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MORIN
Nouveau Membre
5 réponses |
Posté - 28 sept. 2004 : 15:45:48
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Bonjour, Nous avons signé le 12 juillet devant notaire la vente de notre maison nous recevons aujourd'hui une lettre ecommandée de notre acquéreur concernant la cuve a mazout qui se trouve enterrée dans le jardin et pour laquelle il nous demande de faire le nécessaire via des entreprises sous peine de quoi il ferait valoir l'article 1641 pour vice caché. Effectivement cette fosse existe et est bouchée ; cependant nous pensions qu'il achetait la maison en l'état par ailleurs l'article indique qu'il faut que le vice rende impropre à l'usqge la chose vendue. La personne qui nous a acheté est quelqu'un de très procédurier jusqu'ou peut il aller et en a t'il le droit. Merci de vos conseils
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bouzigues
Pilier de forums
3208 réponses |
Posté - 28 sept. 2004 : 15:51:19
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Cette cuve n'a plus d'usage si ce n'est de polluer le terrain semble-t-il ?
L'acquéreur vous demande seulement de le débarrasser de cet encombrant enfoui. Etait-il signalé comme vestige d'un chauffage obsolète ? Si votre information n'a pas été claire et exhaustive, vous voilà embrigadé pour un bon procès. Essayez donc de trouver un arrangement le moins mauvais possible. |
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 28 sept. 2004 : 20:29:54
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Citation : Initialement entré par bouzigues
Essayez donc de trouver un arrangement le moins mauvais possible.
Encore faut il que le procédurier d'en face le veuille.
Ca me rappelle exactement l'histoire d'un ami qui s'est retrouvé assigné sur la base de ce même article, pour une sombre histoire de séparation d'eaux pluviales et d'eaux usées.
Mon ami a proposé un partage des frais qui a été refusé par son acheteur procédurier. Je lui ai conseillé d'attendre l'assignation et de faire face. Résultat des courses l'acheteur s'est "fait taillé un short" par le tribunal d'instance.
Si votre vente s'est faite en vous exonérant des vices cachés, je ne vois pas trop l'application de l'article cité. A moins que cette cuve à mazout ne pose vraiment un problème particulier.
C'était mon avis, maintenant quelqu'un a une autre idée ? |
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Prados
Pilier de forums
3625 réponses |
Posté - 28 sept. 2004 : 22:59:48
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Toute la question est de savoir si Morin était au courant de cette cuve, et si l'acheteur a des éléments permettant de démontrer qu'il était au courant. Si c'est le cas, la clause d'exonération ne joue plus.
Prados |
Edité par - Prados le 28 sept. 2004 23:00:10 |
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Ad-honores
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3070 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 10:21:35
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Effectivement, si l'acquéreur était, d'une manière ou d'une ai-utre au courant, plus de vice caché! Dans le cas contraire, peut importe que le vendeur ai eu connaissance ou non de l'existence de cette cuve : le vendeur est responsable, à raison des vices cachés, de la chose qu'il vend. De plus, si le vendeur avait connaissance de cette "nuisance", on pourrait évoquer le dol, car je suppose que l'acquéreur en aurait donné un prix moindre. À mon avis, s'il y a procés, je pense très sérieusement que vous perdrez, car les tribunaux ne plaisantent plus avec les problèmes de déchets polluants !! |
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colino
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339 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 10:57:56
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Attention, pour que le dol vicie la formation du contrat encore faut il que les manoeuvres frauduleuses, ou les réticences déterminent le consentement. Le dol est un prolongement du régime de l'erreur, mais une erreur provoquée. L'erreur doit avoir été déterminante du consentement. Le paiement d'un prix moindre, c'est à dire l'erreur sur la valeur, n'est pas prise en compte dans le régime du dol. Il faudrait donc prouver que s'il avait eu connaissance jamais il n'aurait contracté... |
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Pégase
Pilier de forums
3665 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 12:54:29
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Bonjour,
Je suis désolé mais je ne suis pas d'accord avec vos vues sur ce problème.
Pour faire jouer la clause de vice caché et, par conséquent, rendre invalide la clause de désistement (achat en l'état) il faut que la partie plaignante prouve que le 'vice' à été délibérément caché.
En l'absence de preuves tangibles, je ne vois pas très bien comment un tribunal pourrait statuter sur une responsabilité de la part du vendeur: C'est la parole de l'un contre celle de l'autre.
De plus, comme l'indique Morin, l'article 1641 indique qu'il faut que le vice rende impropre à l'usage la chose vendue. Ce qui n'est pas le cas puisqu'il s'agit d'une cuve inutilisée et qui n'a donc aucun effet sur l'utilisation de la maison.
D'après moi, Morin n'a pas trop de soucis à se faire.
