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Longshot
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France
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Posté - 27 nov. 2012 :  22:24:49  Lien direct vers ce sujet  Voir le profil
Etant syndic, mais aussi secouriste, je compte proposer à mes ouailles l'achat et la pose d'un défibrillateur en parties communes l'année prochaine...
Est ce que l'un de vous a une expérience sur le sujet ?
Y a t il des incitations pour que cela se généralise ?
Sachant que malheureusement ce genre de matériel peut être volé, est ce qu'il existe des boitiers à code par exemple, permettant d'en limiter l'accès aux seuls résidents ?

rambouillet
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 1 Posté - 28 nov. 2012 :  08:18:55  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
j'ai moi-même essayé et je n'ai pas trouvé de slutions qui nous prémunisse du vol.
Un systeme avec code n'est pasjudicieux, car il ne faudrait pas =s retrouver devant l'apapreil sans le code.

j'ai abandonné et regardé plutot aux alentours dans un commerce (semaine) ou deux (semaine + WE) avec d'autres résidences....

il faudrait peut-être une sirene anti vol

Longshot
Contributeur actif



France
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Revenir en haut de la page 2 Posté - 28 nov. 2012 :  21:56:07  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Oui, un code présenterait le problème que vous indiquez, et en général, on est un peu paniqué lorsqu'on vient chercher un tel appareil.

Peut-être en effet un système qui déclenche une alarme lorsqu'il est ouvert, ou une boite qu'il faut briser pour accéder à la clef...
Je vais contacter l'assurance pour voir si ce type de matériel non "enfermé" pourrait être assuré contre le vol...

Votre idée est intéressante pour laisser l'appareil chez un commerçant proche (si tant est que ce soit possible, car en général, il est préférable d'utiliser l'appareil sur la personne dans les 5 mn après l'arrêt respiratoire).

mic
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Revenir en haut de la page 3 Posté - 28 nov. 2012 :  22:14:00  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
bjr, le mieux serait d'en acheter un pour chaque résident de la copropriété, qui le porterait à la ceinture: pas de vol, appareil à portée de main en permanence!

Numero6
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Revenir en haut de la page 4 Posté - 28 nov. 2012 :  23:07:38  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
Initialement posté par mic

bjr, le mieux serait d'en acheter un pour chaque résident de la copropriété, qui le porterait à la ceinture: pas de vol, appareil à portée de main en permanence!

Même les plus petits pèsent quand même ...et ne sont pas destinés à être portés à la ceinture.
Le prix unitaire pour les moins chers est de 800 euros HT environ.
Certains résidents peuvent ne pas se sentir capable de faire les manipulations qui demandent ( même s'il est dit que tout le monde peut le faire) au moins une séance de formation/découverte du défibrillateur mis en oeuvre.
Cette formation,qui a un coût , me semble nécessaire car il ne s'agit pas de découvrir l'appareil au moment où l'on doit s'en servir même si là encore les indications sont généralement très claires; en plus des impulsions électriques que délivre le défibrillateur, un massage cardiaque et un bouche à bouche sont toujours nécessaires et demandent une formation minimum en secourisme même si les défibrillateurs donnent la cadence...

Mais la première chose à faire étant bien sur de prévenir soit les secours : Samu 15
Pompiers 18

rambouillet
Pilier de forums

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Revenir en haut de la page 5 Posté - 29 nov. 2012 :  09:19:26  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
bjr, le mieux serait d'en acheter un pour chaque résident de la copropriété, qui le porterait à la ceinture: pas de vol, appareil à portée de main en permanence!


on appelle cela un pacemaker (je plaisante bien sur)

les seuls défribillateurs que j'ai trouvé accessibles à tous publics l'étaient dans des petites communes où le risque de vol est moindre mais pas inexistant. Il y avait seulement un "plomb" style extincteur pour surveiller si quelqu'un y touche.

Sinon partout ailleurs (de ce que j'ai vu) ils étaient à l'interieur de batiment et à dispsoition de personnels : interieur de mairie, de grands magasins, de toubibs, etc... afin d'en assurer une surveillance quasi permanente. Mais quand cette structure est fermée, l'appareil est inaccessible (ex le WE)

JPM
Modérateur

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Revenir en haut de la page 6 Posté - 29 nov. 2012 :  10:58:44  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de JPM

Comme tout un chacun je pourrais avoir à profiter d'une telle initiative.

