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domos
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Posté - 26 janv. 2012 : 18:05:06
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bonjour, Notre immeuble (construit vers 1960) a un toit-terrasse en très mauvais état : les appartements du dernier étage ont subi des infiltrations. un expert a été mandaté par le syndic et l'AG (imminente) va devoir se prononcer sur les dits travaux ( inévitables), dont le prix va osciller entre 100000 et 130000 €
des copropriétaires voudraient mettre en évidence la responsabilité du syndic qui doit "pourvoir à la conservation de l'immeuble" (et lui demander de participer financièrement) j'ai interrogé l'ADIL qui affirme que le syndic n'a aucune responsabilité, que c'est aux résidents de signaler au syndic les pb qui apparaissent.
à savoir : il n'y a plus de conseil syndical depuis 01/2011 (démissions, et pas de candidatures à l'AG). Et les Conseillers syndicaux, au moins jusqu'en 2007, étaient les pépés et mémés "d'origine" dont le credo était "ne pas dépenser". Et maintenant, tout nous tombe dessus en même temps !!
le syndic (dont les employés ont "visité" l'immeuble régulièrement sans jamais rien remarquer) a-t-il une part de responsabilité ? si oui, que faut-il faire ?
merci de vos avis
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Édité par - domos le 26 janv. 2012 18:08:05 |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 26 janv. 2012 : 18:53:32
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Pardon de le dire ainsi, mais c'est une "facheuse" habitude à vouloir toujours rechercher un "responsable" lorsqu'il s'agit de réparer des dégats subit par une chose dont on a la propriété et dont on est 'responsable" au premier chef. En particulier en copropriété. Il est vrai qu'une majorité de copropriétaires ignore tout de ce qu'est être "COpropriétaire" et ce que cela imploque:
L.art.14 est précis : "Art. 14 - La collectivité des copropriétaires est constituée en un syndicat qui a la personnalité civile. Le syndicat peut revêtir la forme d'un syndicat coopératif régi par les dispositions de la présente loi. (L. 85- 1470 du 31.12.1985) " Le règlement de copropriété doit expressément prévoir cette modalité de gestion". Il établit, s'il y a lieu, et modifie le règlement de copropriété. Il a pour objet la conservation de l'immeuble et l'administration des parties communes. Il est responsable des dommages causés aux copropriétaires et aux tiers par le vice de construction ou le défaut d'entretien des parties communes, sans préjudice de toutes actions récursoires.""
Autrement dit, s'il y a 'faute', "responsabilité" dans cette affaire, c'est celle collective du syndicat, de tous les copropriétaires.
Les membres de votre syndicat, une majorité d'entre eux, se sont mis la tête dans le sable pour ne rien voir, s'en remettant les yeux fermés au syndic, qui n'est là que pour exécuter les décisions d'AG. Si les copropriétaires n'ont pas le soucis d'entretenir leur bien commun dont ils ont la propriété indivise, il ne faut pas compter sur un autre pour le fai à leur place.
Il semble qu'une majorité d'entre vous ai démissionné des responsabilité qui sont les votres collectivement/individuellement (pas de CS, pas de candidats) , qui plus est si personne n'a le soucis de signaler ce qui ne va pas !
L'ADIL a dit ce qu'il y avait à dire, le syndic n'y est pour rien. Ne vous (vous collectif) reste donc que les kleenex pour sécher les larmes et les portes-monnaies pour payer les réparations. |
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domos
Contributeur débutant
54 message(s) Statut:
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2
Posté - 26 janv. 2012 : 19:32:02
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d'accord, responsabilité collective, punition collective, on va donc payer !! je comprends votre argumentation. Mais, dans ce cas, quand il y a un nouveau "principal de copropriété" qui fait le tour de l'immeuble quand il le prend en charge, il n'est pas censé "voir" si qqch est en mauvais état ? ça ne sert donc à rien , ces "visites de l'immeuble" !! mais je n'exonère pas les copropriétaires de leur incurie...
merci Gédehem |
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Posté - 26 janv. 2012 : 19:59:27
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si on ne lui montre pas l'intérieur des appartements, il ne peut rein faire.
bien sur le syndic n'est pas responsable, mais le syndicat tout entier.... |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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Posté - 26 janv. 2012 : 22:23:57
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"..... les appartements du dernier étage ont subi des infiltrations. Un expert a été mandaté par le syndic ....."
