|
|
| Auteur |
 Sujet  |
|
|
|
joseph toison
Pilier de forums
4897 réponses |
 Posté - 29 juin 2003 : 00:38:50
|
1.- Sur ces forums, depuis que je les fréquente, au long de ces dix derniers mois, j’ai eu l’occasion de faire état, s’agissant d’une copropriété qui me concerne parmi plusieurs, d’un syndic de piètre qualité - le cabinet S. - et de l’affubler du doux et aimable nom de ‘foutriquet’.
Ce qualificatif (plus justement, cette épithète) a été repris par quelques universimmonautes pour qualifier leur propre syndic, et ces autres syndics se sont vus ainsi porter ce même petit nom sur les forums.
Dès lors, le cabinet S. n’avait plus le monopole d’être un foutriquet : son petit nom avait fait école…
Pour continuer à le caractériser dans sa spécificité, il me fallait donc rechercher une autre épithète, et j’ai lancé une consultation à ce sujet dans mon entourage - en commençant par le groupe des copropriétaires concernés.
On nous propose le qualificatif de « bracayon », qui est une des fleurs du patois vaudois.
Diverses sources laissent à penser que l’on peut, indifféremment, écrire « bracayon » ou « bracaillon », ce qui complique un brin l’affaire.
Le dictionnaire franco-vaudois donne deux acceptions, voisines et complémentaires, pour « bracayon » :
Citation :
Bracayon
1. Personne qui fait mal son travail ( = pétouillon, manoyon)
2. Personne qui bouge beaucoup ( = bougillon)
Pour « pétouillon », dans un autre dictionnaire - franco-suisse cette fois - , on donne cette définition, qui me paraît un peu restrictive popur caractériser le syndic en question, car ce foutriquet est d’abord un foutriquet :
Citation :
Pétouillon
Personne qui hésite, qui manque de résolution ; lambin, traînard.
Remarque : Très rare à l'écrit ; fréquent à l'oral. Première attestation : 1867.
‘Bracayon’ ne nous paraît pas mal du tout (le débat a été assez vif entre ‘bracayon’ et ‘bracaillon’).
Nous l’avons retenu, et je tenais à vous en faire part sans tarder :
• d’une part le foutriquet (l’ex-foutriquet, donc) est autant pétouillon et manoyon qu’il est bougillon – donc il correspond bien aux deux définitions vaudoises ;
• d’autre part dans ‘bracayon’, il y a quelque chose de ‘bras-cassé’, de ‘branque’, de ‘couillon’, de ‘concon’, etc. – ce qui recouvre bien les caractéristiques du cabinet en question.
Par ailleurs, nous pourrons dorénavant dire ‘le syndic est un bracayon’ sans que cela porte à interprétation problématique, tandis qu’avec ‘le syndic est un foutriquet’, il y avait des gens qui comprenaient ‘le syndic et un fou triquaient’.
Donc, au passage, avantage d’une plus grande précision à l’oral… Ce qui n’est pas négligeable.
Voilà ! : le cabinet S. est un bracayon.
2.- Bon, l’essentiel n’est tout de même pas là.
Nous nous sommes attaqués au dossier du foutriquet - euh, je veux dire au dossier du bracayon - il y a maintenant un an, au départ en petit groupe. Ce groupe - qui a essuyé bien des avanies au départ - s’est progressivement élargi après avoir vaincu quelques peurs et scepticismes (« mais, depuis le temps et même si ce n’est pas un cador, il connaît bien la résidence », « les syndics, ils sont tous des nuls et des voleurs, alors pourquoi changer », et ainsi de suite avec les poncifs bien connus.
La coupe des impérities, des erreurs et de la mauvaise gestion débordait alors assez franchement il y a un an (l’inondation continue), ce qui enclencha notre action.
C’est une proposition d’investissement de n’importe-quoi-n’importe-comment en matière de sécurité des parkings pour plus de 100 000 € qui fut la goutte fatale.
Il s’agit là d’une grosse copropriété parisienne dont le budget hors travaux est d’un peu plus de 1 million d’euros. Elle est composée de plusieurs bâtiments de la fin des années 70 édifiés par Tiffen et qui sont de bonne qualité, avec des logements, des commerces, des parkings, etc.
La copropriété est constituée d’un syndical principal et de cinq syndicats secondaires, dans et entre lesquels le bracayon pétouillonne et bougillonne sans aucune efficacité et en se mélangeant les pinceaux. En particulier, il agglomère fort artistiquement gestion du syndicat principal et gestion de chacun des syndicats secondaires, en ne les distinguant pas convenablement - comme il se doit légalement – aux plans administratif et comptable. Un coup j’fais comme ci, un coup j’fas comme ça, est la ligne de conduite du bracayon.
Ceci, alors même que les charges dérapent franchement, qu’aucun des contrats n’a été remis en lice dans les 5-10 dernières années (sauf celui des assurances, au fond du fond duquel nous n’avons pas encore pu plonger), que quelques problèmes structurels essentiels restent intraités, que les comptes présentent des fantaisies assez amusantes et que deux des commerces - dans les plus gros en tantièmes - accumulent des arriérés maintenant substantiels sans que le syndic se mobilise à leur encontre (il y a un confortable fonds de roulement et les copropriétaires sont de bons payeurs à part ces exceptions).
