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L'arrêt de la Cour de cassation 3eme ch. du 12 juin 2003 concerne aussi bien les copropriétaires que les bailleurs et locataires (baux commerciaux et parfois baux d'habitation).
En l'espèce il s'agissait d'une boutique dans un centre commercial. Le bail faisait obligation au locataire d'adhérer à une association des commerçants et de maintenir son adhésion pendant toute la durée du bail. Ladite adhésion s'accompagnant du paiement d'une cotisation qui était remboursée au bailleur.
Le locataire avait demandé au bailleur le remboursement des cotisations versées en invoquant la nullité de la clause. L'arrêt lui donne satisfaction.
Le statut de la copropriété est aussi concerné car semblable clause se trouve fréquemment dans le règlement de copropriété d'un centre commercial, mais aussi dans les règlements de copropriété d'ensembles immobiliers (et d'associations syndicales libres) pour des associations sportives ou de loisirs divers.
En faveur de la clause d'adhésion obligatoire on fait valoir habituellement que l'association présente un intérêt collectif en permettant des actions qui ne peuvent entrer dans l'objet du syndicat des copropriétaires. Pour les centres commerciaux : actions publicitaires notamment.
C'est au nom de la liberté du droit d'adhérer que la nullité de la clause est prononcée. Elle présente un aspect positif (adhérer) comme un aspect négatif (démissionner ou ne pas adhérer).
Vaste discussion ! Dans le domaine commercial, la position, déjà exprimée dans le passé, de la Cour de cassation a des répercussions significatives. C'est parfois la vie du centre commercial qui est en jeu.