- un syndic (un gestionnaire) n'est pas en mesure d'apprécier la qualité de l'étanchéité d'un toit, surtout s'il est nouveau et sans historique, quant bien même il faut des visites (ce qui est très bien !!) - votre syndic allerté (fuites) a mandaté un expert (celui de l'assurance de l'immeuble ?) ce qui lui a permis de faire établir des devis sur lesquels une AG sera appelée à statuer. (ce qui est parfait !)
Votre syndic a donc à priori bien fait ce qu'il avait à faire. En revanche les copropriétaires qui n'ont rien fait pendant des années (10, 20, 30 ans ???), qui plus est sans s'en soucier (pas de Cs pour suivre de plus près), sont en dessous de tout.
C'est comme partout : in récolte ce qu'on a semé ! Ici, des clous !
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Posté - 27 janv. 2012 : 06:48:54
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Ce sujet est une illustration particulièrement appropriée de l'analyse du rapport "Braye" sur la prévention des difficultés des copropriétés : http://www.anah.fr/fileadmin/anahme..._annexes.pdf
Rappelons ce que nous en avons dit là http://www.universimmo.com/brev/uni...ev_Code=2511
citation: Vers un plan national pour les copropriétés ? 19/1/2012 Le sénateur Dominique Braye, président de l'ANAH, a remis le 19 janvier à Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, le rapport de la mission qui lui avait été confiée en juin 2011, de constituer et de piloter un groupe de travail sur l'amélioration des politiques préventives, des actions incitatives ou coercitives vis-à -vis des copropriétés en difficulté.
De nombreuses voix s'élèvent depuis quelque temps pour alerter les pouvoirs publics et les acteurs concernés par la copropriété (560.000 immeubles ou ensembles immobilier sous ce statut, logeant plus de 6 millions de ménages) sur le fait que le phénomène des "copropriétés en difficulté" prend de l'ampleur. "Les besoins croissants en travaux conjugués à une certaine paupérisation font apparaître de nouveaux enjeux. Or, le système de gestion actuel des copropriétés, s'il permet de traiter correctement les affaires courantes quand tout va bien, n'est pas des plus efficaces pour piloter la gestion patrimoniale à moyen ou long terme de l'ensemble collectif, ou pour agir quand de sérieuses difficultés surviennent", indique le communiqué de l'ANAH. Or, selon elle pratiquement, toutes les copropriétés seront un jour où l'autre confrontées à des enjeux de réinvestissement lourd, et dès maintenant, 15% du parc de copropriétés pourrait être concerné par un processus de déqualification, dont le stade plus ou moins avancé laisse apparaitre trois types de situations appelant des réponses très différentes :
- des copropriétés présentant des signes de fragilité sans gravité qui relèvent d'une approche préventive, - des copropriétés en difficulté sur les plans technique, social et de gestion qui présentent un potentiel de redressement et peuvent faire l'objet d'une action incitative, - des copropriétés en situation très critique qui requièrent des dispositifs exceptionnels dont la caractéristique est une transformation importante de la structure de propriété ou l'acquisition publique en vue d'une démolition ou la transformation en logement social, le portage de lots...
