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Pégase
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Posté - 26 oct. 2009 : 19:09:48
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Bonjour Viking,
Du moment que vous créez de la chaleur, vous pouvez en faire ce que vous voulez. En l'occurence, vous créez de l'eau à 35-40°. Pour faire de l'air chaud, il suffit de faire circuler de l'air (avec un systême de ventilation traditionnel) dans ce que l'on appelle un échangeur eau/air (ou cassette chaude). L'air se réchauffe et peut ensuite être distribué par un réseau de gaines de ventilation. Avec ce genre d'installation, on a d'ailleurs un très bon rendement en réversible (air chaud ou air friod)
Voici un exemple de centrales de traitement à cassettes permettant d'obtenir des l'air chaud ou frois pour des installations importantes. Mais la même chose existe pour des installations plus petites: http://produits-btp.batiproduits.co...d=1491402833
Il n'y a rien de plus simple.
Cordialement,
Pégase |
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42
Posté - 27 oct. 2009 : 08:32:23
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Ankou
Contributeur vétéran
1014 message(s) Statut:
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43
Posté - 27 oct. 2009 : 10:31:56
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Et cet article ds ce même Moniteur: http://www.lemoniteur.fr/197-eau-en...ans-l-union#
ça répond en partie à une de mes demandes:
"La France est restée en 2008 le troisième marché de la PAC géothermique de l'UE. Selon l'AFPAC (Association française pour les pompes à chaleur), 19 430 unités ont été vendues en 2008 contre 18 600 en 2007, soit une augmentation de + 4,5 %. Cette augmentation est à mettre en relief avec les ventes de PAC air/eau, passées, toujours selon l'AFPAC, de 51 000 unités en 2007 à 133 080 en 2008, soit plus qu'un doublement des ventes. EurObserv'ER explique ce décalage par la plus grande adaptation des systèmes aérothermiques à la rénovation, et du fait d'un crédit d'impôt qui ne distingue pas les technologies géo, des aéro. Une PAC géothermique ayant un COP de 7, bénéficiera du même crédit d'impôt qu'une PAC air/eau ayant un COP de 3,3."
En résumé, questions standard - qui se pose parmi nombre de mes amis - amis ayant été convaincus par le tout électrique dans les 70's - ayant des pavillons bien isolés (classe B), donc consommant peu (chez moi 18000kWh pour 220m2) - qui veulent remplacer le chauffage par de la géothermie, donc avec un échangeur liquide/air
Est-ce envisageable techniquement sans modif intérieure lourde? Quelle solution? Quel coût?
Pour commenter l'article, - je pensais que la France était plus en retard par rapport à ses voisins - intérêt d'un système de taxe carbone en suède - 10 fois plus d'aérothermiques que de géothermiques installées (il y a manifestement un pb) |
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Pégase
Contributeur débutant
79 message(s) Statut:
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44
Posté - 27 oct. 2009 : 10:32:22
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Merci Christophe pour cette info qui n'est pas surprenante vu que ces machines ne sont que des climatiseurs inversés, qu'elles ont un COP ridicule et qu'elles ne bénéficient plus du crédit d'impôt depuis 2008.
Si on cherche à changer de système de chauffage, ce n'est absolument pas ce qu'il faut choisir.
Pégase |
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Pégase
Contributeur débutant
79 message(s) Statut:
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45
Posté - 27 oct. 2009 : 11:07:01
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Bonjour Ankou,
Par rapport à la première question (remplacement tout élec par un PAC): Tout est faisable. Ce n'est qu'une question de prix. Il y a 2 cas de figure: 1. Vous chauffez grâce à une chaudière élec qui produit de l'eau chaude. Dans ce cas, rien de plus simple pour passer en PAC. Vous remplaçez la chaudière elec par une PAC. Cout moyen pour 200m2 entre 15K euro (PAC air eau) et jusqu'a 25K euro (PAC géo sur sondes). Si vous avez une nappe souterraine pas trop profonde, le cout de forage sera bien moins élevé. 2. Vous chauffez en radiateur à bain d'huile, convecteurs élec ou infracables sous plancher chauffant (aucun réseau hydraulique). Dans ce cas, les travaux seront beaucoup plus lourds car l'ensemble de l'installation doit être changée. L'option air pulsé n'est pas mauvaise mais le devis va dépendre de pas mal de facteurs. Notamment de comment se présente l'architecture intérieure de votre logement car il faut passer des gaines de ventilation. Pour cela il existe plein de solutions avec des gaines de taille et de formes variables. Mais vous donner un prix de but en blanc est impossible. Ce sera vraiment du cas par cas.
