Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Un état des lieux de l’habitat indigne en Ile-de-France
5/12/2018
L’institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) Ile-de-France a réalisé un état des lieux sur l’habitat indigne dans la région. Cette étude parue le 3 décembre a été menée par l’IAU et la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement (DRIHL), de septembre 2017 à octobre 2018, en association avec la Région Ile-de-France et l’agence régionale de santé (ARS).
Le rapport estime, selon l'estimation de l'Anah (Agence nationale de l'habitat) pour 2015, à 157.300 les logements privés potentiellement indignes dans la région. La première des difficultés soulignées, est le repérage de ces logements. Les logements indignes sont difficiles à répertorier du fait même des caractéristiques de cet habitat, souvent dissimulé par les propriétaires de ces biens, voire parfois par les locataires victimes de marchands de sommeil. Ils constituent un peu plus de 4% de l’ensemble des résidences principales privées sous diverses formes, parc ancien dégradé, copropriétés dégradées, occupation de locaux destinés à d’autres usages, impropres à l’habitation. L’IAU (Institut d’aménagement urbain) constate également que se développent désormais des phénomènes de fragilisation des copropriétés récentes ou de division des logements dans le tissu pavillonnaire de nombreuses communes. L’habitat précaire et l’affectation comme résidence principale de locaux impropres à l’habitation s’installent dans le paysage urbain (cabanons, caves ou greniers occupés comme logement principal, bidonvilles, campings occupés à l’année, etc.).
La diversification des formes de l’habitat indigne et leur diffusion dans des tissus nouveaux compliquent son repérage pourtant indispensable à son traitement. L’IAU déplore dans son rapport, que les repérages liés aux effets de la paupérisation du parc ancien dégradé ne soient pas suffisants et que l’indicateur du PPPI (parc privé potentiellement indigne) de l’Anah, soit de plus en plus décalé des enjeux, ne permettant pas d’approcher les nouvelles formes de dégradation du parc, notamment celles liées aux conditions d’occupation des logements plus qu’à la nature de leur bâti.
L’étude rappelle les principales évolutions réglementaires et législatives ayant conduit à la définition de la notion d’habitat indigne et les différentes politiques qui s’y rattachent. Elle reprend, dans son état des lieux, les stratégies mises en place et le rôle des différents services et agences. L’étude constate que malgré d’importants efforts entrepris par les pouvoirs publics pour améliorer la connaissance et la localisation des processus de dégradation de l’habitat, les difficultés méthodologiques d’identification, de qualification et de repérage de cet habitat restent récurrentes.