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quelboulot
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6445 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 13:48:43
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Des amis ont fait réaliser il y a trois ans par une entreprise de bâtiment une terrasse en béton qui a été lissée avec un "hélicoptère", il paraît que cela s'appelle comme çà !.
dimensions, environ 5m X 10
Actuellement de petites fissures apparaissent.
Il n'y a aucun joint de dilatation.
Avant de leur donner quelques "pistes" à suivre, je souhaiterais compléter mon information sur le sujet.
J'ai lu qu'il était nécessaire pour de telles surfaces, de réaliser ce type de joint.
Pourriez-vous me communiquer les références des textes, DTU, qui précisent ce point ?
Comment faire pour résoudre ce problème de fissures qui, a priori, n'ira qu'en s'amplifiant ?
Quels recours éventuels peut-on avoir vis à vis de l'entreprise qui a réalisé ces travaux ?
Christophe
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Ad-honores
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3070 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 15:41:16
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À priori, un dalle de 5x10 ne nécessite pas de joint de dilatation. Le béton est un matériau faïençable, c'est à dire qu'il est naturel que de nombreuses micro-fissures se fassent jour. |
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oldman24
Pilier de forums
5732 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 17:44:09
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Savez vous si le béton est armé ou pas? Si des IPN ou IPE et autres ferailles sont présents, il n'y a rien d'étonnant que des fissures apparaissent.Il faut les reboucher ou faire une chappe bitumée ou poser du carrelage servant de protection des eaux de pluies ou d'arrosage de pots de fleurs, sous lesquels il y a lieu de placer un ustensile de récupération de l'eau qui n'est pas absorbée par la terre. Le phénomène est fréquent dans les zones a forts changements de température .Cela est du aux coefficients de dilatations des matériaux constituant "le béton armé "
François |
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rochar
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904 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 17:50:50
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Pour info,
S'il s'agit de terrasse sur terre-plein :
Les joints de retrait ne sont plus utiles au bout de trois ans.
Les joints de dilatation, qui permettent de compenser les variations dimensionnelles du dallage sous l'effet des variations "thermo-hygrométriques" et/ou d'éventuels tassements différentiels, doivent être prévus dans toute l'épaisseur du dallage. Ils sont particulièrement nécessaires pour les dallages exposés au soleil. Les joints doivent être implantés de manière à délimiter des surfaces dont la diagonale est inférieure à 7 m pour une exposition au soleil et 8,50 m dans le cas contraire (sauf justifications particulières). Le rapport des cotés des panneaux doit être compris entre 1 et 1,5 . (dans votre cas, au moins deux panneaux)
Le dallage doit être armé avec une nappe d'armatures haute et une basse
La pente doit être de 1 cm/m mini.
Réf. : DTU 52.1 / Annales ITPBTP / Guide VERITAS
RC |
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Ad-honores
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3070 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 18:01:40
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Merci pour ces précisions. Les DTU sont des conseils techniques de mise en œuvre, mais leurs prescriptions ne sont en aucune façon une obligation si ce n'est pas mentionné dans le devis ou la commande. Quoiqu'il en soit, une terrasse sur terre-plein ne bénéficie en aucune façon de la couverture "responsabilité" décennale. Aucun risque pour les bâtiments. |
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quelboulot
Modérateur
6445 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 18:01:44
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Excusez moi, on est jamais assez précis,
Cette terrasse est implantée en rdc, à l'extérieur d'une maison secondaire à la campagne, sur un sol empiérré et elle a été "armaturée" par un treillage métallique.
Je ne sais pas s'il y a eu deux nappes d'armatures, haute et basse.
Pour la pente, c'est OK.
Christophe |
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quelboulot
Modérateur
6445 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 18:06:11
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Ad-honores,
Est-ce à dire qu'il n'y a aucun recours !!! Citation : Les DTU sont des conseils techniques de mise en œuvre, mais leurs prescriptions ne sont en aucune façon une obligation si ce n'est pas mentionné dans le devis ou la commande. Quoiqu'il en soit, une terrasse sur terre-plein ne bénéficie en aucune façon de la couverture "responsabilité" décennale. Aucun risque pour les bâtiments.
Connaissez-vous souvent des devis d'entreprises de maçonnerie, de carreleurs ou de tous autres corps de métiers du bâtiment qui citent l'ensemble des DTU les concernant. A l'exception des chantiers régis pas le Code des Marchés publics ?
Donc, à vous suivre, aucune garantie ne serait applicable ?
