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Le scandale de l'immobilier d'entreprise dans un contexte de crise du logement
29/12/2012
Le cabinet Immogroup Consulting s'étonne dans ce qui s'apparente à une lettre ouverte que la ministre du logement se lance dans une procédure de réquisition controversée et incertaine de quelques milliers de m2 de locaux résidentiels laissés inoccupés ou peu occupés par leurs propriétaires, et ne dise mot sur l'incroyable gâchis que constitue selon eux dans la Région-Capitale, l'existence de millions de m² de locaux vacants en immobilier d'entreprise.
Immogroup Consulting estime que l'offre totale certaine et annoncée représente actuellement quelque 140.000 à 150.000 équivalents logements, chiffre se hissant à près de 200000 équivalents logements si l'on considère l'offre totale certaine et annoncée à horizon de 4 ans.
La conséquence sur les prix et loyers est lourde : entre fin 2007 et 2011,
le prix de vente moyen des bureaux neufs a baissé de 20% alors que le prix de vente moyen des appartements anciens a augmenté de 21% et celui du collectif neuf de 15%.
Ce n'est pas la première fois que ce cabinet de consultants dénonce la "sous-résidentialisation" du parc francilien et l'urgence à y remédier. Immogroup Consultants propose l'instauration de mesures fortes comme l'imposition systématique d'un quota de logements dans un certain nombre de projets d'immobilier d'entreprise (à l'instar de ce qui se passe concernant les parkings, les opérateurs seraient taxés), l'imposition d'une mixité minimale logements-immobilier d'entreprise dans le patrimoine des institutionnels.
Plus classiquement pour des professionnels de l'immobilier, ils préconisent la refonte des relations bailleurs-locataires en habitation, jugées actuellement trop contraignantes pour les propriétaires, ce qui est moins le cas en immobilier d'entreprise notamment en matière de revalorisation locative (l'encadrement des loyers a, selon eux, un effet repoussoir), et de ne plus imposer du "social", dont la définition réelle est de toute façon très extensible (70% de la population est concernée) puisqu'on y trouve à la fois du très social et de l'intermédiaire supérieur : "nos territoires manquent aussi de logements de gamme supérieure. Ou, dans le cas contraire, attribuer davantage de surface de plancher constructible sous forme de compensation. Enfin, ils plaident pour l'exonération des plus values immobilières, ce qui n'est pas tout à fait dans le vent de l'histoire...