sauf a restreindre la croissance ailleurs dans le monde) à créer de manière généralisée ce qu'on essaye d'abattre aujourd'hui?


Pour ma part, et je me lance, j'aurais tendance à dire que plus vos plans de relances dépensent d'argent, plus ils sont dangereux....


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 févr. 2009 17:38:54
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Pour ma part, et je me lance, j'aurais tendance à dire que plus vos plans de relances dépensent d'argent, plus ils sont dangereux....


Ce qui serait dangereux, ce serait de financer un plan sans avoir aucune idée de ce qui se passera par la suite.

Si on envisage un plan de relance par la consommation, il faut partir du principe que l'argent injecté servira à acheter des biens de consommation.
Prenons par exemple un plan qui consisterait à attribuer 1000€ à chacun des 20 millions de ménages. D'un côté, il y a une dépense de 20 milliards, qui faute de maîtriser notre monnaie devra s'ajouter à la dette. De l'autre côté, l'Etat va récupérer 4 milliards de TVA sur les achats des ménages et économiser à peu près autant en allégeant le chômage dans les métiers de la distribution. Les 12 milliards restants viendront peser sur notre déficit de commerce extérieur car le produits achetés seront essentiellement importés. Et le bilan s'arrête là car passé l'effet d'aubaine, la situation revient à la case départ.
L'intérêt d'un tel plan est de soutenir l'économie pendant un mauvais passage de très courte durée. On peut aussi envisager ce genre d'action dans un contexte impérialiste en la "finançant" par l'émission de papier monnaie. Voilà qui devrait faire plaisir aux pourfendeurs de l'impérialisme et du capital.

Dans les plans de relance agissant sur l'investissement, l'Etat base son action sur l'effet de levier provoqué par les sommes injectées. Ainsi, il suffira qu'un Euro injecté génère une activité récurente supplémentaire de un Euro pour que l'Etat rentre dans ses fonds en 5 ans (à raison de 19,6% de TVA perçue chaque année sur la nouvelle activité). L'important pour l'Etat dans ce genre de plan est de bien cibler l'injection pour se garantir le retour sur investissement.
Financer l'investissement des entreprises n'est pas foncièrement mauvais mais il faut alors minimiser le risque que l'argent investi génère, via l'optimisation de la production, une charge sociale pour l'Etat. Pour éviter ce revers, il faudrait légiférer de manière sévère, ce qui nuirait à la compétitivité internationale de nos entreprises. De plus, la mise en oeuvre peu être longue, ce qui diffère d'autant le retour sur investissement attendu par l'Etat, mais aussi l'effet immédiat recherché.
Le recours à l'investissement d'intérêt général reste le moyen le plus efficace pour relancer l'activité sur le marché intérieur en proposant de nouveaux marchés aux entreprises afin de compenser l'effet de la crise. Les seules difficultés sont liées à la qualité du ciblage des travaux et la nécessité de gommer les clivages politiques pour assurer une réactivité optimale de l'appareil d'Etat.
Autant vous dire que la tâche sera rude avant d'arriver à un semblant d'unité nationale servie par des fonctionnaires empressés.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 févr. 2009 18:11:14
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Dit autrement, la crise ayant pour cause initiale une création excédentaire de monnaie à partir de zero et ne correspondant a aucune création de richesse,

Oui, mais ... j'y apporterais toujours un p'tit bemol.
Ce ne me semble pas la création excédentaire de monnaie à l'origine des dysfonctionnements actuels, mais l'utilisation purement spéculative/financière au seul profit d'une très faible minorité, qu'on en a fait.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Pour ma part, et je me lance, j'aurais tendance à dire que plus vos plans de relances dépensent d'argent, plus ils sont dangereux....

Vous avez raison, me semble-t-il:
- dangereux surtout pour les générations futures
- il faut donc que ce soit bien ciblé et borné dans le temps.
- Il faut aussi en parallèle mettre en place un system de remplacement, celui-ci ayant montré ses limites

Je ne suis pas certain que ce soit la voie choisie.

Et qui peut y faire quelque chose? même le new president ne peut que s'indigner devant les bonus de 18Mrds distribués avec l'argent des contribuables.

Je suis très surpris du calme relatif de la population devant cette situation!


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 févr. 2009 18:16:01
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Si on envisage un plan de relance par la consommation, il faut partir du principe que l'argent injecté servira à acheter des biens de consommation.

Oui, l'idée circule aujourd'hui du system par bon d'achat qui a plusieurs mérites par rapport au cash:
- cibler la population
- limiter le bon dans le temps, donc effet immédiat
- limiter à certaines catégories de produits
- etc, etc
Le ROI avec ce system devrait être pour l'Etat inférieur à 5 ans


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 févr. 2009 19:51:13
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Citation :
Initialement posté par larocaille
Si on envisage un plan de relance par la consommation, il faut partir du principe que l'argent injecté servira à acheter des biens de consommation.

Oui, l'idée circule aujourd'hui du system par bon d'achat qui a plusieurs mérites par rapport au cash:
- cibler la population
- limiter le bon dans le temps, donc effet immédiat
- limiter à certaines catégories de produits
- etc, etc
Le ROI avec ce system devrait être pour l'Etat inférieur à 5 ans


Heum !

Je verrais plutôt les bons d'achat utilisés comme aides de type alimentaire.
Le bon d'achat peut constituer une monnaie parallèle tout aussi échangeable que la monnaie officielle. Il va y avoir des sites Internet à créer.
Je vois en plus assez mal la possibilité de bien cibler l'achat. "Bon pour 1000€ à valloir sur l'achat d'une Velsatis", ça ne va pas forcément servir au chômeur qui le reçoit.

Je ne vois pas non plus comment obtenir un ROI sur une aide à la consommation puisqu'une fois l'achat réalisé l'Etat n'a plus rien à attendre. Au mieux, en jouant la carte du protectionnisme par bon d'achat interposé, l'Etat peut espérer limiter un peu la casse sociale mais il n'y aura pas de réel ROI lui permettant de récupérer les sommes engagées, le seul moyen consistera alors à financer définitivement la mesure par la dette.

L'autre risque attaché à l'aide à la consommation, c'est qu'elle ne soutient que les emplois de la filière de distribution commerciale, or ce ne sont pas les emplois qui sont les plus menaçés par la crise. L'emploi qu'il faut soutenir en priorité c'est celui qui crée de la richesse pour la nation.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 févr. 2009 20:58:37
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Au moins vos posts sont mieux illustrés que les miens, et vous faites moins de fautes ...

Malgré les fautes, j'espère que le message reste perceptiblement audible.
D'un autre côté je m'applique aussi à illustrer mes messages et à mettre des liens internet en référence à ce que j'écris dans mes messages postés. Mais bon, je ne suis pas parfait, et je passe moins de temps à me relire en postant sur un forum que je ne le ferais en postant un véritable courrier ou sur un site internet. Sinon, il faudrait que je réédite très probablement pas mal de mes messages.

Et je ne vais tout de même pas employé une secrétaire en RMA et à mi-temps pour me relire et corriger mes fautes sur un forum : en plus, de ce fait, je risquerais un délit d'initié .

Quant à écrire tous mes messages sur Word®, ou mieux sur le traitement de texte d'Open Office 3.1 en français pour les retranscrire sur l'interface d'édition des messages du forum, ça fait une sacrée perte de temps, non ?

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je repose la question: Que peut-on proposer à nos gouvernants

C'est là où je montre généralement mes crocs : les élus l'ont été sur la base d'un programme électorale ! A eux donc d'en assumer les charges et les responsabilité puisque nous sommes dans le cadre d'un système soi-disant REPRÉSENTATIF ! Mais là, c'est un autre débat.

D'autre part, post-électoralement, dans le cadre de l'établissement de leur propre programme respectif, les élus ont eut des concertations, des consultations, des débats, des commissions, des rapports, etc.... C'est ce qui leur a d'ailleurs permis d'affirmer les idées de leur programme sociétale, il me semble.

Alors à présent une fois élu sur cette base de représentativité, il faudrait en plus leur faire le boulot tout en acceptant qu'il s'augmentent de 140%. Là je serais encore plus virulent !

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

ou exiger de nos gouvernants? ...

Ah ! Voilà qui est mieux dit, NOUS devons exiger de nos gouvernants !
La solidarité nationale tant prôné aura alors plus de sens si la puissance du "Nous" faisait que l'on puisse exiger de la part de nos élus qu'ils et elles fasse leur boulot.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Le Pape ne me semble pas... une piste sérieuse.

A l'heure actuelle, j'ai l'impression qu'il ne savent plus trop vers qui se tourner, les économistes les ont foutu dans la M... Les spécialistes en ont fait de même, les consultants y sont aller de leur ardoises, et le père noël ne passe qu'une fois l'an.
De plus l'Opus Deï a quand même ses billes dans la partie

Citation :
Initialement posté par Ankou

- Il faut aussi en parallèle mettre en place un system de remplacement, celui-ci ayant montré ses limites

Et oui, mais mise à part l'effet d'annonce de réformer le capitalisme, les actions ne sont que du brassage de vent.

Citation :
Initialement posté par Ankou

Je ne suis pas certain que ce soit la voie choisie.

Non pour le moment, c'est la phase de protection finale du système actuelle qu'ils tentent de préserver tellement les intérêts sont énormes.

Citation :
Initialement posté par Ankou

Et qui peut y faire quelque chose? même le new president ne peut que s'indigner devant les bonus de 18Mrds distribués avec l'argent des contribuables.

Oui moi aussi ça me donne cette effet là, genre king kong revient et il n'est pas content (c'était l'affiche de king kong 2). Et pourtant aucun propos raciste en arrière fond, le problème n'est pas spécialement la bonne volonté affiché par Obama, mais qu'il va faire beaucoup de déçu face à ses promesses électorales.

Citation :
Initialement posté par Ankou

Je suis très surpris du calme relatif de la population devant cette situation!

Effectivement c'est surprenant ? Mais argumenter sur ce thème risquerait de faire déborder le sujet.

Citation :
Initialement posté par Ankou

Oui, l'idée circule aujourd'hui du system par bon d'achat qui a plusieurs mérites par rapport au cash

Bien méfier vous que les bons d'achat ne se transforment pas en tickets de rationnements.
De plus à présent, qui détient le marché des bons d'achats : le groupe ACCOR, il me semble.
Je ferais un argumentaire plus incisif à mon prochain post.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 03 févr. 2009 21:09:02
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Citation :
Initialement posté par Ankou

Oui, l'idée circule aujourd'hui du system par bon d'achat qui a plusieurs mérites par rapport au cash

Bien méfier vous que les bons d'achat ne se transforment pas en tickets de rationnements.

Relisez bien! je n'ai jamais dit que j'étais d'accord avec cette proposition (application en Corée de mémoire), seulement que ça existait en réponse à une sollicitation de larocaille .......

Mais quand il n'y aura plus de sous, faudra bien se rationner, non?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 03 févr. 2009 21:31:53
Message :

Je pense que nos élus ont été choisis sur une situation qui a complètement changé. On ne peut pas dire qu'il faut qu'ils appliquent ce qu'ils ont proposés il y a deux ans, ou alors c'est la cata.

Je ne pense pas non plus qu'on les paye pour nous sortir de la, car même si malheureusement parfois on les paye trop ou ils se servent dans la caisse (tous partis confondus) on a le droit de les mettre dehors quand on veut, et ce droit nous reste.

Sur un plan technique, je ne pense pas que personne n'ait de martingale, a voir comment partent les discussions sur les bad banks a l'heure actuelle. Je dirais qu'on expérimente. A droite ou a gauche, en apolitique comme en convaincu il n'y a jamais personne qui n'ait été confronté a la situation.



On peut même voir la situation évoluer très vite, on est passé de la crise financière à la crise monétaire pour certains, et économique pour tout le monde;
On se demande juste si on ne va pas revenir rapidement à la case crise financière a nouveau, en même temps qu'une gravisssime crise monétaire (voir le rouble).

Je redis qu'aucun organisme économique n'a de modèle qui fonctionne, donc on ne peut pas reprocher aux politiques de n'en n'avoir pas non plus.On peut en revanche leur reprocher leurs mensonges éhontés (tant que je n'ai pas de très mauvais chiffres, je garde mes bosn chiffres, cf Lagarde)


Je pense en revanche qu'on est proche, très proche, de la limite du chacun pour soi, et que si nos hommes politiques (la ils sont parfaitement dans leur domaine) peuvent l'éviter, ce serait mieux et je leur en serais reconnaissant.

La casse sociale, on n'est pas dedans en France au même point que certains autres, donc j'espère qu'on va rester dans cette situation d'un peu moins pire, mais je ne sais pas sur quel fondement ce un peu moins pire se joue, et je ne sais donc pas si elle est tenable.



Quant a dire qu'aucun des plans de relances de part le monde peut faire quoique ce soit, je pense que ce serait mentir. Au mieux ils ne feront rien, au pire il rendront tout moins bien gérable encore.

Les bons d'achat? Si il s'agit de ceux qui n'ont plus rien, c'est une évidence.
Si c'est pour Monsieur Toutlemonde, je pense que c'est une idée ridicule.

Rien de tel poour bouziller encore un peu plus dans ce qui fonctionne encore de l'économie existante, dont il n'y a qu'a continuer a tout faire fonctionner différemment d'avant pour être certain d'aller dans le mur encore un peu plus vite.


Luc, pour les fautes, j'en fais vraiment beaucoup, c'est en ce sens que je faisait cette remarque, pas pour vous mettre la pression.
D'ailleurs il parait qu'on va nous distribuer des bons d'achat pour des correcteurs orthographiques (mède in franche)


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 févr. 2009 21:45:51
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Luc, pour les fautes, j'en fais vraiment beaucoup, c'est en ce sens que je faisait cette remarque, pas pour vous mettre la pression.

Faute avouée est à moitié pardonnée .
Quant au rationnement j'ai déjà commençé : plus de 51 ni de Garlaban et pour VDQS je suis en train de suivre le mouvement .
Finies les queues de langoustes et les ortolans .
Je me contente des morues .


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 04 févr. 2009 23:07:52
Message :

ENTRETIEN DE F24: Rafaël Kahane reçoit Joseph Stiglitz. Le Prix Nobel d'Economie donne une explication à l'ampleur de la crise économique et livre ses critiques sur les mesures de relance mises en place par les gouvernement dans le monde :

- Joseph Stiglitz: commentaires sur la crise économique


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 05 févr. 2009 12:10:45
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je pense que nos élus ont été choisis sur une situation qui a complètement changé. On ne peut pas dire qu'il faut qu'ils appliquent ce qu'ils ont proposés il y a deux ans, ou alors c'est la cata.
Effectivement, au regard de l'actuelle situation, il faut bien s'adapter et rester pragmatique. Cependant, à quoi bon alors faire autant de promesses sur un programme de campagne officiel ? Cela doit être une question de marketing politique, je suppose ? Car je ne vois aucun élu se réclamer d'un quelconque mouvement situationniste


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je ne pense pas non plus qu'on les paye pour nous sortir de la, car même si malheureusement parfois on les paye trop ou ils se servent dans la caisse...
Inversement, "on" ne les payent pas non plus pour nous mettre dedans.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

on a le droit de les mettre dehors quand on veut, et ce droit nous reste.
Houlà, là c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, et bien que certes nul ne gouverne impunément, il va de soit, qu'il faudra attendre les prochaines élections... 2012. Et encore, vue que sur certaines lois nous dépendons directement de décisions Bruxelloises...
Un coup d'État n'a que très peu de chance d'aboutir (heureusement), et à la limite une bonne affaire média-politque et économique aurrait même plus de virulence pour déstabiliser ou discréditer une personnalité politique : bien que les démissions ne s'obtiennent pas aussi facilement qu'aux USA.
Et je vois mal Monsieur Sarkosy dissoudre l'AN vue les sièges actuels de la majorité : ce serait trop risqué de perdre la majorité à l'AN pour le gouvernement en place.
A la limite des changement de ministres selon le jeu des chaises musicales.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je redis qu'aucun organisme économique n'a de modèle qui fonctionne, donc on ne peut pas reprocher aux politiques de n'en n'avoir pas non plus.On peut en revanche leur reprocher leurs mensonges éhontés (tant que je n'ai pas de très mauvais chiffres, je garde mes bosn chiffres, cf Lagarde)
Le problème de la mythomanie en politique c'est qu'effectivement à force de mentir au Peuple avec une langue de bois sans pareille, ils en sont arrivés eux-mêmes à se convaincre de leur propres mensonges.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je pense en revanche qu'on est proche, très proche, de la limite du chacun pour soi, et que si nos hommes politiques (la ils sont parfaitement dans leur domaine) peuvent l'éviter, ce serait mieux et je leur en serais reconnaissant.
Encore faudrait-il qu'ils s'accordent sur la définition de cette fameuse solidarité nationale.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Luc, pour les fautes, j'en fais vraiment beaucoup, c'est en ce sens que je faisait cette remarque, pas pour vous mettre la pression.
D'ailleurs il parait qu'on va nous distribuer des bons d'achat pour des correcteurs orthographiques (mède in franche)

Pas d'inquiétude, je ne suis pas susceptible, et ce n'est pas le problème des fautes d'orthographe qui me mets la pression Mais je tâcherais de faire plus attention.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 05 févr. 2009 21:03:27
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue
Dit autrement, la crise ayant pour cause initiale une création excédentaire de monnaie à partir de zero et ne correspondant a aucune création de richesse,

En voila un résumé simple qui semble facile a comprendre:
Alors si j'ai bien tout compris, vu que le logement est un poste de dépense des plus important pour les habitants des pays riches, avec la bulle immobilière, on a donc créé plein d'argent en accordant des crédits pour acheter a prix d'or des terrains qui existaient avant néenderthal et pour acheter des apparts et des maisons déja construits depuis belle lurette: plein de pognon créé avec le marché de l'immo a crédit les dix dernières années sans création des richesses correspondantes.
En gros c'est comme si on avait fait tourner la planche a billet: l'état aurait autant pu subventionner a 60% l'achat des terrains et des logements anciens avec la planche a billet, ( ca aurait donné la même chose, sauf que pour l'avenir,les acheteurs des années 2000's seraient endettés moins longtemps et pourraient recommencer a consommer sur le circuit économique l'équivalent du montant de leur mesualité de crédit une quinzaine d'année plus tot)

Question a deux balles:
Peut on penser sérieusement redémarrer durablement l'économie sans dégonfler la bulle immobilière ?
Si la réponse est non, alors Phillag Ankou Fanette et co sont ils des dangereux terroristes économiques a vouloir en permanence poser des rustines sur la bulle immo ?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 06 févr. 2009 07:44:52
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Peut on penser sérieusement redémarrer durablement l'économie sans dégonfler la bulle immobilière ?

ben Non, et il en est de même pour toutes les bulles spéculatives qui ont été créées (désolé pour l'accord avec avoir été, je me plante souvent)

Citation :
Initialement posté par papanoel

Si la réponse est non, alors Phillag Ankou Fanette et co sont ils des dangereux terroristes économiques a vouloir en permanence poser des rustines sur la bulle immo ?

Je n'irais pas dire qu'ils sont de dangereux terroristes, mais... Deux types de profile se distinguent :
Il y a ceux pour qui les affaires roulaient bien avant la crise et qui n'ont pas envie de cette baisse qui risquerait de les toucher dans leur porte monnaie, et ça se comprends.
Et il y a ceux qui ont acheter un bien immobilier en haut du pic en y mettant un apport personnel important et un crédit immobilier sur 15 à 25 ans, et qui eux aussi n'ont pas envie de voir la valeur de leur bien payé dévaluer alors qu'il a été payé au prix le plus fort du marché. Certains d'entre eux étant même bloqué avec des prêts relais, et certains étant même en passent de perdre leur emploi dû à la crise. Ces derniers se demandant bien alors comment faire face à l'avenir sachant que leur porte monnaie est déjà bien toucher : nul doute que ceux là participeront à recréer une bulle tôt ou tard, à moins qu'ils ne soient obliger de vendre au plus vite.


Auteur Réponse : FFIP
Répondu le : 06 févr. 2009 07:53:46
Message :

Vous en oubliez, Luc, il y a d'autres profils, ceux qui ont intérêts à la baisse.

Les acheteurs d'abord qui l'accentuent en étant attentistes et en négociant les prix.

Et les intermédiaires de tout poil qui ont besoin d'une certaine fluidité du marché : notaires, AI, diagnostiqueurs, home stagers, banquiers, courtiers...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 06 févr. 2009 08:00:40
Message :

Citation :
Initialement posté par FFIP

Vous en oubliez, Luc, il y a d'autres profils, ceux qui ont intérêts à la baisse.

Oui désolé de ne pas l'avoir précisé, en répondant à papanoel, j'esquissai évidement le profile des haussiers.

Citation :
Initialement posté par FFIP

Les acheteurs d'abord qui l'accentuent en étant attentistes et en négociant les prix.

Désolé de faire partie du primo-profile, mais c'est la loi du marché, non ? Et même avec la réforme du capitalisme, c'est une clé variable qui ne risque pas d'être réformé.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 06 févr. 2009 08:33:07
Message :

Citation :
Initialement posté par FFIP

Vous en oubliez, Luc, il y a d'autres profils, ceux qui ont intérêts à ....

Vous en oubliez Luc une " de base": ceux qui s'en fichent de la valeur du capital, ne s'intéressant qu'aux revenus qui eux ne bougent pas en valeur absolue, de facto augmentent si vous voulez y mettre du relatif.

Bref, la catégorie des investisseurs "bon père de famille"

Je ne répondrais pas aux provocations inutiles autant que stériles ....... ne posant même plus de rustines sur mes boyaux, ni sur mes chambres à air depuis fort longtemps, ce n'est donc pas pour les mettre ailleurs!


Auteur Réponse : LeNabot
Répondu le : 06 févr. 2009 08:39:20
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

ce n'est donc pas pour les mettre ailleurs!

Au cerveau ?


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 06 févr. 2009 13:52:40
Message :

Citation :
Je ne répondrais pas aux provocations inutiles autant que stériles

Cool, c'était juste pour rigoler. Je trouve legitime qu'en tant que
proprio vous militiez pour le maintien des prix de l'immobilier..

Les vrais terroristes ne sont pas les entrepreneurs privés qui défendent leur gamelle: les petits proprios bailleurs, les banquiers, ou même les agences de notations...Les entreprises ont vocation de gagner des ronds et non d'instituer des regles de déontologie.
Le controle et la régulation est de la responsabilité des états,
et donc des hommes politiques, élus par le peuple pour défendre ses
intérets, comme par exemple notre président qui en 2006 contribuait a vouloir monter la pression pour surgonfler la bulle du crédit en militant pour le crédit hypothecaire et en voulant qu'en france on puisse emprunter pour acheter selon la valeur du bien en non sur la capacité de remboursement des emprunteurs. Pourtant a cette époque,
notre président bien aimés ne pouvait qu'être conscient que les prix de l'immobilier s'orientaient a la baisse et que cette "valeur du bien" a l'instant T ne pourrait longtemps se porter caution a hauteur de la dette contractée pour l'acheter. Nos hommes politiques savaient qu'on allait droit dans le mur, leur seule réponse a été la fuite en avant et remettre du charbon dans la chaudière du crédit
dont l'aiguille des manomètres étaient dans le rouge.

__________________________________________


Hier soir, notre président bien aimé gloire a lui, nous a expliqué dans son spot publicitaire démapédagogique que la bulle du crédit nous a peté a la figure et que c'était de la faute a la titrisation des créances de crédit. Elle est bien bonne celle la, si la titrisation était dangereuse, ces hommes d'états n'avaient qu' a l'interdire.

Comment a t'on pu faire semblant de croire que la hausse de l'immobilier serait infinie et que les créances de crédit
immobilières, titrisées ou non, pourraient être garanties par une valeur éternellement ascendante des biens?????
--------------------------------------
Citation :
ceux qui s'en fichent de la valeur du capital...Bref, la catégorie des investisseurs "bon père de famille"

Vous avez raison. Un bon père de famille pensera:
" Si la valeur de nos investissement se casse la figure
inchallah, du moment que les enfants sont en bonne santé abdullah
( dieu-merci en rebeu )"


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 06 févr. 2009 20:46:34
Message :

en voilà un qui avait tout compris:


Un "Madoff" japonais sans scrupule ni remords

Jusqu'au bout, Kazutsugi Nami n'aura pas manqué d'air. Cet homme d'affaires japonais de 75 ans, qui dirige le groupe L & G, est accusé d'avoir organisé un système qui n'est pas sans rappeler celui de l'Américain Bernard Madoff. Mais, juste avant son arrestation, jeudi 5 février, il n'a pas hésité à affirmer : "La police a ruiné mon "business". Personne n'a perdu autant que moi."

La "pyramide" qu'il a mise en place entre 2001 et 2007 lui a permis de collecter entre 1 et 2 milliards d'euros en promettant des rendements mirobolants - près de 36 % l'an - à ceux qui lui faisaient confiance. Les fonds des nouveaux investisseurs servaient à payer les intérêts des plus anciens. Plus de 37 000 personnes s'y sont laissé prendre.

L & G émettait sa propre monnaie, le "enten", une combinaison des idéogrammes "yen" et "paradis", que M. Nami souhaitait voir devenir une devise mondiale. Pour chaque dépôt de 864 euros, l'investisseur recevait 100 000 entens qu'il pouvait dépenser dans les magasins L & G, sortes de bazars installés dans tout l'Archipel, sur les sites de vente en ligne ou dans les hôtels partenaires...



http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/06/un-madoff-japonais-sans-scrupule-ni-remords_1151736_1101386.html

par chez nous dans le genre "rendement mirobolant" on a eu le parimmo, le pierradis et autres paradirelais


Auteur Réponse : FFIP
Répondu le : 06 févr. 2009 21:47:23
Message :

Et Jacky Milesi, assisté par quelques notaires qui ont tous fini au trou.


Auteur Réponse : LeNabot
Répondu le : 07 févr. 2009 13:28:39
Message :

Citation :
Initialement posté par FFIP

Et Jacky Milesi, assisté par quelques notaires qui ont tous fini au trou.


Il parait que dans chaque prison, il y a un étage dédié aux agents immobiliers.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 07 févr. 2009 19:10:00
Message :

Citation :
Initialement posté par LeNabot

Il parait que dans chaque prison, il y a un étage dédié aux agents immobiliers.

Si seulement c'était vrai, on pourrait avoir confiance en la justice faute de ne pas avoir confiance en autre chose. Regrettablement ce n'est pas le cas.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 07 févr. 2009 19:37:36
Message :

Révolution : La quatrième guerre mondiale


"Et l’empire parla encore, et essaya de noyer nos voix dans la violence assourdissante de la guerre Il ne pouvait y avoir plus claire prise de position de l’opinion publique mondiale, et ils sont entrés en guerre quand même. Nous avons marchés ensemble, nous nous sommes rassemblés, avons mené campagne, et partout nous avons touché les limites de ce système."

Tourné sur cinq continents durant plus de deux ans, The Fourth World War fait l’inventaire des nombreux mouvements citoyens qui ont pris naissance un peu partout sur la planète, comme pour écrire une nouvelle page d’histoire composée d’actes de résistance au néo-libéralisme.

Les illusions de stabilité, d’efficience économique, de démocratie représentative ont été remplacées par la crise, la guerre, et la terreur, par la Guerre comme terreur.

Produit grâce à un réseau international de médias indépendants et de groupes activistes, ce film est ironiquement un pur produit de la mondialisation par son contenu et son processus de création. Filmé simultanément aux premières lignes des conflits au Mexique, en Argentine, en Afrique du Sud, en Palestine, en Corée, en Afghanistan et en Irak, mais aussi lors des grands rassemblements de Seattle, de Gênes et de Québec, ce film engagé témoigne des luttes que mènent des hommes et des femmes contre l’oppression, l’injustice et la violence qui leur sont imposées.

The Fourth World War traite de cette guerre sournoise que les États, en concomitance avec les grands groupes financiers et industriels, livrent contre les intérêts et les besoins des citoyens du monde.

- Google Vidéo > Révolution : La quatrième guerre mondiale (VOSTFR) - part. 1/2
- Google Vidéo > Révolution : La quatrième guerre mondiale (VOSTFR) - part. 2/2


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 07 févr. 2009 20:24:53
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Boycottons le JT de 20H: Télé publique ou privée, les "journalisses" de la cour du roi vous désinforment

Suivez les infos alternatives de la radio : Sarko est mort!


Auteur Réponse : FFIP
Répondu le : 07 févr. 2009 22:09:40
Message :

Citation :
Initialement posté par LeNabot

Citation :
Initialement posté par FFIP

Et Jacky Milesi, assisté par quelques notaires qui ont tous fini au trou.


Il parait que dans chaque prison, il y a un étage dédié aux agents immobiliers.



Peut-être ne vous souvenez pas de Jacky Milesi qui fut notre Madoff français. Il a été condamné il y a une bonne dizaine d'années et a entraîné dans sa chute - juqu'à la case prison - quelques notaires qui lui servaient de rabatteurs. Il n'utilisait pas d'AI, à ma connaissance.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 08 févr. 2009 01:37:22
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par papanoel

Boycottons le JT de 20H: Télé publique ou privée, les "journalisses" de la cour du roi vous désinforment

Suivez les infos alternatives de la radio : Sarko est mort!



Peut être bien que la contre-info alternative est raccoleuse, mais on lui pardonnera car elle doit bien bouffer et elle n'a pas le bétonnage d'EPR pour remplir son frigo.
http://www.leplanb.org/medias/des-journalistes-mentent-aussi-sur-internet.html
Heureusement qu'elle est la cette contre-info, même si elle est parfois contestable, elle reste néanmoins un rempart contre la volonté impériale d'imposer en france un paysage médiatique à la mode Ben Ali. Alors profitions en avant que des pretextes sécuritaires justifiants l'arrivée d'une armée de web-flics ne la fasse disparaitre.

Quand les compteurs de l'info alternative explosent pour un fait d'actualté "qui dérange", les médias traditionnels sont bien obligés d'en parler quand même:
Souvenons nous de la célèbre vidéo sur laquelle notre président semblait un peu pompette: apres quelques millions de téléchargement sur le web, on nous l'a montré sur la télé publique.

Précision sur mes intentions:
Mon message de "signature" s'adresse plutot a ceux qui ne connaissent pas vraiment l'info alternative mais qui commencent a douter des "médias traditionnels". Progressivement, même le "bon peuple" qui a voté pour le candidat "qui a une bonne tête et semble sérieux" prend conscience que les médias traditionnels dépendent des groupes industriels qui vivent de marchés publics et qui sont par consequent les obligés du pouvoir en place.

Et pourtant, un doute m'assaille.(si c'est vrai!!!)
Suis allé dans une zone commerciale cet apres mmidi de samedi:
Du monde partout, la méga queue aux caisse chez casto.
Parmi tous ces braves consommateurs qui ouvraient leur porte monnaie au détriment de leur livret A mais au bénéfice de l'économie, combien ont été rassurés sur leur avenir par le pipeau-show télé de notre président


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 08 févr. 2009 18:38:02
Message :

des nouvelles de la crise dans le monde ...

à Dubaï un emprunteur qui ne rembourse pas ses dettes va en prison direct !

le résultat:

Police have found more than 3,000 cars outside Dubai’s international airport in recent months. Most of the cars – four-wheel drives, saloons and “a few” Mercedes – had keys left in the ignition.

http://business.timesonline.co.uk/tol/business/markets/the_gulf/article5663618.ece

les investisseurs immobiliers d'origines étrangères fuient le pays en abandonnant
leurs véhicules à l'aéroport laissant parfois les clefs sur le contact des mercedes, limousines et autres 4X4 ...
La police en a retrouvé dans les 3000 ...


“There were a lot of people living the high life, investing in real estate and a lifestyle they couldn’t afford,” one senior banker said.

Under Sharia, which prevails in Dubai, the punishment for defaulting on a debt is severe.



"Un grand nombre de gens investissaient dans l'immobilier et menaient un train de vie fastueux qu'ils ne pouvaient assumer" dit un banquier.

Sous la Charia, loi qui prévaut à Dubaï, la punition pour non remboursement d'une dette est sévère.


Tiens une piste à explorer, la Charia solution à la crise !!??


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 08 févr. 2009 22:18:54
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

Tiens une piste à explorer, la Charia solution à la crise !!??

Par soucie du respect de la laïcité, je souligne que la procédure pénale de l'Inquisition associé au retour de la Guillotine nationale et républicaine peut produire les mêmes effets que la Charia. Après ce n'est qu'une simple question SM qui est posé sur les peines et pénitences : le choix de la punition par degrés de châtiments : la lapidation, perdre la main ou la tête, ou la repentance.

De toute façon, la chasse aux sorcières existe toujours dans notre noble système humaniste actuel. C'est une question hypocrite de redéfinition de la sorcière.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 08 févr. 2009 22:59:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon
le choix de la punition par degrés de châtiments



en tout cas pour fouetter les spéculateurs
ils ne devraient pas avoir trop de mal à recruter du personnel !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 févr. 2009 08:58:24
Message :

Quelques commentaires rapides.

Le contexte politico-social est en train d'évoluer rapidement, ce qui pourrait conduire à une déstabilisation des institutions et des acteurs politiques de tous bords.

Le dévissage des indices de confiance n'est autre que l'expression du décalage de nos politiques par rapport à la réalité de l'évolution de la situation sur le terrain.
Le retard à l'allumage, endémique à l'appareil d'Etat, accentue le sentiment d'inefficacité des mesures.

Le mouvement qui secoue les DOM-TOM est certes particulier à ces territoires dont le taux de chômage peut dépasser 80%, mais la manière peut inquiéter. Voir des structures syndicales naître et devenir représentatives en quelques jours est un signe de déstabilisation de tout l'appareil.
Il y a fort à parier que face à un tel chaos, l'Etat n'ait d'autre choix que de lacher beaucoup de lest. On va bien voir comment le gouvernement va régler la situation, ce qui pourrait augurer de l'issue d'autres conflits, à l'échelle nationale.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 09 févr. 2009 09:36:17
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le contexte politico-social est en train d'évoluer rapidement, ce qui pourrait conduire à une déstabilisation des institutions et des acteurs politiques de tous bords.





et ce ne sont que des bronca de consommateurs !


le gouvernement ne pourra rien faire d'autre que lacher du lest
(entendre quelques piécettes)
dans les dom et en métropole

avant les élections européennes de juin qui se tiennent à la stricte proportionnelle !

car si il perd sa légitimité démocratique en se faisant laminer,
tout est possible:
grève générale dure, révoltes, dissolution, démission ...


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 09 févr. 2009 09:55:35
Message :

Citation :
démission

Certaineùent pas. L'affaire est trop juteuse.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 09 févr. 2009 10:38:16
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel
L'affaire est trop juteuse.



c'est bien pour cela qu'il sera fait en sorte qu'elle ne devienne pas saignante !


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 févr. 2009 11:18:20
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Il y a fort à parier que face à un tel chaos, l'Etat n'ait d'autre choix que de lacher beaucoup de lest. On va bien voir comment le gouvernement va régler la situation, ce qui pourrait augurer de l'issue d'autres conflits, à l'échelle nationale.

Quels sont les risques potentiels liés à ces lachages de lest?

A votre avis, comment cela risque t'il de se passer chez nos voisins sur ce point?
Les pays plus touchés que nous n'ont pour l'instant pas montré de combativité particulière à ce jour me sembel t'il ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 févr. 2009 21:04:54
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Quels sont les risques potentiels liés à ces lachages de lest?

Le risque, lorsqu'un gouvernement cède sous la pression populaire vient de l'effet "feu de paille" qui l'amène à consommer sa marge de manoeuvre pour éteindre le feu sans pouvoir élaborer une stratégie à long terme. Ainsi, on vide les caisses sans résoudre le problème.
Vu le rapatriement express du secrétaire d'Etat, aucun doute que le risque d'une contagion sociale fait trembler les Ministères.
Nous allons assister à l'abandon (la remise à plus tard) de toutes les réformes activement contestées.
Citation :
A votre avis, comment cela risque t'il de se passer chez nos voisins sur ce point?
Les pays plus touchés que nous n'ont pour l'instant pas montré de combativité particulière à ce jour me sembel t'il ?


Pour l'instant, nos voisins ont un avantage sur nous car ils ont organisé leurs actions sans exclure l'opinion publique, même si un consensus n'a pas été véritablement dégagé. Tant que les indices de confiance restent élevés, un gouvernement garde la main.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 09 févr. 2009 22:37:55
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Pour l'instant, nos voisins ont un avantage sur nous car ils ont organisé leurs actions sans exclure l'opinion publique, même si un consensus n'a pas été véritablement dégagé. Tant que les indices de confiance restent élevés, un gouvernement garde la main.



vous voulez des nouvelles des voisins qui "ont organisé leurs actions sans exclure l'opinion publique":

Deux attentats contre des policiers et un commissariat à un mois d'intervalle, perpétrés à Athènes par deux groupes différents dans le sillage des émeutes urbaines du mois de décembre, font craindre une résurgence du terrorisme en Grèce...

Les trois auteurs ont utilisé un pistolet de 9 mm et un pistolet- mitrailleur de type Skorpion et lancé une grenade de défense qui n'a pas explosé...


http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/02/06/un-nouvel-attentat-fait-craindre-une-resurgence-du-terrorisme-en-grece_1151706_3214.html#xtor=AL-32280184

Pour le deuxième jour consécutif, des heurts ont eu lieu entre des agriculteurs et des policiers lors d'une manifestation au Pirée, principal port d'Athènes.

Les incidents sont survenus lorsque la police a utilisé des gaz lacrymogène pour stopper les manifestants, venus avec leurs tracteurs depuis la Crète, pour manifester dans la capitale grecque...

Le mois dernier, les agriculteurs ont bloqué les autoroutes grecques jusqu'à ce que le gouvernement promette de débloquer 500 millions d'euros d'aide. Les agriculteurs de Crète s'estiment lésés par le plan gouvernemental.


http://qc.news.yahoo.com/s/capress/090203/monde/200902m03_grece_manifestation_agri_1


Même si les mouvements de grève n'ont pas encore causé la paralysie prédite par les syndicats - la centaine de grévistes dans l'est du Royaume-Uni ou les agriculteurs en Grèce bloquant les autoroutes avec leurs tracteurs peuvent restent des incidents isolés -, la prévision d'un taux de chômage de 10 % en 2010 presque partout en Europe pourrait bien transformer le million de travailleurs français descendu dans les rues le 29 janvier en cinq millions la prochaine fois.

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/04/l-europe-entre-tensions-sociales-et-tentations-protectionnistes_1150558_1101386.html#xtor=AL-32280184

dans la situation actuelle il n'existe pas plus de marge de manœuvre que de stratégie à long terme ou de caisse à vider ...
le gouvernement avance à la godille !




Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 09 févr. 2009 22:46:05
Message :

Les syndicats annoncent une nouvelle journée d'action nationale le 19 mars.... Cette fois, le défilé contestataire aura lieux entre République et Nation, en passant par Bastille. La CFDT (Comité Féodal et Démocratique pour le Turbin) n'est déjà pas favorable à la longue marche, puisque déjà en phase de négociation avec le MEDEF.

UNSA Police et FO Matons accompagnés par les gros bras de la CGT (et leurs matraques télescopiques) feront le SO afin d'éviter tout débordement possible pendant le parcours. Distinguo sera fait entre les bons manifestants tels des moutons suivant leur berger, et les méchants manifestants casseurs de l'unité intersyndical désirant déborder la manif pour l'amener devant l'AN !

L'ensemble des concitoyens est invité à poser un jour de RTT le vendredi 20 afin de faire le pont et prendre une semaine de 3 jours.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 févr. 2009 08:42:36
Message :

je crois qu'il est difficile de comparer ce qui se passe en France, Allemagne, Grande-Bretagne ou Benelux avec la Grèce qui est extrêmement mal gérée, ou encore la Hongrie, et autres pays qui se heurtent à la crise PRINCIPALEMENT avec des problèmes énormes de taux de changes


D'ailleurs, chez nous, quand c'est vraiment très mal géré (Guadeloupe, Martinique, Guyane), les choses se passent sensiblemenbt différamment.