Dans ce domaine hélas il faut faire prévaloir les enseignements statistiques sur les bienfaits réellement enregistrés d'une part, les risques de vol (voire de détérioration volontaire et stupide), d'inutilité pratique, de mauvaise utilisation etc ....

La conclusion est que dans beaucoup d'immeubles (copropriétés ou autres) un peu d'humanité aurait de meilleures statistiques. C'est dans ce domaine qu'il faut tenter quelque chose. Un petit coup de main à une personne agée, à une plus jeune paumée dans une chambre au 7e. Là il y a toujours un bout de réussite et pas de risque.

Signature de JPM 
La copropriété sereine

Longshot
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Revenir en haut de la page 7 Posté - 29 nov. 2012 :  21:21:32  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
bjr, le mieux serait d'en acheter un pour chaque résident de la copropriété, qui le porterait à la ceinture: pas de vol, appareil à portée de main en permanence!

Qui sait, avec tout ce qu'ils mettent dans les téléphones portables...

citation:

il faut faire prévaloir les enseignements statistiques sur les bienfaits réellement enregistrés

Que voulez vous dire ?
Les choses évoluent, et c'est déjà le cas dans les entreprises qui s'équipent.
Pourtant 80% des arrêts cardiaques ont lieu à domicile. C'est fort de cette constatation qu'il faut que les choses évoluent; Les statistiques ne risquent pas d'évoluer si les mentalités n'évoluent pas.

citation:
d'inutilité pratique, de mauvaise utilisation etc ....

Tout appareil de sécurité est inutile jusqu'à ce que le problème survienne.
Vous n'êtes pas obligé de mettre des extincteurs dans les immeubles de moins de 28 mètres. Diriez vous qu'ils sont "d'inutilité pratique" ?

Les défibrillateurs sont utilisables par tout le monde. Ils sont vocaux et guident l'utilisateur, et surtout, il est impossible de se tromper. L'appareil ne "choquera" jamais personne qui n'a pas besoin de l'être. Rien n'empêche également de proposer aux copropriétaires des formations de secourisme dispensées dans les casernes de pompier le samedi matin.

citation:
La conclusion est que dans beaucoup d'immeubles (copropriétés ou autres) un peu d'humanité aurait de meilleures statistiques.

Cela n'a pas de rapport, même si je déplore parfois l'égoïsme de certains.
Cependant, toute la compassion et l'humanité du monde ne sauveront une personne en arrêt cardiaque.
C'est un peu comme si vous opposiez l'entraide et l'altruisme, à l'efficacité d'extincteurs... Les deux sont complémentaires!

J'imagine que l'installation de ce genre d'appareil doit suivre l'art 26, à défaut que les pouvoirs publics se décident à inciter les copropriétés à s'y mettre en permettant de le faire à une majorité moindre. Et il est certain que pour un coût entre 900 et 2000€, cela passera plus facilement dans les grandes copropriétés.

Après avoir fait quelques recherches sur internet, beaucoup de ces appareils sont vendus parfois en pack avec un boitier équipé d'une alarme sonore et/ou un gyrophare. Ces boitiers avec une façade en verre indiquent bien la fonction de l'appareil, et devrait pouvoir limiter "un peu" le vol ou vandalisme.
Un point important pour ceux qui aurait vocation à "tenter l'expérience", c'est de faire très attention au coût de maintenance, qui inclue de remplacer la batterie tous les 4 ans en moyenne, et les électrodes tous les 2 à 3 ans.

Édité par - Longshot le 29 nov. 2012 21:24:06

quelboulot
Modérateur

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Revenir en haut de la page 8 Posté - 30 nov. 2012 :  20:47:59  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil


Attention toutefois à ce que le "remède" ne soit pas pire que le "mal"

Longshot, vous "retoquez" JPM sur des observations de pur bon sens de sa part !!! qui reposent sur un "vécu" de la copro que ni vous ni moi n'atteindrons certainement jamais ...



Vous êtes syndic "mais aussi secouriste", tant mieux, pour autant vous êtes le premier à indiquer

citation:
Un point important pour ceux qui aurait vocation à "tenter l'expérience", c'est de faire très attention au coût de maintenance, qui inclue de remplacer la batterie tous les 4 ans en moyenne, et les électrodes tous les 2 à 3 ans


Etes-vous bien certain qu'entre la périodicité des 4 ans des batteries, et des 2/3 ans pour les électrodes... il n'y a RIEN D'AUTRE comme mesures d'entretien/maintenance ?

