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Crise des marchés financiers : quelles conséquences sur le marché immobilier ?
12/8/2011
Panique des bourses, risques de dégradation de la note de la France, annonces de nouvelle réduction des "niches fiscales" et donc potentiellement du "Scellier", du crédit d'impôt développement durable et de la TVA à 5,5% sur les travaux, risques de récession causée par une réduction brutale des dépenses publiques : les nuages s'accumulent ! La question de leur conséquences sur les marchés immobiliers se pose avec d'autant plus d'acuité qu'ils montraient déjà avant cela des signes de ralentissement, au niveau du nombre de ventes - en baisse dans le neuf comme dans l'ancien - sinon sur les prix. Ceux-ci restaient toujours à la fin du printemps sur une tendance haussière, mais des ilots de baisse avaient déjà commencé à apparaître sur les marchés peu tendus.
Si les marchés sont mus à près de 80% par une demande visant la résidence principale, et que celle-ci, reposant sur des tensions démographiques fortes, ne risque pas de s'effondrer du jour au lendemain, plusieurs facteurs peuvent contribuer à bloquer à nouveau le marché à l'instar de ce qui s'est passé en 2009, conduisant à une baisse des prix peut-être plus forte que lors de cette courte crise, interrompue par le plan de relance et des incitations fiscales exceptionnelles :
- une accélération de la hausse des taux commencée depuis l'automne 2010, qui serait provoquée par une dégradation de la note de la France et donc des taux des OAT (Obligations assimilées du Trésor), servant de référence indirecte pour la fixation des taux des crédits immobiliers,
- une fragilisation des banques, les amenant à resserrer à nouveau les volumes et les conditions d'octroi des crédits immobiliers,
- une fragilisation économique ou à tout le moins une forte perte de confiance dans l'avenir poussant de nombreux acquéreurs ou revendeurs-acquéreurs à reporter leurs projets immobiliers.
Or toute baisse du rythme des transactions conduit tôt ou tard à une baisse des prix, comme cela s'est bien produit en 2009, mais aucun plan de relance ne pourra plus, dans le nouveau contexte budgétaire lié à la pression des agences de notation, venir au secours des marchés, que ce soit dans l'ancien ou dans le neuf : les marges de manoeuvre sont épuisées et il faut s'attendre au contraire à une diminution des aides actuelles, qui tiennent déjà les promoteurs sous oxygène, deux tiers de leurs ventes se faisant depuis près de deux ans aux investisseurs en "Scellier"...