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Immobilier azuréen : coup de frein aux prix prohibitifs « L'atterrissage en douceur » du marché immobilier azuréen, annoncé pour 2006, s'est finalement avéré en 2007. Il avait toutefois commencé fin 2006 par une baisse de fréquentation des agences et bureaux de vente - les professionnels avaient alors parlé d'attentisme préélectoral. Le phénomène s'est poursuivi en 2007, avec des regains d'activité irréguliers. marché Toujours trop rares, les offres de vente ne trouvent plus preneurs à n'importe quel tarif. Du coup, les prix commencent à se tasser dans les A.-M. Dans le neuf, malgré une hausse de 12 % du prix moyen des ventes, le nombre des transactions enregistrées au cours des trois premiers trimestres est en hausse de 5 %. Début juillet, le prix des stocks s'élevait à plus de 5 700 euros/m² (1).
Quasiment exclus du marché immobilier neuf pour cause de prix prohibitifs, les Azuréens laissent le neuf aux étrangers et reportent leur demande sur les logements proposés à la revente.
Les biens se vendent au prix de 2006
Les professionnels affirment que la demande reste forte et variée, face à une offre trop rare ou inadaptée par ses prix : entre 3 950 et 4 600 euros pour le prix moyen du mètre carré revendu dans les grandes villes du littoral.
L'offre immédiatement disponible est d'autant plus rare que les propriétaires mettent leur bien en vente à des prix largement au-dessus des prix du marché. Mais si en 2003 - 2005, les acquéreurs se pressaient d'acheter de peur de voir les prix augmenter encore, ce temps est révolu.
« Aujourd'hui, les clients savent ce qu'ils veulent, ne lâchent pas sur certains critères et prennent leur temps, constate Jean Amyot, président du réseau Orpi Côte d'Azur. Ils constatent que, malgré le déséquilibre entre offre et demande, les délais s'étirent et provoquent un gonflement de l'offre. »
Globalement, les biens se vendent au prix de 2006 voire, selon les secteurs, jusqu'à 5 et 10 % en dessous. Mais seulement 5 à 25 % des biens entreraient en agence au « juste prix ». Une pratique qui pourrait bien entraîner la méfiance des acquéreurs. Dans ce cas, le blocage du marché ne serait pas loin.
Les extrêmes échappent à la morosité du marché
Les deux secteurs extrêmes du marché de la revente échappent à cette tendance morose et sont sans doute à l'origine d'une hausse moyenne de 6 % pour les prix des ventes réalisées au cours des neuf premiers mois de l'année (1).
D'une part, les actifs se tournent vers des secteurs géographiques qu'ils boudaient auparavant, pour trouver des prix compatibles avec leur budget - tout ce qui est à moins de 3 500 euros/m² se vend très bien. Ce qui a participé à la hausse des prix dans certains secteurs autrefois peu prisés ou ignorés : La Bocca, Nice-Pasteur, Nice-grand Nord, les vallées de Menton, Sospel?
D'autre part, une clientèle étrangère variée, pour laquelle les prix sont loin d'être prohibitifs comparés à ceux de leur pays, fait les beaux jours du marché des biens réellement haut de gamme.
1. Sources : OICA : Observatoire immobilier de l'habitat Côte d'Azur (Chambre de commerce Nice Côte d'Azur).
Marie-Evelyne Colonna Monaco Matin
Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain).
Marasme immobilier : Nice dans la tourmente.
Forum fermé
Posté - 12 déc. 2007 : 12:27:08
