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La valeur verte devient réalité ?
12/6/2015
Il a fallu du temps mais elle commence à être perceptible : que ce soit par survalorisation des biens à faible consommation énergétique, ou par dévalorisation des "passoires thermiques", la "valeur verte" qui différencie le prix du m2 ou le loyer suivant l' "étiquette énergie" commence à se traduire dans les chiffres. Et d'abord ceux des notaires : dans une étude récente, l'association DINAMIC (Développement de l'Information Notariale et de l'Analyse du Marché Immobilier et de la Conjoncture), créée conjointement par le Conseil supérieur du notariat (CSN), la Chambre des notaires de Paris et la Caisse des dépôts et consignations, relève en moyenne un écart de valeur à la vente par lettre du "DPE" (Diagnostic de performance énergétique - étiquette de A à G) de 5% en province, un peu moins en Ile-de-France.
L'étude bénéficie de l'augmentation du taux de renseignement des étiquettes énergie et climat : ce taux avoisine 40% en juin 2014. Les résultats significatifs sont moins nombreux sur les appartements que sur les maisons en raison de la plus petite taille de l'échantillon étudié et de la moindre ampleur des effets. Mais la différence entre des biens en étiquette F ou G et ceux à étiquette A ou B atteint en moyenne 28% dans l'Ouest (zone H2a) et 26% en zone Centre-Ouest (H2b). Elle n'est que 16% dans l'Est, de 10% en Ile-de-France et de 12% en PACA ! Même si on ne compare pas les biens en étiquette F ou G aux plus performants, on constate une "décote" de ces biens de 7% par rapport à la moyenne en Ile-de-France et à Paris, 7 à 9% dans le Grand Sud-Est, 11% dans le Grand Est, 13% en Rhône-Alpes-Auvergne, 14% dans le Grand Nord, 15% dans le Grand Ouest et 16% dans le Grand Sud-Est.
Cette réalité commence aussi à être perçue des acteurs du marché eux-mêmes : une enquête Harris Interactive pour ORPI confirme, et de manière spectaculaire, que ce fait commence à entrer dans les esprits des acheteurs et vendeurs mais aussi des locataires. En effet, 81% des propriétaires pensent que les performances énergétiques de leur logement ont une incidence sur le montant du loyer ou le prix de vente du logement.
De leur côté, 75% des locataires estiment que la performance énergétique est un critère de choix pour un logement à louer, et s'ils décidaient d'acheter, 9 sur 10 en feraient également un critère de choix ! En attendant, près des 2/3 des locataires seraient prêts à payer un loyer plus cher pour un logement performant ; plus d'un quart accepterait un supplément de 5% et un sur dix un supplément de 10%.
A noter que 53% des propriétaires se sentent concernés par les problèmes liés à la mauvaise performance énergétique de leur logement, qu'ils attribuent principalement à la mauvaise isolation des murs et des fenêtres (moins de la toiture…), de même que 51% des locataires. Ces derniers ressentent à 87% l'impact financier, et à 81% sur leur confort…