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TREPPIN
Contributeur vétéran
154 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 19:34:39
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Bonjour, je suis en copro et le ravalement a été voté en AG début mai 04 et il était prévu que le ravalement commencerait en septembre 04 et durerait environ 4 mois. Malheureusement, le compte rendu de l'AG n'a été envoyé aux copros que vers le 15 juillet 04. En tenant compte du délai de 2 mois laissé aux copros pour éventuellement contester, le syndic a signé le devis le 17 septembre 04. Il doit encore obtenir l'autorisation de la mairie, ce qui demandera un bon mois, étant donné que nous sommes ds une zone protégée et que la dite mairie doit saisir les Batiments de France. Le ravalement aura donc lieu en hiver. L'immeuble est en PDT qui sera nettoyée avec de l'eau sous haute pression et hydrofugée. N'est-il pas risqué de faire ce type de travaux durant l'hiver ? Certains copros en effet pensent que ce traitement par eau sous haute pression risque d'entrainer une dégradation voire un éclatement de la pierre en cas de gel ou simplement sous l'action du froid. Quelqu'un a-t-il des comptétences en la matière ou s'est-il trouvé ds le même cas ? Si des dégats se produisent pour la raison que j'ai évoquée, qui sera responsable, le retard n'étant pas imputable à l'entreprise choisie ? Une pétition circule pour demander le report des travaux à mars 2005 malgré l'opposition du syndic. Tout ce petit monde (syndic, architecte, entreprise) est en effet pressé de toucher ses honoraires et coût du ravalement.Mais peut-on encore retarder les travaux ? Merci et bien cordialement.
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rochar
Pilier de forums
904 réponses |
Posté - 08 oct. 2004 : 17:15:38
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Sur le Gel :
Le gel est exceptionnellement la cause de dégradations dans nos régions (Ile de France, Val de Loire, etc…). En effet pour que les pores de la pierre éclatent sous l'effet du gel, il faut qu'ils soient saturés ou, au moins, remplis d'eau à plus de 85 %, lors du gel, ce qui reste très exceptionnel. Par conte, le gel et la cristallisation des sels solubles ont des résultats quasi identiques et sont souvent confondus. Pour info l'altération des pierres calcaires est due, dans la très grande majorité des cas, aux effets de la cristallisation des sels solubles qui, en saturant les pores de la pierre après de très nombreux cycles d'imbibition/séchage, finissent par faire éclater les pores de la face proche du séchage. Il en résulte une formation pulvérulente (farinage). Egalement, en règle générale, les pierres poreuse (tuffeau par exemple) ne sont pas fragilisées par le gel lors de leur imbibition. Nous en avons l'exemple par les pierres calcaires des édifices du Val de Loire, par exemple, que je connais bien, qui sont très souvent soumises à des froids humides, certaines depuis plusieurs siècles et qui n'en sont pas fragilisées. Ce sont principalement les réactions physico-chimiques des pierres en présence d'eau (voir ci-avant) qui, à la longue, finissent par les altérer. Le gel ne fait pas éclater les pierres mais c'est sous l'effet de changements thermiques brusques et importants (plateaux saharien par exemple ou en montagnes) qu'elles peuvent éclater.
Dans votre cas, le manque d'évaporation de l'eau ayant pénétré dans la pierre (travaux réalisés en hiver) peut conduire à laisser des "traces" sur les pierres qui disparaîtront l'été suivant, sauf si l'hydrofuge appliqué ne permet pas l'évaporation. Demandez à l'entreprise et à l'architecte l'avis technique du produit qui sera utilisé pour vérification des limites d'emploi. Demandez leur la méthodologie de réalisation retenue et s'ils ont bien pris en compte les contraintes d'une réalisation en hiver (par écrit). Quoiqu'il en soit, l'entreprise et l'architecte sont totalement responsables des dégradations ou altérations qui pourraient se produire.
RC |
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joseph toison
Pilier de forums
4897 réponses |
Posté - 08 oct. 2004 : 23:30:44
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Treppin,
1)- Vous êtes parisien (enfin presque : Chatenay-Malabry) : aussi, voyez au lien suivant la liste des entreprises de Paris et de banlieue qui ont obtenu le label "Qualité – Entretien - Paris" et signé la charte " Protocole sur le ravalement, l'entretien et la préservation du bâti parisien - 10 novembre 2000 " avec la ville, diverses organisations telles que la CNAB et la FNAIM pour les syndics, le SNPI comme organisation de copropriétaires, la Cie des Architectes de Copropriété, le Conseil Régional de l'Ordre des Architectes, France Télécom, etc. : http://www.paris.fr/fr/Urbanisme/Habitat/Amelioration_habitat/Entreprises_pour_ravalement.asp
(ce protocole est accessible à partir du lien précédent).
Certaines communes de la banlieue s’inspirent de ce protocole.
2)- Deux autres sites qui peuvent sans doute vous intéresser et sur lesquels l’avis de Rochar serait le bienvenu notamment sur la question, qui fut controversée, du calcin ainsi que sur la question, qui est toujours très controversée, de l’hydrofuge
(grossièrement : vive le calcin, mais l’hydrofuge non ou tout au moins grande prudence sur de la PdeTaille de type calcaire compact IdeFrance):
http://www.atelierpierre.com/nettoyag.html http://www.aeerpa.org/idx_presentation.htm
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Edité par - joseph toison le 08 oct. 2004 23:35:11 |
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TREPPIN
Contributeur vétéran
154 réponses |
Posté - 09 oct. 2004 : 20:02:11
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Bonjour,
Je vous remercie pour ces précieuses informations; Bien cordialement.