La quantification des copropriétés potentiellement fragiles ou en difficulté reste assez largement déficiente, rendant nécessaire une amélioration des sources statistiques ; l'ANAH estime à 300 000 le nombre de logements de résidence principale situés dans des copropriétés rencontrant des difficultés financières ou de fonctionnement ; ce chiffre atteint 800.000 à 1 million, soit environ 15% du parc des 6,2 millions de résidences principales en copropriété, si l'on se réfère à des critères portant sur la dégradation du bâti ou l'occupation sociale. Par contre, le nombre de logements dans des copropriétés identifiées et suivies comme en difficulté est estimé à 50 à 60.000, ce qui fait dire que "le problème semble donc encore largement devant nous" ! "Le coût de l'intervention en copropriété en difficulté, les conséquences humaines et urbaines de ces situations, l'amplification très probable du phénomène doivent conduire à retenir une approche résolument transversale et anticipatrice des difficultés", conclut le rapport.
L'ANAH a déjà consacré 471 millions dans le traitement des copropriétés dégradées de 2006 à 2010, et 91 millions dans la seule année 2011. "Le problème, indique le sénateur Braye, est que les interventions des pouvoirs publics et des collectivités est trop tardif". Or plusieurs phénomènes se conjuguent qui sont de nature à faire basculer bon nombre de copropriétés dans les difficultés à plus ou moins brève échéance. En premier lieu les besoins importants en travaux dans les années à venir, et un risque accru de dégradation et de dépréciation d'ensembles immobiliers qui ne parviendraient pas à se mettre à niveau : les copropriétés construites entre les années 50 à 80 (un peu moins de la moitié du parc) nécessitent aujourd'hui des réinvestissements lourds et des travaux d'amélioration énergétique (40 à 70 milliards de travaux, selon une étude de l'ANAH pour les 10 ans à venir), cependant que les copropriétés plus anciennes rencontrent elles aussi des problèmes d'obsolescence technique.
S'ajoutent des enjeux sociaux, notamment dans ces copropriétés fragiles les plus concernées par les enjeux techniques : "les anciens copropriétaires sont remplacés par de nouveaux dont les moyens sont moindres, notamment des accédants dont le niveau d'endettement est à la limite du supportable, qui peuvent peiner à s'acquitter des charges courantes, et seront d'autant plus dans l'incapacité de faire face à des dépenses de travaux. Les divergences d'intérêts entre copropriétaires, dotés de plus ou moins de moyens, projetant à plus ou moins long terme leur avenir dans la copropriété, risquent alors de s'exacerber lorsque des décisions importantes seront à prendre", indique le rapport.
Il faut donc déplacer les actions publiques et les moyens d'intervention davantage vers la détection et la prévention, puis dans un traitement précoce et efficace des premières difficultés, avant que la situation ne dégénère. A cet égard, l'administration provisoire des copropriétés justifiant des mesures de redressement doit être évaluée car semblant présenter de nombreux défauts actuellement.
Le "rapport Braye" propose pas moins qu'un "plan national copropriétés", afin que soit engagée une action d'ensemble visant autant que possible à prévenir le développement des copropriétés en difficulté et de traiter de manière cohérente et complémentaire les différents stades de leur déqualification. Il préconise aussi une implication plus importante des collectivités territoriales, qui ont tout à gagner à éviter les phénomènes de dégradation urbaine qui accompagne celle des copropriétés qui tombent dans la difficulté sur leur territoire.
Pour le président de l'ANAH, ce plan doit avoir un volet législatif - pas une nouvelle loi sur la copropriété mais un toilettage sérieux de la loi du 10 juillet 1965 -, comportant trois mesures emblématiques :
- une meilleure information des copropriétaires au moment de leur acquisition, grâce à l'affichage des charges courantes et le coût prévisionnel des travaux dans les annonces immobilières,
- l'obligation de soumettre les immeubles à un diagnostic technique global tous les 10 ans, d'établir et mettre à jour un plan pluriannuel de travaux permettant de prévoir un échelonnement cohérent des travaux à entreprendre, et de faire alimenter par les copropriétaires un fonds de travaux, en vue de faciliter le financement et la prise de décision des travaux,
- l'obligation en vue de rétablir la confiance entre copropriétaires et syndics d'ouvrir un compte séparé dans chaque copropriété, ou à défaut "l'instauration de sous-comptes dans le compte unique", ce compte bancaire étant selon le groupe de travail "un puissant moyen de prévention des impayés qui offre une plus grande transparence".
