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papanoel
Pilier de forums
1568 réponses |
Posté - 12 août 2007 : 12:17:21
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Tiens,le monde diplomatique raconte des trucs que disent aussi les "guignols illuminés" de la blogosphère "bulle-immobilière"; vous savez, ceux qui sont montrés sur UI par les "gens sérieux" comme étant des "prédicateurs depuis trois ans du crack qu'on ne voit toujours pas venir". Pourtant c'est réputé etre un journal sérieux le monde diplomatique.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-08-08-Speculation
mercredi 8 août 2007 Spéculation internationale : l’heure de vérité ?
Les crises économiques se succèdent, presque toujours nourries par des engouements spéculatifs. La déréglementation financière lancée au cours des années 1980 ainsi que la fin des parités fixes de change ont déjà provoqué le scandale des « junk bonds » (affaire Michael Milken (1)), le krach de Wall Street en octobre 1987, la (longue) agonie des caisses d’épargne américaines, la crise du système monétaire européen de 1993, la débâcle russe ainsi que celle de nombreux Etats d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine (1997-1998), enfin l’éclatement de la « bulle Internet » en 2001-2002. La faillite de l’immobilier aux Etats-Unis annonce-t-elle de nouvelles secousses pour l’économie mondiale ?
Chaque fois, le mécanisme semble identique. Pour pallier le risque de crise systémique et préserver le taux de croissance économique sans rien remettre en cause d’essentiel, les gouvernements et les banques centrales alimentent une bulle spéculative ; ils encouragent les prêts les plus risqués, en particulier grâce à des taux d’intérêts exagérément attractifs.
Un jour, le risque, qui a contaminé des secteurs toujours plus étendus de l’économie et de la société (aux Etats-Unis, l’université Harvard vient de perdre 350 millions de dollars après avoir investi une partie de ses énormes actifs dans un fonds spéculatif), se retourne contre elles à mesure que les dettes impayées s’empilent. Les propriétaires de logements qui se sont endettés inconsidérément (conformément aux encouragements des banques et des entreprises de prêts qui prolifèrent) font faillite, ils revendent leurs logements au moment où leur valeur se tasse ou s’écroule, les institutions financières ne savent plus comment récupérer leurs créances, les taux d’intérêts se tendent pour apprécier plus justement les risques encourus, la facture des propriétaires d’immobilier qui ont souscrit des emprunts à taux variables s’alourdit...
Bien sûr, dans une première période, tout allait bien : les prêts les plus irresponsables alimentaient l’inflation immobilière ou le rachat spéculatif d’entreprises, ce qui nourrissait la hausse des cours. Aujourd’hui les bulles (immobilière, boursière) éclatent.
Il ne manque pourtant pas de précepteurs d’économie, d’experts et de responsables du lobby immobilier qui, semblables à Pangloss (le spécialiste de métaphysico-théologo-cosmolonigologie précepteur de Candide), professent un optimisme d’autant plus béat qu’il est intéressé. Comment ne pas mentionner, dans le cas de la France, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) toujours présente pour expliquer aux journalistes (bien accommodants) que les prix de l’immobilier vont continuer à augmenter, mais à un rythme plus raisonnable, que le marché du logement est sain, que la pratique des prêts risqués (ces fameux taux de « subprime » concédés à des emprunteurs insolvables) ne concernerait que les Etats-Unis (là-bas, ils étaient au départ destinés aux acheteurs de caravanes...). Seul problème de ces ritournelles apaisantes destinées à soutenir les cours (et les affaires des agences immobilières) : l’île heureuse abritée des vents contraires n’existe guère dans un marché financier - mais aussi immobilier - mondial parce que largement décloisonné au cours des ans. Les prix des appartements français ont d’ailleurs baissé de 1,5% en juillet et, le 9 août 2007, la BNP-Paribas a annoncé qu’elle suspendait la cotation de trois de ses fonds, victimes de la crise du « subprime ». En Allemagne, la déroute de la banque IKB a déjà été assimilée par le régulateur boursier lui-même à la « plus grave crise bancaire depuis 1931 ».
(1) Michael Milken, coupable de délits d’initié et d’extorsions qui ont ruiné nombre de caisses d’épargne et de fonds de retraite, a été condamné en 1990 à dix ans de prison (lire Ibrahim Warde, « Michael Milken, ange et martyr », Le Monde diplomatique, août 1993). "
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Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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Petergab54
Contributeur actif
46 réponses |
Posté - 13 août 2007 : 09:40:04
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L'économie, c'est assez simple. On place son argent en action, ou en obligation ou en immobilier en fonction du niveau de risque et de rentabilité. Or, l'immobilier combine maintenant faible rentabilité et haut risque. Donc de gros flux monétaires vont aller vers les obligations. |
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Ankou
Pilier de forums
3265 réponses |
Posté - 13 août 2007 : 16:23:54
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Citation : Initialement entré par Petergab54
L'économie, c'est assez simple. On place son argent en action, ou en obligation ou en immobilier en fonction du niveau de risque et de rentabilité. Or, l'immobilier combine maintenant faible rentabilité et haut risque. Donc de gros flux monétaires vont aller vers les obligations.
Simple, effectivement pour ceux qui ont des euros à placer, mais pour les autres
Et, que voici une excellente nouvelle: la finalité de l'économie serait le placement financier, donc en plus simple, l'épargne. Et moi qui pensait que c'était la consommation, ça ne m'étonne plus que je ne comprenne rien à l'Economie |
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Petergab54
Contributeur actif
46 réponses |
Posté - 13 août 2007 : 16:38:55
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Pour les autres, c'est simple aussi l'économie. Les taux d'intérêts réels plus élevés favorisent les rentiers et défavorisent les jeunes.
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Ankou
Pilier de forums
3265 réponses |
Posté - 13 août 2007 : 16:51:52
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Citation : Initialement entré par Petergab54
Pour les autres, c'est simple aussi l'économie. Les taux d'intérêts réels plus élevés favorisent les rentiers et défavorisent les jeunes.
Désolé d'avoir encore à avouer mon ignorance complète des phénomènes trop complexes de l'Economie
Je vais de ce pas dire aux "jeunes" de ma Famille qu'ils n'auraient jamais dû suivre mes conseils et acheter récemment ds l'immobilier.
Mais entre nous, je ne les ai pas sentis défavorisés sur ce coup là, avec des emprunts quasi au taquet |
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Petergab54
Contributeur actif
46 réponses |
Posté - 13 août 2007 : 17:15:42
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Je n'ai pas écrit qu'il ne fallait pas acheter il y a qq temps. (on ignore tous la valeur de revente dans 10 ou 15 ans + aspect psychologique) Mais aujourd'hui, en ce qui me concerne, je loue un 70 m2 320 €, alors que je devrais débourser pour l'acheter 115000 € soit un cout mensuel (taux d'intérêt : 4,5%) de 115000*1,07 (droit enregistrement) * 0,045 / 12 = 461. ( impôts locaux oubliés pour simplifier)
Bref, il est urgent de louer
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