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 10 févr. 2009 10:22:26
Message :

Faut arréter de penser que c'est toujours pire ailleurs et que ça se passera pas comme ça chez nous.
Le problème du pouvoir d'achat est latent depuis l'élection présidentielle (c'est sur point notamment que notre président a gagné dess voix), la grogne a bien eu le temps de monter. Elle s'est amplifiée depuis la crise avec les craintes de chomage, et les milliards qui ont volés au dessus de nos têtes pour aider les banques (désignées par l'opinion comme responsable de la situation actuelle)
Je ne pense pas qu'il faille comparer ces mouvements aux grèves de la fonction publique des années antérieures. Le gouvernement le sait puisqu'il essaye d'éteindre les feux de broussaille qui pourrait alimenter le mouvement (cf V PECRESSE et sa réforme des universités ou même X DARCOS et la réforme des lycées...)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 févr. 2009 10:52:56
Message :

Je pensais à nos voisins plus proches car le contentieux en Grèce avait débuté bien avant la crise économique.
Cependant, l'exemple grec est intéressant car il résulte en partie du laminage des classes moyennes, phénomène qui touche aussi de plus en plus nos voisins et nous.
Ce laminage a un effet social désastreux car il nivelle les revenus, les classes moyennes, qui n'ont droit à aucune aide et paient plein pot, se trouvant avec des revenus de même niveau que les classes modestes largement aidées. Cela crée un changement de mentalité dans ces classes moyennes qui se sentent flouées alors qu'elles constituent la force vive de la création de richesse. Après quelques années de ce régime, un trou se crée dans la société car les jeunes diplomés se tournent vers des activités où ils seront moins étranglés, en particulier en devenant des entrepreneurs qui deviennent eux-même étrangleurs de ceux qui manquent d'audace et de moyens.
Au final, c'est un véritable problème économique qui apparaît puisque l'Etat se retrouve à gérer une société coupée en deux avec d'un côté les exploités qu'il est obligé d'aider et de l'autre côté des entreprises dont le rapport en impot est nettement moins intéressant que celui des classes moyennes.
En faisant supporter l'impot en majorité par les classes moyennes, l'Etat crée une situation qu'il aura le plus grand mal à gérer par la suite. Mais les effets se font encore plus vite sentir sur le système social de solidarité car les classes moyennes sont aussi les principales contributrices des mécanismes de répartition comme les assurances maladie et viellesse.
En Grèce, ce phénomène s'est rapidement développé et ils sont arrivés à désespérer la partie de leur jeunesse qui n'a pas le soutien suffisant pour sauter le pas de l'entrepreneur. D'où la grogne de ces "diplomés à 600€".
On pourrait aussi développer les effets secondaires, telles l'augmentation de la corruption et de l'économie parallèle, qui résultent de cette libéralisation forcée poussant les petits entrepreneurs à contourner les règles communes.
Curieusement (mais c'est en fait logique), les pays qui suivent la même voie que la Grèce (Italie, Espagne, Portugal) sont ceux qui manquent cruellement de solvabilité en situation de crise économique.
Ce n'est pas non plus par hazazd si chez nous le nouveau statut d'auto-entrepreneur, bien qu'on n'en parle peu, rencontre un fort succès. Il permet en fait aux classes moyennes de mettre un pied dans le monde libéral avec une imposition nettement plus favorable que celle actuelle des classes moyennes. Le risque pour la société tient à une réorganisation des classes moyennes avec la combinaison d'un emploi salarié mal rémunéré peu contraignant et une activité libérale. Ceci généraliserait une paupérisation salariale apparente de ces classes bien qu'elles puissent disposer de revenus non salariaux conséquents.
Perso, je pense qu'il faudra peut-être en passer par ces méandres pour vivre correctement, mais une bonne gestion de l'Etat aurait voulu de traiter à la racine le problème de la sur-sollicitation des classes moyennes plutôt que d'offrir des échappatoires. Un smicard coûte plus au système social que les cotisations qu'il lui rapporte et en généralisant c'est la voilure de notre couverture sociale qu'il faudra sérieusement réduire. Bon, d'accord, le processus est déjà largement engagé sur la santé et les retraites...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 10 févr. 2009 13:23:37
Message :

ici la situation pourrait être encore plus explosive qu'en Grèce:

imaginons une élection européenne avec l'UMP en 3 ou 4ème position
en nombre de voix ...

les routiers et agriculteurs bloquant les routes ...

une grève générale avec des manifestations monstres ...

une révolte dans les banlieues ...

l'autisme gouvernemental et la perception d'une injustice dans les mesures anti-crises poussent des millions de personnes dans la rue avec tous les risques de débordements et bavures que cela comporte. cela augmente la probabilité de venue d'un scénario catastrophe !

néanmoins, sauf accident il ne devrait rien se passer de grave avant les élections,
nul doute que papa noël comptait remplir un peu la hotte avant ...
il faudra anticiper le remplissage des souliers sous peine de s'en prendre une volée !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 févr. 2009 19:22:40
Message :

On est d'accord, chaque élection quelqu'elle soit constitue une évaluation de la légitimité du pouvoir en place.

Les commentateurs sont unanimes, le rapatriement express du secrétaire d'Etat vise à éviter de créer un précédent avant les prochaines négociations sur le pouvoir d'achat. Le gouvernement a annoncé ce matin que l'augmentation de 200€ ne le concernait pas puisqu'il n'avait pas le pouvoir d'imposer les salaires qui relevaient de la seule négociation avec les entreprises. C'est quand même un peu léger comme argumentaire si on considère que le SMIC est largement dépendant du bon plaisir gouvernemental. Heu, augmenter le SMIC de 15% ça aurait quelques conséquences, même si c'est pour éteindre un incendie tropical.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 10 févr. 2009 20:36:37
Message :

Citation :
On est d'accord, chaque élection quelqu'elle soit constitue une évaluation de la légitimité du pouvoir en place.


Voulez vous dire que si Ben Ali est réélu, cela constituera
une évaluation de sa légitimité ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 févr. 2009 22:23:16
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
On est d'accord, chaque élection quelqu'elle soit constitue une évaluation de la légitimité du pouvoir en place.


Voulez vous dire que si Ben Ali est réélu, cela constituera
une évaluation de sa légitimité ?

Ben en quelque sorte oui, car si il a les moyens de bourrer les urnes sans que personne ne puisse s'y oppose, il y a peu de chances que ses réformes soient plus contestées que son élection.
Dans tous les systèmes de pouvoir, la démocratie n'est souvent qu'un paravent plus ou moins opaque. Ainsi dans notre beau pays le processus démocratique ne joue que pour élire ceux qui nous font des promesses sans aucune obligation de les tenir, le réel pouvoir restant une affaire d'alcôve.
Même les petits Suisses adeptes de la votation ont du mal à faire respecter la volonté du peuple. Ce serait néanmoins intéressant que les réformes importantes soient soumises à la votation des français, à coup sur il y aurait quelques déconvenues pour les législateurs.

Ne rêvons pas, c'est bien un français qui a déclaré que la guerre était une chose trop sérieuse pour qu'on la confie aux militaires.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 10 févr. 2009 22:57:50
Message :

il faut mener les réformes du service public à leurs termes, pas question de lâcher du lest, l'état n'a pas les moyens d'approuver l'augmentation des salaires dans les DOM qui lui couterait la faramineuse somme de 108 millions :

Le président de la République alourdit le budget de l'armée de l'air. En effet, les achats de l’A330 présidentiel et de 6 Falcon 7X destinés au gouvernement... qui se montent à hauteur de 167,13 millions d'euros ...

"L’enveloppe totale pour ces achats devrait de plus être dépassée, du fait des équipements de communications satellites et de protection contre les missiles ...


http://www.challenges.fr/actualites/20090210.CHA0923/?xtmc=airsarko&xtcr=1




Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 févr. 2009 23:08:58
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

il faut mener les réformes du service public à leurs termes, pas question de lâcher du lest, l'état n'a pas les moyens d'approuver l'augmentation des salaires dans les DOM qui lui couterait la faramineuse somme de 108 millions :

Le président de la République alourdit le budget de l'armée de l'air. En effet, les achats de l’A330 présidentiel et de 6 Falcon 7X destinés au gouvernement... qui se montent à hauteur de 167,13 millions d'euros ...

"L’enveloppe totale pour ces achats devrait de plus être dépassée, du fait des équipements de communications satellites et de protection contre les missiles ...


http://www.challenges.fr/actualites/20090210.CHA0923/?xtmc=airsarko&xtcr=1






On ferait beaucoup d'économies en faisant comprendre à certains que leur petite personne n'intéresse pas grand monde compte tenu de l'influence tout à fait négligeable qu'ils ont sur la scène mondiale.
Pour transporter et protéger les guignols, le plus simple c'est de les ranger dans leur boîte.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 févr. 2009 00:51:57
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce serait néanmoins intéressant que les réformes importantes soient soumises à la votation des français, à coup sur il y aurait quelques déconvenues pour les législateurs.

Mouais, sauf que lorsque l'on voit comment le vote du référendum sur la constitution Européenne a été détourné...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 févr. 2009 08:23:58
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce serait néanmoins intéressant que les réformes importantes soient soumises à la votation des français, à coup sur il y aurait quelques déconvenues pour les législateurs.

Mouais, sauf que lorsque l'on voit comment le vote du référendum sur la constitution Européenne a été détourné...

C'est tout à fait dans ce sens que j'ai cité Clémenceau.
La démocratie chez nous se borme à faire voter les gogos pour élire les politiques. Pour tout ce qui suit la caste politique décide seule, sans aucune possibilité pour l'électeur de refuser les décisions. Reste tout de même la grève, mais elle aussi ne se décide pas au niveau du citoyen et est par conséquent négociable par le pouvoir.
Pour qu'un pays mérite le qualificatif démocratique, il faudrait au minimum que sa constitution prévoit l'initiative populaire comme moyen d'intervention des citoyens pour rejeter ce qu'ils ne veulent pas ou solliciter ce qu'ils veulent.
Nous sommes même en dessous des pays les plus libéraux qui quasiment tous reconnaissent au citoyen lambda le droit de contester une loi qui violerait ses droits fondamentaux. Chez nous le processus de saisine du Conseil Constitutionnel n'est qu'une masquerade dont le citoyen est exclu.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 11 févr. 2009 14:36:56
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Pour qu'un pays mérite le qualificatif démocratique, il faudrait au minimum que sa constitution prévoit l'initiative populaire comme moyen d'intervention des citoyens pour rejeter ce qu'ils ne veulent pas ou solliciter ce qu'ils veulent.

La C6R bien que le projet soit porteur souffre aussi de quelques défauts démocratiques.
Certes Montebourg est réputé comme incorruptible, ce qui l'honneur au regard d'autres personnalités politiques actuelles. Mais changer la République de la 5 à la 6, c'est comme changer de la 4ième Internationale vers la la 5ième Internationale, alors que certains groupes troskistes en sont déjà à demander la 6ième Internationale.

Imaginez donc la Marseillaise chanté sur l'air de La Lutte Final au stade de France

Citation :
Initialement posté par larocaille

Nous sommes même en dessous des pays les plus libéraux qui quasiment tous reconnaissent au citoyen lambda le droit de contester une loi qui violerait ses droits fondamentaux. Chez nous le processus de saisine du Conseil Constitutionnel n'est qu'une masquerade dont le citoyen est exclu.

Même l'action collective ou dite class action n'est pas reconnu, alors une saisine du Conseil Consitutonel, n'y pensez même pas. Quant aux députés Européens, le système est fermé, et aucun citoyens ne votent pour eux.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 févr. 2009 21:19:22
Message :

Petite parenthèse de fun.

Entendu ce soir sur Europe 1:
L'Elysée dégraisse en supprimant 30 postes et escompte ainsi réaliser une économie de 1,5 millions d'Euros.

Bel exemple de préservation de l'emploi en France !

Toujours adepte de la règle de trois, je constate que le coût moyen annuel d'un employé de l'Elysée serait donc de 50.000€ charges comprises, ce qui grosso modo correspond à un salaire net mensuel de 2.200€, une misère. Soit les conseillers élyséens sont payés au lance-pierre, soit le dégraissage vise uniquement les petites mains, soit le dégraissage vise juste à masquer les augmentations consenties par ailleurs.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 11 févr. 2009 21:27:18
Message :

Citation :
La démocratie chez nous se borme à faire voter les gogos pour élire les politiques. Pour tout ce qui suit la caste politique décide seule, sans aucune possibilité pour l'électeur de refuser les décisions

tantot gogo, tantot électeur
Comment le gogo pourrait être capable de discerner le mal du bienfondé dans les décisions prises par celui qu'il a élu ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 févr. 2009 09:05:51
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

tantot gogo, tantot électeur
Comment le gogo pourrait être capable de discerner le mal du bienfondé dans les décisions prises par celui qu'il a élu ?


Oui, nous sommes des électeurs lorsque l'heure est aux promesses électorales, puis nous devenons des gogos lorsqu'il s'agit de prendre des mesures.
En y réfléchissant bien, nous n'avons que ce que nous méritons car l'électeur qui croit aux promesses ne peut être qu'un gogo.

Plus sérieusement, l'électeur-gogo est tout à fait apte à évaluer l'intérêt général et les conséquences d'une mesure, surtout depuis qu'Internet permet aux gogos d'échanger leurs points de vue.
Le recours populaire ne serait pas un pouvoir disproportionné face au lobbying exercé quotidiennement sur les législateurs.
D'autres fervents d'une gouvernance démocratique ont imaginé des méthodes de contrôle plus faciles à mettre en oeuvre, comme la constitution d'une troisième Chambre, composée d'électeurs tirés au sort, qui rendrait un avis populaire sur les textes proposés. Si je me souviens, Ségo avait tenté de faire sienne cette idée.
Néanmoins, c'est souvent un peu idéaliste car il y a des réformes qui iraient au panier si elles n'étaient pas imposées par le pouvoir régalien. La peine de mort aurait-elle été abolie par une assemblée populaire? Il est certain que non. Il faudrait donc une formulation constitutionnelle alambiquée qui préserve le pouvoir régalien lorsque c'est nécessaire... Facile à dire, moins évident à mettre en oeuvre...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 févr. 2009 11:19:53
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par papanoel

tantot gogo, tantot électeur
Comment le gogo pourrait être capable de discerner le mal du bienfondé dans les décisions prises par celui qu'il a élu ?


Oui, nous sommes des électeurs lorsque l'heure est aux promesses électorales, puis nous devenons des gogos lorsqu'il s'agit de prendre des mesures.
En y réfléchissant bien, nous n'avons que ce que nous méritons car l'électeur qui croit aux promesses ne peut être qu'un gogo.

Le plus drôle est de voir les sondages de popularité du pdt ou du gouvernement, alors que le pdt avait été fièrement élu avec 53% de 85% de participation.... A des élections représentatives.

AUX ORPHELINS DU POUVOIR


Depuis des décennies la gauche ou la droite se succèdent au pouvoir, maniant à la fois le sabre et le goupillon, la population subit la précarité, les affaires des uns, la corruption et les magouilles des autres, la justice à deux vitesses… Et cette même population subit la misère… Les raisons de s’abstenir aux élections sont donc fortes et légitimes pour ne pas cautionner davantage ce système qui nous opprime et nous exploite quotidiennement. Car en fait, les principes du marketing n'ayant laissé qu'à l'Homme politique que l'ambition d'être acheté, il n’est pas politiquement incorrect d’affirmer à ce stade que ce n’est pas de candidat qu’il faut changer, mais de société ! Alors, électeur, avant de passer au guichet pour solder ta place, écoute et regarde attentivement mais surtout réfléchis, car voter, c’est aussi accepter la servitude citoyenne.

Candidats en avril, ils nous prennent pour des débiles.
Élus en mai, ils feront ce qui leur plait.


Européennes ! Présidentielles ! Régionales ! Municipales et Cantonales ! Élections Européennes ! C’est réparti pour des tours, des retours, et des détours. En attendant la prochaine coupe du monde, c’est la fête de l’élu. C’est la fête du mensonge et du crachat en col blanc. Avec pour toile de fond, pour décor d’occasion, la fête du citoyennisme. Préparez vos esgourdes, tendez la croupe, Citoyens, pour vous faire botter le cul, revoilà les pères fouettards, et les mères la rigueur. Au bal de la farce démocratique, il y en aura pour tout le monde. Du flic, de l’école à l’hôpital en passant par l’ANPE à la cage d’escalier, de l’anti-chômeur avec son sourire de baron fripé, de l’écolo à deux sous rêvant de capitalisme propre, du troskiste empâté avec ou sans révolution. Pourquoi, à l’approche des élections, les élites politiques, que ce soit de gauche molle ou de droite morale, profitent de parler…

Les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient.


Si les élections pouvaient changer la vie, elles seraient interdites depuis longtemps. Les chalands vont donc servir leur boniment, les experts vont être formels, comptables et apocalyptiques, les journaleux font s’engraisser la boite à connerie déjà si pleine. Quel tralala tout cela ! Ça revient tout le temps comme une épidémie de mauvaise saison, la grippe du couillon, dangereuse, très contagieuse, presque un poison. Mais pourquoi y a-t-il encore près d’un français sur trois pour aller voter ? Les autres eux, les abstentionnistes ont compris l’essentiel, n’en déplaisent au militant contrit. Certains ne vont pas voter parce que cela n’a jamais rien changé à leur vie sinon en pire. Petit à petit, ces messieurs les élus de tout poil et de toutes confessions leur ont bouffé la laine sur le dos, alors maintenant c’est fini, ils ne votent plus. D’autres ont bien essayé d’y croire avec patience et tolérance, glissant avec le sérieux d’un premier communiant le bulletin dans l’urne magique, mais à chaque fois, quelle que soit la couleur de l’élu, les promesses n’étaient pas tenues et les arnaques imposées. Alors eux aussi se sont lassés et ne sont plus aller voter. La solution n’est donc ni entre les mains de la droite ni entre celles de la gauche, elle se trouve entre vos mains !

Voter c’est abdiquer… Voter c’est renoncer à agir...


Reste tous les autres, les myopes, les crédules, les amnésiques, les traditionalistes, les nostalgiques et les suiveurs. C’est tous ceux-là qui nous la font à l’envers ! C’est leur vote qui donne aux brailleurs des parlements l’alibi de leur légitimité démocratique. Toute cette idéologie de brocante républicaine repose sur ce triste geste de soumission de citoyens anonymes, en rang d’oignon, tendant la main un dimanche à une boite en bois. Il fut un temps où l’électeur était fier. Il y allait la tête haute, le menton ferme et le regard sans concession. Maintenant, on le regarde passer le dimanche matin du haut du balcon. On le confond avec celui qui va à la messe, autre grand lieu du tir aux pigeons. Il baisse la tête, un peu honteux, un peu comme les jaunes un jour de grève. Mais oui, c’est cela, nous les abstentionnistes, nous faisons la grève générale et définitive des élections ! C’est fini, pour l’alibi, ces gros messieurs devront trouver autre chose, le vote obligatoire ou la tombola démocratique. Alors puisque élection rime avec illusion... L’essentiel n’est pas de voter mais de lutter ! Car au final l’urne et la pointeuse, c’est le même geste, la même résignation !

Le vote ; un petit geste pour l’Homme,
un grand gain pour le Politicard.


« Le fait de pouvoir élire librement ses maîtres,
ne supprime ni les maîtres ni les esclaves.
» H. Marcuse


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 févr. 2009 21:32:25
Message :

A quoi vont servir les 789 milliards du plan Obama?

La Maison Blanche et le Congrès sont enfin tombés d'accord sur le plan de relance de l'économie américaine: 789 milliards de dollars (ou 611 milliards d'euros) d'abattements fiscaux et d'investissements publics. Qu'en attendre? Décryptage.

Comment Obama espère-t-il relancer l'économie?

L'objectif est de relancer à la fois la consommation et l'activité des entreprises:
- La consommation, grâce à 282 milliards de dollars (218 milliards d'euros) d'abattements fiscaux.
- L'activité des entreprises, grâce aux 507 milliards restants (393 milliards d'euros). L'Etat fédéral va notamment financer la construction de logements, d'autoroutes et de ponts, mais aussi des projets d'économie d'énergie.

Et comme il se doit, le plan de relance aura son propre site web.

- Les détails du plan de relance d'Obama, sur TalkingPointsMemo (en anglais)

Qu'est-ce que ça va changer concrètement pour les Américains?

Ils en verront les effets sur leurs feuilles d'impôts:
- S'ils gagnent moins de 75 000 dollars par an (58 000 euros), ils bénéficieront d'un abattement de 400 dollars (310 euros) en 2009 et 2010.
- Ceux qui achètent une maison pour la première fois économiseront 8 000 dollars (6 200 euros). Un abattement de 7 500 dollars existait déjà pour ces acheteurs.
- Ceux qui possèdent déjà un logement seront encouragés à économiser l'énergie en installant de nouvelles portes ou fenêtres, avec un abattement pouvant atteindre jusqu'à 1 500 dollars (1 160 euros).
- Pour les chômeurs, l'allocation chômage hebdomadaire augmentera de 25 dollars (19 euros).

Les effets du plan dans la vie quotidienne des Américains, sur le site du Los Angeles Times (en anglais)

Le plan d'Obama sera-t-il plus efficace que celui de Sarkozy?

Le point commun entre les deux plans, c'est le financement de grandes infrastructures par l'Etat. Pour relancer l'économie, Nicolas Sarkozy a lui aussi décidé d'accélérer la construction de routes ou de voies ferrées. Les deux plans misent aussi sur les abattements fiscaux. Mais avec une différence majeure: Obama en fera profiter les consommateurs et Sarkozy, les entreprises.

Par François Krug | Eco89 | 12/02/2009


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 févr. 2009 21:42:28
Message :

Le diable est dans le détail

Face au Congrès, le nouveau Secrétaire d’Etat US au Trésor, Tim Geithner, a stigmatisé avec véhémence et mépris son prédécesseur il y a quelques jours à l’occasion de son discours de présentation du plan de stabilité financière de la nouvelle administration Obama. Trop peu, trop tard, a ainsi déclaré en substance Geithner qui ne s’est donc pas étonné de la dégradation de la situation.


Pourtant, au survol de ce plan adopté tout récemment par les Parlementaires Américains, serait-on tenté de dire : " More of the same " ? En d’autres termes, Geithner et consorts ne risquent-ils pas de tomber dans le même piège que la précédente administration car les faits sont là : Aucune nouveauté révolutionnaire derrière la rhétorique agressive et dynamique de Geithner !

Certes, des capitaux supplémentaires sont bien consacrés aux banques en difficultés, le solde résiduel du TARP ( Troubled Asset Relief Programme ) étant affecté en même temps que des capitaux privés à la création de la fameuse Banque Zombie qui reprendra les actifs toxiques. Un montant de l’ordre de 1’000 milliards de dollars est également mis à la disposition de la Réserve Fédérale afin de procéder à des achats de créances douteuses censés ressusciter le processus de titrisation qui constitue l’épine dorsale du marché du crédit aux Etats-Unis. Pourtant, ce projet existait déjà - au moins dans ses grandes lignes - sous Paulson, prédécesseur de Geithner...

Ce plan de stabilité financière ne ramènera vraisemblablement pas à la vie un marché du crédit exsangue : M. Geithner aurait dû prendre plus de risques si son objectif était réellement l’émergence de banques nouvelles - en tout cas saines - qui remettent en selle les opérations de prêts/emprunts. Par ailleurs, les deniers du contribuable Américain - d’ores et déjà rudement mis à l’épreuve - devraient être mis à profit afin de nationaliser certains établissements, de les restructurer et de les assainir dans le double objectif de remettre de l’ordre dans le marché du crédit et de les revendre ultérieurement avec bénéfices...Les Américains sont certes farouchement opposés au concept de nationalisation mais le flot de liquidités gouvernementales massives déjà injectées dans le système bancaire équivaut à une nationalisation de facto de la grande majorité des établissements financiers US, sans pour autant que ces sommes n’autorisent un quelconque contrôle public sur ces mêmes établissements.

En fait, les marchés - désappointés par la nouvelle administration dont ils espéraient tant - sont parfaitement conscients qu’un élément fondamental de la Banque Zombie n’a toujours pas été évalué à sa juste mesure, à savoir le prix de rachat de ces fameuses créances toxiques. Cette problématique demeure du reste inchangée depuis des mois, le Gouvernement Bush n’y ayant pas apporté de réponse satisfaisante non plus : Un prix trop élevé payé pour l’acquisition de ces papiers-valeurs serait contre l’intérêt des contribuables, un prix trop bas précipiterait la quasi totalité des banques dans la faillite ! La parade trouvée par Geithner et les autorités financières US au pouvoir aujourd’hui étant d’offrir une garantie de valorisation minimale ou plancher susceptible d’attirer les capitaux privés, seuls capables de redresser définitivement l’architecture financière Américaine...

Le diagnostic coule pourtant de source et, du reste, les crises bancaires du passé l’ont bien démontré : Le redressement ne pourra s’effectuer que dès lors que le système aura été complètement désinfecté. La métaphore médicale n’est pas superflue, la confiance ne sera susceptible de se réinstaller que grâce à l’éradication de ce cancer financier qu’est le doute ! Partant de ce constat, il y a fort à craindre que Geithner soit acculé dans les mêmes retranchements - et erreurs - que son prédécesseur : n’agir en dernière extrémité et de manière énergique que sous la pression d’un évènement dramatique.

par Michel Santi


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 févr. 2009 22:02:37
Message :

Ci joint un lien vers un autre article assez intéressant puisqu'il aborde l'aspect politique du Capitalisme face à de grandes crise économiques avec 3 exemples chronologiques : Cet article présente le déroulement dans le temps des trois grandes crises du système capitaliste et les solutions mises en œuvre par les leaders capitalistes d’hier et d’aujourd’hui pour assurer la survie du Capitalisme. L'article en question étant cependant trop long pour un copier/coller, je mets directement le lien en ligne :

- Comment réagit le Capitalisme face a ses grandes crises économiques


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 févr. 2009 22:31:27
Message :

Intéressant, Luc.

En décryptant un peu entre les lignes, la stratégie US serait effectivement d'entreprendre des grands travaux pour donner du travail aux entreprises et ainsi conforter l'emploi.
Les abattements fiscaux et les aides à l'accession immobilière pour les ménages visent à compenser l'inflation qui devrait résulter d'un usage massif de la planche à billets (ce n'est pas dit en clair, mais l'odeur est là).
A priori, et si j'ai bien décrypté, ce n'est pas idiot car l'inflation pousse les consommateurs à anticiper les achats importants pour ne pas avoir à payer plus cher quelques mois plus tard. En quelque sorte il s'agirait de forcer la consommation par la crainte d'une escalde des prix.
Le stratagème pourrait effectivement fonctionner, en particulier pour l'immobilier et l'automobile, le premier ayant atteint des prix plancher aux US et le second étant astreint à brader.

Nous sommes encore loin de pouvoir réagir de la sorte, en particulier parce que notre marché immobilier n'est pas encore assez dégradé et parce que nous ne sommes pas maîtres de notre monnaie, mais le scenario est intéressant puisqu'il sous-entend que les banques, qui étaient au centre du déclenchement de la crise, ne pourront que s'adapter à la situation de reprise en proposant leurs services au meilleur coût si elles veulent être de la partie.
A méditer...


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 13 févr. 2009 09:40:49
Message :

Bonjour,

J'ai vu qu'en Angleterre les saisies de biens immo avaient augmenté de 102%. Des banques proposent un rachat à bas prix (je sais pas ce que ça veu réellement dire à l'heure actuelle) + location du bien pendant 1 an, histoire de laisser aux ex propriétaires (locataires) le temps de se retourner.
Ca permet aussi de temporiser les mises en ventes et maintenir un niveau de prix... Je pense que ça ne va pas tarder à arriver ici, vu les problèmes avec les prêts relais.


Auteur Réponse : alex75011
Répondu le : 13 févr. 2009 09:56:27
Message :

Citation :
Initialement posté par GROEG

Bonjour,

J'ai vu qu'en Angleterre les saisies de biens immo avaient augmenté de 102%. Des banques proposent un rachat à bas prix (je sais pas ce que ça veu réellement dire à l'heure actuelle) + location du bien pendant 1 an, histoire de laisser aux ex propriétaires (locataires) le temps de se retourner.
Ca permet aussi de temporiser les mises en ventes et maintenir un niveau de prix... Je pense que ça ne va pas tarder à arriver ici, vu les problèmes avec les prêts relais.


Oui mais en France les banques ne prennent pas de risques et donc est à l'étude en ce moment "comment avoir le beurre et l'argent du beurre?"
En revendant le bien en prêt relais à perte et en faisant payer la différence aux Agences immobilières via leurs assurances!
puisque la plupart des gens en prêt relais sont insolvables.
Et que la Loi française donne un droit de devoir et de conseil aux Agents Immobilier.
Et dans le montage des compromis la plupart ont commis des fautes en rentrent le mandat de vente à un prix au dessus du marché pour pouvoir refiler un bien à l'acquéreur lui aussi au dessus du prix du marché.


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 13 févr. 2009 11:00:55
Message :

C'est sur ce que vous dites?? Parce que là ça me ferait bien rigoler!! Les banques attaquant les AI, quel bonheur! Remarquez que ça permettrai peut être un bon nettoyage pour le futur

Plus sérieusement je n'ai pas compris la partie sur les compromis?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 févr. 2009 11:44:55
Message :

Citation :
Initialement posté par GROEG

Plus sérieusement je n'ai pas compris la partie sur les compromis

Grosso modo un compromis est une négociation nivelée par le bas : les parties s’entendent sur un minimum de points (une sorte de dénominateur commun à une entente minimum commune). Alors qu’un accord, les parties s’entendent mutuellement sur l’ensemble des points évoqués et chacun sort gagnant-gagnant de la négociation.


Auteur Réponse : alex75011
Répondu le : 13 févr. 2009 12:22:04
Message :

Citation :
Initialement posté par GROEG

C'est sur ce que vous dites?? Parce que là ça me ferait bien rigoler!! Les banques attaquant les AI, quel bonheur! Remarquez que ça permettrai peut être un bon nettoyage pour le futur

Plus sérieusement je n'ai pas compris la partie sur les compromis?


Simple:
Vous avez un bien d'une valeur de 150 000€
Vous achetez un bien de 350 000€
L'Agence pour vous permettre d'obtenir votre prêt va renter le mandat de vente de votre bien à 220 000€
70 à 80% de 220K€ ça fait une sacré différence avec la vrai valeur 150K€ non?
Conclusion:
Au bout de 1ans ou 2 vous faites saisir les 2 biens et tous cela pour avoir écouté un Pro qui maitrise bien votre secteur!


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 13 févr. 2009 12:53:04
Message :

Citation :
Initialement posté par alex75011

Et dans le montage des compromis la plupart ont commis des fautes en rentrent le mandat de vente à un prix au dessus du marché pour pouvoir refiler un bien à l'acquéreur lui aussi au dessus du prix du marché.




je veux bien que l'on tape sur les AI's qui ont peu ou prou profité
de la bulle immobilière ...

là c'est quand même le pompom,
les banques pourraient tout aussi bien aussi attaquer TF1, M6 et l'intégralité de la presse, de même que quelques politiciens et idéologues pousse-au-crimes ou les autres établissements banquaires ...

quand à définir quel était le "prix du marché" ...
pour leur défense les AI's n'auront qu'à trouver l'exemple d'un gogo, qui a acheté un bien + ou - identique, au prix du mandat qu'ils ont fait signer ...

comme vous le dites ca ne manquait pas à une époque:

pour pouvoir refiler un bien à l'acquéreur lui aussi au dessus du prix du marché


Auteur Réponse : Alecton
Répondu le : 13 févr. 2009 13:07:12
Message :

Citation :
Initialement posté par alex75011

Au bout de 1ans ou 2 vous faites saisir les 2 biens et tous cela pour avoir écouté un Pro qui maitrise bien votre secteur!



C'est un peu pour ça que je reste très dubitatif quand j'entends ça : "Et que la Loi française donne un droit de devoir et de conseil aux Agents Immobilier."

le devoir de conseil est inexistant, impossible d'en prouver l'existence ou l'absence....que ce soit vis à vis des AI ou des banquiers qui sont quand même les deux grands coupables des faillites personnelles de personnes ayant contracté des prêts relais....


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 13 févr. 2009 13:40:11
Message :

Je suis d'accord avec vous sur le fond mais, sans vouloir être l'avocat du diable, il y a une responsabilité personnelle qui ne peut être écartée.
Le "devoir de conseil" n'est peut être pas respecté mais comment le prouver? Et où est la faute? A mon avis ce sera toujours sur le particulier qui s'est mis dans cette situation...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 févr. 2009 17:09:49
Message :

Vous n'avez pas l'impression depuis ces quelques derniers messages d'être hors sujet par rapport au fil initiale 1929-2008 ?

Je ne dit pas que c'est pas un sujet de discussion inintéressant qui a été initié dans de fil par Groeg, Alecton, axe, alex75011, mais peut être qu'en replaçant le fil dans un autre sujet, voir une autre rubrique : A propos des syndics professionnels, cela aurait plus sa place, non ?

Citation :
Initialement posté par GROEG

Je suis d'accord avec vous sur le fond mais, sans vouloir être l'avocat du diable, il y a une responsabilité personnelle qui ne peut être écartée.

Sans vous en rendre compte, c'est effectivement une diabolique main tendue que vous faites ainsi pour rebondir sur le débat républicain entre les responsabilités collectives en les opposants aux responsabilités individuelles.

Le criminel, c’est l’électeur !


C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime. Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ? Tu le sais, et tu t’en plains ! Tu le sais, et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries. Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, par crainte, et que tu fabriqueras toi-même, par croyance à l’autorité nécessaire, des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, du chômage, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales. Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes ! Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ? Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.

Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes. Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

Tu es un danger pour nous, hommes libres... Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, et que tu nous imposes par ton imbécillité. C’est bien toi le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.

Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus. Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action… Et à l’abstention. Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement.

Placard anti-électoral, 1er mars 1906.
signé Albert Libertad



Peut être que la prochaine fois, GROEG ne jouera pas
à se faire passer pour l'avocat du diable



Il aura juste à l'invoquer


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 13 févr. 2009 17:34:20
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Vous n'avez pas l'impression depuis ces quelques derniers messages d'être hors sujet par rapport au fil initiale 1929-2008 ?




C'est l'hôpital qui se moque de la Charité !!!




madoff aurait été un petit joueur ?!!?

La SEC enquête sur R. Allen Stanford, milliardaire texan, patron du Stanford Group qui affirme gérer plus de 43 milliards de dollars d'actifs et offre des rendements extraordinaires.


http://www.lefigaro.fr/bourse/2009/02/13/04013-20090213ARTFIG00346-les-etats-unis-craignent-un-nouveau-madoff-.php



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 févr. 2009 18:51:55
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

C'est l'hôpital qui se moque de la Charité !!!

madoff aurait été un petit joueur ?!!?

Mais non, je ne parlais pas de Madoff, mais des problèmes personnels exposés par Groeg concernant son plan de financement de l'achat d'une maison ou d'un appart dans une copro.

Concernant Madoff...



"Bernard Madoff n’est pas vraiment un « escroc ». En tous cas, pas dans cette société mondialisée où nous vivons. Il est le cœur, le symbole, l’excellence du système : Madoff avait commencé dés 1960, il affichait des résultats de haut niveau et constants en les expliquant par son « flair » pour « sentir le marché ». Il était décrit comme un génie, un dieu du marché en quelque sorte. il a réussi – lui, ex-président du Nasdaq - pendant plus de 20 ans à faire de l’argent avec de l’argent, sans argent, avec l’approbation de tous les rouages essentiels officiels du capitalisme mondial tel qu’il fonctionne." citation de Gérard Filoche

La liste des "clients" de l’entreprise Madoff publié officiellement dans un listing de 162 pages, et rendu public début Février par un tribunal de New York : Tous sont cités, avec noms et adresses. Parmi les entreprises clientes domiciliées en France, on trouve BNP Paribas, le Groupement Financier Français, la Banque Française de Service, Oddo et Oddo, ou des particuliers comme Patrick Littaye, ex-associé de Madoff, ou un monsieur "JP Delattre". L'entreprise de Bernard madoff ayant aussi une activité de courtage, les "clients" cités dans le listing n'avaient pas forcément de fonds placés chez Madoff.

- La liste des "clients" de l’entreprise Madoff - Format pdf 1.38Mo

La liste a été compilée par le cabinet d’audit AlixPartners en charge de la procédure de faillite de la société Bernard Madoff Investment Securities LLC, à partir des coordonnées de clients cités dans les comptes de l’entreprise de Bernard Madoff et de clients qui se sont déclarés auprès de l’organe américain de protection des investisseurs (SIPC).

D'autre part, Harry Markopolos avait démasqué Bernard Madoff avant tout le monde, mais personne ne l'a cru. Pendant neuf ans, ce spécialiste de la finance a vécu dans la crainte de représailles. Aujourd'hui, il raconte son enquête et les dérives de Wall Street devant le Congrès. Extraits :

- Affaire Madoff : le témoin que personne n'a voulu écouter

A méditer aussi, le texte "Nous nous appelons tous Madoff !" de Michel Santi :

Nous nous appelons tous Madoff !

A bien des égards, Barack Obama est bien l'Homme de l'année quoique mon choix personnel pencherait plus pour Bernard Madoff...Du reste, nos autorités - en parfait accord avec nous-mêmes – ne gèrent-elles pas nos économies et depuis des décennies selon les mêmes principes comptables que Madoff ?

Cet homme, un des financiers les plus respectés de Wall Street pendant de longues années, aujourd'hui considéré comme le plus grand escroc de l'Histoire de la finance mondiale, n'a pu perpétrer ses méfaits qu'avec la complicité - ou l'aveuglement volontaire - de professionnels de la finance qui se bousculaient pour lui confier les deniers de leurs clients, lui qui contre vents et marées gagnait 1 à 2% par mois...Ces mêmes professionnels de la finance suggéraient à leurs clients de poursuivre leurs acquisitions de valeurs technologiques en début d'année 2000 et considéraient la titrisation des prêts subprimes comme une avancée financière géniale.

Madoff, Ponzi...la liste de ces gentlemen cambrioleurs prélevant sur les nouveaux placements afin de payer leurs profits aux anciens investisseurs sont-ils - au fond - très différents de nous? Nous qui avons été anesthésiés des années durant par une hausse ininterrompue du marché immobilier, hausse qui dépassait dans certains pays ou régions 10% par an! Nous qui avons spéculé, profité, entretenu cette bulle immobilière tout en ignorant un indicateur infaillible, à savoir que nos revenus, eux, restaient stagnants?

La gigantesque escroquerie des subprimes ne reposait-elle pas intégralement sur le concept selon lequel le marché immobilier poursuivrait perpétuellement son ascension? Dans ces conditions, quoi de plus naturel pour une famille de la classe moyenne de contracter un prêt à taux variable - qu'elle ne pourrait plus assumer même en cas de légère hausse des taux - sachant que son bien immobilier était voué à prendre de la valeur dès la signature de l'acte de vente?

Nous avons toutes et tous été complices de cette farce car, plus le produit dérivé était complexe, plus le levier de la titrisation était élevé et plus nous applaudissions en nous émerveillant du génie de ces équations qui stimulaient marchés et profits...Pourquoi en effet se préoccuper de la ré évaluation des investissements sous jacents si le marché immobilier s'appréciait continuellement? Ces instruments chimériques permettaient aux financiers du monde entier d'optimiser les résultats tout en majorant leurs honoraires.

En comparaison, la fraude de Madoff est sans détour, sans artifice, sans hypocrisie. Pourquoi se retrouve-t-il tout seul sur le banc des accusés ?

