Globalement, la dépense de consommation des ménages a baissé en volume en 2013 selon l'INSEE de 0,4 % après + 0,5% en 2011, malgré le repli de leur taux d'épargne. C'est la seconde baisse des dépenses de consommation enregistrée en 60 ans. Le pouvoir d'achat des ménages recule nettement (- 0,9% après +0,7% en 2011), alors même que les prix évoluent au même rythme qu'en 2011.
Mais dans ce contexte, un facteur aggravant est la progression continue des dépenses "pré-engagées" (on les appelle aussi dépenses "contraintes") : ce sont les dépenses sur lesquelles les ménages peuvent difficilement influer à court terme. En 2012, celles-ci représentent 27,9% du revenu disponible brut des ménages, une part en hausse de 0,5 point en un an. Or les dépenses que les ménages consacrent à leur logement, à son chauffage et à son éclairage représentent une part majoritaire (78,2% en 2012) de ces dépenses. Elles progressent de 1,7% en volume en 2012 après un repli de 1,1% en 2011. Les dépenses de chauffage et d'éclairage rebondissent en effet en volume du fait du retour à la normale des températures après une année 2011 très douce (+6,2% après - 11,5%). Ainsi, la consommation d'électricité progresse de 6,7% en volume et celle de gaz de 11,5%. Les prix ralentissent, mais restent en hausse (+5,6 %).
En valeur, les loyers directement pris en charge par les ménages, c'est-à-dire après déduction des aides au logement, ont accéléré en 2012 (+2,8% après + 1,8%). En effet, après six années consécutives de ralentissement, les prix des loyers accélèrent (+1,6% après +0,9% en 2011). Cette hausse est la conséquence de l'augmentation de l'indice de référence des loyers (IRL), qui sert de référence pour la revalorisation maximale des loyers en cours de bail, mais aussi des augmentations de loyers au moment d'un changement de locataire, plus élevées en 2012 qu'en 2011. En revanche, les aides au logement ralentissent, même si elles demeurent en hausse (+3,1% après +4,8%).
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