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Les promoteurs victimes de chantages veulent briser l'omerta
20/5/2011
Le phénomène a pris une telle ampleur que le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Marc Pigeon, a décidé de sortir du silence. Dans un entretien avec Le parisien, il révèle une multiplication des chantages au recours des riverains dont seraient victimes un nombre croissant de promoteurs, invités à verser 50, 100 voire 300.000 euros contre une renonciation à recours, ou le retrait d'un recours "placé".
Selon Le Parisien, ces recours abusifs toucheraient 6 à 10% des quelque 100.000 logements construits chaque année. En butte à des "plaignants" guidés par l'appât du gain, des promoteurs préfèrent souvent un "arrangement financier" plutôt que de s'engager dans une procédure longue et coûteuse. Le Parisien indique s'être procuré un enregistrement téléphonique où un avocat tente de monnayer l'abandon d'un recours.
D'autres attaques contre des permis de construire seraient menées par de mystérieux particuliers sur la Côte d'Azur, en Normandie, en région parisienne ou dans l'Est. Les documents en possession du quotidien montreraient une organisation bien rodée. Avec des courriers identiques envoyés sous des noms différents mais pour des motifs reproduits au mot près par des expéditeurs habitant souvent à des centaines de kilomètres de l'immeuble contesté.
Des plaintes, notamment à Marseille, ont déjà été déposées pour recours abusifs ou tentative d'extorsion de fonds (autrement dit "racket"). Aujourd'hui, la FPI réclame des mesures et a l'oreille du ministère en charge du logement et de l'urbanisme, puisqu'il a annoncé des dispositions dans la réforme en préparation (dite de "l'urbanisme de projet").