Par Michel Santi

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Dans cette perspective, le scandale Madoff ne serait que "Crime et châtiment" à Wall Street. Et celui que l'on présente désormais comme un Machiavel de la finance mondiale internationale ne serait qu'un bouc-émissaire au même titre que Kerviel. La crise ne serait pas apparu, Madoff aurait même possiblement été éligible pour le prix Nobel de l'économie

Et pourtant, selon Mark Gimein, l'arnaque de Madoff aurait pu être évitée :

Affaire Madoff : pourquoi l'arnaque aurait pu être évitée

Les histoires de gérants de fonds douteux disparaissant dans la nature avec des millions de dollars ne manquent pas. Mais l'ampleur du scandale Madoff -50 milliards de dollars- est inédite. Pourtant, avec un peu d'attention, les investisseurs auraient pu éviter ce désastre.

Au lieu d'admirer les performances de Madoff, ils auraient dû s'étonner de leur régularité. Ses retours sur investissement atteignaient entre 10% et 11% chaque année, quelle que soit la conjoncture. Et le rythme mensuel évoluait entre 0% et 2%. Presque jamais de pertes, et pas vraiment de gains démesurés.

Les investisseurs professionnels apprécient justement les performances régulières, qui semblent indiquer que le fonds ne prend pas de risques excessifs. Pourtant, les dernières recherches sur les "hedge funds" révèlent que de tels résultats ne signifient pas forcément que les risques sont faibles, mais qu'ils sont bien cachés.

Andrew Lo, professeur au MIT à Boston et expert reconnu des "hedge funds", a développé un concept important: celui de la "corrélation sérielle". Pour simplifier, il s'agit de la ressemblance entre les performances d'un mois donné avec celles du mois précédent. Chez Madoff, cette régularité était frappante. Cette croissance rectiligne, déconnectée des performances du marché, aurait justement dû inciter les investisseurs à se pencher sur ses comptes.

Se méfier des performances trop régulières


En se fondant sur les statistiques du marché et sur un modèle mathématique, Andrew Lo a démontré qu'une régularité trop importante peut être mauvais signe. Elle peut signifier que les investissements n'ont pas été évalués assez précisément, et que les résultats annoncés ne sont que des estimations parfois grossières. Ou, pire, qu'ils sont trop beaux pour être vrais, et ne sont qu'une pure invention.

Andrew Lo n'est pas un économiste très médiatique, mais les professionnels de Wall Street connaissent bien ses travaux. Une bonne partie des clients de Bernard Madoff étaient donc en mesure de comprendre ce qu'il se passait. Seulement, quand un fonds semble fonctionner correctement, les investisseurs prennent rarement le temps d'éplucher ses comptes. Et ce n'est que lorsqu'ils décident de récupérer leur argent qu'ils découvrent la réalité.

Une particularité de ce scandale, c'est que Madoff a avoué sans se faire prier. Sans doute pour épargner des poursuites à ses fils, qui géraient le fonds avec lui. Mais les autres gérants véreux ne se dénonceront sans doute pas d'eux-mêmes, et adopteront la technique traditionnelle : spéculer jusqu'à la chute, puis nier en bloc. Et comme, à Wall Street, les mauvaises nouvelles suivent la loi des séries, d'autres scandales à plusieurs milliards de dollars ne devraient pas tarder à éclater.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 13 févr. 2009 22:21:00
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le mouvement qui secoue les DOM-TOM est certes particulier à ces territoires dont le taux de chômage peut dépasser 80%, mais la manière peut inquiéter. Voir des structures syndicales naître et devenir représentatives en quelques jours est un signe de déstabilisation de tout l'appareil.
Il y a fort à parier que face à un tel chaos, l'Etat n'ait d'autre choix que de lacher beaucoup de lest. On va bien voir comment le gouvernement va régler la situation, ce qui pourrait augurer de l'issue d'autres conflits, à l'échelle nationale.

Quand Monsieur De Nagy-Bosca avait dit qu'il s'attaquerait aux niches fiscale d'outre-mers, personnes ne pensait que les évènements allaient prendre une telle tournure

Guadeloupe : la médiation est un succès


Organiser un essai nucléaire à Pointe-à-Pitre, c’est la solution préconisée par le médiateur Athanase B., convoqué par Yves Jégo qui ne sait plus quoi faire pour s’éviter l’humiliation publique de la fessée cul nu au prochain conseil des ministres. Les antillais, qui sont moins polis que les métropolitains, réclament des augmentations de salaire aux colons, que ces derniers ne seraient prêts à consentir qu’à la condition que les charges patronales soient allégées. Or M. Jégo n’est pas mandaté pour accorder ce genre de ristournes, surtout pas à des insulaires dont tout le monde se contrefout et qui en plus n’achètent que des 305 d’occasion.

Leur accorder l’indépendance ? "Impensable", réagit vigoureusement le médiateur, "Antilles Françaises !". Et on le comprend. Comment justifier une telle débâcle ? Les bénéficiaires de niches fiscales patriotes ne s’en remettraient pas et seraient dans l’obligation de réactiver les cellules dormantes de l’OAS.

Les négociations interraciales n’ont pas abouti :

les blancs sont encerclés


L’idée d’expulser les indigènes vers la mer a quant à elle fait son petit bout de chemin. La solution présenterait des avantages économiques considérables et des consultants de chez Tsahal, une grosse boîte de conseil en mobilité géographique, se sont déjà penchés sur la question du repeuplement par des souches patriotiques saines. Ce serait par ailleurs satisfaire une vieille revendication des békés, désireux de préserver la pureté de leur race. Mais M. Laporte, Secrétaire d'État aux abus sexuels, s’y oppose fermement : "La France a besoin d’eux pour les jeux olympiques et la coupe du monde de football", soutient-il.

Le médiateur a eu beau relever que "tous ces étrangers n’ont pas franchement envie de mouiller le maillot et ne chantent même pas la Marseillaise", il n’a pas été entendu, à plus forte raison que selon la SNCF les contraintes techniques seraient trop importantes. Le projet est donc resté dans les cartons.

C’est la dernière option qui serait retenue. Le médiateur l’a qualifiée de "consensus le plus satisfaisant pour les parties au litige" : faire péter une bombe A dans un centre commercial de Pointe-à-Pitre "pour voir". "A Mururoa, y’a plus rien à détruire", explique Hervé Morin qui cherchait justement un nouveau site. Le Ministre de la guerre a quelques bouts d’uranium qui trainent un peu partout, et qui ne demanderaient pas mieux que d’être utilement recyclés dans l’intérêt supérieur de la vraie recherche Nationale.



L’expérience serait profitable à la communauté scientifique dans son ensemble. Médecins du monde, laboratoire indépendant spécialisé dans les maladies de pauvres, a déjà fait part de son très vif intérêt. Mieux, Patrick "Spaggiari" Devedjian, un homme qui a une vision de la France de demain, évoque même l’éventualité d’étendre les tests à la métropole, en particulier sur les nids de méduses du 93 : "C’est quand même plus percutant que le kärcher, et ça relancerait le bâtiment".

Bref, quand la France avance, les colonies aussi, comme un convoi pétrolier sur les mers d’huile du golfe persique. Ces évènements démontrent en outre que les modes alternatifs de résolution des conflits sont l’avenir du dialogue social. Gageons que les médiateurs de Valérie Pécresse proposeront quelque chose de semblable pour l’Université, comme par exemple des essais chimiques de gaz lacrymogènes.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 févr. 2009 09:02:05
Message :

Petite cogitation sur les primo-accédants.

Ce qui suit, porte sur ce qu'on appelle communément la solidarité inter-générationnelle en tant qu'aide aux primo-accédants dans le contexte de crise et d'évolution sociale.
Les chiffres en la matière sont nombreux, mais pas très aisés à manier pour en tirer des projections fines. Je commencerais donc par identifier les phénomènes clés, en espérant faire mieux par la suite.

Dans les 15 dernières années, la croissance du nombre de primos s'établit à quelques 4% l'an. En 2007 il y a eu plus 800.000 primo-accessions.
On peut estimer qu'environ 200.000 transactions de ce type ont bénéficié d'une aide inter-générationnelle, le schéma largement dominant étant une aide des grands-parents envers leurs petits enfants.
Sans pouvoir, à brûle pourpoint, donner un chiffre, on sent bien que la crise qui oblige à garder des réserves pourrait ralentir cette aide de manière tangible et réduire d'autant le nombre des transactions.
Mais cette aide pourrait subir un coup encore plus fort avec ce qui risque de sortir des tractations sur l'AGFF.
Pour explicer, l'AGFF est un dispositif social permettant un départ en retraite à taux plein sur l'ensemble des pensions complémentaires un fois les droits au taux plein du régime général acquis.
De ces tractations, trois types d'accord pourraient sortir:
1) Le dispositif est reconduit en l'état, ce qui serait le moindre mal.
2) L'age légal de départ à la retraite est maintenu à 60 ans et l'AGFF est supprimé, ce qui aurait pour effet de retarder beaucoup de départs en retraite ou de diminuer (jusqu'à plus de 20%) les pensions.
3) L'AGFF est maintenu, mais sur la base d'un age légal de départ à 65 ans.

Les deux dernières hypothèses aurait un effet non négligeable sur les capacités d'aide inter-générationnelle car elles mettraient en difficulté la tranche d'age la plus aidante qui devrait vivoter avec un taux d'emploi de l'ordre de 20% en attendant de pouvoir partir en retraite ou subir des décotes importantes.

C'est un premier jet orienté immo (UI oblige), mais cette histoire d'AGFF pourrait avoir de nombreuses répercussions.
Depuis décembre, les DRH jouent les équilibristes car dans de nombreuses entreprises les départs en retraite sont déjà plannifiés et les embauches de replacement réalisées. La perspective de devoir conserver les déjà retraitisés quelques années de plus ne fait apparement pas rire les DRH.
Je n'ai pas parlé de la fonction publique, c'est normal, seuls le affiliés au régime général sont réellement concernés.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 14 févr. 2009 13:27:54
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Va vraiment falloir moraliser ce capitalisme

ils est un peu démoralisé en ce moment.


Eric Woerth, porte-parole National de SUD-Gestion, semble avoir trouver la solution pendant la nuit : La France ouvre un compte paypal dans un paradis fiscal et met le déficit publique 2008 de 56,2 milliards d'euros sur ebay .

Le FMI approuve déjà cette initiative qui aura aussi l'avantage de plomber l'économie parallèle, le blanchiment d'argent, et dévaluera les marges de profits des capitaux frauduleux issues du crime organisé des mafias, et autre triade... Cependant le lobby des affairistes de Clearstream commence à tirer la sonnette d'alarme, et promets de balancer au Caneton Déchainé la véritable liste de ses comptes clients, si les holdings offshores ne participent aussi à la gestion de ce nouveau portefeuille pluri-ministériel.



NB - Editer pour test image


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 14 févr. 2009 15:10:42
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Et pourtant, un doute m'assaille.(si c'est vrai!!!)
Suis allé dans une zone commerciale cet apres mmidi de samedi:
Du monde partout, la méga queue aux caisse chez casto.
Parmi tous ces braves consommateurs qui ouvraient leur porte monnaie au détriment de leur livret A mais au bénéfice de l'économie, combien ont été rassurés sur leur avenir par le pipeau-show télé de notre président



De Nagy-Bosca corrige les élus locaux

Monsieur De Nagy-Bosca, porte-parole Nationale de SUD-direction, a opté pour un plan de relance par l’investissement selon la règle des trois tiers, appliquée aux ressources de l'État : un tiers pour le BTP, un tiers pour l’industrie et un tiers pour la banque. Tout économiste un tant soit peu rationnel applaudira des deux mains (et des deux pieds), tant il est vrai que la relance par la consommation est une vaste blague. Il se trouve que la France ne produit que des articles de luxe et que les sales pauvres ne se donnent pas les moyens d’acheter des sacs Vuitton™ : voilà pourquoi il serait absurde de baisser la TVA. Au contraire, il convient d’attaquer le mal à la racine : le désarroi du patronat confronté à une forme méconnue de criminalité migratoire.

"Les bouseux organisent l’émigration en masse des patrons vers l’Europe de l’est : ce sont des passeurs. Signé : une patriote". C’est en ces termes que Laurence Parisot, du syndicat SUD-gérants, a dénoncé les élus locaux auprès des services du Ministre de la pureté de la Nation, Eric Besson. Elle fait écho au cri de détresse de ses camarades, terrorisés par les mafias communales.

Elle s’insurge au péril de sa propre vie : "Ils nous rackettent à la sortie des conseils d’administration. Quand est-ce qu’on nous débarrassera de cette racaille ?". Les patrons vivent dans la peur. Les plus courageux déversent quelques déchets nucléaires dans la nappe phréatique en signe de protestation, mais la plupart se terrent dans leurs bureaux, à broyer des fausses factures pour dissimuler leur appartenance à des réseaux de résistance fiscale.

Certains patrons seraient prêts à céder à l’odieux chantage des élus locaux, pour trouver enfin la paix : "Finalement, les slovènes peuvent être sympas après cinq ou six litres d’alcool de patate : on peut les payer comme des chinois". Espérons au passage que M. de Nagy-Bosca a entendu le message qui lui est subtilement adressé depuis l'Autre-Mer les Outres-Mers : les contraintes locales sont une chose, l’épineux problème des salaires en est une autre, et on ne saurait maintenir éternellement le SMIC à ce niveau beaucoup trop élevé si l’on veut maintenir le pouvoir d’achat des entreprises.

Mais il est trop tard pour les plus brillants de nos cerveaux qui ont déjà fait l’objet des persécutions administratives. Les élus locaux, à force de pressions psychologiques, les ont jetés dans les flux migratoires. Ils ont laissé derrière eux des centaines de salariés sur le carreau, avant de quitter le pays dans la nuit froide avec femmes, enfants et machines vers l’inconnu des steppe russes, sur les traces de la Grande Armée et des déportés d’Auschwitz.

Bertrand D., un maire interpelé par les services de police, a tenté une défense : "On est jumelés avec Lubiana : on leur envoie des patrons, ils nous envoient des putes. C’est réglo, non ? Et puis j’ai obéi aux ordres". Faible plaidoirie. Monsieur De Nagy-Bosca, ivre de justice sociale, a tranché. Révolté par le sentiment d’impunité des collectivités locales, il a annoncé la suppression des mairies d’ici 2010, faisant honneur à son programme de rationalisation administrative.

Les budgets communaux seront progressivement transférés vers le secteur privé jusqu’à ce qu’en 2012 plus un bâtiment municipal ne tienne debout. "De toute façon on allait fermer les écoles", assure Xavier Darcos, délégué syndicaliste de SUD-Éducation Nationale, ce qui devrait déjà constituer une économie substantielle. Les enfants seront plus souvent à la maison : c’est les ch’tis qui vont être contents.

"Regardez les petits pakistanais ils font pas chier, ils bossent jour et nuit depuis qu’on a butté ce syndicaliste islamo-gauchiste Iqbal Masih : Les morveux à l’usine ! Les morveux à l’usine ! Les morveux à l’usine !". scande les mineurs du Nord-Pas-de-Calais appuyé par leur nouvelle meneuse.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 14 févr. 2009 16:31:12
Message :

Citation :
Initialement posté par larocailleLes abattements fiscaux et les aides à l'accession immobilière pour les ménages visent à compenser l'inflation qui devrait résulter d'un usage massif de la planche à billets (ce n'est pas dit en clair, mais l'odeur est là).
A priori, et si j'ai bien décrypté, ce n'est pas idiot car l'inflation pousse les consommateurs à anticiper les achats importants pour ne pas avoir à payer plus cher quelques mois plus tard. En quelque sorte il s'agirait de forcer la consommation par la crainte d'une escalade des prix.
.../...
Nous sommes encore loin de pouvoir réagir de la sorte, en particulier parce que notre marché immobilier n'est pas encore assez dégradé et parce que nous ne sommes pas maîtres de notre monnaie, mais le scenario est intéressant puisqu'il sous-entend que les banques, qui étaient au centre du déclenchement de la crise, ne pourront que s'adapter à la situation de reprise en proposant leurs services au meilleur coût si elles veulent être de la partie.
Je pense qu'aux USA on a acté le fait que les banques ne sont plus de la partie, et qu'il faut ne pas compter sur elles pendant l'année qui vient, du moins pas compter sur elles pour la relance.

Si déja elle pouvaient assumer 'autant que en 2008' ce' serait merveilleux.

En effet, les USA ne vont pas se priver de faire marcher la planche à billet je pense. Il va y avoir un petit pataquès à régler, car qui dit inflation dit aussi augmentation du cout des emprunts longs termes. Ceci dit ils sont deja en augmentation pour une autre raison.

De plsu, les prêts immobiliers à taux variables dont les subprimes ne sont pas basés sur ces taux la mais sur les taux courts termes, et ceux-la l'état peut les menoter...


Chez nous, je me repose la question:
L'espace euro va t'il imploser, ou bien la banque européenne va t'elle accepter d'elle-même de faire tourner la planche à billet?

va t'on (c'est une expression que j'aime bien) finir par tordre le bras de Trichet en lui imposant de faire ce que les USA on fait avec les dégats que l'on connait ces quinze dernières années, ce à qui il s'est toujours refusé.



Ici, les taux à long terme augmentent, mais pas à la même vitesse pour tout le monde, et la compétition va bientôt etre rude sur le marché pour financer les plans de relance.


Tout le monde aimerait bien un peu d'inflation, sauf l'Allemaggne, et quelques rares autres pays. Pas de chance, l'euro, c'est le deutch mark qui a fait fureur à l'exportation.

Sans la planche à billet européenne, il risque de ne pas y avoir de trtoisième plan de relance en europe.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 févr. 2009 17:25:01
Message :

Luc, vous avez oublié le tiers de mauvaise foi, ingrédient indispensable à toute toutouille politique.

Ribouldingue, chez nous aussi les banques ne vallent plus tripette. Notre très chère sinistre vient de décider d'un mariage forcé entre L'écureul et les BP. L'affaire est presque conclue, reste juste à déterminer qui va faire la fille.

Mais tout ceci n'est que broutille à côté de la réforme intergalactique qui mobilise toute l'énergie de notre président.
C'est encore une histoire d'affaire de famille: LA REFORME DU CONGE PARENTAL. Vue l'allure que prennent les événements, il va falloir se méfier de se qui se passe sous la couette, des fois que ce soit l'objet de la prochaine réforme.
Bon, pour l'instant, vous avez encore le droit de faire des enfants comme vous le voulez, mais pour les élever et les garder c'est une affaire d'Etat qui mérite une loi quasi constitutionnelle.
Il est donc essentiel d'encradrer au plus strict le droit facultatif qu'est le congé parental (à ne pas confondre avec le congé maternité qui est réglementaire).
La raison de tout ce binz: les feignasses en profitaient pour se la couler douce pendant parfois plusieurs années. Oh, pardon, elles étaient acculées à devenir nounou faute de structure d'hébergement.
La solution: pondez moi ça là, l'Etat s'occupe du reste.

Si on comprend bien, il aurait suffit de créer quelques crèches gratuites pour que les feignasses (péjoratif féminin-masculin) ait réellement le choix. Alors, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Oui, oui, oui, en cette Saint Valentin, fermer la porte de votre chambre à double tour si vous ne voulez pas que l'Etat vienne mettre son nez dans vos petites affaires.
En plus, vous risqueriez de déclencher une tempête sous les cranes d'oeuf technocratiques des ministères qui risquent d'essayer de comprendre votre comportement non codifié par le traité de Lisbonne.


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 14 févr. 2009 18:06:34
Message :

Citation :
Les patrons vivent dans la peur. Les plus courageux déversent quelques déchets nucléaires dans la nappe phréatique en signe de protestation,

Et ces protestations courageuses, a force de persévérence, ont quand même fini par trouver échos aupres des médias qui sont pourtant défavorables aux patrons, ce qui eu pour effet secondaire bénéfique d' alerter l'opinion sur la necessité de remplacer le parc nucleaire actuel fissuré de partout en Bouyguant des centrales EPR toutes neuves. Jusqu'a présent les médias étouffaient tous ces incidents nucléaires, mais grace a la nouvelle independance rédactionnelle des journalistes depuis le début du règne de Sarkozy, enfin la vérité éclate.

Sur les 3 milliards pour PSA afin de relancer l'automobile:
En échange de 3 milliards, les constructeurs se sont engagés "a tout faire pour éviter les licenciements" et ne pas "fermer les sites"
( puisque de toute facon l'immobilier d'entreprise ne se vend pas trop, autant laisser quelques ouvriers pour garder les batiments )
2 jours apres l'annonce de sauvetage, le pédégé de PSA annoncait la supression de 11000 postes sur l'europe, mais sans licenciement.
J'ai souvenir d'avoir lu un article avant noel sur l'usine PSA de Rennes et les suppressions de postes prévus: ca disait en gros qu'ils ne licencierait pas mais qu'ils proposeraient des mutations sur d'autres sites du grouoe; "Bon voila mon gars, on ne te vire pas, tu peux aller bosser sur le site de Sochaux, t'as juste qu'a quitter ta femme qui bosse a Rennes et ta maison a crédit qui se vendra pas
vu l'état du marché, et puis tu verras tes enfants pendant les vacances, mais on ne te vires pas"



Auteur Réponse : axe
Répondu le : 15 févr. 2009 10:54:17
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Mais tout ceci n'est que broutille à côté de la réforme intergalactique qui mobilise toute l'énergie de notre président.
C'est encore une histoire d'affaire de famille: LA REFORME DU CONGE PARENTAL.



que Sarkozy vienne mettre son nez dans la cagnotte de la CAF devrait en inquiéter plus d'un:

Allocations familiales : Nicolas Sarkozy entend revoir le financement

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090213trib000343654/allocations-familiales-nicolas-sarkozy-entend-revoir-le-financement.html

ce gouvernement avance toujours masqué et on ne peut prévoir le résultat final ...

la CAF ne s'occupe pas seulement de ce qui se passe sous les couettes,

la CAF c'est aussi:

14 milliards d'euros d'aides au logement versées pour 5,6 millions de locataires à quelques millions de propriétaires investisseurs ...

http://www.caf.fr/web/WebCnaf.nsf/024da29860e0bb32c125684e0046b40c/567b349465658e50c125751400464704/$FILE/Temps%20Forts%202007.pdf

si l'on se rappelle qu'il existe les mesures de robien et autres "fiscaleries",
on peut déclarer que le marché immobilier
en France est largement subventionné par l'état
et que n'y opère aucune "main invisible du marché"
ormis peut être sur la riviéra où les allocataires doivent être rares
comme les investissements de robien, malraux etc ...

d'ailleurs on voit ce que ca donne: -70%






Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 16 févr. 2009 20:27:40
Message :

Faute de ne pas suivre les traditions ancestrales du Harakiri à la manière de Tigre & Dragon, Shoichi Nakagawa, le ministre japonais des Finances n'a eut d'autre choix que de noyer son désespoir économique avec une bouteille de Saké :

- Communiqué de Presse du ministre japonais des Finances lors du G7

Citation :
Shoichi Nakagawa, ministre japonais des Finances, qui avait l’air ivre lors d’une conférence de presse au G7 de Rome, a justifié son état par la prise de médicaments. Le ministre, connu pour son goût immodéré pour la boisson, s’est même endormi à plusieurs reprises, au côté du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Masaaki Shirakawa, très digne. L’opposition réclame sa démission du gouvernement, déjà largement affaibli.

Cela nous promet une bonne fiesta open-bar lors du prochain G20 à London, gageons que les british pubs resteront ouvert plus tard que 23:00 Pour une distribution gratuite de Bloody-Mary médicamenteuse.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 févr. 2009 21:36:27
Message :

Ca me rappelle des propos quelque peu embrouillés de notre omni après la signature d'un accord avec les Russes, si ma mémoire est bonne.
Il y a même une mauvaise langue présidentielle européenne qui aurait déclaré: "J'ai comris tout ce qu'il vient de dire, vous lui avez donné quoi comme médicament?"


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 16 févr. 2009 22:35:46
Message :

Les bans sont publiés.

L'écureuil va donc convoler avec le Banques Populaires. Souhaitons leur autant de bonheur que blanche neige avec les sept nains.

Quand on aime, on ne compte pas.
Heureusement, parce que les dotes semblent bien n'être que des ardoises.

On parle de plusieurs milliards de dettes apportés par les futurs époux au bien être du ménage.
Alors là, c'est un choc, ces stars de la finance aux comptes en diamant pourraient-elles n'être que des loosers au coeur tendre?

Ben peut-être que oui, car avant même que les noces n'aient eu lieu les sexologues des ministères s'intérogent sur l'intérêt d'un mariage à trois.
Nos deux toutereaux, non cotés en bourse, ne se sont pas génés pour plumer leurs clients en les incitant à souscrir des actions de leur enfant adultérin Natixis.
Ce nouveau né est vraiment un phénomène, ceux qui l'ont parrainé ne sont pas déçus, en lui confiant 20€ ils se sont vu créditer d'un actif de 1€ quelques jours plus tard.

Nos deux convolants semblent avoir un problème, on se demande bien lequel tant on nous a rabaché qu'il étaient dans une santé éblouissante...
En fait il s'agirait juste de pouvoir déposer une petite liste de mariage à laquelle le investisseurs boursiers pourraient souscrire. Mais comment souscrire en bourse quand on n'y existe pas?
Une possibilité consisterait à faire racheter les tourteraux par l'enfant terrible, qui lui est coté en bourse. Heu là, il va falloir un peu d'assistance pharmaceutique pour arriver à suivre.

Mais la toutouille financière n'est pas le seul point surprenant de cette union sensuelle. Le choix du père de famille semble lui aussi obéir à la logique floue car les oreilles mal placées affirment qu'il s'agirait d'un serviteur ministériel.

C'est à ne plus rien comprendre à l'amour.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 févr. 2009 08:18:25
Message :

L'Europe va reléguer la France au banc des mauvais élèves.
Voici une glorieuse performance de gestion de la dette et du déficit public qui nous vaut d'être qualifiés d'aussi mauvais que la Grèce et l'Espagne.

Nul doute que le candidat à une présidence à vie de l'Europe va se fâcher et vertement tancer le mauvais élève.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 17 févr. 2009 09:35:22
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Les bans sont publiés.

L'écureuil va donc convoler avec le Banques Populaires. Souhaitons leur autant de bonheur que blanche neige avec les sept nains.

Quand on aime, on ne compte pas.
Heureusement, parce que les dotes semblent bien n'être que des ardoises.
C'est une fusion qui sent le souffre, et pour ma part, je pense que cela sent la fin des caisses d'epargnes ecureuils.
Ces sont quand même eux qui ont perdu le plus d'argent dans ces denriers mois, et il me smeblent qu'il avaient bcp d'exigences dans la fusion, et que l'intervention de l'état a rabattu leur caquet.

Citation :
On parle de plusieurs milliards de dettes apportés par les futurs époux au bien être du ménage.
Alors là, c'est un choc, ces stars de la finance aux comptes en diamant pourraient-elles n'être que des loosers au coeur tendre?
On va passer les comptes à la paille de fer juste avant la fusion, et on va fusioner deux saints....

Citation :
Ben peut-être que oui, car avant même que les noces n'aient eu lieu les sexologues des ministères s'intérogent sur l'intérêt d'un mariage à trois.
Nos deux toutereaux, non cotés en bourse, ne se sont pas génés pour plumer leurs clients en les incitant à souscrir des actions de leur enfant adultérin Natixis.
Ce nouveau né est vraiment un phénomène, ceux qui l'ont parrainé ne sont pas déçus, en lui confiant 20€ ils se sont vu créditer d'un actif de 1€ quelques jours plus tard.
Quelques mois plutôt? Le pire c'est la dernière augmentation de capital, un second scandale.
Y'a t'il quelque chose à sauyver dans Natixis?


Citation :
Mais la toutouille financière n'est pas le seul point surprenant de cette union sensuelle. Le choix du père de famille semble lui aussi obéir à la logique floue car les oreilles mal placées affirment qu'il s'agirait d'un serviteur ministériel.
Ah ah, on peut en savoir un peu plus?

J'avais compris que l'état disait: Pas de milliards de plus sans fusion, ni passage à la paille de fer.
L'état a t'il donc ajouté une condition?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 17 févr. 2009 12:20:39
Message :

Rapide passage, à la mi-journée avec un 2909 points : putain ça décolle pas, qui l'eut cru.

De mémoire, le groupe des Banques Populaires à toujours eut les yeux sur la BRED, et il y a des accords entre les banks Pops' et la bred : ces accords ne sont pas sur la simple courtoisie de l'utilisation des DAB, si vous voyez ce que je veux dire. La Bred au même titre que les banks Pops' favorise aussi les achats de Natixis...

Citation :
Initialement posté par larocaille

L'Europe va reléguer la France au banc des mauvais élèves.
Voici une glorieuse performance de gestion de la dette et du déficit public qui nous vaut d'être qualifiés d'aussi mauvais que la Grèce et l'Espagne.

Personne n'est vraiment surpris du déficit qui avaient de toute façon été précédemment annoncé, dès début janvier 2009. Par contre là comparaison au même rang que la Grèce ou l'Espagne ! Là ça devrait réveiller les morts.

Sans compter la déclaration de Woerth juste avant midi :
Citation :
Woerth : le déficit public français dépassera 4,4% du PIB en 2009

Le déficit public français "dépassera forcément 4,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2009" et la prévision d'un déficit budgétaire de 86 milliards d'euros sera "révisée en hausse", a déclaré le ministre du Budget Eric Woerth, dans un entretien publié mardi sur Capital.fr.

Le déficit de la Sécurité sociale quant à lui "frôlera les 15 milliards d'euros en 2009" en raison de "la dégradation de la conjoncture", a-t-il précisé.

Le gouvernement prévoyait jusqu'alors que le déficit public de l'Etat grimpe à 3,2% du PIB en 2008 puis à 4,4% en 2009.

En 2008, le déficit budgétaire avait déjà bondi à plus de 56 milliards d'euros, contre 34,7 milliards fin 2007 (38,4 milliards hors participations financières de l'Etat), une forte dégradation liée au ralentissement économique qui a pesé sur les recettes fiscales.

Le gouvernement avait déjà revu en nette baisse ses prévisions de croissance pour 2009, avec un Produit intérieur brut (PIB) annoncé en recul d'"au moins 1%".

Merci, Monsieur Woerth pour cette annonce, ça promets pour cet après-midi dans les échanges A vos Doliprane 1000, prêt feux c'est reparti.... La fin de semaine, sera encore dans le rouge.

Moi ce soir, je me fait une toile


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 17 févr. 2009 15:30:03
Message :

Luc standon, Je suis en colère
Votre réponse n'a rien à voir avec ce que je disais. J'interroge juste sur là où la responsabilité de chacun s'arrète, je ne préconise pas le chacun pour soi. Il ne faut pas non plus qu'a chaque problème on cherche un coupable à ses propres erreurs. C'est tellement plus facile... C'est sur qu'un assisté comme vous doit y trouver son compte. Vous n'avez pas voté pour le parti au pouvoir, ça ne vous donne pas plus de légitimité que les 47% des personnes qui ont fait l'autre choix. Moi aussi je subis. Cependant, intérrogez vous sur ce que vous faites pour enrayer le système et vous verrez que comme tout le monde, vous êtes dans le moule à attendre que ça tombe tout cuit. Et ce n'est pas vos longs post pompés sur des articles d'incompétents ou de crétins ignares qui font avancer le schmilblik. Vous voulez vous faire passer pour le voltaire ou le Hugo de Universimmo, mais regardez vous, et dites vous que le monde tournera de la même façon sans votre existance futile et vos raisonnement empruntés à Modes et Travaux

Maintenant, vous pouvez continuer à vous amuser à recopier les articles que vous voulez. Je peux en faire autant sur vos arguments scabreux de révolutionnaire bourgeois, en citant du Staline ou du Fidèle Castro. Mais je ne le ferai pas car, ce serait tomber dans la facilité (en plus je n'ai besoin de personne pour penser moi). Enfin,tout ceci ne changera rien au fait que vous êtes un pauvre type imbu de sa personne avec un gros complexe d'infériorité.

Maintenant pour le hors sujet reportez vous au premier post et vous verrez vous même, vous vous en êtes écarté, mais que comme tous vous avez suivi le fil de la discussion...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 févr. 2009 20:38:16
Message :

Citation :
Initialement posté par GROEG

Luc standon, Je suis en colère
Votre réponse n'a rien à voir avec ce que je disais. J'interroge juste sur là où la responsabilité de chacun s'arrète, je ne préconise pas le chacun pour soi. Il ne faut pas non plus qu'a chaque problème on cherche un coupable à ses propres erreurs. C'est tellement plus facile... C'est sur qu'un assisté comme vous doit y trouver son compte. Vous n'avez pas voté pour le parti au pouvoir, ça ne vous donne pas plus de légitimité que les 47% des personnes qui ont fait l'autre choix. Moi aussi je subis. Cependant, intérrogez vous sur ce que vous faites pour enrayer le système et vous verrez que comme tout le monde, vous êtes dans le moule à attendre que ça tombe tout cuit. Et ce n'est pas vos longs post pompés sur des articles d'incompétents ou de crétins ignares qui font avancer le schmilblik. Vous voulez vous faire passer pour le voltaire ou le Hugo de Universimmo, mais regardez vous, et dites vous que le monde tournera de la même façon sans votre existance futile et vos raisonnement empruntés à Modes et Travaux

Maintenant, vous pouvez continuer à vous amuser à recopier les articles que vous voulez. Je peux en faire autant sur vos arguments scabreux de révolutionnaire bourgeois, en citant du Staline ou du Fidèle Castro. Mais je ne le ferai pas car, ce serait tomber dans la facilité (en plus je n'ai besoin de personne pour penser moi). Enfin,tout ceci ne changera rien au fait que vous êtes un pauvre type imbu de sa personne avec un gros complexe d'infériorité.

Maintenant pour le hors sujet reportez vous au premier post et vous verrez vous même, vous vous en êtes écarté, mais que comme tous vous avez suivi le fil de la discussion...



Ce n'est pas l'envie d'user de mon pouvoir de modo qui me manque en vous lisant. Si j'en laisse le contenu intact c'est pour mieux vous signifier mon désaccord sur vos propos.
Vous pouvez ne pas être d'accord avec les autres intervenants, c'est un peu l'intérêt d'un forum ouvert.
Je vous invite donc à continuer à exprimer votre point de vue, même face à des contradicteurs féroces, mais fixez vous comme limite de ne critiquer que les propos sans extrapoler sur une improbable personnalité de ceux qui les écrivent.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 févr. 2009 21:38:26
Message :

Il est maintenant évident que notre petite France est complètement passée à côté d'une véritable politique de relance capable de nous maintenir à flot dans l'ouragan de la crise.
Je suis atterré à la lecture de ce qui constitue les préoccupations principales des dirigents de tous bords. Cela va du clientellisme primaire façon Monsieur (ou Madame) Plus à la démagogie profonde, en passant par les futilités visant à vouloir à tout prix figurer en bonne place sur les photos de la prochaine réunion de l'ONU.
L'INSEE vient de nous promettre 282.000 chômeurs de plus pour 2009. Nous savons ce que cette prévision d'évolution des statistiques officielles veut dire en matière de situation officieuse, mais réelle, de l'emploi. Avec les pertes d'emploi non encore comptabilisées de 2008 (une statistique chasse l'autre), c'est bon, le million des nécessiteux supplémentaires de tous poils va devenir notre quotidien, et peut-être bien avant la fin de cette année.

La faiblesse (pour ne pas dire la nullité) des mesures, mais aussi des contre-mesures proposées ne peut que conforter la théorie selon laquelle la classe politique n'a d'autre objectif que son propre confort.

Le "responsable mais pas coupable" va rester de mise pour "assumer" le désastre consommé avec l'aplomb des diseuses de bonne aventure.

Les vraies solutions se sont noyées dans les appareils partisants perfusés d'idéologie. La partie d'une action raisonnée et progressive est définitivement perdue.
Ne reste donc que des actions de choc susceptibles de renverser la donne...
Nous allons essayer d'en trouver et d'en mesurer les impacts et conséquences.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 févr. 2009 08:32:30
Message :

Ce matin le moral est plutôt dans les chaussettes.
Une petite revue de presse.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 févr. 2009 08:36:16
Message :

D'abord merci à Larocaille de ne pas utiliser son pouvoir de censure modération afin que l'expression de tous et de chacun puisse se faire.

Bon maintenant, petite réponse

Citation :
Initialement posté par GROEG

Luc standon, Je suis en colère
Votre réponse n'a rien à voir avec ce que je disais.
Aller un petit peu quand même, réfléchissez bien et vous trouverez un lien de cause à effet.


Citation :
Initialement posté par GROEG

J'interroge juste sur là où la responsabilité de chacun s'arrète, je ne préconise pas le chacun pour soi.
J'adore pousser les exemples jusqu'à leur paroxysmes extrêmes.




Citation :
Initialement posté par GROEG

Il ne faut pas non plus qu'a chaque problème on cherche un coupable à ses propres erreurs. C'est tellement plus facile...
Ça c'est effectivement de l'argumentation. On sent que ça vient du fond du cœur. On sent une réflexion, très poussée, cachée derrière ces deux phrases.


Citation :
Initialement posté par GROEG

C'est sur qu'un assisté comme vous doit y trouver son compte.
Vous avez raison, rétablissons la peine de mort pour tous les assistés, ces parasites de la Nation qui empêchent le gouvernement de faire des économies et de bien gérer les ressources de l'État protecteur, garant de .... hummm.... ???? Hein quoi, ce système a déjà été mise en place et n'a pas fonctionné malgré les millions de morts. Comment le Nationale-socialisme ne fonctionne pas non plus ? Oh ben mince


Citation :
Initialement posté par GROEG

Vous n'avez pas voté pour le parti au pouvoir, ça ne vous donne pas plus de légitimité que les 47% des personnes qui ont fait l'autre choix. Moi aussi je subis.

- Vidéo : La Révolution des crabes


Citation :
Initialement posté par GROEG

Cependant, intérrogez vous sur ce que vous faites pour enrayer le système et vous verrez que comme tout le monde, vous êtes dans le moule à attendre que ça tombe tout cuit.
Et en plus, comme je suis un assisté (selon vous), j'attends aussi qu'on me l'apporte sur un plateau en argent. Cependant je m'arrange toujours à dire "NOUS voulons" en parlant de moi-même. Qui sait peut être suis-je monarchiste au fond de moi. Ca vous laisse penssif , ça hein ?


Citation :
Initialement posté par GROEG

Et ce n'est pas vos longs post pompés sur des articles d'incompétents ou de crétins ignares qui font avancer le schmilblik.
Oui désolé, ma ligne éditoriale ne suit pas exactement celle de Joffrin à Libé, mais que voulez-vous....


Citation :
Initialement posté par GROEG

Vous voulez vous faire passer pour le voltaire ou le Hugo de Universimmo
Oh merci c'est trop d'honneur, alors là j'attends mon prix avec une larme à l'œil qui me rempli de joie. C'est Ali Gator qui va être jaloux


Citation :
Initialement posté par GROEG

mais regardez vous, et dites vous que le monde tournera de la même façon sans votre existance futile et vos raisonnement empruntés à Modes et Travaux
existance ou existence.... Du coup j'ai un doute ?....

Quant à Modes & Travaux, ça va pas non la tête, je suis bien trop faignant pour tourner les pages d'un magazine. Moi, Monisieur, je regarde uniquement D&Co sur M6


Citation :
Initialement posté par GROEG

Maintenant, vous pouvez continuer à vous amuser à recopier les articles que vous voulez.
Merci de votre aimable autorisation.


Citation :
Initialement posté par GROEG

Je peux en faire autant sur vos arguments scabreux de révolutionnaire bourgeois, en citant du Staline ou du Fidèle Castro.
Houla... Vous engagez un très vaste débat qui mérite un échange littéraire de courtoisie
- Votre révolution n'est pas la mienne d'Alain TIZON

Mise à part cela, combien de morts staliens ? Et pour aboutir à quoi ? C'est vrai qu'avant Staline, il y a eut la Révolte de Kronstadt sous Trosky, non ? Ca pique les yeux, ça aussi. Pourtant c'est Historique
Quant au régime Castriste... On ne peut pas dire que ce soit ça l'idéal Révolutionnaire non plus, non ? Si ? Oh vive la Liberté !