Le "contrat" d'entretien/maintenance des extincteurs est annuel, quid de celui des défibrilateurs ??? = annuel ?

Parfois, à vouloir "pousser" les autres à tenter l'expérience,

citation:
Un point important pour ceux qui aurait vocation à "tenter l'expérience", c'est de faire très attention au coût de maintenance, qui inclue de remplacer la batterie tous les 4 ans en moyenne, et les électrodes tous les 2 à 3 ans.


faites la donc vous-même et revenez nous en donner le(s) résultat(s)


citation:
http://www.travailler-mieux.gouv.fr...rdiaque.html


Défibrillateur cardiaque





En bref

Que dit la réglementation ?
Quels sont les principes de la fibrillation ?
Comment fonctionne un défibrillateur ?
Y a-t-il un risque dans l’utilisation de l’appareil ?
Faut-il être formé pour utiliser un défibrillateur ?
Quel est l’emplacement le plus approprié ?
Doit-on assurer un entretien périodique ?
Quel type choisir : entièrement automatique ou semi-automatique ?
Quel est le prix d’un défibrillateur ?
Est-il obligatoire d’équiper les entreprises de défibrillateurs ?
Source

Que dit la réglementation ?


Depuis un décret du 04 mai 2007, toute personne est autorisée à utiliser les défibrillateurs externes automatiques. De nombreuses entreprises et gestionnaires d’espaces publics ont alors souhaité s’équiper de ces appareils.
Le présent document a pour but d’apporter des éclaircissements sur ces matériels nouveaux afin de pouvoir répondre le cas échéant aux interrogations que les employeurs peuvent légitimement se poser devant l’offre commerciale qui s’amplifie.

Quels sont les principes de la fibrillation ?

La circulation du sang dans le corps humain est assurée par le cœur afin d’apporter aux cellules l’oxygène nécessaire à leur fonctionnement. Le cœur est composé de quatre cavités qui sont alternativement remplies ou contractées, à la manière d’une pompe. Ces mouvements du cœur sont commandés par de faibles signaux électriques réguliers.

A la suite de certaines conditions d’efforts, de maladies, de différents facteurs biologiques ou d’accidents, les signaux électriques pilotant le cœur peuvent se dérégler et commander des mouvements désordonnés et très rapides : c’est la fibrillation. Dans ces circonstances, le cœur n’assure plus sa fonction de pompage et les cellules de l’organisme sont détériorées par l’absence d’oxygène. Des dommages irréversibles et la mort peuvent alors survenir très rapidement.

Lorsqu’un cœur est en fibrillation, on peut lui imposer de reprendre un rythme normal en lui envoyant un choc électrique de plusieurs milliers de volts. Ceci provoque une réinitialisation des influx électriques reçus par le cœur afin de lui permettre de retrouver un rythme qui lui permettra d’assurer à nouveau la fonction de pompage. Ce choc est délivré par un appareil spécial, le défibrillateur, par l’intermédiaire de deux électrodes placées sur le corps de la victime en des endroits précis favorisant la traversée du cœur par le courant électrique.

Comment fonctionne un défibrillateur ?


Le défibrillateur comporte une batterie ou une pile spéciale lui assurant son autonomie électrique. Ses électrodes que l’on place sur la victime permettent dans un premier temps à l’appareil d’effectuer une analyse de la situation cardiaque. En fonction du résultat de ce test, le défibrillateur détermine la marche à suivre et l’indique au secouriste par un message vocal, des témoins lumineux et/ou un écran d’affichage. Par exemple, l’appareil peut indiquer de délivrer un choc (dont il calcule automatiquement les caractéristiques électriques) ou de commencer une réanimation cardio-pulmonaire. L’analyse de l’activité cardiaque se poursuit à intervalles réguliers par l’intermédiaire des électrodes afin d’adapter les gestes à effectuer.
Si la défibrillation est effectuée rapidement (dans les toutes premières minutes après le début de la fibrillation), on augmente significativement les chances de survie. Différentes études statistiques existent sur le sujet, en particulier aux Etats-Unis où l’usage des défibrillateurs est répandu. Pour apporter un ordre d’idée, on estime en général qu’une fibrillation non traitée dans les 7 minutes a une issue mortelle à 98% alors que si une défibrillation est pratiquée dès la 3ème minute, associée à une réanimation cardio-pulmonaire, le taux de survie passe à 20%. Cela est certes peu mais déjà dix fois plus qu’en ne pratiquant aucun geste ! Avec une prise en charge précoce, on peut même atteindre 38 % de survie sans aucune séquelle.

