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LeNabot
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Posté - 29 nov. 2008 : 08:52:29
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Pompé sur yahoo.
France : la crise de l'immobilier pourrait durer jusqu'en 2011
Par LeMonde.fr
mer 26 nov, 16h31
France : la crise de l'immobilier pourrait durer jusqu'en 2011
Mardi 25 novembre, deux mauvais chiffres, publiés par les services statistiques du ministère du logement et de la ville, sont venus plomber encore un peu plus le moral des professionnels de l'immobilier, qui s'attendent à une année 2009 "horrible".
Tout d'abord, à fin octobre, la construction de logements est en repli de 20,6 %, sur un an. A ce rythme, l'année 2008 s'achèvera sur 360 000 mises en chantiers, loin des 425 500 de 2007. Les perspectives pour 2009 sont aussi sombres, avec un recul supplémentaire de 30 000 à 40 000 unités, soit plus de 100 000 logements neufs perdus en deux ans. "C'est une hémorragie d'une rare intensité, plus grave que dans les années 1990 où, au plus fort de la crise, les mises en chantier reculaient de 28 000 unités par an", se souvient Michel Mouillart, économiste à l'Université Paris-X.
La vente de logements commercialisés par les promoteurs, ensuite, est en repli de 44 %, sur un an, au troisième trimestre. Il faut désormais dix-huit mois pour vendre un logement, contre neuf mois il y a un an. Le quatrième trimestre sera pire. Les promoteurs, qui avaient vendu 127 353 logements en 2007, année record, n'atteindront qu'à peine 80 000 ventes en 2008 et ne devraient pas dépasser 60 000 en 2009. En deux ans, leur chiffre d'affaires va donc être divisé par deux.
Les entreprises du bâtiment anticipent un repli de leur activité de 6 % en 2009, par rapport à 2008, rompant, là encore, avec dix années de croissance continue. Ce secteur, qui a créé 200 000 emplois depuis 2000, va non seulement cesser de recruter mais perdre de 25 000 à 30 000 postes, en 2009, selon les prévisions de la Fédération française du bâtiment (FFB). Sur le marché de l'ancien, le recul de 25 % du nombre de ventes va entraîner des réductions d'effectifs chez les 56 000 agents immobiliers, les 10 000 diagnostiqueurs, les notaires et leurs salariés... "Je suis submergée d'appels de négociateurs, de collaborateurs de promoteurs, licenciés sans aucune mesure d'accompagnement", raconte Elena Stanciu, qui a créé la CFDT Immobilier, un des rares syndicats de salariés du secteur.
Comparé à la crise des années 1990, le désastre de 2008 est d'une tout autre ampleur, puisqu'il touche toute la France et pas seulement l'Ile-de-France. Il est aussi plus brutal et profond, avec des causes et des conséquences très différentes.
Aujourd'hui, c'est toute une économie immobilière, bien plus développée qu'il y a quinze ans, qui souffre. "Dans les années 1990, ce sont les programmes construits et invendus qui ont mis les banques en difficulté. Aujourd'hui, c'est le schéma inverse, avec des banques qui ne financent plus les projets, et des promoteurs qui préfèrent y renoncer plutôt que construire "en blanc"", raconte Jean-François Gabilla, président de la Fédération nationale des promoteurs constructeurs (FNPC).
L'activité est asphyxiée par le manque de crédits consentis aussi bien aux acquéreurs qu'aux professionnels. "Je trouve des financements, mais à des conditions inacceptables, et je préfère ne pas construire plutôt que de le faire à perte", souligne Alain Dinin, le PDG de Nexity.
Sur ce marché tétanisé, avec un stock encore négligeable de logements achevés et invendus (moins de 4 000), l'ajustement par les prix est lent à s'opérer. Tout le contraire de ce qui se produit en Espagne ou aux Etats-Unis, par exemple, où la nécessité de vendre des stocks pléthoriques précipite, au contraire, la baisse des prix. Les logements américains ont perdu plus de 22 % de leur valeur par rapport au point haut de juillet 2007, selon le dernier indice Case Shiller.
En France, où les prix des logements anciens fléchissent depuis la fin de l'été à un rythme annuel de 10 % selon les réseaux d'agences Laforêt et Century 21, les prévisions de baisse oscillent entre 15 % et 30 %. Pour mémoire, lors de la crise immobilière de 1990, les prix à Paris avaient baissé d'environ 50 % en cinq ans. "Les primo-accédants sont, de fait, évincés du marché et ne peuvent acheter, même si les prix baissent de 10 %, car ils sont directement touchés par le chômage ou la stagnation des salaires. Les autres attendent", confirme Nicolas Bouzou, du bureau d'études économiques Astérès.
La récession accentue l'inquiétude. "La préoccupation première n'est plus la restriction du crédit, mais l'absence de confiance et la montée du chômage", observe Philippe Waechter, économiste chez Natixis Asset Management. "La question d'acheter un logement ou d'en changer passe au second plan : les ménages cherchent avant tout à garder leur job et ne peuvent pas se projeter à six, neuf ou douze mois", ajoute M. Waechter.
Economistes et professionnels de l'immobilier ne voient pas de sortie de crise avant fin 2010, et en appellent à l'Etat pour conjurer la récession. "Face à la récession en cours, le gouvernement doit intervenir, mais sans soutenir artificiellement le marché, ce qui empêcherait les prix de s'ajuster à la baisse", résume M. Bouzou.
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Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain). |
Edité par - LeNabot le 29 nov. 2008 08:55:48 |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 10:49:36
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Qui a déclaré hier: « Nous attendons la baisse des prix car la meilleure façon de relancer le secteur c'est que les prix redeviennent attractifs » ? |
Dominique |
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Patton
Contributeur vétéran
151 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 13:21:47
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Citation : Initialement posté par larocaille
Qui a déclaré hier: « Nous attendons la baisse des prix car la meilleure façon de relancer le secteur c'est que les prix redeviennent attractifs » ?