Le CS du syndicat principal est composé de quelques éléphants qui ont su pendant longtemps marginaliser les élus de qualité, avec la complicité du syndic (là, il sait bien bougilloner et manoyoner…). Un des CSs de syndicat secondaire est mafiaté de même façon.
Nous avons pu, dans un premier stade, à l’automne dernier, obtenir de l’AG que le quitus ne soit pas donné et que les comptes ne soient pas approuvés, les facéties à 100 000 € ainsi que quelques autres étant renvoyées - non sans péripéties (le roman sur ce sujet, qui en est riche, n’est pas terminé).
Le copropriétaire majoritaire (plus de la moitié des tantièmes généraux dans le syndicat principal) - une Sté immobilière cotée en Bourse et qui donne à bail les logements qu’elle possède dans l’ensemble immobilier - n’a tout de même pas voulu alors sauter immédiatement le pas pour passer à un autre cabinet, tout en reconnaissant que le choix que nous avions soumis d’un successeur sélectionné sur appel d’offres structuré et très travaillé était bien convaincant.
Grands seigneurs plutôt que gros saigneurs, nous avons bien voulu laisser du temps à cette Sté immobilière pour qu’elle fasse le bilan de ses relations avec le foutriquet sur d’autres copros (nous avons évidemment pris attache avec ces autres copros, ce qui a été très fructueux). Ce bilan n’a pas été positif, comme attendu.
A la dernière AG, en fin mars dernier, nous avons pris – à 92 % des tantièmes généraux, donc avec le majoritaire (le bracayon a toujours avec lui quelques vieux membres du CS, aussi pétouillons, manoyons et bougillons que lui et qui s’accrochent) –, la décision de reconduire le foutriquet jusque fin septembre prochain, de lui faire mettre en ordre ses dossiers autant que faire se peut (cela s’avère - en réalité se confirme - bien difficile : rétention d’informations, dossiers présentés en tranches de subtil saucissonnage, etc.) ainsi que de changer de syndic à une AG de septembre qui vient, en laissant donc le foutriquet à sa vie sans nous avec les feuilles mortes qui seront alors là.
A cette même AG de fin mars dernier, nous avons pu enregistrer du syndic, pour que ceci soit consigné au PV, que plusieurs milliers d’euros dus à des fautes de gestion caractérisées de sa part ne soient pas portées au débit de la copropriété mais prises en compte par ce foutriquet (il les planquait dans des comptes à régulariser autant opaques que succincts, avec la bénédiction de ses quelques affidés qui restent au CS et qui avaient couvert ces turpitudes des années durant). Pour nous calmer, le syndic avait proposé de vider son comptable et de passer l’éponge ! Il a tout de même vidé ce comptable (qui n’était effectivement pas une flèche, mais…), ce qui est une marque d’élégance certaine dans le bougillonage qui l’anime et le caractérise.
Toujours à cette dernière AG, parmi d’autres facéties, il a présenté comme une bonne entreprise qu’il promouvait pour des petits travaux de maçonnerie une société de derrière les fagots qui n’était simplement pas immatriculée au Registre du Commerce… L’analyse du devis de cette entreprise fantôme a fait apparaître des volumes et prix culbutés dans le rapport global de 1 à 4,3.
Pour la rénovation du système de contrôle d’accès dans les parkings (nous sommes toujours sur ce dossier), la culbute se situe au minimum de 1 à 6 : le syndic prétendait, avec aplomb, accompagné dans cette affaire douteuse - comme dans les autres de même eau -, de deux des éléphants du CS (et du gardien, promu expert, qui par ailleurs traficote sur les places de parking..), qu’il fallait tout changer de A à Z, jusqu’au moindre câble Bus. En réalité, au pire, il faudra changer les lecteurs et les badges.
Sur notre instigation et sur celle de quelques autres copropriétés avec lesquelles nous avons fait alliance, il a - divine surprise, tant il est vrai qu’un fait de cette nature est rare - été radié de sa Chambre syndicale (il n’en est plus membre, a corrigé son papier à lettres, mais son nom figure encore sur le site de cette Chambre : oui, oui, on corrige, vient-on de nous assurer.. ).
Sa plus récente pétouillerie (à vrai dire, je ne sais pas si on dit ‘une pétouillerie’ ou ‘un pétouillonage’ en Suisse Romande et en Savoie) est, alors qu’il avait promis de s’amender (il sera candidat à son renouvellement, avec un comptable tout neuf), que le PV de l’AG du 31 mars dernier n’est toujours pas là…
C’est donc, sauf accident, un bracayon avec de vieux oripeaux de foutriquet que nous laisserons en septembre prochain… D’ici là, nous nous attendons à quelques péripéties…
Je n’en propose pas le réemploi à quiconque (il officie sur Paris et RP ainsi que sur Nice et Lyon, l’essentiel de l’activité de son cabinet étant maintenant le négoce immobilier).
|
|
Signaler un abus
|
|
| |
|
Sujet |
|
|
|
|
| Universimmo.com |
© 2000-2006 AEDev |
 |
|
|
|
Forum fermé
Sujet fermé