Cette dernière préconisation fait partie au demeurant d'une série de mesures d'encadrement de la profession de syndic, de déontologie et de discipline, et d'obligations de formation faisant l'objet d'un avant-projet de loi lancé par le ministère de la justice en 2010 et temporairement remisé après une confrontation houleuse avec les professionnels.
Les copropriétés dites "en coma dépassé" doivent faire l'objet de dispositifs spécifiques : Dominique Braye souhaite notamment "à tout prix empêcher les copropriétaires indélicats (marchands de sommeil) d'acquérir de nouveaux lots dans des copropriétés en situation très critique".
L'ANAH est appelée à partager son expérience et son savoir-faire en matière de redressement des copropriétés dans le cadre de "dispositifs opérationnels partenariaux de prévention et de traitement des copropriétés en difficulté". Elle est également invitée à créer en son sein un "pôle de connaissance et d'expertise", ainsi qu'une instance nationale partenariale de suivi, impliquant activement les collectivités. Pas moins de 18 à 20 "observatoires" existent, mais ne sont pas cohérents les uns avec les autres ; il faut impérativement les compléter et en faire un outil opérationnel. Il faut peut-être aussi immatriculer les copropriétés afin de mieux les suivre...
Rappelons que ces mesures phares recommandées par le rapport sont réclamées depuis plusieurs années par les associations de consommateurs tels l'ARC (Association des responsables de copropriété), pour une fois d'accord avec les fédérations de syndics professionnels. Ces dernières n'ont pas tardé à réagir positivement : l'UNIS (Union des syndicats de l'immobilier) dans un communiqué du même jour se "réjouit qu'une des propositions qu'elle soutient depuis longtemps concernant les fonds de travaux obligatoires en copropriété, figure dans le rapport du sénateur Braye"...
A noter aussi que pour la première fois, les ministères du logement et de la justice - ce dernier était représenté par le directeur de cabinet du ministre -, reçoivent positivement cette recommandation, le secrétaire d'Etat insistant même sur le fait que le provisionnement obligatoire des travaux futurs ne doit pas être vu comme une action d'épargne, à laquelle il est difficile d'obliger les copropriétaires, mais comme le fait de leur imputer au fur et à mesure le coût de l'usure de l'immeuble, en quelque sorte une mesure d'équité évitant au nouveau copropriétaire, qui arrive dans un immeuble vieilli, d'avoir à payer à la place de ceux qui ont habité l'immeuble à sa place pendant tout le temps où ce vieillissement est intervenu.
Cette approche nouvelle implique cependant que les sommes versées par les copropriétaires au fonds de travaux ne leur soient pas remboursées lorsqu'ils vendent, contrairement à ce que prévoit la règlementation actuellement...
Si l'on applique les préconisations du rapport, es copropriétaires de l'immeuble concerné auraient dû faire procéder il y a belle lurette un diagnostic de l'immeuble pour en connaître exactement l'état, puis faire réaliser un plan pluriannuel de travaux et provisionner progressivement les fonds nécessaires pour le mettre en oeuvre...