Y a-t-il un risque dans l’utilisation de l’appareil ?


Il n’existe pas de risque pour la victime car elle serait de toute façon condamnée si on n’effectuait aucun geste d’urgence. Le défibrillateur détermine automatiquement la nécessité du choc électrique et son intensité. Ainsi, il ne délivrera pas de choc s’il perçoit que le cœur a un fonctionnement ne nécessitant pas ce traitement.
L’humidité excessive (pluie, victime mouillée) ou un environnement métallique (victime sur un échafaudage, etc) peuvent conduire à des difficultés d’ordre électrique : d’une part, le test automatique peut être faussé et, d’autre part, le choc peut être ressenti par les personnes se trouvant à proximité de la victime. C’est pourquoi le défibrillateur ne doit pas être utilisé tant que ces circonstances défavorables ne sont pas éliminées.

Les données médicales enregistrées par l’appareil (résultats du test, nature des chocs délivrés, etc) peuvent, sur certains modèles, être mises immédiatement à disposition des services de secours pour faciliter la prise en charge de la victime.

Faut-il être formé pour utiliser un défibrillateur ?

Contrairement à une idée répandue, l’utilisation d’un défibrillateur ne permet pas à elle seule de réanimer une personne. En réalité, l’appareil complète et facilite les gestes de réanimation cardio-pulmonaire que l’on apprend lors des formations de secourisme. De ce fait, même si le décret du 4 mai 2007 indique que les défibrillateurs externes automatisés peuvent juridiquement être mis en œuvre par « toute personne », il est préférable que les utilisateurs aient reçu une formation pour pouvoir les manipuler efficacement.


L’utilisation du défibrillateur fait en effet partie d’un enchaînement d’actions que l’on doit connaître, depuis la découverte de la victime jusqu’à sa prise en charge par les services de secours. Ces mesures peuvent paraître intuitives (par exemple téléphoner au 15 en présence d’une personne faisant un malaise cardiaque), certaines sont rappelées par le défibrillateur automatique (par exemple ne pas toucher la victime pendant le test d’activité cardiaque), d’autres enfin nécessitent la maîtrise de certains gestes (par exemple effectuer un massage cardiaque).
Il est donc préférable d’avoir préalablement acquis ces connaissances lors d’une formation adaptée. Celle-ci peut être intégrée à une formation de secouriste ou prendre la forme d’une simple initiation dispensée par un organisme spécialisé, tel que défini par l’arrêté du 6 novembre 2009. Cet arrêté définit également le contenu et la durée de cette initiation, sans toutefois la rendre obligatoire (ce qui irait à l’encontre du décret du 04 mai 2007 qui stipule que « toute personne » peut mettre en œuvre les DEA).

Par contre, concernant le monde de l’entreprise, le code du travail rend obligatoire la formation de secouristes dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ainsi que sur les chantiers employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours. Pour les autres postes, le code indique que « l’employeur organise et dispense une information des travailleurs sur les risques pour la santé et la sécurité et les mesures prises pour y remédier ». Il précise (R4141-3) que la formation à la sécurité doit notamment porter sur la conduite à tenir en cas d’accident.

Ainsi, si l’entreprise fait le choix de s’équiper d’un défibrillateur, on ne peut que recommander à l’employeur, pour répondre à son obligation de formation, d’inscrire ses salariés à une session de secourisme ou d’initiation la plus adaptée à la mise en œuvre de l’appareil qu’il aura choisi. Afin de faciliter l’appropriation des gestes, on choisira pour la formation un modèle de défibrillateur si possible identique à celui équipant l’entreprise.

Quel est l’emplacement le plus approprié ?

Pour être efficace, le défibrillateur doit pouvoir être mis en œuvre très rapidement. Les installateurs préconisent que l’accessibilité permette une intervention sur la victime en moins de trois minutes. On évitera ainsi par exemple de placer le défibrillateur dans un poste de garde éloigné du centre de l’entreprise.