Citation :
Initialement posté par GROEG

Mais je ne le ferai pas car, ce serait tomber dans la facilité (en plus je n'ai besoin de personne pour penser moi).
A moins que ayez peur que je mette à terre vos arguments un à un ?


Citation :
Initialement posté par GROEG

Enfin,tout ceci ne changera rien au fait que vous êtes un pauvre type imbu de sa personne avec un gros complexe d'infériorité.
Pensez-vous que je dois en parler à mon... cheval ?


Citation :
Initialement posté par GROEG

Maintenant pour le hors sujet reportez vous au premier post et vous verrez vous même, vous vous en êtes écarté, mais que comme tous vous avez suivi le fil de la discussion...
Avant de vous pointer ici comme sur un cheveux sur la soupe, il y a sur ce fil de discution et d'échange d'information et de point de vue plus de 30 pages de lecture à vous infliger. Ce fil de discutions n'est pas exactement le même que celui sur les sujets tels que Pourquoi les propriéraires vendent? ou Les prix de l'immobilier doivent baisser de 37%.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 févr. 2009 08:51:19
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin le moral est plutôt dans les chaussettes.
Une petite revue de presse.

Oui puis j'ai bien peur que l'on soit aussi orienté vers une journée à la baise au CAC40 depuis les annonces d'hier. Le CAC ayant cloturé sous les 2900 hier.

Pour info Parisot (Medef) était l'invité des 4 vérité ce matin sur F2, son intervention sera probablement en ligne dans la journée : à voir, surtout sur sa position pour régler la situation en Guadeloupe.

Des collectifs organisent à partir de midi, en même temps que les négociations avec les syndicats, des actions de réquisitions de nourriture dites ACTION VENTRES VIDES. L'appel de Faim à débuté.

Dans 15 minutes, le cirque va ouvrir. A+ Bonne lutte à tous : sans temps mort, ni entrave !

Ah si apperement apparition d'un Madoff bis : seulement 10M€ donc 5 fois moins que Madoff : il s'agirait de "Sir" Robert Allen Stanford. Voir info sur Euonews :
- http://www.euronews.net/fr/article/18/02/2009/us-tycoon-charged-over-6-billion-euro-fraud/


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 févr. 2009 09:24:42
Message :

En supposnant qu'il existe une réelle marge de manoeuvre, ce qui est loin d'être prouvé, la discussion risque effectivement de tourner autour de la situation en Guadeloupe.
Si c'est le cas, le terrain sera miné et il n'en sortira rien de bon, ni pour la Guadeloupe, ni pour la Métropole.
Ce risque est accentué par le fait que les syndicats seront assez peu locaces sur les sujets de redressement économique car ils n'ont aucun intérêt à se laisser embarquer sur ce terrain qui n'est pas le leur.

Aller, je risque un pronostic:
- "Suspension" du second tiers d'imposition.
- Très léger coup de pouce au SMIC en mai.
Le minimum syndical, pour ainsi dire, histoire de pouvoir se gargariser d'un accord, sans trop fâcher le Medef et en essayant de faire bonne figure pour les élections.
Au total, des broutilles pour une petite centaine de millions facile à récupérer avec une petite taxe écolo sur le recyclage des boîtes de conserve vides.


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 18 févr. 2009 10:35:48
Message :

luc standon

Citation :
Oui puis j'ai bien peur que l'on soit aussi orienté vers une journée à la baise au CAC40 depuis les annonces d'hier. Le CAC ayant cloturé sous les 2900 hier.



Ali ne va pas tarder à pointer le bout de son nez
Dans l'immobilier on est plus sérieux

Citation :
Pensez-vous que je dois en parler à mon... cheval ?

aie mes oreilles !!!


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 18 févr. 2009 10:46:55
Message :

Citation :
ne petite centaine de millions facile à récupérer avec une petite taxe écolo sur le recyclage des boîtes de conserve vides.

Cette bonne vague écolo sur laquelle on peut toujours surfer mais qui ,malheureusement pour les constructeurs, nous rapelle que la voiture n'est plus un objet de désir mais une usine a fuméee complètement
"has been" a l'heure ou le vélib est "tendance".


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 18 févr. 2009 12:03:08
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44
Citation :
Pensez-vous que je dois en parler à mon... cheval ?

aie mes oreilles !!!


Fanette, avez vous cru que c'est a vous qu'il voulait en parler
en désignant un cheval ? Ainsi votre votre cri de douleur proviendrait
il du raccourcissement douloureux de vos oreilles causé par l'erreur sur l'éspèce de l'animal désigné dans la famille des équidés ?

(c'est juste pour rire, bisou fanette)


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 18 févr. 2009 13:42:21
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

Citation :
Initialement posté par fanette44
Citation :
Pensez-vous que je dois en parler à mon... cheval ?

aie mes oreilles !!!


Fanette, avez vous cru que c'est a vous qu'il voulait en parler
en désignant un cheval ? Ainsi votre votre cri de douleur proviendrait
il du raccourcissement douloureux de vos oreilles causé par l'erreur sur l'éspèce de l'animal désigné dans la famille des équidés ?

(c'est juste pour rire, bisou fanette)





Retirons nous sur la pointe des pieds d'un topic sérieux comme dit luc standon

Citation :
Ce fil de discutions n'est pas exactement le même que celui sur les sujets tels que Pourquoi les propriéraires vendent? ou Les prix de l'immobilier doivent baisser de 37%.



Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 18 févr. 2009 13:50:36
Message :

Monsieur Luc Stancon,

J'ai parcouru votre réponse inintéressante comme d'habiture sans aller jusqu'au bout. Oui c'est tellement faible que je n'ai même pas voulu y perdre trop de temps.
Rapidement, pour ce qui est des assistés je crois qu'on ne parle pas forcément des mêmes personnes. Pour moi j'englobe, les banques à qui l'ont prète l'argent du contribuable pour pouvoir continuer leurs exactions, aux (grands) patrons à qui l'ont file des subventions colossales pour "l'emploi" qui ne servent à rien, aux députés qui ne payent pas leurs transports, repas... et aux sénateurs qui ont des appartements de fonction.
Vous pouvez me traiter de nazi ou réac je m'en moque complètement, car de mon côté j'agi pour que les choses changent. Je ne soutien pas le gouvernement, je ne l'ai jamais soutenu. Pour le reste je vous laisse à vos pompage d'articles bidons écrits par des journalistes en mal de sensation (ça c'est pour le post sur les déchets nucléaires).
Continuez à vider votre sac à excrément qui vous sert de cerveau ici ça ne sert à rien de toute façon


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 18 févr. 2009 13:57:18
Message :

larocaille,

Fallait dire à ça à Monsieur Stanton avant qu'il n'ouvre les hostilités... Je n'aime pas trop les bouffons qui pensent avoir une intelligence supérieure à la normale sous prétexte qu'ils savent lire. Monsieur stanton ne prouve rien depuis le début et n'exprime aucune opinion si ce n'est que pour lui la culture se borne à recopier les nouvelles du jour.
Je m'excuse si mes propos ont pu choquer certains mais il est assez rare que je m'emporte saut contre la bétise de manière générale.


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 18 févr. 2009 14:28:11
Message :

GROEG

Citation :
Je n'aime pas trop les bouffons qui pensent avoir une intelligence supérieure à la normale sous prétexte qu'ils savent lire......


lire oui mais pas écrire Il discutionne
Pas la peine de me modérer larocaille, je me sauve définitivement


Auteur Réponse : papanoel
Répondu le : 18 févr. 2009 15:42:26
Message :

Citation :
la culture se borne à recopier les nouvelles du jour

Et oui, c'est la définition même de la culture: jour apres jour la nouveauté s'empile, ce qu'il y a en dessous s'estompe mais son influence reste présente.

Citation :
Je n'aime pas trop les bouffons

Ou ki sont les fonbous k'j'leur éclate la teutê???


Auteur Réponse : GROEG
Répondu le : 18 févr. 2009 17:14:42
Message :

C'est qu'en plus il ne prend même pas la peine de vérifier ses informations. Il se contente de prendre pour argent content tout ce qui va dans le sens de sa courte pensée, sans même réfléchir à la teneur des propos qu'il copie/colle.

C'est faible...


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 févr. 2009 20:32:54
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

luc standon
Citation :
Oui puis j'ai bien peur que l'on soit aussi orienté vers une journée à la baise au CAC40 depuis les annonces d'hier. Le CAC ayant cloturé sous les 2900 hier.


Ali ne va pas tarder à pointer le bout de son nez
Dans l'immobilier on est plus sérieux
Oups, désolé cher fanette, le lapsus n'a cependant pas été révélateur de la journée

Citation :
Initialement posté par fanette44

Citation :
Pensez-vous que je dois en parler à mon... cheval ?

aie mes oreilles !!!
Ben quoi ???... Johnny avait fait une chanson où il disait bien une cinquantaine de fois : "Que je t'aime, que je t'aime...." Et il a obtenu un disque d'or pour cela : ça c'est honteux quand même.

Citation :
Initialement posté par fanette44

Retirons nous sur la pointe des pieds d'un topic sérieux comme dit luc standon
Non je vous en prie, resté, je ne disais pas ça pour vous, ni pour paraitre désobligeant à l'égard de papanoel. Mon esprit chevaleresque et la bonne courtoisie m'oblige même à vous inviter encore à participer sur ce sujet et à votre guise.


Citation :
Initialement posté par GROEG

Monsieur Luc Stancon,

Vous avez légèrement écorché maladroitement mon nom, du coup l'anagramme ne peut se faire


Citation :
Initialement posté par GROEG

...car de mon côté j'agi pour que les choses changent. Je ne soutien pas le gouvernement, je ne l'ai jamais soutenu.
Ah ça force le respect, hein ?... Yes man, respect.


Citation :
Initialement posté par GROEG

Pour le reste je vous laisse à vos pompage d'articles bidons écrits par des journalistes en mal de sensation (ça c'est pour le post sur les déchets nucléaires).
Ah c'est ça qui vous dérangeait... Ben faut pas s'énerver pour si peu. Au fait, qu'est-ce que j'avais dit ? Je n'arrive pas à retrouver le message en question


Citation :
Initialement posté par GROEG

Continuez à vider votre sac à excrément qui vous sert de cerveau ici ça ne sert à rien de toute façon
Bien dit ! Et puisque vous répondez avec autant d'ardeur c'est que vous avez le nez dedans


Citation :
Initialement posté par GROEG

C'est qu'en plus il ne prend même pas la peine de vérifier ses informations. Il se contente de prendre pour argent content tout ce qui va dans le sens de sa courte pensée, sans même réfléchir à la teneur des propos qu'il copie/colle.

C'est faible...
OK, tenez-vous bien GROEG, j'en ai une pour vous sur un fond d'humour noir.... Et rouge :

Alors qu'il revenait d'une AG intersyndical du LKP, un syndicaliste a été tué dramatiquement par un membre du lumpenprolétariat avec un fusil de chasse, dans une cité ghetto nommé Henri IV. Pour peu que le nom de famille de l'assassin soit Ravaillac, et la boucle est bouclé.

D'ici que je me fasse censurer Politiquement, nous approuvons aussi le presque-silence de Madame Taubira en ces moments difficiles


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 févr. 2009 20:44:04
Message :

Un nouveau plan, alors voyons un peu en quoi consistent ses mesures sociales.

Le gros du "plan" tient à trois mesures "sociales"
- Une amélioration de l'indemnisation du chômage partiel.
- Une "prime" de 400 à 500€ à destination des jeunes précaires, dont les conditions d'illégibilité ne sont pas clairement définies.
- Un "fonds d'investissement social" dont on ne connait pas les modalités d'intervention.

Suivent des mesures de "moralisation" avec toujours du flou quant à un renoncement aux bonus des dirigeants dont les entreprises ont reçu une aide de l'Etat. Si on applique brutalement une telle mesure, c'est plus de 50% des entreprises françaises qui seraient concernées.

Les mesures d'aide à la famille comportent des bons d'achat ciblés sur l'aide à la personne et une prime de 150€ pour les familles nombreuses éligibles à l'ARS.

Vient enfin un allégement fiscal pour les contribuants à l'unique première tranche de L'IR avec peut-être quelques dérrogations pour des contribuants à le seconde tranche.

Que penser de ce fatras à 2,6 milliards?
La première interrogation vient justement du chiffre de 2,6 milliards qui constitue lui-même un fatras.
En fait, seule la prime de 400 à 500€ pour les jeunes précaires pourrait constituer une réelle dépense pour l'Etat, et ce n'est pas certain. En effet, la mesure la plus lourde, celle du fonds d'investissement social, apparaît déjà comme un grosser syphonage de la cagnote de la formation professionnelle, et la fameuse prime pourrait venir s'y greffer.
Pour le reste tout est financé par nos organismes sociaux (UNEDIC, CAF, etc.).

Néanmoins, les annonces de presse, le contenu des mesures et leur confirmation par l'intervention TV de ce soir révèlent une curieuse vision de la société française. D'après notre président la France serait composée de la classe moyenne (celle qui va bénéficier des mesures) et des nantis (dont il convient de moraliser le comportement).
En gros il y aurait ceux qui ont voté pour lui et ceux qui n'ont pas voté pour lui, et ce découpage serait représentatif de la société, de ses manières de penser et d'agir.
La vraie classe moyenne (pas celle ci-dessus définie) ne semble pas apprécier d'être le dindon de farce de toutes les recettes.
Je vous invite à parcourir les forums des médias, c'est chaud-brûlant.




Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 18 févr. 2009 20:56:07
Message :

Piqure de Rappel : "Le plus gros de la crise est derrière nous" Citation de Christine Lagarde, septembre 2008. Elle a tout de même de l'humour Madame Lagarde Républicaine, non ?

Bon, il y a la nouvelle série de Docteur House, ce soir, donc désolé, mais je décroche pour ce soir


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 févr. 2009 22:01:07
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Bon, il y a la nouvelle série de Docteur House, ce soir, donc désolé, mais je décroche pour ce soir


Si vous vous gavez à ce point du culte de la désobéissance, je renonce à toute tentative de conciliation avec GROEG.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 févr. 2009 11:03:38
Message :

Citation :
Initialement posté par GROEG

larocaille,

Fallait dire à ça à Monsieur Luc Standon avant qu'il n'ouvre les hostilités... Je n'aime pas trop les bouffons qui pensent avoir une intelligence supérieure à la normale sous prétexte qu'ils savent lire.
Et en plus des fois parfois, j'arrive même à écrire des phrases qui ont un sens, et je sais un peu compter, grâce à l'entrainement cérébral intensif quotidien sur la Nintendo.

Citation :
Initialement posté par GROEG

Monsieur Luc Standon ne prouve rien depuis le début et n'exprime aucune opinion si ce n'est que pour lui la culture se borne à recopier les nouvelles du jour.

Aller je me lance, pour vous faire plaisir... Mais je reste persuadé que cela ne suivra pas derrière et que cela restera sans réponse : je le sais car j'ai déjà tenté l'expérience :

Imaginons qu'au lieu de s'efforcer de "moraliser le capitalisme" ce qui fait même rire Jean-Marc Rouillant un très proche conseillé de Monsieur De Nagy-Boscadu du fond de sa cellule, nous nous intéressions aussi à notre système de crédit fiscal.

Bien en voilà une étrange idée, certes je n'y ai pas pensé tout seul. Et je ne suis pas le seul à évoquer le sujet.

Donc voilà au lieu de conserver notre système de crédit fiscal, nous passons à l'impôt négatif. Certes pas du jour de la fin d'un exercice fiscale 2009 douloureux et au lendemain d'un autre exercice fiscale 2010 (par exemple), mais par une phase de transition sur 3 à 5 ans.

Et hop au bout de 5 ans, nous aurions un système d'impôt négatif qui remplacerait notre système actuel de crédits d'impôts qui ne semble pas apporter de réponse face à la crise actuelle...

Bon tout n'est certes pas réglé, et il y a encore de nombreux points de débat dans la mise en place de ce système d'impôts négatif, mais les banks n'y sont pas non plus fondamentalement opposées.

Bon certes, évidement avec notre système Européen, ça nous vaudrait possiblement carrément une demande d'exclusion de la BCE par certains pays membres axé sur une autre vision économique Mais pas forcément l'exclusion politique de l'union européenne.

Bref à méditer... En attendant un petit clip musical pour les écolos :
- R-Wan (Radio Cortex) > Le Reclyclé Histoire de chauffer la foule


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 19 févr. 2009 12:47:20
Message :

Citation :
Initialement posté par papanoel

"has been" a l'heure ou le vélib est "tendance".

Velib c'est peu être tendance, mais...
Ce qui initialement proposé par les verts de la mairie de Paris, par la voix de Monsieur Dennis Baupin aussi connu pour être Monsieur Vélo sans selle sans voiture, c'était justement la fierté d'annoncer que cela ne couterait rien aux contribuables parisiens. Hors:

- Outre le fait que les employés de Cyclocity et JC Déco ne sont vraiment pas content de leur conditions de travail.

- Outre le fait que certains utilisateurs ne sont pas content eux-mêmes du service rendu et le font ouvertement savoir sur un site dénommé Vélib-Pourri.com

- Maintenant c'est même JC Déco qui n'est pas content et souhaite réviser le contrat et les accords initiaux avec la mairie de Paris.

La tendance repasse donc au rose-fuchsia à pied et au vert-de-terre métro en version acapella


Citation :
Initialement posté par GROEG

de mon côté j'agi pour que les choses changent. Je ne soutien pas le gouvernement, je ne l'ai jamais soutenu.
Ah ouais, vous aussi vous étiez à Géret dans la creuse, en 2005, pour participer à l'Effet Boule de Neige. Elle est super sympa Ségo : "C'est les gauchistes et les anarchistes qui viennent récupérer des manifestations de défense de service publique.... totalement illégitime..."

Au moins, a une époque le PS (P comme pourri et S comme...) étaient virés des manifs à juste titre, et ils savaient pourquoi. Idem pour les verts : Pourquoi nous approuvons l’expulsion des Verts hors de la manifestation sur le logement du 3 sep. 2005


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 20 févr. 2009 10:54:53
Message :

un article intéressant sur la sémiotique de la crise:

mais ce qui nous intéresse ici, c’est de qualifier les différentes polarités qui caractérisent la sortie de crise, c’est-à-dire l’état dans lequel le système, au sens très large, se retrouve après la période de crise elle-même. Nous définissons donc la crise non par sa nature, sa durée ou son intensité, mais par l’état sur lequel elle débouche. Nous en distinguons 4 (voir tableau 1) :

État A. La crise ramène le système à son état antérieur. Quelle qu’ait été son intensité, elle se clôt par un retour à la normale, par une forme d’homéostasie. Dans cette logique, il faut faire cesser la crise au plus vite puisqu’elle constitue un accident qui finira par déboucher sur un retour à la normale.

État B. La crise se clôt vers un retour au système initial, mais celui-ci ne reste pas inchangé, car pour faire face à elle, il a dû s’adapter, se modifier en regard d’un nouveau contexte. Cette adaptation procède largement d’une autorégulation, d’une possibilité pour le système en question d’intégrer de nouvelles données issues de la situation nouvellement créée, pour justement y faire face. L’adaptation peut être plus ou moins profonde, ponctuelle ou durable, mais elle demeure réversible et fait du système l’acteur de sa transformation.

État C. La crise contraint le système initial à se transformer radicalement au risque sinon de disparaître. Cette réorganisation excède la logique d’adaptation, car elle n’émane plus seulement de l’intérieur du système, de ses capacités intrinsèques d’accommodation, mais d’une nouvelle configuration qui produit une mutation en profondeur, qui n’est plus réversible et en quelque sorte subie par le système en question.

État D. Le système existant initialement ne survit pas à la crise qui accouche d’un modèle radicalement nouveau ou du chaos. La rupture est paradigmatique et s’inscrit dans une solution de continuité radicale par rapport à l’état initial.


http://www.think-out.fr/Semiotique-de-la-crise-Sans-titre


un économiste Werrebrouck annonce la guerre des monnaies et des sorties de l'Euro,

voire la guerre des générations qui a déjà lieu sur d'autres fils ...




A l'intérieur de chaque pays, l'inflation autorise une redistribution des revenus . la plus importante et la plus inéluctable est celle entre les vivants d'aujourd'hui et ceux de demain : les jeunes vont cesser d'hériter des conséquences de la goinfrerie de certains de leurs aînés. Bien sûr, ils cesseront demain de souffrir fiscalement des dépenses publiques que les ainés se sont octroyés avant la crise.


http://www.lacrisedesannees2010.com/



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 20 févr. 2009 20:27:07
Message :

Citation :
un article intéressant sur la sémiotique de la crise:

mais ce qui nous intéresse ici, c’est de qualifier les différentes polarités qui caractérisent la sortie de crise, c’est-à-dire l’état dans lequel le système, au sens très large, se retrouve après la période de crise elle-même. Nous définissons donc la crise non par sa nature, sa durée ou son intensité, mais par l’état sur lequel elle débouche. Nous en distinguons 4 (voir tableau 1) :

État A. La crise ramène le système à son état antérieur...

État B. La crise se clôt vers un retour au système initial,...

État C. La crise contraint le système initial à se transformer radicalement ...

État D. Le système existant initialement ne survit pas à la crise ...
Merci de cette référence.
Pour ma part, je suis assez d'accord avec la liste, mais l'auteur n'a pas fait un gros effort intellectuel pour en arriver la, et surtout, cela débouche sur pas grand chose.

Citation :
l'inflation autorise une redistribution des revenus . la plus importante et la plus inéluctable est celle entre les vivants d'aujourd'hui et ceux de demain
Ca en revanche, c'est bien une réflexion de pays riche où la fortune passe dans certaines franges de la population au moins de parents aux enfants.

En terme économique, le principal avantage de l'inflation, c'est quand même de rembourser ses emprunts en monnaie de singe,
et le second de faire tourner la monnaie, puisque si on garde son argent, le jour suivant il vaut moins qu'aujourd'hui.
On depense, on dépense.


Je ne suis d'ailleurs pas certain que quelqu'un ait pu expliquer pour quoi il était plus sain (et est-ce vrai d'ailleurs, ou 'est-ce qu'une conjecture?) d'avoir 1% à 2% de plus d'inflation que de croissance du PIB.
Logiquement j'aurais penser que 0% de plus ou de moins était l'idéal.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 20 févr. 2009 21:20:45
Message :

J'ai quelques doutes sur le sérieux de l'analyse que le terme "sémiotique" tente de crédibiliser.

D'après les propos, le processus consiterait à classifier l'ampleur de la crise par l'état qui en résultera, c'est à dire ses conséquences.

Je ne vois pas ce que cela apporte. Seuls les historiens pourraient, dans quelques années, tirer profit de ce type d'analyse pour expliquer ce qui s'était passé en 2008.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 20 févr. 2009 21:47:42
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

En supposnant qu'il existe une réelle marge de manoeuvre, ce qui est loin d'être prouvé, la discussion risque effectivement de tourner autour de la situation en Guadeloupe. Si c'est le cas, le terrain sera miné et il n'en sortira rien de bon, ni pour la Guadeloupe, ni pour la Métropole....

Le gros du "plan" tient à trois mesures "sociales"...

Suivent des mesures de "moralisation" avec toujours du flou quant à un renoncement aux bonus des dirigeants dont les entreprises ont reçu une aide de l'Etat...

Que penser de ce fatras à 2,6 milliards?
La première interrogation vient justement du chiffre de 2,6 milliards qui constitue lui-même un fatras...

Néanmoins, les annonces de presse, le contenu des mesures et leur confirmation par l'intervention TV de ce soir révèlent une curieuse vision de la société française. D'après notre président la France serait composée de la classe moyenne (celle qui va bénéficier des mesures) et des nantis (dont il convient de moraliser le comportement). En gros il y aurait ceux qui ont voté pour lui et ceux qui n'ont pas voté pour lui, et ce découpage serait représentatif de la société, de ses manières de penser et d'agir. La vraie classe moyenne (pas celle ci-dessus définie) ne semble pas apprécier d'être le dindon de farce de toutes les recettes. Je vous invite à parcourir les forums des médias, c'est chaud-brûlant.


Monsieur de Nagy-Bosca a pris la mesure des risques que la situation sociale fait peser sur la tranquillité publique. Le Pdt de l'arrêt publique la République a de nouveau multiplié les pains pour en distribuer un peu partout. Ne manque plus que les jeux pour satisfaire le bon peuple : l’Elysée prévoit d’ailleurs d’envoyer quelques indigènes affronter les gladiateurs de la gendarmerie mobile. Mais tout de même, on est en droit de s’étonner de ce brusque revirement de politique.

Les caisses étaient vides et voilà que M. de Nagy-Bosca en exhibe de bien pleines. Le risque insurrectionnel n’explique pas tout, loin s’en faut : équiper l’armée en chars Leclerc pour mater la révolte eût été au moins aussi bénéfique pour l’économie.

Certains politologues et plusieurs autres journalistes compétents se sont donc penchés sur la question, et en ont conclut qu’à l’origine de cette démonstration de volontarisme budgétaire, il y a un concours de bites, prélude au second tour de l’élection présidentielle de 2012.

La France est bourrée de fric. Le citizen X stupéfait, une 8.6 dans la main droite et sa télécommande dans la main gauche, regarde bouche bée les milliards qui fusent comme au tirage du loto. Il se dit comme ça qu’avec des sommes pareilles, il referait bien la toiture et emmènerait ses grosses au Flunch tous les soirs.


Redistribution des richesses aux classes moyennes


Mais l’effet de surprise retombé, il se pose deux ou trois questions, à commencer par celle-ci : pourquoi un tel déploiement de dépenses alors que l’objectif initial était de réduire les déficits ? 10 milliards par-ci pour les banques, 2 ou 3 milliards par là pour les classes moyennes, de quoi filer le tournis à ceux qui ont raté leur vie et n’ont pas de Rolex à 50 ans. L’explication est à chercher outre-mers outre-Atlantique, où sévit le spammeur DSK.

C'est bien connu, le directeur du FMI aime les histoires de fesses. Ce penchant en fait indubitablement un futur présidentiable, et le président sortant actuel l’a bien compris. Le chef de l'État a tenté d’éloigner l’indésirable gauchiste en l’expulsant vers les États-Unis, mais en vain : DSK en a profité pour rebondir. Le voilà doté d’une stature internationale et d’un fonds qui ferait pâlir d’envie n’importe quel étalon du Qatar. Et le bougre en joue : il aime bien titiller ses adversaires politiques en faisant la démonstration de son charisme légendaire, dont les islandais, qui en garderont longtemps les douloureux stigmates, pourraient témoigner devant une Cour d’assise économique internationale.

Dernière sortie en date, DSK spamme les boîtes mail de ses contacts, en particulier celle de l'Élysée, dont voici une copie du contenu du message : "Natural huge fund. Augmentez la taille de votre fonds. Résultats visibles en moins de 5 semaines". Faisant suite à l'intervention de Danny le rouge le vert, déclarant sa flamme à l'ex-président de l'UE "Vous réduisez le Parlement européen à un Viagra pour gouvernements. Ce n’est pas notre rôle d’être utilisés pour que les autres fassent ce qu’ils ne veulent pas faire" ; Le plaisantin DSK, on l’aura bien compris, sous-entend par là même du contenu de son Email, que de Nagy-Bosca en a un tout petit.

Nic de Nagy-Bosca, vexé, pose donc les bourses sur la table. La première dame soutient son royal époux sans la moindre réserve : "Nic’ a un fonds énorme". Certes le Président ne peut jouer dans la même cour qu'Obama, le boa de Washington. Il est de notoriété publique que les noirs colored men sont bien mieux membrés, et l’homme le plus puissant du monde en fait la démonstration quotidienne à grands coups de centaines de milliards de US$.

Mais de Nagy-Bosca a de la ressource, n’en déplaise au fonctionnaire de SUD-Supervision, François Fillon, qui n’en fout pas une rame. Espérons que le Président fera taire son rival et sera brillamment réélu. Avec de tels attributs, ne doutons pas qu’il saura placer de vigoureux coups de trique dans le vide intersidéral de la gauche parlementaire.





Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 20 févr. 2009 22:03:50
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Je ne suis d'ailleurs pas certain que quelqu'un ait pu expliquer pour quoi il était plus sain (et est-ce vrai d'ailleurs, ou 'est-ce qu'une conjecture?) d'avoir 1% à 2% de plus d'inflation que de croissance du PIB.
Logiquement j'aurais penser que 0% de plus ou de moins était l'idéal

Associé avec d'autres commentaires de différents sujet de cette même rubrique, votre interrogation m'a fait un flash-back.... Une vieille conférence de Loïc Wacquant dont voici un extrait :
- Conférence L. Wacquant 2006

En espérant que vous trouverez une partie de la réponse à votre question


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 févr. 2009 09:19:10
Message :

Non, pas vraiment...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 févr. 2009 09:31:59
Message :

Citation :
Monsieur de Nagy-Bosca a pris la mesure des risques que la situation sociale fait peser sur la tranquillité publique. Le Pdt de l'arrêt publique la République a de nouveau multiplié les pains pour en distribuer un peu partout. Ne manque plus que les jeux pour satisfaire le bon peuple : l’Elysée prévoit d’ailleurs d’envoyer quelques indigènes affronter les gladiateurs de la gendarmerie mobile.
Faut peut-être pas exagérer et faire de ce forum un site anti-sarkozy...

1/ Les problèmes des départements d'outre mer ne datent pas de il y a deux ans, de la dernière élection présidentielle.

2/ Je pense que les gauches ont fait aussi mal que les droites

3/ Je ne pense pas que les martiniquais et les guadeloupéens regardent la gauche et l'extreme gauche métropolitaine avec un oeil d'envie, ce sont jusqu'à preuve contraire des balncs dominateurs comme les autres

4/ Les problèmes réels ne sont pas liés à Nagy-Bosca comme vous dites, mais à divers disfonctionnement que les gaudeloupéesn et les guyanais dénoncent avec raison: On trafique le système de concurence de façon à monopoliser la vente des produits et à tirer les marges sans que aucun organisme public efficace en métropole n'aille la-bas y faire quoique ce soit, c'est honteux.
On abreuve les fonctionnaire de surprime de façon a faire pour certains de nos DOM des paradis éphémères.

Citation :
l’Elysée prévoit d’ailleurs d’envoyer quelques indigènes affronter les gladiateurs de la gendarmerie mobile
Vous me faites vomir.
Je n'ai pas l'impression que vous ayez quelque regard que ce soit pour la difficulté de vivre en Guadeloupe ou en Martinique, mais vous 'profitez' de la situation pour en faire votre rigolade du jour.Ca s'appele quend même faire de la misère humaine (il y a eu un mort) son fond de commerce gratuit, non?

Citation :
de quoi filer le tournis à ceux qui ont raté leur vie et n’ont pas de Rolex à 50 ans.
Est-ce que réellement , je dois m'intéresser à savooir si Luc Standon pour être crédible
1/ N' apas de Rollex
2/ N'a pas de Ray-Ban
3/ Ne va jamais au Fouquet
4/ N' apas un compte en banque au Japon
5/ N'a pas engagé des frais de bouche excessifs à la mairie de paris ou dans son entreprise ni tenté d'escroquer son patron ens efaisant rembourser deux fois ses notes de frais
6/ N'a pas tenté de protéger un amour illégitime en engageant les détectives des meilleurs services de police
7/ Etc... etc.. tec....


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 21 févr. 2009 09:36:28
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'ai quelques doutes sur le sérieux de l'analyse que le terme "sémiotique" tente de crédibiliser.

D'après les propos, le processus consiterait à classifier l'ampleur de la crise par l'état qui en résultera, c'est à dire ses conséquences.

Je ne vois pas ce que cela apporte. Seuls les historiens pourraient, dans quelques années, tirer profit de ce type d'analyse pour expliquer ce qui s'était passé en 2008.




avec cette vision des choses on peut supprimer les bulletins météo
et se contenter d'un "hier il faisait beau, aujourd'hui il pleut" !


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 21 févr. 2009 10:09:21
Message :

fin des paradis fiscaux et du secret bancaire ???

Dans cette affaire, l'Amérique a failli coller à l'UBS l'étiquette d'organisme criminel parce qu'elle prospérait en expliquant comment frauder le fisc américain. L'image de la banque en a souffert. Mais elle a évité le pire : se faire retirer le droit d'exister aux États-Unis.

http://www.lefigaro.fr/patrimoine/2009/02/21/05001-20090221ARTFIG00152-aux-usa-ubs-est-traitee-comme-un-organisme-criminel-.php


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 21 févr. 2009 10:16:06
Message :

nationalisations des banques ???

panique boursière à cause de rumeurs de nationalisation de Bank of America et City Bank ...

pour notre argentière "Il est tout à fait normal de nationaliser des établissement financiers qui ont fait faillite, même s'il n'est guère idéal que des banques soient gérées par des Etats, déclare Christine Lagarde."

elle semble avoir trouvé la solution à la crise (de type C ...):


"Le système de supervision (bancaire) que nous avons en France a été assez efficace. L'activité banque d'investissement ne représente qu'une part minoritaire des revenus et des bénéfices des banques", a noté Christine Lagarde.
"Et le crédit immobilier est une activité très réglementée. Cela a empêché les banques de prêter de l'argent à des emprunteurs qui ne pouvaient pas se le permettre", a-t-elle ajouté.
Selon la ministre de l'Economie, la tempête dans laquelle se trouve actuellement le secteur financier montre que, dans certains cas, la simplicité peut être une bénédiction, à l'image de la relative résistance des acteurs français ou italiens.
"Les banques italiennes ne parlent pas anglais et elles n'ont pas beaucoup d'ordinateurs"
, a-t-elle ajouté, citant les propos d'une connaissance familière du secteur bancaire italien.



http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00122894-lagarde-en-faveur-de-la-nationalisation-des-banques-en-faillite.htm





le boulier et les tablettes en argile comme nos ancêtres les sumériens !!!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 févr. 2009 13:00:31
Message :

Hier, on n'était pas loin d'un vendredi noir pour le CAC40.
Les valeurs bancaires ont continué à dévisser (CA -9,23 , Dexia -8,36 , SG -6,89).
Les doutes sur Saint Gobain (-14,97) peuvent s'expliquer par l'annonce d'un plan social qui suit juste le lancement d'un emprunt obligataire à taux très élevé.
Mais la grosse interrogation vient d'Axa (-18,41) qui subit deux baisses énormes successives (-30% en deux séances). Je n'ai vu aucune explication à ce phénomène dans la presse.
Axa pourrait-il être l'AIG européen?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 22 févr. 2009 07:23:21
Message :

Comme évoqué dans un post précédent, le plan de relance n'aura pas l'effet escompté, en tout cas pas celui que les français attendent.

Ceux qui ont suivi les discussions sur ce fil l'auront compris, le centre névralgique de la crise c'est le chômage qui cristallise ses effets, devenant tour à tour cause et conséquence.
D'ici la fin de l'année, le nombre réel des nouveaux privés d'emploi ne devrait pas être loin du million, ce qui portera le nombre d'exclus du travail à quelques 5 millions.
Comme l'ont fait certains de nos voisins, pour éviter l'hémorragie, l'Etat aurait pu se substituer au marché pour remplir les carnets de commandes des entreprises afin que celles-ci conservent les emplois. Aujourd'hui il est trop tard pour agir de la sorte et le traitement du sous-emploi ne peut plus s'appuyer que sur des mesures sociales.
Le saupoudrage de subventions ou d'aides est assez peu efficace (économiquement parlant) car ce sont des actions à fonds perdus qui se traduiront à terme par une dette sociale dont on voit mal les bénéficiaires la rembourser. Le résultat ne peut donc être qu'un appauvrissement de l'ensemble de la société.
Pour avoir une chance d'être efficace, une mesure sociale doit changer fondamentalement la donne de l'emploi. On pourrait imaginer de mener une politique collectiviste ou de revoir complètement notre modèle social, mais ce genre de choses ne se fait pas du jour au lendemain et les risques de casse ou d'échec restent très élevés, avec des conséquences chaotiques pour le pays.
En restant sur les bases de notre société actuelle, une mesure simple pourrait remettre l'emploi dans un état honorable. Certains la qualifient de "substitution générationnelle", mais pour rester compréhensible je m'en tiendrais au slogan "place aux jeunes".

Ca y est, tout le monde a compris, il s'agit de faire de la place sur le marché du travail.
Le moyen à utiliser est purement réglementaire et consiste à permettre les départs en retraite à 57 ans.

L'analyse qui suit vise à mesurer (au moins à la louche) les conséquences économiques et sociales de ce genre de disposition.
Je laisserais de côté les considérations idéologiques de tous bords, dans la mesure où la situation de crise économique les relègue au registre de l'absurde, ce qui n’empêchera peut-être pas certains à se complaire dans l’absurdité.

Avant de faire parler les chiffres, il faut expliquer quelques réalités:
Pourquoi 57 ans? Tout simplement parce que la majorité des français est officiellement ou officieusement à la retraite entre 57 et 58 ans. Dans la fonction publique, les dispositifs d'anticipation ne manquent pas et les salariés du privé optent pour des artifices lorsqu'ils le peuvent.

Le taux réel d'emploi des plus de 55 ans est de 38% et pour la tranche 55-59 ans il est de 50%.
Le décalage entre cette situation de fait et les dispositions légales en matière de départ à la retraite a une incidence financière lourde puisqu’une grande partie des "pré-retraités" tirent leurs revenus du chômage ou de dispositifs en majorité financés par les cotisations sociales. Et ce n’est pas une simple histoire de vases communicants puisque ceci a un réel surcoût de l’ordre de 1,5 à 2 milliards par an qui pourrait être économisé en remettant simplement la loi en concordance avec la réalité.

Mais c’est du point de vue de l’emploi que l’opération pourrait avoir l’effet le plus intéressant vis-à-vis de la lutte contre la crise. En supposant que toutes les personnes âgées de 57 ans et plus en 2009 et 2010 partent en retraite, c’est à peu près 3 millions d’emplois qui se trouveraient à pourvoir.
En prenant comme hypothèse une destruction d’un million d’emplois par la crise, on s’aperçoit qu’il resterait quelques 2 millions d’emplois à pourvoir, soit l’équivalent du nombre de chômeurs officiels avant la crise.

L’analyse économique du dispositif est assez complexe car il faut considérer les coûts/bénéfices à court terme qui résulteraient de l’application immédiate du dispositif, les coûts/bénéfices à moyen terme résultant du retour à l’emploi, les coûts/bénéfices à long terme qui impacteraient nos organismes sociaux.

A court terme (2009), un financement public de 7 à 8 milliards serait nécessaire.
A moyen terme (2010), le dispositif ne devrait pas être loin de l’équilibre du fait de la baisse du coût du chômage et de l’accroissement de la masse cotisante.
A long terme (2015), l’équilibre devrait être conforté et même dépassé, en particulier si l’accès au dispositif était conditionné à une baisse des pensions (5 à 10% pour rester dans le raisonnable).

Pour éviter d’impacter les organismes de prestations complémentaires, le renforcement d’un financement de type AGFF serait nécessaire sur 2009 et 2010 pour un coût global d’environ 3 milliards.

En apport de fonds, le dispositif nécessiterait donc une dizaine de milliards.
Reste à évaluer si cette dépense, qui n’est pas irrécupérable à long terme, est rentable vis-à-vis de l’objectif à atteindre…
Le traitement social annuel d’un million de chômeurs est très nettement supérieur à 10 milliards, ce serait même plus du double.
L’ampleur et la soudaineté d’un tel dispositif pourrait aussi impacter favorablement d’autres secteurs.
Un grand nombre de chômeurs qui retrouvent un emploi, ça peut contribuer à relancer la consommation.
Le départ massif à la retraite devrait, quant à lui, générer un nombre non négligeable de transactions immobilières.
Le renouvellement générationnel dans les entreprises nécessite un peu d’investissement en formation, mais le bilan reste largement positif du fait de la gradation des salaires par l’âge.

