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Enchères hollandaises pour vendre les maisons en Espagne
L’effondrement de l’immobilier oblige les vendeurs désespérés à tenter de nouvelles techniques sur le marché.

Bruno Faria Lopes

Après le grand effondrement de la bulle spéculative des tulipes – une des plus grosses depuis toujours, à Amsterdam au XVIIe siècle – fût créé une enchère hollandaise, dans laquelle le processus de mise à prix commence de la valeur souhaitée par le vendeur, puis en baissant jusqu’à trouver un acheteur. En Espagne, ce type d’enchère est encore utilisé pour vendre le poisson et, aujourd’hui, un autre type de biens : les maisons.

La fin de la bulle immobilière espagnole est en train de laisser peu d’options pour qui veut vendre sa maison – pour cela, il y a une semaine, à Madrid, fût réalisé la 1ere enchère hollandaise de maisons en Europe. Les résultats illustrent la dimension du problème dans l’immobilier en Espagne. Sur 216 lots mis aux enchères, 194 ont été retiré faute d’acheteur.
En janvier, le directeur de la politique du logement en Espagne, Rafael Pacheco, a qualifié de « modérée et ordonnée » la baisse des prix des maisons. Ce mois, le volume de vente est tombé de 27% en terme annuel, en raison du resserrement du crédit bancaire, après la crise financière international. « Les chiffres officiels sont une chose et la réalité autre chose complètement différente », a affirmé Jorge Zanoletty, directeur de Tullip, l’entreprise qui a organisé l’enchère à Madrid. « C’est vraiment difficile pour les gens d’acheter une maison avec ces restrictions au crédit », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, l’agence Standard & Poor’s a pointer l’Espagne comme le pays où le scénario dans l’immobilier est le plus « noir », avec un « grand effondrement » attendu dans la construction des maisons.
Le poids de l’immobilier dans l’économie espagnol a fait subir une succession de révision à la baisse de la croissance en 2008 et 2009, dans ce qui pourra être le plus grand freinage du pays en 15 ans.

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