Citation : Initialement entré par rochar
Sur le Gel :
Le gel est exceptionnellement la cause de dégradations dans nos régions (Ile de France, Val de Loire, etc…). En effet pour que les pores de la pierre éclatent sous l'effet du gel, il faut qu'ils soient saturés ou, au moins, remplis d'eau à plus de 85 %, lors du gel, ce qui reste très exceptionnel. Par conte, le gel et la cristallisation des sels solubles ont des résultats quasi identiques et sont souvent confondus. Pour info l'altération des pierres calcaires est due, dans la très grande majorité des cas, aux effets de la cristallisation des sels solubles qui, en saturant les pores de la pierre après de très nombreux cycles d'imbibition/séchage, finissent par faire éclater les pores de la face proche du séchage. Il en résulte une formation pulvérulente (farinage). Egalement, en règle générale, les pierres poreuse (tuffeau par exemple) ne sont pas fragilisées par le gel lors de leur imbibition. Nous en avons l'exemple par les pierres calcaires des édifices du Val de Loire, par exemple, que je connais bien, qui sont très souvent soumises à des froids humides, certaines depuis plusieurs siècles et qui n'en sont pas fragilisées. Ce sont principalement les réactions physico-chimiques des pierres en présence d'eau (voir ci-avant) qui, à la longue, finissent par les altérer. Le gel ne fait pas éclater les pierres mais c'est sous l'effet de changements thermiques brusques et importants (plateaux saharien par exemple ou en montagnes) qu'elles peuvent éclater.
Dans votre cas, le manque d'évaporation de l'eau ayant pénétré dans la pierre (travaux réalisés en hiver) peut conduire à laisser des "traces" sur les pierres qui disparaîtront l'été suivant, sauf si l'hydrofuge appliqué ne permet pas l'évaporation. Demandez à l'entreprise et à l'architecte l'avis technique du produit qui sera utilisé pour vérification des limites d'emploi. Demandez leur la méthodologie de réalisation retenue et s'ils ont bien pris en compte les contraintes d'une réalisation en hiver (par écrit). Quoiqu'il en soit, l'entreprise et l'architecte sont totalement responsables des dégradations ou altérations qui pourraient se produire.
RC
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 09 oct. 2004 : 21:13:52
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Il y a quand même une curiosité dans ce sujet, Cher Treppin.
Vous dîtes que les travaux ont été préparés et seront surveillés par un architecte.
Ne pensez vous pas que c'est à lui avant tout de répondre à la question posée ?
Si les copropriétaires en majorité n'ont plus confiance en lui, il faut résilier son contrat.
Croyez vous vraiment qu'un architecte digne de ce nom risquerait un pépin grave, avec mise en cause de sa responsabilité, pour percevoir des honoraires en décembre 2004, plutot qu'en mai 2005 ?
Ceci étant, faire un ravalement en plein hiver, ce n'est pas toujours une bonne solution. Tout dépend de la région. Il est bien certain que la période septembre novembre est certainement la meilleure en principe.
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TREPPIN
Contributeur vétéran
154 réponses |
Posté - 11 oct. 2004 : 15:27:59
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bonjour,
Est-ce si facile d'engager la responsabilté d'un architecte sauf à entreprendre une procédure judiciaire coûteuse ?
Citation : Initialement entré par JPM
Il y a quand même une curiosité dans ce sujet, Cher Treppin.
Vous dîtes que les travaux ont été préparés et seront surveillés par un architecte.
Ne pensez vous pas que c'est à lui avant tout de répondre à la question posée ?
Si les copropriétaires en majorité n'ont plus confiance en lui, il faut résilier son contrat.
Croyez vous vraiment qu'un architecte digne de ce nom risquerait un pépin grave, avec mise en cause de sa responsabilité, pour percevoir des honoraires en décembre 2004, plutot qu'en mai 2005 ?
Ceci étant, faire un ravalement en plein hiver, ce n'est pas toujours une bonne solution. Tout dépend de la région. Il est bien certain que la période septembre novembre est certainement la meilleure en principe.
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 11 oct. 2004 : 15:58:27
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Non, certes, ce n'est pas facile mais on peut en dire autant pour le syndic, le médecin, l'avocat, le garagiste, etc.
Pourtant je suppose que lorsque vous allez voir votre médecin, vous suivez ses conseils ?
Si vous avez un architecte, il faut agir de même, ou alors en changer. |
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TREPPIN
Contributeur vétéran
154 réponses |
Posté - 11 oct. 2004 : 20:07:00
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Les choses ne st pas aussi simples. Mon médecin habituellment compétent peut, ds un cas précis, se tromper et me prescrire un traitement inadapté. A mon avis, il faut éviter de faire une confiance aveugle et tjs faire preuve d'un certain esprit critique. Nous ignorons a priori la compétence (difficile à déterminer) de l'architecte qui a été proposé par le CS et que nous avons voté en AG. Les copros n'ont donc aucune raison de résilier son contrat. Le ravalement a été retardé et comme 2 précautions valent mieux qu'une (j'ai vu ds ma commune des ravalements sur PDT aux résultats catastrophiques), ma question de caractère technique était simplement de savoir s'il y avait lieu de s'inquiéter du fait que les travaux vont se faire en hiver en m'appuyant sur l'expérience de foromeurs qui ont pu se trouver ds une situation similaire. Bien cordialement.
Citation : Initialement entré par JPM
Non, certes, ce n'est pas facile mais on peut en dire autant pour le syndic, le médecin, l'avocat, le garagiste, etc.
Pourtant je suppose que lorsque vous allez voir votre médecin, vous suivez ses conseils ?
Si vous avez un architecte, il faut agir de même, ou alors en changer.
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