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au salon de la copro qui vient de se tenir à Paris, il y avait deux sociétés qui proposaient des appareils compteurs de calories à installer sur les radiateurs des appartements et relevables à distance, donc sans avoir à pénétrer dans le logement il parait que ces appareils sont maintenant fiables, ce qui n'était pas le cas il y a quinze ans quand le texte réglementaire est sorti. le coté séduisant c'est que chaque occupant peut ainsi maitriser ses propres dépenses de chauffage, mais nos chauffagistes ici sont très réservés considérant que pour des immeubles mal isolés thermiquement il y a une interaction des chauffages de tous les logements du même immeuble et que si certains coproprietaires se mettent à couper leur chauffage il y aura des conséquences sur celui des voisins. Un UInaute aurait il une expérience ou un avis sur ce problème ? je n'ai rien trouvé dans la base de données d'UI merci d'avance à tous casi+
Ces chauffagistes ont à la fois tort et raison .. mais plutot tort ... Pourquoi ? ... parce qu'un immeuble bien ou mal isolé ne fait pas d'économie lorsque le chauffage est réparti collectivement aux millièmes. Dans un bâtiment, isolé ou pas, dont la répartition est aux tantièmes, ceux qui chauffent peu payent pour ceux qui chauffent beaucoup, et personne ne se préoccupe d'économie et d'isolation puisque les consommations sont lissées par la répartition collective aux tantièmes.
Un immeuble isolé consommera globalement moins qu'un immeuble pas isolé. Mais isolé ou pas, la répartition individuelle économisera l'énergie globale tout en diminuant la 'facture' de tous.
Une expérience : -quart Sud-Ouest de la France, immeuble de bonne qualité mais datant du début des années 70. R+5, 36 lots, installation de répartiteurs à évaporation sur les radiateurs en 1980 avec un calcul pointu de la grille adoptée, dissociant la part fixe de chauffage de la boucle de distribution de la part 'individualisée' : - En gros, 4,5% d'énergie en fixe + total contrat entretien + total EDF pompes circulation + eau froide 'chauffée' + loc. répartiteurs = "Partie fixe" - Le reliquat d'énergie chauffage = "partie individualisée".
Résultat de la 1ère année : 30 % d'économie sur la dépense globale "chauffage" (Gaz), Facture globale "chauffage" diminuée de 27%.
Pour les plus grands appartes (125 m² habitables, grandes baies vitrées simples), le prix du chauffage va actuellement (hiver dernier) de 370 € pour le plus bas à 850 € pour le plus 'gros', couple de retraités agés. La moyenne doit tourner dans les 600 €.... toujours pour 125 m².
On ne note pas de disparité en fonction de l'étage : ceux du RdeChaussée ou du dernier étage ne consomme pas plus. (sous/sol et toiture-terrase sont 'normalement' isolés, càd avec pas grand chose d'autre que les 80 mm réglementaires ..)) ... Si le plus faible est au 3ème, le plus gros est au 1er ... Ceux des extrémités sont dans la moyenne des 600 €.
Une courbe établie sur 10 ans (il y a peu de 'turn over') montre que les habitudes de chauffe des uns et des autres ne changent pas d'une année sur l'autre, indépendante de la situation ou l'exposition de l'apparte ou la température de l'hiver. On retrouve donc une constante, indépendante il faut le redire de la situation de l'apparte et de l'isolation modèle "1970", sans double vitrage.
2 remarques : - l'individualisation du chauffage collectif, dont les 1er textes datent de 1974/75, est devenu obligatoire depuis 1989, je crois. (individualisation lorsque c'est techniquement possible, bien entendu !!) Il est regrettable que si peu de copropriétés se préoccupent de cette question.
- elle n'est "rentable" et vraiment efficace, tant sur le plan de l'économie globale d'énergie mais surtout sur le plan d'une véritable 'individualisation', que lorsqu'il est procédé à une analyse fine de l'installation et d'un calcul d'une grille de répartition qui 'individualise' réellement.
La répartition sur les 40/60 dont parlent les textes sont un maxi à ne pas dépasser. Mais ce n'est pas LA règle. Les Ste qui installent les compteurs de calorie utilisent un peu ces mêmes bases, sans chercher plus loin que ces 40/60. Ici, les CS doivent se remuer pour voir ce qu'il en est vraiment et se fassent expliquer et détailler par leur chauffagiste, avec le syndic, les détails de l'installation et du réseau de distribution.
Entre ce 40/60 qui n'individualise pas grand chose et n'économise pas beaucoup d'énergie au final, et le 4,5/95,5 adopté dans la copro que je cite, il y a toute la gamme possible qui tend vers le 100% d'un chauffage individuel, qui est impossible en chauffage collectif, il faut bien le comprendre.
Plus le calcul de la part fixe d'énergie nécessaire à la 'chauffe' de la boucle de distribution du chauffage dans chaque lot sera fin, plus vous tendrez vers une véritable individualisation qui responsabilise les copropriétaires, même si c'est 10/90 ou 15/85... C'est, en gros : " je paye ce que je consomme vraiment".... en gros.
merci gédehem de votre réponse très précieuse pour moi qui voudrait progresser dans cette voie je remarque que , malgré votre appel, peu de contributeurs s'interessent à cette affaire, sans doute parce qu'ils craignent la pomme de discorde que cela peut amener dans un milieu qui n'est souvent qu'une juxtaposition d'individualistes incapables de réfléchir aux problèmatiques collectives. vous soulignez à juste titre que l'économie à attendre interesse tout le monde, aussi bien les petits que les gros consommateurs il y a donc un interet general derriere ce projet par ces temps de hausse du prix du combustible.
le decret semble interessant aussi, il date du 31 décembre 1979 (les art R131-2 à R131-8 du code de la construction) est ce que ce decret nous permettrait d'éviter de faire voter la pose des répartiteurs de chaleur à la double majorité de l'article 26 ? .... puisqu'il y a une obligation légale, la majorité article 25 ne serait-elle pas suffisante ? je suis bien interessée sur votre opinion là-dessus aussi, si vous le voulez bien..... et aussi à celle d'autre UInautes éventuellement bien sûr merci d'avance casi+