Même Sarko sonne l'hallali |
WWII : "Une pinte de sueur économise un gallon de sang." Bulle-immo : "5 mn de calculette économise 25 ans de dettes" |
Edité par - Patton le 29 nov. 2008 13:22:47 |
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FORBAN
Pilier de forums
354 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 14:44:21
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Je viens de recevoir des acheteurs, ils venaient de visiter avec une agence un bien immobilier et rencontré un autre qui n'avait rien car les acheteurs n'ont qu'un "petit" budget de 220.000 euros selon l'agent pour les deux agences, ils ne faut pas écouter les médias, l'immobilier est très bien portant et les prix grimpent toujours. les acheteurs ont visité une maison à 270.000 euros qui en vaut pour moi 240.000. 4% leur a affirmé que dans deux ans cette maison vaudra 350.000 euros. Il y a vraiment besoin de faire du menage dans la profession, c'est vrai que ce monsieur n'est agent immo que depuis 3 ans et qu'avant il avait les mains dans la mécanique.
C'est sur que lorsqu'il rencontre un vendeur, il va pas lui dire d'être raisonnable dans son prix, en plus il parait qu'il vend que des grosses maisons. Nous sommes sur le même secteur ! cela se saurait...
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 19:22:34
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Citation : Initialement posté par FORBAN
selon l'agent pour les deux agences, ils ne faut pas écouter les médias, l'immobilier est très bien portant et les prix grimpent toujours.
De la famille à Fanette. |
Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain). |
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Scorpion
Pilier de forums
1366 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 21:18:55
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Citation : Initialement posté par larocaille
Qui a déclaré hier: « Nous attendons la baisse des prix car la meilleure façon de relancer le secteur c'est que les prix redeviennent attractifs » ?
T'en penses quoi larocaille . Tu penses que la baisse des prix va relancer les ventes, ou plutôt accélérer davantage leur baisse ? |
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Scorpion
Pilier de forums
1366 réponses |
Posté - 29 nov. 2008 : 21:21:28
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Citation : Initialement posté par FORBAN
C'est sur que lorsqu'il rencontre un vendeur, il va pas lui dire d'être raisonnable dans son prix, en plus il parait qu'il vend que des grosses maisons. Nous sommes sur le même secteur ! cela se saurait...
Aujourd'hui, j'arrive à visiter 2 fois par jour la même grosse merde pas chère que j'ai en mandat, alors qu'une grosse (et belle) maison c'est tous les 3 mois. |
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quelboulot
Modérateur
6445 réponses |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 30 nov. 2008 : 08:59:01
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Citation : Initialement posté par Scorpion
Citation : Initialement posté par larocaille
Qui a déclaré hier: « Nous attendons la baisse des prix car la meilleure façon de relancer le secteur c'est que les prix redeviennent attractifs » ?
T'en penses quoi larocaille . Tu penses que la baisse des prix va relancer les ventes, ou plutôt accélérer davantage leur baisse ?
Je pense qu'il faut retrouver une situation d'équilibre pour que le marché redémarre. La crise économique va laisser des traces autant dans les budgets que dans les esprits, ce qui devrait inciter les ménages à plus de prudence en matière d'endettement. On devrait donc revenir à des durées de crédit de 15 à 20ans, ce qui limite d'autant la capacité d'emprunt. Il est également vraisemblable que beaucoup de ménages hésitent à pousser l'endettement au taquet afin de garder une marge en cas d'incident. C'est cette capacité d'emprunt raisonnée qu'il faudra équilibrer avec les prix de vente. Si on ne regarde le problème que mathématiquement on arrive à -40% au niveau des prix pour trouver l'équilibre, mais la solution n'est pas que mathématique. En fonction des aides à l'accession et des dégats de la crise économique, l'équilibre pourrait être retrouvé entre -30% et -50%. La reprise ne va pas se faire d'un coup et les différents segments du marché n'obéissent pas aux mêmes règles. Ainsi le segment haut est fortement régi par l'attractivité comparée à d'autres investissements, sa reprise est liée aux éléments prix, qualité, rentabilité. Le segment bas est essentiellement influencé par les éléments prix et capacité d'emprunt. Des mesures d'aide pourraient lui permettre de reprendre plus rapidement. Le segment médian est celui qui pourrait le plus tarder à reprendre du fait de son accessibilité restreinte et de la forte capacité de résistance des vendeurs.
En l'absence de crise économique, le délai nécessaire avant la reprise est conditionné par le phénomène d'amortissement de la baisse des prix. Si on ajoute l'effet de la crise économique, le délai de reprise pourrait être allongé, aucune reprise sérieuse ne pouvant être escomptée pendant la dégringolade économique. Une situation de marasme économique n'empêcherait pas la reprise mais celle-ci serait plus progressive.
Enfin, il reste une inconnue qui pourrait influencer la reprise, du moins ses secteurs. Une crise économique profonde pourrait modifier très sensiblement le mode de vie des français et les méthodes de travail. Une "ruralisation" des ménages n'est pas à exclure car elle permettrait de réduire les coûts du travail tout en maintenant un niveau de vie acceptable. Nous sommes en effet très en retard par rapport à nos voisins sur des sujets comme le télétravail ou la concentration du temps de travail. Une "ruralisation" tirée par une réorganisation du travail serait une bonne chose pour le marché immobilier qui reprendrait ainsi un peu d'air sans attendre la fin de la tempête économique. Les prix baissant beaucoup plus rapidement en milieu rural, l'équilibre nécessaire serait très vite atteint. |
Dominique |
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