Doit-on reprocher au syndic de ne pas l'avoir proposé ? La réaction des copropriétaires à une démarche aussi incongrue est parfaitement imaginable... |
Édité par - rédaction Universimmo le 27 janv. 2012 06:53:43 |
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mespres
Contributeur vétéran
1499 message(s) Statut:
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6
Posté - 27 janv. 2012 : 15:54:41
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Jusqu'où va-t-on aller ? les infiltrations en dernier étage sont un signal fort, qui n'a pas besoin d'être accompagné d'un audit, ou bien d'une démarche volontaire du syndic. Domos résume bien :
citation: à savoir : il n'y a plus de conseil syndical depuis 01/2011 (démissions, et pas de candidatures à l'AG). Et les Conseillers syndicaux, au moins jusqu'en 2007, étaient les pépés et mémés "d'origine" dont le credo était "ne pas dépenser". Et maintenant, tout nous tombe dessus en même temps !! Le syndic n'est pas un tuteur, il se borne à gérer et à conseiller. Si l'immeuble devient trop pourri, il ne renouvelle pas son mandat. Il faut faire la part des choses entre les syndicats en difficultés (cela existe, c'est indéniable) et les syndicats qui ont des oursins dans les poches. Il est question d'imposer un fond de travaux qu'il faudrait alimenter à hauteur de 5% du budget. Absurde d'imposer ce mode de gestion soviétique : nombre de syndicats, pas spécialement fortunés, sont suffisamment responsables pour gérer correctement leur patrimoine. A mesure idiote, comportement imbécile : chaque année ma copro versera ces fameux 5%, immédiatement dépensé dans l'exercice en cours.
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JPM
Modérateur
8599 message(s) Statut:
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7
Posté - 02 févr. 2012 : 16:08:18
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Universimmo a raison de rappeler l'inconséquence d'un grand nombre de copropriétaires. Elle apparait bien ici avec une tentative de mettre sur le dos d'un gestionnaire la responsabilité de dégats consécutifs à la carence des coproproriétaires.
A noter que dans le forum, on a trouvé dans le passé nombre d'imprécations contre des syndics consciencieux qui tentaient de pénétrer dans des parties privatives pour voir ce qui s'y passait.
Universimmo a aussi raison de citer le rapport de M. Braye dans lequel on trouve beaucoup de bonnes choses et notamment le rejet d'une tentative de bouleversement du statut de la copropriété évoquée dans un ouvrage récent de Cécile Barnasson et Pierre Olivier "Sauvons les copropriétés". On y lit une jolie formule, si mes souvenirs sont bons : " la loi de 1965 tue ".
Pour autant il y a de bonnes réflexions dans ce livre, comme il y en a des mauvaises dans le rapport de M. Braye.
Une fois de plus, on n'y traite que des copropriétés morbides. On me dira que le rapport est consacré aux copropriétés en difficulté. OK ! Mais M. Braye a pris l'initiative de franchir les limites fixées par sa lettre de mission. Après avoir rejeté le projet, - constitutionnellement impossible -, d'un bouleversement du régime de la copropriété, il évoque ce qui pourrait être amélioré en négligeant certains travaux universitaires et même le projet de réforme du Code civil au sujet des décisions d'assemblées et de l'apparition de l'acte juridique collectif.
C'est le germe de l'évolution cohérente du statut de la copropriété, sans bouleversements excessifs des procédures qu'il comporte encore.
Revenons sur terre !
M. Braye ne semble pas connaître l'existence des copropriétés qui fonctionnent correctement (avec bien entendu les aléas et difficultés courantes), et néglige clairement le régime coopératif qui est une bonne piste, même pour ceux qui ne crient pas haro systématiquement sur les syndics professionnels. Il y a place our tout le monde.
Il parle à juste titre des difficultés liés au recouvrement des charges. Elles sont sans nul doute à l'origine de maints désastres. Mais il est indécent de camoufler la responsabilité dans ce domaine des pouvoirs publics (tous les courants confondus). On tape sur les syndics qui n'ont pas réagi avec rapidité et vigueur mais on ne dit rien des délais de paiement octroyés pour le plus grand préjudice des syndicats mais aussi des débiteurs eux-mêmes, des lenteurs de juridictions surchargées, etc ...
Tout cela pour confirmer que de nos jours, gérer c'est diagnostiquer, regrouper les diagnostics dans des dossiers, les photocopier pour insertion dans les actes de ventes, etc... !
