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samedi 13 septembre 2008
Marché de l'ancien : les agences trinquent

Signe de l'atonie du marché de l'ancien, les panneaux « à vendre » restent en place de plus en plus longtemps
Une seule vente en quatre mois : c'est le maigre bilan de cette petite agence immobilière installée dans le centre de Nantes. « C'est très difficile, confie cette négociatrice. Après les années de folie qu'on a connues, l'atterrissage est brutal ».

Selon le Conseil supérieur du notariat, les ventes de logements anciens dans les grandes villes de province ont baissé de 25 % au premier semestre. À Nantes, la baisse exacte du volume de transactions reste difficile à chiffrer. « Mais en se renseignant auprès des agences, on observe un allongement de la durée des ventes et une baisse en valeur absolue », confie Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) de Loire-Atlantique.

Des vendeurs trop gourmands

Les transactions réalisées aujourd'hui s'accompagnent toutes d'une négociation à la baisse, parfois jusqu'à 20 %. Tout dépend ensuite des exigences du vendeur. « Beaucoup pensent encore être à l'époque où l'on annonçait chaque année des hausses de prix à deux chiffres, poursuit Loïc Cantin. On a tout de même eu 130 % d'augmentation en neuf ans ! ».

Premières fermetures

Conséquence : les agences immobilières subissent le contrecoup d'un marché qui amorce une dépression. « Dans l'immédiat, cela ne se traduit pas par des fermetures massives. Leur nombre a même encore augmenté en 2008. Mais on s'attend à avoir de la casse en 2009. Il y a déjà quelques fermetures de points de vente secondaires », explique Loïc Cantin.

La fin des illusions

Le nombre de cartes d'agents immobiliers en Loire-Atlantique a explosé ces dernières années, passant de 632 en 2001 à 841 cette année. « Il faut s'attendre à une restructuration de tout le secteur, qui a connu ces dernières années un développement rapide et éparpillé, avec de nouveaux acteurs qui se sont lancés sans avoir toute l'expérience souhaitée. Certains se sont bercés d'illusions, en oubliant que le marché n'est pas figé. Il y aura forcément un réajustement », prévoit le président de la Fnaim 44.

Jérôme Jolivet

Presse-Océan

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