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Immobilier neuf : la chute annoncée se concrétise
28/2/2012
Chute des ventes et recul des mises en chantier : il n'y a que le gouvernement pour voir du "dynamisme" dans le secteur de la construction ! En 2011, le nombre de ventes des promoteurs s'élève globalement à 103.300 selon les chiffres officiels du ministère de l'écologie, dont dépend la construction et le logement, soit déjà 10,5% de moins qu'en 2010, alors que 2011 n'a pas été une trop mauvaise année. Le chiffre des seuls appartements en immeubles collectifs est de 93.300. La forte baisse des avantages accordés au dispositif d'investissement locatif Scellier en 2012 ont incité les investisseurs à profiter du dispositif encore en vigueur en 2011...
Les mises en vente encouragées par la reprise de 2010-2011 ont été en progression de 7,2% (118.400 logements) ce qui a fait grimper à fin 2011 l'encours de logements neufs proposés à la vente à 69.700 unités, soit 17,4% de plus qu'à fin 2010. Du coup, en un an, le délai moyen d'écoulement passe de 6 à 7 mois pour les logements collectifs et de 8 mois et demi à 9 mois et demi pour les logements individuels.
Les prix ont continué à grimper : au quatrième trimestre 2011, le prix moyen au mètre carré des logements en immeubles collectifs était supérieur de 2,8% à ce qu'il était au quatrième trimestre 2010. Dans l'individuel, le prix moyen du lot s'est accru de 2,2%.
La baisse des ventes sur l'ensemble de l'année 2011 s'explique selon la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) par l'effet conjugué :
- de la frilosité des investisseurs, sous l'effet de la baisse de la réduction d'impôt du dispositif Scellier ramenée de 25% à 22% en 2011 et de la modification du régime de taxation des plus-values immobilières hors résidences principales ; ainsi les ventes à investisseurs ont baissé de 16% par rapport à 2010 ;
- de la faiblesse de l'accession à la propriété dans le neuf (-2% par rapport à 2010) ; la demande des acquéreurs classiques et notamment des primo-accédants reste modeste, en dépit de la mise en place du "PTZ+" ;
- de la hausse des taux d'intérêt et des taux de crédit qui remontent graduellement depuis le début de l'année 2011, à laquelle s'est ajouté en fin d'année le durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques.
Les mises en chantier globales, intégrant le logement social et les maisons individuelles, chutent lourdement en janvier avec 29.659 unités ; le chiffre sur les 12 derniers mois se maintient autour de 380.000 logements mais devrait fortement diminuer en 2012 et 2013, selon Michel Mouillart qui table sur 345.000 à 350.000 unités, le plus bas niveau depuis 2004, à l'exception de la catastrophique année 2009 (299.913), conséquence de la crise des "subprime" américains. Rappelons que l'objectif reste 500.000 pour résorber la pénurie de logements...
Le nombre de permis de construire continue de progresser à 466.197 sur 12 mois, soit 15% de plus que la période correspondante un an plus tôt, mais surtout dans la conjoncture actuelle, il y a loin du permis obtenu à la mise en chantier effective : celle-ci n'intervient que lorsqu'une proportion notable des logements projetés a été vendue sur plans.