Citation :

---

A l'heure où - hasards du calendrier ou insolent pied de nez du destin ?... - se tient à Paris une exposition sur les années folles (comme chacun sait, la période 1919-1929...), il est tentant sinon facile d'établir un parallèle entre cette époque et la situation actuelle : les années 2007-2008 ne constitueraient-elles pas ainsi un tournant, voire une rupture, dans l'histoire financière et économique mondiale, avec toutes les implications récessionistes que l'on peut imaginer...Comme nous l'avons maintes fois souligné, la crise actuelle est certes très grave mais, en l'état actuel des choses, elle demeure essentiellement financière.
Exprimé en d'autres termes, les multiples pathologies consécutives à l'obésité des capitons financiers contrastent avec la grande santé du tissu économique et particulièrement de son cœur, la révolution industrielle asiatique. Certes, on ne peut exclure que les agressions répétées dont fait l'objet le système nerveux se traduisent par une infection économique généralisée mais, objectivement, cela reste à prouver.
Qui vivra verra mais tout ceci a, in fine, d'immenses mérites : réintroduire dans l'analyse la notion de risque, scandaleusement sous-estimée depuis des années, et favoriser la mise en place d'une hiérarchie des valeurs beaucoup plus saine.
Ainsi, les actifs purement financiers, du type « structurés » (le mot au cœur duquel s'en cache un autre, de 4 lettres, commençant par t et finissant par c...) resteront durablement décrédibilisés.
L'immobilier, dangereusement sur-évalué, souffrira du fait qu'il repose sur des multiples d'endettement déraisonnables.Les obligations sont aujourd'hui trop chères mais le resteront tant que les banques centrales inonderont le système de liquidités.
Les actions, hors financières, sont objectivement bon marché, les valeurs de fond de portefeuille surtout.Les matières premières, soutenues par des fondamentaux exceptionnels, continueront de tirer les marrons du feu, en tendance tout du moins. Une prime au naturel ?...

---