Retard de la France: La France a beaucoup progressé par rapport à son retard d'il y a 3-4 ans. Ceci est en grande partie dû à la mise en place du crédit d'impot. Mais cette progression ne s'est faite que dans le secteur du résidentiel particuliers. Le collectif et le tertiaire sont inexistant. Alors que chez nos voisins (Allemagne, Suisse, Pays Scandinaves) ce sont des secteurs qui sont extrèmement développés. La France est donc dans la moyenne haute pour ce qui est des logements individuels mais largement derrière en ce qui concerne les autres secteurs.
Le niveau de la taxe carbone en Suède est une incitation à économiser de l'énergie primaire. En fait, ils ont pris le problème à l'envers de la France: Au lieu de subventionner ils ont taxé. Les utilisateurs sont donc tout naturellement passés à des système type PAC pour éviter de payer trop de taxes. Alors qu'en France on s'y est mis parcequ'on nous payait pour. L'inconvénient du crédit d'impot c'est qu'il ne peut pas continuer ad vitam eternam alors que la taxe non seulement représente une rentrée fiscale pour l'Etat (au lieu d'un cout) mais, en plus, elle augmente au fur et à mesure. C'est d'ailleurs ce qui va se passer en France. Pour ceux qui sont au fioul ou au gaz, ça va faire mal d'ici quelques années.
10 fois plus d'aéro que de géo... Oui, le problème est bien connu: le surcout de l'installation. Même si les systèmes sont vraiment incomparables au niveau performances, fiabilité et régularité de rendement, il y a quand même le problème du prix qui fait qu'une grande partie des clients changent leur fusil d'épaule quand ils voient la différence des devis... C'est d'ailleurs très bien indiqué dans l'article: Une PAC géothermique ayant un COP de 7, bénéficiera du même crédit d'impôt qu'une PAC air/eau ayant un COP de 3,3. Tant qu'il n'y aura pas de d'ajustement de subvention (ou de taxe d'ailleurs) par rapport aux économies réellement dégagées par une installation, les PAC géo seront toujours à la traine.
Bien à vous,
Pégase |
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viking
Nouveau Membre
France
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46
Posté - 27 oct. 2009 : 15:42:51
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bonjourote]Initialement posté par Pégase
Bonjour Viking,
Du moment que vous créez de la chaleur, vous pouvez en faire ce que vous voulez. En l'occurence, vous créez de l'eau à 35-40°. Pour faire de l'air chaud, il suffit de faire circuler de l'air (avec un systême de ventilation traditionnel) dans ce que l'on appelle un échangeur eau/air (ou cassette chaude). L'air se réchauffe et peut ensuite être distribué par un réseau de gaines de ventilation. Avec ce genre d'installation, on a d'ailleurs un très bon rendement en réversible (air chaud ou air friod)
Voici un exemple de centrales de traitement à cassettes permettant d'obtenir des l'air chaud ou frois pour des installations importantes. Mais la même chose existe pour des installations plus petites: http://produits-btp.batiproduits.co...d=1491402833
Il n'y a rien de plus simple.
Cordialement,
Pégase [/quote] |
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Ankou
Contributeur vétéran
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47
Posté - 28 oct. 2009 : 09:45:26
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citation: Initialement posté par Pégase
Bonjour Ankou,
Bonjour
citation: Initialement posté par Pégase Par rapport à la première question (remplacement tout élec par un PAC): Tout est faisable. Ce n'est qu'une question de prix.
C'est vrai qu'à un moment ou un autre il faut faire un bilan de l'opération, mais c'est le plus facile à faire.
Dans mon cas, c'est simple, il faudra calculer le ROI sachant que ma dépense énergétique totale est de 2000€ d'une part, et d'une évolution prévisible de cette dépense d'autre part.
citation: Initialement posté par Pégase Il y a 2 cas de figure: ...