Cordialement,
Pégase |
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Prados
Pilier de forums
3625 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 14:52:09
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Pégase,
Relisez mon message. Je suis d'accord avec vous sauf sur: Citation : De plus, comme l'indique Morin, l'article 1641 indique qu'il faut que le vice rende impropre à l'usage la chose vendue. Ce qui n'est pas le cas puisqu'il s'agit d'une cuve inutilisée et qui n'a donc aucun effet sur l'utilisation de la maison.
Je pense que la cuve à mazout doit avoir été neutralisée de façon à ce qu'il n'y ait pas de risque de contamination des sols. Dans le cas contraire, il y a vice caché et cela rend le bien impropre à l'usage de la chose vendue.
Prados |
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Ad-honores
Pilier de forums
3070 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 17:03:25
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Peu importe que Morin ai ou non eu connaissance de la présence de cette cuve. Le fait que cette présence ai été caché volontairement ou non à l'acquéreur, l'article 1641 s'applique. Bien entendu, la vente n'en sera pas pour autant résolue, mais je pense que le tribunal condamnera Morin à payer les dépenses inhérentes à l'enlèvement, et le cas échéant à la dépollution des sol et à la remise en état du terrain ! |
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 29 sept. 2004 : 21:54:06
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Citation : Initialement entré par Ad-honores
Peu importe que Morin ai ou non eu connaissance de la présence de cette cuve. Le fait que cette présence ai été caché volontairement ou non à l'acquéreur, l'article 1641 s'applique. Bien entendu, la vente n'en sera pas pour autant résolue, mais je pense que le tribunal condamnera Morin à payer les dépenses inhérentes à l'enlèvement, et le cas échéant à la dépollution des sol et à la remise en état du terrain !
Je ne suis pas spécialement d'accord avec ceci.
J'ai reproduit en fin de post l'arrêt C.Cass Ch Civ 3 - 2004-07-07 n° 03-13718.
En gros, un vendeur ayant contruit lui même sa maison et ayant assez mal conçu celle ci, s'est vu recherché l'application de l'article 1641 du Code Civil. L'acheteur s'est fait débouté ! Le mieux c'est de lire l'arrêt qui m'a un peu surpris.
En partant du principe que Morin a bénéficié de la clause d'exonération des vices cachés lors de sa vente, je partage l'analyse de Pegase.
Morin peut dormir tranquille.
Je pense qu'il n'y a pas lieu d'appliquer l'article 1641. Au niveau de l'historique d'une maison, ça se devine très bien non ? Et quel est intérêt de le masquer ? Je ne vois pas trop là.
Quand à parler d'un problème de pollution, il y a, je pense une exagération. Le bien était à mon sens propre à sa destination lorsque le vendeur l'occupait. Je crois qu'au niveau de cette notion ça ne souffre pas trop d'une discussion.
CCass Ch Civ 3 2004-07-07 n° 03-13718.
Citation :
Attendu que M. et Mme Z... font grief à l'arrêt de rejeter leur demande, alors, selon le moyen :
1 ) qu'après avoir constaté des insuffisances de structures constituant des erreurs techniques graves résidant notamment dans l'absence d'armature dans les semelles de fondation, de raidisseurs verticaux, de chaînages périphériques et dans la qualité défectueuse du mortier de pose du carrelage, la cour d'appel devait, au lieu de se borner à constater l'existence de fissures apparentes, rechercher ainsi qu'elle y était invitée, si ces défauts de structure découverts par l'expert n'étaient pas constitutifs de vices cachés (manque le base légale au regard de l'article 1641 du Code civil) ;
2 ) que le vendeur d'un immeuble qui a joué le rôle de maître d'oeuvre et commis de graves erreurs de conception doit être assimilé au professionnel qui, tenu de connaître les vices de la chose, ne peut se prévaloir d'une stipulation excluant à l'avance la garantie des vices cachés (violation des articles 1641 et 1643 du Code civil ) ;
3 ) que la seule connaissance du vice, en dehors de toute volonté de tromper l'acquéreur, prive le vendeur du droit d'invoquer une clause excluant la garantie des vices cachés ; que la cour d'appel devait donc rechercher, ainsi qu'elle y était invitée, si la circonstance relevée par l'expert, que "M. X... a...été l'artisan de sa maison, achetant les matériaux et les mettant en oeuvre lui-même, sous sa propre responsabilité, en ce qui concerne notamment le gros oeuvre et la maçonnerie et ce sans compétence particulière dans ce domaine" n'établissait pas la connaissance du vendeur des vices de la construction (manque de base légale au regard de l'article 1643 du Code civil) ;
Mais attendu, d'une part, qu'ayant retenu que, selon l'expert, M. et Mme Z... étaient venus inspecter la maison et avaient remarqué les fissures dans le carrelage, la fissure sur le linteau de la porte de la cuisine, celle sur la cloison du couloir et celle dans la chambre d'amis et des fissurations sous la génoise de la façade avec faïençage des enduits, que la seule fissure masquée était celle qui avait été rebouchée lors de la pose de lambris en plafond, en 1989, que les époux Z... occupaient toutes les pièces et que l'immeuble n'était pas impropre à sa destination et devrait assumer sa destination encore longtemps, la cour d'appel procédant à la recherche prétendument délaissée, en a souverainement déduit l'absence de vice caché ;