C’est une première approche, forcément incomplète, mais le but n’était pas de concurrencer le COR et l’INSEE.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 22 févr. 2009 15:30:29
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Faut peut-être pas exagérer et faire de ce forum un site anti-sarkozy...
Évidement que non, et d'ailleurs je tape autant sur la gauche. Je dois bien avouer qu'on ne serait pas comment aurait réagit la gauche face à la crise, connaissant leur querelle interne de lutte des classes places. D'ailleurs, la gauche serait au pouvoir, je serais probablement encore plus virulent : Ce qui est logique, puisqu'il n'y a que comme ça que les politicards comprennent les choses, surtout les politicards parlementarismes.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

1/ Les problèmes des départements d'outre mer ne datent pas de il y a deux ans, de la dernière élection présidentielle.
Exact, cela date depuis.... au moins. Je souligne d'ailleurs la juste intervention de Michel Rocard à ce sujet sur les 4 vérités de F2. Lui même ne compare pas la situation actuelle des Antilles (révolte sociale et économique sur fond de problème ethnique) par rapport à l'insurrection politique et ethnique de la Nouvelle Calédonie réclamant son indépendance il y a 20 ans. Voir son intervention en clickant sur le lien suivant :
- Les 4 Vérités (F2) > Michel Rocard - le 16 Février 2009


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

2/ Je pense que les gauches ont fait aussi mal que les droites
100% OK avec ça, et "on" a pas mal d'éléments pour le démontrer.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

3/ Je ne pense pas que les martiniquais et les guadeloupéens regardent la gauche et l'extreme gauche métropolitaine avec un oeil d'envie, ce sont jusqu'à preuve contraire des balncs dominateurs comme les autres
Et Oui, le discours marxisant de la lutte des classes parait pour eux secondaire par rapport à la question ethnique.
Vous connaissez la 1er Internationale Ethnisme ? C'est pas moi qui l'ai inventé.
Ceci dit, OB1 s'en est plutôt bien sortie, lors de son arrivé à l'aéroport.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

4/ Les problèmes réels ne sont pas liés à Nagy-Bosca comme vous dites,
C'est vrai qu'il a pas de bol, il se tape une crise sans précédent pendant son investiture, et il se tape aussi tous les emmerdes qui étaient précédemment sous le tapis depuis 30 piges au moins. Mais bon, il en va de ses promesses lors de sa candidature : son choix = son programme = sa responsabilité. Et ça il le sait, car personne ne lui pardonnera ses erreurs, et surtout pas les électeurs qui avaient voté pour lui et s'en prennent désormais plein la tronche.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

On abreuve les fonctionnaires de surprimes de façon a faire pour certains de nos DOM des paradis éphémères.
Et même que certains fonctionnaires se PACsent entre eux pour bénéficier du rapprochement familiale, alors qu'il ne sont ni Gay, ni Lesbienne. Vous imaginez ça. Une fois la mutation accordé dans les DOM-TOM, hop ils se dépacsent - source de l'info: des yeux bien ouverts qui "nous" ont averti de la situation depuis quelques années. Les ministères sont/seraient au courant mais personne ne dit mot. Et comme vous le savez : qui ne dit mot.... Consent !


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
l’Elysée prévoit d’ailleurs d’envoyer quelques indigènes affronter les gladiateurs de la gendarmerie mobile
Vous me faites vomir.
Désolé pour votre petit dèj du matin, ça ne doit effectivement pas être très agréable. Mais bon voici pour vous une petite explication : lisez attentivement le communiqué du Mouvement des Indigènes de la République.

Alors qui instrumentalise quoi, là ? Qui profite politiquement de la situation, là ? Qui en fait son fond de commerce gratuit, là ?

Bon effectivement la mort du syndicaliste et surtout père de famille avec 1 enfant a mis un sérieux coup de frein à l’insurrection sociale-économique du collectif LKP. La gauche qui avait peur que le mouvement ne s’étende en métropole se sent désormais rassurer et peut faire défiler ses troupes de soutiens lors de la manifestation du samedi 21 février 2009, sans craindre un quelconque débordement de la manif. Des photos de manifs ?


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Ca s'appele quend même faire de la misère humaine (il y a eu un mort) son fond de commerce gratuit, non?
Pour faire de la misère humaine son fond de commerce qu'il soit gratuit et subventionné adressé vous en premier lieux à certaines associations touchant des subventions ou s'étant déclarer comme assos d'utilité publique. Des exemples peut être ?

Quant au fait, qu'"il y a eu un mort"... Et le glas de l'insurrection avait sonné sa fin. De plus, j'en avais cyniquement touché un mot lors d'un précédent message en page 34 de ce même sujet :
Citation :
j'en ai une pour vous sur un fond d'humour noir.... Et rouge :

Alors qu'il revenait d'une AG intersyndical du LKP, un syndicaliste a été tué dramatiquement par un membre du lumpenprolétariat avec un fusil de chasse, dans une cité ghetto nommé Henri IV. Pour peu que le nom de famille de l'assassin soit Ravaillac, et la boucle est bouclé.

Mais vous avez raison, la boucle n’aurait pas été bouclé sans l'arrivée triomphante d’une Royaliste.


Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Citation :
de quoi filer le tournis à ceux qui ont raté leur vie et n’ont pas de Rolex à 50 ans.
Est-ce que réellement , je dois m'intéresser à savooir si Luc Standon pour être crédible
1/ N' apas de Rollex

OK je pense avoir compris ce qui vous trouble, en fait, je me suis planter de lien lorsque je disais "de quoi filer le tournis à ceux qui ont raté leur vie et n’ont pas de Rolex à 50 ans."
Je ne faisais pas référence à moi même, mais à Séguéla qui affirmait sur le plateau des 4 vérités du 13/02/09 que "si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie." L'infos avait fait le buzz revoici le lien :
- Europe 1 > Séguéla : "si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie".
L'entretien dans son intégralité :
- Les 4 Vérités (F2) - Jacques Séguéla - 13/02/2009.

NB - Je viens de rééditer mon précédent message qui a tant déplu à Ribouldingue, afin de corriger les erreurs de liens internet. logiquement, cette fois c'est OK.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 23 févr. 2009 19:03:11
Message :

deux articles du Telegraph & Financial Times qui font froid dans le dos !
sauve qui peut :

Europe de l’Est : risque systémique


La quasi totalité des emprunts des pays d’Europe de l’Est, d’un montant équivalent à 1700 milliards de dollars, sont détenus par des banques européennes. Lourdement endettés à court terme, ces pays devront rembourser ou refinancer l’équivalent de 400 milliards de dollars cette année. La défaillance de l’un d’entre eux aurait des conséquences catastrophiques sur le système bancaire européen, avertit Evans-Pritchard.

La quasi totalité des dettes du bloc de l’Est sont dues à l’Europe de l’Ouest, en particulier en Autriche, Suède, Grèce, Italie, et aux banques belges. En plus de cela, les Européens détiennent un étonnant 74% sur l’ensemble des 4 900 milliards de créances sur les marchés émergents.

L’Espagne est engagée jusqu’au cou en Amérique latine ...
Quand à la Grande-Bretagne et la Suisse elles sont très présentes en Asie.

Que cela prenne quelques mois ou quelques semaines, le monde va bientôt s’apercevoir que le système financier européen est coulé, et qu’il n’existe pas encore pour l’Union Européenne un équivalent de la Réserve Fédérale américaine qui soit prêt à agir comme prêteur de dernier recours ou d’inonder les marchés avec des fonds débloqués en urgence...


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2558

les vampires continuent à saigner la bête,
elle remue toujours un peu il est possible d'aspirer encore !

Cette crise a débuté aux États-Unis, mais c’est en Europe où elle pourrait se transformer en catastrophe.

Un haut responsable politique m’a confié la semaine dernière que la situation actuelle lui rappelle la crise du Système Monétaire Européen de 1992, lorsqu’un pays après l’autre faisait l’objet d’attaques spéculatives - obligeant le Royaume-Uni et l’Italie à sortir du système. Dans une union monétaire, on ne peut plus spéculer sur les taux de change. Mais grâce aux Credit Defaut Swaps [1], il est possible de parier sur l’éclatement de la zone euro. La semaine dernière, les spéculateurs ont parié sur une défaillance de l’Irlande, ce qui a rendu plus coûteux pour elle le refinancement de sa dette, et cette éventualité devient du même coup une prophétie auto-réalisatrice.


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2559

faut il y voir la raison d'une attaque concertée contre les paradis fiscaux ?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 févr. 2009 19:34:38
Message :

Les paradis fiscaux ne sont que le révélateur de l'absurdité des systèmes fiscaux nationaux, et en France sur ce terrain, nous ne sommes pas loin d'être champions du Monde.
Les anglais réfléchissent beaucoup depuis le début de la crise car leur système est particulièrement exposé, et cela les incite à avoir une vue assez objective sur l'avenir du monde financier.
Avec l'Euro nous sommes un peu à l'abri des CDS auxquels les "trésors" d'autres pays sont soumis (jusqu'à plus de 20% pour les pays de l'Est). Néanmoins nous restons exposés par nos engagements dans ces pays et par le fait que nous ne disposions pas d'un "trésor européen".

Mais je persiste à dire que notre grand malheur viendra de ce que nous n'aurons pas fait en temps et en heure.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 23 févr. 2009 20:15:00
Message :

les "vampires" sont encore présent en grand nombre:

Ce ne sont pas moins de 325.000 postes qui ont disparu depuis août 2007 dans le secteur financier. Cette hécatombe n'est pas près de s'arrêter, selon l'organisation internationale du travail (OIT). La tendance irait même plutôt vers une accélération du phénomène. Depuis le mois d'octobre 2008, 130.000 emplois ont en effet été supprimés, soit 40% du volume total...

New York et Londres, les deux principaux centres financiers de la planète, devraient subir le gros des pertes. Dans le monde, 20 millions de personnes sont des employés du secteur financier. Pour ceux, encore nombreux, qui restent, l'OIT préconise d'adopter des modalités de rémunération incitant les travailleurs du secteur à prendre moins de risques dans leurs prises de positions.



http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20090223trib000347385/le-secteur-financier-a-perdu-325.000-emplois-depuis-le-debut-de-la-crise.html



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 23 févr. 2009 20:51:55
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

les "vampires" sont encore présent en grand nombre:

Ce ne sont pas moins de 325.000 postes qui ont disparu depuis août 2007 dans le secteur financier. Cette hécatombe n'est pas près de s'arrêter, selon l'organisation internationale du travail (OIT). La tendance irait même plutôt vers une accélération du phénomène. Depuis le mois d'octobre 2008, 130.000 emplois ont en effet été supprimés, soit 40% du volume total...

New York et Londres, les deux principaux centres financiers de la planète, devraient subir le gros des pertes. Dans le monde, 20 millions de personnes sont des employés du secteur financier. Pour ceux, encore nombreux, qui restent, l'OIT préconise d'adopter des modalités de rémunération incitant les travailleurs du secteur à prendre moins de risques dans leurs prises de positions.



http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20090223trib000347385/le-secteur-financier-a-perdu-325.000-emplois-depuis-le-debut-de-la-crise.html

Quand l'argent virtuel fond comme neige au soleil, il n'est pas illogique que ceux qui en vivaient se retrouvent sur la paille.
Tant que l'économie réelle reste stable, on peut toujours imaginer reconvertir les traders en techniciens de voirie. Mais vu l'ampleur des conséquences de l'irresponsabilité de ces ass de la finance, 20 ans à casser des cailloux serait la meilleure reconversion.


Auteur Réponse : alex75011
Répondu le : 24 févr. 2009 11:56:08
Message :

Citation :

Quand l'argent virtuel fond comme neige au soleil, il n'est pas illogique que ceux qui en vivaient se retrouvent sur la paille.
Tant que l'économie réelle reste stable, on peut toujours imaginer reconvertir les traders en techniciens de voirie. Mais vu l'ampleur des conséquences de l'irresponsabilité de ces ass de la finance, 20 ans à casser des cailloux serait la meilleure reconversion.


"je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour
nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le
peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent
leur monnaie, ces banques et toutes les institutions qui fleuriront
autour des banques priveront les gens de toute possession,d'abord
par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs
enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que
leurs parents ont conquis"
Thomas Jefferson 1802


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 24 févr. 2009 21:28:58
Message :

Citation :
Initialement posté par alex75011
permet un jour ...
jusqu'au jour où ...

Thomas Jefferson 1802



les prévisions 206 ans à l'avance ca profite pas à grand monde !

heureusement que sur universimmo on a des prévisionnistes
qui ont été capables d'annoncer le krach dans des délais raisonnables !!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 févr. 2009 20:04:41
Message :

Ca y est, c'est officiel, janvier 2009 est à marquer d'une pierre noire avec ses 90.200 chômeurs de catégorie 1 supplémentaires.
Nous aurions bien aimé que nos prévisions ne se réalisent pas. Nous aurions aimé nous réveiller en reléguant ce chiffre au cauchemard.
Mais voilà, le cauchemard nous le vivons tout éveillé.

Pour ceux qui n'ont pas suivi ce fil, il faut rappeler que cette catastrophe était prévisible puisque découlant d'une dégradation économique qui n'a rien trouvé sur son passage susceptible de la freiner. Oui, vous avez bien lu, les mesures anti-crise c'était du bidon. Les déclarations TV c'était du bidon. Le nain de jardin qui sauve l'économie c'était du bidon.
Ce qui n'est pas bidon ce sont les 90.200 ménages français (si l'on s'en tient au décompte officiel bidonné) qui vont galérer en maudissant les amateurs de Rolex.

Et les pov'cons seront
bientôt légions
car les mois qui viennent sont porteurs
d'autant de records
pour accroitre les rangs
des fénéants.

J'avais pronostiqué 1 million d'emplois perdus,
toutes mes excuses, ce sera beaucoup plus.
J'ai sousestimé la force des pompiers incendiaires
qui prétendent éteindre le feu en brassant de l'air.
Que ne va-t-on nous asséner comme la fatalité,
cette incurie qui ne s'exprime que par vanité.

Bon, j'arrête les rimes, c'était juste pour atténuer un peu le blues.

Hier, notre Ministre de ..... et de l'Emploi, s'est gargarisée d'une reprise de la consommation de 1,8% en janvier. C'était bien utile de se gargariser, car ce qu'elle va devoir avaler dans les prochains mois va lui rester en travers de la gorge.
En guise de reprise, ce chiffre nous annonce tout bonnement l'entrée du pays dans la spirale de la déflation.
Pour comprendre un peu, il faut considérer que l'un des bras armés de la déflation s'appelle la braderie permanente. Une particularité de la déflation est la baisse inéluctable des prix qui l'accompagne.
Une manière d'expliquer consiste à mettre en avant l'insécurité ressentie par les consommateurs qui crée le sentiment que tout est trop cher. Il en résulte une consommation sporadique par effet d'aubaine. Seules les périodes pendant lesquelles le consommateur a la sensation de payer le juste prix vont voir un niveau de ventes acceptable. Le problème, c'est que le commerçant qui ne vend que pendant les soldes ne résiste pas très longtemps avant de baisser son rideau. Par la suite, la solderie permanente s'installe, constament alimentée par les brockers qui rachètent à vils prix les stocks des faillis. C'est, entre autres, ce phénomène qui va littéralement broyer l'économie du pays, les revenus des ventes ne permettant plus au commerce de vivre.
Nos saigneurs auraient du analyser un peu mieux ce que présageait une consommation active uniquement en période de soldes.

Une autre affaire fait grand bruit, le hold up sur les banques mutualistes.
Outre la prise illégale d'intérêt dont le suppositoire gouvernemental est enduit, il faut apprécier à sa juste valeur la prise de participation (ça en a l'odeur mais ce n'en est pas une) qui justifierait un contrôle par administrateurs politiquement non neutres interposés.
Mettre la main sur les établissements bancaires mutualistes, c'est le moyen d'imposer des règles socio-économiques, mais aussi de réinvestir l'argent des citoyens.
Pour ceux qui ont la mémoire courte, rappelons que le pouvoir politique exercé sur le Crédit Lyonnais a coûté 70 milliards aux contribuables.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 25 févr. 2009 20:17:06
Message :

Citation :
Pour ceux qui ont la mémoire courte, rappelons que le pouvoir politique exercé sur le Crédit Lyonnais a coûté 70 milliards aux contribuables.
Euros, francs, dollars ... cacahuètes


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 févr. 2009 21:29:36
Message :

Citation :
Initialement posté par quelboulot

Citation :
Pour ceux qui ont la mémoire courte, rappelons que le pouvoir politique exercé sur le Crédit Lyonnais a coûté 70 milliards aux contribuables.
Euros, francs, dollars ... cacahuètes


Bien vu.
C'est effectivement 70 milliards de francs, soit pas loin de 11 milliards d'Euros.

Pour convertir en Dollars, il faut multiplier par 1,28.
Pour les cacahuètes, je n'ai pas trouvé comment faire sur mon convertisseur de devises, mais ça pourrait bien être salé, en tout cas c'est comme cela que je les aime.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 févr. 2009 21:42:35
Message :

J'ai failli oublier que nous étions sur UI, forum émérite de l'immobilier.
Alors pour ceux qui n'auraient pas tout compris au fonctionnement de l'économie, ce qui est en train de nous arriver va avoir des conséquences sur le marché immobilier.

Un truc du genre : GRAAAAVE, GRAAAAAAAAAAVE de GRAAAAAAAAAAAAAAAAVE.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 25 févr. 2009 22:48:38
Message :

Citation :
Un truc du genre : GRAAAAVE, GRAAAAAAAAAAVE de GRAAAAAAAAAAAAAAAAVE
Mais non Larocaille...

Tous les toits ne vont pas s'envoler subitement...

C'est + ou - grave selon les situations de chacun...

C'est certainement très grave pour la situation de l'ensemble des acteurs de l'immo et en particulier pour les "collaborateurs" (c'est le terme actuel !!!) des entreprises de construction... qui représentent plusieurs centaines de milliers d'emplois...

Pour certains, ceux qui souhaitent acquérir un bien immo... la baisse de l'immo n'est pas "grave" à proprement parler... mais à condition que leur secteur d'activité puisse leur garantir les revenus à même de les autoriser à souscrire un emprunt !!! (ainsi que ces "chères" banques au propre comme au figuré)

Pour nombre d'autres, proprios non vendeurs, que les prix baissent ou montent ne changera pas grand chose à leur situation...

Si, pour certains ils passseront en-dessous du seuil de l'ISF.

Quant à l'évolution des loyers, bien malin qui peut en connaître le sens = + - ?

Reste la grande tristesse de toutes nos "très chèrs(es)" communes, conseils généraux et régionaux qui voient leurs "revenus" baisser à la vitesse GRAND "V".


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 févr. 2009 06:57:42
Message :

Je ne vois pas tout à fait les choses comme toi, Christophe.

Pour moi, si l'économie part en vrille, l'immobilier va en payer le prix.
Il y aura ceux qui ne peuvent plus rembourser leurs prêts, ceux qui ne peuvent plus payer leur loyer, ceux qui n'arrivent pas à vendre, ceux qui n'arrivent pas à louer, ceux...
Si les locataires sont en difficulté, les bailleurs le seront aussi, c'est inévitable.
Il aura l'air malin le bailleur avec ses locataires défaillants protégés par des mesures de circonstance. Il est d'ailleurs probable que même si les locataires défaillants sont protégés, l'Etat ne sera pas aussi clément envers les propriétaires qui ne paient pas leurs impôts.

Dans toutes les situations, même les pires, on trouvera toujours des profiteurs (les grandes fortunes se constrisent pendant les guerres) mais pour tous les autres c'est la galère.

PS:
J'espère que les AI ont accumulé des noisettes chez l'Ecureuil car ils vont devoir vivre longtemps sur leurs réserves.
Les collectivités vont aussi devoir se mettre au régime en accordant moins d'aides sociales, à moins qu'elles ne choisissent d'augmenter les impôts.


Auteur Réponse : quelboulot
Répondu le : 26 févr. 2009 07:38:08
Message :

Citation :
Les collectivités vont aussi devoir se mettre au régime en accordant moins d'aides sociales, à moins qu'elles ne choisissent d'augmenter les impôts.
Il suffit de lire la presse pour comprendre que le choix est déja fait ... et que la frénésie d'embauche à tout va devrait tout de même cesser quelque peu sans avoir à "toucher" aux aides sociales... ce n'est vraiment pas le moment


Auteur Réponse : alex75011
Répondu le : 26 févr. 2009 07:52:43
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ca y est, c'est officiel, janvier 2009 est à marquer d'une pierre noire avec ses 90.200 chômeurs de catégorie 1 supplémentaires.


A ce chiffre faut ajouter le nouveau système la CRP qui n'entre pas dans le compte des demandeurs d'emplois.
Plus d'une personne sur deux a choisit ce système pour conserver ses revenus pendant un certain temps. Mais ils sont quand même sans emplois et à la recherche d'un emplois et plus de 60% se retrouvent à la case départ au bout de 8 mois donc à la fin de l'année le chiffre du chomage en France sera assez important.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 févr. 2009 08:31:21
Message :

J'avais évoqué la posibilité d'agir sur la pyramide des âges pour enrayer le chômage et relancer l'économie.
Le choc des chiffres d'hier fait frémir les neurones des plus endoctrinés, et l'idée, si elle reste encore confidentielle, perd de son tabou. En effet, l'horizon électoral n'est guère prometteur, et faire d'un coup 3 à 4 millions de satisfaits ça mérite quelque considération.

La crise a ceci de particiler qu'elle ne laisse que peu de place à l'initiative personnelle mais on peut quand même trouver des crénaux porteurs. Pour ceux qui ont quelques liquidités, ouvrir un magasin de vente sur faillite ou se lancer dans le prêt sur gage sont des activités qui ont un certain potentiel de développement.
Pour les irréductibles de l'immo, prendre des parts dans une exploitation agricole ou acheter une parcelle de terre maraîchère pourrait s'avérer utile lorsque les patates viendront à manquer.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 févr. 2009 08:45:59
Message :

Citation :
Initialement posté par alex75011

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ca y est, c'est officiel, janvier 2009 est à marquer d'une pierre noire avec ses 90.200 chômeurs de catégorie 1 supplémentaires.


A ce chiffre faut ajouter le nouveau système la CRP qui n'entre pas dans le compte des demandeurs d'emplois.
Plus d'une personne sur deux a choisit ce système pour conserver ses revenus pendant un certain temps. Mais ils sont quand même sans emplois et à la recherche d'un emplois et plus de 60% se retrouvent à la case départ au bout de 8 mois donc à la fin de l'année le chiffre du chomage en France sera assez important.


Oui, oui, et les calculettes commencent à fumer car les annonces présidentielles ont un coût que les adeptes de la méthode Coué avaient quelque peu sousestimé.
Pour l'instant ces annonces ne sont pour l'essentiel que des promesses et faisons confiance au législateur pour reprendre d'une main ce qu'il aura donné de l'autre.
Non seulement on va encore se faire épingler par Bruxelles, mais en plus ça risque de faire descendre pas mal de monde dans la rue.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 26 févr. 2009 10:00:01
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'avais évoqué la posibilité d'agir sur la pyramide des âges pour enrayer le chômage et relancer l'économie.




je ne crois pas que cette solution puisse être adopté ni même envisagé !

faire partir tout le monde à la retraite à taux plein à 57 ans ?
ce serait la ruine immédiate des caisses assurances vieillesse ...

ce n'est pas du tout la politique menée jusqu'à maintenant
et pour cause:

de 55 à 65 ans, comme vous l'indiquez si justement, les seniors travaillent peu et voient donc leurs retraites diminuer d'autant en soulageant les cav ...

on voit bien que l'age de la retraite continue de reculer quand bien même les seniors sont sous employés
c'est un calcul !


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 26 févr. 2009 10:23:54
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'ai failli oublier que nous étions sur UI, forum émérite de l'immobilier.
Alors pour ceux qui n'auraient pas tout compris au fonctionnement de l'économie, ce qui est en train de nous arriver va avoir des conséquences sur le marché immobilier.

Un truc du genre : GRAAAAVE, GRAAAAAAAAAAVE de GRAAAAAAAAAAAAAAAAVE.



Oui on aurait pu oublier, on se croirait plus sur le forum boursorama

Ce n'est donc pas le contraire ?
Certains ici vous diront le contraire
quoique notre grand spécialiste américain, prados ait disparu depuis quelques mois, avis de recherche





Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 févr. 2009 20:19:56
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'avais évoqué la posibilité d'agir sur la pyramide des âges pour enrayer le chômage et relancer l'économie.




je ne crois pas que cette solution puisse être adopté ni même envisagé !

faire partir tout le monde à la retraite à taux plein à 57 ans ?
ce serait la ruine immédiate des caisses assurances vieillesse ...

Pas du tout. Et le but du calcul précédent était justement de démontrer que l'effort qui serait demandé aux caisses de retraites serait facilement compensable par un financement d'Etat à court terme et qu'à long terme leur situation financière se trouverait confortée.

Citation :
ce n'est pas du tout la politique menée jusqu'à maintenant

L'analyse ne vise pas à réformer le système des retraites, ce qui n'a d'ailleurs jamais été fait de manière objective et rationnelle, et pourtant tous les gouvernements y sont allés de leur réforme miracle. Le combat pour une véritable réforme profonde du système est certes noble, mais laissons le à celui, en souhaitant qu'il soit né, qui en aura le courrage politique.
Pour l'instant, cantonnant nous à une simple mesure technique temporaire qui dégorgerait le marché de l'emploi.
Citation :
et pour cause:

de 55 à 65 ans, comme vous l'indiquez si justement, les seniors travaillent peu et voient donc leurs retraites diminuer d'autant en soulageant les cav ...

Pour une bonne moitié des concernés, il n'y a pas de diminution de pension, l'intervention de la CNAV est juste différée de 2-3 ans, et pendant cette période c'est l'UNEDIC qui paie. Au passage, cela coûte 1,5 à 2 milliards de plus à la société que si les chômeurs-pré-retraités avaient perçu leur pension de retraite.
L'autre moitié est condamnée à vivoter dans les placards des entreprises ou contrainte à une décote. Face à cette réalité, proposer une décote honorable pour solde serait plutôt bien accepté.
Le bian financier pour la société (et non uniquement pour la CNAV) est effectivement déficitaire, mais pas catastrophique, et il faut regarder quelles seraient les conséquences du "vide" ainsi créé.
Citation :
on voit bien que l'age de la retraite continue de reculer quand bien même les seniors sont sous employés

Il recule dans les tables de la loi, mais l'âge effectif de cessation d'activité n'a pas bougé depuis 2003.
Citation :
c'est un calcul !

Effectivement, et son résultat est loin de ce que prétendent les préjugés idéologiques. Cela ne veut pas dire qu'il faille en déduire que la retraite à 57 ans est viable, elle ne l'est pas au regard des règles actuelles de la société.
Il s'agit simplement d'utiliser ponctuellement une arme stratégique pour créer un boulversement suffisant capable de changer la donne de l'emploi dans cette situation de crise.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 27 févr. 2009 08:06:55
Message :

Les experts n'ont pas le moral.
Le Monde nous donne la température du groupe LEAP, reconnu pour la justesse de ses prévisions.

D'après ce groupe, la phase critique de la crise au niveau mondial surviendrait fin 2009 avec des troubles sociaux de grande ampleur pouvant dégénérer en guerre civile dans les pays socialement fragiles.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 27 févr. 2009 20:33:16
Message :

Petit point de fin de semaine.

Après le choc des 90.200 chômeurs créés en janvier, tout le monde retient son souffle pour essayer de digérer.
Mais dans les couloirs ministériels, ça court dans tous les sens. Des mauvaises langues, dotées de bonnes oreilles, sussurent un nouveau record pour février, 120.000, 130.000, l'impensable.

On comprend un peu mieux le coup de fatigue du gouvernement qui vient brusquement de perdre sa gouaille.
Aujourd'hui, les herauts font grise mine sur des airs de "la crise est un phénomène mondial auquel on ne peut échapper", "ça va mal, mais si il faut faire quelque chose nous le ferons", "après tout ce qu'on vient déjà de faire, ce qui arrive n'est pas de notre faute"...

Bon, les gars, faudrait pas s'endormir. On fait chauffer les Falcon, il faut des images pour les JT. Comment ça, y a pas assez de place pour la Ferrari dans la soute??? Mais non, c'est pas la rouge qu'on emmène, c'est la blonde. Faut passer par où pour aller à Charm el Cheikh?
Le TGV c'est ringard et à chaque fois ça mène à une usine pourrie pleine de braillards. Faites gaffe, vous pouvez même vous faire piquer votre Rolex.

Dans les banques ça a aussi pas mal crisé.
Y'a un mec qui a décidé de parler ferme avec ses banquiers sur le ton "à partir de maintenant c'est moi le patron, filez moi les clés des coffres" et hop, c'est fait.
Et dire qu'il y a des bouffons qui se demandent encore comment on fait pour devenir patron.

Le nombre des ventes dans l'immobilier neuf a chuté de 55% depuis le début de la crise. Hé oui, il suffit que les gens n'en achètent pas pour que ça ne se vende plus.
L'autre chiffre reste à éclaicir mais est quand même intéressant à citer, les prix du foncier sont en retrait de 20% dans nos campagnes.

J'allais oublier la pwofitation.
C'est un truc à la mode dans nos DOM et qui consiste à récupérer de l'argent sans rien faire. Il parait que ça existe massivement là bas.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 mars 2009 10:24:37
Message :

Oui, le premier plan de relance a fait long feu, pusique les banques vont de plus en plus mal sauf rarissime exception.

Le second plan de relance, un peu plus dirigé vers les particuliers est en train de faire son flop lui aussi.


Il va bien falloir se rendre compte qu'aucun gouvernement ne peut faire quelque chose dans le sens de la relance. Il faut voir qu'on dépense des sommes colossales qui vont générer le prochain choc, celui de l'inflation massive ou du désordre monétaire total.

Il faut comprendre le marché immobilier actuel comme étant -à mon avis mais je peux me tromper - comme un malade grave qu'on a mis au congélateur depuis un an, on ne peut pas dire que ca le guérit ou le met hors des soucis, simplement il n'existe plus momentannément.



Je pense que les prochaines mauvaises nouvelles vont venir de l'écoulement des pays ex-de l'Est (Bulgarie, Hongrie, Ukraine) puis par contagion de l'Autriche, l'Irlande, peut-être même la Suisse...



La situation n'est plus gérée actuellement, et quand on se promène dans les rues de Paris, tout a l'air encore normal, mais tous les signes sous-jacent d'un conflagration sont en place dans les medias:

1/ Aucune politique européenne commune
2/ Relance américaine dont la confiance est basée sur un artefact (on haïssait Bush, donc on aime Obama)
3/ Le protectionnisme monte en force, et va bientot mener à des impasses. Désagrégation de l'Europe?
4/ Certains tentent de saisir des fausses raisons pour expliquer leurs gestes (abandon du A400, racisme sous-jacent de tous côtés pour lutter contre les vrais problèmes de la Guadeloupe de la martinique, de la Guyane,...) et on ne passe...
5/ La BCE et la banque centrale américaine n'ont plus rien à proposer
6/ Les augmentations de capital en bourse vont fort mal se passer et les nouveaux palcement obligataires des Etats aussi.
Je ne crois pas qu'on ait de réelle solution pour ca aussi hormis la compétition (ma signature est bien meilleure que la tienne)

Bref, l'ambiance est vraiement lourde.

J'ai cru naivement il y a qqs semaines que la France allait mieux que la Grande Bretaggne ou les USA. C'est juste que l'ajustement ne s'est pas fait a la même vitesse.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 01 mars 2009 12:31:51
Message :

Cité de boursorama ici: http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=ae0eb48cb8aae5c361e44d6949c9b223

Citation :
Le président de l'assurance chômage (Unedic), Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé dimanche sur France Info que le nombre de demandeurs d'emploi supplémentaires en 2009 serait supérieur à 300.000, soit davantage que la prévision faite par l'Unedic mi-février.

M. Roux de Bézieux (Medef) s'est déclaré "un peu" surpris par l'augmentation sans précédent de 90.200 demandeurs d'emploi en janvier, rendue publique mercredi.

"Les chefs d'entreprise, très inquiets de la conjoncture" ont "commencé beaucoup plus vite que ce que l'on pensait", par rapport aux récessions précédentes, "à mettre fin aux missions d'intérim, aux CDD", a-t-il expliqué.

Pour l'année 2009, l'Unedic avait pronostiqué mi-février 282.000 chômeurs de plus en France, avec l'hypothèse d'un recul du PIB de 1%. "Je pense que cette prévision n'est plus d'actualité, on va devoir la réviser: la croissance va être inférieure à -1% et il semble que cette récession soit un petit peu différente en termes d'emploi des précédentes", avec des "décisions très très rapides" des employeurs, a ajouté le président de l'Unedic.

Il y aura "malheureusement plus que 300.000 demandeurs d'emplois supplémentaires", a-t-il poursuivi.
Je tente de décrypter GRDB:

On ne sait plus calculer, ca fluctue trop.

On sait donc que ce n'est pas 282 000,
A vue de nez sans rien calculer, on sait fort bien que ce ne sera pas 300 000.

Ca sera donc combien, 350 000?

Au rythme actuel de fin 2008, ça aurait été 500 000 à 600 000, mais au rythme de janvier, on passe largement à la vitesse supérieure. En effet, la borne des 300 000 est forcément 'assez' loin .


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 01 mars 2009 13:38:50
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

D'après ce groupe, la phase critique de la crise au niveau mondial surviendrait fin 2009 avec des troubles sociaux de grande ampleur pouvant dégénérer en guerre civile dans les pays socialement fragiles.


Après le licenciement pour abus de bien social d’une caissière des supermarchés Kaiser’s, un nouveau scandale financier défraie la chronique des têtes de gondoles d’outre-Rhin. Birgit H, caissière sans histoire du Lidl de Stuttgart-Sud, aurait sur trois ans fait perdre 17 321,67 € à son magasin, dont plus de 127,95 € détournés à son profit, au vu et au su de ses collègues.

Alertée par des cancans de cantine la voie hiérarchique, la Direction des Ressources Humaines a confondu la prévenue en la surprenant remettre subrepticement en rayon un collier fantaisie qu’elle avait porté toute la journée.

Interrogée dans les cabines d’essayage de l’établissement, Birgit H. n’a pas fait sa fière et a craqué, tels ces petits sacs en plastique qui se déchirent aussitôt franchie la porte électrique du magasin et que vous pouvez bien pester, vous n’aviez qu’à mieux ranger vos courses, l’enseigne n’étant pas tenue de vous en fournir mais là n’est pas la question.

"Je voulais passer chef de caisse en me faisant bien voir de la direction. J’avais trouvé la combine : en oubliant de faire passer les packs de lait et les boîtes de Nesquick sous le lecteur de code barre, je pouvais servir les clients plus vite. La direction qui constatait le volume et la fréquentation fermait les yeux sur les chiffres qui ne suivaient pas : nous fonctionnons en flux tendu, ça dopait la logistique et c’est tout ce qui lui importait dans l’immédiat. Un jour, la compta m’a demandé d’où provenait ces trous dans la caisse. J’ai répondu que j’avais dépanné Beata en rouleaux de pièces de 10 centimes. Ils n’ont pas insisté. C’est alors que je me suis dit que je pouvais me servir au passage. Mais pas pour moi, non ! J’investissais tout chez le coiffeur et la manucure, toujours pour me faire bien voir et faire une meilleure publicité au magasin. Quand je n’avais pas le temps, je venais plus tôt au travail me passer un coup de laque ou de rouge à lèvres en me servant des produits en rayon que je reposais après usage. J’espérais me faire muter chef de caisse à Stuttgart-Nord pour être plus près de mon domicile, et faire la nique à ces snobs des caisses moins de cinq articles."

L’étendue de l’escroquerie et la personnalité au-dessus de tout soupçon de cette Stavisky des codes-barre a laissé Hans-Gherard Vertrieb, le gérant du Lidl de Stuttgart-Sud, sans voix. Il n’a pu que bredouiller un : "Aber... aber... Warum ?". [d’après Frankfurter Allgemeine Zeitung]

Cette escroquerie serait-elle une nouvelle affaire Kerviel qui cache la forêt Madoffienne ? Le récent pointage de dix-neuf rouleaux de papiers hygiéniques manquants dans les toilettes hommes du personnel du Géant Casino de Kronembourg, le laisse non seulement craindre, mais surtout entrevoir le spectre d’une internationalisation de cette crise.



Cahots ou effet boule de neige ? Un cariste du Champion de Mutzig prétend que six canettes manquantes seraient "tombées du camion".


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 01 mars 2009 13:55:12
Message :

j'ai trouvé un graphique parfait pour illustrer le fil:

la chute des valeurs boursières lors des 4 grandes crises

- 1929
- crise pétrolière de 1973
- explosion de la bulle internet
- l'actuelle




Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 01 mars 2009 21:23:50
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

j'ai trouvé un graphique parfait pour illustrer le fil:

En voilà un qui parle : plus dure sera la chute !!!
A ne pas montrer aux pessimistes .
Je préfère ne pas extrapoler .


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 01 mars 2009 21:42:28
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Cette escroquerie serait-elle une nouvelle affaire Kerviel qui cache la forêt Madoffienne ? Le récent pointage de dix-neuf rouleaux de papiers hygiéniques manquants dans les toilettes hommes du personnel du Géant Casino de Kronembourg, le laisse non seulement craindre, mais surtout entrevoir le spectre d’une internationalisation de cette crise.

On ne saurait mieux dire .
Pas plus tard que ce matin la caissière du super-marché où nous nous servons a facturé 15€ le journal "La Provence" à mon épouse .
Même avec les suppléments du samedi ça fait tout de même cher pour ce canard* d'autant que nous ne lisons que les titres et les avis de décès .

Devons nous la faire licencier pour escroquerie ???

(*) Je me demande si c'est l'OM qui sponsorise "La Provence" ou si c'est l'inverse (ce qui expliquerait tout) .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 01 mars 2009 21:58:06
Message :

Merci axe.

Ca montre la rapidité de la dégradation, encore plus violente que celle des précédentes crises.

Ce serait intéressant d'avoir le même type de comparatif pour le chômage et l'immobilier.
Pour le chômage, ça s'accélère et on devrait pouvoir avoir une tendance à partir des chiffres de décembre, janvier et février.
Pour l'immo, ce n'est pas facile d'avoir des chiffres fiables car les statistiques des uns et des autres sont complètement polluées. Dans 6 mois... Mais bon, les quelques AI survivants consentiront peut-être à lever le secret-défense.


Auteur Réponse : alex75011
Répondu le : 02 mars 2009 07:34:09
Message :

Citation :

A ne pas montrer aux pessimistes .


En effet sous excel en simulation la courbe bleue descend à -103% sur 34 mois
Pire que 1929-1932!


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 mars 2009 08:20:53
Message :

C'est pour ça qu'il vaut mieux les logarithmes...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 mars 2009 08:58:38
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est pour ça qu'il vaut mieux les logarithmes...


Casser le thermomètre ne fait pas baisser la température.

Ce qui est hallucinant c'est la totale désinvolture gouvernementale. Chacun continue d'y aller de sa mesurette, de sa nouvelle taxe, comme si le contexte économique était parfaitement serein.
On nous a vendu un super ministre de la crise chargé de coordonner les actions des ministères pour lutter contre la crise, mais où est-il? Le premier ministre dont c'est normalement le boulot d'assurer cette coordination est lui aussi aux abonnés absents.
Au parlement, c'est le même train train quotidien. Pourtant, la création de commissions pour un oui ou pour un non, ils savent faire. Et là, une petite commission pour savoir exactement où en est le pays, hé bien, c'est pas utile...

J'ai l'impression que cette attitude est typiquement française car chez nos voisins la cohésion est bien de mise. Même les flamands et les wallons ont enterré la hache de guerre, c'est tout dire.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 mars 2009 11:12:54
Message :

On a Lagarde qui découvre finalement que ce ne sera pas plus 0,1%.

Elle mériterait qu'on lui coupe ses bonus...

On annonce des chiffres de déficit qui ne sont toujours pas crédibles, alors qu'il est manifeste que les chefs d'entreprise prennent peur puisqu'ils ne voient plus rien dans le parebrise. C'est précisément dans cette situation que des hypothèses et des prévisions crédibles ou affectées d'un taux de crédibilité connus seraient importantes.