La solution généralement adoptée ds les 70's est la 2, améliorée avec l'apparition de nouveaux appareils et de nouvelle régulation: convecteurs rayonnants à double émetteur, thermostats électroniques, gestionnaires d'énergie, multizonage, délesteurs, compteurs électroniques.
citation: Initialement posté par Pégase Dans ce cas, les travaux seront beaucoup plus lourds car l'ensemble de l'installation doit être changée. L'option air pulsé n'est pas mauvaise mais le devis va dépendre de pas mal de facteurs. Notamment de comment se présente l'architecture intérieure de votre logement car il faut passer des gaines de ventilation. Pour cela il existe plein de solutions avec des gaines de taille et de formes variables. Mais vous donner un prix de but en blanc est impossible. Ce sera vraiment du cas par cas.
On arrive ici dans le coeur du sujet.
Je ne vois effectivement pas d'autre solution viable, sauf à reconstruire une maison neuve, pour ce type de schéma, que l'ai pulsé.
Et la grosse difficulté pour moi est de maitriser le bruit généré (et diffusé) par le(s) groupe(s), plus que par le passage des gaines.
En tout état de cause, tous les calculs faits à ce jour montrent un point mort ramené vers l'infini, même en supposant des évolutions majeures du prix de l'électricité.
Bonne journée
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48
Posté - 31 déc. 2009 : 18:14:04
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Pégase
Contributeur débutant
79 message(s) Statut:
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49
Posté - 31 déc. 2009 : 19:45:32
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Bonjour Christophe,
La réduction de l'efficacité des sondes géothermiques est réelle dans le cas ou le dimensionnement de ces dernières à été mal fait. Je m'explique: La chaleur souterraine (magma) remonte à la surface de la terre à un taux qui varie en fonction du type de subtrat (Roche, gravier, sable, calcaire...). Certains substrats peuvent donner jusqu'à 3 fois plus que d'autres. Il en va de soi que si on dimensionne les sondes de la même manière pour tous les sols, on aura inévitablement certaines sondes qui pomperont plus que ce que le sol peut fournir. Le dimensionnement règlementaire est de 50W/m de sonde pour une utilisation de 1'800 heures par an. Dans certains sol rocheux, on arrive à obtenir 80W/m pour cette même durée. A l'inverse, dans un sol sablonneux et sec, on aura au mieux 35 à 40W/m. Donc, si on se base sur 50W/m dans un sol sablonneux, on va pomper plus que le sol peut donner et on aura un appauvrissement de l'énergie au fil des années.
La seule façon de dimensionner une sonde parfaitement c'est de savoir quelle est la réponse thermique exacte du terrain dans lequel la sonde se trouve. Mais le test coute entre 5 et 6'000 euro. Donc ce n'est pas pour Monsieur Tout-le-monde. La réponse thermique appliquée à la durée de pompage énergétique annuelle permet d'obtenir le W/m exact sur la base dequel on pourra dimensionner la ou les sondes.
Le principe suédois expliqué dans l'article que tu mentionnes, est ce qu'on appelle du rechargement solaire de sondes. Il permet soit de soutirer moins de chaleur en période de chauffe soit de renvoyer dans le sol l'énergie excédentaire obtenue pendant l'été. C'est une très bonne méthode mais elle coute assez cher car l'installation solaire n'est pas donnée.
Dans nos contrées, on peut utiliser ce qu'on appelle le géocooling pour renvoyer de la chaleur dans les sondes. Le principe du géocooling est de renvoyer la chaleur excédentaire du bâtiment en été directement dans les sondes par simple circulation de l'eau des sondes dans le plancher chauffant du bâtiment. Pour cela, il suffit d'une petite pompe de circulation et ça ne coute donc pas cher. Dans les pays nordiques, la période chaude de l'été est courte et un système géocooling ne serait donc pas suffisant pour recharger les sondes. D'où leur idée de d'utiliser le soleil.
Voila pour ma contribution en ce dernier jour de 2009....
Je vous souhaite à tous un excellent réveillon (Attention aux abus tout de même ) et une très bonne et heureuse année 2010.
