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L'If produit en période de chaleur une émanation toxique qui provoque des hallucinations qu'utilisaient les oracles antiques. Pour la même raison sa résine donne en brûlant un encens à n'utiliser qu'en inhalations mesurées car elles sont rapidement mortelles et l’on dit qu’il existait en Normandie au XIXème siècle un if qu’on disait “enchanté” parce qu’il “ensorcelait” ceux qui prenaient le risque de s’asseoir sous ses branches.

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L’if, symbole d’immortalité et de souvenir était vénéré des Celtes. Pour cette raison, cet arbre fournissait le bois des bâtons de druide, les flèches et boucliers de combat.
De même, la persistance de son feuillage en a fait un exemple de longévité ; il fut planté près des sanctuaires et lieux d’initiation.
Pour les Germano-scandinaves, l’if est le lien suprême entre les morts et les vivants comme chez les Celtes dont l’alphabet donnait à l’arbre une signification cosmique de passage entre « mort et renaissance du soleil » et donc des hommes. L’utilisation de ces baies pour aider les femmes à accoucher de même que pour paralyser et tuer, illustre bien ce symbole de lien entre vie et mort.

Nombre de raisons ont donc poussé de multiples générations à planter un if :
- souvenir d’un événement ou d’un combat ;
- accompagnement des morts dans un cimetière ;
- arbre repère ornemental, symbole de puissance ;
- purification d’un site…

Il était associé à l’immortalité, sans doute en raison de sa longévité ; les guerriers qui n’avaient pas été à la hauteur de leur mission se donnaient la mort en s’empalant sur une épée plantée sous l’if sacré. Il était planté sur des tombes et il est probable que les vénérables ifs que l’on trouve devant les églises normandes ou britaniques sont des reliques de cet époque. On sait que les lieux de culte ont été réutilisés et que les symboles du paganisme ont été christianisés.

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