Attendu, d'autre part, qu'ayant retenu que si, en prenant part à la construction, M. X... avait commis des erreurs, il n'était pas démontré qu'il en avait eu conscience, que le seul fait de participer à la construction ne suffisait pas à écarter l'application de la clause d'exclusion de garantie des vices cachés, qu'aucune logique de dissimulation n'était établie, les fissures les plus importantes étant visibles, la cour d'appel, procédant à la recherche prétendument omise, a pu en déduire que la clause d'exclusion de garantie devait recevoir application au profit des consorts X..., vendeurs non professionnels ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
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Edité par - LeNabot le 29 sept. 2004 22:03:56 |
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Ad-honores
Pilier de forums
3070 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 04:51:48
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À aucun moment Morin écrit qu'il y a clause d'éxonération. Il écrit "Nous pensions qu'il achetait la maison en état". Ce qui n'est pas du tout la même chose. En effet, pour être valable, l'article 1643 du code civil est très explicite : l'éxonération ne se présume pas, elle doit être explicite et non implicite. En clair, elle doit être écrite dans le corps de l'acte notarié !! |
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 07:26:08
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Citation : Initialement entré par Ad-honores
À aucun moment Morin écrit qu'il y a clause d'éxonération.
Il nous le dira alors. Ceci dit presque toutes les ventes se font avec une telle clause. |
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Ad-honores
Pilier de forums
3070 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 07:28:11
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Il n'en est rien, je puis vous l'affirmer après des décennies de pratique professionnelle !! |
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colino
Pilier de forums
339 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 11:01:28
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En réponse à Pégase dixit "il faut que la partie plaignante prouve que le 'vice' à été délibérément caché." Non, il suffit de rapporter la preuve de la connaissance du vice à la différence du dol qui comporte un élément intentionnel.
Pour la suite, il est quasiment certain que la vente a été faite avec une clause "en l'état". Mais cette clause tombe lorsqu'il peut être prouvé que le vendeur avait connaissance du vice. Rappelons que le vendeur est réputé connaitre le vice si il s'avère être professionnel de la chose qu'il vend, même s'il vend comme particulier.
En présence de la clause en l'état, il appartiendra à l'acheteur de prouver que le vendeur avait connaissance de la présence de cette fosse, et que cette fosse aujourd'hui empêche l'acquéreur de jouir normalement de la chose( installer un bac à sable pour enfants, faire pousser un potager...). |
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MORIN
Nouveau Membre
5 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 11:10:04
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Bonjour et merci de vos réponse. Après avoir relu les différents documents en notre possession j'ai vu sur la notice remise par le notaire le jour de la signature de la vente une erreur dans le descriptif de la maison en l'occurence il est stipulé que le chauffage est par air pulsé au fuel. ce qui était stipulé sur l'ancien acte. En l'occurence peut il toujours s'appuyer sur un vice caché? Cette réclamation de notre acquéreur intervient après que nous ayons déjà eu des soucis fin juin juste à 3 semaines de la signature lorsque nous avons appris que le système d'assainissement n'était pas conforme en conséquence de quoi 4 000 euros ont été mis sous séquestre chez le notaire sur devis. L'entreprise chargée des travaux nous a informé hier qu'elle avait les pires soucis pour effectuer les travaux, notre acquéreur préférant en effectuer une partie lui meme et récupérer les fonds. Voila les dernières nouvelles Merci
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 30 sept. 2004 : 14:42:01
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Citation : Initialement entré par MORIN L'entreprise chargée des travaux nous a informé hier qu'elle avait les pires soucis pour effectuer les travaux, notre acquéreur préférant en effectuer une partie lui meme et récupérer les fonds. Voila les dernières nouvelles Merci
J'ai eu exactement les mêmes pb lors d'une vente. Objet retrait de dalles où il y avait de l'amiante. Sequestre de 5000 FRF. (à l'époque c'était cette monnaie). Seulement surprise, le devis a été explosé pratiquement par quatre et l'acheteur entendait avoir la ralonge. J'ai exigé la facture constatant l'exécution des travaux. Et à partir de là, ça c'est mis à tousser en face. Vous pourriez adopter la même attitude. Mais faites quand même attention à ce qui a été prévu dans l'acte de vente. |
Edité par - LeNabot le 30 sept. 2004 14:42:40 |
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