Pégase |
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Ankou
Contributeur vétéran
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50
Posté - 31 déc. 2009 : 22:29:58
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Pégase
Contributeur débutant
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51
Posté - 04 janv. 2010 : 23:27:50
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Bonjour à tous,
Voici le lien vers un message que je viens de poster: http://www.universimmo.com/forum_un...OPIC_ID=4235
Affaire à suivre!
Pégase
AJOUT du 06.01.10: Et voila ce que l'on cherchait: http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0382.asp Voir l'article 28 ter dans lequel un tableau récapitule les nouveaux taux: PAC air/eau: 25% PAC Géothermique: 40% Pose du capteur géothermique: 40% Voila une très grande nouveauté dont on m'avait effectivement parlé mais qui n'avait pas été confirmée. Avec cette disposition, l'écart de prix entre une PAC air et une PAC géothermique sera énormément réduit. Manque maintenant le décret d'application. |
Édité par - Pégase le 06 janv. 2010 08:16:13 |
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mazda
Nouveau Membre
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Posté - 12 janv. 2010 : 18:22:11
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bonjour , je suis intéressé par les PAC pour 2 raisons principales : curiosité intellectuelle et aussi évaluation de la pertinence du mode de chauffage retenu dans les maisons que je visite ( achat en vue ) . C'est ainsi qu'en prenant connaissance en particulier des messages de Pégase , je m'aperçois que l'aérothermie retenue comme mode principal de chauffage pour une maison dans le Cantal (maison que j'évalue) , non loin d'un lac de barrage , n'est certainement pas pertinent . Je m'en doutais sans trop pouvoir l'expliquer avant de venir sur ce forum . Maintenant je pense avoir à peu près compris pourquoi : * le Cantal est trop froid une bonne partie de l'année , d'où un COP global faible pour l'aérothermie * la proximité d'une grande étendue d'eau garantit un taux d'humidité élevé , d'où risque de givrage et baisse du COP global dû au dégivrage par résistance chauffante
donc moins-value si achat .
j'ai un tas d'autres questions en tête , mais déjà mon raisonnement ci-dessus est-il correct ? |
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Édité par - mazda le 12 janv. 2010 18:39:13 |
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Posté - 12 janv. 2010 : 20:13:29
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citation: C'est ainsi qu'en prenant connaissance en particulier des messages de Pégase , je m'aperçois que l'aérothermie retenue comme mode principal de chauffage pour une maison dans le Cantal (maison que j'évalue) , non loin d'un lac de barrage , n'est certainement pas pertinent . Si, après avoir lu ce fil ainsi que celui de l'ancien forum, vous demandez à Pégase ce qu'il pense des PAC aérothermiques... je crois bien qu'il va RUGIRRRRRRRRRRRRRR mais pas de plaisir
Et que vous avez tout intérêt "à courir vite"
Que ce soit dans le Cantal (à plus forte raison) comme ailleurs, l'aérothermie n'est pas sa source de production de chaleur préférée.
Alors, à votre conclusioncitation: j'ai un tas d'autres questions en tête , mais déjà mon raisonnement ci-dessus est-il correct ?
je crois bien pouvoir dire... OUI |
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Pégase
Contributeur débutant
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54
Posté - 12 janv. 2010 : 20:28:04
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Sacré Christophe, va!
Bonjour Mazda,
Bienvenu sur le forum d'UI. Et ne vous inquiètez pas, je ne vais pas "RUUUUUGIR"... Votre analyse est tout à fait correcte. Et, contrairement à ce qu'indique notre cher Quelboulot, je ne suis pas contre les PAC aéro. Mais ce sont simplement des machines uniquement adaptées à des région ou d'une part les températures en hiver ne sont que très rârement négatives et, d'autre part, ou le taux moyen d'humidité n'est pas trop élevé. Je rajouterai d'ailleurs que ces PAC sont à proscrire en bord de mer à cause de forte présence de sel dans l'air (et qui dit sel, dit corrosion évidemment...).
N'hésitez pas à poser vos autres questions. Je me ferai un plaisir de tenter d'y apporter quelques réponses.
Cordialement,
Pégase |
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mazda
Nouveau Membre
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Posté - 12 janv. 2010 : 21:09:40
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bonsoir ;
merci pour les réponses ; je voulais juste vérifier que j'avais à peu près bien compris les bases .
