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Les charges dans le budget des locataires
15/11/2004
Contrairement au loyer, les charges payées par les locataires sont en moyenne plus élevées dans le secteur social (141€/mois) que dans le secteur libre (112€). Par ailleurs, une fois prise en compte la surface habitable, les charges en euros par m2 et par mois acquittées par les locataires vivant en appartement sont supérieures à celles des locataires d’une maison quel que soit le secteur considéré : 2,04 contre 1,36 euros en moyenne. Telles sont quelques unes des conclusions tirées par l'INSEE dans le dernier numéro d'Insee Première (1) de l’enquête Logement qui s’est déroulée entre décembre 2001 et février 2002, portant sur un échantillon de 45 000 logements.
L'écart dans le montant des charges entre le secteur social et le secteur libre s’explique selon l'INSEE par la composition des deux parcs. Le parc social comprend en effet davantage de grands immeubles jouissant d’équipements collectifs et moins de maisons individuelles que le parc privé. En outre, les appartements du parc social, qui logent des familles plus nombreuses, sont plus spacieux.
En ajoutant aux charges le montant du loyer, un locataire du secteur privé (hors loi de 1948) dépense en moyenne pour se loger 537€/mois alors qu’un locataire du secteur social ne dépense que 425€/mois.
Les aides au logement amplifient cet écart. Hormis dans l’agglomération parisienne où elles sont les plus élevées, les dépenses de logement varient peu avec la taille de l’agglomération. Un coût au m² plus faible dans les petites villes est en effet compensé par une plus grande consommation d’espace habitable...
On apprend aussi qu'à caractéristiques du logement identiques, les charges sont comparables : dans le parc collectif, le montant des charges dépend au premier chef de la surface du logement mais n’est pas strictement proportionnel : pour un logement de 100 m2, il est supérieur d’un peu plus de 40 % à celui d’un logement de 50 m2 situé dans un immeuble comparable.
Sans surprise, il apparaît que le montant des charges dépend aussi de l’époque de construction de l’immeuble (les immeubles de la période des trente glorieuses sont plus onéreux que les immeubles plus récents ou plus anciens).
L’effet du chauffage collectif est aggravant : à autres caractéristiques du logement (y compris la surface) et de l’immeuble identiques, le chauffage collectif accroît les charges de 5 à 20% selon la zone climatique par rapport au chauffage individuel ! Selon l'INSEE, cela conforte deux idées fréquemment avancées selon lesquelles les ménages ayant un chauffage individuel chaufferaient « juste ce qu’il faut » alors qu’à l’inverse les logements seraient parfois chauffés plus que de besoin - ou les immeubles moins bien isolés - lorsque le chauffage est collectif.
La présence d’un ascenseur ou celle d’un gardien ont des effets plus modestes, toutes choses égales par ailleurs : + 3,5 à + 6% selon l’étage pour l’ascenseur, + 7 ou + 5 % pour le gardien selon qu’il réside ou non sur place. Enfin, le montant des charges varie aussi selon le type de commune : dans une agglomération de province, les locataires paient des charges inférieures de 23 à 27 % à celles acquittées par les locataires de l’agglomération parisienne à logements et immeubles comparables tandis que les locataires en communes rurales paient des charges inférieures d’environ 30 % à celles des locataires parisiens !
(1) Insee Première - Les charges dans le budget des locataires N° 990 - novembre 2004