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La construction de logements continue de ralentir
25/4/2012
Les mises en chantier globales, intégrant le logement social et les maisons individuelles, ont chuté de près de 13% au 1er trimestre 2012 par rapport au 1er trimestre 2011, rabaissant le chiffre sur les 12 derniers mois à 366.220 logements, en route vers les prévisions pessimistes de 345.000 à 350.000 unités, le plus bas niveau depuis 2004, à l'exception de la catastrophique année 2009 (299.913), conséquence de la crise des "subprime" américains. Rappelons que l'objectif reste 500.000 pour résorber la pénurie de logements... Le nombre des permis de construire pour ces mêmes logements neufs est lui aussi passé dans le rouge, en baisse de 0,6% sur la même période.
Concernant la production des promoteurs, l'enquête trimestrielle de conjoncture dans la promotion immobilière d'avril 2012 de l'INSEE n'incite guère à l'optimisme : les promoteurs immobiliers indiquent majoritairement un repli de la demande et une augmentation des stocks de logements invendus, les amenant à réduire les mises en chantier de logements, quelle que soit la destination du bien. Les promoteurs vendant essentiellement "sur plans" (en "VEFA"), les stocks n'existent pour leur plus grande part que sur le papier, la mise en chantier n'intervenant qu'une fois un seuil de ventes atteint, et le financement débloqué.
Les promoteurs sont également plus nombreux à indiquer une baisse des prix. Ils estiment par ailleurs que l'apport personnel des candidats à l'acquisition d'un logement neuf se dégraderait par rapport au trimestre précédent. Les moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs devraient continuer de baisser dans les mois à venir...
En cause : les restrictions apportées au prêt à taux zéro (le "PTZ+" version 2012) pour les primo-accédants (conditions de ressources, plafond de prix au m2), le "rabotage" de la réduction d'impôt "Scellier" pour les investisseurs, les conditions draconiennes imposées par les banques (apport personnel, stabilité des revenus, taux d'endettement) dans l'octroi des crédits, et les inquiétudes devant la dégradation de la situation économique et du pouvoir d'achat des ménages des classes moyennes, les incertitudes politiques, etc. Et alors même que les taux d'intérêt restent très favorables...