On demande a des gens de conduire à cent à l'heure avec l'indication que c'est vrai, c'est une autoroute, puis que non, finalement, ce n'est que bitumé, alors que tout le monde se demande si le chemin n'est pas en terre et plein de trous.
Savoir que dans cent kilomètres (début 2010) c'est à nouveau de l'autoroute (on aura de la croissance) n'est pas crédible et fait vraiment farfelu.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 02 mars 2009 13:58:51
Message :

Citation :
Initialement posté par alex75011

Citation :

A ne pas montrer aux pessimistes .


En effet sous excel en simulation la courbe bleue descend à -103% sur 34 mois
Pire que 1929-1932!

Oui, comme justement souligné par Larocaille, outre la profondeur du gouffre qui se creuse, ce qu'il faut aussi prendre en considération, c'est la vélocité de la chute.
Inversement, lorsque l'on est "bull market" (marché en hausse), il faut garder à l'esprit l'indice exponentiel de la courbe.
Une baisse trop rapide mais peu profonde peu effectivement avoir un impact plus important sur la société qu'une baisse plus profonde mais de moindre rapidité.

Merci à axe d'avoir dénicher ce graph.

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

C'est pour ça qu'il vaut mieux les logarithmes...

Là on en est aux logarithmes népériens de second ordre avec différentiel inversé. J'espère que votre estomac se porte mieux

Citation :
Casser le thermomètre dans le cul du patient ne fait pas baisser la température.


Citation :
Initialement posté par larocaille

On nous a vendu un super ministre de la crise chargé de coordonner les actions des ministères pour lutter contre la crise, mais où est-il? Le premier ministre dont c'est normalement le boulot d'assurer cette coordination est lui aussi aux abonnés absents.
En voici des nouvelles :
- Relance : Devedjian appelle les collectivités à "oublier les rivalités politiques"
- Devedjian sur le terrain: échange musclé près de Nantes
- Devedjian pousse à la consommation

Et en exclusivité spéciale, l'info du jour :


Devedjian et Daubresse présentent le volet logement du plan de relance à Drancy


(Lavieimmo.com, Lundi 02 mars 2009 à 11:39) - Le ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance de l’économie, Patrick Devedjian et le président de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) Marc-Philippe Daubresse se déplaceront demain, mardi à Drancy (Seine-Saint-Denis), afin d’y aborder le volet logement du plan de relance.

A cette occasion, les deux hommes se rendront sur le terrain, dans des copropriétés faisant l’objet d’un plan de sauvegarde et d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) – deux des mesures phare de l’effort en faveur du logement et de la solidarité. Ils présenteront également le programme de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), avant de signer la Convention Fonds de Compensation de la TVA (Convention FCTVA)* de la ville de Drancy.

A.R.

* dans le cadre du plan de relance, les collectivités qui s’engagent à réaliser plus d’investissement en 2009 que la moyenne des dépenses réelles d’équipement 2004-07 pourront bénéficier de l’avance d’un an du versement du Fonds de Compensation de la TVA, habituellement perçu avec deux ans de décalage


Au moins, comme ça ceux ou celles qui veulent relancer le ministre de la relance, vont pouvoir le rencontrer sur place. Attention au Service d'ordre ministériel, ceux là sont entrainé à Satory.

Citation :
Initialement posté par larocaille

Même les flamands et les wallons ont enterré la hache de guerre, c'est tout dire.
Sans gouvernement ni État


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 mars 2009 20:24:04
Message :

C'est un peu maigrelet comme action de fond.

Réactiver des chantiers mis en sommeil pourrait être intéressant car le travail préparatoire est déjà réalisé et cela pourrait accélérer le processus. Mais il faut aussi considérer que beaucoup de ces chantiers souffrent d'une carence de financement de la part des collectivités. Ces mêmes collectivités savent que la crise va sérieusement diminuer leurs recettes et il faudrait que l'Etat abonde un peu plus pour que les chantiers se débloquent.

La visite des chantiers en cours, ça fait de belles photos, mais ce ne sont pas ces chantiers qui participeront à la relance puisque les entreprises les ont déjà comptabilisés dans leur plan d'activité.

Le seul point positif que j'ai relevé dans les articles fournis par Luc, c'est que le ministre de la crise a compris (c'est pas trop tôt) que donner du travail aux entreprises était le meilleur moyen pour qu'elles aient besoin de leurs employés.
Mais pour l'instant les plans mettaient en avant un soutien à l'investissement des entreprises, ce qui est totalement différent de leur donner du boulot. Si on pousse les entreprises à investir, elles vont moderniser leur outil de production, ce qui généralement n'est pas très générateur d'emplois.
La bonne tactique c'est de donner du boulot aux entreprises, et un fois les emplois sauvés, pourquoi ne pas les aider à devenir plus compétitives. Chaque chose en son temps...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 mars 2009 21:10:54
Message :

Petit zoom sur le marché automobile.

En novembre le marché à reculé de 14% et en décembre de 15,8%.
En janvier le recul n'était plus que de 7,9%.
Pour février, c'est 13,1% avec certaines disparités selon les constructeurs: Citroen -5,5%, Peugeot -19,8%, Renault -13%.

Ce qui est intéressant, c'est de comprendre pourquoi janvier a été moins mauvais. En fait c'est assez simple si l'on considère que l'année modèle des automobiles commence au 1er janvier. Ainsi les stocks des constructeurs ont brutalement décotés entre le 31 décembre et le 1er janvier. En janvier, les constructeurs ont donc cassé les prix pour tenter de vendre les voitures qui sur le papier avaient déjà un an. Avec les aides gouvernementales, les remises ont allégrement dépassé les 5.000€.
La braderie s'est poursuivie en février, ce qui fait que le -13,1% devrait en réalité être du -20%.

Ce qui va primer dans les mois à venir pour la consommation, c'est l'effet d'aubaine. Il faut donc remettre chaque chiffre dans son contexte avant d'en tirer des conclusions hatives.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 mars 2009 00:58:59
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Petit zoom sur le marché automobile...........

Avec les aides gouvernementales, les remises ont allégrement dépassé les 5.000€.
La braderie s'est poursuivie en février, ce qui fait que le -13,1% devrait en réalité être du -20%.

Pouviez pas le dire plus tôt !!!


Auteur Réponse : fanette44
Répondu le : 03 mars 2009 08:18:24
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par larocaille

Petit zoom sur le marché automobile...........

Avec les aides gouvernementales, les remises ont allégrement dépassé les 5.000€.
La braderie s'est poursuivie en février, ce qui fait que le -13,1% devrait en réalité être du -20%.

Pouviez pas le dire plus tôt !!!





Oui vous auriez pu le savoir mais vous n'étiez pas dans le bon forum, ici c'est tendance de l'immobilier pas tendance du marché de l'automobile
On commence à comprendre pourquoi une voiture est offerte pour l'achat d'un appartement
Pour l'instant le modérateur n'a pas été modéré, les deux marchés doivent être très liés


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 mars 2009 08:18:41
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par larocaille

Petit zoom sur le marché automobile...........

Avec les aides gouvernementales, les remises ont allégrement dépassé les 5.000€.
La braderie s'est poursuivie en février, ce qui fait que le -13,1% devrait en réalité être du -20%.

Pouviez pas le dire plus tôt !!!


Pas de panique, Ali, il en reste encore des voitures année modèle 2008 à vendre.
Prenez votre vélo et allez faire un tour chez le concessionnaire.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 mars 2009 08:37:39
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

On commence à comprendre pourquoi une voiture est offerte pour l'achat d'un appartement

Hé oui, et je n'ai toujours pas compris l'intérêt du montage par rapport à une bonne vieille remise, sauf à considérer que la voiture sera en fait financée par le prêt immo.
Citation :
Pour l'instant le modérateur n'a pas été modéré, les deux marchés doivent être très liés


Nous verrons peut-être des constructeurs auto offrir un studio en bord de mer pour l'achat d'un modèle de luxe.
Les consructeurs auto attendent que les prix immo baissent encore un peu pour lancer leurs promos.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 mars 2009 11:14:45
Message :

Citation :
Initialement posté par fanette44

On commence à comprendre pourquoi une voiture est offerte pour l'achat d'un appartement
Oui mais qui dit voiture dit parking .
Tous les promoteurs ont-ils prévu ces emplacements dans leurs projets ???
C'est celà que l'on appelle une vente par lots : un appartement + une place de parking + une voiture pour l' occuper ???


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 mars 2009 12:53:14
Message :

Citation :
Initialement posté par ali gator

Citation :
Initialement posté par fanette44

On commence à comprendre pourquoi une voiture est offerte pour l'achat d'un appartement
Oui mais qui dit voiture dit parking .
Tous les promoteurs ont-ils prévu ces emplacements dans leurs projets ???
C'est celà que l'on appelle une vente par lots : un appartement + une place de parking + une voiture pour l' occuper ???

Et le top, si le promoteur vous offre une voiture avec la place de parking, vous pouvez même essayer de négocier 2 Smart toutes options sur la même place de parking Sur demande, essayez aussi de négocier la cuisine équipée pour madame, avec en prime le frigo américain à 2 portes, plus compartiment à vins

Sinon en ce moment il y a aussi des promo de -20% sur les marbres aux pompes funèbres, certains y verront une opportunité en se disant que c'est maintenant le moment de mourir à bon prix Désolé pour l'humour noir....


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 mars 2009 14:27:12
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Sinon en ce moment il y a aussi des promo de -20% sur les marbres aux pompes funèbres, certains y verront une opportunité en se disant que c'est maintenant le moment de mourir à bon prix
Pas de marbre pour moi, merci tout de même du tuyau .
J'ai déjà acheté l'urne pour les cendres .
Peut-être aurais je dû attendre encore un peu car avec l'urne fournie par le "client" la crémation sera bientôt gratuite et on peut même envisager que les héritiers touchent un petit supplément des pompes funèbres !!!
Nous vivons tout de même une drôle d'époque .

Citation :
Désolé pour l'humour noir....

Moi la couleur de l'humour ne me dérange pas !!!
Ni sa nationalité : mon préféré c'est l'humour belge .


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 03 mars 2009 17:45:53
Message :

Vous allez bientôt même pouvoir achetez des urnes précendrées, ça vous évitera de mourir.

Oui, on nous dit d'être créatif pour contrer la crise...


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 mars 2009 19:47:13
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

ça vous évitera de mourir.

Ribouldingue, l'Eternité quelle horreur !!!
Demandez à Ange Gabriel .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 03 mars 2009 19:48:06
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Vous allez bientôt même pouvoir achetez des urnes précendrées, ça vous évitera de mourir.

Oui, on nous dit d'être créatif pour contrer la crise...


Ca vire aux idées noires.

Mais quand on lit cela c'est compréhensible.
Ca sent le grand moment de solitude, snif.
A lire les déclarations, c'est inutile de tenter quoi que ce soit puisque ce qui arrive est inéluctable. Outre cette résignation inadmissible de la part de ceux qui ont le pouvoir, on peut se demander pourquoi ils ont déjà dépensé tant de milliards.
A moins que le message qui nous est envoyé ne soit du même tonneau que "les caisses sont vides" qui a suivi les cadeaux du paquet fiscal.

Les entreprises, même soutenues par l'Etat, vont continuer à licencier.
Les banques scélérates, elles aussi maintenues à flot par l'Etat, ne feront aucun cadeau aux manants qui ne les renboursent pas.
Ceux qui auront encore un boulot devront payer pour ceux qui n'en ont plus, sans oublier de rembourser la dette.
Ca promet de beaux jours.

Le pire, c'est qu'après cette démission face à la crise, le pouvoir va continuer à réformer à contre-courant en se justifiant par l'éternel "il n'y a pas d'autre solution".


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 04 mars 2009 19:56:19
Message :

Le coup de blues gouvernemental, pourtant bien dosé médiatiquement, a des effets innattendus.
Les organismes plus ou moins officiels se mettent à livrer leurs propres estimations.
Ainsi le "au moins 300.000 chômeurs" gouvernemental correspondrait à l'hypothèse la plus optimiste de 400.000 chômeurs de plus en 2009 pour ces organismes. Mais tous reconnaissent que cette hypothèse relève d'interventions divines.

L'optimisme raisonnable se situe à 700.000 chômeurs en 2009 complétés par 400.000 en 2010. Le côté raisonnable tiendrait à des actions énergiques de préservation de l'emploi.

On s'apperçoit aussi que ces estimations découlent d'un scenario économique de récession qui n'entamerait le PIB que de 2 à 4%, avec un accroissement de la dette de 5,5 à 7%.
Mais ces organismes avouent aussi envisager une déflation qui amputerait le PIB de 7 à 10%, et aurait pour effet de diminuer les salaires et les prestations sociales.

Ceux (ils sont rares) qui abordent les conséquences sur le marché immobilier y voient des évolutions structurelles susceptibles de boulverser les règles. En particulier, le métier de promoteur pourrait se trouver sous tutelle d'autorités locales, laissant une large place à la "débrouille" entre particuliers pour les petits projets.
Pour l'instant, les analyses ne semblent pas tout à fait mures car d'un côté elles prévoient une évolution des mentalités vers plus d'individualisme et de l'autre côté une sorte de système D entre particuliers. Allons nous vers de nouvelles formes de communautarisme ou de sectarisme?



Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 05 mars 2009 22:05:09
Message :

Mauvaises nouvelles.

Encore une fois, la gratitude d'Etat va rester au niveau des courtisants. Nulle bravitude ne viendra contrarier la boucherie de l'emploi.

Pourtant, hors de l'hexagone, l'unité nationale ça existe.
Les suédois viennent d'inventer le "tavailler moins pour gagner moins". A croire que les suédois n'ont jamais vu de Rolex.
En tout cas les syndicats et patrons suédois se sont mis d'accord pour réduire le temps de travail et les salaires de 20% lorsque c'est nécessaire pour éviter des suppressions d'emploi.

Hors de l'exagone, toujours, la lutte contre la pwofitation fait des émules. Là, au moins ça ne chôme pas. La Guadeloupe, la Martinique, et maintenant la Réunion veulent gagner plus en travaillant moins, et ça fonctionne à coup de 150 revendications que le gouvernement accepte sans broncher.
Encore un petit effort, et ce sera au tour de l'Ile de France.



Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 05 mars 2009 22:35:00
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Le coup de blues gouvernemental, pourtant bien dosé médiatiquement, a des effets innattendus.
.../...
Pour l'instant, les analyses ne semblent pas tout à fait mures car d'un côté elles prévoient une évolution des mentalités vers plus d'individualisme et de l'autre côté une sorte de système D entre particuliers. Allons nous vers de nouvelles formes de communautarisme ou de sectarisme?


C'est lors de sa sortie hebdomadaire, que François Fillon s'est exprimé en ces terme : "On est tous foutus !"

Selon une source policière, c'est lors de sa dernière permission surveillée qu'il a appelé au suicide collectif de sa majorité en envoyant à ses membres les plus éminents une balle de 9 mm via colissimo, tout en précisant dans un courrier qu'il viendra avec un Beretta au prochain séminaire de l’UMP, organisé pour l’occasion dans une forêt du Vercors.


Une réunion interministérielle
organisé par le Rotary Club de Neuilly
et animée par François Fillon


Personnellement visé, Monsieur de Nagy-Bosca s’insurge : "C’est quand même incroyable que des psychotiques dangereux se baladent comme ça dans la nature", et a affirmé qu’il ne laisserait pas faire une telle chose en exigeant que le patient Fillon réintègre immédiatement sa cellule son placard pour prendre gentiment son Lexomil.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 05 mars 2009 23:01:31
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

La Guadeloupe, la Martinique, et maintenant la Réunion veulent gagner plus en travaillant moins, et ça fonctionne à coup de 150 revendications que le gouvernement accepte sans broncher.

En 1978, ils se posaient déjà la question :
- Mais qu'est-ce tu bois doudou dis donc ?

Et en 1981 après avoir identifié les méchants et les gentils, il se reposèrent la même question :
- Mais qu'est-ce tu bois doudou dis donc ?

Pourtant la réponse avait été donné par Monsieur Gotainer en personne :
- Banga c'est rogolo, on en bois jamais trop


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 06 mars 2009 10:58:03
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Mauvaises nouvelles.
Encore une fois, la gratitude d'État va rester au niveau des courtisans.

- Vidéo > Allocution non-officiel de Monsieur de Nagy-Bosca : Vive la crise !

Ca sent le saucissonnage la saucisse Antillaise au pays du boudin blanc.... Et ne vous plaignez pas, sinon je vous colle une image détournée d'une affiche Banania et de son artilleur Sénégalais souriant.

En tout cas, que l'on soit d'accord ou pas avec les revendications du LKP, un exemple de plus avec les DOM-TOM : la lutte paye plus que les urnes. Et bizarrement là, aucun ministre ne s'est aventuré à déclarer que "ce n'est pas la rue qui gouverne" comme Raffarin avait pu le faire il y a quelques années... Étonnant, non ?!


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 06 mars 2009 17:31:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

une balle de 9 mm via colissimo,
Oui, mais eux l'on reçu (je parle du colissimo).
Alors que moi, citoyen lambda comme diraient Emmanuel et Christophe, j'attends depuis le 19/02 une carte pour dépanner mon ordi (suite à une grève des collègues de Besancenot) !!!

Après les options :
- travailler plus pour gagner plus
- travailler moins pour gagner moins
- travailler plus pour gagner moins
- travailler moins pour gagner plus
je crains qu'il ne leur reste plus que "non-choix" de ne plus travailler du tout .


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 mars 2009 20:12:01
Message :

Retour sur l'évolution de la crise.

On s'en doutait un peu, les choses ne s'améliorent pas.
Les chiffres du chômage de février vont bientôt tomber et personne ne semble pressé de se coller à l'annonce de mauvaises nouvelles. C'est d'ailleurs la nouvelle tendance gouvernementale, ne plus parler de ce qui fâche.
D'un coup tous les indices, perspectives et tendances qui font d'habitude les gorges chaudes de nos médias restent dans les tirroirs des ministères. Il faut les comprendre car si ils adorent parler des retournements de situation, il y en a un qui leur fait très peur, le retournement de l'opinion publique.
Hé oui, on en est là, les français ne font plus confiance à ceux qui les dirigent, pas plus qu'ils ne font confiance à ceux qui prétendent pouvoir remplacer les actuels dirigeants.
Plus grave encore, les médias font la pub des frondeurs tropicaux qui obtiennent satisfaction. La populasse métro va donc se mettre à rêver de 200€ en plus sur les fiches de paie en compensation de la pwofitation des békés qui dirigent le pays. Ca promet.

Alors, que va-il se passer maintenant?
Le printemps s'annonce chaud, et même avec deux jours d'avance, le 19 mars pourrait donner la température.

Le social vire au rouge, mais le plus inquétant vient d'une probable implosion de l'appareil qui le soutient au travers de la nébuleuse des fumeuses collectivités.

Le talon d'Achille apparaît au gré de l'effondrement du marché immobilier.
Si la chute des prix est difficile à mesurer, il en va autrement de la compression du volume des transactions, et dans de nombreuses communes le volume des ventes, et des frais de mutation, affiche un retrait de 50 à 75%.
Ce phénomène va tout simplement réduire les revenus de ces collectivités de 20 à 35%.
Les conséquences vont être douloureuses car les collectivités vont soit devoir tailler dans le gras en réduisant leurs dépenses de fonctionnement, soit recourir à l'impôt.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 11 mars 2009 20:26:13
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
Ce phénomène va tout simplement réduire les revenus de ces collectivités de 20 à 35%.

Vous comprenez bien qu'il faudrait trouver une certaine légitimité de ce chiffre.
Comparer la (les) province de Paris (région parisienne)
Les villes et les villages
les régions

Ce chiffre a une origine qui serait intéressant de communiquer.

Dans ma commune, il est inférieur à 5%


Auteur Réponse : JPC007
Répondu le : 11 mars 2009 20:50:19
Message :

bonsoir

a propos du marché de l'automobile évoqué plus haut j'ai constaté la chose suivante : interessé par l'achat d'une peugeot je me suis aperçu, renseignements pris, que l'achat d'une voiture neuve était plus interessant que celui d'une voiture d'occasion (même modèle bien sur) avec 5000 km au compteur !!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 mars 2009 21:15:57
Message :

Il y a des choses intéressantes qui se sont dites ici. Beaucoup de colloques des prochains mois dédiés à la gestion des collectivités locales prévoient d'oborder le sujet.

Un peu de veille sur ce qui se profilait après les chiffres de 2008.

Le Canard Enchaîné d'aujourd'hui y consacre une article intitulé "Des finances locales sur la paille".


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 11 mars 2009 21:38:32
Message :

Pour Ankou,

Voici la répartition des recettes des collectivités locales (en milliards d'Euros sur 2007):
- taxe d'habitation : 14,7
- taxe sur le foncier bâti : 19,5
- taxe professionnelle : 26,9
- taxe d'enlèvement des ordures ménagères : 4,8
- droits de mutation : 10,4
- TIPP : 7,8

Ce sont des chiffres nationaux, et les disparités peuvent être grandes dans leur répartition.
Comme on dit, il vaut mieux être beau, riche et en bonne santé.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 11 mars 2009 22:01:26
Message :

@larocaille

1) Cette répartition concerne seulement les taxes. Elles ne représentent chez nous que moins de 60% des recettes totales.

2) Quels sont les variations dans ces taxes qui permettent de trouver une réduction de 20 à 35% des revenus de la commune?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 mars 2009 22:31:43
Message :

Je vois baisser les droits de mutation, la taxe professionelle, et s'envoler les remboursements d'emprunts, surtotu à taux varaibles, quand ce ne sont pas des emprunts pourris de chez pourrave (Thank you Dexia), mais 30% j'ai un peu de mal sans mettre en cause des dépenses importantes nouvelles.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 mars 2009 09:05:04
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

@larocaille

1) Cette répartition concerne seulement les taxes. Elles ne représentent chez nous que moins de 60% des recettes totales.

2) Quels sont les variations dans ces taxes qui permettent de trouver une réduction de 20 à 35% des revenus de la commune?


A y réfléchir, je m'interroge aussi.
En relisant l'article du Canard, il semble que les collectivités dont il est question soient plus les Conseils Généraux que les communes. L'article donne comme exemple le CG du 92 pour lequel les frais de mutation représentent 80% du budget d'investissement. Si on applique la réduction de volume des transaction dans ce cas, on arrive bien aux chiffres avancés par ailleurs.
Par contre pour les communes, avec un calcul à la louche, j'arrive plutôt à 8 - 10%, ce qui n'est tout de même pas négligeable alors que la marge de manoeuvre de nombreuses communes endettées est proche de zéro.
Selon la répartition des taxes citée (statistique nationale) les communes seraient plus ou moins exposées en fonction de leur "profil" résidentiel ou industriel, la manne de la taxe professionnelle diminuant l'importance relative des frais de mutation dont la commune ne perçoit qu'un quart.
Ce sont donc bien les départements qui seraient en première ligne, le Canard évoquant une perte de recette du 92 de 66% entre février 2008 et février 2009.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 mars 2009 19:05:19
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille
A y réfléchir, je m'interroge aussi.

Nous sommes donc d'accord

Citation :
Initialement posté par larocaille
Par contre pour les communes, avec un calcul à la louche, j'arrive plutôt à 8 - 10%,
En réalité dans ma commune, en supposant une baisse des droits de mutation de 20%, la baisse est limitée à moins de 2%, auxquels il faudrait rajouter peanuts comme le disait ribouldingue pour tenir compte des baisses de base de taxe professionnelle (partiellement compensée par l'Etat)


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 mars 2009 21:18:06
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

En réalité dans ma commune, en supposant une baisse des droits de mutation de 20%, la baisse est limitée à moins de 2%, auxquels il faudrait rajouter peanuts comme le disait ribouldingue pour tenir compte des baisses de base de taxe professionnelle (partiellement compensée par l'Etat)


Si je calcule bien, cela signifie que les frais de mutation ne représentent que 10% des revenus de votre commune, qui est donc une commune très bien gérée où il pourrait faire bon vivre, ce que semblent confirmer les habitants peu enclins à déménager, a moins qu'il ne s'agisse d'un fief tenu par quelques gros propriétaires.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 mars 2009 21:38:24
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par Ankou

En réalité dans ma commune, en supposant une baisse des droits de mutation de 20%, la baisse est limitée à moins de 2%, auxquels il faudrait rajouter peanuts comme le disait ribouldingue pour tenir compte des baisses de base de taxe professionnelle (partiellement compensée par l'Etat)


Si je calcule bien, cela signifie que les frais de mutation ne représentent que 10% des revenus de votre commune, qui est donc une commune très bien gérée où il pourrait faire bon vivre, ce que semblent confirmer les habitants peu enclins à déménager, a moins qu'il ne s'agisse d'un fief tenu par quelques gros propriétaires.

Vous calculez bien et raisonnez encore mieux

Les permis de construire sont distribués au compte-goutte
Il n'y a quasi pas de foncier à vendre, ou à quel prix!
Il y fait très bon vivre, une preuve? j'y suis depuis plus de 30 ans et ne compte pas la quitter, enfin .... à CT .....
Il y a des gros propriétaires
La commune est peu endettée, l'annuité capital+charges financières ne dépasse pas 20% du budget de fonctionnement.

Je ne me plains pas


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 12 mars 2009 21:42:12
Message :

Le raisonnement pour les CG est bien entendu complètement différent, un début de justification des chiffres que vous avez cités.

Comment faire la liaison entre les deux [communes et CG]? je ne sais!


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 12 mars 2009 21:58:29
Message :

On paie toujours par là où on a péché.
Ceux qui ont utilisé l'immobilier comme un simple moyen de défiscalisation sans risque sont en train d'en payer les frais, dixit Le Figaro.

Ce n'est pas la première fois que nous citons cette faiblesse d'une partie détournée des sentiers battus du marché, mais c'est le début de sa concrétisation.

Ce matin, sur RMC, certains ont peut-être entendu le grand moment de détresse d'un promoteur immobilier qui s'est mis "à poil" par des déclarations choc sur la manière dont il vivait sa descente aux enfers. Certes, il cherchait dans l'Etat et les acheteurs frileux les causes de son malheur, mais ses propos n'étaient que trop justes.
Lorsqu'il expliquait qu'en faisant tous les cadeaux du monde, il ne trouvait toujours pas d'acheteur pour ses appartements, c'était pathétique, mais ho combien révélateur de la situation.

Nous avons toujours dit que ce serait ceux qui sont obligés de vendre qui allaient tirer le marché vers le bas, la braderie est ouverte.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 12 mars 2009 23:54:37
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Ce matin, sur RMC, certains ont peut-être entendu le grand moment de détresse d'un promoteur immobilier qui s'est mis "à poil" par des déclarations choc sur la manière dont il vivait sa descente aux enfers. Certes, il cherchait dans l'Etat et les acheteurs frileux les causes de son malheur, mais ses propos n'étaient que trop justes.
Lorsqu'il expliquait qu'en faisant tous les cadeaux du monde, il ne trouvait toujours pas d'acheteur pour ses appartements, c'était pathétique, mais ho combien révélateur de la situation.

Nous avons toujours dit que ce serait ceux qui sont obligés de vendre qui allaient tirer le marché vers le bas, la braderie est ouverte.

Désolé Larocaille je n'ai pas eut cette information sur RMC, Un lien audio peut être ?

De "notre" côté "nous" sommes déjà bien trop occupés avec les déclarations de Boutin, ce matin sur BMF dans le cadre des RDV avec Bourdin. Et pas seulement sur la question du logement, mais aussi sur sa position sur la polémique au Brésil où le Vatican, par le biais d'un abruti consanguin archevêque de Recife nommé dom José Cardoso Sobrinho, condamne l’IVG d’une fillette de 9 ans violée par son beau-père depuis 3 années et enceinte de jumeaux. Le clergé Brésilien condamne la mère et les médecins ayant pratiqué l'IVG sur la fillette à l'excommunion ? L'affaire fait encore mouche, tout comme les propos de l'évêque négationniste :
- La croisade conservatrice de "Dom Dedé", archevêque de Recife
- Les deux affaires qui choquent

- L'interview intégrale de Boutin sur BFM du 12/03/2009

Elle même semble prendre une position bien trop tremblante (sentant possiblement le risque de se faire lourder de l'Opus Deï selon ses déclarations médiatiques à ce sujet) et donc Boutin condamne.... Mais sans connaitre la position de la conférence des évêques de France lorsque Boutin dit qu'elle condamne sur BFM, on ne sait pas vraiment si elle condamne l'IVG ou l'excommunion ordonné par l'autre abruti d'archevêque. A tout fin utile voici le communiqué de presse de la conférence des évêques de France :
- Des évêques s'expriment à propos du drame de la fillette de Récife

Il va de soit qu'il sera demandé très prochainement et très rapidement à Madame Boutin (et à l'Opus Deï), soutien politique des réseaux anti-avortements de SOS tout-petits de s'exprimer clairement et fermement sur la question et de savoir précisément le sens de sa condamnation.

Boutin fait beaucoup moins la fière lorsque Saint Augustin (des EDQ) est sur le plateau, face à elle. Il va de soit que Madame Simone Veil sera elle aussi informé de l'hésitation grossière de madame boutin sur ce sujet.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 mars 2009 08:09:09
Message :

Pour le promoteur en colère, c'est ici, 9h - 10h, minute 32.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 13 mars 2009 21:49:21
Message :

C'est le grand silence.

Nous sommes dans une période de l'année où beaucoup de choses se décident dans l'appareil d'Etat, et en particulier dans les fameuses collectivités dont nous avons parlé cette semaine. La situation pour le moins délicate explique ce silence.
Pour ne pas tout mélanger, essayons de voir quel est l'impact de la crise sur le premier niveau administratif qu'est la commune.

Toutes les communes françaises doivent adopter leur budget primitif avant le 31 mars. Comme son nom l'indique, le budget primitif est la première version du budget communal. Si ce budget primitif est sujet à révision, il n'en demeure pas moins essentiel puisque qu'il fixe définitivement les taux d'imposition, c'est à dire les bases des recettes des communes.

L'équation budgétaire communale inclut quelques inconnues qui sont directement impactées par la crise.
Pour les lecteurs qui on suivi, il est évident que les frais de mutation font partie des inconnues, avec un impact plus ou moins conséquent selon la répartition des recettes que la commune tire des activités des entreprises et des résidents.
Les revenus liés à la taxe professionnelle pourraient bien évoluer fortement en 2009 au gré des défaillances prévisibles.

Une autre inconnue de taille est celle du financement social car les communes supportent une bonne partie des aides sociales, dont la tendance ne peut être qu'à la hausse au regard de l'accoissement du chômage.

En corollaire de l'augmentation des aides sociales, on trouve une diminution de recettes par imposition dont les ménages nécessiteux sont exonérés. C'est le cas, par exemple, pour la taxe d'habitation.

En compilant tous ces éléments, il semble assez probable que les communes anticipent ces phénomènes par un relèvement des taux d'imposition, les plus "sérieuses" se cantonnant au statu quo.
Les options hazardeuses de refinancement qui exposent certaines communes à des taux de crédit de 11% ou plus peut aussi jouer localement.

Les prélèvements obligatoires sont des éléments clés pour la relance économique car ils conditionnent la confiance en l'avenir pour les investisseurs de tous poils.
De nombreuses villes, Paris en tête, sont en train d'anticiper en relevant honteusement leurs taux d'imposition, espérons que la tendanace ne se généralise pas.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 13 mars 2009 22:54:42
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

C'est le grand silence.

Pas tout à fait.

Les communes affichent clairement les évolutions futures. Elles ne sont pas bonnes! Il faut s'attendre à de fortes augmentations de la pression fiscale locale, en premier lieu les 4 taxes locales. Quant à la TEOM, elle devrait exploser.

Pourquoi?

Les dotations reçues de l'Etat ou des Conseils Généraux sont prévues en forte baisse. Cette baisse est intégrée dans les DOB.

Concernant les impots locaux, les bases vont être réévaluées de 2,5% à laquelle va se rajouter l'augmentation inéluctable des taux. Le résultat sera douloureux.

Le maintien à minima des investissements devra donc passer par l'endettement. Comment peut-on imaginer alors la participation des communes dans le process gouvernemental anti-crise?

Mystère!

Une question: que représente en France les 4+1 taxes locales par rapport à l'IR? et quelle évolution? ..... Surprise


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 mars 2009 08:23:26
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Concernant les impots locaux, les bases vont être réévaluées de 2,5% à laquelle va se rajouter l'augmentation inéluctable des taux. Le résultat sera douloureux.



Illustration avec la ville de Paris où les impôts locaux vont augmenter de 32% (Taxe foncière +51,2%, TEOM +18%, Balayage +8,1%, Séjour +42,6%).
La faute est attribuée à la diminution des recettes issues des frais de mutation. Les 3 mois de crise de 2008 ont fait chuter les recettes de cent millions (940 en 2007, 847 en 2008).¨Pour 2009, ces recettes pourraient fondre de quelques 400 millions.
Mais en réalité la municipalité fait les frais (enfin ce sont les contribuables qui vont payer) de son imprudence. Pendant la période faste de 2001 à 2008, la manne des frais de mutation a dopé le budget communal de 40%. Sur la même période, la municipalité a augmenté ses dépenses de 39% (33% consacrés aux dépenses de personnel). La municipalité, incapable de réduire la voilure, tente de rééquilibrer son budget en augmentant les recettes fiscales de 32%.
Le cas est intéressant car Paris est à la fois une ville et un département, ce qui donne une idée de l'impact global.

Comme discuté précédement, les communes devraient augmenter leurs taux dans des proportions moindres, mais les départements vont sérieusement allourdir la note.
Il est même vraisemblable que dans nombre de communes la taxe professionnele se mette aussi à flamber car son plafond d'augmentation est indexé à 1,5 fois l'augmentation du taux d'imposition des ménages.

L'appareil d'Etat, incapable de se réguler au gré de la situation économique risque fort d'entraîner les ménages et les entreprises dans une spirale infernale.
Etat providence ou Etat assassin.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 14 mars 2009 09:28:34
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Citation :
Initialement posté par Ankou

Concernant les impots locaux, les bases vont être réévaluées de 2,5% à laquelle va se rajouter l'augmentation inéluctable des taux. Le résultat sera douloureux.



Illustration avec la ville de Paris où les impôts locaux vont augmenter de 32%
Le résultat des courses ne sera connu qu'en fin d'année ....... nul doute que nos politiques vont préparer leurs discours pour faire passer la pilule.

Je reviens à ma demande: je ne trouve pas la part relative TL et IR. Si on pouvait donner un lien. Mon sentiment est que l'IR est en baisse continue, et que les TL en augmentation continue, mais en quelle proportion?


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 14 mars 2009 19:53:51
Message :

Je n'ai pas de site officiel qui donnerait la répartition des impôts et taxes, mais de mémoire l'IR c'est 57 milliards.
Pour les impôts et taxes locaux, ce n'est pas évident de faire la part des choses puisque que les reversements de l'Etat aux collectivités ne sont pas constants sur l'ensemble du territoire national et que certains prélèvements sont redistribués sous forme de subventions ou d'aides.

Les impôts et taxes ont représenté 792,5 millards en 2008. Il me parait donc évident que la charge des prélèvements locaux est très supérieure à l'IR. Bon, ça ne donne pas des chiffres précis, mais c'est déjà un premier pas.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 17 mars 2009 21:34:05
Message :

Y a un mec qui vient de déclarer "j'ai pas été élu pour augmenter les impôts".
Tous les élus qui augmentent ou vont augmenter les impôts seraient donc des "pov c.ns" nuisibles à la compétitivité de la France.

Alors, chiche, élus de tous bords, adoptez un budget sur les bases des taux d'imposition de 2008. Bien sur, le Préfet va vouloir mettre votre collectivité sous tutelle de l'Etat pour cause de budget déficient. Mais expliquez que ce n'est pas un problème puisqu'il suffit au Préfet d'inscrire la déficit de la collectivité au titre de la dette pour qu'il n'existe plus.

D'ailleurs, selon le principe du trou sans fond de la dette, on peut même diminuer les impôts.
Hé oui, la TVA sur la restauration va passer de 19,6% à 5,5%. Formidable! Le principe même de la TVA étant qu'elle soit totalement supportée par le consommateur, sa réduction ne peut donc conduire qu'à un recul des prix de 14%, SUPER, ça c'est de la politique de Pouvoir d'Achat !

Comment ça, NON, les prix des restos ne vont pas baisser. Et pourquoi donc?
Ha! les margoulins restaurateurs entendent maintenir leurs prix, faisant ainsi payer deux fois le consommateur. Une première fois en le privant de bénéficier de la baisse de TVA dont il est le seul réel contributeur, puis une seconde fois en lui faisant éponger les 2,5 milliards de déficit d'impôt que va couter la mesure.
Si ce n'est pas le contribuable qui bénéficie de la baisse d'impôt, c'est qu'il y en a qui se sucrent sur son dos. Alors, prenons la calculette...
Le consommateur achetait son menu à 119,60€ (100€ HT + 19,6% de TVA).
Aujourd'hui le consommateur va toujours payer son menu 119,60€, mais avec une TVA à 5,5%, ce qui veut dire que le prix HT de son menu est de 113,34€ (119,60/1,055). Le consommateur va donc subir une augmentation de prix (inflation) de 13,34%.
Nul doute que les technocrates vont essayer de vous faire croire que rien n'a changé, mais si dans un an la TVA sur la restauration revient à 19,6%, votre menu sera à 135,55€.
Il faut aussi rappeler que la demande des restaurateurs de bénéficier du taux de 5,5% était justifiée par leur volonté de pouvoir concurrencer la restauration rapide soumisse au taux de 5,5%.

Il n'y a donc aucune raison pour que vous vous priviez de demander une remise de 15% lorsque vous allez faire votre prochaine réservation.
Et puis, souvenez vous qu'il suffit que les gens refusent de payer trop cher pour que les prix baissent.






Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 17 mars 2009 21:50:27
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Y a un mec qui vient de déclarer "j'ai pas été élu pour augmenter les impôts".

Il a seulement oublié de spécifier "..... sur le revenu". Les mensonges par omission sont les pires


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 mars 2009 08:10:44
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Il a seulement oublié de spécifier "..... sur le revenu". Les mensonges par omission sont les pires

Ce n'est pas ".... sur le revenu" qu'il a oublié mais plutôt ".... sur les Rolex".
Car calculette à l'appui, je suis formel, les impôts ont bien augmenté. Certes, pour les plus pauvres et les plus riches il semble que la pression fiscale se soit relachée, mais pour le gros des ménages laborieux le coup de bambou est sévère.

C'est le moment de rappeler que nous sommes bien installés sur le podium mondial de la pression fiscale (Impôts/PIB) avec 51%. Dans le même temps, le train de vie de l'Etat représente 54% du PIB. Les 3% manquants sont "financés" par la dette.
Et en période de récession le PIB diminue, ce qui pourrait bien amener la pression fiscale vers les 55% et le train de vie de l'Etat vers les 60%. Ces chiffres sont dignes d'une république bananière.
Pour redevenir un pays compétitif au niveau mondial, il faudrait ramener la pression fiscale à 40%, ce qui imposerait d'amputer d'un tier le train de vie de l'Etat.
Les réformateurs ont du boulot en perspective.
Juste un petit conseil pour nos réformateurs, laissez tomber la petite cuiller, investissez dans une pelleteuse.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 mars 2009 08:26:30
Message :

Je n'ai pas encore tous les éléments, mais je signale le fait en attendant mieux.

Cette nuit, l'Etat US a décidé de liquider AIG. C'était un peu prévisible car on ne bouche pas un trou sans fond.
Le problème c'est qu'AIG est l'assureur (via les CDS) de nombreuses créances douteuses détenues par des banques, tant américaines qu'européennes.
Par exemple la Société Générale bénéficie de ces assurances à hauteur de 12 milliards.

