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les echos
http://www.lesechos.fr/info/france/300173071.htm

Intérêts d'emprunt : la déduction s'appliquera à tous les crédits en cours, affirme Sarkozy
[ 29/05/07 - 19H29 ]
Lors du seul meeting des législatives auquel il participe, le chef de l'Etat a aussi évoqué notamment l'instauration du "bouclier fiscal à 50% y compris la CSG et la CRDS", l'exonération des charges et des impôts pour les heures supplémentaires

Nicolas Sarkozy - AFP
"Les intérêts [des emprunts contractés pour l'achat de sa résidence principale] seront déductibles à partir du jour où la loi sera votée, et cette déduction, comme je m'y suis engagé, s'appliquera à tous les emprunts en cours comme il est naturel, normal et juste". Nicolas Sarkozy a donc tranché dans le dossier des intérêts d'emprunt. Les propos tenus par le chef de l'Etat lors d'un meeting de l'UMP ce mardi au Havre, dans le cadre de la campagne pour les élections législatives, rendent caduques les déclarations récentes de deux de ses ministres - Eric Woerth (Budget, Comptes publics et Fonction publique) dans une interview aux "Echos" et Christine Boutin (Logement et Ville) -, qui affirmaient que la déduction interviendrait sur les logements acquis à partir du 6 mai 2007. Nicolas Sarkozy n'a pas pour autant apporté les réponses à toutes les questions qui se posent. Ainsi des modalités concrètes de la déduction : 20% de la somme des intérêts payés dans l'année, totalité de la somme des intérêts payés dans l'année dans la limite de 20% du revenu imposable ? De même, concernant la durée d'application de la déduction : 5 ans, 10 ans ?

Le chef de l'Etat a également évoqué d'autres dossiers du moment. Sur le bouclier fiscal à 50%, il a assuré que seraient incluses la CSG et CRDS. Sur l'exonération des charges et des impôts pour les heures supplémentaires, il a affirmé : "je l'ai promise et je la ferai parce que, a-t-il expliqué, je crois au travail, (...) je crois à cette idée simple que l'on doit travailler plus pour gagner plus". "Je continuerai à parler de la monnaie", a-t-il également affirmé, évoquant à mots couverts la Banque centrale européenne (BCE).

Dans son discours fleuve, le chef de l'Etat en campagne pour les législatives a également revendiqué "le droit d'être pour la protection sans être protectionniste", promis la suppression des "parachutes dorés" et la réforme des régimes spéciaux. En matière d'éducation et d'enseignement, Nicolas Sarkozy a promis la suppression de la carte scolaire et l'adoption d'un statut d'autonomie des universités. De même, dans le domaine de la santé, seront tenus les engagements pris sur la maladie d'Alzheimer, les moyens des hôpitaux, la poursuite du Plan cancer, les soins palliatifs.

"La rigueur dans la gestion de nos finances publiques doit être une priorité"
Bien d'autres promesses ont encore été évoquées qui, le président de la République l'a assuré, ne seront pas tenues au détriment des finances publiques. "Il ne s'agit pas de se laisser aller une fois de plus à cet expédient absurde du rationnement budgétaire qui coupe sans discernement dans les dépenses et qui, au bout du compte, engendre plus de gaspillages que d'économies". Mais, a précisé Nicolas Sarkozy, "que l'on ne compte pas sur moi pour mettre en oeuvre une politique d'austérité et de sacrifice qui étoufferait l'activité, qui détruirait l'emploi, qui diminuerait le pouvoir d'achat, et qui ferait porter une fois encore aux plus modestes et aux classes moyennes tout le poids de la rigueur sans avoir aucune espérance à la fin".

Enfin, le chef de l'Etat a précisé sa méthode. "Sitôt la nouvelle Assemblée élue, j'adresserai, avec le Premier ministre, à chacun des ministres une lettre de mission qui lui fixera des objectifs et qui permettra d'évaluer ses résultats". Puis il dira "ce que sera le plan d'action du gouvernement", de même que "sa portée", "sa logique", "ses moyens", ainsi que la stratégie budgétaire pour les cinq ans à venir. Enfin le Parlement sera convoqué en session extraordinaire "pour que soient votées au plus tôt les mesures les plus urgentes, celles qui sont le plus susceptibles de rétablir la confiance et d'entraîner la croissance". Les parlementaires réunis du 26 juin au 8 ou 10 août ne chômeront pas pour leurs premiers travaux, qui devraient examiner les projets de loi sur les peines planchers pour les récidivistes, les mesures fiscales, le premier volet de la réforme un universitaire, le service minimum.

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