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Boujour, je suis locataire et j'ai constaté la presence de cafard dans l'immeuble. J'en ai informé le syndic qui a fait faire un devis. Ce devis a ete refuse par la representante du syndic dans l'immeuble car elle estime qu'on peut s'en debarasser localement au coup par coup. Elle ne juge pas necessaire une "decafardisation" generale de l'immeuble.
J'aimerai savoir quels sont mes droit pour la forcer a accepter cette decafardisation general
Essayez de trouver des documents prouvant que seule une désinsectisation générale est vraiment efficace. J'ai habité dans deux immeubles atteints (sur une dizaine...), l'un était mal désinsectisé, ce qui fait que lors d'une intervention plus "musclée", les bestioles ont quitté le vide-ordures pour se réfugier dans les gaines de ventilation, notre appartement était envahi et nous passions nos nuits à faire des "safaris-cafards" derrière les radiateurs, dans la chaîne hi-fi, les paquets de nouilles etc. Dans le deuxième immeuble, malgré la présence au RdC d'un restaurant (= nouvelles arrivées de cafards garanties régulièrement), la gardienne veillait au grain et signalait chaque fois qu'il était nécessaire de désinsectiser, et les occupants coopéraient. Résultat : il s'en baladait parfois dans les cours anglaises, j'en ai trouvé un un jour dans un placard, plusieurs sur le palier, et c'est tout. Les cafards sont quasi-impossibles à éliminer complètement, mais on peut arriver à une gestion raisonnable!
Peut-on considérer les blattes du type brown banded comme des NAC?
Sans rire, il est indéniable que ces insectes ont des lieux privilégiés. Collectivités, copropriétés.
Du fait du traitement sélectif tendant à se généraliser, n'est-il pas possible d'inciter l'AG à faire condamner les vides-ordures?
Quand une opération de traitement des dits cafards est prévue et que des résidents absents n'ont pas laissé leurs clés à la gardienne ou à un voisin, n'est-il pas possible de leur imputer la charge financière de cette opération de désinsectisation sui sera de ce fait tronquée?
Une infestation de nuisibles n'est-elle pas un motif de dévalorisation de la valeur locative et/ou vénale du logement?
Ne peut-on pas s'attaquer aux causes plutôt qu'en priorité aux effets?
Les interventions précédentes appellent de ma part plusieurs remarques.
La première c'est qu'il n'y a d'autre représentant de la copropriété que le syndic. La personne consultée par le syndic est la présidente du conseil syndical. Elle ne fait que présider ce conseil, lequel ne fait que conseiller. Au syndic de décider, après éventuelle consultation qui ne l'oblige en rien, ce qu'il y a lieu de faire. C'est la nature même du mandat qu'il détient et de l'entière responsabilité qui en découle. Si le budget alloué à l'entretien de l'immeuble l'autorise, le syndic est habilité à décider d'une désinsectisation, sauf décision contraire de l'assemblée générale. Si les copropriétaires ne l'entendent pas ainsi, qu'ils optent pour la forme coopérative de leur syndicat.
Cela dit, il est possible qu'il y ait peu de cafards dans l'immeuble et qu'une opération générale ne soit pas indispensable. Si vous n'êtes pas de cet avis, vous pouvez proposer à la prochaine assemblée générale un contrat de désinsectisation. Ce n'est pas très coûteux.
Pour imputer une charge financière particulière aux copropriétaires qui refusent de laisser traiter leur appartement il faudrait prouver que leur appartement est infesté et que leur opposition pour effet de faire perdurer l'infection de l'immeuble : pratiquement impossible sauf insalubrité évidente de ces appartements. En fait il très probable que ces copropriétaires n'ont pas de cafards chez eux, sinon ils réagiraient et que leur manque de coopération n'a pas vraiment d'effet néfaste sur l'hygiène de l'immeuble. Un traitement local suffit dans la majorité des cas contrairement à ce que l'on dit souvent.
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Posté - 29 sept. 2003 : 12:53:41