Christophe |
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Ad-honores
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3070 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 18:18:17
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À vrai dire, Quelboulot, je pense connaître un tout petit peu les marché de travaux dans le bâtiment (juriste plus de 30 dans la promotion immobilière, entre autre). Il ne s'agit pas de citer l'ensemble des DTU. La mention : "mise en œuvre conformément aux DTU et régles de l'art", suffit amplement et est parfaitement valable sur le plan juridique. En ce qui concerne la responsabilité décennale, il suffit de relire l'article 1792 du code civil : ".../....si le désordre compromet la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rende impropre à sa destination..." Il ressort de ce texte et de la jurisprudence que si ces conditions ne sont pas remplis, la responsabilité du constructeur est écartée. Pour qu'il en soit autrement, il faut rapporter la preuve que les travaux n'ont pas été exécutés dans les règles de l'art (et non du DTU, si ce dernier n'est pas une clause de la commande). Pour ce qui me concerne, j'opterai dans ce cas pour la responsabilité civile professionnel de l'entreprise et non de l'assurance "dommâge ouvrage". |
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rochar
Pilier de forums
904 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 19:21:54
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Je suis d'accord avec Ad-H, quelques fissures sur une terrasse ne sont pas de nature décennale.
Concernant les règles de l'art et les DTU, il est admis à la quasi unanimité des constructeurs, juristes et magistrats, que les DTU sont des règles de l'art écrites minimales. Ils sont toujours pris en compte par les experts d'assurance, les experts judiciaires et les juges, en cas de désordres. Egalement, les compagnies d'assurance demandent aux entreprises de les respecter pour que les désordres soient pris en charge.
Il est vrai que si les DTU ne sont pas rendus contractuels dans les marchés privés, ils ne sont pas retenus en cas de litiges pour non conformité (sans désordres).
D'après les éléments fournis par Quelboulot, il semble que son seul recours soit l'action en responsabilité pour "Dommages intermédiaires". Délai 10 ans – Preuve du désordre, du préjudice et du lien de causalité – TGI et avocat.
Cela demande réflexion !
RC |
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quelboulot
Modérateur
6445 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 19:41:16
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Ad-honores et rochar,
Bien reçu vos dernières précisions.
Il n'en demeure pas moins que je constate une "légère" distorsion de jugement entre vous :
Ad-honores Citation : Pour qu'il en soit autrement, il faut rapporter la preuve que les travaux n'ont pas été exécutés dans les règles de l'art (et non du DTU, si ce dernier n'est pas une clause de la commande).
Rochar Citation : Concernant les règles de l'art et les DTU, il est admis à la quasi unanimité des constructeurs, juristes et magistrats, que les DTU sont des règles de l'art écrites minimales. Ils sont toujours pris en compte par les experts d'assurance, les experts judiciaires et les juges, en cas de désordres. Egalement, les compagnies d'assurance demandent aux entreprises de les respecter pour que les désordres soient pris en charge.
Si les DTU sont des régles de l'art, a minima, je ne vois pas pourquoi, je ne pourrais pas Citation : En ce qui concerne la responsabilité décennale, il suffit de relire l'article 1792 du code civil : ".../....si le désordre compromet la solidité de l'ouvrage ou qui, l'affectant dans l'un de ses éléments constitutifs ou l'un de ses éléments d'équipement, le rende impropre à sa destination..." Il ressort de ce texte et de la jurisprudence que si ces conditions ne sont pas remplis, la responsabilité du constructeur est écartée. Pour qu'il en soit autrement, il faut rapporter la preuve que les travaux n'ont pas été exécutés dans les règles de l'art (et non du DTU, si ce dernier n'est pas une clause de la commande
apporter la preuve que les DTU, règles de l'art a minima, n'ont pas été respectées.
Aller, je sais, je pousse le bouchon un peu loin, et j'abuse de votre patience qui m'est précieuse, mais si mes amis (en plus c'est vrai, je ne suis pas concerné), qui envisageaient de carreler leur terrasse se retrouvent avec des carrelages fissurées, d'après vous... Et là vous êtes d'accord, il ne leur resterait que le TGI avec recours à un avocat.
Je vous pose cette question car si c'est le cas, il leur sera plus difficile d'obtenir de l'entrepreneur une éventuelle intervention corrective si ce dernier sait qu'il ne risque... pratiquement rien, vu le montant des frais engendrés.
Christophe |
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rochar
Pilier de forums
904 réponses |
Posté - 12 sept. 2004 : 20:49:08
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Nous ne connaissons pas les fissures, le désordre (types, importance, implantation, …). Mais je pense, à priori, qu'il suffit de créer deux joints (3 panneaux de 3,33 x 5,00) pour éviter les problèmes par la suite dans le revêtement projeté.
Et rien ne vous empêche de demander à l'entreprise réparation de ce désordre en lui rappelant le non respect des règles DTU. Ce n'est pas ruineux, il acceptera probablement. Sinon, problème !
Vérifiez bien également qu'un joint de construction existe entre les murs existant et la terrasse construite.
Autre hypothèse, s'il y a assez de hauteur disponible pour réaliser un revêtement scellé, prévoyez une désolidarisation entre le dallage et la chape de pose, ce qui évitera l'incidence de fissures du support (dallage) dans le revêtement.
RC |
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