Il suffit de relire les travaux de Jacques Robine et de son fils Olivier, ceux de la Fédération Parisienne du bâtiment (et sans doute aussi dans les autres régions) et de bien d'autres encore pour savoir que la gestion prévisionnelle des copropriétés existe depuis des dizaines d'années, et que de nombreux syndicats ont suivi les conseils éclairés d'architectes compétents dont c'est le métier. C'est là qu'est la gestion prévisionnelle.
Dans ces copropriétés on a vite entendu l'alerte de la première crise pétrolière. Isolations thermiques des terrasses, régulations, contrôle des chaudières, se sont miultipliés. Dans les seules copropriétés cossues ? Pas du tout. Dans la zone autour de Villeneuve la Garenne, aux premières neiges on a utilisé les photos aériennes pour repérer les terrasses demeurées noires (fonte de la neige par la chaleur de la dalle) et l'été suivant 75 % de ces terrasses ont été refaites. Il est vrai que, dans la plupart des cas, on savait qu'elles n'étaient qu'étanches.
On est heureux de saluer l'achèvement de la réhabilitation d'une copropriété dégradée. Elles ne sont pas toutes rasées On lit avec satisfaction que la réhabilitation a été réalisée pour 3 ou 4/5 au moyen de fonds publics et pour 1 ou 2/5 au frais des copropriétaires.
On est encore heureux de lire dans la presse locale que les lots ont été considérablement valorisés.
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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8
Posté - 02 févr. 2012 : 17:35:43
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En total accord avec JPM sur tous les points soulignés. En particulier sur le rappel que les copropriétaires sont les seuls, et au premier chef, concernés par leur immeuble en copropriété.
Même en restant au raz des paquerettes. Lorsqu'on voit toute l'attention qu'ils portent à leur véhicule de 12.000 € neuf qui en perd 2000 ou plus chaque année ....... et le laxisme dont il font preuve pour leur logement à 250.000 qui en prend 2000 au moins chaque année, il y a de quoi se poser des questions.
Au risque d'en choquer plus d'un : etre copropriétaire IMPOSE d'en avoir les moyens (€€€) au risque de mettre en péril la collectivité. Pousser à l'accession à la copropriété est pour certains suicidaire, pénalisant pour ces syndicats. Ce n'est pas tout de rembourser un prêt : il faut ensuite assurer le "commun", non seulement la marche quotidienne de la collectivité, mais aussi les travaux d'entretien indispensables, et encore la valorisation de l'ensemble (maintenir ne valorise rien). Hélas, tout cet aspect est ignoré voire occulté (pouvoirs publics, législateurs ....)
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mespres
Contributeur vétéran
1499 message(s) Statut:
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9
Posté - 02 févr. 2012 : 19:47:20
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Pas tout à fait d'accord avec Gedehem. Gedehem axe son discours sur les moyens, je crois qu'il faut aussi chercher ailleurs : Certains copropriétaires ont du mal à intégrer que les parties communes de leur immeuble font partie de leur patrimoine. Penser qu'un bien collectif est aussi important qu'un bien privatif procède d'une abstraction hors de portée de trop de copropriétaires. |
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Louis92
Contributeur vétéran
France
2795 message(s) Statut:
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Posté - 02 févr. 2012 : 20:33:13
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Je poursuis ce que dit mespres : les gens pensent qu'ils achètent un appartement, ça semble concret, c'est l'expression consacrée "acheter un appart". Ils pensent que le syndic s'occupera de tout ce qui est autour. Ils ne se rendent pas compte qu'ils achètent de l'abstrait : - le droit d'occuper un volume pour habiter, - l'acceptation d'une communauté de destin avec les autres copropriétaires (pourvu que ceux du haut savent remplacer un joint !), - une part du toit, des dalles, des murs, du sous-sol, des réseaux, des jardins et de la clôture extérieure, - et donc la responsabilité et la charge d'entretenir le toit, les dalles, ... etc... Cdlt. Louis92. PS : à quand une annonce immobilière "à vendre : droit d'occuper un volume de 270 m3 pour 500.000 €" ? |
Édité par - Louis92 le 02 févr. 2012 20:43:54 |
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Gédehem
Pilier de forums
15985 message(s) Statut:
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11
Posté - 02 févr. 2012 : 20:53:07
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....".. €.., avec toutes les em*****s qui s'en suivent ?" .....
