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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 10:08:25
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http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=72007
Ils sont des millions à avoir emprunté pour leur maison. Et au prix fort pour les ménages les plus fragiles. Etouffés par la hausse des taux, ils ne peuvent plus payer, raconte Le Temps de Genève. Déjà 1,2 million de biens immobiliers ont été saisis en l'espace d'un an. Personne ne s'occupait d'eux. Leurs soucis étaient tout au plus pris en compte par quelques avocats bénévoles ou par les volontaires des Eglises. Mais, tout d'un coup, ils sont au centre d'une menace de crise économique mondiale.
"L'immobilier va probablement peser plus qu'anticipé sur la croissance", résumait récemment Citigroup. "Les marchés sont en proie à l'incertitude", expliquaient mercredi les analystes à Wall Street. Les responsables ? Ces familles américaines endettées qui n'arrivent plus à payer leur maison. Victimes de pratiques souvent frauduleuses, les voilà désormais transformées en coupables.
Dans son bureau du Queens, un district de New York, Oda Friedheim a du mal à cacher son irritation. Des années qu'elle met en garde contre les méthodes de plus en plus agressives de certains organismes spécialisés dans le prêt hypothécaire. Des années que cette avocate du Service d'aide légale recourt auprès des tribunaux pour défendre ses clients face aux pratiques "louches".
Ces pratiques ont un nom : le subprime mortgage, des prêts offerts à des personnes qui n'ont pas de réelle assise financière. La "dérégulation" du système bancaire a fait exploser ce type d'agissements. "Ce sont des gens qui ont investi tout leur argent dans leur maison. En dehors d'elle, ils n'ont rien. Et lorsqu'ils perdent leur maison, cela devient vite catastrophique."
Sa maison, Asuman a décidé de la vendre, avant qu'on la lui ôte. Dans le quartier de Jamaica, au fin fond du Queens, où se croisent des dizaines de nationalités, les petites bicoques en bois s'alignent à perte de vue, malmenées par la proximité agressive du métro aérien. "C'est devenu un peu cher", glisse cet Indien d'une trentaine d'années pour expliquer le panneau "For sale" qui orne sa maison de 4 pièces où vit la famille de cinq personnes. Peu qualifié, employé dans un magasin d'alimentation proche, Asuman est persuadé qu'il trouvera un emploi comparable ailleurs. "Si j'arrive à vendre, nous partons pour la campagne", sourit-il. Ou mieux dit : pour la banlieue de la banlieue.
"Les gens ont honte d'avouer qu'ils se sont fait avoir en empruntant de l'argent, complète Oda Friedheim. Mais encore, ceux qui peuvent revendre ont de la chance. Beaucoup ne se rendent compte de la gravité de la situation qu'une fois leur maison saisie."
Les agents qui parcourent les banlieues de la classe moyenne n'ont pas de scrupules. Les futurs acheteurs n'ont pas de fonds propres pour leur maison ? Ils leur concèdent la totalité de la somme, parfois même davantage pour couvrir les frais. Ils n'ont pas de salaire fixe ? Le montant est inventé purement et simplement.
"Dans certains cas que nous avons traités, les gens avaient affirmé qu'ils gagnaient 2 000 dollars par mois. Mais l'agence qui voulait leur accorder un prêt a inscrit 10 000 dollars", affirme Navid Vazire, avocat lui aussi, au Centre légal du sud de Brooklyn, un autre district de New York.
Récemment, le comité du Sénat en charge des affaires bancaires avait estimé à 2,2 millions le nombre d'Américains qui allaient être incapables d'honorer leur dette hypothécaire. Ajoutée au cri d'alarme d'une association des prêteurs, évaluant que le nombre de banqueroutes privées était à son plus haut depuis trente-sept ans, cette estimation des sénateurs a fortement contribué à faire vaciller la confiance de l'Amérique en son économie.
