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popolus
Contributeur actif
216 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 01:04:05
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Monsieur A et Mademoiselle B sont propriétaires d’un lot bâti dans un lotissement. Monsieur A dépose un permis pour une extension. Il obtient son permis et effectue les travaux.
Or cette extension n’est pas conforme au cahier des charges du lotissement. Le voisin C décide de porter l’affaire au TGI.
C peut-il se contenter de poursuivre A, car c’est A qui a déposé le permis ? C doit-il obligatoirement poursuivre A et B, car B est également propriétaire ?
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CHRI64
Contributeur senior
638 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 06:44:57
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ASL = association foncière. C'est le lot qui est visé. Représenté par son propriétaire. En cas d'indivision ce sont les (éventuellement nus) propriétaires indivis. Voir votre Plan Parcellaire. |
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popolus
Contributeur actif
216 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 09:44:01
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Merci CHRI64
Mon méssage manquait de précision.
Monsieur A et mademoiselle B habitent ensemble. Ils sont propriétaires du même lot.
Je voulais savoir: C peut-il se contenter de poursuivre A, car c’est A qui a déposé le permis ?
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CHRI64
Contributeur senior
638 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 14:40:38
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Je n'avais pas été attentif à la distinction "se contenter" ou "obligatoirement". A et B sont co responsables. Si A seulement est assigné il peut - mais sans obligation - demander par acte d'huissier que B soit appelée à comparaître pour "partager" l'éventuelle condamnation. Ce qui est très peu vraisemblable car il n'aura pas d'intérêt personnel à le faire. Le juge tranchera sur l'annulation ou non du permis de construire. Ce qui s'imposera à A et à B.
Je dirait donc que C peut se contenter d'assigner A. |
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Posté - 06 mars 2010 : 15:33:13
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même analyse pour C qui peut se contenter d'assigner A. en revanche pas d'accord sur ce que le juge tranchera : il ne s'agit pas d'annuelr une autorisation d'urbanisme mais d'interdire ou d'ordonner la démolition d'une construction... ce qui est très différent. |
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Signature de Emmanuel Wormser |
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cordialement Emmanuel Wormser
Un souci juridique ? Pensez Ă relire votre contrat d'assurance multirisques habitation. Une assistance juridique, voire une protection juridique est peut-ĂŞtre incluse dans votre contrat ! |
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CHRI64
Contributeur senior
638 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 15:51:49
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Exact dans la mesure où les travaux sont déjà effectués. Je qui semble être le cas. Décidément j'ai lu trop vite ! Sorry. |
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Posté - 06 mars 2010 : 15:59:02
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effectués ou pas, le non respect du CdC n'entache pas la conformité du PC... |
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Signature de Emmanuel Wormser |
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cordialement Emmanuel Wormser
Un souci juridique ? Pensez Ă relire votre contrat d'assurance multirisques habitation. Une assistance juridique, voire une protection juridique est peut-ĂŞtre incluse dans votre contrat ! |
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CHRI64
Contributeur senior
638 message(s) Statut:
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Posté - 06 mars 2010 : 18:37:54
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Je suis d'accord que le mot interdire (de construire) est plus adapté que le mot annuler car le PC est un acte administratif. Le résultat étant le même. |
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Posté - 06 mars 2010 : 19:26:42
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Bonsoir Ci-joint un arrêt qui présente un certain intérêt! S'il reste hors sujet par rapport à la question initiale où effectivement sur le plan administratif le PC reste légal, il répond aux questions relatives aux demandes de PC par l'un des 2 époux!
citation: Conjoint du propriétaire responsable pénalement de l’infraction au permis de construire samedi 16 mai 2009 , par Juris Prudentes
Il s’agissait en l’espèce, en présence d’une construction non conforme, de dire qui était responsable.
Il est jugé qu’est responsable et bénéficiaire des travaux irrégulièrement édifiés le conjoint du propriétaire d’un bien immobilier qui, ayant obtenu un permis de construire l’autorisant à agrandir ce bien, participe, après démolition, à l’exécution des travaux d’édification du nouvel immeuble, dans lequel il s’installe une fois les travaux achevés.
Récapitulatif de l’affaire jugée : Le 14 août 2003, Thierry X a obtenu un permis de construire l’autorisant à agrandir de 26 m² un bâtiment de 93 m² situé sur un terrain appartenant à son épouse, classé en zone ND du plan d’occupation des sols (POS) de la commune de Cuers (Var), où ne sont autorisées que les constructions liées aux besoins d’une exploitation agricole ; lors des travaux, les époux X ont fait démolir l’existant et construit une maison d’habitation d’une surface de 119 m² ; seul Thierry X a été poursuivi devant le tribunal correctionnel. Pour déclarer le prévenu coupable de construction sans permis et d’infraction au POS, l’arrêt confirmatif, après avoir relevé, d’une part, que la reconstruction, fût-ce à l’identique, nécessitait un nouveau permis et que, d’autre part, le bâtiment édifié était sans rapport avec une exploitation agricole, énonce que, même si le bien démoli appartient à son épouse, le prévenu, qui a demandé le permis de construire et qui a participé à l’exécution des travaux, en est le bénéficiaire puisqu’il demeure dans l’immeuble reconstruit.
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Cass. Crim., 13 janvier 2009 (pourvoi n° 08-86.216), rejet
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Signature de Jean-Michel Lugherini |
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