"je crois qu'il faut aussi chercher ailleurs : Certains copropriétaires ont du mal à intégrer que les parties communes de leur immeuble font partie de leur patrimoine (*).
Bien entendu : c'est là que l'on trouve les 80% d'ignorants, parce que personne ne leur a rien dit, ou parce qu'ils ne veulent pas savoir, puisque " ... ce qui se passe derrière la porte de mon appart ce n'est pas à moi et qu'un syndics'en occupe."
(*) Expliquer à un copropriétaire qu'il possède 256/10.000° de la porte d'entrée à changer, de la rampe de l'escalier à repeindre, ou même de la tondeuse qui est cassée, relève parfois du parcours du combattant ...... |
Édité par - Gédehem le 02 févr. 2012 21:01:16 |
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JPM
Modérateur
8599 message(s) Statut:
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12
Posté - 02 févr. 2012 : 23:40:37
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Gedehem a bien raison (Malgré les apparences, ce n'est pas un renvoi d'ascenseur
Mais bouffer du syndic est plus rentable que d'informer correctement. Le numéro de février 2012 de 60 millions le montre bien.
Comme c'est souvent le cas dans cette revue, il y a des choses intéressantes dans ce numéro. Au hasard un comparatif des casques audio, un autre pour les lave vaisselle, des rubriques diverses.
Mais c'est le palmarès des syndics qui fait la couverture et les affiches chez les marchands de journaux. Les syndics, c'est juteux.
Grosse déception pour les amateurs éclairés ! Cinq pages ! On apprend que les grands groupes laissent une relative liberté à leurs filiales. Chez Foncia l'état daté coûte de 119 à 526 € ttc selon les cabinets. Même liberté ailleurs avec des créneaux différents.
On retrouve quelques abus incontestables : frais administratifs, abonnement d'office à un service 7/7 urgences, et, dans certains cas des montants abusifs pour des interventions " exceptionnelles ".
Par ailleurs des affirmations surprenantes : le mandat de trois ans devrait être remis en cause chaque année, abus de la facturation au temps passé (vacations) alors que c'est une solution meilleure que le forfait aveugle, disparition scandaleuse de la lettre de relance.
Sur ce dernier point, je suis concerné puisque j'ai suggéré l'an dernier aux syndics de suivre la loi à la lettre : l'article 10-1 place la mise en demeure avant la relance dans la liste des frais nécessaires imputables au débiteur. Les copropriétaires connaissent les dates d'exigibilité des provisions trimestrielles. L'avis préalable constitue un rappel qui relève de la gestion courante. A défaut de paiement le 15 janvier on passe à la mise en demeure qui fait courir les intérêts. Si l'on suit le texte, une relance par lettre simple ensuite peut être rémunérée et imputée eu débiteur !!!!!!
Pour 60 millions cela " est contraire au intérêts du copropriétaire qui se retrouve u contentieux immédiatement , mais aussi en cotradiction avec le principe d'une sanction progressive en cas de retards de paiement ". On fait peu de cas alors des intérêts du syndicat. Cf le rapport de M. Braye pour les copropriétés en difficulté.
A part cela la revue dit qu'il y a quand même de bons contrats pas chers mais fait remarquer qu'il faut ensuite voir la qualité des prestations fournies
On est un peu loin de la terrasse de l'ami Domos ? Pas tellement ! On est bien au coeur du problème.
N'oubliez pas que pour la très honorable Mme Boutin, ministre du logement, et présentement candidate le syndicat des copropriétaires n'a pas vocation à détenir et manier des fonds. Allez donc ensuite reprocher à un couple de Bac + 3 de ne pas savoir qu'ils auraient dû sortir de l'étude du notaire munis du règlement de copropriété de leur nouvelle acquisition.
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