Vous l'aurez compris, la faillite d'AIG pourrait laisser les assurés sans couverture de leurs actifs pourris.
Le tout est maintenant de savoir combien d'actifs pourris assurés par AIG n'ont pas encore été liquidés, car c'est la liquidation de l'actif qui déclenche l'appel en garantie de l'assureur.

Bien sur, nos banques n'ont pas considéré les actifs assurés comme exposés aux risques du marché. Il pourrait donc y avoir de nouvelles annonces de pertes bancaires dans les prochains jours.
La bourse devrait anticiper les mauvaises nouvelles distillées par les proches du millieu bancaire.
A suivre...


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 18 mars 2009 21:43:44
Message :

J'ai peut-être été un peu mauvaise langue car il semble que les 3 banques françaises garanties par AIG aient fait jouer les garanties la semaine dernière... C'est expliqué ici.
Une petite semaine de trop à réfléchir et c'était 20 milliards de perdu pour les banques françaises. C'est curieux la manière dont les banquiers se mettent soudain à réfléchir vite après 6 mois de laisser aller. On va encore nous dire que c'est du grand art de la finance, sauf que le contribuable américain qui va payer la note ne sera pas forcément de cet avis.
Mais un service en vaut un autre, et le schéma inverse n'est pas à exclure.


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 20 mars 2009 10:00:22
Message :

Suite à mon précédent message en page 29 de ce même sujet :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Pris dans la nasse du bal des innocents
certains se retrouveront au final entre
l’enclume et le marteau.


Faisant fi des sarcasmes de certains syndicalistes et des accusations de récupération politicarde, les grands pontes du PS ont pu parader louer des manifestants bénévolement bravement, le jeudi 29/01, à la grande manifestation unitaire intersyndicale et interprofessionnelle de Paris contre la politique du gouvernement contre la crise, en faveur du pouvoir d’achat, de la défense de l’emploi, et des augmentations de salaire.


"Nous" avons trouvez le pourquoi d'une si grande disparité des chiffres du nombre de manifestants entre les syndicats et la police (les préfectures). Certes les deux organisations soi-disant antagonistes s'accordent tout de même pour accepter que le nombre de manifestants de la manif du 19 mars est en hausse par rapport à celle du 29 janvier, mais bien que le nombre de manifestants soit en hausse, le nombre de grévistes à quant à lui baissé.

Les syndicat revendiquent plus de 3 millions de manifestants dans 229 cortèges, la police n'en compte qu'1.2 million. les chiffres de la police et des organisateurs ont donc à nouveau fait le grand écart. Certes peu importe les chiffres, la barre symbolique du million a été franchie et officialisé.

Posté à l'angle de deux rues, sur le parcours de la manif parisienne depuis République en allant à Nation, en passant par Bastille (là aussi c'est tout un symbole), "nous" avons suivit la journée une équipe de compteur officiel :
- Comment la police compte les manifestants


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 mars 2009 06:18:30
Message :

Compter est un art.
Et les compteurs ne s'en laissent pas conter. Quand ça ne veut pas compter dans le bon sens, il faut changer la calculette.
C'est le cas de la calculette à chômeurs qui va prendre une autre forme "plus juste" - j'adore ce qualificatif qui signifie que ce qui se faisait avant n'était pas fondamentalement faux mais pas équitable, pas équitable pour qui? - en répartissant les chômeurs dans 5 catégories ABCDE. Le taux de chômage nouvellement officiel sera basé sur les catégories ABC, mais les mauvaises langues disent qu'en fait il sera trop aisé de faire un raccourci en ne gardant que la catégorie A.
Il faut donc s'attendre à une baisse du chômage sous l'effet miraculeux de la calculette à compter toujours moins.
Changer de calculette a aussi un énorme avantage car pendant qu'on en change on s'arrête de compter, c'est pour cela que le nombre de chômeurs de février n'a pas été publié. Et mettre en route la nouvelle calculette va prendre du temps, ce qui va permettre de passer sous silence la catastrophe sociale des prochains mois.
Face à ce mutisme de providence on peut quand même se faire une petite idée. Selon les sources, feu la catégorie 1 aurait progressé entre 105.000 et 135.000 au mois de février.

Mais la calculette à chômeurs n'est pas la seule à donner des résultats étranges.
La calculette à croissance se met à manquer de piles. Résultat, la croissance négative de 1,5% attendue (après les ajustements que l'on sait) pour l'année 2009 serait déjà consommée, et le premier semestre va afficher une bonne grosse récession d'au moins 2,9% (et surement plus).
C'est assez compréhensible lorsqu'on regarde les chiffres de la production industrielle qui plongent avec du -10 à -25% selon les secteurs d'activité. Et malgré ce coup de frein sur la production, les stocks seraient toujours au plus haut.
L'année 2009 va constituer un record de braderie nationale, du genre des magasins qui affichent des soldes permanents. 2009 va donc être l'année du pouvoir d'achat, enfin pour ceux qui ont encore un salaire, car pour les autres ça va être un peu plus compliqué avec un patron Pole Emploi qui paie avec 4 mois de retard.
Même les CAF se mettent à cafouiller. Il y aurait parait-il des problèmes informatiques, mais le fond de l'affaire est moins glorieux. Les retards seraient en réalité dus aux vérifications anti-fraude qui ont été mises en place en 2008. Ha! encore le syndrome de la Rolex volée.

Chez nos (très) chers amis les banquiers, ça ne va pas fort non plus car les actifs pourris hantent encore les coffres. Alors ils se consolent en jouant une petite partie de stock-options.
Ce jeu des stock-option horripile en haut lieu, mais c'est en fait symbolique. Pour gagner le jackpot à ce jeu, il faut faire monter le prix de l'action, et pour cela les recettes infaillibles sont le dégraissage et la délocalisation. Nul doute que ce jeu aurait été interdit si le gouvernement avait voulu empêcher de telles pratiques, ce qu'il n'a pas fait.
Les cris d'orfraie actuels ne visent donc qu'à inciter à fermer les portes avant de jouer à ce jeu pour éviter de faire mauvais genre.

Bon, j'arrête là pour le moment, je m'en voudrais de vous faire passer un mauvais week end.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 mars 2009 08:13:51
Message :

Le serveur internet de Pole Emploi permettant notamment d'indiquer sa situation du mois en vue d'obtenir ses allocations chomage est en permanence en dérangement. Un panneau rouge indique que le site est indisponible, quand ce n'est pas un renvoi direct vers une page blanche d'erreur.

Citation :
Le service est indisponible.
Vous pouvez tout de même obtenir des attestations sur votre situation ou sur vos paiements en cliquant ici

C'est en effet assez inquiétant.

Pour ce qui concerne les Caf je n'ai pas encore vu de retard, mais qui sait... J'ai deja vu en revanche des refus de financement exceptionnel de dépot de garantie qui m'avaient pourtant été indiqués comme certains par des employés de la Caf qui m'avaient téléphonés spécialement pour me garantir que chez eux tout était en ordre.

Sur les vérifications anti-fraudes à la Caf, je serais moins persifleur que vous, car je sais que les fraudes sont monnaies courantes, je dirais à priori que au moins un dossier sur quatre contient une fraude, petite ou énorme (personne qui déclare un mari ou une femme jamais vue, travail au noir, non déclaration de départ ou déclaration tardive, changement de nom parfois histoire de toucher a nouveau la Caf, bref on en voit de toutes les couleurs.

Le plus commun est d'emménager le 28 du mois histoire de ne pas être pénalisé par le 'premier mois non payé' de la Caf. Le prmeier mois non payé faisant deux ou trois jours, l'arguemùent devient faible.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 21 mars 2009 09:19:07
Message :

Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas mettre un peu d'ordre dans les listes d'allocataires de tous poils, mais ce qui est en train de se passer ressemble fort à une opération mal préparée, parce que mise en oeuvre à la suite de décisions compulsives.

Voici une description générale du bazar:

Citation :
La chasse aux fraudeurs met les allocs en panne
par Brigitte Rossigneux, Le Canard enchaîné du 11 mars 2009


Des dizaines de milliers de foyers – la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), elle-même, en avoue 45 000 – se sont retrouvés dans le rouge en ce début d’année. Bénéficiaires de l’aide personnalisée au logement (APL), prestation souvent vitale versée aux plus démunis, ces familles n’ont en effet rien perçu en janvier et, pour la plupart, pas un sou non plus en février.

Jusqu’en 2008, le système fonctionnait à peu près bien. Mais la règle du jeu a changé. Pour calculer le montant de raide versée, les 123 caisses d’allocs locales qui versent l’APL ne se fondent plus sur la déclaration de ressources remplie et envoyée par chaque allocataire, mais sur les informations fournies par l’administration des impôts. Un glissement du social au fiscal qui n’a rien de sémantique. Officiellement, la réforme visait à simplifier la procédure.

Gaffes à la Cnaf

Ce n’est pas le cas. Il s’agit surtout de prendre en compte une obsession de Sarko la chasse aux fraudeurs. Moult études savantes ont pourtant établi que la triche concernait au plus 0,05 % des heureux allocataires, toutes prestations confondues. Mais on a quand même tout chamboulé. D’où des catastrophes en série.

D’abord, il y a ces nécessiteux non imposables qui oublient de remplir leur déclaration. Inconnus de l’administration fiscale, ils sont passés à la trappe. Le transfert a fait d’autres victimes. Par exemple, ces familles où l’aide personnalisée au logement peut être versée soit directement à un jeune, soit au foyer fiscal de ses parents, dont il dépend jusqu’à 25 ans. C’est là que se nichent les 45 000 cas que daigne avouer la Cnaf. « Ces gens sont passés au travers du programme informatique » reconnaît la direction.

La caisse des allocs ne s’est pas vantée de ces ratés à grande échelle. Pas une information, pas une excuse, pas un mot d’explication sur son site. Une décontraction restée en travers de la gorge de quelques bailleurs de logements sociaux. L’Immobilière3F, qui en gère 180 000, a adressé, le 26 janvier, un courrier à ses locataires du Val-de- Marne. « La caisse d’allocations terminales nous informe à l’instant de la suspension pour le mois de janvier 2009 du règlement APL d’un certain nombre de locataires [...]. » Suivait cette explication : « Le dysfonctionnement consécutif au traitement des déclarations de ressources fournies par les services fiscaux à le CAF n’a pas permis ces règlements. »

Et de mettre les pieds dans le plat : « Nous sommes intervenus auprès de la CAF afin de trouver une solution. Cela sans succès. » Avec cette précision, pour les prestataires qui règlent leur loyer par prélèvement automatique et se sont retrouves à découvert : « La date très tardive à laquelle nous avons eu connaissance de ce dysfonctionnement ne nous a pas permis de suspendre votre prélèvement. » Avec optimisme, Immobilière3F promettait la fin des ennuis en février. Début mars, ce n’était toujours pas le cas, mais il paraît que c’est en bonne voie.

Une promesse qui satisfera sûrement les banquiers de tous ces fauchés.

Brigitte Rossigneux

Et sur le terrain, c'est chaud:
Citation :

Caf en panne : des milliers de foyers privés d’allocations
par Sophie Manelli, La Provence du 13 mars 2009


À la suite d’un changement de système informatique, des milliers d’allocations logement n’ont pas été versées.

Le bug de l’an 2000 n’a pas eu lieu. Mais la Caisse d’allocations familiales (Caf) et les services fiscaux l’ont réinventé pour le passage à l’année 2009. Depuis deux mois, à cause d’un monstrueux cafouillage informatique, des cohortes d’allocataires sont privés de leurs prestations logement (APL). En France, près de 100 000 de foyers sont concernés.

Dans les Bouches-du-Rhône (BdR), 10 000 ménages parmi les plus modestes ne peuvent plus payer leur loyer ou leur quittance d’accession à la propriété, et des familles sont déjà menacées d’expulsion alors que la trêve hivernale se termine dimanche prochain. Et comme toujours avec l’informatique, cette erreur entraîne des dysfonctionnement en cascade : privés d’attestation de ressources, RMistes et bénéficiaires de l’allocation parent isolé (API) ne parviennent pas à faire renouveler leurs droits.

« C’est une situation exceptionnelle », reconnaît la direction de la CAF des BdR, qui a comptabilisé jusqu’à 53 000 dossiers en retard le 5 mars dernier. Aussi, à la Caisse de district du chemin de Gibbes qui couvre tous les quartiers Nord de Marseille, on a frôlé l’émeute hier matin. Après plusieurs heures d’attente, 900 d’allocataires aux abois ont défilé aux guichets, pour tenter d’obtenir une explication.

Face à eux, une dizaine d’agents au bord de la crise de nerfs, qui devraient cesser le travail lundi prochain. Et dire qu’à l’origine, il s’agissait de "simplifier" les démarches pour les usagers... Depuis janvier 2009 en effet, ce sont les services fiscaux - et non plus les allocataires - qui transmettent les informations de revenu à la Caf, à partir des feuilles d’impôt.

Mais en pratique, le croisement des fichiers ne s’est pas fait correctement. Par exemple, lorsque des données ont manqué, le système informatique a tout simplement supprimé le paiement de l’APL. « La direction n’a même pas pris la peine d’envoyer un courrier aux ménages pour les informer du problème », déplore le syndicat CGT de la Caf 13.

« Négligence inadmissible »

Alors que les ménages modestes subissent un brutal recul de leur pouvoir d’achat, la Confédération nationale du logement dénonce une « négligence inadmissible de l’administration, qui plonge les familles dans des situations dramatiques ». La CNL exige que « toute la lumière soit faite sur ce dysfonctionnement et que des mesures urgentes soient prises ».

Dans la région, tous les bailleurs sociaux ont été contactés. « Nous leur demandons de ne pas pénaliser les familles qui ont des difficultés à payer leurs loyers », plaide Louise Nenna, présidente de la fédération CNL. Certains organismes, comme Adoma ou la Logirem, s’y sont engagés. Mais hier, à la Caisse du chemin de Gibbes, de nombreux allocataires avaient apporté les courriers de leurs bailleurs notifiant des pénalités pour retard de paiement, des commandements à payer et même des lancements de procédure d’expulsion locative.

Devant la file d’attente (790 personnes à 11h du matin !) beaucoup ont renoncé avant même d’atteindre un guichet. Il est vrai que toute cette semaine, les huit caisses annexes du département ont été fermées au public, afin que les agents se consacrent au traitement des dossiers en retard. Et inutile de tenter de régler son problème par téléphone : toutes les lignes de la Caf sont constamment occupées. Quant au site internet, il a été suspendu cette semaine à la consultation des dossiers. Caf... kaïen.

Les agents excédés veulent arrêter le travail

Au guichet, qui va craquer le premier ? L’allocataire qui a attendu son tour pour la 5e fois ce mois-ci, pour montrer son découvert bancaire ? Ou le technicien conseil de la Caf, qui, pour la 50e fois de la matinée, entend les mêmes doléances sans pouvoir y répondre ?

Ambiance "cocotte-minute", hier, à la Caisse du chemin de Gibbes (Marseille, 14e ), prise d’assaut dès l’ouverture par des centaines de Marseillais en colère.

Seuls des militants CGT tentaient de faire retomber la vapeur en distribuant des tracts. Pour eux, le "bug" était prévisible : « Ce changement de système est un dispositif lourd, compliqué à mettre en oeuvre. Il n’a pas du tout été anticipé. Et maintenant, on fait supporter aux agents tout le poids du mécontentement légitime des usagers », déplore Lionel Zaouatti, secrétaire général CGT de la CAF 13.

Mais pour ce syndicat, comme pour FO (majoritaire), « le problème rencontré en ce moment est le révélateur d’une crise bien plus profonde de la Caf. L’insuffisance d’effectifs devient ingérable. En 2009, alors que 80 agents vont partir à la retraite, la direction n’a prévu que 26 embauches ».

Les Caf, qui ont déjà hérité de la mission orientation du RMI, vont se voir confier, à partir de juin prochain la gestion du revenu de solidarité active (RSA). Ce dispositif inédit, très lourd, pourrait concerner 30 000 nouveaux allocataires dans les BdR. Une estimation faite il y a six mois, avant la crise actuelle.

Avec 30 embauches (en cours) de techniciens conseils et des renforts ponctuels pour l’accueil dans les caisses, la direction de la Caf 13 se dit « sûre de son diagnostic ». Elle rappelle aussi que « sur les 4 dernières années, 140 agents ont déjà été embauchés ». Au niveau national, « la mise en place du RSA va s’accompagner de 1 700 CDI, dont 826 sont déjà attribués », indique Julien Orlandini, directeur adjoint de la Caf 13.

Mais pour les syndicats, ces renforts d’agents sont très insuffisants : « La législation et les procédures sont devenues tellement complexes qu’il faut au moins deux ans pour former un bon technicien conseil », estime Monique Omiro, secrétaire FO. Alors hier, ce sont les agents de la Caf 13 qui ont craqué les premiers.

Réunis en assemblée générale en milieu de matinée, ils ont voté massivement l’appel à une grève reconductible à partir de lundi. Le mouvement pourrait s’étendre à d’autres département.

Sophie Manelli


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 mars 2009 15:22:19
Message :

C'est la Caf à Farnaume.... Bientôt un vrai Cafchemard....


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 21 mars 2009 15:24:20
Message :

Logiquement, toutes choses étant presque égales par ailleurs, je m'attends a un nombre d'allocataires caf en augmentation de près de 500 000 cette année....

Non?


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 24 mars 2009 02:02:49
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

Le résultat des courses ne sera connu qu'en fin d'année ....... nul doute que nos politiques vont préparer leurs discours pour faire passer la pilule.

Et en exclusivité le préambule de la prochaine campagne électorale pour les élections Européennes de Juin 2009 :
- Liberté, Egalité, Banane



Et parmi les opposants politiques, nous aurons le droit au grand retour du parti de la Loi Naturelle depuis sa disparition


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 25 mars 2009 15:54:59
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

Logiquement, toutes choses étant presque égales par ailleurs, je m'attends a un nombre d'allocataires caf en augmentation de près de 500 000 cette année....

Non?

Planté, moi aussi.

Lagarde avait dit plus de 300 000 après un chiffre lancé par qqn parlant de plus de 350 000 dans l'année. Mais tout ce que dit Lagarde est FORCEMENT faux.


On en est deja fin février à 170 000. Comme mars est du même tonneau, soit 90 000 (80 000 seulement en février puisqu'il y a dix pur cent de jours en moins), le premier trimestre se soldera au niveau de plus 250 000 nouveaux chomeurs.
Je doute qu'on fasse mieux que 200 000 sur le second semestre, vu comment tout est parti.

On en est donc à 450 000 en juillet, et après?



Notez que dans les polemploi, la situation est en effet catastrophique:
1/ Le site internet ne fonctionne plus et n'a jamais vraiment fonctionné
2/ Le fameux 3949 numéro unique surpayant ne fonctionne pas, et cela n'émeut personne aux polemplois qui disent simplement qu'il ne faut pas tirer sur l'ambulance....
3/ Un centre spécialisé dans la création d'entreprise parle de 4000 chomeurs créateurs suivis par ... huit personnes, et les estimations montent à bientot 8000 chomeurs pour un nombre de prestataires absolument inchangé de 8.

Bonjour la crise, elle ne fait vraiment que commencer.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 mars 2009 21:37:04
Message :

Ribouldingue,

Pouvez-vous donner une source pour les 80.000 chômeurs de février car je ne trouve aucune publication pour ce mois.
A moins que vous n'ayez procédé proportionnellement par rapport à janvier.

Dans un précédent post, j'avais donné une fourchette pour février de 105.000 à 135.000 chômeurs de plus. Ces chiffres m'ont été rapportés par une employée du Pole emploi car figurant dans des tracts syndicaux dénonçant la dégradation des conditions de travail des agents. Pour la petite histoire, lorsque que j'ai ironiquement évoqué l'augmentation de rendement dont allait pouvoir se vanter le Pole emploi, ça n'a pas vraiment été apprécié à sa juste valeur.
Je comprend un peu aussi que la viande au chômage ne soit pas toujours de bonne humeur lorsque les dossiers d'indemnisation trainent.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 mars 2009 07:38:08
Message :

Ce matin, un article des Echos donne quelques explications sur le chiffre cité par ribouldingue.
Tout d'abord, il s'agit de chiffres issus du "nouveau thermomètre à chômage" sensé faire baisser la fièvre. L'effet de ce nouveau thermomètre est assez significatif puisqu'on apprend qu'il aurait indiqué 104.000 en janvier si il avait été utilisé, c'est étrange...
En fait, pas vraiment, c'est purement mathématique puisque le nouveau thermomètre monte moins vite, quelque soit l'instant où on l'applique il crée une marche qu'il faut combler, et c'est en janvier que la marche a été placée (pratique, janvier tout le monde s'en fout maintenant).
Il faut cependant en tirer la conclusion que ce nouveau thermomètre est nettement moins sensible que le précédent.

Ensuite, souvenez vous, le nouveau thermomètre devait représenter les catégories ABC. Or, on pouvait s'en douter, seule la catégorie A est prise en compte lors de la communication.
Alors, combien y a-t-il eu de chômeurs en plus dans les catégories B et C ? A la louche, A+B+C, serait bien de l'ordre de 120.000.

Pour les partisans de l'ancien thermomètre, on peut donc dire que le nouveau ne mesure que les 2/3 d'un phénomène qui était pourtant déjà expurgé au maximum.

Et ce matin les médias reprennent allégrement les chiffres gouvernementaux, sans se poser de question sur ce que représentent réellement ces chiffres. C'est vrai, pour être journaliste, on n'a pas besoin de savoir compter...


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 26 mars 2009 13:25:48
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Je n'ai pas de site officiel qui donnerait la répartition des impôts et taxes, mais de mémoire l'IR c'est 57 milliards.
Pour les impôts et taxes locaux, ce n'est pas évident de faire la part des choses puisque que les reversements de l'Etat aux collectivités ne sont pas constants sur l'ensemble du territoire national et que certains prélèvements sont redistribués sous forme de subventions ou d'aides.

Les impôts et taxes ont représenté 792,5 millards en 2008. Il me parait donc évident que la charge des prélèvements locaux est très supérieure à l'IR. Bon, ça ne donne pas des chiffres précis, mais c'est déjà un premier pas.

J'ai des chiffres

http://www2.impots.gouv.fr/documentation/statistiques/annuaire2007/evolution_montant_2007.htm

Les "impôts" baissent qu'il disait, il a oublié de dire lesquels!

no comments


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 26 mars 2009 19:26:44
Message :

Citation :
Initialement posté par Ankou

J'ai des chiffres

http://www2.impots.gouv.fr/documentation/statistiques/annuaire2007/evolution_montant_2007.htm

Les "impôts" baissent qu'il disait, il a oublié de dire lesquels!

no comments


Ca fait froid dans le dos.
On dirait les courbes de croissance d'un monstre irrassasiable. Beurk !


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 27 mars 2009 11:17:39
Message :

un cas de délirium CDenS :

AIG renferme-t-il une autre bombe prête à éclater ? Les feux des projecteurs sont de nouveau braqués sur sa filiale AIG Financial Products, à l'origine de tous les problèmes de l'assureur américain. Ou plus précisément sur sa très discrète entité française, Banque AIG, fondée en 1990 et spécialisée dans les produits financiers complexes.

Selon le quotidien new-yorkais, ces départs, s'ils n'étaient pas remplacés rapidement, pourraient entraîner la nomination d'un administrateur provisoire par la Commission bancaire, l'organe de contrôle auquel est soumise Banque AIG.

Une telle reprise en main entraînerait, assure le journal, une rupture des contrats de couverture passés entre la banque et ses clients, pour la plupart des institutions financières, qui porteraient sur 234 milliards de dollars. En cas de défaut, les banques européennes seraient alors contraintes de passer de très lourdes provisions.


http://www.lesechos.fr/info/finance/4847465-aig-destabilise-par-sa-filiale-bancaire-francaise.htm


Pour Paul Craig Roberts
la résolution immédiate et totale de la crise est ultra simple, elle ne nécessite qu'un petit vote
(voire une décision judiciaire d'un petit juge ...)

... qui fut sous secrétaire au Trésor de Reagan, est un homme de droite, partisan convaincu des politiques de l’offre. Pourtant, rien ne justifie pour lui les politiques du laisser faire débridé qui ont conduit à la perte de substance de l’économie américaine, si ce n’est une certaine illusion de toute puissance allant de pair avec la situation prééminente dont jouissaient les USA.

...
Le gouvernement devrait déclarer que tous ces contrats CDS sont frauduleux, à l’exception de ceux qui sont détenus par les propriétaires de l’actif assuré. Le simple fait de supprimer ce type de contrats permettrait d’éliminer la majeure partie de la quantité d’actifs douteux qui menacent les marchés financiers.


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2564


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 27 mars 2009 11:31:41
Message :

Je ne vois pas comment un gouvernement peut décrêter que les contrat sont frauduleux aprs les avoir respectés pendant environ quatre oou cinq mois en ayant nationalisé la socioété en question....

C'est sur que ca allégerait lepaquet fiscal américian, mais pour éviter l'écroulement systémique du système bancaire mondial, et un second écroulement du commerce international qui en suivrait, y'a pas de meilleure idée (même si les CDS sont loin d'être la meilleure invention en elle-même de ces vingt dernières années, en particulier du fait de l'absence d'agence de notation digne de ce nom qui ait pu évaluer les risques encourus).

Pour dire autrement, c'est moins intelligent que de déclarer que les mauvaises évaluations des agences incapables sont frauduleuses.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 27 mars 2009 11:56:40
Message :

déjà j'avais noté que Roberts est limite extrémiste !

enfin sa solution n'aboutirait pas forcément à la ruine !

prenons un exemple:

je vous prête 1000 €

je prends aussi une assurance (CDS) couvrant votre remboursement,
comme vous êtes bien noté ca ne me coute que 5 € par an !

En cas de défaillance de votre part l'assurance me donnera mes 1000 €.

Ca ca serait le système Roberts ...

dans le système actuel, Larocaille, Lenabot, Fanette, Quelboulot ... et une centaine de participants du forum ... même vous ribouldingue
(qui en prenez pourquoi pas 4 ou 5) contractent un CDS sur votre dette !!

Si vous ne pouvez me rendre mes 1000 €
l'assurance devra débourser 100.000 € pour payer tout le monde !

avec le système Roberts on me rembourse 1000 € c'est tout
(et éventuellement les 5 € aux autres ...)

pour moi aucune ruine du système en vue,

certes des profits faciles en moins, mais qui n'auraient pas été encaissés si il n'y avait pas eu la crise !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 27 mars 2009 22:47:36
Message :

J'ai du mal à suivre votre raisonnement, axe.

Un CDS est une assurance souscrite par le prêteur pour couvrir le risque de défaillance de l'emprunteur. Bien sur, le prêteur peut envisager de couvrir lui-même le risque, mais dans la sphère financière il y a des sociétés qui se sont spécialisées dans la couverture de ce type de risque, ce qui leur a vallu d'encaisser pendant de nombreuses années les primes qui leur étaient dues en contre-partie du risque qu'elles assuraient.
AIG s'est copieusement gavée de ces primes et les déclarer illégales reviendrait au même que de déclarer les assurances vie illégales en expliquant aux souscripteurs que tout ce qu'ils ont versé jusqu'à maintenant ne compte pas.

Dans le système des CDS, il n'y a pas d'effet cumulatif car il s'agit d'un marché d'échange négocié. Ainsi si la banque A prête 1000€ à la banque B, la banque A s'assure au taux du CDS de cotation de la banque B. Si la banque B prête les 1000€ à la banque C, la banque C va libérer la banque B de son emprunt et en définitive c'est la banque A qui sera le créancier de la banque C avec le CDS inhérent à la banque C.

Je ne vois donc pas ce que la proposition de Roberts apporterait de plus, si ce n'est de priver le prêteur de la garantie qu'il a souscrite et pour laquelle il a acquitté les primes.

Le problème des assureurs bancaires comme AIG c'est qu'ils doivent honorer leurs engagements, mais il n'y a rien d'illégal ou d'immoral dans cela. Lorsqu'on est rémunéré pour apporter une garantie, on ne vient pas se plaindre quand un sinistre survient.

Par contre, la faillite des assureurs bancaires constituerait un réel scandale qui mettrait les prêteurs en situation de créanciers vis à vis de ces assureurs, ce qui obligerait une mise en oeuvre des mécanismes de ré-assurance, avec en fin de chaîne les Etats qui ont apporté leur couverture.
Dans un cas comme celui d'AIG, l'Etat US n'a d'autre solution que de combler le trou faute de quoi il se retrouvera en première ligne face aux engagements pris par AIG.

L'Etat US a donc tout intérêt à maintenir le monstre en vie, en essayant de faire supporter le risque final par les Etats dont relèvent les filliales d'AIG implantées à l'étranger.

La proposition Roberts ne serait donc qu'une vaste ecroquerie consistant à soustraire les Etats à leurs obligations.
Si une telle chose se produisait, les Etats eux-mêmes seraient soumis à un système de CDS, comme nous pouvons le voir actuellement pour des pays de l'est (ex: Ukraine).


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 28 mars 2009 09:27:38
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

J'ai du mal à suivre votre raisonnement, axe.

Un CDS est une assurance souscrite par le prêteur pour couvrir le risque de défaillance de l'emprunteur.

...

Dans le système des CDS, il n'y a pas d'effet cumulatif car il s'agit d'un marché d'échange négocié. Ainsi si la banque A prête 1000€ à la banque B, la banque A s'assure au taux du CDS de cotation de la banque B. Si la banque B prête les 1000€ à la banque C, la banque C va libérer la banque B de son emprunt et en définitive c'est la banque A qui sera le créancier de la banque C avec le CDS inhérent à la banque C.

Je ne vois donc pas ce que la proposition de Roberts apporterait de plus ...




restons sur votre exemple des banques A B ...
ce n'est pas si simple car dans le système des CDS,
qui est plus complexe et absurde que vous ne le pensez,
des banques J K L M ...
peuvent aussi souscrire une assurance sur la dette de B ...

des fonds spéculatifs v w x y z ... aussi

sans détenir aucune créance,

c'est cela le système actuel, le but inavoué étant presque de pousser B à la ruine pour encaisser la prime:


Dans leur recherche de toujours plus de profits, les établissements financiers ont commencé à parier sur la réussite ou l’échec de divers instruments financiers et, par voie de conséquence, sur les entreprises qui les émettent. Ils ont acheté et vendu des contrats portants sur la valeur d’une créance, (ndt : les Credit Default Swaps ou CDS). Dans ceux-ci, l’acheteur paie une prime à un vendeur en échange d’une garantie sur la valeur d’un actif. Si un actif « assuré » voit sa valeur baisser, le vendeur de la garantie est censé payer à l’acheteur du contrat la différence avec la valeur d’émission. Mais l’acquéreur de ce type de garantie n’est pas requis de posséder en main propre l’actif pour lequel il achète cette garantie. Par conséquent, beaucoup de gens peuvent acheter à leur guise autant de contrats de garantie qu’ils le souhaitent portant sur un même actif. Ainsi, la valeur totale de ces contrats dépasse largement la valeur de l’actif assuré.

L’étape suivante pour les détenteurs de ces contrats CDS est de vendre à découvert les actifs assurés afin de faire baisser leur valeur et de recevoir le paiement de la garantie. Comme les émetteurs de ces contrats ne sont pas tenus de constituer un fonds de réserve pour ce type de produit, et comme il n’y a pas de limite au nombre de contrats émis, les paiements exigibles peuvent facilement dépasser les fonds propres de l’émetteur.



je vais faire un exemple dans la métaphore immobilière:

Ribouldingue emprunte 100.000 € à la Banque Grossous pour acheter
une maison à mettre en location.

la Banque Grossous souscrit un CDS sur l'emprunt et la valeur de l'actif de Ribouldingue auprès de l'assurance Avide ...
et moi axe aussi ...

quelque temps après je vais verser du béton dans le regard d'évacuation des eaux usées,
je jette des pierres sur les tuiles et les fenêtres ... etc

le bien de Ribouldingue devient vite un taudis ...
je vais conseiller son locataire pour qu'il arrête de payer le loyer ... etc

le bien de Ribouldingue ne vaut plus que 70.000 €,
je réclame le paiement de mes 30.000 € à l'assurance Avide,
montant de le dépréciation !


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 28 mars 2009 12:19:37
Message :

Pas tout à fait d'accord sur la mécanique que vous décrivez car les CDS ne sont pas des garanties sur des biens. Le CDS est un contrat souscrit par le prêteur afin de se garantir contre une défaillance de l'emprunteur. Le CDS ne présume pas de l'usage qui sera fait de l'argent prêté, ce qui implique que son taux soit uniquement fonction de la confiance du marché envers l'établissement financier emprunteur.
Bien sur, il est possible de spéculer sur les CDS puisqu'ils sont cessibles.
La spéculation de premier niveau consiste à acheter des CDS particulièrement rentables afin d'encaisser des primes élevées, ce qui permet au spéculateur de dégager une marge conséquente lui permettant de rémunérer ses bailleurs de fonds et d'empocher le bénéfice restant. Dans ce cas, le risque tient à la défaillance de quelques emprunteurs qui peut conduire à la faillite du spéculateur du fait que les sommes qu'il garantit sont sans commune mesure avec sa mise de fonds.
Au second niveau, il est possible de spéculer sur l'exécution même du contrat de CDS en anticipant des évolutions structurelles de l'établissement financier emprunteur, en particulier si il réduit son exposition aux risques. Dans ce cas, les CDS rapportent beaucoup plus que ce qui serait nécessaire à la garantie et l'établissement financier emprunteur tentera de dénouer rapidement sa situation pour ne pas supporter des taux excessifs.
En troisième lieu, la spéculation peut porter sur la garantie en anticipant des situations de rupture nécessitant un reconditionnement des prêts, ce qui a pour conséquence d'appeler les détenteurs de CDS en couverture des sommes perdues. Tirer profit de ce processus suppose un total respect du contrat par l'emprunteur.

Par contre, je ne vois pas de possibilté d'acquérir des CDS au-delà de la quantité disponible sur le marché, sinon ce serait un peu comme acheter des options pour des actions que personne ne détient.

Sur une perspective de tirer bénéfice des CDS dans le cadre d'une attaque contre un établissement financier, il me semble que le niveau des fonds à mobiliser pour réaliser l'attaque relègue les gains sur CDS au niveau des accessoires. Dans ce cas, l'important c'est de prendre le contrôle de l'établissement ou d'avoir sa peau, selon l'objectif de l'attaque.

Je ne sais pas si nos points de vues convergent car j'ai un peu de mal à capter le sens de vos exemples.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 29 mars 2009 11:22:52
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille


Je ne sais pas si nos points de vues convergent car j'ai un peu de mal à capter le sens de vos exemples.



c'est vrai que mon exemple immobilier n'est pas bon !

quand vous dites:

Dans le système des CDS, il n'y a pas d'effet cumulatif car il s'agit d'un marché d'échange négocié. Ainsi si la banque A prête 1000€ à la banque B, la banque A s'assure au taux du CDS de cotation de la banque B.

OK mais ce qui suit
n'est pas toujours exact et c'est la raison de la crise actuelle


Si la banque B prête les 1000€ à la banque C, la banque C va libérer la banque B de son emprunt et en définitive c'est la banque A qui sera le créancier de la banque C avec le CDS inhérent à la banque C.


non la banque B va plutôt prêter à Ribouldingue et contracter un CDS sur sa créance
puis va créer un produit financier qu'elle va refourguer à C qui va emprunter à D pour l'acheter,
D va contracter un CDS sur sa créance à C,
et va se refinancer en émettant un titre que E va acheter ... etc

CDS : le monstrueux contraire d’une assurance, par Paul Jorion

Bien qu’il présente l’aspect extérieur d’une assurance, il n’est pas nécessaire que l’acheteur du swap soit véritablement exposé au risque couvert. En fait, et le plus souvent, les CDS ne constituent que des paris « directionnels » à but spéculatif. Les établissements financiers ont recouru jusqu’à plus soif à de tels paris portant sur leur bonne santé respective : la somme du montant des contrats représente environ dix fois les pertes qui seraient effectivement subies - je veux dire en l’absence de tels paris. Les CDS ont donc démultiplié artificiellement par dix le risque réel qui préexistait à leur création, créant ainsi le monstrueux contraire d’une assurance.


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2171

de toute façon, il n'est pas sûr que comme le notait ribouldingue que le contribuable américains va payer la note,
c'est la "planche à billet" qui va régler l'addition !

ainsi la fed achète directement des bons du trésor,
en ce moment l'argent est "quasi gratuit", à peine quelques millièmes d'intérêts !
et ca ce n'est que ce qui est visible, de nombreuses institutions
achètent en masse les bons pour tenir gonflé la baudruche empruntant à leur tour, ce qui crée de la monnaie !

le jour venu du remboursement ce sera reparti pour un tour si le système est toujours debout !

quand aux recommandations de Roberts, l'affaire relevée par les Echos:

Une telle reprise en main entraînerait, assure le journal, une rupture des contrats de couverture passés entre la banque et ses clients

m'y fait furieusement penser dans le fond,
même si la forme n'est pas là !



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 mars 2009 12:05:01
Message :

J'avoue que j'ai également du mal à comprendre ce que dit axe...


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 30 mars 2009 11:24:12
Message :

Citation :
Initialement posté par ribouldingue

J'avoue que j'ai également du mal à comprendre ce que dit axe...




j'espère que vous avez au minimum compris que je ne vous prêtais pas réellement 1000 € ...



plus sérieusement, voici ce qui semble être le mécanisme
que même Waren Buffet
ou des as de la finances floués ou suicidés ne comprennaient même pas !


les cds sont "découpés en tranche"
et regroupés dans des cdo synthétiques mis sur le marché par des structures bidons crées à la demande dans des paradis fiscaux


suit
un article australien traduit sur le site bellaciao:


Voici comment ça marche : une banque crée, aux îles Cayman ou ailleurs, une société écran avec 2$ de capital et des actionnaires en dehors de la banque. Ces actionnaires sont en général l’une ou l’autre des sociétés de bienfaisance auxquelle la banque verse habituellement un peu de cash, et quand un banquier dans son beau costume se présente et leur offre de l’argent pour signer l’un ou l’autre document, elles s’éxécutent.

Dès lors, la société ainsi créée, appelée pour la circonstance ’Special Purpose Vehicle’ (SPV), est ’déniable’, on peut dire ’on n’a rien à voir là-dedans’ - un concept que les banques auraient tout aussi bien pu trouver en regardant "Le Parrain".

La banque crée alors entre elle et le SPV un CDS [ndt : portant sur la dette d’une partie tierce]. En général les CDS référencent une seule partie tierce, mais le principe des CDO synthétiques, c’est qu’ils référencent au moins 100 sociétés différentes.

Les contrats CDS avec les SPV peuvent aller de 500 milllions à 1 milliard de dollars, ou parfois plus. Ils ont une grande gamme de variantes et de subtilités, mais en général, ca se passe comme ceci : en cas de défauts de paiement de la part de sept des 100 parties référencées, le SPV doit payer à la banque un tiers du montant du contrat ; si huit parties sont en défaut, c’est deux tiers ; et si neuf font défaut, le montant entier doit être remboursé.

En échange de cela, la banque accepte de payer au SPV 1 ou 2 pour cent par an du montant total du contrat.

Enfin, le SPV est trimballé chez Moody’s, Standard and Poor’s et Fitch’s, et les agences de notation le saupoudrent de leur perlimpinpin AAA, les transformant de citrouille en carosse.

Les vendeurs de la banque se mettent alors en route pour vendre aux investisseurs [des CDO émis par] le SPV. C’est présenté comme un produit de la banque, et les équipes de vente déclarent que la banque est à fond derrière, mais bien sûr il y a juste une boîte aux îles Cayman avec juste une ou deux sociétés de bienfaisance comme actionnaires.

Le SPV offre des produits d’excellente notation et de risque minime, à intérêts fixes, avec une prime de un ou deux pour cent. Ceux des investisseurs qui se mettent en peine de lire les paragraphes en petits caractères découvrent qu’ils perdront en partie ou en totalité leur argent si au moins sept, huit ou neuf noms font faillite, sur une longue liste de sociétés multinationales apparemment en excellente santé. Les sociétés sur la liste ne pouvaient pas faire faillite, cétait impensable.

