C'est ce qui ressort de la dernière livraison de la revue Études et Résultats du ministère des affaires sociales et de la santé. Attribuées sous condition de ressources, les aides personnelles au logement doivent en principe couvrir une partie des dépenses de logement, non seulement de loyer pour les locataires, mais aussi les mensualités d'emprunt pour les accédants à la propriété. Leur montant est modulé selon les ressources et la situation familiale.
En fait, trois types d'aides composent le dispositif, chacune s'adressant à un public particulier. L'allocation de logement familiale (ALF), conformément à sa vocation, est versée quasi exclusivement à des familles ayant au moins un enfant à charge (plus de 97% des bénéficiaires en 2011). Pour l'aide personnalisée au logement (APL), les bénéficiaires ont dans près de la moitié des cas des enfants à charge. Enfin, l'allocation de logement sociale (ALS) s'adresse aux personnes aux revenus modestes n'ayant droit ni à l'APL ni à l'ALF.
Fin 2011, 6,36 millions de foyers recevaient des aides au logement, soit 1,4% de plus qu'en 2010. Parmi eux, 2,67 millions percevaient l'APL, 2,36 millions l'ALS et 1,32 million l'ALF. Le nombre de bénéficiaires de l'ALF est en très léger recul (-0,2 %), tandis que l'APL et l'ALS comptent davantage de bénéficiaires (respectivement +2,2 % et +1,3 %).
Au total, 16,4 milliards d'euros ont été versés au titre de ces trois prestations en 2011, en progression de 0,7% en euros constants par rapport à l'année 2010.
Les aides versées aux accédants à la propriété continuent de diminuer en 2011 (-2,6 % en euros constants): elles ne représentent plus que 6% de l'ensemble des aides au logement versées en 2011. La raison est probablement double : les accédants ont des revenus supérieurs aux locataires les rendant moins souvent éligibles, ou pour des montants plus faibles ; mais il y a aussi le fait que les accédants savent moins que les locataires qu'ils ont la possibilité de percevoir des aides au logement...
Un bénéficiaire d'une aide au logement percevait en moyenne 216 euros par mois en 2011, soit 0,2 % de plus qu'en 2010 en euros constants.
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