Dans un lieu ouvert au public, il est préférable que l’appareil soit placé sous surveillance, par exemple en l’implantant près de salariés à poste fixe ou dans un boîtier sous alarme.
On favorisera également la proximité avec les lieux où les accidents cardiaques sont les plus probables, par exemple dans un magasin de stockage où de nombreux efforts de manutention sont possibles.

Pour éviter d’endommager les piles et les électrodes, l’appareil doit être placé dans une ambiance thermique qu’il peut accepter. Les fabricants préconisent en général une plage de +5°C à +70°C. Cela peut conduire à placer l’appareil dans un coffret chauffé ou refroidi s’il est implanté à l’extérieur.

Le défibrillateur doit également être placé à proximité de moyens d’alerte (téléphone). Certains diffuseurs proposent un système d’appel automatique dès l’ouverture du coffret, associé à la mise en relation sur téléphone portatif avec un centre de régulation médicale. Certains défibrillateurs intègrent cette fonction de communication par un réseau WIFI ou de téléphonie mobile.

Enfin, il peut être utile d’associer au défibrillateur quelques accessoires facilitant son utilisation : ciseaux pour couper les vêtements de la victime, rasoir pour mieux coller les électrodes sur une personne à forte pilosité, matériel de protection biologique pour le secouriste…

L’emplacement choisi devra être signalisé et les salariés informés.

L’arrêté du 16 août 2010 fixe les modèles graphiques à respecter pour la signalisation des défibrillateurs dans les lieux publics. Quatre panneaux sont ainsi définis : l’un indiquant que l’établissement est équipé, les 3 autres permettant de localiser l’appareil.

Doit-on assurer un entretien périodique ?

La mise en place d’un défibrillateur doit être accompagnée d’une maintenance appropriée. Celle-ci est prévue par le Code de la santé publique, les défibrillateurs étant des dispositifs médicaux. S’ajoute à cette réglementation celle issue du Code du travail lorsque les appareils sont installés en milieu professionnel.

Le code de la santé publique dispose à son article R5212-25 que « l’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même ». L’article R5212-28 du même code précise les dispositions à respecter, portant en particulier sur :
l’établissement d’un inventaire des appareils,
la définition d’une organisation de la maintenance,
le recueil des informations permettant d’apprécier la pertinence des modalités de cette maintenance et de son exécution,
la tenue d’un registre pour assurer la traçabilité des opérations,
l’accès aux appareils et informations par les personnes chargées de leur maintenance et contrôle.
Consulter ici l’article R5212-28 en entier

Le code du travail prévoit quant à lui une obligation générale pesant sur l’employeur d’organiser la prévention des risques et les moyens de secours dans son entreprise. Il précise à son article R4224-17 que « les installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité appropriée. Toute défectuosité susceptible d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs est éliminée le plus rapidement possible. La périodicité des contrôles et les interventions sont consignées dans un dossier ».

Comme on le voit, si la réglementation pose les grands principes organisationnels, elle laisse l’employeur déterminer la périodicité et la nature de l’entretien et des vérifications. Pour cela, on devra en particulier s’appuyer sur le résultat de l’évaluation des risques de l’entreprise et sur les préconisations du fabricant contenues dans la notice de l’appareil. Par exemple, il semble intuitif qu’un appareil soumis à des vibrations dans un véhicule devra être vérifié plus souvent que celui abrité dans un boîtier placé dans un bureau. De même, un contrôle annuel peut s’avérer très largement insuffisant si l’appareil est soumis à des fortes températures ou à un accès libre.

Compte tenu de la spécificité de ces appareils et de certaines incompatibilités entre les marques, il est préférable (mais pas obligatoire) d’en confier l’entretien à l’installateur. Celui-ci propose d’ailleurs en général un contrat d’entretien à ses clients lors de la vente ou de la location de l’appareil ; il faudra alors s’assurer que la nature des opérations qu’il envisage et leur périodicité correspondent bien aux nécessités d’exploitation et aux spécificités de l’entreprise.

