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Immobilier neuf : une nouvelle baisse de 20% attendue dans les ventes en 2012
3/1/2012
C'est ce que prévoit Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), interrogé par Capital.fr le 2 janvier : en cause, le coup de rabot sur le dispositif "Scellier", et l'alourdissement de l'imposition sur les plus-values. A un peu plus de quatre mois de la présidentielle, il lance un appel aux candidats pour soutenir le secteur.
"Tous les voyants sont au rouge. En 2011, les ventes de logements neufs ont déjà baissé de 20% et nous pouvons nous attendre à une dégringolade de la même ampleur l'an prochain, ce qui nous ramènera au niveau de fin 2008, soit 75.000 logements vendus en un an", indique-t-il Même la réduction de moitié de l'enveloppe allouée au prêt à taux zéro (le "PTZ+"), qui pourtant ne touche pas directement le neuf aura un impact car elle gênera les reventes d'ancien qui peuvent être un préalable à un achat dans le neuf...
En prévision de ce coup d'arrêt, les promoteurs ont d'ailleurs déjà ralenti les dépôts de permis de construire. Du coup, selon la FPI, 35.000 emplois sont menacés dans le bâtiment au cours de la seule année 2012. En marge de la construction de programmes neufs, le bâtiment va aussi souffrir du relèvement de la TVA sur les travaux de rénovation, qui représentent près de la moitié du de l'activité du secteur.
A la question de savoir si dans ce contexte, une baisse des prix semble inévitable, Marc Pigeon reste prudent : "quelques promoteurs vont lancer de nouvelles opérations commerciales. Mais dans l'ensemble, les prix vont plutôt se stabiliser. Les constructeurs ne peuvent pas brader leurs programmes en raison de la généralisation des normes de performances énergétiques et de la hausse du coût du foncier. Enfin, contrairement à 2008 ils ne disposent d'aucun stock", indique-t-il.
Selon lui, aucun responsable politique ne peut durablement laisser de côté la question du logement qui pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Il est donc impératif de continuer à soutenir le secteur. "Pourquoi ne pas maintenir un dispositif d'investissement locatif réservé aux seuls investisseurs garantissant des loyers maîtrisés dans des zones bien ciblées. Le choix des zones devraient être de la responsabilité des élus locaux, seuls à même de déterminer les besoins en matière de logement", propose-t-il à qui veut l'entendre...