Car les pratiques de certains prêteurs ne s'arrêtent pas là. En Californie, on a découvert que ces agences promettaient, en espagnol, certaines conditions aux nouveaux arrivés mexicains puis leur faisaient signer des contrats totalement différents. Perdus dans "les petites lettres" des contrats, les taux augmentent parfois de manière exponentielle avec les années. "Les gens voient leur facture augmenter, parfois doubler, mais ils ne comprennent pas le motif", explique Navid Vazire, dont le centre reçoit une dizaine d'appels désespérés par jour. "Ils ne savent pas à qui s'adresser, essaient la municipalité, l'Etat, voire la police. Mais la police ne peut rien faire. Ils ont signé un contrat, ils doivent payer."
Si l'affaire passe devant le tribunal, il faut parfois des années avant que la justice tranche. Les petits propriétaires sont de peu de poids face aux puissantes agences immobilières. Souvent, les centres d'aide légale perdent leurs procès. Alors ils conseillent aux gens d'agir comme Asuman : de vendre au plus vite avant qu'il ne soit trop tard.
Les Etats-Unis ont toujours encouragé l'idée de la propriété. "Une nation de propriétaires est imbattable", disait déjà Franklin Roosevelt. Partant sans doute du même principe, l'administration de George Bush a tout fait pour privilégier l'accession au statut de propriétaire, faisant même de juin "le mois de la propriété nationale". Mais traditionnellement, les banques s'en tenaient à ce que l'on a appelé ici le redlining, une pratique illégale de discrimination raciale qui a consisté à éviter certains quartiers (surtout noirs ou hispaniques) considérés comme trop risqués. S'ils voulaient acheter une maison, les habitants n'avaient donc qu'une solution : se tourner vers les agences moins scrupuleuses qui leur offraient des prêts à n'importe quelle condition. "Nous sommes passés de la situation où on ne prêtait pas à celle de prêter à tour de bras", résume l'avocat.
Pour les prêteurs, c'est une affaire en or. Au-delà des commissions et des primes faramineuses, il y a toujours la possibilité de saisir la maison. Mais très souvent, ils n'ont pas beaucoup de fonds eux-mêmes. Ces prêts sont ensuite négociés avec des grandes banques, puis revendus par milliers à des investisseurs à Wall Street. "Il y a en jeu des profits gigantesques, s'insurge Oda Friedheim. Tout le monde sait que ces prêts ne sont pas vivables pour les emprunteurs. Mais, pour ces gens, cela n'a aucune importance. Ils s'enrichissent sur le dos des pauvres."
Luis Lema Le Temps
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Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain). |
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phillag
Pilier de forums
493 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 12:51:19
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1,2 millions de gens concernés au USA, ils sont 250 Millions au total. Cela fait 0,5% de la population. Chaque système a ses défauts, pour ma part je ne trouve pas cela plus scandaleux que le système français ou les banques demandent des contrats de travail bétonnés avec trois ans d'ancienneté et où les gens en Interim sont exclus des prêts. Ils sont bien plus nombreux que 0,5% La plus grande partie de ces personnes sont sérieuses, enchainent les missions d'Interim les unes après les autres, donnent à chaque fois le meilleur d'elles mêmes pendant que d'autres touchent les alloc. Elles sont remerciées en france par l'interdiction d'accéder à la propriété. Ce n'est qu'aujourd'hui où la précarité des jeunes devient la règle que les banques assouplissent les règles. Je détestes ces articles moralisateurs. Si on fait de la morale, je trouve qu'il y a bien plus d'éthique dans l'économmie aux usa qu'en france et la première règle d'éthique, c'est la liberté. Au Usa, ils n'obligent personne à souscrire des subprimes morgages.
Si les Ricains n'étaient pas là Vous seriez tous en Germanie A parler de je ne sais quoi, A saluer je ne sais qui.
Bien sûr les années ont passé. Les fusils ont changé de mains. Est-ce une raison pour oublier Qu'un jour on en a eu besoin ?
Un gars venu de Géorgie Qui se foutait pas mal de toi Est v'nu mourir en Normandie, Un matin où tu n'y étais pas.
Bien sûr les années ont passé. On est devenus des copains. A l'amicale du fusillé, On dit qu'ils sont tombés pour rien.