La maintenance des défibrillateurs automatiques externes trouve sa justification principale dans le vieillissement de deux composants essentiels de l’appareil :
Les défibrillateurs sont dotés d’une ou plusieurs sources électriques pour délivrer l’énergie nécessaire au choc et alimenter un dispositif d’auto-test. Ces piles et/ou batteries doivent être changées périodiquement. Leur durée de vie est variable de un à cinq ans selon leur type, les fabricants et les conditions d’utilisation.
Avec le temps, le gel de contact qui recouvre les électrodes pour assurer leur conductivité électrique se dessèche (selon les modèles et l’exposition entre 2 et 7 ans), rendant l’ensemble inopérant.

Il est également à noter que les défibrillateurs effectuent automatiquement un test périodique automatique dont les résultats sont stockés sur une mémoire de l’appareil, il est donc nécessaire que l’opération de maintenance permette de relever ces paramètres. Certains modèles transmettent d’ailleurs ces données à un centre de gestion à distance par téléphonie mobile ou Ethernet, ce qui constitue une bonne solution pour prévenir des pannes évolutives, surtout si l’entreprise dans laquelle est installé l’appareil n’a pas suffisamment structuré l’organisation de sa maintenance.

Quel type choisir : entièrement automatique ou semi-automatique ?

Le décret du 4 mai 2007 précise que les appareils externes utilisables par toute personne sont les défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) et les défibrillateurs semi-automatiques (DSA).

Le fonctionnement des deux types est identique, à la différence que le DSA ne délivre le choc qu’après que le secouriste aura appuyé sur un bouton alors que le DEA délivre de lui-même le choc.

Il existe une controverse scientifique, voire commerciale, dans le choix entre les deux types.

Les défenseurs du DEA argumentent que leur appareil est préférable dans un milieu bruyant car le secouriste risque de ne pas percevoir l’ordre qui lui est donné par la voix de synthèse. Pour éviter cela, certains appareils sont dotés aussi de voyants ou d’afficheurs répétant l’ordre mais cela suppose que le secouriste soit attentif à de nombreuses informations tandis qu’il se trouve dans une situation inhabituelle et stressante. Les partisans du DSA indiquent quant à eux qu’il autorise le secouriste à choisir l’opportunité de la délivrance du choc, ce qui lui permet de veiller auparavant aux bonnes conditions d’application (pas de masse métallique, pas de personne à proximité). Enfin, le laps de temps s’écoulant entre l’analyse et la délivrance du choc, ainsi que l’intensité de celui-ci, diffèrent entre DEA et DSA. Des études étrangères contradictoires sont avancées par les fabricants à ce sujet. Notons que certains appareils permettent de choisir le mode de fonctionnement DSA ou DEA.

Le choix devra donc se faire surtout en fonction des conditions d’utilisation prévisibles, l’important étant qu’un salarié sache mettre en œuvre l’appareil rapidement.

Quel est le prix d’un défibrillateur ?


Les défibrillateurs externes automatiques sont à ce jour commercialisés aux environs de 1500 euros. Il ne faut pas oublier d’y ajouter les coûts liés à la formation et à la maintenance périodique.
Il existe aussi des contrats de location, proposés aux environs de 150 euros par mois selon la prestation, comprenant diverses options telles que la mise à disposition d’un appareil, son entretien, la relation avec un service médical, la sensibilisation du public, la télésurveillance, etc.



Est-il obligatoire d’équiper les entreprises de défibrillateurs ?

Le code du travail prévoit plusieurs obligations pour le chef d’entreprise en matière de secours. Cela concerne notamment la mise à disposition de « matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible ». L’employeur doit également prendre « après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces mesures qui sont prises en liaison notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise sont adaptées à la nature des risques. Ces mesures sont consignées dans un document tenu à la disposition de l’inspecteur du travail ».


Contrairement à ce qui existe pour d’autres dispositifs de première intervention (extincteurs…), la réglementation du travail n’impose pas particulièrement le défibrillateur comme moyen de secours. Toutefois, la responsabilité de l’employeur pourrait être engagée en cas d’accident car il doit assurer la santé de ses salariés, en termes de résultat.
C’est l’employeur qui, dans le cadre de l’évaluation des risques et de la consultation du médecin du travail et des représentants des salariés, détermine l’opportunité de s’équiper. Les facteurs de risques les plus souvent cités dans la littérature peuvent l’aider dans cette démarche :
lorsqu’il y a de nombreuses personnes réunies sur un même lieu (salariés ou public),
lorsqu’il y a de nombreuses personnes de plus de 50 ans,
lorsque les centres de secours sont éloignés,
lorsque les personnes sont soumises à des efforts physiques forts (activités sportives, manutention, ambiances thermiques inhabituelles, etc),
lorsque les personnes sont fragiles (malades, personnes âgées, personnes ayant déjà eu des difficultés cardiaques),
lorsqu’il y a des risques spécifiques à l’activité, en particulier pour les travaux électriques et ceux exposant à la noyade.

