Le chiffre des ventes d'appartements neufs par les promoteurs, publié par le ministère de l'écologie, s'est redressé au 2ème trimestre 2010 : +5,7% par rapport au même trimestre de 2009, portant le nombre de ventes total sur 12 mois à 95.800 contre 73.600 un an auparavant (+30,2%). Il est vrai que les comparaisons s'effectuent par rapport à la pire période de la crise, et que les niveaux d'avant celle-ci sont encore loin : le nombre d'appartements vendus au cours de la même période de 2006-2007 était de 116.900.
Encore plus net redressement des mises en vente : +54% au 2ème trimestre par rapport au 2ème trimestre 2009, mais parce que les mises en vente avaient encore plus chuté au cours de la période de référence. Sur un an, elles se montent à 86.300 unités, en hausse de 42% par rapport à la même période précédente, mais encore loin des 138.700 de la même période en 2006-2007 !
Les mises en vente étant en retrait par rapport aux ventes, les stocks continuent et vont continuer de baisser, ce qui ne peut que freiner les ventes à venir. Fin juin 2010, ils étaient 57.200, chiffre inférieur de 20% à celui observé fin juin 2009 et ce, pour tous les types d’appartements. Le recul est moindre pour les studios (-1,9%). Sur un an, la part de l’encours
de logements en projet (c'est à dire avant le début de la construction) passe de 51,4% à 58,4%, alors que la part de l’encours de logements en cours de construction diminue (de 40,3% à 32,8%). Le délai d’écoulement de l’encours qui était de 9,2 mois au deuxième trimestre 2009 est de
6,9 mois au deuxième trimestre 2010.
Cette diminution des stocks n'est probablement pas étrangère à la tension constatée sur les prix de vente : le prix moyen au mètre carré des appartements neufs au deuxième trimestre 2010 (3.556 euros) est supérieur de 5,4% à celui du deuxième trimestre 2009 (3.375 euros). La hausse concerne tous les types d’appartements. Elle est particulièrement
marquée pour les studios (+11,3%).
La fragilité de cette embellie est accentuée par la suppression de certaines incitations (doublement du prêt à taux zéro), l'atténuation d'autres (le "Scellier"), sans oublier la fin des effets du plan de relance...
Si l'on intègre la construction de maisons individuelles, les mises en chantier de logement se sont également redressées en juillet, portant le total des logements commencés de construire sur les 12 derniers mois (août 2009 à juillet 2010) à 300.171 unités, contre 295.981 en juin. On est encore très loin des 429.812 déclarés commencés d'août 2006 à juillet 2007. Redressement encore plus spectaculaire des permis de construire qui remontent à 384.102 sur les 12 derniers mois contre 370.801 en juin ; ils étaient de 570.660 sur la période d'août 2006 à juillet 2007...
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