2ème question ( géothermie avec sondes dans le sol ) à laquelle j'ai essayé d'apporter une réponse perso à partir d'un document canadien ( sont très bien faites leurs docs ) . Mais subsiste une 3ème .
Dans un post des (13+3) pages que j'ai lues ( ancien et nouveau forum ) j'ai lu qu'un pb d'"appauvrissement calorifique" , ou qq chose d'approchant , pouvait se produire en cas de : * utilisation intensive du chauffage * sous-dimensionnement des sondes
dans le cas de sondes verticales , si j'ai bien compris , cet appauvrissement serait dû à un "pompage" des calories du sol à un rythme plus rapide que celui auquel elles se régénèrent grâce au "chauffage" dû la partie chaude de la Terre ( le magma? ) .
Donc dans le cas de sondes horizontales (se trouvant à 1m environ de profondeur) ce doit être { la partie de l'énergie solaire emmagasinée dans le sol durant l'été + la chaleur interne qui remonte des profondeurs } qui n'arrive pas à compenser le pompage de calories l'hiver . En fait le document canadien ne parle que de l'énergie solaire emmagasinée , je suppose donc qu'à cette profondeur elle doit être prépondérante (?) .
ma 3ème question est : cet appauvrissement est-il réversible ? ou bien se produit-il des modifications du sol ( lesquelles? ) qui seraient permanentes et empêcheraient dans le futur d'obtenir un rendement optimal ? Et aussi , existe-t-il un effet "vieillissement" du terrain = on prend des calories d'une manière modérée mais les propriétés thermiques du terrain se modifieraient petit à petit ? |
Édité par - mazda le 12 janv. 2010 22:11:43 |
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Pégase
Contributeur débutant
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56
Posté - 13 janv. 2010 : 07:28:50
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Bonjour Mazda,
Comme je l'indique plus haut, c'est vrai que l'appauvrissement calorifique du sol peut arriver en cas de sous dimensionnement du capteur vertical. En effet, on pompe plus que ce que le sol à comme capacité de régénération. Il faut bien comprendre que la chaleur interne de la terre (magma) remonte à un taux donné. Il est normal donc que si on prend plus que ce qui remonte, le sol va s'appauvrir en termes énergétiques. (Bon c'est un peu plus compliqué que ça dans la réalité, mais c'est comme ça qu'il faut le visualiser) Alors bon, le calcul se faisant sur une année, il faut intégrer le besoin énergétique annuel de l'installation (typiquement sur 1800 hrs de fonctionnement) et l'appliquer à la réponse thermique spécifique du sol ou on se trouve.
Dans le cas de sondes géothermiques, il n'y a que la géologie des lieux qui fait varier la réponse thermique. Pour bien faire, il faut donc effectuer un test de réponse thermique pour permettre un bon dimensionnement du capteur dans sa globalité. Alors, bien évidemment, le test coutant près de 5'000 euro, il n'est pas question de préconiser ça pour les installations de maisons individuelles. Mais dès qu'on arrive à 1'000m de sondes (soit un cout de 50K euro env.) on peut commencer à se poser la question.
Dans le cas de captage horizontal, le problème ne se pose pas de cette façon. Jusqu'a -3-4m, la température du sol (et donc la quantité d'énegie qu'il contient) est completement lié aux conditions climatiques extérieures et les principales source de régénération sont le soleil et, surtout, l'eau (de pluie ou de surface).
Alors pour ce qui est de la réversibilité du phénomène d'appauvrissement. Il est réversible sur les 2 systèmes mais avec un bémol. Pour permettre au sol de se régénérer, il faut simplement 'pomper' moins de calories. Soit en agrandissant le capteur (sonde ou capteur horizontal) soit en pompant moins longtemps sur l'année (en renforçant l'isolation du bâtiment par ex.) Maintenant, il faut aussi préciser que pour l'horizontal, le rechargement énergétique est quasi immédiat (qqe mois) alors que pour les sondes, le rechargement se fera beaucoup plus progessivement et proportionellement à la durée et la quantité de 'surpompage' qu'on à fait. Dans ce cas précis, on ne pourra restabiliser énergétiquement le sol qu'en surdimensionnant le nouveau capteur afin qu'il pompe moins que ce que le sol peut 'donner' à son état initial. Mais là encore, il s'agit un peu d'une simplification pour imager l'ensemble. Dans la réalité les flux énergétiques souterrains sont assez complexes. Il y a des phénomènes 'd'aspiration calorofique', de 'cones de flux d'énergie' et de 'rabattement calorique' qui font que l'appauvrissement d'un capteur vertical, en tout cas sur des petites installation (2-3 sondes), est assez complexe à résoudre par le simple calcul théorique. Le problème c'est qu'une sonde mal posée peut très bien faire croire à un appauvrissement énergétique du sol. D'ailleurs, la principale cause de perte de performances sur des sondes géo c'est la mauvaise cimentation de la sonde dans le forage et pas un mauvais dimensionnement.