En tout état de cause, la mise à disposition d’un défibrillateur ne permet pas de s’affranchir des obligations de sécurité prévues par la législation, en particulier des mesures de prévention des risques. Il s’agira par exemple d’équiper les salariés de moyens mécanisés de manutention pour diminuer les efforts, d’adapter la température des locaux de travail, de privilégier l’intervention hors tension sur les installations électriques, etc

Enfin, si l’entreprise décide de s’équiper d’un défibrillateur, ne pas oublier que son entretien et sa vérification périodiques ainsi que la formation à son utilisation demeurent obligatoires dans le monde de l’entreprise, de même que la consultation des instances représentatives du personnel pour aider aux choix du matériel et des programmes de formation.

Nota Les remarques formulées dans le présent document ne concernent que les défibrillateurs externes automatisés prévus pour un usage occasionnel, à l’exclusion de tout autre appareil de défibrillation.



Source

Cette fiche a été réalisée par la Cellule pluridisciplinaire de santé au travail de la DIRECCTE du Languedoc Roussillon – (Septembre 2011 - 4ème mise à jour)
Signature de quelboulot 
Christophe

Location - Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 - Décret n° 87-713 du 26 août 1987 - Décret n°87-712 du 26 août 1987 - Copropriété - Loi n°65-557 du 10 juillet 1965 - Décret n°67-223 du 17 mars 1967

Numero6
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Revenir en haut de la page 9 Posté - 01 déc. 2012 :  10:18:50  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
merci qulboulot
moi de ce texte j'en retire entre autre cela qui confirme ce que je disais.
Le débat des pour et des contre va s'ouvrir

citation:
Faut-il être formé pour utiliser un défibrillateur ?

Contrairement à une idée répandue, l’utilisation d’un défibrillateur ne permet pas à elle seule de réanimer une personne.
En réalité, l’appareil complète et facilite les gestes de réanimation cardio-pulmonaire que l’on apprend lors des formations de secourisme.
De ce fait, même si le décret du 4 mai 2007 indique que les défibrillateurs externes automatisés peuvent juridiquement être mis en œuvre par « toute personne »,
il est préférable que les utilisateurs aient reçu une formation pour pouvoir les manipuler efficacement.

....même le samedi matin

philippe388
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Revenir en haut de la page 10 Posté - 01 déc. 2012 :  11:57:26  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Numero6 : le temps de se poser toutes les questions sur l'utilisation de cet appareil ( je suis secouriste diplome aussi !!!), d'aller chercher son diplome, le meilleur des reflexes est évidement d'appeler le SAMU. !!

Ma mère a été sauvé grace à l'intervention rapide du SAMU suite à un accident cardiaque très très grave à son domicile !!!

Combien de vies sauvées grace aux défibrilateurs posés près de lieux publics ?? existe t'il un sondage la dessus ?? Est-ce surtout interressant pour les vendeurs de défibrilateurs??

Dans ma commune, il est volé réguièrement; le coffret est maintenant vide !!!

Longshot
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Revenir en haut de la page 11 Posté - 02 déc. 2012 :  02:15:10  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
quelboulot : merci beaucoup pour ce document.

citation:
Longshot, vous "retoquez" JPM sur des observations de pur bon sens de sa part !!! qui reposent sur un "vécu" de la copro que ni vous ni moi n'atteindrons certainement jamais ...

J'ai écrit qu'on ne peut pas comparer (ou opposer) l'altruisme et la sécurité sur l'efficacité. Cela n'a aucun rapport avec l'expérience en copropriété.
Certains peuvent passer leur vie sans voir un accident et d'autres y assistent régulièrement. La loterie du hasard, ou la loi des séries, appelez ça comme vous voulez.
Idem pour l'expérience de l'altruisme ou l'égoïsme en copropriété. (je suis bien d'accord avec JPM sur ce point d'ailleurs)

citation:
Etes-vous bien certain qu'entre la périodicité des 4 ans des batteries, et des 2/3 ans pour les électrodes... il n'y a RIEN D'AUTRE comme mesures d'entretien/maintenance ?

