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Le Marché Immobilier rattrapé par la crise
2008-06-21 | Actualités sociétés
A3Gadvise

Alors que de nombreux intervenants ou experts criaient haut et fort l’année dernière que la situation de marché immobilier français n’avait pas de raisons d’être touché de plein fouet par les turpitudes des frasques américaines immobilières dans le domaine du « subprime », et malgré les avertissements répétés de la rédaction qui recommandait de se méfier de l’immobilier, même français, tous les indicateurs sont maintenant passés dans le rouge.

La baisse des prix devrait être importante et durable, à l’instar de la crise immobilière des années 1990. Le lobbying immo politique n’aura pas échappé à la réalité, et acheter de la pierre aujourd’hui tient plus d’un onéreux parcours du combattant que d’un investissement sans risques.

De nombreuses sonnettes d’alarme avaient déjà été tirées, comme en témoigne la situation catastrophique de l’Espagne, pourtant moins sur évaluée que l’immobilier hexagonale.

Et le virus semble se transmettre désormais à grande vitesse.

Seule l’Allemagne devrait échapper partiellement à la chute des prix. Mais qu’on se le dise, les prix pratiqués actuellement sont complètement en dehors des réalités économiques, et le biais haussier à venir sur les taux directeurs devient un autre argument défavorable.

En France, le nombre d’agences immobilières qui ferment leurs portes est légion. Les affaires sont complexes et difficiles, et les acheteurs attendent de reprendre la main. Le nombre de transactions sur des cabinets immobiliers a chuté de 60 % en un an. Le volume des ventes a baissé de 18 % sur un an glissant, et pourrait reculer de 20% dans l’ancien. Les délais de revente sont en constante augmentation.

Un certain nombre d’acheteurs potentiels commence à se rendre compte avec pertinence, qu’il est préférable d’attendre avant de se lancer dans une opération lourde et onéreuse.

Quant à l’irrationalité des prix toujours pratiqué par les vendeurs, nul doute qu’elle a fini par faire fuir les derniers clients un peu naïfs et pressés d’acheter le havre de paix de leurs rêves.

Quant au crédit relais, ils sont de plus en plus difficiles à obtenir. Les banques deviennent très prudentes, malgré un discours qui pourrait paraître accommodant.

Le pire dans ce contexte, est que certains vendeurs continuent de croire à une hausse des prix.

Pas de bonnes nouvelles donc sur l’immobilier avant 2010, alors que les professionnels du secteur persiste à imaginer un atterrissage en douceur, de la même façon qu’il n’envisageait pas de crise sur l’immobilier, il y a à peine 6 mois. Cruelle déconvenue.

En revanche, d’autres professionnels pensent à un repli de 20% des prix du marché dans le neuf. Quant à la Capitale Française, les prix commencent à donner de sérieux signes d’essoufflement.

En conclusion, ce n’est certainement pas le bon moment pour passer à l’acte….

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