Il faut se rappeler de 2 choses: 1. Sur les petites installations (100 à 400m de sondes, soit des PAC de 6 à 25kW) il faut se baser sur 50W/m pour prédimensionner l'ensemble du capteur. On ne change cette valeur que si on rencontre une géologie vraiment mauvaise (sable sec ou gravisers sec par ex) sur une grande partie du forage. 2. La pose des sondes doit se faire dans les règles de l'art: Pose à la bonne profondeur, injection de coulis géothermique homologué par le pied de la sonde, test de pression et de circulation de la sonde.
Voila. Désolé pour la longeur du message mais il est important d'être précis!
Cordialement,
Pégase |
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Ankou
Contributeur vétéran
1014 message(s) Statut:
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Posté - 13 janv. 2010 : 07:48:13
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citation: Initialement posté par Pégase 1. Sur les petites installations (100 à 400m de sondes, soit des PAC de 6 à 25kW) il faut se baser sur 50W/m pour prédimensionner l'ensemble du capteur. On ne change cette valeur que si on rencontre une géologie vraiment mauvaise (sable sec ou gravisers sec par ex) sur une grande partie du forage.
Pour être plus précis, le tableau dans ce lien: http://www.bemco.be/geothermie/pourquoi.htm donne de bonnes indications des 2 principaux paramètres - la puissance d'extraction en W.m-1 (le 50 de Pégase en moyenne qui peut descendre sous 20) - la longueur de sonde par kW en m.kW-1 (le 16 de Pégase en moyenne qui peut varier de 10 à 40)
Je suis toujours aussi réservé pour le COP de 5, mais Pégase ayant l'expérience, il faut lui faire confiance |
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Pégase
Contributeur débutant
79 message(s) Statut:
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58
Posté - 13 janv. 2010 : 07:57:27
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Merci Ankou pour ce lien (qui date un peu mais qui donne de bonnes infos).
Attention aux COP. En basse température (35° maxi de production) on arrive facilement à passer le cap des 5.0 sur des sondes. Par contre, en haute température (55° et plus) il faut compter un COP maxi de 3.0
Pégase
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Ankou
Contributeur vétéran
1014 message(s) Statut:
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59
Posté - 13 janv. 2010 : 08:17:35
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citation: Initialement posté par Pégase
Merci Ankou pour ce lien (qui date un peu mais qui donne de bonnes infos).
C'était juste pour imager vos propos.
citation: Initialement posté par Pégase Attention aux COP. En basse température (35° maxi de production) on arrive facilement à passer le cap des 5.0 sur des sondes. Par contre, en haute température (55° et plus) il faut compter un COP maxi de 3.0
Je parlais bien entendu des PAC en basse température.
Attention, ici on parle bien de moyenne de COP et non de max.
Les seules courbes dont je dispose donnant le COP en fonction du delta temp, pour de la double détente, s'approchent plus de 3,5/4 que de 5. Mais ces docs datent un peu. |
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Pégase
Contributeur débutant
79 message(s) Statut:
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60
Posté - 13 janv. 2010 : 08:49:11
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Ankou,
Si on dimensionne bien et qu'on travaille alors avec des températures de retour vers la source (vers les sondes) à 2° et qu'on produit de l'eau à 35°, on obtien des COP annualisés de 4.6 à 4.8. Avec un dimensionnement plus important permettant des températures de retour vers les sonde de 4 à 6°, on dépasse les 5.0 en COP(A).
Faites un tour chez les fabricants www.alphainnotec.fr, www.dimplex.de, www.cta.ch (et les autres) Vous verrez par vous même.
Pégase |
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