Votre document semble le confirmer. (les deux paragraphes après celui que vous avez mis en rouge)

citation:
Le "contrat" d'entretien/maintenance des extincteurs est annuel, quid de celui des défibrillateurs ??? = annuel ?

A priori, selon le document que vous avez repris, ceci est défini via l'art R5212-28 du code de la santé publique :
citation:
La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même ».

Reste à savoir si un SDC (représenté par son syndic) peut être considéré comme un exploitant, moyennant les nécessités de suivi mentionnées dans l'article et le contrôle annuel imposé par le décret de janvier 1986 sur les appareils de sécurité.

citation:
faites la donc vous-même et revenez nous en donner le(s) résultat(s)

J'ai posté ce sujet en demandant si quelqu'un avait une expérience sur le sujet.
L'idée est bien de récupérer le maximum d'information avant que je propose cela aux copropriétaires.
Notamment j'avais éludé ce point sur la maintenance.
Il reste à éclaircir si cette maintenance annuelle peut être assurée par nous mêmes, sachant que ces appareils ont des auto diagnostics et qu'ils sont en vente libre.

Si les copropriétaires de mon immeuble franchissent le pas, je ne manquerais pas de vous faire un retour d'expérience.

citation:
Dans ma commune, il est volé régulièrement; le coffret est maintenant vide !!!

C'est assez triste...
J'imagine (ou j'espère) qu'un immeuble est mieux "protégé" contre cet incivisme.

citation:
le temps de se poser toutes les questions sur l'utilisation de cet appareil

Après 2 ans il faut une piqure de rappel
Il suffit d'allumer l'appareil pour qu'il indique quoi faire.
Il y a peu ou pas de questions à se poser.

citation:
d'aller chercher son diplôme

Vous n'êtes pas obligé de l'avoir sur vous.
Et vous êtes tenu (secouriste ou pas) de porter secours à quelqu'un en danger.
Bien entendu, une des premières choses à faire est d'appeler le 15 (SAMU)

JPM
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Revenir en haut de la page 12 Posté - 02 déc. 2012 :  10:16:11  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil  Visiter la page d’accueil de JPM

J'ai émis des doutes dont la portée ne doit pas être universelle.

Il serait possible de prévoir une installation de ce type là ou, d'une manière ou une autre, il y a une sorte de gardiennage ou présence humaine assurée. L'existence du défibrillateur pourrait être portée sur les plans internes, de sécurité ou autres.

Je pense à la Faculte de Paris Sorbonne où il y a un défibrillateur dans un passage assez fréquenté, qui serait sans doute aussi bien à proximité de l'un des locaux de gardiennage.

A propos des secouristes, les séances foraines de formation n'ont pas encore remédié à la disparition du service militaire. Il est vrai qu'après 1962 la formation militaire a sans doute été réduite. On ne risquait plus le pépin à tout bout de champ.

Sur ce genre d'affaire, il faut garder les pieds sur terre.



Signature de JPM 
La copropriété sereine

Numero6
Modérateur



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Revenir en haut de la page 13 Posté - 02 déc. 2012 :  12:14:01  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
citation:
Sur ce genre d'affaire, il faut garder les pieds sur terre.

...et une main sur le coeur. et l'autre sur le portefeuille

philippe388
Pilier de forums

14076 message(s)
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Revenir en haut de la page 14 Posté - 02 déc. 2012 :  13:10:02  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
longsgot : ce défibrilateur installé, il vous faut maintenant penser au distributeur de préservatifs !!! Le SIDA est aussi mortel

Longshot
Contributeur actif



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Revenir en haut de la page 15 Posté - 15 déc. 2012 :  16:16:26  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
@philippe388 :
Bonne idée, mais ne comptez pas sur moi pour vous faire une démonstration

sparte
Contributeur senior



803 message(s)
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Revenir en haut de la page 16 Posté - 15 déc. 2012 :  22:38:15  Lien direct vers cette réponse  Voir le profil
Et pourquoi pas un distributeur de pilules pour le traitement des hommes présentant des troubles de l'érection viagra dans une maison de retraite?


*** modération***
la citation de marques de produits doit être complète ou évitée !!


Édité par - quelboulot le 16 déc. 2012 16:26:03
 
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