Voici quelques-unes des sociétés qui se trouvent sur toutes les listes de référence des CDO synthétiques : les trois banques Islandaises, Lehman Brothers, Bear Stearns, Freddie Mac, Fannie Mae, American Insurance Group (AIG), Ambac, MBIA, Countrywide Financial, Countrywide Home Loans, PMI, General Motors, Ford et une jolie tripotée de constructeurs immobiliers US.

En d’autres mots, les banquiers qui ont créé les CDO synthétiques savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. Ce n’étaient pas uniquement des produits d’investissement créés ex nihilo et conçus pour donner à leurs forces de vente de quoi se faire des commissions - quoique, effectivement, ça l’était également.

Les CDO synthétiques ont été conçus par les banques pour se protéger contre les sociétés les plus endettées du monde. Et, évidemment, les banques savaient mieux que quiconque qui étaient ces sociétés.

Chaque banque, tandis qu’elle prêtait de l’argent à tour de bras à ces mêmes sociétés par devant, vendait par derrière à tour de bras des contrats d’assurance contre leur risque de défaut de paiement, à des investisseurs confiants qui en fait jouaient un peu le rôle des “Lloyds Names” – ces plus ou moins 1500 personnes qui soutiennent le géant londonien de la réassurance.


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article74934


avec un fonctionnement moins permissif des CDS ce genre de montage n'aurait pas eu lieu

cette chronique de la BDF de décembre 2006 qui suit explique les différents mécanismes et souligne le changement de comportement des banques ...

difficile de dire qu'on ne savait pas !

http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/rsf/2006/chroni3_1206.pdf


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 31 mars 2009 08:39:36
Message :

Là, je suis d'accord, mais on a un peu dévié puisqu'on se retrouve sur le terrain des CDO.

Juste un petit commentaire sur le rapport CDO / paradis fiscal:
Un CDS est un contrat d'assurance et son émission est réglementée par la plupart des pays civilisés, ce qui implique, dans ces pays, une détention des CDS par les banques et sociétés d'assurance.
Le recours à un paradis fiscal vise à la fois une exonération des transactions, et la création de fonds émetteurs de CDS sans contrôle des Etats.
Le SPV détenteur des CDS joue ainsi le rôle d'un assureur mais sans les garanties de réassurance habituellement obligatoires. Le risque se retrouve alors concentré sur les porteurs des obligations émises par le SPV.
Mais le plus drôle tient au fait que nos chères banques vendaient ces "produits structurés" à leur clients et quelque soit la méthode de mise sur le marché, c'est bien un produit offshore qu'elles ont vendu.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 02 avr. 2009 22:45:10
Message :

ouf le monde est sauvé !!!

l'OCDE publie la liste megatera-hyper-ultra-confidentielle des paradis fiscaux !

au G20
la digestion a été prolifique:

Les ressources du FMI seront multipliées par trois et portées à 750 milliards de dollars, soit 500 milliards supplémentaires financé par de "l"argent nouveau" apporté par les Etats membres. S'y ajouteront 250 milliards provenant d'une émission supplémentaire de droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte du FMI, qui lui permettra d'augmenter ses ressources propres.


il faut positiver, tenez, moi,
je cours m'acheter une nouvelle imprimante et je vais m'octroyer
des droits de tirage spéciaux


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 02 avr. 2009 23:14:39
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

ouf le monde est sauvé !!!

l'OCDE publie la liste megatera-hyper-ultra-confidentielle des paradis fiscaux !

au G20
la digestion a été prolifique:

Les ressources du FMI seront multipliées par trois et portées à 750 milliards de dollars, soit 500 milliards supplémentaires financé par de "l"argent nouveau" apporté par les Etats membres. S'y ajouteront 250 milliards provenant d'une émission supplémentaire de droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte du FMI, qui lui permettra d'augmenter ses ressources propres.


il faut positiver, tenez, moi,
je cours m'acheter une nouvelle imprimante et je vais m'octroyer
des droits de tirage spéciaux




Hé bien oui, le G vain est un grand succès.
La preuve, ils ont tous été d'accord pour que le FMI augmente son budget des sommes que les Etats donnaient en plus de ses interventions.
Les Etats riches ne pourront plus faire de pub sur leur générosité mais ils pourront renvoyer les gueux quémandeurs vers le FMI.

Publier la liste des "paradis fiscaux" n'apporte rien puisque ceux qui en avaient besoin se l'étaient procurée depuis bien longtemps.

Il aurait été plus opportun que le G20 s'intéresse aux questions existentielles, du genre: "Les enfers fiscaux ne sont-ils pas les piliers des paradis fiscaux?".
Bon, d'accord, la question peut déranger.


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 03 avr. 2009 00:59:10
Message :

Citation :
Initialement posté par axe

il faut positiver, tenez, moi,
je cours m'acheter une nouvelle imprimante et je vais m'octroyer
des droits de tirage spéciaux

Il n'y a que sur Internet que l'on rencontre des personnages virtuels .
Tenez, par exemple, un Procureur de la République ça existe, mais oui !!!
Même si dans la "vraie vie" on ne le rencontre qu'exceptionnellement voire parfois pas du tout .
Quant à votre idée d'imprimante il vaudrait mieux y renoncer .


Auteur Réponse : azertya
Répondu le : 03 avr. 2009 05:20:49
Message :

Citation :

Tenez, par exemple, un Procureur de la République ça existe, mais oui !!!



Moi, j'en ai fréquenté un pendant 47 ans, et ce n'était pas drôle du tout...
Tendance catho intégriste, faut préciser....


Auteur Réponse : Luc Standon
Répondu le : 03 avr. 2009 07:22:41
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Hé bien oui, le G vain est un grand succès.

Tout est effet de posture, en tout cas la photo de famille du nouvelle ordre mondiale est super cool. Dire que les mêmes n'ont jamais une pareille photo de classe.

Citation :
Initialement posté par larocaille

La preuve, ils ont tous été d'accord pour que le FMI augmente son budget des sommes que les Etats donnaient en plus de ses interventions.
Les Etats riches ne pourront plus faire de pub sur leur générosité mais ils pourront renvoyer les gueux quémandeurs vers le FMI.

Hop hop hop.... Certes les états augmentent la caisse du FMI, mais le plan du G vain ne decide d'aucune mesure spécifique mise à par les effets d'annonces. L'augmentation du FMI servirait au cas où la crise s'aggrave ou dure plus longtemps. Si les marchés repartent, alors tout cette argent supplémentaire sera un "trop perçu". De plus il est dit (cette nuit) que le FMI avaient de tout façon les caisses déjà bien remplis.


Citation :
Initialement posté par larocaille

Publier la liste des "paradis fiscaux" n'apporte rien puisque ceux qui en avaient besoin se l'étaient procurée depuis bien longtemps.
Et c'est comme au ski, il y a une liste noire, une rouge, une grise.
Par contre mise à part la création de ces listes de couleur, aucune décisions quant à une interdiction aux états d'utiliser les dits paradis.


Citation :
Initialement posté par larocaille

Il aurait été plus opportun que le G20 s'intéresse aux questions existentielles, du genre: "Les enfers fiscaux ne sont-ils pas les piliers des paradis fiscaux?".
Bon, d'accord, la question peut déranger.

Ce serait une provocation Comment oserait on en faire appel au satanisme financier : par le biais du canular de taxil ? Alors que cela a été déjà démasqué

Bon on va voir aujourd'hui ce que ça donne ce petit bouillonnement, puis on laisse mijoter quelques mois. Prochain RDV du G-vain en septembre 09 d'ici là certains continueront de gueuler "G-Faim"...


Auteur Réponse : ali gator
Répondu le : 04 avr. 2009 18:12:42
Message :

Citation :
Initialement posté par Luc Standon

Prochain RDV du G-vain en septembre 09 d'ici là certains continueront de gueuler "G-Faim"...





Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 06 avr. 2009 21:50:42
Message :

Quelques commentaires sur l'air du temps.

Le transfert au FMI des fonds destinés aux pays pauvres pourraient avoir des effets pervers, selon les analyses des spécialistes du tiers monde. Certains prétendent même que ce transfert va conduire à la non distribution des aides car beucoup de pays pauvres ne sont pas en situation d'accepter les contraintes imposées par le FMI envers les pays à qui il prête, la crise accentuant d'avantage cette impossibilité.
Un avis intéressant serait celui des anglais qui ont gardé de leur passage par le FMI le goût amer de l'humiliation extrème. Après la fête du G20, quelques économistes british oseront peut-être en parler.

Les chiffres économiques ne sont toujours pas bon, mais on s'habitue...
Le déficit budgétaire est maintenant chuchoté à 8,5%. Souvenez-vous c'était 3,5%, promis juré, puis un 5,1% nous a été délicatement glissé. Ca glisse, ça glisse, ça glisse...

Le chômage se stabilise à 100.000 chômeurs de plus chaque mois, malgré un nouveau thermomètre plus indulgent.

Les statisticiens de l'immobilier jouent aux historiens en noyant les mensonges dans le temps. Ainsi, 2008 est qualifiée d'année à -6%. Le chiffre est exact mais il masque une croissance de 1% par mois de janvier à juillet et un mois d'aout neutre. Pour les adèptes du calcul, ça fait une baisse des prix de 14% de septembre à décembre 2008.

Le Monde vient de reprendre (trop brièvement) une analyse sur la "richesse relative", c'est à dire celle dont tout un chacun pense disposer. Le sujet est intéressant car il est l'une des clés de la reprise de la consommation.
La "richesse relative" est une appréciation du niveau de vie des ménages incluant tous les moyens de maintenir ce niveau de vie, même à court terme. On peut estimer que la "richesse relative" des classes moyennes s'est trouvée à son maximum entre mars et mai 2008, ce qui situe un niveau de consommation de référence pour mesurer la profondeur de la crise.
Pour tenter d'expliquer cette notion, il faut considérer qu'une classe sociale moyenne a tendance à sur-consommer jusqu'à un niveau qui la rapproche de la classe sociale moyenne immédiatement supérieure. Si on considère que les classes moyennes sont au nombre de 4 à 5, il y en aurait donc 3 à 4 qui vivaient en 2008 en sur-consommation. L'autre observation intéressante est que la sur-consommation s'élève en même temps que le niveau social.
Toutes classes moyennes confondues, la moyenne de sur-consommation serait de 20 à 30%, avec des pics avoisinant les 40% pour le haut du panier.
La situation de crise sur ces classes sociales se traduirait par un retour à une consommation réelle (comme pour le monde financier) avec la reprise de l'épargne comme moyen de stabilisation financier pour des investissements futurs.

Les ménages modestes et les classes moyennes ne consomment pas les mêmes produits, surtout dans l'immobilier. La consommation immobilière des classes moyennes ne reprendra qu'une fois qu'elles auront reconstitué leur épargne.
Dans l'ordre, il y aurait donc une résorbtion de la sur-consommation (qui va alimenter la récession), puis une stabilisation de la consommation à un niveau permettant l'épargne (qui peut durer si la situation sociale est dégradée), et enfin une reprise des investissements à long terme.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 08 avr. 2009 08:41:51
Message :

Première note salée de la crise.

Les médias se réveillent ce matin avec des chiffres hallucinants d'augmentation des impôts locaux.
Les recodmen de l'augmentation ne sont pas encore connus mais il y a de sérieux candidats:
- Paris TF + 47%
- Nice +17% (au global apparement)

Mais il y a aussi de bons élèves avec Nantes (-9% sur la TH).
Pardon, Fanette, je viens de vous réveiller.


Auteur Réponse : Ankou
Répondu le : 08 avr. 2009 08:54:10
Message :

Citation :
Initialement posté par larocaille

Première note salée de la crise.

Les médias se réveillent ce matin avec des chiffres hallucinants d'augmentation des impôts locaux.

Meuhhhh! non, les impôts diminuent qu'il claironnait il n'y a pas longtemps.

Il a "oublié" de préciser que "ce n'est pas moi, c'est l'autre"


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 09 avr. 2009 10:22:19
Message :

Apparemment, les baisses sur les prix des matières premières n'annoncent rien de bon, du moins en Occident, comme si les projections de mois en mois concernant l'activité étaient toujours plus basses.


Je commence à lire de plus en plus d'articles parlant d'un comportement atypique de l'économie chinoise en revanche, et précisément, il semble que du côté de la Chine, on s'intéresse de plus en plus à ces fameuses matièrers premières, en en financant les couts d'extraction par avance avec des contrats à très longs termes et à tous petits prix, puisque les prix sont tellement bas qu'on marche dessus (Brésil, Cuba, Russie...).


Je ne suis pas convaincu que les Etats-Unis se relèvent rapidement, mais je sais qu'ils se relèveront.

J'ai une grosse crainte, c'est qu'en Europe de l'ouest cela se passe en revanche beaucoup moins bien, les craquements sociaux se faisant de plus en plus audibles.
De plus, nous européens, et français en particulier, n'auront aucune marge de manoeuvre lorsqu'il faudra aider à relancer la machine (trop de dette), nous allons être étouffés par les paiements de la dette en perdant trois ou quatre ans sur la création monétaire qui va tôt ou tard déboucher sur une forte inflation ailleurs (le train est deja en route du côté de la Grande Bretagne et des Etats-Unis), et nous n'accepterons cette forte inflation obligatoire simplement que lorsque il sera presque trop tard, et que les matières premières auront au nouveau tres fortement augmentées sur le marché mondial.


L'Europe et l'euro nous sauvent en ce moment, sauvent un certain nombre d'autres pays, mais les deux ou trois années a venir vont être épiques...



Quant au débat sur les paradis fiscaux, je suis toujours aussi effaré:
Certes, d'un point de vue moral, ces paradis fiscaux sont condamnables, et ce serait bien de les annéantir, mais, bon, les causes de la crises ne sont nullement liées à l'existence des paradis fiscaux, ce n'est pas le Lichtenstein ni le Delaware qui ont forcés à la création monétaire américaine ni qui ont refourgué les créances mals évaluées dans des fonds revendus de par le monde, ce sont bien des inventeurs de la city ou de Wall street.

Ils ont optimisé en passant par les paradis en question, mais il ne faut pas inverser les rôles.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 09 avr. 2009 23:19:28
Message :

Assez d'accord avec vous, ribouldingue. Ca va saigner (espérons que le sens figuré suffise).

J'ai déjà dit ce que je pensais des paradis fiscaux et des raisons de leur existence.
La logique jusqu'auboutiste voudrait leur imputer la misère du monde, c'est tellement facile de désigner des coupables sans avoir à faire le bilan de ses propres erreurs.

Il est maintenant évident que la maîtrise de la crise pour les mois avenir est une douce illusion.
La machine à détruire tourne à plein régime et notre pays semble mettre le turbo avec les annonces de suppresions d'emplois qu'on ne compte plus depuis le début du mois.

Combien de temps nos organismes sociaux sont-ils capables de résister à ce laminage?
Le risque majeur pour les pays européens à haut niveau social, c'est une faillite de leurs systèmes sociaux. Difficile de faire des prévisions sur une telle faillite, mais si cela survenait, ce serait tout le modèle sociétal qui serait remis en question, avec un climat proche de la guerre civile.

Je pense que les pays évolués sont en réel danger d'implosion car leurs citoyens n'ont pas la même "maléabilité" que ceux de pays comme la Chine, la Russie ou le Brésil.

Pour moi, c'est le cas des US qui risque d'être atypique du fait de leur système social et de leurs concepts individualistes. Les "valeurs" US sont propices à un redressement opportuniste, mais aussi, et simultanément, à un accroissement fulgurant des inégalités.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 avr. 2009 09:16:40
Message :

En effet, quand vous parlez de malléabilité, je sens deja une immense différence entre les citoyens américains ou espagnols et les citoyens francais. Ce n'est pas un jugement, c'est juste une observation.

Je pense que nos services sociaux tiendront le coup. Il y a à mon avis trois raisons pour lesquelles ils ne pourraient pas tenir le coup:
1/ Manque d'argent
2/ Manque de ressource pour gérer
3/ Grèves et blocages de ces services par leur propre personnel.

Depuis octobre 2008, nous savons comment résoudre le point 1/ sans même revendre de Rollex

Pour le point 2/, une hausse de 30% de plus du 'stock' à gérer (passer de 2 000 000 à 2 600 000 chômeurs) ne devrait pas bloquer de facon définitive la machine, même si transitoirement il peut y avoir des soucis du fait de l'afflux d'inscription.
Donc je n'y crois pas, d'autant qu'on peut toujours embaucher des interimaires le cas échéant, ou payer des heures sup (ganiépluspourtravyéplu ).

Concernant le point 3/, ce serait le plus grave.
Mais il n'est pas exclus de recourir comme cela a deja été fait a des primes ponctuelles (on rejoint le point 1), voire céder sur certaines demandes, fusent-elles excessives, de façon que la machine continue a tourner.
Il en va d'un blocage général de la société.



Je crains plus le blocage général, l'appel a la grève générale, qui serait vraiment catastrophique.


Je crains également les conséquences des fuites en avant sur les dépenses.
Un déficit répété de 3% du PIB était catastrophique jusqu'en 2008, comment un déficit multiplié par 3 depuis ne pourrait pas nécessiter un changement total des règles de fonctionnement, qui, si je ne m'abuse, n'est pas encore arrivé.


Citation :
Pour moi, c'est le cas des US qui risque d'être atypique du fait de leur système social et de leurs concepts individualistes. Les "valeurs" US sont propices à un redressement opportuniste, mais aussi, et simultanément, à un accroissement fulgurant des inégalités.
Ah, je ne suis pas d'accord avec vous, ayant fréquenté depuis très longtemps les USA:

1/ Je pense que l'égalité n'y est pas un critère ni une revendication. Le concept n'est pas écrit sur les frontons des mairies et des batiments publics comme chez nous.

2/ On a trop tendance a penser qu'aux USA les riches sont individualistes et les pauvres communautaristes, mais ce n'est pas le cas.
Il y a en revanche une immense demande, en particulier des oubliés de la croissances, pour un système de protection médicale et d'un minimum de retraite qui n'existe pas, mais Obama a mis cela dans ses projets, et il a en partie (en partie seulement) été élu pour cela.
N'oublions pas qu'il y a quatre ans, une grande majorité des américains, y compris donc ceux qui souffrent aujourd'hui, a voté Bush.
L'Américain moyen critique le fonctionnement fédéral et les dépenses excessives des gens de washington, mais est immensément fier de son pays, juste à l'inverse du francais qui trouve que Paris ne dépense pas assez mais est fier de ses fonctionnaires qui sont inflitrés partout en Europe et dans les grandes institutions mondiales.


3/ Je pronostique une hyperinflation pour éponger les dettes non remboursables (discussion qui n'a même pas commencée en Europe) et on sait que la banque US et la banque GB n'ont pas de souci moral sur ce point.
La création a d'ailleurs deja commencée, la machine va tourner a fond bientot.
Seuls les chinois se sont réellement inquiétés du désastre prévisibles dans les relations commerciales (et pour cause...). Eux ont certes le loisir de se retrouner vers leur immense marché intérieur.
Ici personne ne nous a mis au courant ....


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 10 avr. 2009 09:26:21
Message :

Le déficit budgétaire de la France s'est creusé à 29,9 milliards d'euros fin février 2009, contre 22,7 milliards d'euros à la même date de 2008, a annoncé vendredi le ministère du Budget dans un communiqué.

Fin février 2007, le déficit de l'Etat était de 20,1 milliards d'euros.

A la fin du mois de février 2009, les recettes nettes du budget général s'établissaient à 32,1 milliards d'euros contre 41 milliards un an plus tôt.

Les recettes fiscales nettes s'élevaient à 31,1 milliards d'euros, soit une diminution de 9,2 mds d'euros par rapport à février 2008 (-21,8%).

Cette baisse est liée à "la mise en oeuvre rapide des mesures du plan de relance" en matière fiscale, notamment les remboursements anticipés des créances de l'Etat aux entreprises, pour un montant total de 5,9 milliards d'euros, selon le ministère.


trouvé sur boursorma ce matin, http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=b66b4205254820ebbbb8f469cbf6cc9d extrait d'une depêche AFP


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 10 avr. 2009 23:32:48
Message :

Ribouldingue,

J'ai du mal à comprendre de quelle manière vous avez lu ma phrase sur les USA car je suis en phase avec ce que vous avez écrit.

L'analyse que je fais d'un redressement opportuniste US tient au fait que dans ce pays l'économie n'est pas soumise à la pensée unique, ce qui laisse une grande liberté d'adaptation aux situations difficiles, sans état d'âme sur les conséquences pour les autres Etats.
Pour comparer le concept sociétal US avec le notre, je partirais des valeurs qui sont sensées régir notre pays: Liberté, Egalité, Fraternité.
Dans le contexte US, la liberté est une valeur fondamentale que tout citoyen peut faire respecter par référence à la Constitution. Si le gouvernement en a quelque peu écorné le concept avec des lois comme le Patriot Act, la liberté persiste dans les domaines sociaux et économiques.
L'égalité US n'est pas une valeur mais juste un corollaire de la liberté comme non ségrégation ou accès aux minimums fédéraux.
La fraternité US n'est pas non plus une valeur, à l'exception de son expression dans le cadre du patriotisme qui lui est une vraie valeur US.
Le système US fonctionne de manière opportuniste:
- La liberté quand ça va bien,
- Le patriotisme quand ça chauffe,
- Le business dans tous les cas.

En face de ce mode de fonctionnement, il faut considérer la fragmentation sociale des US qui, de base, comporte trois catégories:
- Les riches de toutes origine sociale ou éonomique,
- Les classes moyennes qu'il convient de qualifier d'aisées mais globalement assez exposées aux remous économiques,
- Les pauvres, partie cachée de la population, qui vivent plus ou moins bien au gré de l'activité économique du pays.
A cette répartition socio-économique, il faut ajouter une dimension de "convictions et croyances" qui s'exprime par des lobbies très puissants ou encore un sentiment terrien exacerbé qui caractérise l'Amérique profonde.

La manière dont les USA vont traverser la crise peut être très variable en matière de conséquences sur les citoyens selon l'appartenance de ceux-ci aux classes ou communautés.
Dans un pays construit sur de tels concepts, la richesse et le confort de vie se propagent du haut vers les bas, d'où un inévitable accroissement des inégalités de niveau de vie en période de crise et de reconstruction.

Les sociétés européennes avancées ont mis en place des systèmes sociaux qui mettent en avant la protection de l'emploi et de prestations sociales "garanties". Ces systèmes pèsent lourdement sur les capacités de redressement en situation de crise.
Pour regrader les choses telles qu'elles sont, disons qu'une reprise du bas vers le haut serait un exploit qu'aucun régime n'a jamais réalisé.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 11 avr. 2009 10:27:10
Message :

En effet.
C'est votre qualificatif de 'atypique' qui m'a induit à une mauvaise interprétation, j'en avais conclu que les USA allaient avoir de grosses difficultés sociales.

Je colle bien entendu tout a fait a votre interprétation reformulée.


Auteur Réponse : Doctor
Répondu le : 11 avr. 2009 21:53:43
Message :

D'après vous comment devrait se comporter le dollar (par rapport à l'euro) dans les mois et les deux prochaines années à venir ?

Merci et bonne soirée.


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 12 avr. 2009 08:34:56
Message :

J'attends avec impatience la réponse de Larocaille (que je relirais deux fois, je vous le pormets, de façon a ne pas comprendre de travers)

Citation :
Initialement posté par Doctor

D'après vous comment devrait se comporter le dollar (par rapport à l'euro) dans les mois et les deux prochaines années à venir ?

Pour ma part, j'ai du mal à faire une prévision, outre que c'est loin d'être mon métier. faute de vue claire, je le vois baisser si l'Europe reste campé sur la non création monétaire, mais je n'exclue pas que les deux monnaies baissent par rapport aux autres monnaies du monde.

Mais sait-on aujourd'hui prévoir les futures politiques monétaires des différents instituts d'émission mondiales, et prévoir les futures hausses des taux d'intérêts des banques centrales, si, comme il est prévisible, il devient de plus en plus difficle d'attirer les acheteurs de bons du Trésor et autres obligations nationales (LEs chinois vont-il continuer a acheter du Bond US?)


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 12 avr. 2009 10:31:49
Message :

Citation :
Initialement posté par Doctor

D'après vous comment devrait se comporter le dollar (par rapport à l'euro) dans les mois et les deux prochaines années à venir ?

Merci et bonne soirée.



vous n'êtes pas le seul à vous poser la question:

Le Pentagone se prépare pour la guerre économique ...

Le Pentagone a parrainé une première du genre le mois dernier: un jeu de guerre axé non pas sur les balles et les bombes - mais sur la manière dont des nations hostiles pourraient tenter de paralyser l'économie américaine, un scénario d'autant plus réaliste à cause la crise financière mondiale.


première du genre ... enfin en public :

Plusieurs participants ont dit que la réunion avait été planifié bien avant le krach boursier de Septembre ...

À la fin des deux jours, l'équipe chinoise a émergé comme les vainqueurs de l'ensemble du jeu ...

...

Bracken a dit, les Chinois ont une option entre la chute et la tenue du dollars US - ils pourraient vendre des dollars par vague sans intensifier l'incertitude économique aux États-Unis et sans anéantir leurs propres économies.



http://news.yahoo.com/s/politico/20090409/pl_politico/21053;_ylt=AjnsDCnWDtOFH2HNFJ2FZjKyFz4D


Auteur Réponse : Doctor
Répondu le : 12 avr. 2009 10:41:28
Message :

Très intéressant tout ça. Je vous remercie et vous souhaite un bon dimanche.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 avr. 2009 21:05:23
Message :

Je reviens après quelques jours d'éloignement pour cause professionnelle.

Le sujet du Dollar est effectivement intéressant car il conditionne une bonne partie des échanges internationaux.
Depuis deux à trois ans, nous voyons des tentatives de "déréférencement" du dollar, en particulier de la part des pays producteurs de pétrole qui considèrent que c'est un peu trop facile de payer ses approvisionnements avec des billets à peine secs.
A plusieurs reprises, des gros producteurs pétroliers ont évoqué la possibilité de coter leurs produits en Euros mais cela est resté dans le registre des menaces.

Ce qui fait la force d'une monnaie c'est la capacité de celui qui l'emet à en garantir la valeur par des moyens de promotion ou de défense. Pour l'instant, le Trésor US n'a pas vraiment trouvé de concurrent sur ce terrain.

Lors du dernier G vain, l'éventualité d'une monnaie mondiale a été soulevée mais le sujet a vite été éludé.
Cela n'est pas étonnant si l'on considère que tous les pays misent sur une reprise économique US qui sonnerait la fin de la crise.
Selon le schema établi, la reprise mondiale serait donc conditionnée à une reprise US, et peu importe si les billets des milliers de milliards de dollars nécessaires auront eu le temps de sécher.

Dans ce mic mac monétaire, notre Euro a une belle place car il "performe" face au dollar à la façon du Franc Suisse pour ceux qui cherchent la stabilité.
Néanmoins, l'Euro a du plomb dans l'aile car il s'appuie sur la solvabilité des pays qu'il couvre, et la "faillite" de 3 ou 4 de ces pays n'est pas à exclure.

En conclusion, l'idéal serait une monnaie mondiale, mais on ne voit pas sur quelles garanties elle pourrait s'appuyer. Les européens ont une grosse carte à jouer mais elle sous-entend une très forte solidarité économiques entre pays de la zone Euro, et là, c'est pas gagné.
A moins d'une implosion du système US, la référence devrait donc rester le dollar, même si les milliers de milliards seront en réalité payés par ceux à qui cette monnaie est imposée.


Auteur Réponse : Doctor
Répondu le : 26 avr. 2009 14:15:06
Message :

En fait je posais la question de la parité euro/dollar pour des raisons très personnelles : je compte dans les 24 mois à venir faire l'acquisition d'un bien immobilier en Floride.
Il est clair que la faiblesse du dollar par rapport à l'euro est dans ce cas déterminante. Gageons que le premier ne remonte pas trop rapîdement ...

Bien à vous.


Auteur Réponse : docteur Roos
Répondu le : 26 avr. 2009 19:54:13
Message :

bonjour doctor,

J'oserais vous conseiller la consultation des sites de Jean pierre chevallier et lupus pour vous donner des conseils economiques utiles sur les states ( Ceux sont 2 statophilles).

Investir par le mauvais temps actuel merite de bonnes lectures.


Auteur Réponse : axe
Répondu le : 28 avr. 2009 10:14:43
Message :

Citation :
Initialement posté par Doctor

En fait je posais la question de la parité euro/dollar pour des raisons très personnelles : je compte dans les 24 mois à venir faire l'acquisition d'un bien immobilier en Floride.
Il est clair que la faiblesse du dollar par rapport à l'euro est dans ce cas déterminante. Gageons que le premier ne remonte pas trop rapîdement ...

Bien à vous.





c'est peut être pas la peine d'attendre 2 ans :




«C'est maintenant ou jamais pour acheter : le prix moyen d'une maison dans la région est passé de 322.000 dollars à 70.000 dollars !» Depuis le début de l'année, Marc Joseph n'a que cette tirade à la bouche et c'est d'ailleurs bien ce que ses futurs acheteurs sont venus entendre ici, à Cape Coral, presqu'île du sud-ouest de la Floride, devenue l'épicentre de la crise immobilière américaine.

Créateur de «Foreclosure Tours R Us», cet agent immobilier organise depuis le début de l'année des tours en bus et désormais en bateaux des maisons saisies et bradées par les banques.



http://www.lefigaro.fr/international/2009/04/28/01003-20090428ARTFIG00001-usa-le-prospere-business-du-tourisme-immobilier-.php


pensez tout de même à emmener qq boites de tamiflu ...


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 28 avr. 2009 21:12:31
Message :

Pour la Floride, comme pour le Nevada, j'attendrais encore....


Le problème n'y est pas de savoir si le plancher est atteint, mais plutot si on ne risque pas d'investir dans une zone désertée, ce qui est très souvent le risque lié aux forclosures. Si on veut investir dans une zone 'saine', et dans une ville américaine, on comprend vite ce que cela veut dire, on ne bénéficie pas de la même baisse.
Les biens avec un marché ne sont jamais bradés.

Depuis près de un an, aux USA, des 'petits malins' réchèteent des maison a 10 000 dollars qu'il faut reconstruire complèteemnt. Ce qui n'est pas cher est parfois trop cher.


Citation :
Néanmoins, l'Euro a du plomb dans l'aile car il s'appuie sur la solvabilité des pays qu'il couvre, et la "faillite" de 3 ou 4 de ces pays n'est pas à exclure.

En conclusion, l'idéal serait une monnaie mondiale, mais on ne voit pas sur quelles garanties elle pourrait s'appuyer
Pour ma part je vois la Chine penser que la future monnaie mondiale pourrait bien a la grande limite contenir du dollar et de l'euro, pourvu qu'elle contienne du Yuan...

Me trompes-je si je dis que la Chine ne va pas tarder a faire la pluie et le beau temsp sur un certain nombre d'échanges internationaux?


Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 29 avr. 2009 14:10:26
Message :

Citation :
Le gouvernement allemand table désormais sur une récession de 6% cette année au lieu de -2,25% attendus jusqu'ici, mais estime que le Produit intérieur brut (PIB) devrait progresser légèrement l'an prochain, a annoncé mercredi le ministère de l'Economie dans un communiqué.
Bon, si le gouvernement français modifie lui aussi ses prévisons à la marge, comme le gouvernement allemand, il a raison de ne pas se presser à les communiquer, ses nouvelles prévisions.

Nous sommes restés, me semble-t'il, sur moins pas grand chose, parfaitement compatible avec une hausse du chomage de l'ordre de 600 000 à 800 000 personnes (350 000 estimées lors de la dernière révision, la aussi une variation 'dans l'épaisseur du trait').

Extrait de http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=394bb85d77c1b833901ed6381a80ac9e sur le site boursorama, dépêche de l'AFP.

Citation :
Le PIB devrait par la suite progresser de 0,1% au premier trimestre 2010 (comparé au 4e trimestre 2009), puis de 0,2% au deuxième, de 0,3% au troisième et de 0,4% au quatrième, a énuméré M. zu Guttenberg.
Mort de rire. C'est la suite de la même dépêche.

Monsieur Zu Guttenberg, vous êtes un gros rigolo (pour ne pas dire un gros nul, tout comme Mme Lagarde): Incapable de faire des prévisions à moins de 5% près, ce qui, si les circonstances l'expliquent peut ne pas être ni une erreur ni une faute, mais près à en faire de nouvelles pour dans un an (admirez la précision: au trimestere près) à 0,1% près....

C'est inacceptable, inpossible à croire, et ne peut SERVIR à RIEN du TOUT....


On peut critiquer les banquiers qui s'en mettent plein les fouilles, mais je crois qu'il serait tant qu'on vire les hommes politiques incompétents ou qu'ils se trouvent, ou pire, ceux qui sont compétents mais qui tentent de faire prendre des vessies pour des lanternes (l'ancien demain, on rase gratis).



Auteur Réponse : ribouldingue
Répondu le : 02 mai 2009 08:05:13
Message :

La grippe porcine mexicano-mondiale à encore tué:

Citation :
L'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires américaine (FDIC) a annoncé vendredi trois nouvelles faillites de banques, dont la plus grande de l'année aux Etats-Unis, celle de la Silverton Bank, de Géorgie (sud-est), qui contrôle 4,1 milliards de dollars d'actifs.

Ce sont désormais 32 banques qui ont fait faillite cette année, alors qu'il y en avait eu que 25 sur l'ensemble de 2008, et seulement trois en 2007.

extrait de http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=eb52cfdd08d59a90607d12891b7d25b2 citant une dépêche AFP.

On peut voir les prémisses d'un début d'amlioration économique, mais je pense que le problème des actifs pourris n'est pas réglé, et de beuacoup.

Aux USA, les banques font faillite et sont en général nationalisées. On en pense ce que l'on veut, mais c'est comme ca.
Chez nous, Natixis 'pourrait' déclarer 50 milliards de pertes sur moins-values d'actifs si il voulait, mais... il ne le veut pas...

Même avec les interventions des états, la transparence n'es tpas le fort du monde financier.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 25 mai 2009 19:14:37
Message :

Après 3 semaines de farniente je me replonge dans les actus.
Hé bien, il ne s'est rien passé dans notre petit pays.

Pourtant il va bien falloir faire quelque chose car je doute fort que la crise s'essouffle à la manière d'un mal social qu'on laisse pourrir.

Apparement, selon les manoeuvres en cours aux US, la relance passerait par un assainissement du secteur bancaire.
L'opération est douloureuse car elle implique que l'Etat prenne en charge les actifs pourris détenus par les banques et assurances.
Que l'Etat choisisse la prise de participation avant désastre ou la reprise des banques en faillites, il en résulte inéluctablement une situation d'Etat banquier, une sorte d'anti-capitalisme, n'en déplaise aux bigots capitalissimes.

Cet assainissement a pour but de restaurer les valeurs du marché financier ainsi que celles qui en dépendent, comme c'est le cas pour le marché immobilier.
Bref, il ne faut pas attendre de reprise du marché immo tant que le marasme économico-financier perdure.

Pour l'instant nos instances dirigeantes ne se sont pas positionnées sur un programme d'assainissement, mais il faudra bien y venir.
D'accord, en période pré-électorale, il vaut mieux ne pas présenter la note aux électeurs, mais à force de maquiller la situation c'est la perennité de notre système social qui pourrait être mise en cause.


Auteur Réponse : erwanker
Répondu le : 28 mai 2009 01:06:27
Message :

Je n'ai pas les connaissances des intervenants précédents mais voila mon avis.

Difficile de parler de "la crise", pour moi, il faut parler "des crises".

Chronologiquement, on a eu la crise financière (faillite des banques, américaines en premiers)...celle-ci
semble"maitrisée" meme si des nouvelles chutes sont encore possibles.

La crise économique, touchant les entreprises "manufacturières" : On est en plein dedans...A-t-on passer
le point bas ? Difficile a dire. Ce qui est sur, c'est que les entreprises touchées utilisent à plein
tube tous les dispositifs leurs permettant d'amortir le choc : On commence par ne pas renouveler
les CDDS, puis les interimaires, puis on se sépare des prestataires. Viennent ensuite les dispositifs
types chômage technique, etc...Meme les "cols blancs" sont touches par ce dernier (Renault, Dassault....) alors
qu'il ne touchait que les ouvriers d'usines "traditionnellement". Le pb est que son utilisation est limité dans
le temps (1000h/an dans l'automobile par exemple). Dans certaines entreprises, à la trésorerie suffisamment solide,
ces dispositifs seront suffisants et permettront, tant bien que mal, de passer la tempête. Pour d'autres, globalement les plus petites, ce ne sera pas suffisant et(j'utilise consciemment le futur), cela saignera plus violemment : Plan social, redressement, liquidation.

Bref, je pense que les chiffres du chomage ne sont pas pret de baisser et que nous ne sommes pas encore rentré dans le plus violent
de la crise sociale, celle qui laissera un maximum de gens sur le carreau. A cela, va s'ajouter, des Juin et jusqu'a Septembre, l'arrivee
des jeunes diplomés sur le marché, pour lesquels il sera tres difficile de trouver du boulot - et cela se compte en dizaine de milliers de
personnes.

Pour autant, je ne crois pas à "la révolte", tant attendue par le facteur de Neuilly. Les syndicats sont trop
faibles pour mobiliser - et globalement absent des petites et moyennes entreprises - et je sens les gens blasés, fatigués.

Les seuls a pouvoir eventuellement allumer la meche ? Les transporteurs (blocage des routes, etc...), les agriculteurs, les pecheurs...Je suis persuadé que le gouvernement en est pleinement convaincu et ne tarderait pas à éteindre les étincelles en distribuant qqs milions par "clientelisme" vers ses professions, les seules, a mon sens, capable de secouer le calme relatif
de notre pays.


Auteur Réponse : larocaille
Répondu le : 28 mai 2009 08:57:57
Message :

Pour la chronologie des crises, je dirais plutôt:
1 Crise immo (ralentissement du marché en conséquence de la situation US)
2 Crise bancaire (effondrement du système de titrisation)
3 Crise financière (effondrement de la bourse)
4 Crise économique (entrée en récession et probable déflation)
5 Crise sociale (destruction d'emplois)

Selon les scenarii des experts, un bouclage entre crise économique et sociale devrait s'établir. C'est la capacité à enrayer ce cercle vicieux qui pourrait stopper la déflation.
Mais les mesures pour mettre fin à ce bouclage pourraient être sans effet car la crise bancaire n'est pas expurgée de sa cause (les actifs pourris). On risque donc de se prendre d'autres couches criseuses au gré des dépréciations d'actifs des banques.
Les US semblent avoir mis la priorité sur l'assainissement bancaire en transférant les actifs pourris sur l'Etat US. Cela ne manque pas d'inquiéter les marchés car il va s'en suivre une énorme dette à la charge du contrubuable US qui va nécessairement réduire durablement sa voilure de consommation. Le dispositif devrait provoquer une vague de faillites industrielles avec de fortes conséquences sociales, mais la stratégie US semble prête à y faire face en pariant sur un rebond économique rapide une fois le coup de massue passé.
Les européens ne sont pas, pour le moment, sur cette ligne. Laisser les banques appurer seules leurs actifs pourris cachés est moins douloureux pour l'Etat et surtout moins brutal et moins médiatique. A contrario, cela peut conduire à une situation instable pour une décénie, avec comme principales victimes les systèmes sociaux qui ne résisteront pas à des niveaux de chômage de 20% sur plusieurs années. En résumé, la politique actuelle des européens conduit à être tributaire de la politique de relance US en en profitant avec 2 à 3 ans de retard, et un risque de perte de marchés mondiaux par manque de compétitivité.

Enfin, le marché immo pourrait stagner (au mieux) tant que la stabilité n'est pas restaurée car il est fortement lié au climat social.

PS: Ce sujet sera bientôt prolongé sur le nouveau forum. Veuillez poster sur le nouveau forum dès disponibilité du sujet.


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