Si les Ricains n'étaient pas là Vous seriez tous en Germanie A parler de je ne sais quoi, A saluer je ne sais qui.
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Edité par - phillag le 31 mars 2007 12:52:31 |
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 13:01:31
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Citation : Initialement entré par phillag
1,2 millions de gens concernés au USA, ils sont 250 Millions au total. Cela fait 0,5% de la population.
Comme d'habitude vous mélanger tout et ne savez rien discerner.
Ce n'est pas 1,2 millions mais deux virgule deux. Et sur combien d'endettés ? N'allez pas me dire qu'il y en a 250 Millions. Vous ne compteriez pas les centenaires et les bébés des fois ? |
Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain). |
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René Aubry
Pilier de forums
498 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 21:09:40
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Les américains forment un grand peuple mais ils ont la fâcheuse manie depuis une trentaine d'années de pleurer misère au moindre retournement de situation.
Ne parlons pas de la guerre en Irak, contentons-nous de l'immobilier.
Faut-il être naïf (je reste poli) pour croire qu'il est possible d'acheter un bien immobilier sans avoir de revenus fixes. Nombreux sont ceux qui l'ont cru, les mêmes aujourd'hui pleurent misère et servent à LN pour nous prouver n'importe quoi.
Tant que nous y sommes, les falaises britanniques s'effondrent dans la mer. Ceux qui avaient construit à plusieurs centaines de mètres il y a 20 ou 30 ans voient leur maisons partir à la baille. Elles ne pas même pas un penny, invendables !
Est-ce une raison pour affirmer que l'immobilier britannique est en difficulté ?
L'art et la manière d'utiliser un cas particulier pour en faire une généralité. |
Malicieusement et sans cordialité.
Le blog : La vie rêvée des assidus des forums |
Edité par - René Aubry le 31 mars 2007 21:09:59 |
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LeNabot
Pilier de forums
13018 réponses |
Posté - 31 mars 2007 : 21:55:39
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Citation : Initialement entré par René Aubry
L'art et la manière d'utiliser un cas particulier pour en faire une généralité.
Ouaip. Un cas particulier partagé par 2,2 millions de personnes qui seront incapables d'honorer les mensualités. |
Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain). |
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ARdL
Pilier de forums
1967 réponses |
Posté - 16 avr. 2007 : 21:11:54
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Etrange
Tout le monde a des problèmes d'immobilier dans le monde mais ce sont les français san logement
Toujours la faute à ces maudits etrangers comme dirait comme Coluche Et il y en des milliards des etrangers, et eux se portent de mieux en mieux surtout les anglo-saxons malgré les bruits incessants de ce forum
Etrange!! Etranger ! |
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CedricB
Contributeur vétéran
108 réponses |
Posté - 17 avr. 2007 : 15:00:20
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Bonjour à tous, Mon premier post sur ce forum après l'avoir parcouru en long et en large depuis bien longtemps....
Une petite réaction à chaud, comme ça.
1.2 Millions de biens ca ne fait pas 1.2 Million de personnes.... Ils sont 2.57 par foyer. Soit plus de 3 Millions d'individus plongés dans la precarité suite à ces saisies....C'est un peu moins insignifiant. Si on y ajoute les chomeurs et les surendettés.... Je pense que le gouvernement américains devrait regler les problemes de son pays avant de vouloir regler ceux des autres. Mais c'est un autre débat. Il est evident que le modèle américain ne peut s'appliquer (pour l'instant) à la France. Mais on s'en approche, n'arrive t'on pas au prêt à 40 voire 50 ans? Quand on sait qu'en moyenne la revente intervient au bout de 7 ans.... Il y en a pas mal qui vont y laisser des plumes. Le marché a atteint un niveau halucinant et -n'en deplaise à certain-commence à s'essoufler. Mais il n'y aura sûrement pas de chute vertigineuse comme aime le predire d'autre. Ce n'est que mon avis. |
"Chaque chose ne vaut que le prix qu'on est prêt à y mettre" |
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